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euthanasie

  • Pays-Bas : des pédiatres favorables à l’euthanasie des enfants de moins de 12 ans

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    Un rapport issu de trois hôpitaux universitaires néerlandais affirme que « 84% des pédiatres aux Pays-Bas souhaitent l’euthanasie active pour les enfants entre 1 et 12 ans ». Ce rapport a été déposé au Parlement néerlandais.

    L’euthanasie active des enfants âgés de 1 à 12 ans est pour le moment interdite. La raison ? « Ils ne sont pas considérés aptes d’un point de vue légal ». A ce jour, l’euthanasie active est légale aux Pays-Bas pour les nouveau-nés de moins de 12 mois. Entre 12 et 16 ans, les enfants « peuvent choisir l’euthanasie avec le consentement de leurs parents ».

    Le professeur Eduard Verhagen, avocat et directeur médical du département de pédiatrie du centre médical universitaire de Groningen, estime que le nombre d’enfants « éligibles » serait de 5 à 10 cas chaque année. On peut noter que le rapport s’appuie sur un faible nombre de médecins. « Environ 60 pédiatres sont confrontés à des enfants souffrant de maladies incurables chaque année. Les 38 qui ont été interviewés ont suivi 359 jeunes patients au cours des 5 dernières années ». Dans 46 cas, les médecins ont considérés que « l’euthanasie aurait été préférable ». L’avocat Tim Vis quant à lui affirme qu’il existe « de forts arguments en faveur de l’euthanasie des enfants de moins de 12 ans ». Il invoque la convention internationale des droits de l’enfant qui interdit « les traitements inhumains ou dégradants ».

    NdlR : L’euthanasie est certainement le « traitement inhumain ou dégradant » par excellence, puisque, loin d’une simple question d’acharnement thérapeutique, il condamne l’enfant malade, lui ôtant toute dignité et le droit aux soins.

    Pour aller plus loin :

    En Belgique, regards sur les soins palliatifs pédiatriques

    Chili : le Parlement vote l’euthanasie dès 14 ans

    A l’Hôpital Pédiatrique de Toronto, vers l'euthanasie des enfants sans l'accord des parents ?

    Euthanasie des mineurs : "Qu'est-ce qui a convaincu les médecins que les cas de ces enfants étaient désespérés ?"

    En Colombie, de mauvaises raisons sont invoquées pour ouvrir le débat de l’euthanasie des mineurs

    Canada : Suicide assisté pour les mineurs, les pédiatres de plus en plus interrogés

    Sources : Gènéthique.orgBioEdge (20/10/2019) - Most Dutch paediatricians want euthanasia for kids: report
  • Mort de Vincent Lambert : un obscurantisme d’état ?

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    Vincent Lambert est mort. La nouvelle est tombée ce matin. Ces derniers jours, la question s’imposait au saut du lit : est-il encore vivant ? Malgré la détermination de ses parents, de ceux qui l’entouraient, rien n’a pu sauver cet homme vivant, grand handicapé, qu’aucune machine ne maintenait en vie ; cet homme qui tournait la tête quand on l’appelait, qui vivait sous clé dans un hôpital et qu’un médecin a fini par laisser mourir de faim sous sédation, pour épargner aux vivants, le spectacle d’une trop cruelle agonie.

    Qu’avait-il fait pour mériter une mort qu’avec l’abolition de la peine capitale, on se défend d’éviter aux plus terribles de nos criminels ? La maladie, la fragilité, la vulnérabilité sont-ils devenu des délits ?

    Quels que soient les arguments des avocats, l’acharnement qui a été mis, contre toute raison, à débouter les recours, à annihiler la justice, laisse interdit. Jusqu’à ce que le gouvernement lui-même se dévoile en saisissant la Cour de cassation contre la Cour d’appel de Paris, faisant fi de ses propres engagements, de son propre droit, de ses propres lois.

    L’heure est désormais à la peine. Finalement une peine d’Etat puisque la France, dans cet acte posé contre les demandes suspensives du Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU, abdique des droits de l’homme. Elle sait qu’elle sera condamnée, mais n’en a cure.

    Vincent Lambert n’est qu’une étape. Emblématique certes, mais une étape. Avec sa mort, nous revenons aux heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité avec un mélange d’insouciance et de déraison. Eugénisme, euthanasie, les mots qui fâchent, qu’on brandit désormais comme des trophées, des victoires, les enveloppant d’une liberté vidée de son sens, d’une volonté devenue folle. Si la valeur d’un homme ne se mesure plus qu’à son capital d’utilité et non plus d’humanité, la pente douce ne sera que plus violente. Qu’allons-nous devenir ?

    Source : Gènéthique.org - 11 juillet 2019.

  • Réponses à 10 affirmations courantes favorables à l’euthanasie de Vincent Lambert

    1. « Sa mère n’a qu’à prendre son fils chez elle et s’en occuper elle-même ! »

    2. « Personne ne voudrait vivre comme ça, ce n’est pas une vie ! »

    3. « Il a dit qu’il ne voulait pas qu’on le maintienne dans un tel état, respectez sa volonté ! »

    4. « Il n’a plus conscience de lui-même, c’est un légume ! »

    5. « Non à l’acharnement thérapeutique ! »

    6. « Je suis contre l’euthanasie, mais là… »

    7. « Sa mère est une catholique traditionaliste qui fait subir à son fils ses croyances, c’est ignoble ! »

    8. « Quels coûts pour la sécurité sociale ! »

    9. « L’ONU n’a rien à voir dans cette affaire. Les exigences de ses comités n’ont aucune valeur en France »

    10. « Toutes ces années de procédures, c’est de l’acharnement judiciaire en plus de l’acharnement médical ! »

    La détermination des parents de Vincent Lambert à l’égard de la vie de leur fils, malgré son très lourd handicap, suscite de l’admiration mais également beaucoup d’incompréhensions et de mépris.

    À l’heure où Vincent est matériellement en train de mourir de faim et de soif, ces questions et objections, qui sont d’ordre général ou particulières au cas de Vincent Lambert, méritent des réponses.

    Réponses à lire sur le site de l'ECLJ.

  • Vincent Lambert : l'ONU réitère sa demande de maintien de l'alimentation et de l'hydratation

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    L’ONU a réagi ce mardi 2 juillet à la nouvelle annonce de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert (cf. Vincent Lambert de nouveau dans le couloir de la mort), via le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH), pour réaffirmer sa demande du 4 mai dernier (cf. Affaire Vincent Lambert : le Comité pour les personnes handicapées de l'ONU demande la suspension de la décision d’euthanasie) : « Le service des requêtes et des enquêtes du CDPH vient de réitérer en urgence auprès de l’Etat Français sa demande de maintien de l’alimentation et de l’hydratation de M. Vincent Lambert à titre conservatoire. » Dans ce communiqué est rappelé : « Le caractère obligatoire des mesures conservatoires afin de garantir l’effectivité du recours auprès du CDPH qui impose qu’il ne soit pas porté atteinte à la vie de Vincent Lambert. »

    Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris Saclay, souligne que c’est notre conception de l’humanité qui est en jeu dans cette décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation : « Aujourd’hui, le médecin qui a annoncé, une nouvelle fois, à M. Vincent Lambert qu’il a été légalement décidé de l’exclure de la communauté des vivants, engage notre conception des principes d’humanité. C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette légalisation de la mort donnée, quel que soit notre profond respect de l’état de droit ». Il redoute les conséquences de cette décision : « Il y aura un ‘après’ M. Vincent Lambert car nous sommes plus convaincus désormais de ce que nous n’acceptons pas, et de ce que représente un accompagnement dans la vie qui n’a rien à voir avec un acharnement thérapeutique ».

    Sources : Gènéthique.org
    Je soutiens Vincent (02/07/2019) – Communiqué – L’ONU réagit ce 2 juillet 2019 à la nouvelle annonce d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert
    Le Figaro (02/07/2019) – Emmanuel Hirsch, « nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette légalisation de la mort donnée »

  • Au Québec : « Tuez-les, ils ne servent plus à rien ! »

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    Mercredi, la ministre de la Santé et des Services sociaux de Québec, Danielle McCann, a annoncé être favorable à l’ouverture de l’aide médicale à mourir aux personnes « inaptes », c’est-à-dire qui ne sont pas ou plus capables de donner leur consentement à l’acte euthanasique. Il s’agit principalement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais aussi de toutes les personnes « souffrant de diverses formes de démence et de pertes cognitives », un phénomène « grandissant avec le vieillissement de la population ».

    La loi actuelle, qui autorise l’aide médicale à mourir depuis 2015, exige que les demandeurs soient adultes et aptes à donner leur consentement « jusqu’à la dernière minute ».

    Un groupe d’experts mandatés par la Ministre de la Santé pour étudier la pertinence de cette proposition doit lui remettre un rapport dans les prochains jours, un rapport attendu « avec impatience » par Madame Danielle McCann, car pour elle « la question n'est pas de savoir si, mais plutôt quand et comment le gouvernement Legault élargira l'aide médicale à mourir aux personnes inaptes ».

    Pour Mario Dumont, un ancien député, ce glissement de la loi « pose des questions très délicates », notamment parce qu’il sera très difficiles d’évaluer les motifs réels de la personne qui sera chargée de prendre la décision d’euthanasie à la place du patient. A-t-elle rencontré un nouveau compagnon ? Est-elle lassée de ses visites à l’hôpital ?

    Sources : Gènéthique.org.
    Huffington Post, Jocelyne Richer (29/05/2019) - Québec pourrait offrir l'aide médicale à mourir aux gens atteints d'Alzheimer.
    La Presse.ca, Tommy Chouinard ( 29/05/2019) - Vers un élargissement de l'aide médicale à mourir.
    TVA Nouvelles (30/05/2019) - Étendre l’aide médicale à mourir aux personnes inaptes: attention, danger.

    Voir le sermon du Bx Clemens August von Galen posté ici le 26 mai dernier.

    Pour aller plus loin :
    Euthanasie au Québec : 10 fois plus de décès que prévu, mais ce n’est pas encore assez pour le gouvernement
    Euthanasie : le Québec face à ses excès
    Aide médicale à mourir au Québec : un an après sa légalisation, le bilan

  • Le cas Vincent Lambert : Lettre du Docteur Sabine Paliard-Franco

    Lettre du docteur Sabine Paliard-Franco
    à l'attention de Madame la Ministre de la Santé Dr Agnès BUZYN

    objet : Cas de Mr Vincent LAMBERT

    Madame la Ministre et Chère Consœur,

    Peut-être que cette lettre ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau. Tant pis, je tente ma chance car je suis, en tant que médecin, bien préoccupée par la situation de Monsieur Vincent Lambert. Je ne souhaite pas manquer l'ultime tentative de vous convaincre sur ce sujet, particulièrement sensible.

    D'après les données que j'ai, cet homme de 42 ans, traumatisé crânien lors d'un accident de la route, sauvé et réanimé il y a 10 ans, est actuellement lourdement handicapé, tétraplégique et dépendant dans un lit au CHU de Reims. Depuis de nombreux mois, voire des années, il est question de lui dans les media, car son cas complexe et délicat sème le doute dans les esprits et la discorde dans sa famille. Et l'on tremble régulièrement sous la menace de l'arrêt de ses soins.

    Qu'est-ce que cela veut dire ?

    Je ne peux que comparer son cas à celui de Michaël Schumacher, également traumatisé crânien avec de lourdes lésions cérébrales, en état pauci-relationnel, et dont la santé après son hospitalisation fait désormais l'objet de soins spécialisés très attentifs en milieu privé.

    Je souhaite attirer votre attention sur plusieurs points qui me semblent essentiels à la prise de décision le concernant. Je me permets d'argumenter car je suis Spécialiste en Médecine Générale, diplômée de Paris, Necker-Enfants-Malades, et j'ai surtout été pendant plusieurs années médecin coordinateur en HAD au CHU de Grenoble, prodiguant des soins palliatifs. De ce fait, j'ai souvent été amenée à prendre des décisions, après concertation collégiale, sur l'arrêt des soins, pour éviter l'obstination déraisonnable dans les cas lourds de fin de vie. Cette expérience me permet d'avoir, à ma petite place, un regard critique sur ce qui se vit autour de Vincent Lambert.

    La décision récente d'interrompre l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert et le laisser mourir devrait être collégiale et correspondre à la loi Léonetti II. Or il me semble que sa situation ne répond absolument pas aux critères de cette loi, et ce, sur de nombreux points. Je m'explique :


    1/ Il me semble que Mr Vincent LAMBERT n'a pas signé de son vivant de directives anticipées, puisque cela n'était pas en vigueur à l'époque de son accident.

    Seul le témoignage verbal de son épouse tendrait à croire qu'il désapprouverait cette situation de dépendance.

    Tout le monde sait que lorsque l'on est fort et bien portant, l'on peut lancer à la volée, à qui veut l'entendre et avec conviction, qu'on ne supporterait pas d'être un légume, et qu'il ne faudrait pas en cas d'accident insister pour être maintenu en vie...Or nous le constatons bien, nous médecins expérimentés dans ces questions de fin de vie, que la plupart des malades, une fois la maladie ou le handicap présents, trouvent d'autres ressources insoupçonnées, physiques, morales et spirituelles, pour lutter contre la maladie et partent souvent contre toute attente lorsqu'ils ont accompli ce qu'ils avaient à faire.


    2/ Depuis 10 ans, s'il n'avait pas eu envie de vivre, Vincent Lambert se serait débrouillé pour contracter une pneumopathie ou une infection nosocomiale. Il serait décédé depuis longtemps.

    Or, il tient toujours, il a les yeux ouverts sur les photos ou les extraits de vidéo le concernant, il respire de manière autonome, il est dans un état stable, il est par conséquent bien vivant et absolument pas en fin de vie. Ce que des dizaines d'experts ont rappelé à vos services depuis ces derniers mois. Donc on ne peut argumenter sur la fin de vie imminente qui nécessiterait son euthanasie passive puis active.

    C'est bien ce qui dérange aujourd'hui et qui sème le doute dans la société. Vincent Lambert ne souffre pas d'abandon car il est régulièrement visité par ses parents et certains frères et sœurs, il est entouré et défendu avec ardeur par ses parents...Vincent Lambert garderait même de manière minime et subtile une vie de relation avec eux, il se sent sûrement aimé.

    C'est pour cela qu'il tient encore ! Pourquoi ne pas prendre le risque de le transférer dans une unité spécialisée même privée pour permettre à ses parents, qui lui ont donné la vie, de le garder en vie avec tout leur amour ? Quel bénéfice en retirent-ils, autre que celui de choyer et préserver celui qu'ils aiment, à qui ils donnent tout ? Pourquoi leur voler leur dernier combat de parents alors que rien n'est encore perdu ? Pourquoi critiquer leur foi chrétienne, alors qu'ils ne causent de tort à personne ? C'est une forme de discrimination envers eux. Pourquoi l'épouse n'abandonne-t-elle pas la tutelle si elle n'en peut plus, a déjà fait son deuil et souhaite refaire sa vie ? Le cas de Vincent Lambert ne doit pas être un porte-étendard idéologique pour la légalisation de l'euthanasie des personnes vulnérables ou non productives. Nous sommes au Pays des Droits de l'Homme, et la vie doit être protégée lorsqu'elle est encore là. Lorsqu'il y a un doute, il faut privilégier la vie !


    3/ S'il s'agit d'un problème de place à l'hôpital, ou de budget transférons-le dans une unité privée ! Il y a sûrement des considérations financières, mais quelles sont-elles ? Il n'est pas cancéreux, pas atteint de VIH ou de maladie auto-immune avec biothérapie, qui coûtent quand même bien plus cher et n'a vraisemblablement pas besoin d'imagerie complexe, il n'a pas d'assistance cardio-respiratoire, il est juste nourri et hydraté dans un état stable. ( d'où le fait que l'on ressasse toujours les mêmes menaces depuis des années) Il a logiquement besoin d'une aide-soignante et d'une infirmière qui assurent le nursing et le changement de position, de la kiné pour éviter les escarres...L'administration de la nutrition et de l'hydratation par gastrostomie ou sonde naso-gastrique...Un lit médicalisé avec matelas anti-escarres et une potence...Bref : L'argument de la difficulté technique ou financière ne tient pas.


    4/ Il n'est pas non plus mentionné qu'il présente des souffrances insupportables qui nécessiteraient une sédation profonde, sauf si l'on ne veut pas voir en face des souffrances affreuses générées par l'arrêt même de la nutrition et de l'hydratation, qui entraînent la douleur cruelle de mourir de soif.

    Donc cet argument de soulager d'hypothétiques souffrances pour abréger sa vie ne tient pas non plus.


    5/ S'il devait y avoir la question de l'obstination thérapeutique, elle se serait posée il y a 10 ans, quand Vincent était entre la vie et la mort. Il a finalement choisi de vivre, avec l'aide et le dévouement des équipes médicales. Il ne s'agit pas non plus dans son cas présent d'une obstination déraisonnable car il ne s'agit pas de soins curatifs d'une maladie incurable, mais du soin corporel et nutritionnel de base d'une personne lourdement handicapée et sans défense.

    Si le problème est la survie artificielle du simple fait de la nutrition, car ce patient est incapable de se nourrir par lui-même du fait de ses paralysies, alors nous pourrions tirer la même conclusion au sens large pour les personnes âgées dépendantes, hémiplégiques, sans parler des bébés qui ne sont pas autonomes ! La nourriture est vitale pour tous, et un droit incontestable, même pour ceux qui ne peuvent se nourrir par eux-mêmes !


    6/ Le médecin n'est pas le maître de la vie et de la mort et peut tout à fait se tromper dans son appréciation.

    Lorsque ma propre mère a eu un grave accident de la route, alors qu'elle m'attendait, enceinte de 5 mois, l'équipe médicale de neurochirurgie au 5e étage du CHU de Grenoble ( unité où a d'ailleurs été admis Michaël Schumacher après son accident de ski ) avait préconisé de pratiquer un avortement sur ma maman, traumatisée crânienne, pour tenter de la sauver.

    Mon père, à l'époque interne en Médecine s'y est opposé farouchement, et finalement, ma mère et moi avons eu la vie sauve, contre toute attente.

    L'accident avait plongé ma mère dans un coma profond, et lorsqu'elle a repris conscience, elle a été capable de répéter tout ce qui a été dit à son sujet autour d'elle, et même par les infirmières dans le couloir d'à-côté !

    C'est la raison pour laquelle nous devons avoir le plus grand respect pour la vie de tout patient dont la conscience est altérée. Il faut à tout prix éviter l'orgueil et la toute-puissance de la Médecine car nous ne détenons pas la Vérité absolue sur la vie et son mystère.

    J'aurais pu être victime d'une erreur d'appréciation médicale. Je n'ai heureusement pas de séquelles et ma mère a parfaitement récupéré ses facultés. Même si Vincent Lambert a des séquelles cérébrales irréversibles, il vit toujours, et nul ne peut dire ce qu'il pense et pourquoi il s'accroche. Cela échappe à tout le monde.

    Dans le doute, laissons Vincent en vie. Une partie de sa famille tient à lui et s'en occupe. C'est une chance pour lui, et non une maltraitance ! Il ne faudrait pas que la loi s'oppose à l'éthique et à l'intérêt-même de l'être humain.

    Ce n'est pas parce que quelque chose est légal qu'il est forcément moral et bon. Nous l'avons observé dans de nombreux pays autoritaires, où la loi a mené à des pertes humaines innombrables. L'Holocauste en est un exemple criant.

    Par ailleurs, aucune religion ne permet de donner la mort, il faut aussi en tenir compte. Dans notre monde en manque de repères moraux, culturels et éducatifs, quand on est en responsabilité, il faut bien discerner pour agir dans le sens du bien !

    En conclusion, je pense qu'une décision soi-disant légale d'interrompre les soins de confort et de nutrition de base chez un patient handicapé, va contre le caractère légal de la loi Léonetti, ce que j'ai détaillé plus haut. Le CHU de Reims ne peut pas se réfugier derrière cette loi.

    Ce serait tout à votre honneur de prendre une décision sage, conforme à votre conscience et au Serment d'Hippocrate. C'est la confiance de l'opinion vis-à-vis du corps médical qui est en jeu.

    Car la Médecine est là pour soigner, pas pour donner la mort, surtout dans ce cas tellement polémique. La Loi Léonetti II suffit amplement à répondre à la majorité des vrais cas de fin de vie qui se présentent et protège ainsi les soignants comme les familles dans leurs décisions. Ce n'est pas le cas de Vincent Lambert qui n'est pas mourant.

    Si Vincent Lambert vit toujours, alors je vous en supplie, respectez sa vie !

    Je vous prie d'agréer, Madame et Chère Consœur, l'expression de mes sentiments respectueux et dévoués,

    Dr Sabine PALIARD-FRANCO

    Source : Paix Liturgique, Lettre 695 bis publiée le 20 mai 2019.

  • A propos de l'euthanasie, un sermon prophétique de Mgr Clemens August von Galen

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    Au cours de l'été 1941, Mgr Clemens August von Galen (1878-1946), évêque de Münster en Allemagne, prononce trois sermons manifestant avec force son opposition au régime nazi, dénonçant les exactions de la Gestapo et la persécution de l’Église : les 13 juillet et 3 août en l'église Saint-Lambert, et le 20 juillet en l'église N.-S. d'Überwasser, également à Münster. Ces sermons ont un retentissement international, et lui vaudront le surnom de Lion de Münster. Mgr Clemens August von Galen a été déclaré bienheureux par Benoît XVI le 9 octobre 2005.

    Les paroles prononcées le 3 août 1941 par l'évêque de Münster résonnent puissamment aujourd'hui encore, alors que nos régimes démocratiques mettent en œuvre les uns après les autres des mesures en faveur de l'euthanasie, que le mot dignité invoqué pour la justifier est vidé de sa substance, et que des médecins menacent de supprimer alimentation et hydratation à un patient hospitalisé en situation de grand handicap et de relationnel pauvre (EVC-EPR)... :

    « Si l’on pose et met en pratique le principe selon lequel les hommes sont autorisés à tuer leur prochain improductif, alors malheur à nous tous, car nous deviendrons vieux et séniles ! S'il est légitime de tuer les membres improductifs de la communauté, alors malheur aux invalides qui ont sacrifié et perdu dans le processus de production leur santé ou leurs membres ! [...]

    Si on l'admet, une fois, que les hommes ont le droit de tuer leurs prochains "improductifs" – quoique cela soit actuellement appliqué seulement à des patients pauvres et sans défenses, atteints de maladies - alors la voie est ouverte au meurtre de tous les hommes et femmes improductifs : le malade incurable, les handicapés qui ne peuvent pas travailler, les invalides de l’industrie et de la guerre. La voie est ouverte, en effet, pour le meurtre de nous tous, quand nous devenons vieux et infirmes et donc improductifs. Alors on aura besoin seulement qu’un ordre secret soit donné pour que le procédé, qui a été expérimenté et éprouvé avec les malades mentaux, soit étendu à d'autres personnes "improductives", qu’il soit également appliqué à ceux qui souffrent de tuberculose incurable, qui sont âgés et infirmes, aux personnes handicapées de l'industrie, aux soldats souffrant de graves blessures de guerre !

    Alors aucun homme ne sera en sûreté : n’importe quelle commission pourra le mettre sur la liste des personnes "improductives", qui dans leur jugement sont devenues "indignes de vivre". Et il n'y aura aucune police pour le protéger lui, aucun tribunal pour venger son meurtre et pour amener ses meurtriers à la justice. Qui pourra alors avoir une quelconque confiance dans un médecin ? Il pourrait signaler un patient comme improductif et pourraient être alors données des instructions pour le tuer !

    On ne peut s’imaginer, la dépravation morale, la méfiance universelle qui s'étendra au cœur même de la famille, si cette doctrine terrible est tolérée, admise et mise en pratique. Malheur aux hommes, malheur au peuple allemand quand le saint commandement de Dieu : "Tu ne tueras pas !", que le Seigneur a donné au Sinaï dans le tonnerre et les éclairs, que Dieu notre Créateur a écrit dans la conscience de l'homme au commencement, si ce commandement n'est pas simplement violé mais sa violation est tolérée et exercée impunément ! »

    Traduction française de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, Le Bouveret, Suisse.

  • Vincent Lambert : les avocats demandent le transfert dans un établissement spécialisé

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    « Vincent va bien. Vincent n'est pas en fin de vie », a déclaré sa mère Viviane en sortant de l'hôpital mardi, après la reprise de son alimentation et hydratation. « Vincent n'a besoin que de boire, manger et d'amour ». Il n'est pas « le légume branché à des machines qu'on nous a toujours décrit », a confirmé Me Jérôme Triomphe, l’avocat des parents, « un légume ne pleure pas ».

    « Le combat, à partir d'aujourd'hui, c'est le transfert de Vincent dans une unité spécialisée où il sera pris en charge de manière bienveillante par des spécialistes », a poursuivi Me Jérôme Triomphe. Celui-ci a précisé avoir déjà entrepris « un certain nombre de démarches » en vue d'un transfert pour « sortir Vincent par le haut de ce véritable enfer qu'est devenu le CHU ».

    De son côté, le Saint-Siège a demandé hier « que des solutions efficaces puissent être trouvées le plus rapidement possible pour protéger la vie de M. Lambert », dénonçant « la grave violation de la dignité de la personne que comporte l'interruption de l'alimentation et de l'hydratation ». « La continuité de l'assistance est un devoir incontournable », a-t-il été rappelé. Le pape François s’est montré opposé à « l'acharnement thérapeutique » qui prolonge artificiellement la vie, mais soutient le respect du terme naturel de la vie contre toute forme d'euthanasie.

    Suite à la dernière décision de la cour d'appel de Paris et la reprise des traitements de Vincent Lambert, l’audience prévue jeudi au Conseil d’Etat en vue d’ordonner la suspension de l'interruption des « soins » dans l'attente de l'examen de la plainte déposée devant le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH) a été annulée « en raison du désistement des parties ».

    « A l'époque de la peine de mort, les avocats essayaient de trouver tous les recours possibles et imaginables pour arriver à faire tomber la condamnation à mort de leur client », a observé Frédéric Rolin, professeur de droit public à l'université Paris Sud. « Qu'on cherche tous les recours possibles, quand la vie d'un homme est en jeu, ça ne me parait pas déraisonnable. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'acharnement judiciaire » dans l'affaire Lambert, a ajouté le professeur. 

    Sources : Gènéthique.org - AFP (21/05/2019, 22/05/2019).

  • Cent juristes signent une tribune pour sauver Vincent Lambert

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    Vincent Lambert en août 2014. PHOTO © HO / Fournie gracieusement par et avec l'autorisation de la famille Lambert / AFP

    « Si nous ne faisons rien d’ici au 20 mai 2019, (…) Vincent Lambert va mourir de faim, de soif et d’absence de soins élémentaires, sous le regard froid d’un corps médical qui a sciemment décidé de violer son serment de ne pas nuire à son prochain ».

    Ils sont magistrats, avocats, universitaires spécialistes du droit, notaires, et ils sont 93. Ils signent une tribune pour dénoncer la décision « la plus inhumaine que l’on puisse prendre », celle engagée par le médecin du CHU de Reims, et qui intervient à l’issue de nombreux recours, de suspendre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert. Ils ajoutent « rien ne peux justifier cette décision ».

    Les juristes rappellent que « Vincent Lambert n’est pas en fin de vie », mais qu’il est « dans cette situation d’une dépendance absolue après un grave accident ».

    « Accepter cette décision, pour la société française, signifierait que l’on a perdu, chez nos concitoyens, le sens de la valeur infinie de la vie, quelle qu’elle soit, diminuée, inconsciente, limitée par la maladie et le handicap », ajoutent-ils, rappelant qu’ « un signal » a été envoyé par le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demandant « à l’état français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt des traitements d’alimentation et d’hydratation ». Ils demandent au gouvernement « de suivre cette demande qui engage la France, membre de l’ONU ».

    Plus loin, ils rappellent qu’ « une solution est possible et l’on voudrait comprendre pourquoi elle n’a pas été mise en œuvre : déplacer Vincent Lambert dans une structure plus adaptée » et dénoncent l’ « incarcération hospitalière » dont il fait l’objet.

    Enfin, ils insistent pour que chacun intervienne auprès des autorités publiques et des médecins pour lancer un appel : « Respectez la vie de Vincent Lambert et confiez-le à ceux qui veulent lui conserver sa dignité d’homme ».

    Sources : Gènéthique - Valeurs actuelles, Guillaume Drago (16/05/2019) - [Tribune] L'appel de cent juristes pour sauver Vincent Lambert
  • Viviane Lambert sera devant l'hôpital de Reims ce dimanche 19 mai pour supplier de laisser en vie son fils

    Alors que le docteur SANCHEZ a annoncé l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert à partir du 20 mai, Viviane Lambert sera devant l'hôpital de Reims ce dimanche 19 mai pour supplier de laisser en vie son fils

    Message reçu de Viviane Lambert :

    Chers amis,

    Dans ces moments dramatiques, je suis très touchée par tous vos messages de soutien pour mon fils Vincent.

    Vous êtes nombreux à me demander « Qu’est-ce qu’on peut faire » ?

    Ce dimanche 19 mai , je serai dès 15h devant l’hôpital de Reims, pour les supplier de continuer à hydrater et nourrir Vincent. En France, en 2019, personne ne devrait mourir de faim et de soif. Si vous le souhaitez, vous pouvez m’accompagner.

    CHU de Reims - Hôpital Sébastopol

    48 Rue de Sébastopol
    03 26 78 78 78

    Il faut garder espoir jusqu’au bout et expliquer à tout le monde que Vincent n’est pas en fin vie, il est handicapé ! Rien n’est perdu, le comité des personnes handicapées de l’ONU a demandé à la France de continuer à hydrater et alimenter Vincent. Il faut que la France respecte la convention qu’elle a signée, elle doit le faire pour Vincent mais aussi pour tous les autres handicapés.

    Encore merci à tous, du fond de mon cœur de maman.

    Viviane Lambert, maman de Vincent Lambert.

     

    Plus que jamais, restons mobilisés pour Vincent !

  • Vincent Lambert : En réponse à Agnès Buzyn, ministre de la Santé

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    Alors que le Comité International des droits des personnes handicapés de l’ONU vient de demander à la France de ne pas suspendre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert (cf. , les déclarations de la ministre de la Santé Agnès Buzyn laisseraient croire à une mesure facultative. Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), une ONG active auprès de la CEDH et des Nations unie, revient sur les derniers éléments de l’affaire.

    Article à lire sur Gènéthique.org et l'ECLJ.

    Photo © FAMILY HANDOUT / AFP

  • Vincent Lambert : un point sur l' « affaire »

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    Le 31 janvier dernier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s’est prononcé sur au sujet de Vincent Lambert, tétraplégique depuis plus de 10 ans à la suite d’un accident de la route. Il a estimé que « le maintien des soins et traitements constitue une obstination déraisonnable » et a ordonné l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation du patient (cf. Affaire Vincent Lambert : le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne favorable a l'arrêt des soins). Les avocats des parents de Vincent Lambert ont déposé un recours auprès du Conseil d’Etat.

    Dans l’émission de KTO A la source, présentée par Olivier de Keranflec', Marie-Anne Chéron, rédactrice en chef de Génèthique, reprend les faits et démêle les véritables enjeux de cette « affaire ».


    « Vincent Lambert n’est pas du tout en fin de vie »

    Source : Gènéthique.org

  • La marche de l’euthanasie ou le triomphe de l’hédonisme

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    Une tribune de Victoire, de La Marche pour la Vie.

    La légalisation de l’euthanasie était, en 2012, un engagement de campagne du candidat Hollande. Son arrivée avait été préparée grâce aux portes ouvertes par le député Léonetti en 2005, avec sa première loi sur la fin de vie. Elle devait clore la boucle entamée par la loi Veil : à l’entrée de la vie, possibilité d’avorter, à la fin de la vie, possibilité d’euthanasier. C’était logique et nécessaire. On nous dit que l’euthanasie reste interdite aujourd’hui en France. Mais les étapes de sa légalisation ont été franchies et ont déjà fait leurs premières victimes.

    La marche de l’euthanasie n’est pas nouvelle et la tentation de supprimer ses malades, ses vieux, ses « encombrants », traverse l’histoire avec plus ou moins de succès selon les heures.
    Le monde gréco-romain vénérait les Anciens mais la vie des nouveau-nés handicapés ne méritait pas le respect. Les stoïciens poursuivaient un idéal d’autoconservation et de fidélité à son destin mais recommandaient le « suicide philosophique » plutôt que la chute dans une situation d’assujettissement, à autrui ou au vice, à la maladie ou à la vieillesse. Les Esquimaux de Nunage au Canada ont institutionnalisé l’euthanasie des vieillards sous la forme du suicide assisté, jusqu’en 1950, et elle l’est toujours chez les Yuits des îles Saint Laurent et les Chukchee de Sibérie, où la survie des individus dans la force de l’âge mérite le sacrifice des anciens. Le nazisme a quant à lui organisé l’euthanasie sociale dans le fantasme de purifier la race des malades et des impotents.

    L’autorisation de l’euthanasie en France peut donc paraître un banal sursaut de l’histoire qui veut que les surhommes renversent les sous-hommes et créent l’espace de l’extension de leur volonté de puissance. Elle possède pourtant un chemin qui lui est propre, et qu’il faut comprendre pour éviter de s’y perdre.

    Le christianisme avait tâché, pendant des siècles, d’enseigner à nos ancêtres que le pauvre, l’infirme et le vieillard sont images et visages du Christ sur la terre. Il avait inscrit dans le cœur des Français le respect de la fin de vie, temps de préparation du retour à Dieu, instant du passage à témoins où la personne âgée confie sa sagesse et sa mémoire à ceux qui demeurent, destin commun d’une nature humaine qui n’est pas toute-puissante.
    Dans la mort de l’autre, chaque enfant découvre une vérité sur l’homme qu’il est : il n’est pas éternel, la vie humaine n’est pas infinie, il faut l’accomplir sans tarder.

    Cet enseignement tragiquement nécessaire est la leçon que le monde contemporain refuse d’apprendre. L’euthanasie ne sera pas introduite en France comme une loi de progrès médico-social. Elle tente de s’imposer comme une réponse nécessaire aux « situations de détresse », comme la reconnaissance, par une loi humaniste, des souffrances vécues par la population. Le bien-fondé de l’euthanasie ne sera pas argumenté, il sera illustré.

    En novembre 2002, Vincent Humbert, jeune homme de 21 ans, tétraplégique, aveugle et muet, lança son appel au Président Chirac : « Je vous demande le droit de mourir ». Refusée par les juges, la mort lui sera administrée par sa mère et son médecin.
    Vincent Lambert, victime en 2008 d’un accident de voiture, est présenté comme un malade en fin de vie alors qu’il n’est qu’une personne handicapée, en état pauci-relationnel, qui nécessiterait son transfert dans un établissement spécialisé. Cette demande, formulée par trois fois par ses avocats, lui est à ce jour toujours refusée.
    Le 6 janvier dernier, le Conseil d’Etat s’est autorisé à trancher sur la vie ou la mort d’Inès, 14 ans, contre l’avis de ses parents, en validant l’arrêt des soins demandés par l’hôpital.

    Ces affaires utilisées comme emblèmes sont rendues possibles par la brèche euthanasique ouverte par la loi Leonetti de 2005, et développée avec la loi Claeys-Leonetti de 2016.
    La loi Léonetti prônait d’éviter l’obstination déraisonnable et mettait en place le système de procédure collégiale qui, initiée par le médecin, doit désormais décider de la poursuite ou de l’arrêt des traitements si le malade est inconscient.
    Cette loi néglige la distinction entre le refus d’un traitement disproportionné et l’euthanasie par omission. Elle ne donne pas non plus de définition du mot « traitement ». Ces omissions maintiennent une confusion entre ce qui relève du soin, et qui est dû à tous comme secours vital, et ce qui relève du traitement, et qui peut être arrêté si le traitement est disproportionné par rapport au résultat espéré.
    Onze ans plus tard, Jean Leonetti, à droite, et Alain Claeys, à gauche, firent adopter une proposition de loi rendant contraignantes les directives anticipées  et validant le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès, associée à l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles. L’alimentation et l’hydratation artificielles sont désormais considérées comme des traitements et donc susceptibles d’être stoppées, dans le cadre du refus de l’obstination déraisonnable.

    Présentées comme des moyens de préserver la dignité du mourant, ces lois permettent, dans les faits, aujourd’hui en France, d’euthanasier les malades, les handicapés et les vieillards, en les laissant mourir de faim et de soif. Telle est la menace qui pèse aujourd’hui sur Vincent Lambert, lequel n’est ni mourant, ni malade, ni en situation de fin de vie : il souffre d’une maladie spécifique pour laquelle le corps médical ne lui donne pas de solution adaptée, et d’une sollicitude inversée d’un monde qui pense soigner la souffrance en supprimant le patient.

    La marche de l’euthanasie en France ne ressemble à aucun autre des modes d’euthanasie qui ont traversé l’histoire. Elle est plus romantique et plus tragique. La France ne veut pas supprimer ses malades comme les Grecs, les Esquimaux ou les nazis. La France ne veut pas être le bourreau de ses membres souffrants. Elle leur donne la mort par compassion. Par charité.
    Si l’euthanasie semble s’imposer progressivement dans notre société, c’est parce que notre peuple est infesté par l’hédonisme qui renverse la hiérarchie de la place de l’autre par rapport à soi. L’important n’est plus le don mais le plaisir. Est bon ce qui procure du bien-être. Doit être éradiqué ce qui est dur à voir et provoque du déplaisir. Je n’entre en interaction avec l’autre que si je sais que de cette liaison sortira plus de bonheur pour moi.
    Ce qui compte ce n’est donc plus de se mettre au service du malade, de recevoir la sagesse de l’Ancien, d’accompagner le mourant. Ce qui compte c’est dans un premier temps de refuser toute souffrance pour le malade. Dans un dernier temps de refuser toute souffrance pour soi-même.

    Revendiquer le droit à mourir dans la dignité, c’est demander à l’État d’avoir la correction de ne pas nous laisser voir combien notre nature humaine est faible. Parce que la technique a démultiplié notre capacité à contrôler la souffrance, nous avons cru qu’il nous serait possible de ne plus jamais avoir mal. Et nous ne voulons pas que l’expérience de la vie nous prouve que nous avons tort.

    L’euthanasie est la pire réponse qu’un peuple puisse apporter à ses membres souffrants. En leur donnant la mort il leur dit : « ta vie ne vaut pas la peine d’être vécue, et tu ne vaux pas la peine que je prenne le temps et le soin de te la rendre meilleure. » L’euthanasie est une vaste tromperie, le triomphe de l’hédonisme. Pour lui barrer la route et redonner à chaque Français le sens de l’accueil d’autrui, quel que soit son visage, quel que soit son état, la marche adverse des défenseurs de la vie s’impose.

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    Source : InfoCatho.

  • Jean-Marie Le Méné commente le sondage publié par le journal La Croix

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    Un sondage publié par le journal La Croix sur « les Français et la bioéthique » montrerait une opinion publique largement favorable à la GPA, à la « PMA pour toutes », à la légalisation de l’euthanasie ou à la modification génétique des embryons humains [1]. Jean-Marie le Méné évoque pour Gènéthique les risques d’un débat entendu.

    Gènéthique : La Croix proposait aujourd’hui un sondage sur les questions de bioéthique. Ce sondage est présenté comme le signe d’un basculement de l’opinion publique sur ces sujets, notamment sur la fin de vie, la GPA... Pensez-vous que ce soit le cas ? Pourquoi ?
    Jean-Marie Le Méné : Commencer un débat de bioéthique avec un sondage est pour le moins regrettable. Je ne crois pas qu’on fasse de vraie politique à coups de sondages, sauf peut-être pour des questions matérielles, savoir s’il faut construire un rond-point dans le village… Mais pas pour demander à la population si elle souhaite qu’on autorise la fabrication, moyennant finances, de bébés sans père. Ni pour demander à l’opinion publique si elle envisage qu’on supprime les vieux, les handicapés et les malades. Ces questions sont trop graves pour faire l’objet d’opinions. Les personnages politiques qui ont une certaine épaisseur se moquent des sondages. Robert Badinter a fait abolir la peine de mort indépendamment des sondages.

    G : Pensez-vous que, sur ces questions, les enjeux soient bien posés et que les Français aient les informations suffisantes pour prendre une position argumentée ? Si non, quel est le risque de publier ces résultats ?
    JMLM : Le problème est que nous ne faisons plus de politique mais de la gestion. Les grands principes et le bien commun ne sont plus des priorités. Il faut être pragmatique et trouver une solution, la moins mauvaise possible. C’est « L’empire du moindre mal » décrit par le philosophe Jean-Claude Michéa dans son essai sur la philosophie libérale. Peu importe la vérité, le droit arrangera les choses. L’essentiel est de ne pas faire de vagues, de rester bienveillant et ouvert à la liberté de l’autre.
    Dans ces conditions, il est utile de nourrir un débat permettant de tendre vers une position consensuelle ou au moins acceptable par tous. Peu importe les questions et les réponses. Elles n’ont aucun intérêt, mais juste pour objet d’entretenir l’illusion du « prendre soin » et du « vivre ensemble ». C’est ce qui s’est passé aux États généraux entre 2009 et 2011. C’est ce qui risque fort de se passer en 2018. Commenter les sondages est une activité « occupationnelle » pour distraire l’opinion le temps que la technoscience et le marché s’entendent entre eux sur les transgressions à venir.

    G : L’article met en cause une « sacralisation » de la liberté individuelle. Le philosophe Pierre Le Coz « ne cache pas son inquiétude » : « On arrive à une logique selon laquelle la liberté individuelle l’emporte clairement et de manière quasi automatique. Mais si c’est le cas, nous prenons le risque d’aller vers la fin de l’éthique ». Êtes-vous d’accord avec ce constat ?
    JMLM : Je regrette que quelqu’un comme Pierre Le Coz « ne cache pas son inquiétude » après avoir été vice-président du CCNE pendant des années jusqu’en 2012. Que n’a-t-il manifesté son inquiétude quand il était encore au CCNE et qu’il aurait pu déjà s’opposer à la recherche sur l’embryon, à l’eugénisme, à la loi Léonetti qui anticipait l’euthanasie, etc. ?
    Nous ne prenons pas « le risque d’aller vers la fin de l’éthique », c’est fait. La création d’un comité d’éthique étatique signe la fin de l’éthique dès lors que celle-ci est discutée et mise aux voix.

    G : Quels sont les véritables enjeux de la révision des lois de bioéthique ?
    JMLM : Il n’y en a qu’un, c’est le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine.
    Toutes les lois de bioéthique ont été des lois de transgression de cet unique principe. Elles sont faites pour cela. Je crains que celle de 2018 ne fasse pas exception.

    - Jean-Marie le Méné est l'un des fondateurs et président de la fondation Jérôme Lejeune, reconnue d'utilité publique.

    [1] La Croix, 3 janvier 2017, « Bioéthique, comment l’opinion a basculé » : 64% des Français seraient favorable à l’autorisation de la GPA, 60%  pour la « PMA pour toutes », que 89% d’entre eux pensent qu’il faut légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté et qu’ils sont à 80% favorables à la modification génétique des embryons humains pour guérir les maladies les plus graves avant la naissance.

    Source : Gènéthique.org.

  • Alerte : Le Comité des droits de l’homme de l’ONU veut imposer la légalisation universelle de l’avortement et de l’euthanasie

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    Le Comité des droits de l’homme de l’ONU révise actuellement la définition du « droit à la vie » en droit international. Il envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Les lobbys de la culture de mort sont en passe de remporter une victoire décisive, dans la plus grande discrétion. Le texte final sera adopté dans les prochains mois. Il est encore possible de stopper cette manœuvre. Soutenez l’action de l’ECLJ auprès du Comité en cosignant le mémoire qu’il va lui remettre et en partageant cette alerte.

    Suite de l'article et pétition sur le site de l'ECLJ.

     

  • ALERTE : Le Comité des droits de l’homme de l’ONU veut imposer la légalisation universelle de l’avortement et de l’euthanasie

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    A l’ONU, le Comité des droits de l’homme « révise actuellement la définition du ‘droit à la vie’ en droit international ». Par ce biais, et « dans la plus grande discrétion », une « minorité active » veut « imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie » s’alarme l’European Center for Law and Justice (ECLJ).

    Le Comité des droits de l’homme « est chargé de rédiger une interprétation officielle des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques », signé en 1966 par les États-parties. Ce texte sert ensuite de référence pour les juridictions nationales car le Comité peut « ‘juger’ les États quant à leur respect de ce traité ». Or, le projet en cours « affirme que l’accès à l’avortement est un droit » et s’appuie pour cela sur l’article 6 du Pacte qui dispose que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie ». En outre « le texte ne pose aucune condition réelle ni délai au ‘droit’ d’accès à l’avortement », et « condamne sans les préciser les critères que les États posent à l’accès légal à l’avortement en ce qu’ils seraient ‘humiliants ou déraisonnablement contraignants’ ». Enfin le projet considère que « les États ont l’obligation de former les adolescents à l’usage de la contraception afin de préserver la santé des femmes contre les risques causés par l’avortement ».

    L’ECLJ s’inquiète de ce projet « gravissime », qui « renonce à reconnaitre l’existence même de la vie humaine avant la naissance » et « ne dit rien, ou presque de la protection des femmes qui souhaitent donner naissance à leur enfant, ni de la santé infantile et encore moins de l’obligation des États de prévenir le recours à l’avortement ».

    Sources : Gènéthique.org - ECLJ (13/09/2017)

    Le texte final sera adopté dans les prochains mois. Il est encore possible de stopper cette manœuvre. Soutenez l’action de l’ECLJ auprès du Comité en cosignant le mémoire qu’il va lui remettre et en partageant cette alerte.

    Contre ce projet : signez la pétition ici

  • Après la Belgique, les Pays-Bas : ouverture d’un centre pour l’euthanasie des enfants

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    D’ici l’année prochaine, un « centre pour l’euthanasie des enfants » devrait ouvrir aux Pays-Bas a annoncé le professeur Eduard Verhagen. La loi néerlandaise actuelle autorise l’euthanasie des nourrissons jusqu’à 1 an et celle des enfants de plus de 12 ans, pour des « souffrances insupportables ». Des médecins plaident pour que la loi s’étende aussi aux enfants âgés de 1 à 12 ans, qui « sont en mesure de prendre une telle décision » selon eux. Ils invoquent l’exemple de la Belgique qui n’a pas de limite d’âge pour l’euthanasie.

    Sources : Gènéthique - NL Times, Janene Pieters (19/09/2016).

    Prions, inlassablement, et avec ferveur, prions !

  • Euthanasie sur un mineur : la Belgique s'enfonce dans l'horreur

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    « La Belgique a pratiqué une euthanasie sur un mineur ». La Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a rendu publique l’information samedi. Le médecin « ayant pratiqué l’acte a déposé sa déclaration la semaine passée, et un rapport sera fait d’ici peu ‘conformément à la loi’ ». Alors que cette « première mondiale » a fait la une des journaux du monde entier, le collectif belge Euthanasie Stop a réagit : « Comment peut-on croire que donner la mort à un enfant malade est un progrès ? La Belgique s’enfonce dans l’horreur ».

    En 2014, la Belgique a adopté une modification controversée de sa loi de 2002 sur l’euthanasie, « étendant le droit à l’euthanasie aux mineurs atteints d’une maladie incurable et dont les souffrances sont insupportables ». Cette extension ne prévoit aucune limite d’âge, mais parle de la « capacité de discernement » de l’enfant ; il « doit se trouver dans une  situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance », « être confronté à une souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». La demande est « à l’initiative de l’enfant » avec « le consentement des parents ». Elle est « étudiée par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue indépendant ».

    Le président de la commission fédérale a tenu à « souligner que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés : « Il n’y a heureusement que très peu d’enfants qui entrent en considération, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne ». Le collectif Stop Euthanasie s’inquiète pourtant du « phénomène de pente glissante » et des « balises repoussées toujours plus loin ». Entre 2003 et 2013, près de 9000 personnes ont été euthanasiées, dont « un nombre croissant ne serait pas des patients en fin de vie ». En 2015, plus de 2000 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées, soit 5 euthanasies par jour.

    Sources : Gènéthique.org. - La Croix, Raphaëlle d'Yvoire (19/09/2016) ; Pourquoi Docteur, Anne-Laure Lebrun (16/09/2016).

  • Légalisation de l'euthanasie : les évêques canadiens sans langue de bois

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    Suite à l’entrée en vigueur de la loi encadrant l’aide médicale à mourir au Canada (cf. Aide Médicale à mourir : Au Canada, la loi C-14 est entrée en vigueur vendredi), les évêques catholiques ont déclaré : « Le meurtre a été légalisé au Canada ». Ils craignent « des abus, des dérapages, et des risques d’élargissement de la loi comme cela s’est produit dans d’autres pays ayant légalisé l’euthanasie ». Monseigneur Simard redoute notamment que « le droit à l’euthanasie devienne un devoir, et mette beaucoup de pressions sur les personnes âgées et les plus vulnérables ».

    Mobilisé dès le début des travaux sur ce projet de loi, l’Eglise canadienne a rappelé à maintes reprises qu’elle n’était pas en faveur d’un acharnement thérapeutique, mais contre la légalisation de l’euthanasie (cf. Canada : Il est « périlleux » d’autoriser l’aide médicale à mourir, Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre , Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre). « De toute évidence elle ne compte pas baisser les bras », et montrera à présent que « ce qui est légal n’est pas forcément moral ».

    Le Cardinal Thomas Collins a pour sa part « invité la société canadienne à s’interroger sur la différence fondamentale qui existe entre mourir et être tué ». Il rappelle que « la dignité de la personne ne peut-être réduite à son autonomie, à sa capacité à fonctionner selon des standards de prestation ».

    Sources : Gènéthique.org (23/06/2016) - Radio Vatican (22/06/2016).

  • Empêchons l’euthanasie des personnes handicapées

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    La proposition de loi sur la fin de vie (des députés Jean Leonetti (LR) et Alain Claeys (PS)) revient en 2ème lecture au Sénat : le 21 octobre en commission et le 29 octobre en séance. Lors du passage du texte à l’Assemblée, début octobre, près de 5 500 soutiens ont alerté leur député, via cette même mobilisation.

    A une semaine de la dernière étape de la navette parlementaire, la Fondation Jérôme Lejeune appelle à déployer encore plus d’énergie pour mobiliser les sénateurs et protéger ainsi la vie de tous les Vincent Lambert. Pour cela, la Fondation Jérôme Lejeune relance aujourd’hui, et jusqu’à la date limite de dépôt des amendements (26 octobre), une mobilisation virale « En plein scandale Vincent Lambert, empêchons l’euthanasie des personnes handicapées ». Elle appelle les citoyens à interpeller leur sénateur via une page mobilisation dédiée pour introduire dans la proposition de loi des amendements de nature à :

    Préciser qu’une personne handicapée, parmi lesquelles les personnes cérébrolésées, ne peut pas faire l’objet d’un arrêt de traitements par le seul fait qu’elle est handicapée.
    Modifier la procédure collégiale, actuellement appliquée dans le cas d’un arrêt de traitement d’une personne inconsciente, en disant que la décision d’arrêt de traitement ne relève pas d’un seul médecin, qu’elle doit être prise après consensus avec la famille, et qu’à défaut de consensus, une médiation doit nécessairement être proposée par l’établissement médical ou médico-social.
    Définir ce qui relève des traitements et ce qui relève des soins, de manière à ce que l’administration des soins dus à tout patient, quel que soit son niveau de conscience, ne puisse plus être interprétée comme relevant de l’acharnement thérapeutique.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’émeut : « La loi Leonetti de 2005 est souvent présentée comme un juste équilibre mais c’est pourtant cette loi qui a permis l’affaire Vincent Lambert. Lequel demain, pourrait être euthanasié par privation d’eau et d’alimentation.A la source, réside l’amalgame permanent et entretenu entre handicap et fin de vie. Non seulement il faut agir pour protéger d’urgence tous les Vincent, mais plus largement, il est nécessaire de créer un cadre légal de protection et de soin des personnes handicapées ».

    Fondation Jérôme Lejeune.

    3 étapes en moins de 3 min pour écrire avant
    lundi soir 26 octobre !

    Le lundi 26 octobre au soir est la date butoir pour que les sénateurs déposent des amendements.