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st françois de sales

  • Mercredi 29 janvier 2020

    St François de Sales, évêque, docteur de l’Église
    (fête avancée au 24 janvier au nouveau calendrier)

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  • Jeudi 24 janvier 2019

    St Timothée, évêque et martyr

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    Au nouveau calendrier :
    Mémoire de St François de Sales, docteur de l’Église

  • Lundi 29 janvier 2018

    St François de Sales, évêque et docteur de l’Église
    (mémoire le 24 janvier au nouveau calendrier)

    St François de Sales,évêque,docteur de l'Eglise

    Au nouveau calendrier : de la férie

  • Méditation : de la simplicité en toutes choses

    « Si votre œil est simple, tout votre corps le sera, dit le Sauveur. Simplifiez votre jugement, ne faites point tant de réflexions et de répliques, mais allez simplement et avec confiance. Il n'y a pour vous que Dieu et vous en ce monde ; tout le reste ne vous doit point toucher, sinon à mesure que Dieu vous le commande, et comme il vous le commande. Je vous prie, ne regardez pas tant ça et là ; tenez votre vue ramassée en Dieu et en vous : vous ne verrez jamais Dieu sans bonté, ni vous sans misère ; et vous verrez sa bonté propice à votre misère, et votre misère l'objet de sa bonté et miséricorde. Ne regardez donc rien que cela, j'entends d'une vue fixe, arrêtée et expresse, et tout le reste en passant.

    Partant, n'épluchez guère ce que font les autres, ni ce qu'ils deviendront ; mais regardez-les d'un oeil simple, bon, doux et affectionné. Ne requérez pas en eux plus de perfection qu'en vous, et ne vous étonnez point de la diversité des imperfections ; car l'imperfection n'est pas plus imperfection pour être extravagante et étrange. Faites comme les abeilles, sucez le miel de toutes les fleurs et herbes.

    Mon troisième commandement est que vous fassiez comme les petits enfants : pendant qu'ils sentent leurs mères qui les tiennent par les manchettes, ils vont hardiment et courent tout autour, et ne s'étonnent point des petites bricoles que la faiblesse de leurs jambes leur fait faire : ainsi, tandis que vous apercevrez que Dieu vous tient par la bonne volonté et résolution qu'il vous a donnée de le servir, allez hardiment et ne vous étonnez point de ces petites secousses et choppements que vous ferez, et ne s'en faut fâcher, pourvu qu'à certains intervalles vous vous jetiez entre ses bras, et le baisiez du baiser de charité. Allez joyeusement et à cœur ouvert, le plus que vous pourrez ; et si vous n'allez pas toujours joyeusement, allez toujours courageusement et fidèlement. »

    St François de Sales, 202e Lettre à une Dame religieuse, novice (Annecy, le 16 janvier 1603), in "Œuvres complètes de Saint François de Sales, Lettres" Tome II, Paris, Béthune, Imprimeur Éditeur - Montpellier, Chez Virenque, Libraire, 1833.

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  • Méditation : ne demandons pas de croix selon nos désirs

    « Il y en a qui demandent des croix, et ne leur semble jamais que Notre-Seigneur leur en donnera assez pour satisfaire à leur ferveur ; moi, je n’en demande point, seulement je désire de me tenir prêt pour porter celles qu’il plaira à sa Bonté de m’envoyer, le plus patiemment et humblement que je pourrai. [...] J’aimerais mieux porter une petite croix de paille que l’on me mettrait sur les épaules sans mon choix, que non pas d’en aller couper une bien grande dans un bois avec beaucoup de travail, et la porter par après avec une grande peine ; et je croirais, comme il serait véritable, être plus agréable à Dieu avec la croix de paille que non pas avec celle que je me serais fabriquée avec plus de peine et de sueur, parce que je la porterais avec plus de satisfaction pour l’amour-propre qui se plaît tant à ses inventions, et si peu à se laisser conduire et gouverner en simplicité, qui est ce que je vous désire le plus. Faire tout simplement tout ce qui nous est commandé ou par les Règles, ou par les Constitutions, ou bien par nos Supérieurs, et puis nous tenir en repos pour tout le reste, tant près de Dieu que nous pourrons. »

    St François de Sales, Entretiens spirituels, XV (De la tendreté que l'on a sur soi-même), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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  • Méditation : de notre misère à la Miséricorde divine

    « Plus nous nous connaissons misérables, et plus nous avons occasion de nous confier en Dieu, puisque nous n’avons rien de quoi nous confier en nous-mêmes. La défiance de nous-mêmes se fait par la connaissance de nos imperfections. Il est bien bon de se défier de soi-même, mais de quoi nous servirait-il de le faire, sinon pour jeter toute notre confiance en Dieu et nous attendre à sa miséricorde ?

    Or, j’entends bien que ces choses qui arrivent ainsi entre nous autres ne sont pas des doutes et défiances de la miséricorde en ce qui regarde notre salut ; mais c’est une honte et certaine confusion que nous avons d’approcher de Notre-Seigneur. [...] Il ne faut pas se confondre tristement ni avec inquiétude : c’est l’amour-propre qui donne ces confusions-là, parce que nous sommes marries de n’être pas parfaites, non tant pour l’amour de Dieu que pour l’amour de nous-mêmes.

    Mais vous dites que vous ne sentez point cette confiance. Quand vous ne sentez pas, il en faut faire un acte et dire à Notre-Seigneur : Encore que je n’aie aucun sentiment de confiance en vous, je sais pourtant que vous êtes mon Dieu, que je suis toute vôtre, et n’ai espérance qu’en votre bonté ; ainsi je m’abandonne toute en vos saintes mains. Il est toujours en notre pouvoir de faire de ces actes, et quoique nous y ayons de la difficulté, il n’y a pourtant pas de l’impossibilité ; et c’est en ces occasions-là, parmi les difficultés, où nous devons témoigner de la fidélité à Notre-Seigneur ; car bien que nous les fassions sans goût ni aucune satisfaction, il ne s’en faut pas mettre en peine, puisque Notre-Seigneur les aime mieux ainsi. Et ne dites pas : Je les dis vraiment, mais ce n’est que de bouche ; car si le cœur ne le voulait, la bouche n’en dirait pas un mot. Ayant fait cela demeurez en paix, et sans faire attention sur votre trouble, parlez à Notre-Seigneur d’autre chose. »

    St François de Sales, Entretiens spirituels, III (De la confiance et abandonnement), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse)

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  • Méditation : "vouloir peu et ne demander rien"

    « J’ai dit en deux ou trois lieux de la France une chose que je m’en vais vous dire maintenant : c’est que, pour parvenir à la perfection, il faut vouloir peu et ne demander rien. Il est vrai que c’est être bien pauvre d’observer ceci ; mais je vous assure que c’est un grand secret pour acquérir la perfection, et si caché néanmoins, qu’il y a peu de personnes qui le sachent, ou, s’ils le savent, qui en fassent leur profit. »

    St François de Sales, Entretiens spirituels, XV (De la tendreté que l'on a sur soi-même), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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  • Méditation : de la médisance

    « Le médisant par un seul coup de sa langue, fait ordinairement trois meurtres : il tue son âme et celle de celui qui l’écoute, d’un homicide spirituel, et ôte la vie à celui duquel il médit ; car, comme disait saint Bernard (1), et celui qui médit et celui qui écoute le médisant, tous deux ont le diable sur eux, mais l’un l’a en la langue et l’autre en l’oreille. David parlant des médisants "Ils ont affilé leurs langues", dit-il, comme un serpent. (2) Or le serpent a la langue fourchue et à deux pointes, comme dit Aristote (3) ; et telle est celle du médisant, qui d’un seul coup pique et empoisonne l’oreille de l’écoutant et la réputation de celui de qui elle parle.

    Je vous conjure donc, très chère Philothée, de ne jamais médire de personne, ni directement, ni indirectement : gardez-vous d’imposer des faux crimes et péchés au prochain, ni de découvrir ceux qui sont secrets, ni d’agrandir ceux qui sont manifestes, ni d’interpréter en mal la bonne œuvre, ni de nier le bien que vous savez être en quelqu’un, ni le dissimuler malicieusement, ni le diminuer par paroles, car en toutes ces façons vous offenseriez grandement Dieu, mais surtout accusant faussement et niant la vérité au préjudice du prochain ; car c’est double péché de mentir et nuire tout ensemble au prochain. »

    1. Saint Bernard, Sur le Cantique, sermon XXIV, 3. - 2. Ps. CXXXIX, 3. - 3. Aristote, Histoire des animaux, liv. I, chap. XI.

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Troisième Partie ch. XXIX), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-en-Valais (Suisse).
    Texte intégral à télécharger ici.

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  • Méditation : « Ne vous inquiétez de rien » (Ph IV, 6)

    « L’inquiétude est le plus grand mal qui arrive en l’âme, excepté le péché ; car, comme les séditions et troubles intérieurs d’une république la ruinent entièrement, et l’empêchent qu’elle ne puisse résister à l’étranger, ainsi notre cœur étant troublé et inquiété en soi-même, perd la force de maintenir les vertus qu’il avait acquises, et quant et quant le moyen de résister aux tentations de l’ennemi, lequel fait alors toutes sortes d’efforts pour pêcher, comme l’on dit, en eau trouble.

    L’inquiétude provient d’un désir déréglé d’être délivré du mal que l’on sent, ou d’acquérir le bien que l’on espère ; et néanmoins il n’y a rien qui empire plus le mal et qui éloigne plus le bien, que l’inquiétude et empressement. Les oiseaux demeurent pris dedans les filets et lacs, parce que s’y trouvant engagés ils se débattent et remuent dérèglément pour en sortir, ce que faisant ils s’enveloppent toujours tant plus. Quand donc vous serez pressée du désir d’être délivrée de quelque mal ou de parvenir à quelque bien, avant toute chose mettez votre esprit en repos et tranquillité, faites rasseoir votre jugement et votre volonté ; et puis, tout bellement et doucement, pourchassez l’issue de votre désir, prenant par ordre les moyens qui seront convenables ; et quand je dis tout bellement, je ne veux pas dire négligemment, mais sans empressement, trouble et inquiétude ; autrement en lieu d’avoir l’effet de votre désir, vous gâterez tout et vous embarrasserez plus fort.
    [...]
    Ne permettez pas à vos désirs, pour petits qu’ils soient et de petite importance, qu’ils vous inquiètent ; car après les petits, les grands et plus importants trouveront votre cœur plus disposé au trouble et dérèglement. Quand vous sentirez arriver l’inquiétude, recommandez-vous à Dieu et résolvez-vous de ne rien faire du tout de ce que votre désir requiert de vous, que l’inquiétude ne soit totalement passée, sinon que ce fût chose qui ne se pût différer ; et alors il faut, avec un doux et tranquille effort, retenir le courant de votre désir, l’attrempant et modérant tant qu’il vous sera possible, et sur cela, faire la chose non selon votre désir, mais selon la raison. »

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Quatrième Partie ch. XI), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-en-Valais (Suisse).
    Texte intégral à télécharger.

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  • Vendredi 29 janvier 2016

    St François de Sales, évêque et docteur de l’Église

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  • Méditation : "tournez-vous vers Dieu..."

    « Vivez joyeuse : Notre Seigneur vous regarde, et vous regarde avec amour, et avec d'autant plus de tendresse que vous avez de faiblesse. Ne permettez jamais à votre esprit de nourrir volontairement des pensées contraires ; et quand elles vous arriveront, ne les regardez point elles-mêmes, détournez vos yeux de leur fausseté, et tournez-vous vers Dieu avec une courageuse humilité, pour lui parler de sa bonté ineffable, par laquelle il aime notre chétive, pauvre et misérable nature humaine, malgré ses infirmités. »

    St François de Sales, extrait de la Lettre CCCLX à une Supérieure de la Visitation (sœur de Blonay), 18 février 1618, in "Œuvres complètes de saint François de Sales", Tome troisième, Paris, Périsse Frères, 1855.

    NB : certains mots anciens employés par le saint évêque de Genève ont été ici modernisés, soit parce qu'ils sont aujourd'hui inusités, soit parce qu'ils ont acquis un autre sens. C'est le cas de : tendreté : tendresse ; imbécillité : faiblesse ; iniquité : fausseté ; abjecte : misérable ; nonobstant : malgré.

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  • Méditation : Le grand mystère de l'Incarnation

    « Voilà donc ce Dieu incarné. Ô que c'est une belle chose à considérer que le mystère très haut et très profond de l'Incarnation de notre Sauveur ! Mais tout ce que nous en pouvons entendre et comprendre par le discours n'est rien, et pouvons bien dire à ce propos ce que disait un sage qui lisait un livre très haut et obscur d'un ancien philosophe (*) ; il avoua franchement : Ce livre est si docte et difficile que je n'y entends presque rien ; le peu que je comprends est extrêmement beau, mais je crois que ce que je n'entends pas l'est plus encore. Il eut raison de parler ainsi. Nous pourrons bien nous servir de ces paroles considérant le mystère de l'Incarnation, et dire : Ce mystère est si haut et si profond que nous n'y entendons rien ; tout ce que nous en savons et connaissons est extrêmement beau, mais nous croyons que ce que nous ne comprenons pas l'est encore davantage. Enfin nous le saurons un jour là-haut, où nous célèbrerons avec un contentement incomparable cette grande fête de Noël, c'est à dire de l'Incarnation ; là nous verrons clairement tout ce qui s'est passé en ce mystère, et bénirons sans fin Celui qui étant si haut s'est tant abaissé pour nous exalter. Dieu nous en fasse la grâce. Ainsi soit-il. »

    (*) : Socrate lisant un livre d'Héraclite.

    St François de Sales (1567-1622), Sermon pour la veille de Noël (conclusion), in "Œuvres complètes de Saint François de Sales", Tome Deuxième (Sermons), Paris, A. Desrez, 1836.

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    Adoration des Bergers, Charles André dit Carle Van Loo (1705-1765)
    Musée des Beaux-Arts de Chartres (France)

    (Crédit photo)

  • Méditation : Calme et patience avec soi-même à l'école de St François de Sales

    « « Ayez un grand soin de ne point vous troubler lorsque vous aurez fait quelque faute, mais humiliez-vous promptement devant Dieu, et que ce soit d'une humilité douce et amoureuse, qui vous porte à la confiance de recourir soudain à sa bonté, vous assurant qu'elle vous aidera pour vous amender... Quand il vous arrivera de faire des fautes, quelles qu'elles soient, demandez-en pardon tout doucement à Notre-Seigneur, en lui disant que vous êtes bien assurée qu'il vous aime bien et qu'il vous pardonnera. Et cela, toujours simplement et doucement. »
    Pour combattre plus efficacement ce trouble si funeste, saint François de Sales s'applique à en dévoiler la cause ordinaire, pour ne pas dire unique : l'amour-propre, la recherche de soi-même. Sainte Thérèse l'avait déjà dit, « avec la vraie humilité, bien que l'âme se reconnaisse mauvaise et en soit peinée, cette peine n'est point accompagnée de trouble ni d'inquiétude ; elle ne cause ni obscurcissement dans l'esprit, ni aridité ; au contraire, elle console. L'âme alors s'afflige de ce qui a offensé Dieu, et, d'autre part, elle se dilate à espérer sa miséricorde. Elle a lumière pour se confondre elle-même, et pour louer Dieu qui l'a tant supportée. Mais dans l'humilité fausse que donne le démon, il n'y a de lumière pour aucun bien. Il semble que Dieu mette tout à feu et à sang. C'est une invention du démon des plus funestes, subtiles et dissimulées que je connaisse de lui. »
    Et voilà pourquoi le trouble après le péché est un mal si commun. « S'humilier de ses misères, a dit un saint prêtre, c'est une chose bonne que peu de personnes comprennent ; s'inquiéter et se dépiter est une chose que tout le monde connaît et qui est mauvaise, parce que, dans cette espèce d'inquiétude et de dépit, l'amour-propre a toujours la plus grande part. »
    Et Frédéric Ozanam ajoute finement : « Il y a deux sortes d'orgueil : celui qui est content de soi, c'est le plus commun et le moins dangereux ; et celui qui est mécontent de soi, parce qu'il attend beaucoup de lui-même, et qu'il est trompé dans son attente. Cette seconde espèce est bien plus raffinée et plus dangereuse. » »

    P. Joseph Tissot (1840-1894), L'art d'utiliser ses fautes d'après Saint François de Sales (Première partie, chap. II), Cinquième édition, Librairie religieuse H. Oudin, Paris, 1892.

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  • Méditation : De la communion fréquente

    (suite de la méditation du 11 juin 2013)

    « Si les mondains vous demandent pourquoi vous communiez si souvent, dites-leur que c’est pour apprendre à aimer Dieu, pour vous purifier de vos imperfections, pour vous consoler en vos afflictions, pour vous appuyer en vos faiblesses.
    Dites-leur que deux sortes de gens doivent souvent communier : les parfaits, parce qu’étant bien disposés, ils auraient grand tort de ne point s’approcher de la source et fontaine de perfection, et les imparfaits, afin de pouvoir justement prétendre à la perfection ; les forts, afin qu’ils ne deviennent faibles, et les faibles, afin qu’ils deviennent forts ; les malades afin d’être guéris ; les sains, afin qu’ils ne tombent en maladie ; et que pour vous, comme imparfaite, faible et malade, vous avez besoin de souvent communier avec votre perfection, votre force et votre médecin.
    Dites-leur que ceux qui n’ont pas beaucoup d’affaires mondaines doivent souvent communier parce qu’ils en ont la commodité, et ceux qui ont beaucoup d’affaires mondaines, parce qu’ils en ont nécessité, et que celui qui travaille beaucoup et qui est chargé de peines doit aussi manger les viandes solides et souventefois.
    Dites-leur que vous recevez le Saint Sacrement pour apprendre à le bien recevoir, parce que l’on ne fait guère bien une action à laquelle on ne s’exerce pas souvent.
    Communiez souvent, Philothée, et le plus souvent que vous pourrez, avec l’avis de votre père spirituel ; et croyez-moi, les lièvres deviennent blancs parmi nos montagnes en hiver parce qu’ils ne voient ni mangent que la neige, et à force d’adorer et manger la beauté, la bonté et la pureté même en ce divin Sacrement, vous deviendrez toute belle, toute bonne et toute pure. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, Introduction à la vie dévote, II, ch. 2, in "Œuvres complètes" Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

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  • Méditation : ... allons !

    « Si vous me demandez : Comment pourrai-je faire pour acquérir l'amour de Dieu ? - En le voulant aimer. Au lieu de vous appliquer à penser et demander : Comment pourrai-je faire pour unir mon esprit à Dieu ? mettez-vous en la pratique par une continuelle application de votre esprit à Dieu, et je vous assure que vous parviendrez bien plus tôt à votre prétention que non pas par aucune autre voie ; car à mesure que nous nous dissipons nous sommes moins ramassés, et partant plus incapables de nous unir et joindre avec la divine Majesté, qui nous veut tout sans réserve... En ce qui regarde notre perfection, qui consiste en l'union de notre âme avec la divine Bonté, il n'est question que de peu savoir et beaucoup faire. Il faut aller grandement simplement en cette sainte besogne, car ceux qui vont continuellement demandant le chemin le plus court pour aller en la ville où ils prétendent d'aller, courent fortune d'arriver plus tard que ceux qui ayant enfilé le grand chemin ne s'en détournent point... Allez toujours, dit-on à ces âmes pleines de désirs de leur perfection, en la voie de votre vocation en simplicité, vous amusant plus à faire que non pas à désirer le plus court chemin. »

    St François de Sales (1567–1622), Entretiens spirituels (VI. Sur le sujet de la modestie), in "Œuvres", nrf Gallimard, 1969.

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  • Jeudi 29 janvier 2015

    St François de Sales, évêque, confesseur et docteur
    (fête avancée au 24 janvier au nouveau calendrier)

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    Benoît XVI, catéchèse sur St François de Sales (Audience générale du 2 mars 2011)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : "comme des petits enfants..."

    « C'est bien la vérité que notre bien dépend de nous laisser conduire et gouverner par l'Esprit de Dieu sans réserve ; c'est cela que prétend la vraie simplicité que Notre-Seigneur a tant recommandée : Soyez simples comme la colombe (1), dit-il à ses Apôtres ; mais il ne s'arrête pas là, leur disant de plus : Si vous n'êtes faits simples comme petits enfants, vous n'entrerez point au Royaume de mon Père (2). Un enfant, tandis qu'il est bien petit, est réduit en une grande simplicité qui fait qu'il n'a autre connaissance que de sa mère ; il a un seul amour qui est pour sa mère, et en cet amour il n'a qu'une seule prétention qui est le sein bien-aimé, il ne veut rien autre. L'âme qui a la parfaite simplicité n'a qu'un amour, qu'une seule prétention, qui est de reposer sur la poitrine du Père céleste, et là, comme un enfant d'amour, faire sa demeure, laissant entièrement tout le soin de soi-même à son bon Père, sans que jamais plus elle se mette en peine de rien, sinon de se tenir en cette sainte confiance ; non pas même les vertus et les grâces qui lui semblaient être fort nécessaires ne l'inquiètent point à force de les désirer, ni n'a aucune sollicitude à la poursuite de la perfection. Elle ne néglige rien de ce qu'elle rencontre en son chemin, mais aussi elle ne s'amuse point à rechercher d'autres moyens de se perfectionner que ceux qui lui sont prescrits. »

    1. Mt X, 16. - 2. Mt XVIII, 3.

    St François de Sales (1567–1622), Entretiens spirituels (XIV. De la simplicité), in "Œuvres", nrf Gallimard, 1969.

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