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maladie

  • Méditation - confiance...

    « Si tu avais vraiment la foi, tu ne chercherais pas à savoir où Je te conduis et comment Je te mène. Tu te laisserais faire, ou plutôt tu adhérerais d'avance à tout ce que J'ai rêvé pour toi.
    Et tu t'apercevras un jour que c'est infiniment plus beau que tu ne pouvais l'imaginer.
    Si tu avais vraiment la foi, tu ne pourrais plus te passer de Moi. Tu oublierais plus facilement ce que tu es, pour penser à ce que Je suis. Je deviendrais davantage le centre de tes préoccupations. Tu pourrais dire en toute vérité : "Les intérêts de Jésus, voilà ma vie ; la croissance de son amour dans les cœurs, voilà ce qui me touche et me fait vibrer..."
    Si tu avais vraiment la foi, tu ne t'inquiéterais ni du passé ou de l'avenir, ni de ta santé ou de ta maladie, ni de tes succès ou de tes échecs, tu Me laisserais te guider à ma guise selon mon plan sur toi au service de tes frères. La seule chose qui t'inquiéterait, c'est ce que Moi Je pense, ce que Moi Je veux de toi. »

    P. Gaston Courtois (1897-1970), Cœur à cœur avec Jésus, 3ème série, Fleurus, Paris, 1955.

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  • Méditation - Ne pratiquons pas la médisance !

    « Il ne faut pas s'étonner de voir faire des manquements aux autres, parce que, comme le propre des ronces et des chardons est de porter des piquants, ainsi, dans l'état de nature corrompue, le propre de l'homme est de faillir, puisqu'il est conçu et naît dans le péché (1), et que le juste même, selon les sentiments de Salomon, tombe sept fois (2), c'est-à-dire plusieurs fois le jour. L'esprit de l'homme a ses sortes d'intempéries et de maladies comme le corps. Au lieu de s'en troubler et de s'en décourager, il doit, en reconnaissant sa condition misérable, s'en humilier, pour dire à Dieu, comme David après son péché : « Bonum mihi quia humiliasti me, ut discam justificationes tuas. Il m'est bon que vous m'ayez humilié, afin que j'apprenne vos justifications. » (3) Il faut se supporter soi-même dans ses faiblesses et imperfections, et néanmoins travailler à s'en relever. Il faut encore supporter les autres et couvrir charitablement leurs défauts ; car, s'il est défendu de juger mal d'autrui, il est encore moins licite d'en mal parler, étant le propre de la charité, comme dit le saint apôtre, de couvrir la multitude des péchés. Écoutons encore le Sage : « Audisti verbum adversus proximum tuum ? Commoriatur in te. Avez-vous entendu quelque discours contre votre prochain ? Étouffez-le et faites-le mourir en vous. » (4) »

    1. Ps 50, 5. - 2. Pr 24, 16. - 3. Ps 118, 71. - 4. Si 19, 10.

    St Vincent de Paul (fêté ce jour au calendrier traditionnel), in "Élévations, Prières et Pensées" (Faiblesse de l'homme), Paris, J. de Gigord, 1919

    St Vincent de Paul

  • Méditation - Confiance pendant les tempêtes

    Le texte qui suit est extrait du Journal des Retraites du P. Olivaint, prêtre mort martyr durant la Commune de Paris en 1871. Ce Journal était devenu le livre de chevet de Ste Bernadette au couvent de Saint-Gildard à Nevers.

    « Les Apôtres pendant la tempête. - Ils croient tout perdu, comme si le calme plat seul montrait le secours de Jésus... Mais non, il se manifeste surtout dans la tempête...
    Mais Jésus n'est pas là ?... Il est là par son regard, par son cœur, par la prière ; ... il est là par la tempête même. Il vient porté par elle. La maladie, l'épreuve, c'est Jésus qui vient marchant sur les eaux.
    Il est là, toujours là, dans mon cœur qui est sa barque, dans ma barque qui est son Cœur.
    Mais les apôtres le prennent pour un fantôme. Que de fois moi aussi, avec mon impressionnabilité, mes découragements, j'ai pris Jésus pour un fantôme ! Cette maladie, fantôme ! cette épreuve, fantôme ! cette difficulté, fantôme ! "Non, non, c'est moi, ayez confiance." C'est Jésus qui vient porté sur les flots.
    Et nous, comme lui, comme Pierre, nous marcherons sur les flots, si nous avons confiance... sur les flots de nos passions, sur les flots des passions des autres, des difficultés, des tentations... Nous enfoncerons si vient la défiance.
    Mais si nous enfonçons, que la confiance renaisse aussitôt. Appelons Jésus, et il nous tirera du danger.
    O Jésus ! soyez mon Jésus ! »

    R.P. Pierre Olivaint (1816-1871), Journal de ses retraites annuelles de 1860 à 1870 Tome 1, Paris, Joseph Albanel, 1872.

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  • Euthanasie sur un mineur : la Belgique s'enfonce dans l'horreur

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    « La Belgique a pratiqué une euthanasie sur un mineur ». La Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a rendu publique l’information samedi. Le médecin « ayant pratiqué l’acte a déposé sa déclaration la semaine passée, et un rapport sera fait d’ici peu ‘conformément à la loi’ ». Alors que cette « première mondiale » a fait la une des journaux du monde entier, le collectif belge Euthanasie Stop a réagit : « Comment peut-on croire que donner la mort à un enfant malade est un progrès ? La Belgique s’enfonce dans l’horreur ».

    En 2014, la Belgique a adopté une modification controversée de sa loi de 2002 sur l’euthanasie, « étendant le droit à l’euthanasie aux mineurs atteints d’une maladie incurable et dont les souffrances sont insupportables ». Cette extension ne prévoit aucune limite d’âge, mais parle de la « capacité de discernement » de l’enfant ; il « doit se trouver dans une  situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance », « être confronté à une souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». La demande est « à l’initiative de l’enfant » avec « le consentement des parents ». Elle est « étudiée par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue indépendant ».

    Le président de la commission fédérale a tenu à « souligner que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés : « Il n’y a heureusement que très peu d’enfants qui entrent en considération, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne ». Le collectif Stop Euthanasie s’inquiète pourtant du « phénomène de pente glissante » et des « balises repoussées toujours plus loin ». Entre 2003 et 2013, près de 9000 personnes ont été euthanasiées, dont « un nombre croissant ne serait pas des patients en fin de vie ». En 2015, plus de 2000 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées, soit 5 euthanasies par jour.

    Sources : Gènéthique.org. - La Croix, Raphaëlle d'Yvoire (19/09/2016) ; Pourquoi Docteur, Anne-Laure Lebrun (16/09/2016).

  • Méditation : de la divine Providence

    « La divine Providence est universelle : tout, absolument tout est providentiel. Il faut bien nous en persuader. Nous sommes conduits par la main de Dieu, et il suffit de parcourir sa vie pour en reconnaître l'évidence. Même notre liberté n'échappe pas à la Providence : elle s'intègre dans le plan divin. Le hasard n'existe que pour nous : pour Dieu, rien n'est fortuit. Pour lui, tout est ordonné à faire des élus : Dieu suffit aux saints, et les saints suffisent à Dieu. Pratiquement, voir chacun des événements de notre vie à cette lumière.

    La Providence ne se trompe jamais. Dieu a toujours raison, en tout, même si nous n'arrivons pas à voir comment tel événement, humainement déconcertant, peut concourir à la gloire de Dieu. Même du mal, Dieu tire le bien. La souffrance, la maladie, telle situation ne sont pas des obstacles, au contraire, si l'on correspond à la volonté de Dieu.

    La divine Providence n'est ni terrible, ni despotique, mais paternelle et maternelle à la fois. Il n'y a rien à craindre de Dieu ; cela doit nous conduire au saint abandon. Il faut agir, mais il faut agir selon ce que Dieu réclame de nous. Et il faut prier. La prière fait partie du plan de Dieu. »

    Dom Placide de Roton (1908-1952), Abbé de la Pierre-qui-Vire, Paroles d'un père (Année 1951, 10 juillet), Éditions Sainte-Madeleine, 2001.

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  • Méditation - Mercredi des Rogations : « Père, non pas ma volonté, mais la vôtre »

    « Nous demandons souvent à Dieu des avantages temporels, le priant de disposer les événements au gré de notre orgueil ou de notre ambition, de notre vanité ou de notre sensualité, d'écarter de nous toutes les croix, toutes les maladies, la mort de toutes les personnes chères, enfin toutes les calamités temporelles. Ce n'est pas que ces demandes soient condamnables en elles-mêmes, pourvu qu'on ajoute : Mon Dieu, que non pas ma volonté se fasse, mais la vôtre ; si vous voyez qu'il vaut mieux que je ne sois pas exaucé, ne m'exaucez pas : autrement elles seraient mauvaises. [...]

    Tout en demandant à Dieu les biens spirituels, nous ne lui demandons ce qu'il faut qu'autant que nous nous en rapportons à lui pour le temps et la manière de nous les accorder ; car tantôt nous ne sommes pas préparés à recevoir utilement ce que nous demandons ; tantôt il nous vaut mieux avoir le temps d'apprécier notre misère, demander plus longtemps pour accroître nos mérites et enflammer nos désirs par le délai. Vouloir trop vite les meilleures choses, ce n'est pas demander ce qu'il faut.

    Nous conformons-nous à ces règles, soit pour l'ordre temporel, soit pour l'ordre spirituel ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Mercredi des Rogations, Premier Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : "montons avec Jésus-Christ à Jérusalem"

    « Mes frères, si Dieu nous aime, croyez qu'il ne permet pas que nous dormions à notre aise dans ce lieu d'exil. Il nous trouve dans nos vains divertissements, il interrompt le cours de nos imaginaires félicités, de peur que nous ne nous laissions entraîner aux fleuves de Babylone, c'est-à-dire au courant des plaisirs qui passent. Croyez donc très certainement, ô enfants de la nouvelle alliance, que lorsque Dieu vous envoie des afflictions, c'est qu'il veut briser les liens qui vous tenaient attachés au monde, et vous rappeler à votre patrie. Ce soldat est trop lâche qui veut toujours être à l'ombre, et c'est être trop délicat que de vouloir vivre à son aise et en ce monde et en l'autre. Il est écrit : « Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez un jour (1). » Ne t'étonne donc pas, chrétien, si Jésus-Christ te donne part à ses souffrances, afin de t'en donner à sa gloire, et s'il te fait sentir les piqûres de tant d'épines qui percent sa tête. Est-ce être maltraité, que d'être traité comme Jésus-Christ ? Est-ce être maltraité que d'être inquiété où le plus grand malheur c'est d'être en repos ?

    Par conséquent, chrétiens, montons avec Jésus-Christ en Jérusalem : prenons part à ses opprobres et à ses souffrances, buvons avec lui le calice de sa passion. La matière ne manquera pas à la patience. La nature a assez d'infirmités, le monde assez d'injustices, ses affaires assez d'épines, ses faveurs assez d'inconstances, ses rebuts assez d'amertumes, ses engagements les plus agréables assez de captivités ; il y a assez de bizarreries dans le jugement des hommes, et assez d'inégalités, de contrariétés dans leurs humeurs. Ainsi, de quelque côté et par quelque main que la croix de Jésus-Christ nous soit présentée, embrassons-la avec joie, et portons-la du moins avec patience. « Regardez, dit le saint Apôtre, Jésus-Christ qui nous a donné et qui couronne notre foi. Songez que la joie lui étant offerte, il a préféré la croix, il a choisi la confusion ; et maintenant il est assis glorieux à la droite de son Père (2a) ». Voici une perte de biens, une insulte, une contrariété, une maladie : « Pensez donc sérieusement à celui qui a souffert une si horrible persécution par la malice des pécheurs, afin que votre courage ne défaille pas, et que votre espérance demeure ferme » : Ut ne fatigemini animis vestris deficientes (2b). »

    1. Luc., VI, 25. — 2a. Hebr., XII, 2. — 2b. Hebr., XII, 3.

    Bossuet, Premier Sermon pour le dimanche de la Quinquagésime (Second point), in "Œuvres" Tome XII, Versailles, 1816.

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    James Tissot (1836–1902), Jésus monte à Jérusalem
    Brooklyn Museum, NY (USA)
    (crédit photo)

  • Méditation : la Paix chrétienne

    « Dieu Seul est « l'Auteur de toute paix », c'est donc à Lui qu'il faut la demander chaque jour. Si nous comptions sur nous pour cela, nous serions vite détrompés. L'existence de chaque jour est faite de petites complications, de soucis mesquins, de menus devoirs, et si nous ne mettons ordre à ce fatras, nous sommes rapidement débordés et vite l'équilibre moral est rompu. Ceci est encore plus vrai dans les périodes de tristesse ou de maladie. Il y a dans l'épreuve, physique ou morale, lorsqu'elle n'est pas « surnaturalisée », une force dissolvante inouïe ; elle brise l'énergie, ramène à terre notre esprit, aigrit notre caractère et dépouille de toute beauté et de tout charme les objets extérieurs et les faits quotidiens. Elle est la souffrance humaine, seule, et le fardeau est trop lourd pour nos épaules ; nous subissons, dans la révolte ou l'acceptation passive, nos maux et nos angoisses. Peu à peu notre être moral s'amoindrit, nous nous absorbons dans la contemplation de notre souffrance, et l'épreuve passe sur nous, stérile, nous laissant ensuite plus faibles et moins proches de Dieu.

    Que faut-il donc faire pour conserver, en dépit de la douleur, cette paix productrice de tout bien ? Prier d'abord, demander chaque jour à Dieu de nous garder paisibles et de nous donner la joie que rien ne détruit. Chercher sa grâce dans le Sacrement où Il la donne si généreusement : dans l'Eucharistie. Puis, mettre de l'ordre dans ses occupations, dans son âme, dans sa vie ; ne jamais laisser les irritations, les souffles mauvais du dehors, les mesquineries de l'existence faire irruption dans notre âme, au détriment des réalités spirituelles. Remplir tellement notre âme des choses qui, seules, sont dignes d'elles ; vivre dans une union si étroite avec Dieu, si proches du Cœur du Christ, si pleinement éclairés de l'Esprit-Saint, que notre être extérieur en soit transformé et que nos paroles, nos actes, notre attitude même ne soient que l'expression de nos plus intimes convictions, de notre vie spirituelle. Et enfin, faire de notre souffrance, devenue féconde par la libre acceptation et par le don que nous en faisons en faveur d'autrui, une œuvre vivante et rédemptrice ; nous tenir proche des âmes que Dieu nous mettra sur notre route et chercher à les comprendre et à les aimer. Voilà, par la grâce divine, les sources de la paix et le moyen de la posséder pleinement. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), La vie spirituelle (Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétienne), Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • Audience générale de ce mercredi 10 juin 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 15.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille en abordant la question de la maladie : La famille, a-t-il dit, "a de tout temps été comme l'hôpital le plus proche. Encore aujourd'hui, dans de nombreuses régions du monde, il est un privilège" et ce sont les membres de la famille qui prennent soin des malades. Jésus s'est présenté "publiquement comme celui qui lutte contre la maladie, venu pour guérir l'homme de tout mal, les maux de l'esprit comme du corps... Marc rapporte qu'à la nuit tombée on lui amenait malades et possédés. Dans nos grandes villes, où sont les lieux auxquels conduire ces malheureux pour que Jésus les soigne ?". Il faut être bien conscients de ce qu'Il a dit dans l'épisode de l'aveugle-né. Alors que les disciples discutaient pour savoir qui de l'handicapé ou de ses parents avait péché provoquant la cécité, le Seigneur répondit ni l'un ni les autres. Il est ainsi, dit-Il, afin que se manifeste en lui l’œuvre de Dieu, et le guérit. Telle est la gloire de Dieu, la mission de l’Église : Aider les malades sans se perdre en discussions, les réconforter, leur être proches. L’Église nous invite à prier pour qui est frappé par la maladie et cette prière constante en faveur des malades ne doit jamais faire défaut, individuelle comme communautaire". Même en famille la maladie présente des difficultés, dues à la faiblesse humaine. Le plus souvent elle renforce les liens familiaux. Il faut cependant éduquer les enfants à la solidarité car une éducation qui ferait l'impasse sur la sensibilisation à la maladie" ne peut qu'être déficiente. "Un jeune anesthésié face à la souffrance d'autrui" demeure incapable de faire front à la vie. Faire front à la souffrance de nos proches "est une école de vie...d'autant plus que cela sera accompagné par la prière et l'attention aux personnes... Pour la communauté paroissiale, la solidarité chrétienne de famille à famille constitue un trésor de sagesse...qui permet de faire comprendre le Royaume mieux que tant de discours !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.6.15).

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais aborder un aspect de la vie familiale, qui est une expérience de notre fragilité, celui de la maladie. Dans bien des cas, la famille est en quelque sorte « l’hôpital » le plus proche, qui aide à se soigner et à guérir ! Jésus lui aussi se présente comme quelqu’un qui lutte contre la maladie, et qui est venu guérir l’homme de tout mal. À sa suite, la mission de l’Église est d’aider les malades, sans se perdre en bavardages. La prière pour les malades ne devrait jamais manquer, qu’elle soit personnelle ou communautaire ! Même quand surgissent des difficultés, à cause de la faiblesse humaine, le temps de la maladie peut renforcer les liens familiaux. Aussi est-il nécessaire d’éduquer les enfants à la solidarité avec les malades, afin qu’ils ne soient pas « anesthésiés » face à la souffrance des autres. Rendons grâce à Dieu pour les belles expériences de fraternité ecclésiale qui aident les familles à traverser les moments difficiles de la souffrance. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française. Je salue particulièrement les prêtres du diocèse de Saint-Denis, avec l’Évêque Mgr Pascal Delannoy. Je vous invite à demeurer proches des malades de vos familles et à prier pour toutes les personnes qui souffrent. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape rencontre des enfants malades à la chapelle de la Maison Sainte Marthe

    Dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, le Pape a rencontré une vingtaine d’enfants gravement malades âgés de 2 à 14 ans et accompagnés de leurs parents et de quelques volontaires de l’Unitalsi.

    « Installez-vous ». Le Pape a invité les enfants à réciter avec lui le "Notre Père". Puis il leur a parlé sans note, à cœur ouvert. Il y a des demandes qui restent sans explication. Pourquoi les enfants souffrent ? « C’est un mystère », explique François. La vierge Marie est restée, elle aussi, sans réponse, quand on lui a rendu le corps de son fils. L’ange lui avait annoncé qu’il serait Roi, grand et prophète et le voilà mort et couvert de sang. « C’est le mystère de la Croix ».

    Quand les enfants grandissent, qu’ils arrivent à un certain âge autour des deux ans, ils ne comprennent pas le monde et demandent ainsi « pourquoi ? » continuellement à leurs parents. Ces derniers apportent des explications qui provoquent, là encore, une cascade de « pourquoi ». Ces enfants, explique le Pape, ne veulent pas comprendre le monde. Ils cherchent l’attention de leurs parents.

    De la même façon, poursuit le Pape, nous pouvons demander « pourquoi les enfants souffrent au Seigneur ». « Il ne dira pas un mot, mais nous sentirons Son regard sur nous, et cela nous donnera de la force » pour aller de l’avant. Le Pape encourage les enfants malades et leurs parents à essayer : « N’ayez pas peur de demander, et même de défier le Seigneur ». « Et peut-être que cela vous apportera un sentiment nouveau et étrange ». « Peut-être que la tendresse envers votre enfant sera la réponse, parce que c’est le regard du Père (...) Là est votre force dans le regard amoureux du Père ».

    Interpellant une maman à qui on avait conseillé d’avorter, le Pape s’exclame : « Jamais, non jamais on ne résout un problème en tuant une personne. Ça c’est une habitude de mafieux ». Le Pape reconnait que même pour lui, qui a étudié la théologie, la souffrance des enfants est comme la Trinité, l’Eucharistie ou la grâce de Dieu : un mystère. François exprime son admiration pour la force et le courage des enfants.

    Le Saint-Père assure les enfants présents dans la chapelle Sainte Marthe de sa proximité. « Ce n’est pas une compassion momentanée », insiste-t-il. « Votre chemin de courage, votre chemin de croix, votre exemple me fait du bien ». Et le Pape remercie de ce courage. « Tant de fois dans ma vie je me suis montré lâche ». François met en avant leur courage, admirable a fortiori dans un monde « où il est tellement banal de vivre la culture du rejet ». « Vous êtes de petits héros de la vie ». Quant aux parents, il connait leur préoccupation de laisser derrière eux leur enfant malade et les tranquillise. Souhaiter alors que son enfant meurt le premier, « cela, c’est de l’amour ».

    Poussé par un de ses secrétaires, le Pape raconte enfin une histoire « qui pourrait aider les enfants à se tourner vers le Seigneur ». Un enfant jouait. Son père le regardait par la fenêtre au troisième étage. L’enfant cherchait à bouger une pierre massive, mais il n’y parvenait pas. Elle était trop pesante. L’enfant intelligent est allé chercher un morceau de fer pour parvenir à bouger la pierre, il n’y parvint pas là non plus. Il est alors allé chercher ses camarades, mais tous ensemble, ils n’y sont pas parvenu. A la fin, le papa est descendu et avec beaucoup de force et le morceau de métal il a réussi à dégager la pierre. L’enfant alors adresse un ton de reproche à son père : « mais papa tu as vu que je n’y parvenais pas ? Mais pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? » Et le père de répondre : « parce que tu ne m’as pas appelé ». François a ainsi rappelé aux enfants qu’il ne fallait pas oublier d’appeler le Seigneur. « Lui sait ce qu’il adviendra et comment cela adviendra, et il sera votre consolation ».

    La rencontre s’est achevée par un Ave Maria et une bénédiction papale. François a enfin salué individuellement chaque enfants avec ses parents.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : De la communion fréquente

    (suite de la méditation du 11 juin 2013)

    « Si les mondains vous demandent pourquoi vous communiez si souvent, dites-leur que c’est pour apprendre à aimer Dieu, pour vous purifier de vos imperfections, pour vous consoler en vos afflictions, pour vous appuyer en vos faiblesses.
    Dites-leur que deux sortes de gens doivent souvent communier : les parfaits, parce qu’étant bien disposés, ils auraient grand tort de ne point s’approcher de la source et fontaine de perfection, et les imparfaits, afin de pouvoir justement prétendre à la perfection ; les forts, afin qu’ils ne deviennent faibles, et les faibles, afin qu’ils deviennent forts ; les malades afin d’être guéris ; les sains, afin qu’ils ne tombent en maladie ; et que pour vous, comme imparfaite, faible et malade, vous avez besoin de souvent communier avec votre perfection, votre force et votre médecin.
    Dites-leur que ceux qui n’ont pas beaucoup d’affaires mondaines doivent souvent communier parce qu’ils en ont la commodité, et ceux qui ont beaucoup d’affaires mondaines, parce qu’ils en ont nécessité, et que celui qui travaille beaucoup et qui est chargé de peines doit aussi manger les viandes solides et souventefois.
    Dites-leur que vous recevez le Saint Sacrement pour apprendre à le bien recevoir, parce que l’on ne fait guère bien une action à laquelle on ne s’exerce pas souvent.
    Communiez souvent, Philothée, et le plus souvent que vous pourrez, avec l’avis de votre père spirituel ; et croyez-moi, les lièvres deviennent blancs parmi nos montagnes en hiver parce qu’ils ne voient ni mangent que la neige, et à force d’adorer et manger la beauté, la bonté et la pureté même en ce divin Sacrement, vous deviendrez toute belle, toute bonne et toute pure. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, Introduction à la vie dévote, II, ch. 2, in "Œuvres complètes" Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

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  • Méditation : enfants de Manille...

    « Marvin... venait simplement de souffler ses dix bougies, lorsqu'il a été remarqué dans la rue par l'équipe des éducateurs qui arpentent tous les soirs les trottoirs de Manille à la recherche des gangs d'enfants des rues. Traînant dans un quartier du sud de Manille, près d'une station de métro, il était facile à repérer puisque lui ne marchait pas, il rampait : atteint de la myopathie de Duchenne, les muscles de ses membres s'éteignent petit à petit...

    Dès les premiers jours après son arrivée, Marvin impressionnait par sa joie et son sourire. Comme la plupart des encadrants, il m'était impossible de passer à côté de lui sans entendre : « Merci mon Père, je t'aime mon Père », comme si ces deux expressions jaillissaient ou plutôt surabondaient naturellement de son cœur. « "La bouche dit ce qui déborde du cœur (Mt 12,34). »
    Ne croyez pas que ces mots étaient dits à la légère ou mécaniquement car du haut de ses dix ans, Marvin avait déjà une vraie maturité, fruit de son épreuve, sans aucun doute...

    Mais cette joie incroyablement contagieuse dont il rayonnait ne l'empêchait pas de souffrir de sa situation et bien souvent nos discussions revenaient sur la question du Mal ainsi que sur sa maladie. J'étais toujours très impressionné de la manière avec laquelle il abordait des sujets si difficiles car jamais nous ne pouvions déceler de rancœur ou de révolte de sa part. Il essayait de comprendre.
    Et je me souviendrait toujours des mots qu'il m'a dit, il y a quelques mois, avant de fêter son treizième anniversaire.
    - Mon Père, je crois que j'ai compris maintenant. Ma maladie, c'est une mission que m'a donné Jésus. Et chaque jour qui passe, lorsque j'ai mal, il y a du bien qui est fait quelque part dans le monde. En fait, il faut que je tienne, c'est tout. Il faut que je tienne jusqu'au bout... comme Lui.
    ...
    Marvin a treize ans. Il est en train de s'éteindre tout doucement. Nous assistons, impuissants et terrifiés, à son lent déclin tandis qu'il se prépare sereinement à paraître devant Celui dont il aura en partie porté la Croix. Marvin a choisi la Vie. Et sans cesse il dit « merci », sans cesse il dit « je t'aime ». »

    P. Matthieu Dauchez, Mendiants d'amour - A l'école des enfants de Manille, Artège, Perpignan, 2011.

    Fondation Tulay ng kabataan
    Antenne française : ANAK - Un Pont pour les enfants
    8 rue des réservoirs - 78000 Versailles - France

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  • Le Pape explique l'annulation de sa visite à l'hôpital Gemelli

    Dans un message vidéo adressé aux patients et au personnel de l'hôpital Gemelli de Rome, le Pape François est revenu sur les motifs de l'annulation à la dernière minute de sa visite dans l'établissement le 27 juin dernier. « Je sais que tout avait été préparé avec enthousiasme et passion [...] mais quelques minutes avant de partir, un fort mal de tête que j'avais depuis le matin et dont j'espérais qu'il allait passer, s'est accentué et s'est accompagné de nausées. Dans ces conditions, je n'ai pas pu venir » s'est-il excusé.

    « Sachez que j'ai fortement désiré cette rencontre avec vous mais, comme vous le savez bien, nous ne sommes pas les maîtres de notre vie et nous ne pouvons pas en disposer à notre convenance. Nous devons accepter la fragilité. Cultivez avec moi la confiance que notre force ne se trouve qu'en Dieu » a-t-il conseillé. Un message « affectueux » qui a rempli « de joie et d'émotion toute la famille de de l'université catholique » dont dépend l'hôpital Gemelli, selon un communiqué publié après le message du Pape ce dimanche.

    Les personnes malades, témoins de Dieu

    « Je comprends la déception des responsables et de tous ceux qui avaient travaillé avec force et passion. Je comprends surtout la désillusion des malades déjà prêts à pouvoir prier ensemble pendant la Sainte Messe, que j'aurai voulu saluer personnellement » explique le Pape dans la vidéo. Pour François, les personnes malades sont les témoins « du bien précieux de la vie et de l’Évangile, de l'amour miséricordieux du Père et non de l'argent ou du pouvoir ».

    Le Pape avait programmé cette visite à l’occasion des cinquante ans de l’hôpital dont les liens avec les papes remontent à Saint Jean-Paul II. Le cardinal Scola, archevêque de Milan, et président de l’Institut d’études supérieures Toniolo, dont dépend la polyclinique, avait remplacé le Pape au pied levé pour célébrer la Messe et prononcer l’homélie prévue pour l'événement.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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  • Mois de Marie - Vingt-cinquième jour

    Vingt-cinquième jour

    Salut des infirmes, priez pour nous.
     
    Santé des malades, vous êtes notre ressource dans toutes les peines de l’esprit et dans toutes les maladies du corps, vous secourez dans tous les temps les malades, soit lorsqu’ils souffrent, soit lorsqu’ils guérissent, soit lorsqu’ils passent à une meilleure vie par la mort sainte que vous leur procurez. Les exemples en sont sans nombre ; combien n’en avez-vous pas secourus ! secourez-nous donc aussi, Vierge sainte, en nous obtenant une heureuse délivrance, ou une patience plus heureuse encore.

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  • Méditation : porter sa propre croix...

    « Il n'y a pas de journée - et même pas d'heure à certaines périodes de la vie - qui n'apporte au chrétien quelque croix à porter...
    Croix du corps et croix de l'âme : maladies, craintes, dégoût, insuccès.
    Croix de l'emploi et croix des événements.
    Croix imposées par nos proches, et croix que nous trouvons en nous-mêmes, dans la constatation humiliante de nos lâchetés et de notre médiocrité.
    Croix personnelles, et croix de nos amis que la sympathie nous fait partager.
    Croix venant du ciel qui se ferme obstinément, et de la terre, où nous ne trouvons plus de vrai bonheur s'il nous est arrivé de goûter les joies de l'amour divin...

    Chacun a "sa" croix propre, spéciale, qui parfois ne lui est commune avec personne de son entourage, et qui par conséquent ne peut être comprise. c'est celle-là qu'il doit porter et pas une autre, celle-là qu'il doit baiser (1) au lieu de la rejeter avec impatience en rêvant de croix plus glorieuses et - apparemment du moins - plus supportables.
    "Sa" croix, pour chaque chrétien, c'est celle que le Père céleste lui destine, celle qu'il lui a préparée de toute éternité, qu'il adapte à ses besoins et à sa croissance surnaturelle, "ne permettant pas qu'il soit tenté au delà de ses forces" (I Cor. X, 13) ; car Dieu lui offre, en lui permettant de prier et en l'y invitant, de quoi hausser ses forces au niveau de toutes les difficultés.

    Ô mon Dieu et mon Père céleste, "même quand je ne vois pas, quand je ne comprends pas, quand je ne sens pas, je crois que l'état où je me trouve et tout ce qui m'arrive est l’œuvre de votre amour ; et de toute ma volonté je le préfère à tout autre état qui me serait plus agréable, mais qui me viendrait moins de vous" (Extrait d'une prière indulgenciée par Benoît XV, décembre 1915). »

    (1) : "Chers frères et sœurs, cette semaine, cela nous fera du bien de prendre le crucifix dans nos mains et de beaucoup l’embrasser, beaucoup, en disant : merci Jésus, merci Seigneur." (Pape François, catéchèse du 16 avril 2014).

    P. J.-B. Gosselin, Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année (La Croix de chaque jour), Tome III (2e édition), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.
    (Cf. Imitation de Jésus-Christ, Livre II, ch. 12, 3-6.)

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  • Méditation : le silence dans la souffrance

    « "Jésus, surtout au Très Saint Sacrement, est la brebis qui se laisse mener à l'immolation, l'Agneau qui ne fait pas de bruit au milieu de la multitude qui l'insulte et l'oublie."
    Vénérable Mère Marie-Thérèse du Coeur de Jésus (Théodelinde Dubouché, 1809-1863)
    fondatrice de la Congrégation de l'Adoration Réparatrice.

    Jésus-Hostie se plaint-Il de l'indifférence de si nombreux baptisés à l'égard de son Sacrement d'amour ? Il se tait. Jésus-Hostie s'irrite-t-Il contre les impies qui tournent en dérision et outragent le plus ineffable des dons ? Il se tait. Jésus-Hostie se révolte-t-Il devant l'attitude sans respect, jusque dans le sanctuaire, en son auguste présence, des chrétiens médiocres ? Il se tait. Jésus-Hostie se venge-t-Il enfin des profanateurs de son Corps sacré et des perpétuels Judas ? "Si mon ennemi me maudit, gémit le Psalmiste, je le supporterai ; mais que ferai-je si c'est l'ami qui partageait avec moi la douceur des mêmes festins ?" Que va donc inventer de terrible la sainte colère de ce Jésus qui pour affirmer jadis les droits de son Père, méprisés par les vendeurs du Temple, tressait des fouets, puis en frappait et labourait leur dos ? Il se tait, Jésus-Hostie se tait toujours.
    Il s'est tu durant sa Passion : roué de coups, sali de crachats, accablé d'injures, l’Évangéliste résume son attitude en ces simples mots : "Jesus autem tacebat - Or Jésus se taisait."
    Il s'est tu à Nazareth, Il s'est tu à Bethléem. Jésus a racheté le monde par ses souffrances et son silence.

    Quelle puissance réparatrice se cache donc dans le silence, dans le silence de patience ? Réparer avec Jésus ; c'est l'ambition de votre amour, mais réparer en silence, voilà son triomphe.
    Le Seigneur Lui-même confiait à une de ses servantes : "Souffre uniquement pour Moi... le plus grand nombre d'âmes, souvent même très pieuses, parlent beaucoup de mérites en racontant ce qu'elles endurent à qui veut les entendre... elles désirent la compassion de la créature... la nature est satisfaite... mais la grâce s'affaiblit..."
    Ne vous justifiez point devant une accusation injuste, à moins que ne l'exige l'obéissance ! Mordez votre langue, si sur vous à l'improviste l'humiliation tombe. On se fâche, on médit de vous, on calomnie vos intentions les plus droites, on ironise à votre endroit, n'oubliez pas que l'attitude la plus sage, la plus chrétienne, la plus réparatrice, c'est le silence.
    Viennent enfin les maladies, les angoisses, les aridités, le dégoût d'une vie parfaite et tant d'autres tentations, et ces nuits où l'âme désolée semble être abandonnée de tous, abandonnée de Dieu, abandonnée même de Celui qu'elle aime par-dessus tout : le Sauveur Jésus. En de telles heureuses épreuves, âme réparatrice, que ton œuvre s'achève en perfection dans le silence, à l'exemple de Jésus au très Saint Sacrement. »

    L. Mandin, Triduum Eucharistique, Foi Amour Réparation, Adoration Réparatrice, Rue d'Ulm à Paris, 1934.

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    "Le Christ aux liens" - Hospices de Beaune (salle des "pôvres")

  • Un mois avec Marie - Dix-neuvième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DIX-NEUVIÈME JOUR
    La Patience

    « La patience est la vertu des forts »
    Combien admirable fut la patience de Notre-Dame au cours de sa longue vie, et particulièrement durant la Passion de son divin Fils !
    Son Cœur agonise avec le Sien, elle le suit dans la voie douloureuse, entend ses gémissements sous les coups de marteau qui le fixent à la Croix. Broyée dans son Amour, elle demeure debout aux pieds de l'adorable Victime et lui voit exhaler son dernier soupir. Puis, on remet le Corps inanimé de son Jésus entre ses bras...
    Pas une plainte n'est montée à ses lèvres contre les décrets du Ciel ou la cruauté humaine. L'ombre même d'un murmure ne s'est point élevée dans son esprit. Pénétrée du néant de la créature, elle s'incline devant le Tout de Dieu. Plongée dans un océan de douleur, elle adore sa Volonté souveraine, elle s'y soumet, elle l'aime...
    La patience de notre céleste Mère brille, au Calvaire, d'un merveilleux éclat.
    Écoutons son invitation à l'imiter :
    « Soyez très patients, nous dit-elle par Jacintha, la patience conduit au Paradis. »
    Nous n'aurons pas sans doute à l'exercer, cette patience, dans les mêmes conditions que Marie ; mais oui bien chaque jour en maintes occasions diverses, menues ou importantes.
    Soyons d'abord patients avec nous-mêmes. Nos défauts ne font pas seulement souffrir le prochain, ils nous sont, à nous aussi, un fardeau, et d'autant plus lourd qu'il nous est impossible de nous en séparer. Améliorer, transformer notre « moi » égoïste, exigeant, plein d'orgueil et de vanité, s'impose comme un sérieux devoir. Mais ce n'est pas en nous irritant contre nos écarts et nos chutes, en nous dépitant de nos échecs dans la lutte, que nous pourrons l'accomplir. La répression des défauts, l'acquisition des vertus sont les fruits d'efforts aussi prolongés et soutenus que tenaces. On ne les obtient qu'au prix d'une longue, longue patience, ferme et douce à la fois.
    Pas plus que nous, le prochain n'est exempt de travers, de passions. Nos rapports avec lui nous sont une source de douces joies et... de souffrances ! Les incompréhensions, les heurts, les jalousies et rivalités sont inévitables en cette vie. Supportons patiemment les peines qui nous viennent d'autrui : déceptions, tracasseries, méchancetés peut-être...
    L'auteur de l'Imitation nous donne en ce point des enseignements précieux, sachons en tirer profit : « Celui-là n'est point patient, qui ne veut souffrir que de qui il lui plaît et qu'autant qu'il lui plaît. - On ne parvient pas sans combats à la couronne de la patience. Si vous désirez la couronne, combattez avec courage, souffrez avec patience » (1)
    Enfin soyons patients dans les événements contraires et affligeants : la foudre endommage ma maison, la grêle ruine mes récoltes, la maladie m'atteint, la mort frappe des êtres chers, etc..., et je suis tenté d'accuser le Seigneur de tout ce qui m'arrive de fâcheux et qui est la conséquence du péché.
    Pour satisfaire à nos exigences, Dieu devrait opérer des miracles à chaque instant. Or, il ne déroge point sans de graves raisons aux lois naturelles établies par sa Sagesse infinie, il n'annule point non plus la sentence portée contre Adam pécheur. Que n'a-t-il pas fait pour nous, cependant, dans son adorable Bonté ! Notre rachat lui a coûté le sacrifice de son Fils Unique et des épreuves qu'Il permet nous arriver, nous pouvons nous constituer un impérissable trésor.
    Patientons quelques mois, quelques années encore, puis nous expérimenterons dans l'éternelle allégresse, que « les souffrances du temps présent n'ont aucune proportion avec la gloire qui doit un jour éclater en nous » (2).
    Acceptons la croix lorsqu'elle nous est présentée. Que notre âme unie à la Vierge des Douleurs s'incline, adore, aime ! C'est l'attitude du vrai chrétien.

    PRIÈRE

    Ô Marie, vous êtes le meilleur de ces êtres doux et chers qu'il est bon de rencontrer à l'heure de la détresse. Nous avons à souffrir en ce monde et nous ne savons pas quelle sera la mesure de nos maux. Ô Mère, venez alors au devant de nos plaintes, mettez sur nos lèvres ce qui calme, apaise et fortifie. Ô Vous qui avez consolé l'Homme-Dieu sur le chemin du Calvaire, jetez sur nous un regard de Mère qui allège le poids de toute Croix. Ainsi soit-il.

    Ô Marie, Consolatrice des affligés, priez pour nous.

    (1) Imit. Jésus-Christ, III, XIX, 4.
    (2) Ep. Aux Romains, VIII, 18.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Un mois avec Marie - Seizième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    SEIZIÈME JOUR
    L’Esprit surnaturel

    lumière dans la nuitL'esprit surnaturel, l'esprit de Foi : voilà l'étoile qui éclaire ici-bas nos ténèbres.
    Laissons-la briller cette étoile bienfaisante, en notre Ciel si souvent orageux. Elle nous guidera en dissipant nos illusions, nos erreurs ; elle nous apaisera et nous consolera. Par elle nos peines, nos épreuves seront irradiées d'une clarté sereine venue de l'Au-Delà. Avec la force pour les supporter se répandra en nos âmes une certaine joie si profonde, si intime que nous la goûterons sans savoir l'exprimer.
    Que voyons-nous autour de nous ? Des créatures animées, inanimées - des personnes, des choses. Chacune a sa valeur propre, mais il y a deux façons de la regarder.
    Selon nos expériences et appréciations purement humaines, prenons tout à tour les plaisirs ! Ils ne durent qu'un moment !... La richesse ! La fortune inconstante n'empêche point de souffrir, de pleurer !... L'humanité ! Combien oublieuse, trompeuse et souvent méchante !...
    Attristés et déçus, l'on est tenté de se dire :
    « Aucune de ces choses ne vaut la peine qu'on se donne pour elle ! »
    Mais ouvrons maintenant sur chacune d'elles notre œil surnaturel. Les plaisirs honnêtes et permis seront une détente, un repos permettant au corps et à l'âme une activité renouvelée dans le travail ; un élan, une ascension plus soutenue vers le bien. — La fortune nous paraîtra un bien précieux quand on sait s'en servir. Le riche qui pleure adoucit ou tarit ses larmes en séchant celles des autres. — A côté des cœurs secs nous en verrons d'autres pleins de bonté. Les natures égoïstes feront ressortir les natures généreuses. Auprès des âmes viles, rampantes, dégradées nous découvrirons des âmes nobles et montantes ; des âmes divinisées par la grâce.
    Et nous constaterons que même sur la terre, il y a des joies très douces, très pures, très belles. Pour en parsemer notre existence il suffit de vivre de l'esprit de foi, de l'esprit surnaturel, à l'exemple de Marie, notre Mère.
    Mais, objecterez-vous, et les épreuves que notre pauvre nature redoute et fuit de tout son pouvoir ? — Oui, la souffrance nous effraie sans que nous puissions l'éviter bien souvent... Et nous la subissons en maugréant alors qu'il faudrait l'accepter pour la rendre plus légère et la sanctifier. Quel dommage !
    Dardons sur nos peines le grand projecteur surnaturel. En chacune d'elles, il nous montrera une pépite d'or à recueillir.
    La pauvreté chrétiennement supportée, c'est la richesse pour le Ciel. Elle nous assimile au Christ ouvrier, qui « n'avait pas où reposer sa tête ».
    Les privations (ou restrictions) nous permettent d'expier dès ici-bas, nos fautes de sensualité, de gourmandise, d'intempérance peut-être...
    La maladie ! un temps de solitude propre à nous rapprocher de Dieu.
    La Foi nous consolera même de la perte d'êtres chers, en nous les montrant qui nous attendent dans la gloire : « Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur, ils vont aussitôt se reposer dans le Seigneur, car leurs œuvres les suivent » (1).
    Quant aux fruits de la malice humaine : injustices, trahisons, calomnies, persécutions, etc..., ce sont des maux qui, certes, ne viennent pas du Ciel... Mais le secours en vient. Fiez-vous à la Providence, elle est plus forte que les forts. Un jour ou l'autre, elle remettra tout en place.
    Ce n'est pas celui qui supporte le mal qui doit trembler, c'est celui qui le fait.
    Gardons-nous de perdre le mérite de nos souffrances par notre manque de Foi, de soumission : nous aurions la douleur sans sa compensation.
    Les épreuves de la Vierge ont coopéré à la réalisation du plan divin de la Rédemption : le rachat du genre humain. Et elles ont procuré à Marie elle-même une gloire, une félicité qui surpassent celles de tous les Saints.
    Que résultera-t-il de nos peines chrétiennement supportées ? Très sûrement, pour nous, des grâces précieuses de sanctification. Peut-être la conversion d'êtres chers. Et... des grâces de régénération et de paix pour notre France tant aimée.
    Imprégnons-nous d'esprit surnaturel jusqu'à le rayonner autour de nous. Au lieu des phrases banales en usage, à ceux qui souffrent disons, avec le mot du cœur qui touche, la parole réconfortante qui élève au-dessus de ce qui passe et qui fait déjà goûter l'Infini.

    PRIÈRE

    Marie, conçue sans péché, regardez la France, sauvez la France, priez pour la France.
    Plus elle est coupable, plus elle a besoin de votre intercession. Ô Marie, un mot à Jésus reposant dans vos bras, et la France est sauvée !
    Ô Jésus, obéissant à Marie, sauvez la France !
    Ô Marie, Reine de France, convertissez-nous, sauvez-nous !


    (1) Apocalypse, Joan. XIV, 13.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • 20 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres."
    (Jn 8, 31-42)

    « "Si vous demeurez dans ma parole, dit-il, vous êtes véritablement mes disciples." Il ne suffit pas pour un disciple d'entendre la parole du maître, il doit s'y attacher. Aussi le Sauveur ne dit-il pas Si vous entendez ma parole, si vous cherchez à la recueillir, si vous y applaudissez ; mais, remarquez bien ; "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples ; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous délivrera."

    Quelle observation faire ici, mes frères ? Il y a peine ou il n'y a pas peine à demeurer dans la parole de Dieu. Si c'est une peine, considère la grandeur de la récompense ; et si ce n'en est pas une, la récompense t'est accordée gratuitement. Ah ! demeurons dans Celui qui demeure en nous. Ne pas demeurer en lui, pour nous c'est tomber ; et pour lui, s'il ne demeure pas en nous, il n'en a pas moins une demeure ; car il sait demeurer en lui-même, puisqu'il n'en sort jamais. L'homme au contraire, après s'être perdu, doit se garder de demeurer en soi ; et si le besoin nous porte à demeurer en lui, c'est la compassion qui le détermine à demeurer en nous. [...]
    Qu'est-ce donc que demeurer dans la parole de Dieu, sinon ne céder devant aucune tentation ?

    "Vous connaîtrez la vérité" : quelle récompense ! On pourrait dire : Que me sert de connaître la vérité? "Et la vérité vous délivrera." Si tu n'aimes pas la vérité, aime la liberté. Le mot délivrer, dans notre langue, peut s'entendre de deux manières : on le prend le plus ordinairement pour exprimer que l'on sauve d'un danger, que l'on tire d'embarras. Mais dans le sens propre délivrer signifie rendre libre. Qu'est-ce que sauver, sinon assurer le salut ? Qu'est-ce que guérir, sinon rendre la santé ? Ainsi délivrer signifie rendre libre, et voilà pourquoi je disais : Si tu n'aimes pas la vérité, aime la liberté. Le mot grec exprime ce sens plus clairement encore, et on ne peut l'entendre autrement. Ce qui le prouve, c'est que les Juifs répondirent au Seigneur. "Nous n'avons été jamais esclaves de « personne ; comment dites-vous : La vérité vous délivrera ?" Comment nous dites-vous cela puisque nous n'avons jamais été esclaves de personne ? Vous savez que nous ne sommes assujettis à aucun esclavage ; comment donc nous promettez-vous la liberté ?

    Ils comprenaient bien, mais ils agirent mal. Comment comprirent-ils ? — "La vérité vous délivrera", ai-je dit ; et considérant que vous n'êtes esclaves d'aucun homme, vous vous êtes écriés : "Jamais nous n'avons été esclaves." Mais "quiconque" Juif ou Gentil, riche ou pauvre, homme privé ou homme public, empereur ou mendiant, "quiconque faitle péché, est esclave du péché." Oui, "quiconque fait le péché, est esclave du péché", et si on reconnaît cet esclavage, on saura à qui demander la liberté.

    Un homme libre est saisi parles barbares, de libre qu'il était il devient esclave. Un riche compatissant l'apprend ; il considère qu'il a de la fortune et il veut le racheter. II va trouver les barbares, leur donne de l'argent et rachète l'esclave. Mais l'affranchir complètement, ce serait le délivrer du péché. Qui en délivre ? Est-ce un homme qui en affranchit l'homme ? Cet homme que nous venons de voir sous le joug des barbares a été racheté par son bienfaiteur, et il y a de l'un à l'autre une grande différence : il est possible pourtant que tous deux soient également esclaves de l'iniquité. Je demande à l'esclave racheté : As-tu quelque péché ? — J'en ai, répond-il. — Et toi, rédempteur, en as-tu ? — J'en ai aussi, reprend-il. — Donc ne vous vantez ni l'un ni l'autre, ni toi d'être racheté, ni toi d'avoir racheté ; mais courez tous deux au Libérateur véritable. »

    Saint Augustin, Traité CXXXIV (1-3) sur saint Jean, in Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Tome X, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît.