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malaise

  • Angelus de ce dimanche 15 janvier 2016

    Lors de la prière de l’Angélus, devant les fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre ce dimanche 15 janvier 2017, le Pape est revenu sur la Journée mondiale du migrant et du réfugié, consacrée cette année au thème « Migrants mineurs, vulnérables et sans voix ». Le Pape, fils de migrants italiens établis en Argentine dans les années 1930, s’est donc une nouvelle fois exprimé sur ce sujet central dans la doctrine sociale de l’Église, même si de nombreux catholiques se montrent mal à l’aise dans la confrontation aux autres cultures portées par les personnes contraintes de quitter leur terre.

    « Combien de fois, dans la Bible, le Seigneur nous a demandé d’accueillir les migrants et les étrangers, en nous rappelant que nous sommes nous-mêmes des étrangers »… En improvisant ce rappel, le Pape a voulu mettre en évidence l’ancrage biblique de cette responsabilité des chrétiens vis-à-vis des étrangers.

    En évoquant la situation des enfants, le Pape a rappelé que « nos petits frères, surtout s’ils ne sont pas accompagnés, sont exposés à de nombreux périls. Et je vous dis qu’il y en a beaucoup ! », a insisté le Pape. « Il est nécessaire d’adopter toutes les mesures possibles pour garantir aux mineurs migrants la protection et la défense, comme aussi leur intégration. »

    Le Pape s’est adressé aux représentants des différentes communautés ethniques présentes sur la place, en les appelant à respecter les lois locales : « Je vous souhaite de vivre sereinement dans les localités qui vous accueillent, en en respectant les lois et les traditions, et en même temps, en cultivant les valeurs de vos cultures d’origine. La rencontre de différentes cultures est toujours un enrichissement pour tous ! » a-t-il insisté.

    Le Pape François a évoqué le parcours d’une religieuse italienne, Mère Françoise Cabrini, décédée il y a 100 ans et canonisée par Pie XII en 1946. Après avoir fondé les sœurs missionnaires du Sacré-Cœur à la fin du XIXe siècle, cette religieuse avait créé de nombreuses structures pour aider les migrants en France et en Amérique du Nord. « Une sœur courageuse qui a dédié sa vie à porter l’amour du Christ à ceux qui étaient loin de leur patrie et de leur famille. Que son témoignage nous aide à prendre soin du frère étranger, dans lequel est présent Jésus, souvent différent, rejeté et humilié », a insisté le Pape.

    Quelques minutes auparavant, dans sa méditation de l’Évangile du jour, le Pape est revenu sur la scène du baptême de Jésus par Jean-Baptiste, qui avait reconnu en lui le Messie. « Les gens venaient pour se repentir de leurs péchés », et Jésus vient se faire baptiser dans le Jourdain au milieu du peuple : « Jésus est le Messie, le roi d’Israël, mais pas avec la puissance de ce monde, mais comme Agneau de Dieu qui prend sur lui et enlève le péché du monde ».

    Cette scène « n’est pas une anecdote, mais un fait historique », a rappelé le Pape. Elle exprime la mission de l’Église : répéter lors de chaque Eucharistie « voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde », c’est faire porter le regard du peuple de Dieu vers « le Seigneur, humble au milieu des pécheurs », a-t-il rappelé. « Ce geste liturgique représente toute la mission de l’Église, qui n’est pas de s’annoncer elle-même ». « Quand l’Église s’annonce elle-même, elle perd la boussole, elle ne sait pas où elle va », a-t-il affirmé. La seule mission de l’Église est d’annoncer le Christ, « parce que c’est Lui et seulement Lui qui sauve le peuple du péché, le libère et le guide vers la terre de la vraie liberté ».

    Source : Radio Vatican (CV-SB).

    Texte intégral des paroles du Pape avant et après l'Angelus sur Zenit.org.

    NB : De même que le 1er janvier dernier, ces paroles du Pape François nécessitent quelques remarques et précisions...

    Le temps me faisant défaut pour les rédiger ici, je me permets de vous inviter à prendre connaissance de la remarquable étude réalisée par Laurent Dandrieu, dans un livre paru en ce début d'année aux Presses de la Renaissance : "Église et immigration : le grand malaise".

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  • Ce 24 janvier : François Hollande au Vatican

    Alors que le président François Hollande effectuera sa première visite au Vatican ce jeudi 24 janvier 2014, et qu'une supplique adressée au Saint-Père, rédigée par 3 catholiques français et ayant réuni en une semaine plus de 100.000 signatures, lui faisant part du malaise des catholiques concernant les projets sociétaux du gouvernement allant à l'encontre des valeurs défendues par l’Église (mariage pour tous, théorie du genre ("gender"), avortement, euthanasie, recherche sur l'embryon...), il est opportun d'approfondir la position du président sur la question religieuse et la place qu'il lui accorde dans la vie publique :
     
    François Hollande, Dieu et la République (Ed. Salvator)

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    Dans la vie de François Hollande, tout étant sacrifié au politique, la presse et le grand public imaginent un peu vite que le Président de la République a balayé une bonne fois pour toutes cette épineuse question de la place du religieux dans la vie publique. Il n'en est rien. Les dix chapitres de l'enquête de Samuel Pruvot démontrent au contraire comment François Hollande a su gommer, ou jouer de son héritage chrétien en fonction des circonstances de sa carrière. Dans ce travail très documenté, Samuel Pruvot revisite la biographie officielle de François Hollande. Il observe les contradictions du personnage, son éducation, ses décisions. Il dresse le portrait d un homme complexe sans tomber dans le réquisitoire facile. Alors que les grandes religions s'invitent dans l’actualité politique française sur le terrain sociétal, l’auteur donne un coup de projecteur inédit : quels sont les critères déterminants pour l’actuel Président de la République face aux religions ? Un véritable « trou noir » jamais étudié pour lui-même. Pour cela, il a enquêté auprès d'une cinquantaine de ses compagnons politiques, des témoins de son intimité et de son éducation parmi lesquels : Jean-Pierre Jouyet, Jean-Pierre Mignard, Émile Poulat, Denis Tillinac, Julien Dray, Jean-Baptiste de Foucauld, le Cardinal Paul Poupard, Franz-Olivier Giesbert, Jacques Julliard, Jean-François Copé et le Cardinal Philippe Barbarin. Cet ouvrage est un outil essentiel pour évaluer le traitement du religieux dans la politique de François Hollande.

    Samuel Pruvot est diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et du CELSA. Il a débuté sa carrière comme Account manager dans l agence de relations publique Marston Nicholson. Il a été Rédacteur en chef du magazine « France catholique », et est actuellement Rédacteur en chef du service actualités de « Famille chrétienne ».

    Un ouvrage indispensable pour comprendre l’attitude de François Hollande à l’égard des religions.