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Livres

  • Méditation - Le Sacré-Cœur de Jésus

    « Ce divin Cœur me fut présenté comme dans un trône de flammes, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal, avec cette plaie adorable, et il était environné d’une couronne d’épines, qui signifiait les piqûres que nos péchés lui faisaient, et une croix au-dessus qui signifiait que, dès les premiers instants de son Incarnation, c’est-à-dire que dès lors que ce sacré Cœur fut formé, la Croix y fut plantée, et il fut rempli, dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que lui devaient causer les humiliations, pauvreté, douleurs et mépris que la sacrée humanité devait souffrir, pendant tout le cours de sa vie et en sa sainte Passion.

    Et il me fit voir que l'ardent désir qu'il avait d'être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition, où Satan les précipite en foule, lui avait fait former ce dessein de manifester son Cœur aux hommes, avec tous les trésors d'amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu'il contenait, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et procurer tout l'honneur, l'amour et la gloire qui serait en leur pouvoir, il les enrichit avec abondance et profusion de ces divins trésors du Cœur de Dieu, qui en était la source, lequel il fallait honorer sous la figure de ce Cœur de chair [...]. Et que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée, il y répandrait ses grâces et ses bénédictions. Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles de cette rédemption amoureuse, pour les retirer de l'empire de Satan, lequel il prétendait ruiner, pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour, lequel il voulait rétablir dans les cœurs de tous ceux qui voudraient embrasser cette dévotion. »

    Ste Marguerite-Marie, extrait de la Lettre CXXXIII au R.P. Croiset, 3 novembre 1689 (4e du Manuscrit d'Avignon), in "Vie et Œuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque", Tome deuxième, Troisième édition (Monseigneur Gauthey), Paris, Ancienne Librairie Poussielgue, 1915.

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    Le Sacré Cœur de Jésus : Deux mille ans de miséricorde
    (version corrigée, complétée et mise à jour, décembre 2019)
  • Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde

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    Ce recueil qui est reproduit sur notre site internet avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008.

    Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI.

    Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition.
     
    « Les personnes qui propageront cette dévotion,
    auront leur nom inscrit dans mon Cœur,
    et il ne sera jamais effacé. »

    (11ème promesse du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie)
  • La Bible de Gutenberg numérisée est en ligne sur Gallica

    Les deux exemplaires de la célèbre Bible de Gutenberg conservés à la Bibliothèque nationale de France, viennent d’être numérisée en très haute définition et ont rejoint le riche fonds de Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.

    Le premier exemplaire, complet, imprimé sur vélin, compte parmi les quatre très rares exemplaires de ce type conservés dans le monde. Il a été remarquablement enluminé à la main après impression. Cette Bible luxueuse de grand format était utilisée dans le cadre liturgique d’une abbaye de la région de Mayence.

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    Le second exemplaire, imprimé sur papier, est incomplet. Il est moins luxueux et devait être utilisé dans le cadre de l’étude. Il a toutefois la particularité d’offrir une notation qui permet de le dater précisément de 1456.

  • Angelus de ce dimanche 15 janvier 2016

    Lors de la prière de l’Angélus, devant les fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre ce dimanche 15 janvier 2017, le Pape est revenu sur la Journée mondiale du migrant et du réfugié, consacrée cette année au thème « Migrants mineurs, vulnérables et sans voix ». Le Pape, fils de migrants italiens établis en Argentine dans les années 1930, s’est donc une nouvelle fois exprimé sur ce sujet central dans la doctrine sociale de l’Église, même si de nombreux catholiques se montrent mal à l’aise dans la confrontation aux autres cultures portées par les personnes contraintes de quitter leur terre.

    « Combien de fois, dans la Bible, le Seigneur nous a demandé d’accueillir les migrants et les étrangers, en nous rappelant que nous sommes nous-mêmes des étrangers »… En improvisant ce rappel, le Pape a voulu mettre en évidence l’ancrage biblique de cette responsabilité des chrétiens vis-à-vis des étrangers.

    En évoquant la situation des enfants, le Pape a rappelé que « nos petits frères, surtout s’ils ne sont pas accompagnés, sont exposés à de nombreux périls. Et je vous dis qu’il y en a beaucoup ! », a insisté le Pape. « Il est nécessaire d’adopter toutes les mesures possibles pour garantir aux mineurs migrants la protection et la défense, comme aussi leur intégration. »

    Le Pape s’est adressé aux représentants des différentes communautés ethniques présentes sur la place, en les appelant à respecter les lois locales : « Je vous souhaite de vivre sereinement dans les localités qui vous accueillent, en en respectant les lois et les traditions, et en même temps, en cultivant les valeurs de vos cultures d’origine. La rencontre de différentes cultures est toujours un enrichissement pour tous ! » a-t-il insisté.

    Le Pape François a évoqué le parcours d’une religieuse italienne, Mère Françoise Cabrini, décédée il y a 100 ans et canonisée par Pie XII en 1946. Après avoir fondé les sœurs missionnaires du Sacré-Cœur à la fin du XIXe siècle, cette religieuse avait créé de nombreuses structures pour aider les migrants en France et en Amérique du Nord. « Une sœur courageuse qui a dédié sa vie à porter l’amour du Christ à ceux qui étaient loin de leur patrie et de leur famille. Que son témoignage nous aide à prendre soin du frère étranger, dans lequel est présent Jésus, souvent différent, rejeté et humilié », a insisté le Pape.

    Quelques minutes auparavant, dans sa méditation de l’Évangile du jour, le Pape est revenu sur la scène du baptême de Jésus par Jean-Baptiste, qui avait reconnu en lui le Messie. « Les gens venaient pour se repentir de leurs péchés », et Jésus vient se faire baptiser dans le Jourdain au milieu du peuple : « Jésus est le Messie, le roi d’Israël, mais pas avec la puissance de ce monde, mais comme Agneau de Dieu qui prend sur lui et enlève le péché du monde ».

    Cette scène « n’est pas une anecdote, mais un fait historique », a rappelé le Pape. Elle exprime la mission de l’Église : répéter lors de chaque Eucharistie « voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde », c’est faire porter le regard du peuple de Dieu vers « le Seigneur, humble au milieu des pécheurs », a-t-il rappelé. « Ce geste liturgique représente toute la mission de l’Église, qui n’est pas de s’annoncer elle-même ». « Quand l’Église s’annonce elle-même, elle perd la boussole, elle ne sait pas où elle va », a-t-il affirmé. La seule mission de l’Église est d’annoncer le Christ, « parce que c’est Lui et seulement Lui qui sauve le peuple du péché, le libère et le guide vers la terre de la vraie liberté ».

    Source : Radio Vatican (CV-SB).

    Texte intégral des paroles du Pape avant et après l'Angelus sur Zenit.org.

    NB : De même que le 1er janvier dernier, ces paroles du Pape François nécessitent quelques remarques et précisions...

    Le temps me faisant défaut pour les rédiger ici, je me permets de vous inviter à prendre connaissance de la remarquable étude réalisée par Laurent Dandrieu, dans un livre paru en ce début d'année aux Presses de la Renaissance : "Église et immigration : le grand malaise".

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Connaissez-vous cette revue ?

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    Unique par son contenu spirituel, cette publication, éditée par le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur et publiée depuis 1912, poursuit la mission que le Christ assigne à tous ceux qui œuvrent pour instaurer la « civilisation de l’Amour ».

    Cette revue trimestrielle de 42 pages aborde les thèmes de l’année liturgique, avec de nombreux témoignages, des présentations de visages d’Église d’hier et d’aujourd’hui (Edmond Michelet, Henri Quinson, Maïte Roche, Père Caffarel…), des prières, des biographies (Marcel Van, Claire de Castelbajac, Cardinal Newman…), des articles pour les familles, de l’actualité ecclésiale, etc.

    Vous pouvez découvrir un numéro de la revue en cliquant ci-dessous :
    Le Coeur de Jésus Source de L'Amour

    ou en vous adressant directement au
    Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur
    9 rue Chervier
    71600 Paray le Monial
    Tél : 03 85 81 15 04
    Mail : contact@secretariatdesoeuvresdusacrecoeur.org
  • Le Pape échange ses vœux de Noël avec la Curie Romaine

    Le Pape François a reçu ce jeudi 22 décembre 2016 les membres de la Curie Romaine pour le traditionnel échange de vœux de Noël. Un discours important au cours duquel le Saint-Père a tracé les grandes lignes de la réforme de la Curie ; une réforme pour répondre aux « signes des temps » a-t-il dit...

    Les précisions de Jean Charles Putzolu à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape (version française) sur le site internet du Vatican.

    NB : Le livre offert par le Pape François aux responsables de la Curie, « Remèdes pour soigner les maladies de l’âme », a été écrit par le P. Claudio Acquaviva (1543-1615), cinquième supérieur général de la Compagnie de Jésus, au XVIIe siècle. Sa première édition en français, datant de 1776, et intitulée « Manuel des supérieurs ecclésiastiques et réguliers, des confesseurs et des directeurs, ou l’art de guérir les maladies de l’âme. Ouvrage également utile à tous les fidèles, dans toutes les conditions », a été numérisée par Google dans le cadre de son vaste projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial. Si vous êtes intéressé par sa lecture, vous pourrez en prendre connaissance (et le télécharger) ici (fichier de 11,7 Mo).

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  • Une passionnante biographie de Mgr Bugnini, "l'homme clé" de Vatican II

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    Annibale Bugnini
    Yves Chiron
     
    S'il est une figure controversée dans l'histoire de la réforme liturgique qui a suivi le Concile Vatican II, c'est sans nul doute celle de Mgr Annibale Bugnini (1912-1982). On ne compte plus les écrits qui lui sont hostiles, le rendant seul responsable d'une réforme liturgique dévastatrice, ni les rumeurs invérifiées colportées à son égard, telle son appartenance à la Franc-Maçonnerie.

    Yves Chiron, historien dont le sérieux et la compétence ne sont plus à prouver, a rédigé la première biographie complète de celui qui fut l'un des plus proches collaborateurs du Bx Paul VI, avant d'en être définitivement éloigné en 1975. Ni réhabilitation, ni portrait à charge, cette biographie remarquablement documentée replace cet évêque tant contesté dans son contexte historique, avant, pendant et après Vatican II. Impartial, l'auteur s'en tient aux faits, chaque élément étant dûment référencé, et les abondantes notes bibliographiques permettent au lecteur de prolonger ses recherches s'il le désire. Mgr Bugnini ne fut ni un grand théologien, ni un grand liturgiste, c'est une évidence. Mais doué d'un remarquable sens de l'organisation, excellent « communicant » dirions-nous aujourd'hui, il fut durant une grande partie de sa vie secrétaire des organismes successifs qui mirent en œuvre la réforme liturgique : la Commission pour la Réforme liturgique créée par Pie XII (1948-1960), la Commission préparatoire pour la liturgie créée par Jean XXIII (1960-1962), le Consilium créé par Paul VI (1964-1969), et enfin la Congrégation pour le Culte divin de 1969 à 1975. On comprend qu'il ait été le point de mire de tous les regards s'agissant de cette réforme ! A partir de 1960, plus que secrétaire, il fut d'ailleurs le véritable maître d’œuvre des réformes qui allaient s’engager.

    Les témoignages relatés par Yves Chiron, les très nombreuses citations des écrits officiels et privés - à chaque fois qu'il y a eu accès, les notes circonstanciées des commentateurs de l'époque, l'exacte précision chronologique, tout ici concourt à donner à ce récit biographique un caractère vivant, qui le rend passionnant à lire. Des années 1940 aux années 1980, ce sont 40 années d'histoire de l’Église qui sont explorées, 40 années de réformes liturgiques, des plus modérées aux plus radicales, qui ont abouti aux résultats que l'on connaît. Pas de jugement personnel de la part de l'auteur - les écrits parlent d'eux-mêmes - qui laisse le lecteur faire la part des choses, et rendre à Mgr Bugnini ce qui lui appartient. Et l'on oubliera pas que nombre de prêtres et d'évêques, qui outrepassèrent les directives romaines, contribuèrent grandement dès les années 1960 à ce que le Cardinal Ratzinger lui-même appela la « désintégration de la liturgie »...

    Une bibliographie remarquablement complète, indispensable à qui veut comprendre les mécanismes qui ont été mis en œuvre tout au long de cette réforme liturgique, et la part de responsabilité de chacun des protagonistes de cette entreprise réformatrice.

    Desclée de Brouwer - 224 pages - 18,90 €
  • Nouveauté du livre : Les Evangiles traduits du texte araméen

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    Les Evangiles traduits du texte araméen
    Joachim Elie et Patrick Calame
     
    Cette réédition d'un ouvrage paru il y a quatre ans et alors passé inaperçu est une très bonne nouvelle, tant cette approche des textes évangéliques par leur version orientale est instructive et enrichissante.

    Patrick Calame, déjà auteur d'études sur les textes des Psaumes et du Cantique des Cantiques, offre dans cet ouvrage la première traduction intégrale des quatre Evangiles de la Peshittâ, qui est le nom donné à la Bible des chrétiens d'Orient écrite en araméen (*). L'araméen, qui fut la langue la plus couramment utilisée par Jésus (il parlait également l'hébreu, par exemple au Temple), est toujours parlé au sein de plusieurs Eglises orientales, telles les Eglises Syriaque Orthodoxe et Catholique Syriaque, ou encore l'Eglise Catholique Chaldéenne ou l'Eglise Maronite par exemple. Les textes de cette version araméenne en usage en Orient datent probablement du IIIe siècle, les deux versions les plus anciennes de la Peshitta qui ont été découvertes étant la "Syriaque sinaïtique" (sous la forme d'un palimpseste qui se trouvait dans la bibliothèque du Monastère Sainte-Catherine au Sinaï), qui date du IVe siècle, et la "Syriaque curetonienne", découverte par William Cureton en 1842 en Égypte, datant du Ve siècle.

    Les spécialistes se disputent encore au sujet de la langue d'origine des Evangiles : furent-ils primitivement écrits en hébreu, puis traduits en grec (comme le laisseraient penser les sémitismes présents dans le texte grec), traduits d'un texte original syriaque/araméen, ou furent-ils directement écrits en grec ? La majorité penche aujourd'hui pour cette dernière hypothèse, mais bien peu se sont penchés sur ces textes en araméen vivant qui sont utilisés en Orient depuis le IIIe siècle. L'auteur, en étudiant ces derniers et leur correspondance hébraïque, a opté pour la seconde hypothèse. L'araméen n'était-elle pas la langue la plus répandue au Proche-Orient, lorsque les apôtres ont commencé leur œuvre d'évangélisation ? Le Patriarche catholique de l'Est, Mar Eshai Shimun, affirmant l'authenticité de ces textes en araméen, écrivait d'ailleurs le 5 avril 1957 que « la Peshittâ est le texte de l'Eglise de l'Est qui est parvenu, depuis les temps bibliques, sans aucun changement ni aucune révision. »

    Cette traduction en langue française ouvre donc au lecteur occidental ce trésor original, dont seuls quelques mots étaient jusqu'alors parvenus jusqu'à lui : "Eli, Eli, lama chabaqtani", "Talitha qoumi", "Ephata'h"... Les notes préalables au texte, très précieuses, ouvrent aux spécificités et la musicalité de la langue araméenne. Les exemples donnés montrent combien les subtilités de cette langue, une fois transcrites en grec, puis retranscrites en français, perdent leur saveur. Les nombreuses notes de bas de page, dans le corps du texte, offrent des précisions et des renvois précieux.

    Soyons simple (puisque "Pesshittâ" veut dire "simple" !) : véritable pont bâti entre l'Orient et l'Occident, cette traduction française de la Pesshitâ devrait devenir pour tous les chrétiens d'Occident aussi précieuse que tout ce qui peut rendre vivant le Christ à leurs yeux.

    Desclée de Brouwer - 368 pages - 16 x 24 cm - 21 €
  • Déjà dans les meilleures ventes des livres catholiques : le "Manuel de survie pour les paroisses", du P. James Mallon

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    Manuel de survie pour les paroisses
    James Mallon
     
    Le constat est établi depuis longtemps déjà : un très (trop) grand nombre d'églises ont été désertées par les fidèles, et le pourcentage de catholiques qui se disent "pratiquants" (ce qui devrait être un pléonasme, mais qui hélas ne l'est plus du tout) est en constante diminution. Et comme les prêtres en exercice sont majoritairement de plus en plus âgés, le découragement et le défaitisme ne sont pas loin. Que faire pour redynamiser ces paroisses endormies, quelle solution apporter à cette léthargie qui semble avoir contaminé une majorité de fidèles ? Fort de l'expérience acquise au sein de sa paroisse d’Halifax au Canada, le P. James Mallon a rédigé un guide tonifiant, riche de multiples pistes très concrètes, pour redynamiser ces communautés atteintes de somnolence, et en faire de vivants foyers de disciples, convaincus et missionnaires. Joignant l'humour au réalisme, ce Pasteur dynamique et enthousiaste pousse avec pragmatisme prêtres et fidèles à s'interroger, à se remettre en cause, et à opérer cette conversion pastorale à laquelle le pape François appelle inlassablement.

    Après avoir évoqué les multiples exhortations des récents Pontifes romains à la mission de tous les chrétiens, et dressé le constat de paroisses si nombreuses à être tombées dans une routine anesthésiante, le Père Mallon établit les critères de départ et les confusions à éviter, précieux principes à partir desquels une reconstruction pourra être opérée. De courts paragraphes se succèdent, apportant chacun les points à étudier et les idées qui permettront de redynamiser tous les secteurs paroissiaux, des homélies à l'évangélisation, de la liturgie à la catéchèse, de l'hospitalité aux sacrements (auxquels deux chapitres entiers sont dédiés)... Rien n'est laissé au hasard, aucun aspect de la vie d'une paroisse n'est oublié. De pertinents conseils sur la direction - car il faut bien un chef, même lorsque chacun est appelé à servir ! - sont apportés en fin d'ouvrage. Le livre fourmille d'anecdotes salutaires, et de suggestions judicieuses. Chaque paroisse trouvera matière au renouveau, en s'appuyant sur ces propositions simples à mettre en œuvre, testées par l'auteur, ayant déjà porté de nombreux fruits.

    Au Canada, ce livre s'est vendu comme des petits pains. Espérons qu'il en sera de même en France, pour retrouver sur un chemin de joie une Eglise missionnaire et enthousiaste, accueillante et tournée vers l'avenir.

    On écoutera avec intérêt l'entretien qu'il a accordé à Cyril Lepeigneux sur KTO le 11 janvier 2016, dans le cadre de l'émission "Un coeur qui écoute".

    Artège - 314 pages - 19,90 €
  • Un livre indispensable sur un sujet essentiel : "Habiter le silence dans la liturgie"

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    Habiter le silence dans la liturgie
    Pascal Desthieux
     
    Comme le rappelle l'auteur en introduction, nous vivons dans un monde où la pollution sonore est envahissante. Et le bruit, chacun y est confronté à un moment ou à un autre de sa journée. Aussi l'aspiration au silence est-elle devenue plus fréquente aujourd'hui, même si pour certains le silence peut faire peur. Mais le silence est bien autre chose qu'une absence de son ou de parole. Et c'est précisément ce silence "habité", ce silence "parlant", écrin d'une relation intérieure épurée et bienfaisante, que le P. Pascal Desthieux nous invite à découvrir, tant il est essentiel de lui donner toute sa place dans la liturgie d'après Vatican II.

    Après avoir parcouru les textes bibliques pour découvrir le rôle important qui est donné au silence, et jeté un regard sur la liturgie traditionnelle où le silence du prêtre célébrant ne figurait que dans de rares rubriques du missel, l'auteur mentionne les interventions successives des Souverains Pontifes depuis 50 ans appelant à respecter ces temps de silence, « nécessaires au recueillement, à l'intériorisation, à la prière intérieure ».

    Parce que « le silence sacré fait partie de la célébration », et qu'il est hélas oublié par de nombreux célébrants trop attachés à "l'animation" de la messe au détriment du recueillement des fidèles, cette étude d'une grande clarté du P. Desthieux était attendu, et vient répondre à toutes les questions que prêtres et paroissiens peuvent se poser sur cette question essentielle : le silence pendant la messe, pourquoi, quand, comment ? Qu'il soit donc silence de recueillement et d'adoration, de méditation, de louange et de prière, chacune de ces facettes est ici explorée et expliquée avec soin, les replaçant à chacun des temps de la célébration (acte pénitentiel, lectures, homélie, consécration, communion, etc.) et de l'année liturgique (les temps de silence ne seront évidemment pas les mêmes un Vendredi Saint et à Noël par exemple). Pour chacune de ces rubriques, les prescriptions des éditions successives du Missel et la nouvelle Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) sont indiquées - qui viennent donner une base magistérielle solide aux propositions toujours bien-fondées de l'auteur, qui sont autant de pistes de réflexions offertes au lecteur qui pourra les mettre en œuvre en paroisse. D'autres moments forts de la vie paroissiale ne sont pas oubliés, telles les célébrations pour les défunts, la communion portée aux malades, la Liturgie des Heures...

    Ce manuel très complet se conclut avec quelques remarques limpides sur les fruits du silence, sur lesquelles il fera bon s'attarder, pour bien saisir que s'il n'a rien d'obligé, le silence promu ici "est comme le sel qui donne saveur à toute la messe". Un livre remarquable, dont on ne peut que conseiller la lecture à tous ceux qui désirent faire de la célébration liturgique un moment de communion toujours plus intense de chaque fidèle avec le Christ présent comme avec la communauté tout entière.

    Le P. Desthieux possède une riche expérience pastorale. Titulaire d’un doctorat en théologie (sciences liturgiques), il est l'auteur chez Saint-Augustin de La messe... enfin je comprends tout ! (2005) et de La confession enfin je comprends mieux ! (2008). Il vient d'être nommé par Mgr Morerod Vicaire épiscopal pour le canton de Genève ; il prendra ses nouvelles fonctions le 1er mars.

    Salvator - 190 pages - 19 €
  • Carême 2016 : un livre remarquable pour ces 40 jours de montée vers Pâques

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    En Carême avec Etty Hillesum
    Frère MichaelDavide
     
    "Que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde le rend plus inhospitalier qu'il n'est déjà." N'est-ce pas là l'une des "bonnes résolutions" que nous pourrions prendre en ce début de Carême ? Ces quelques mots d'Etty Hillesum sont extraits de la judicieuse sélection de citations établie par le Frère MichaelDavide Semeraro, moine bénédictin, puisées dans le Journal et les Lettres de cette jeune femme juive hollandaise morte en déportation à Auschwitz en 1943. C'est un itinéraire original et d'une grande richesse qui nous est proposé ici, où l'auteur met en perspective d'une part les textes liturgiques de chacun des jours de ce Carême 2016, et dans leur prolongement, en un écho soigneusement établi, la relation écrite de l'expérience bouleversante de cette jeune femme qui fit dire à Benoît XVI qu'elle "retrouva Dieu au beau milieu de la grande tragédie du XXe siècle, la Shoah. Cette jeune fille fragile et insatisfaite, transfigurée par la foi, se transforme en une femme pleine d’amour et de paix intérieure, capable d’affirmer : « Je vis constamment en intimité avec Dieu »." (Audience Générale du Mercredi des Cendres, 13 février 2013).

    L'on trouvera grand profit à lire ce livre avec un crayon à la main, pour noter telle ou telle citation sur laquelle on aimera revenir, ou quelque remarque de Frère MichaelDavide qui met en évidence nombre de pistes pour que l'expérience d'Etty puisse nous être profitable aujourd'hui, où que nous nous trouvions, et quelque soit notre mode de vie. Car il s'agit bien avant tout d'un travail intérieur auquel chacun peut s'employer, chemin de délivrance et de liberté, de responsabilisation aussi, tant dans la pacification intérieure que dans l'ouverture à l'autre, à tous ceux qu'il nous est donné de rencontrer sur notre chemin. "La vie est une chose merveilleuse et grande [...] et à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle atrocité, nous devons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes" écrit Etty Hillesum dans les dernières pages de son Journal. Ces mots ne s'adressent-ils pas à nous, en cette "troisième guerre mondiale par morceaux" qui déchire aujourd'hui notre monde ?

    Bien sûr, Etty Hillesum est juive, et il est hors sujet d'en faire une chrétienne. Mais comme le souligne l'auteur, "il serait irrespectueux de ne pas cueillir, dans son lent processus intérieur, une profonde compatibilité christologique". Cela n'échappera pas au lecteur qui cheminera tout au long de ce Carême au gré de cet itinéraire tracé pour lui, en une lente méditation aussi grave que lumineuse. Un excellent livre de chevet pour ce Carême, dont il serait bien regrettable de se priver.

    Salvator - 220 pages - 20 €.
  • Vient de paraître : Livret "La Miséricorde Divine – Année de la Miséricorde"

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    La Miséricorde Divine – Année de la Miséricorde

    Le nouveau livret La Miséricorde Divine vient de sortir avec la mention L'année de la Miséricorde et de très belles images. Vous trouverez dans ce livret les grandes lignes du message de la Miséricorde Divine donné par le Seigneur à sainte Faustine, ainsi que des textes de la Bible, des Papes et des saints. Viennent compléter ces citations des explications sur le tableau de Jésus Miséricordieux, sur la fête de la Miséricorde, le chapelet à la Miséricorde Divine, et l’Heure de la Miséricorde.

    Vous y trouverez également plusieurs prières dont la neuvaine à la Miséricorde Divine et la consécration à la Miséricorde Divine.

    Ce nouveau livret de 72 pages, extrêmement complet, et illustré en couleurs, vous aidera à prier la Miséricorde de Dieu en cette année jubilaire de la Miséricorde.

    Découvrez des extraits de ce nouveau livret ici : Quelques-extraits-Livret-Annee-de-la-Misericorde-Divine

    Pour commander ce livret, rendez-vous sur la page Contact du site Pour la Miséricorde Divine.
    Don suggéré : 2 € + frais de port. Poids : 85 gr.

  • Livres : Magnifique retour de la collection Zodiaque

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    Le choix du silence
    Bruno Rotival - François-Xavier Verger

    Fondée au début des années 50 par Don Angelico Surchamp, les célèbres éditions Zodiaque connurent un grand succès tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle, notamment avec les collections « Les travaux des mois » (34 volumes, jusqu'en 1989), « La nuit des temps » (88 volumes), et « Points cardinaux » (29 volumes, jusqu'en 1999). Vendues au groupe PVC en 2002, et intégrées aux éditions Desclée de Brouwer, c'est l'éditeur lyonnais Stéphane Bachès qui s'emploie depuis lors à revisiter et rééditer les ouvrages sur l’art roman de la fameuse collection « La Nuit des temps ». La technique ayant évolué, le passage de l'héliogravure à la photogravure permet d'offrir des reproductions photographiques - toujours dans ce splendide Noir & Blanc qui fut la marque de fabrique de Zodiaque - d'une beauté sans égal. Le fonds photographique de l’Abbaye de la Pierre-qui-Vire a été mis à contribution, et la collection bénéficie ainsi de photos inédites, mais aussi de nouveaux textes.

    C'est avec précaution que l'on pénètre dans ce livre, comme dans un écrin de silence et de beauté. Dès les premières pages tournées, la douceur du papier, la lumineuse grâce des photos, plongent le lecteur dans un univers où une profonde paix règne à chaque pas. Du cloître à la cellule, de l'atelier à l'office, le photographe Bruno Rotival a arpenté depuis près de 40 ans plus de 80 lieux monastiques, et il nous permet d'entrer à sa suite dans l'intimité de la vie de ces communautés religieuses de moines et moniales qui ont accepté de lui ouvrir leur porte et leur chemin de silence. Ce sont plus de 180 photographies qui sont réunies dans cet album splendide, d'où émane une grande pudeur, une profonde joie aussi, dans ces regards d'enfant illuminant des visages plissés par les veilles et l'avancée de l'âge. Prière et étude, préparation des repas et travail manuel, promenades et recueillement au jardin, c'est une visite toute de paix et de retenue à laquelle nous sommes invités, trop heureux de pouvoir le temps d'une lecture côtoyer la vie de ces hommes et de ces femmes qui, loin du tumulte du monde, travaillent et prient pour nous...

    Complétant avec bonheur cette louange photographique qui monte de la terre, les textes de François-Xavier Verger, administrateur de l'Abbaye de Cluny, illustrent magnifiquement cet ouvrage splendide dont on a peine à se détacher. Un véritable cadeau de Noël, sans nul doute la plus belle surprise de cette fin d'année.

    Zodiaque - 184 pages - 34,50 €.

  • Livres / BD : Mère Teresa mise à l'honneur par le Festival d'Angoulême

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    Prix international de la BD chrétienne
    au Festival d’Angoulême

    Mère Teresa de Calcutta
    Au nom des plus pauvres parmi les pauvres
    Helfand Lewis / Nagar Sachin
     
    L'organisation du Festival d'Angoulême a annoncé dans un communiqué que le Prix 2016 avait été attribué par le jury à l’album biographique « Mère Teresa de Calcutta, au nom des plus pauvres parmi les pauvres ». Une coïncidence qui n'est pas passée inaperçue : le jury a pris sa décision le mercredi 16 décembre, soit moins de deux jours avant que le Vatican annonce la reconnaissance du miracle du à l'intercession de Mère Teresa, ouvrant la voie à sa canonisation. Le Prix sera remis à l’ouverture du Festival, le 28 janvier 2016.
     
    Édité par la maison « 21g », l’album primé cette année est le troisième de la collection « Destins d’histoire », qui présente des vies hors du commun, telles que celle de Martin Luther King, Nelson Mandela, ou de Ghandi, prochain album à entrer dans ce catalogue.
     
    « Le jury a été "renversé" par ce récit tout en nuances de la vie de Mère Teresa », indique le Festival dans son communiqué. Sélectionnée parmi quinze albums, cette bande dessinée bénéficie des graphismes du dessinateur indien Nagar Sachin, entièrement réalisés à l'aquarelle, d'une grande douceur et délicatesse. Le scénario est l’œuvre de l’Américain Lewis Helfand, qui a également écrit celui de l’album consacré à Martin Luther King dans la même collection.
     
    Tous les moments marquants de la vie de Mère Teresa sont abordés, de son enfance en Albanie aux rencontres avec les personnes les plus influentes de la planète, l'auteur ayant sélectionné quelques images fortes pour brosser le portrait de la future sainte de Calcutta. L'ensemble est d'une grande beauté, profondément touchant, et met parfaitement en valeur le témoignage de cette femme hors du commun, qui donna sa vie pour soulager celle des autres. Un magnifique message d'amour et d'espérance, et une BD aussi bien destinée aux jeunes qu'aux adultes. Une remarquable réussite.
     
    21 g (voir les magnifiques planches extraites de la BD) - 96 pages - 14,50 €
  • Premiers volumes d'une belle Vie de Jésus racontée aux enfants

    vie de Jésus,enfants,Maria Valtorta,Luc Borza,Agnès Yvan,Rassemblement à son Image

    La vie de Jésus d'après Maria Valtorta

    tome 1 : L´étoile du matin - tome 2 : La Nativité - tome 3 : Le Fils du charpentier

    Au XIXe siècle, il y eut "L'évangile d'une grand-mère", écrit par la Comtesse de Ségur, qui enchanta des générations d'enfants. Au siècle suivant, Daniel-Rops repris le flambeau avec "L'évangile de mes filleuls", qui connut aussi un immense succès auprès de la jeunesse. Il était paru depuis lors de nombreuses "Vie de Jésus", mais aucun récit vraiment complet n'était venu à ce jour leur succéder.
    Voilà cette lacune réparée avec ces très beaux récits de Luc Borza, qui a rédigé pour les enfants cette Vie de Jésus d'après les récits de Maria Valtorta. « Le but de cette adaptation de l’œuvre de Maria Valtorta, c’est que le message de l’Évangile soit bien présent et que l’enfant soit pris dans l’histoire, qu’il ait envie de savoir la suite... » explique l'auteur. Et le pari est réussi. Faisant preuve d'une belle qualité d'écriture, Luc Borza s'est appuyé sur la version originale du texte de Maria Valtorta (dont les livres sont toujours en vente chez l'éditeur), et sur le Nouveau Testament, avec le souci constant d'une grande fidélité à l’œuvre originale et aux Saintes Écritures. Cette adaptation pour la jeunesse, très vivante, respecte en tout point la chronologie des événements, de la conception de Marie jusqu'à la Pentecôte.
    L'édition complète de cette Vie de Jésus comportera une trentaine de volumes, avec une parution de 6 livres par an, dont les trois premiers sont déjà disponibles. Il est possible de souscrire en ligne à l'intégralité de cette série, en bénéficiant d'un tarif spécial de souscription. Les illustrations d'Agnès Yvan sont également d'une grande fraîcheur, et rendent ces récits encore plus attachants pour les enfants. A noter que l'éditeur mentionne une lecture "à partir de 9 ans", mais il est certain que les enfants plus jeunes apprécieront grandement d'écouter cette Vie de Jésus racontée par leurs parents, qui auront là entre les mains un parfait outil de catéchèse et d'éveil à la foi.

    Rassemblement à son Image - Tome 1 : 84 pages - Tome 2 : 104 pages - Tome 3 : 104 pages - Prix de chaque volume (12,5x18cm) : 6,50 €.

  • Livre : Actualité - Attentats / Une réponse profondément chrétienne

    Rien que l'amour,Repères pour le martyre qui vient,Martin Steffens,Salvator

    Rien que l'amour - Repères pour le martyre qui vient

    Martin Steffens

    Impossible depuis le 13 novembre dernier d'ouvrir une revue sans y lire quelque article en relation plus ou moins directe avec les attentats de Paris. Les prises de paroles se sont multipliées, d'où n'émergent bien souvent que des appels au "vivre ensemble", à "ne pas avoir peur", à "ne rien changer" et à "vivre comme avant", et des revendications d'unité derrière des "valeurs" dont on ne sait plus trop ce qu'elles sont, tant ce mot répété à l'envi n'est plus qu'un airain qui sonne creux. La "liberté d'expression" tant vantée après les attentats de janvier n'était-elle pas déjà une revendication à la liberté de faire du mal à autrui, par les mots et le dessin ? Masquée derrière de belles formules, une perte de sens et de repères s'est fait jour, toujours plus inquiétante...
    Face à cette confusion de mots vidés de leur substance, illusoire réponse au danger des attentats, quelle attitude peut adopter le chrétien, s'il souhaite demeurer fidèle aux enseignements de l’Évangile ? Quelle est sa mission, sa vocation, en tant que disciple du Christ ? Comment vivre les vertus chrétiennes, comment "être" chrétien tout simplement, face à ce déchaînement du mal ? C'est à ces questions que Martin Steffens apporte des réponses dans cet essai revigorant, qui ne pourra laisser aucun lecteur indifférent.

    « Plus ce monde est laid et mal-aimable, plus il a besoin de mon amour » écrit-il (p.23), mais l'amour chrétien n'a rien de « confortable », il est loin d'un « angélisme pépère » (p.11) : le chrétien est appelé à « s'opposer virilement au Mal qui vient » (p.51), ce Mal ainsi identifié par le cardinal Sarah lors du Synode sur la famille : « Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes apocalyptiques ») situés sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique ; (autrement dit) la laïcité athée contre le fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre “l’idéologie du genre et ISIS” », écrit-il, relevant « plusieurs indices nous permettant de deviner la même origine démoniaque de ces deux mouvements ».

    Partant d'un constat semblable - « Satan est sorti de son terrier, fier de sa terreur » (p.9) -, Martin Steffens développe sa méditation sur quelques thèmes fort du christianisme, souvent occultés de nos jours : l'amour des ennemis, le repentir, le sens du sacrifice..., et bien sûr le martyre - notion théorique pour l'occidental devenue vivante réalité pour tant de nos frères d'Orient. « Ne nous accrochons qu'à Dieu » écrit-il (p.73), « S'accrocher à ce monde [et c'est ce qu'ont fait les manifestants au lendemain des attentats, unis dans une solidarité humaine chaleureuse mais strictement horizontale], c'est... retenir une terre qui a son centre au-delà d'elle-même. » Appel à un recentrage donc, puisque « notre vie n'a de sens qu'indexée à la vie éternelle près du Seigneur » (p.68), en cette guerre au fondement religieux (cf. la revendication de Daech), où le chrétien est donc appelé à répondre en homme religieux. Quelques prêtres et évêques ont lancé des appels en ce sens : Mgr Rey, Mgr Aillet, l'abbé Fabrice Loiseau... Martin Steffens prolonge ces méditations, rappelant que « le disciple du Christ... a une vocation précise : délier celui qui lui fait du mal, lui remettre sa faute, afin que celle-ci ne lui soit pas comptée (Jn 20, 23) » (p.21-22). Face à une spiritualité « sans incarnation », « privée de Visage » (p.39), le chrétien prie pour ses ennemis (p.57), et garde toujours la Croix du Sauveur en point de mire.

    Martin Steffens, enseignant en philosophie en classes préparatoires littéraires dans l'est de la France, a rédigé cet essai avant les attentats du mois de novembre. Sa réflexion n'en a que plus de force, et invite à de stimulantes remises en question de notre mode de vie et de pensée. « ... si vous n'avez aucun besoin de moi - fait-il dire à Dieu -, si vous attendez tout du dernier président élu par vous, et de la réforme en cours, des miracles techniques et des évolutions de carrière, que puis-je encore pour vous ? » (p.63-64) Ces événements tragiques qui se déroulent en France amèneront-ils le chrétien à modifier sa conduite ? Qu'il prenne le temps de réfléchir aux pistes offertes ici, particulièrement vivifiantes !

    Editions Salvator - 90 pages - 10 €

  • Un bon livre pour l'Année Sainte de la Miséricorde : La tendresse de Dieu, du P. Ludovic Frère

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    La tendresse de Dieu
    Ludovic Frère
     
    Préface de Michel-Marie Zanotti-Sorkine

    Petit par le format, ce livre écrit par le P. Ludovic Frère, recteur du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, est en tout point remarquable et extrêmement riche par son contenu. "Quel grand livre que ce petit livre !" écrit ainsi en résumé le P. Zanotti-Sorkine en conclusion de sa préface.

    Oui, ce livre est en effet bien grand par les textes et citations qui le composent, qui embrassent tous les aspects de la tendresse de Dieu, comme de celle que doit manifester le chrétien à l'égard de ses frères : tendresse du regard, tendresse des mots et des gestes, à tous les âges et en toutes situations, puisée dans l'infinie tendresse divine. Ce besoin de tendresse n'a sans doute jamais été aussi fortement ressenti qu'à notre époque, et c'est ce qui faisait écrire à Stan Rougier, cité dans ce livre : "si je parie sur la tendresse, c'est parce que sans elle nous allons tous devenir fous" (L'avenir est à la tendresse, Salvator, 1981).

    Le Pape François ne s'y est pas trompé, qui en parle si souvent dans ses interventions, et le P. Ludovic Frère lui fait largement écho. Le Saint-Père n'a-t-il pas employé ce simple mot à 5 reprises dès la toute première homélie de son pontificat ? Il a depuis lors multiplié les gestes de tendresse, notamment à chaque fois qu'il s'approche de la foule lors des audiences générales données place Saint-Pierre, ou à chacune de ses sorties ou de ses voyages : jeunes enfants, personnes âgées, malades, invalides, tous lui tendent les mains pour recevoir une parole ou un geste de sa part.

    Prenant toujours appui sur les Saintes Écritures, abondamment citées, l'auteur parcourt ainsi les différentes manifestations de la tendresse, telle que reçue de Dieu tout d'abord, qui trouve son point culminant dans l'Incarnation du Verbe, et celle ensuite à laquelle sont appelés tous les chrétiens : que ce soit en famille, en couple, avec les enfants, les personnes âgées, envers les amis comme envers les ennemis, la tendresse ne doit connaître ni limite ni borne, et comme la miséricorde dont elle est une proche parente, elle doit rayonner de toute sa puissance (car la tendresse n'est pas faiblesse, bien au contraire) en tous ceux qui cheminent à la suite du Christ.

    Parce qu'il en aborde toutes les possibles manifestations, ce livre du P. Ludovic Frère sera un très bon compagnon de lecture tout au long de cette Année sainte de la Miséricorde, et il fera bon y revenir pour méditer sur telle ou telle citation ou réflexion, glanée au gré de ses quelques 240 pages. Un précieux recueil, à garder en livre de chevet !

    Artège - 248 pages - 15,90 €
  • Le nouveau roman de Michael O'Brien : brillante suite du "Père Elijah"

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    Père Elijah à Jérusalem
    Michael D. O'Brien
     
    Les lecteurs fidèles de Michael O'Brien attendent chaque année avec impatience la parution de son nouveau roman, et ils sont rarement déçus, chacun de ces volumes (généralement fort épais !) réservant son lot de surprises et de ces rencontres intemporelles dont il a le secret. Le volume paru cet automne simultanément aux Etats-Unis et en France ne déroge pas à cette règle. Troisième opus des aventures du Père Elijah, il vient en conclusion de ce récit d'une apocalypse mettant en scène un moine carme, ancien politique israélien et rescapé de la Shoah, appelé par le pape à une mission particulièrement périlleuse : ramener à la foi le président de la Fédération des États européens. Ce tome peut se lire indépendamment des deux qui l'ont précédé, mais le lecteur trouvera grand profit à lire au moins le second (Père Elijah. Une apocalypse) avant d'entamer celui-ci, qui vient apporter une brillante conclusion à ce roman d'exception.
     
    Avec L'Odyssée du Père, nous avons sans doute avec cette trilogie du Père Elijah le meilleur des écrits traduits en français de cet écrivain catholique à succès, qui vit à Ontario au Canada. Ce nouveau volume est plus court, mais de la même intensité que les précédents. De Jérusalem à Ramallah, de la vallée du Jourdain à l'Esplanade du Temple, cette plongée en Terre promise, accomplie en compagnie d'Israéliens et de Palestiniens aux portraits remarquablement brossés, est une peinture colorée d'une grande justesse, où la rigueur et la précision contextuelles permet au récit de se déployer avec un fort cachet d'authenticité.

    Nous sommes là plus proche du "Maître de la terre" de Robert Hugh Benson que du 1984 de George Orwell : où mènera le monde ce président dont rien ne semble pouvoir arrêter l'ascension, et qui s'élève en ennemi de l’Église et de la foi chrétienne ? Qui pourrait l'arrêter, et mettre un terme à la menace grandissante qui pèse sur l'humanité ? Plongez-vous dans ce thriller apocalyptique, si brillamment mené, que vous ne pourrez plus lâcher avant que d'en être arrivé au terme... si toutefois il en est un... Je vous le laisse découvrir !

    Du même auteur, déjà parus aux Éditions Salvator :
    Père Elijah (2008), La librairie Sophia (2010), Une île au cœur du monde (2011), Theophilos (2012), L’odyssée du père (2013), et Voyage vers Alpha du Centaure (2014).

    Editions Salvator - 272 pages - 22,90 €
  • Agenda 2016 : Une année avec les chrétiens d'Orient

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    Agenda 2016
    Une année avec les chrétiens d'Orient
     
    Au profit de l'association SOS Chrétiens d'Orient
     
    Publié par les éditions du Rocher en collaboration avec SOS chrétiens d’Orient, cet agenda 2016 est un très bel ouvrage, remarquablement illustré. D'un beau format carré bien pratique, il comporte côté agenda les habituelles colonnes quotidiennes, et une rubrique hebdomadaire pour les notes personnelles. Ce qui en fait sa spécificité concerne comme son nom l'indique les chrétiens d'Orient, et c'est là une belle réussite. Chaque mois propose la tribune d'une personnalité sur deux pages - André Bercoff, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Annie Laurent, Charlotte d'Ornellas, Yves de Kerdrel, Richard Millet, Denis Tillinac, Ivan Rioufol... - illustrée de photographies prises sur le vif par les bénévoles de l'association au cours des nombreux voyages qu'ils ont entrepris ces dernières années, et qui sont autant de témoignages de la vie sur place. Un focus hebdomadaire (géographie / religion), également accompagné d'une photographie, illustre également la double page hebdomadaire.

    Très bien relié, orné d'un marque-page bien pratique, cet agenda vous permettra de mieux connaître les chrétiens d'Orient, mais aussi de les soutenir puisque tous les droits d'auteur du livre sont versés à l'association SOS Chrétiens d'Orient.

    Un achat utile pour soi et pour offrir, tout en soutenant efficacement une association qui oeuvre sur place auprès des chrétiens persécutés. Ne passez pas à côté !

    « Aujourd'hui, nous voyons avec horreur comment au Proche-Orient et ailleurs sont persécutés, torturés, beaucoup de frères chrétiens.
    Cela aussi nous devons le dénoncer ; dans cette Troisième Guerre mondiale par morceaux que nous vivons, il y a une espèce de génocide qui doit cesser. »

    Pape François

    Editions du Rocher - 176 pages - 17,90 €
  • Livres Jeunesse : Saints Louis et Zélie Martin - Aimer c'est tout donner

    Saints Louis et Zélie Martin - Aimer c'est tout donner, Odile Haumonté

    Saints Louis et Zélie Martin
    Aimer c'est tout donner
    Odile Haumonté

    A partir de 10 ans
    Dans l'excellente collection "Sentinelles" de cet éditeur, ne manquons pas de signaler la parution de ce volume consacré aux parents de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, canonisés ce dimanche 18 octobre 2015 : Louis et Zélie Martin, avec un titre emprunté à la petite sainte de Lisieux et qui résume très bien leur vie : "Aimer c'est tout donner". Modèle remarquable tant dans le mariage que dans la vie familiale, ces deux nouveaux saints ne manqueront pas de retenir l'attention des jeunes lecteurs, dans cette narration très vivante d'Odile Haumonté, habituée des romans pour la jeunesse et des hagiographies qui ont tous rencontré un beau succès auprès de la jeunesse.
    Inutile sans doute de rappeler ce que fut la vie de ce couple modèle dont chaque membre vit le mariage et l'éducation de leurs enfants avec une fidélité exemplaire, et tout abandonnés à la volonté du Seigneur. Ainsi que l'affirmait le Cardinal Angelo Amato lors de leur canonisation place Saint-Pierre, « le Bienheureux Louis Martin et la Bienheureuse Marie Zélie Guérin, avec leur vie, ont honoré le mariage et la famille chrétienne, comme époux et parents exemplaires. » Quel bel exemple pour la jeunesse que ces parents qui surent toujours se faire écouter de leurs enfants, et dont l'éducation - loin du laxisme et du "laisser faire" d'aujourd'hui - permis dans une heureuse conjugaison d'amour et de rigueur, quotidiennement replacée dans la perspective d'une vie spirituelle plus riche et plus intense, l'éclosion de la sainteté chez ces petits aux caractères bien affirmés.
    L'écriture alerte, la richesse des dialogues, l'exactitude historique, tout concourt ici à faire de cette biographie un tableau solide et bien vivant de ces deux parents et de leurs enfants, et un récit passionnant à leur offrir dès maintenant.
    A noter que les belles gravures de Fabienne Maignet qui illustrent le récit sont d'une grande finesse, empruntes de douceur, au diapason du récit.
     
    Pierre Téqui - 160 pages - 11,90 €