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  • Alerte : Le Comité des droits de l’homme de l’ONU veut imposer la légalisation universelle de l’avortement et de l’euthanasie

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    Le Comité des droits de l’homme de l’ONU révise actuellement la définition du « droit à la vie » en droit international. Il envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Les lobbys de la culture de mort sont en passe de remporter une victoire décisive, dans la plus grande discrétion. Le texte final sera adopté dans les prochains mois. Il est encore possible de stopper cette manœuvre. Soutenez l’action de l’ECLJ auprès du Comité en cosignant le mémoire qu’il va lui remettre et en partageant cette alerte.

    Suite de l'article et pétition sur le site de l'ECLJ.

     

  • Pour une politique de prévention de l’avortement

    Le gouvernement veut célébrer chaque 28 septembre une « Journée mondiale pour le droit à l’avortement », comme si la légalisation de l’avortement était l’un des grands progrès de l’humanité, telle l’abolition de l’esclavage. C’est là un déni de réalité qui n’amoindrit en rien les souffrances que causera toujours l’avortement. Même doté d’une « journée mondiale », l’avortement sera toujours un « mal toléré », une dérogation au droit à la vie.

    Devant l’Assemblée nationale, Simone Veil disait de sa loi « que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ». C’est aussi l’approche du droit international. Lors de la Conférence mondiale du Caire de 1994, les gouvernements se sont engagés à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » et à « réduire le recours à l’avortement ». Cette approche, orientée vers la prévention, était aussi celle de Simone Veil qui déclarait que si sa loi « admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme ».
    Pour Simone Veil, l’avortement est « toujours un drame et restera toujours un drame » qu’il faut « éviter à tout prix ». Avec le recul de 40 années de pratique légale, les conséquences de l’avortement sur les femmes apparaissent. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Facteur de risque pour la santé physique et psychologique des femmes, l’avortement accroît considérablement les troubles psychologiques et les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue. L’avortement a aussi des conséquences sociales, démographiques et économiques considérables : les 8 millions d’avortements pratiqués en France depuis 1975 ont bouleversé les grands équilibres.

    L’avortement augmente en France. Lorsque la loi Veil a été adoptée, les députés croyaient que le recours à l’avortement disparaîtrait progressivement, sauf cas extrêmes, grâce à la contraception et à l’éducation. Or, non seulement son usage n’a pas diminué, mais il augmente même sensiblement, de 4,7 % entre 2012 et 2013, alors même qu’il diminue dans de nombreux pays européens. C’est là un échec qui exige une remise en question de notre politique.
    Le recours à l’avortement n’est pas une fatalité, il dépend de choix politiques. De nombreux pays européens sont parvenus à le réduire en faisant le choix politique, non pas de la promotion de la contraception, mais de l’éducation à la responsabilité affective et sexuelle. A l’inverse, les pays, comme la France et le Royaume-Uni, qui ont les plus forts taux de contraception et une éducation sexuelle obligatoire dès le plus jeune âge, ont aussi le plus fort taux d’avortement. Cela s’explique par le fait que la contraception donne une fausse sécurité et accroît les comportements à risque, si bien que plus l’usage de la contraception est répandu, plus il y a de comportements à risques, plus il y a d’échecs de la contraception,  et plus il y a d’avortements. 72 % des femmes qui avortent en France sont sous contraception. À l’inverse, en Italie, le taux d’avortements a été réduit de 56 % entre 1982 et 2013 alors que le taux de contraception y est aussi l’un des plus faibles d’Europe  et que les cours d’éducation sexuelle n’y sont pas obligatoires.

    L’augmentation en France du recours à l’avortement est préoccupante en particulier chez les jeunes. La dernière enquête de la Smerep révèle qu’une lycéenne sur 10 a déjà avorté ! Pourtant, les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans sont exposées à un risque élevé de troubles psychologiques : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires. 50 % des jeunes filles mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ! La Smerep a récemment donné l’alerte sur ce problème, avec raison.
    Ici encore, les choix éducatifs sont fondamentaux. La France pourrait aussi prendre exemple sur les Etats-Unis qui sont parvenus à réduire les grossesses adolescentes de 51 % entre 1990 à 2010 grâce à une campagne d’éducation sexuelle centrée sur la responsabilité et sur l’abstinence. Résultat : entre 1991 et 2005, le taux d’élèves de terminale déclarant ne pas avoir eu de relations sexuelles est passé de 33 % à 66 %.

    Finalement, l’avortement est bien un problème de santé publique qui exige une politique de prévention. Il est irresponsable de le promouvoir comme s’il s’agissait d’une forme de liberté. L’avortement a des causes bien identifiées sur lesquelles il est possible d’agir. 60 % des Françaises disent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    Grégor Puppinck, ECLJ.

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  • Avortement / IVG : parlons vrai

    « Être hostile à l'IVG est une opinion que chacun peut exprimer librement et par tout moyen dans notre pays. » « En revanche, attirer les femmes sur des sites présentés comme des sites d'information, qui affichent un vocabulaire, une posture jeune, moderne, pour donner des informations fausses, biaisées, dans le but de dissuader des femmes de recourir à l'IVG, de les culpabiliser, ça n'est pas acceptable. C'est de la manipulation. »
    Laurence Rossignol

    Et mentir par omission, Madame la ministre, sur les possibilités offertes aux femmes de garder leur enfant, et sur les conséquences psychologiques et physiologiques de l'avortement sur les femmes, les hommes et les enfants survivants, ne serait-ce pas de la manipulation ?

    Voici donc deux informations vraies, vérifiables, et non « biaisées ».

    La première, en forme de rappel : selon le sondage Ifop (Réf. JF N° 1-18386) dont les résultats détaillés ont été mis en ligne le 24 février 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 60 % d’entre elles que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    83 % ... Mais alors, on se demande bien pourquoi ces conséquences psychologiques ne sont pas mentionnées sur le site internet du gouvernement ? 60 % ... Mais alors pourquoi, ainsi que le relève Claire de La Hougue, docteur en droit et avocate au barreau de Strasbourg, « ni le site Internet officiel ni la brochure d’information donnée aux femmes qui envisagent d’avorter ne disent un mot sur la possibilité de garder son enfant ni sur les aides existantes »...
    Si l'on ajoute que selon l’institut de recherche du Planning familial américain, 75 % des femmes qui ont avorté l’ont fait sous la pression de circonstances sociales ou financières mais auraient préféré faire un autre choix, interrogeons-nous, interrogeons-nous...

    La seconde, prise dans l'actualité : le 22 septembre 2016, à Mouscron, un homme de 33 ans s'est suicidé après que sa copine ait avorté de leur enfant.

    « Ma copine m’a quitté et j’ai appris qu’elle avait avorté sans me prévenir... Je ne supporterai pas de savoir que mon enfant a été tué. Surtout qu’il s’agit d’un enfant que nous avons voulu ensemble. Je suis prêt à donner ma vie pour faire changer les choses. Pour moi, c’est clairement un meurtre ! » avait-il déclaré quelques semaines auparavant à Nord Eclair.

    Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, analyse (sur Boulevard Voltaire) :

    « L’avortement ne pourra jamais être « banalisé ». Il constitue un facteur de risque pour la santé de la femme, en particulier chez les mineures. Selon les études statistiques, l’avortement augmente de 80 % le risque de décès, toutes causes confondues, par rapport aux femmes ayant accouché. Il aggrave les troubles psychologiques existants et accélère les pensées suicidaires : le taux d’idées suicidaires est de 30 à 55 %, et celui de tentatives de suicide de 7 à 30 % suite à un avortement. Quant au taux de suicides, il est multiplié par 6,5 chez les femmes ayant avorté par rapport à une femme ayant accouché.

    Le taux de tentatives de suicides liées à l’avortement s’élève dangereusement, chez les 20-24 ans, à 20,9 tentatives sur 1.000 femmes. Chez les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans, le risque de troubles psychologiques est considérable : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires suite à un avortement. Parmi les femmes mineures, le taux d’idées suicidaires post-avortement concerne la moitié d’entre elles. Enfin, l’avortement accroît aussi considérablement les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue.

    Ces statistiques sont autant effrayantes que méconnues. Elles devraient nous conduire à considérer l’avortement comme un problème majeur de santé publique qui exige une véritable politique de prévention, en particulier auprès des jeunes. »

    A lire, l'entretien de Grégor Puppinck avec Gènéthique.org :  L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté ».

    Ainsi que « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter », synthèse de presse bioéthique de Gènéthique.org.

    Mise à jour du 29 septembre 2016 :
    Un ministre coupable de délit d’entrave à l’enfantement
    , par Raphaëlle Lespinas.

  • Rappel : mobilisation contre l'euthanasie, mardi 10 mars

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    Philippe Pozzo di Borgo parraine le mouvement « Soulager mais pas tuer » qui rassemble des professionnels et usagers de la santé opposés à toutes formes d’euthanasie et de suicide assisté. Il appelle à un rassemblement le 10 mars à 13h à proximité de l’Assemblée nationale, à quelques heures du débat parlementaire pour demander aux députés de clarifier la proposition de loi Claeys-Leonetti et de s’opposer à toute forme d’euthanasie.

    LORS d’une conférence de presse ce 5 mars, le mouvement « Soulager mais pas tuer » a analysé les dangers et les ambiguïtés de la proposition de loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, et formulé des propositions pour améliorer ce texte qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 10 mars prochain.

    Philippe Pozzo di Borgo est intervenu pour expliquer en quoi la liberté de ceux qui veulent l'euthanasie n'est pas séparable de la liberté de ceux qui ne veulent pas mourir, car la mort n'est pas un droit, que le suicide — même assisté — n'est pas un droit.

    Source et texte de l'intervention : Liberté politique.com

  • Alerte mobilisation contre l'euthanasie : mardi 10 mars

    Jour de l'ouverture du débat sur la loi fin de vie à l'Assemblée nationale

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    Le collectif Soulager mais pas tuer lance aujourd’hui un appel à un rassemblement pour faire barrage à l’euthanasie en France, le mardi 10 mars, à Paris, jour de l’ouverture du débat parlementaire sur la proposition de loi Claeys-Leonetti.
     
    L’heure est à la mobilisation
     
    - 85 députés de la majorité socialiste souhaitent introduire l'euthanasie explicite dans la proposition de loi Claeys-Leonetti, par amendement.

    - L'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) a déjà appelé à un rassemblement ce même jour devant l'Assemblée nationale.
     
    C'est pourquoi, Soulager mais pas tuer appelle à se mobiliser et vous donne rendez-vous :

    Le mardi 10 mars à Paris, de 12h30 à 13h30
    Esplanade des Invalides (métro Invalides)

    Cliquez-ici pour vous inscrire

    Chaque personne compte !

    Invitez vos amis et partagez largement ce message.

    Ne perdons pas le bras de fer contre l'euthanasie.
     
    A l'approche des discussions sur la proposition de loi fin de vie (Claeys-Leonetti) qui auront lieu à l'Assemblée nationale à partir du 10 mars, un véritable bras de fer s'engage contre les promoteurs de l'euthanasie.
     
    A quelques heures de l'ouverture des débats, il est urgent de tous nous mobiliser pour marquer notre détermination pour faire barrage à toute forme d'euthanasies !

     Plus d'information sur les enjeux de la proposition de loi Claeys-Leonetti
     
    REJOIGNEZ LA MOBILISATION !

    Soulager mais pas tuer - Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD)

  • Communiqué : Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

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    Communiqué du Secrétariat Particulier de Monseigneur le duc d'Anjou
    Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

    25 août fête de Saint Louis. En cette année de commémoration de la naissance du grand roi né en 1214, elle ne peut passer inaperçue ni nous laisser indifférent car l'image du roi nous ramène immanquablement à la Terre Sainte qui a tenu une grande place dans sa vie de souverain, de souverain chrétien. Or huit siècles après, cette terre se trouve toujours en guerre avec son lot de victimes et de drames vécus au quotidien par une des plus vieilles populations chrétiennes de la terre. Nous assistons à une véritable persécution qu'il faut dénoncer comme crime contre l'humanité. Les Chrétiens d'Irak qui étaient 1,5 millions il y a une trentaine d'années sont moins de 400 000. Le combat est celui, une nouvelle fois de David contre Goliath, des petits contre les géants. Mais les géants de nos jours sont armés puissamment et non moins puissamment fanatisés. Les moyens de résister sont faibles. Pourtant ne faut-il pas tout faire pour que ces Chrétiens demeurent sur leur terre ? Ils y vivent depuis toujours, depuis le début de l'ère chrétienne, c'est-à-dire bien avant que l'Islam n'y soit venu.

    Saint Louis le saint de la justice, du bien commun et de la famille, est aussi celui d'un dialogue méditerranéen. S'il est plus que connu en France où les cérémonies organisées à l'occasion du 8ème centenaire de sa naissance et de son baptême sont nombreuses, il l'est aussi de la Tunisie à l'Egypte en passant par Chypre et il est encore largement honoré au Liban.

    Saint Louis, le premier, accorda la protection de la France aux peuples chrétiens d'Orient. Depuis, de François 1er à Napoléon III tous les souverains honorèrent cette promesse. La République n'y fut pas insensible même si parfois sa position manque de vigueur. Toutefois la voix de la France n'est plus aussi forte qu'auparavant et beaucoup de « bruits de fond » empêchent qu'elle soit bien audible. Ces peuples martyrs manquent de protecteurs.

    Pourtant la situation des Chrétiens d'Orient demande à ce que l'on parle en leur nom. Le Pape François l'a fait fermement et courageusement il y a quelques jours. Plusieurs évêques et cardinaux français sont partis sur le terrain et ont montré par l'exemple et la prière que les chrétiens d'occident, que les fils de Saint Louis étaient à leur côté. Mais cette présence, ces prières doivent être soutenues et amplifiées. C'est à nous, nations chrétiennes dans un monde plus ou moins préservé, de rappeler qu'il y a des valeurs essentielles avec lesquelles les politiques ne peuvent transiger. Celles de la vie tout d'abord, de la vie respectée de la conception à la mort ; celles, ensuite, d'une société sachant s'élever au-dessus des seuls matérialismes et hédonismes comme vient encore de la rappeler le Pape François à Séoul ; celles, enfin, du respect mutuel entre croyants.

    Le message chrétien dont la France a longtemps été le porte-parole est celui de la primauté du droit sur la force. La force du conquérant ne peut rien contre les droits de ceux qui ont toujours été là et qui se sont toujours reconnus comme chrétiens.

    Cette présence chrétienne dans le cœur du Moyen-Orient, dans le berceau de la civilisation née en Mésopotamie, est une richesse pour toute l'humanité. Que serait celle-ci si l'uniformité régnait, si l'uniformité de la brutalité régnait ? Le message de Saint-Louis encourage à préserver cette richesse. Lui qui savait pardonner à ses ennemis, et a toujours mis toute son énergie en avant pour que la chrétienté puisse vivre sur la Terre Sainte. C'est la vigueur de sa foi et de ses vertus de chrétien qui ont fait que même prisonnier, ses ennemis l'ont estimé. C'est ainsi qu'il est saint et que huit siècles après il est toujours honoré.

    Aîné des descendants de Saint Louis, je lance donc un appel en faveur des chrétiens du Moyen-Orient afin que la paix leur soit donnée, afin qu'ils puissent vivre sur leur terre et continuer à témoigner qu'au-delà de la violence des hommes, il y a place pour la charité, la justice, le droit. C'est cela la paix de Dieu. Le message malgré les siècles demeure. Le Pape François le prêche partout dans le monde. Il appartient à tous les hommes de bonne volonté de le diffuser et de faire vivre ces valeurs en redonnant du sens à leur vie. Pour les Chrétiens d'Orient, face aux persécutions et à l'exil forcé, il y a urgence. Telle est la prière que nous pouvons adresser à Dieu, par l'intercession de Saint-Louis en sa fête le 25 aout.

    Louis, duc d'Anjou
    Aout 2014

    Source : Institut Duc d'Anjou.

  • Mgr Aillet fait une mise au point (sans langue de bois) sur son voyage d'études en Russie

    Note sur mon voyage d’études en Russie
    31 mars – 4 avril 2014

    Certains organes de presse se sont fait l’écho de mon voyage d’études en Russie, en rendant compte des intentions qui y ont présidé de manière passablement erronée ; c’est la raison pour laquelle je me propose de donner quelques éclaircissements. Il semble que les auteurs de ces articles se soient laissé aller à ce péché que le Pape François a dénoncé récemment devant un parterre de journalistes catholiques italiens sous le nom de « désinformation ». En énumérant les péchés les plus graves que commettent les médias, il a notamment déclaré : « Ils sont trois : la désinformation, la calomnie et la diffamation » ; ajoutant : « Mais le plus grave, c’est la désinformation », ainsi définie : « La désinformation, c’est ne dire que la moitié des choses, celles qui me conviennent, et ne pas dire l’autre moitié : de sorte que celui qui regarde la télévision ou écoute la radio ne peut bien juger les choses parce qu’il n’a pas tous les éléments, car ils ne lui ont pas été livrés » (Cf Site de Radio Vatican, le 22 mars 2014, audience aux radios et télévisions d’inspiration catholique du réseau Corallo). Je renvoie aussi le lecteur à l’entretien que j’ai donné à Aymeric Pourbaix sur le site de Famille Chrétienne, le 3 avril, et qui rend bien compte de l’esprit dans lequel j’ai effectué ce voyage.

    1. La genèse d’un voyage d’études en Russie

    Le colloque international que l’académie diocésaine pour la Vie avait organisé à Biarritz en novembre 2012, avait rassemblé une trentaine d’intervenants de plusieurs nationalités, dont un certain nombre d’associations françaises, comme la Fondation Jérôme Lejeune et Alliance Vita. L’objectif était de souligner des convergences de vue et d’action en faveur de la vie et de la famille, par-delà les frontières et de susciter ainsi une coopération internationale en ces matières.

    Parmi ces intervenants, il y avait Gregor Puppinck, qui dirige une ONG de juristes (Centre européen pour le droit et la justice) auprès du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des Droits de l’homme à Strasbourg. En contact étroit avec l’higoumène Philippe Ryabykh, représentant du Patriarcat orthodoxe de Moscou auprès du Conseil de l’Europe, il nous avait fait connaître Pavel Parfentiev, jeune catholique russe qui préside l’association For Family Rights à Moscou et qui était intervenu lors de notre colloque.

    C’est fort de ces liens que j’ai demandé à Guillaume d’Alançon, Délégué épiscopal à la Pastorale de la Famille et de la Vie, d’organiser un voyage d’études en Russie pour aller à la rencontre de ce qui se vit, tant dans la société russe que dans l’Église orthodoxe, pour promouvoir le mariage, la famille et l’accueil de la vie.

    Nous avons eu l’idée d’y associer des représentants d’associations françaises, non confessionnelles mais d’inspiration catholique, très engagées dans la promotion de la culture de la famille et de la vie. J’étais donc accompagné de :

    - Caroline Roux, Secrétaire générale d’Alliance Vita, qui était intervenue, il y a trois ans, avec Xavier Mirabel et Tugdual Derville, à Bayonne et à Pau, dans le cadre de la formation permanente du Clergé, et qui a été invitée à parler devant l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, en novembre dernier, dans le cadre du groupe de travail sur le phénomène social de l’avortement.
    - Thierry de la Villejégu, Directeur général de la Fondation Jérôme Lejeune. Je vous rappelle que le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a ouvert le procès de béatification du célèbre généticien et avocat de la vie des plus fragiles, et qu’il a célébré le 5 avril en la cathédrale Notre-Dame de Paris, une messe pour le 20e anniversaire de sa mort (le 3 avril 1994).
    - Grégor Puppinck, président du Centre européen pour le droit et la justice, dont l’action a été déterminante par exemple pour le succès de l’initiative citoyenne européenne « One of us », qui est celle qui a reçu le plus grand nombre de signatures dans toute l’Europe (1 721 626 signatures validées) et dont l’audition publique aura lieu le 10 avril 2014 au Parlement européen de Bruxelles.
    - Aymeric Pourbaix, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire catholique Famille Chrétienne, qui en a profité pour faire une enquête sur la Russie actuelle, pour un prochain dossier indépendant de notre voyage d’études.
    - Guillaume d’Alançon, Délégué épiscopal à la Pastorale de la famille et de la vie du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.

    Il s’agissait pour nous de découvrir les initiatives de nos hôtes russes et de porter notre modeste témoignage d’un sursaut dans la société civile française et dans l’Église catholique de France, dont « la Manif pour tous » a été tout au long de l’année 2013 une réelle expression.

    Je précise que c’est au nom des liens d’amitié qui nous unissent que ce voyage a été organisé et que notre « délégation », comme l’ont appelée nos amis russes, n’avait aucun caractère officiel, sauf celui que le Patriarcat de Moscou a voulu lui donner : nous n’avions la prétention de ne représenter ni la Conférence des évêques de France, ni aucune organisation quelle qu’elle soit, encore moins « La manif pour tous », comme nous l’avons toujours précisé à nos interlocuteurs. Le voyage étant organisé sur place par le Père Philippe Ryabykh, en lien avec le Patriarcat de Moscou, il est vrai que beaucoup de portes nous ont été ouvertes.

    Il n’était pas question pour nous d’interférer avec la politique internationale, en particulier à propos de l’Ukraine et de la Crimée, ni de nous rendre à Moscou pour faire la propagande de Vladimir Poutine, comme de nombreux communistes français le faisaient sans vergogne au temps de l’union soviétique, sans d’ailleurs que cela n’émeuve beaucoup les médias de l’époque en France ! D’ailleurs, lorsque ce voyage a été organisé, il n’était pas encore question de la Crimée… Je précise que sur ce dernier point, le Pape François, toujours prompt à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme dans le monde, n’a émis à ce jour aucun jugement sur la situation de la Crimée, refusant même une déclaration commune avec le Président Obama qui l’y enjoignait.

    2. Rencontres avec les catholiques

    Je me devais de rencontrer premièrement le Nonce apostolique à Moscou (qui nous recevait à déjeuner à la nonciature le premier jour) et l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paulo Pezzi, que j’avais informés de ma visite, pour prendre la mesure de notre voyage et leur demander conseil pour aborder nos interlocuteurs russes.

    Tous les deux nous ont encouragés dans notre démarche informelle et amicale et nous ont confirmé qu’il y a bien aujourd’hui en Russie un contexte politique et législatif favorable à la famille et à la vie, permettant aux chrétiens, en particulier au Patriarcat de Moscou, de mettre en oeuvre toute une pastorale de la famille et de l’accueil de la vie.

    Une rencontre au centre culturel « Pokrovskie vorota » avec des membres de la communauté catholique francophone et des laïcs orthodoxes, nous a permis de partager sur le thème : « Témoignage d’une autre Europe : doit-on protéger la famille et la vie ? ».

    3. Rencontres avec le monde des élus

    Nos rencontres avec des représentants du Conseil de la Fédération de Russie (sorte de Sénat composé de deux représentants par Région), des députés de la Douma (Assemblée) membres d’un groupe parlementaire, tous partis politiques confondus, pour « la promotion des valeurs traditionnelles », ou du président de la commission des affaires étrangères de la Douma, nous ont permis d’apprécier le changement du pouvoir politique en faveur de la vie et de la famille. La situation délétère laissée par 70 ans de dictature soviétique, avec une démographie des plus préoccupantes (deux avortements pour une naissance à la fin de l’ère communiste !), mettant en péril l’avenir même de la Russie, le Président Poutine, dans son deuxième mandat, a cherché à redresser la situation en favorisant « la promotion des valeurs traditionnelles » du mariage et de la famille. Le nombre d’avortements a donc beaucoup diminué.

    Il semble que le pouvoir politique ait eu l’intelligence d’écouter le peuple russe dans son rejet de l’ultra-libéralisme destructeur (tant du point de vue de l’économie que des mœurs) qui a marqué les premières années de l’après-soviétisme, et qu’il a senti monter au sein de la société civile un désir de valeurs plus traditionnelles qui correspondent mieux à l’âme russe. Dire pour autant qu’il y a dans la société un grand débat autour des questions du respect de la vie, ce serait aller trop vite en besogne, et les lois restrictives sur l’avortement s’accommodent paradoxalement d’une législation en faveur de la GPA (gestation pour autrui) ! Mais, à n’en pas douter, Poutine a bien saisi le caractère très religieux du peuple russe et la très bonne opinion des Russes envers leur patriarcat de Moscou (près de 70% des russes font confiance à l’Église orthodoxe, selon un sondage récent). Aussi le gouvernement favorise-t-il l’influence et l’action du Patriarcat de Moscou dans la société. Il est évident que notre conception d’une laïcité pure et dure est loin de correspondre à la mentalité russe et que personne ne s’étonne là-bas de voir le Patriarche associé aux grands événements de la nation.

    4. Rencontres avec le monde orthodoxe

    Commission patriarcale pour la promotion de la famille

    Plusieurs rencontres très significatives ont été organisées avec le monde orthodoxe. D’abord avec la « Commission patriarcale pour la promotion de la famille, du mariage et de l’accueil de la vie », l’équivalent en plus modeste de notre Conseil pontifical pour la famille ou en plus grand du Conseil épiscopal Famille et Société de la Conférence des évêques de France.

    Le président en est l’archiprêtre Dimitry Smirnov, les membres sont des fidèles laïcs orthodoxes, hommes et femmes, très engagés dans la foi et dans la culture de la famille et de la vie, souvent par le biais d’organisations non gouvernementales. Il faut noter que notre ami Pavel Parfentiev, président de For Family Rights, assume la particularité d’être le seul laïc catholique membre de la Commission patriarcale de la famille !

    Nous en avons tiré de nombreuses leçons. D’abord, si les orthodoxes se félicitent du changement politique en faveur de la famille et de la vie, ils ne sont pas dupes sur l’appropriation par les citoyens, dans leur vie personnelle, de ces valeurs traditionnelles, et ils ont conscience d’avoir à relever un grand défi d’évangélisation et de catéchisation, en particulier à l’occasion des grandes demandes sacramentelles comme le baptême et le mariage, ou encore la célébration des funérailles. D’où l’institution de cette toute récente Commission qui regarde beaucoup vers l’Église catholique, présentant déjà à leurs yeux une grande expérience dans cette pastorale conjugale et familiale…

    On voit que le gouvernement et le parlement russes donnent beaucoup de liberté à l’Église dans ces domaines où ils ne sont pas très engagés. Et comme le dit l’archiprêtre Smirnov, « le grand obstacle, c’est l’ignorance ; en cela, le peuple est resté soviétique et l’école aussi » ; d’autre part, il y a toute une mentalité appelé ultra libérale en provenance de l’Occident, qui continue de faire des ravages auprès des jeunes : il y a là tout un effort de formation qui doit investir les nouvelles technologies de communication. En ce sens, nous avons rencontré aussi pas mal d’organisations non gouvernementales, associées à cette rencontre, rompues à ces techniques de diffusion de la bonne doctrine par internet… Ces organisations manifestent un vrai réveil au sein même de la société civile, ce que nous connaissons aussi en France depuis plusieurs décennies avec des associations comme celles que j’ai nommées plus haut et qui ont été parties prenantes des grands mouvements citoyens de 2013 en faveur du mariage et de la famille.

    Rencontre avec le monde religieux

    Cet engagement dans l’action est très lié au renouveau religieux et spirituel que l’on enregistre aussi depuis 20 ans dans la Russie d’aujourd’hui après 70 ans de communisme. Cela ne veut pas dire que la pratique soit plus importante que chez nous, mais on observe un réel engouement religieux chez les jeunes.

    Notre participation au service dit de sainte Marie d’Égypte, dans la cathédrale du Saint-Sauveur, a été particulièrement évocatrice de ce renouveau. Il faut dire, entre parenthèses, que cette cathédrale, comme une église sur deux à Moscou, avait été rasée par Staline qui avait fait construire à sa place une piscine ouverte. C’est Poutine qui a entrepris, il y a quinze ans, la reconstruction complète de cette cathédrale. Ce qui nous a frappés, au cours de ce service, un soir de semaine, c’est le nombre impressionnant de jeunes hommes et de jeunes femmes, en station debout, participant à cet office de trois heures avec beaucoup de gravité et de recueillement.

    Notre rencontre, plus protocolaire si je puis dire, avec le Métropolite Hilarion, Président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a été très courtoise. Dans son discours, il a fait mention des grandes manifestations de l’an dernier en France en faveur du mariage et de la famille et s’est dit très impressionné de ce sursaut, affirmant que de nombreux fidèles orthodoxes en France en avaient été les témoins directs (Plus de 50 paroisses en France). Il a en particulier affirmé que les contradictions entre la Russie et l’Europe se renforcent en ce moment, en partie à cause d’une différence de point de vue sur bien des questions de géopolitique, en particulier le Moyen Orient, et il a déploré le silence des médias occidentaux sur ce qu’il a appelé le « génocide des chrétiens » en Syrie, comme en Lybie ou en Irak… Il a en outre beaucoup insisté sur nos positions communes sur les questions de la famille et de la dignité de la vie humaine et a appelé de tous ses vœux à consolider les relations entre les églises chrétiennes autour de ces questions.

    On doit noter aussi notre participation à la session ordinaire du Conseil interreligieux de la Russie où nous avons été très bien accueillis.

    Une mention spéciale doit être faite à la visite du Monastère de Stréténié, qui se trouve en plein centre de Moscou, dans le quartier Lumbianka du tristement célèbre hôtel du KGB. Ce monastère, confisqué pendant l’ère soviétique, a été le témoin de nombreux martyrs (torturés et assassinés) de l’Église russe. Il connaît aujourd’hui une vraie renaissance : un nombre important de jeunes moines, mais aussi un Séminaire de 200 séminaristes pour les paroisses de Moscou (et il y a aujourd’hui trois séminaires à Moscou). Sur ce site historique, à bien des égards, une église est en construction pour faire mémoire des nouveaux martyrs de la Russie. Là se vérifie la parole de Tertullien : « Sanguis martyrum, semen christianorum ».

    5. La culture et les médias

    Sous cette rubrique, je n’oublie pas les belles visites que nous avons pu faire du Kremlin, avec ses belles cathédrales de la Dormition et de l’Archange saint Michel, joyaux de l’architecture et de l’iconographie russe et aussi de la célèbre Place Rouge, avec sa cathédrale Saint-Basile, qui portent le témoignage de l’histoire de ce grand pays.

    Nous avons aussi visité la Galerie Triatiakov et sa superbe collection d’icônes : nous avons pu admirer et prier devant la célèbre icône de la Trinité de Rublev. Hélas, nous n’avons pas pu prier devant l’icône miraculeuse de la Vierge de Vladimir, mais nous avions pu en contempler les copies, elles-mêmes miraculeuses, du XVe et du XVIe s, exposées à la vénération des fidèles dans la cathédrale de la Dormition au Kremlin.

    Il faut ajouter une conférence de presse à l’agence Tass, devant un parterre de journalistes russes intéressés par notre témoignage d’une France ou d’une Europe dont ils n’ont pas toujours des échos très flatteurs…

    Conclusion

    Dire que nous avons été séduits par tout ce que nous avons vu et entendu, comme par les rencontres plus personnelles que nous avons faites, n’est pas trop fort. Je pense en particulier à la qualité humaine et spirituelle du P. Philippe Ryabykh, qui s’est montré des plus fraternels, et de plusieurs pieuses jeunes femmes qui nous ont accompagnés ici ou là.

    Nous ne saurions avoir une vision exhaustive de la Russie d’aujourd’hui et nous ne saurions en idéaliser l’évolution. On peut s’étonner de la longévité politique et de l’impressionnante popularité de Vladimir Poutine, souvent décrié en Europe. Il ne s’agit pas pour nous de lui donner un blanc-seing ! Il reste qu’il représente à coup sûr une figure charismatique qui a redonné à la Russie sa fierté de grande nation. Quant à sa politique des droits de l’homme, nous n’avons pas pu l’apprécier dans le détail, mais je ne crois pas que nous ayons beaucoup de leçons à donner : quand le Président chinois a été reçu en grande pompe par le Président de la République française, on n’a pas entendu beaucoup d’indignation de la part des médias, on s’est même félicité des contrats commerciaux qui ont été remportés ! D’ailleurs les français expatriés en Russie pour raison professionnelle nous ont dit ne pas avoir constaté de déviances particulières par rapport aux droits de l’homme.

    N’oublions pas que la Russie a vécu durant 70 ans sous une dictature soviétique, sanglante de manière récurrente, où les droits de l’homme ont été bafoués comme jamais, sans que cela n’ait jamais été vraiment dénoncé, y compris dans nos rangs et dans nos médias. Le Cardinal Albert Decourtray n’avait-il pas en son temps, en janvier 1990, osé parler « des connivences de la hiérarchie catholique avec le marxisme » ? Pourquoi faut-il qu’en Occident, Poutine soit plus décrié encore que Brejnev au plus fort de la guerre froide ? Quels intérêts économiques ou géopolitiques cela sert-il ? Il ne m’appartient sans doute pas de répondre complètement à cette question. Ce n’était d’ailleurs pas l’objet de notre voyage d’études. Disons que la Russie est en pleine reconstruction et en seulement un peu plus de 20 ans, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas constater des évolutions plus que prometteuses

    + Marc Aillet
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    Source : Diocèse Bayonne - Lascar - Oloron

  • Audience du Pape François au mouvement italien "Pro Vita"

    Le Saint-Père a reçu 470 membres du mouvement italien Pro Vita, qu'il a notamment félicité de son projet d'adoption prénatale à distance au service de femmes en difficulté. Ces vingt dernières années, a-t-il souligné, le "Progetto Gemma" a permis de sauver la vie de nombre d'enfants qui sans cette solidarité n'auraient pas vu le jour :

    "La vie humaine est sacrée et inviolable, et tout droit repose sur le droit fondamental à la vie. Ce droit n'est subordonné à aucune condition, pas plus économique qu'idéologique. Le commandement de ne point tuer détermine clairement la valeur de la vie humaine, et nous devons dire non à une économie de l'exclusion et de l'injustice qui tue en considérant la personne comme un bien de consommation, que l'on peut jeter après usage. On se trouve en présence d'une culture du rebut qui est même érigée en règle. C'est pourquoi - a-t-il dit en citant l'encyclique Evangelii Gaudium - on en vient à jeter aussi la vie.

    Notre époque est de plus en plus menacée par un divorce entre économie et morale dans un marché où la nouveauté technologique prévaut toujours plus sur les normes éthiques... Il faut donc s'opposer fermement à tout attentat à la vie, surtout lorsqu'elle est innocente et sans défense comme l'enfant dans le sein de sa mère. Le concile Vatican II a déclaré que « dès sa conception la vie doit être protégée. L'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables » (Const. Gaudium et spes, 51)".

    Puis il a évoqué une conférence médicale à laquelle il avait pris part : Un médecin lui avait remis un paquet contenant des instruments servant aux avortements, en disant avoir trouvé la foi et lutter désormais en faveur de la vie. Il devint ainsi un juste.

    De manière évangélique, a-t-il poursuivi, "le chrétien doit protéger la vie avec courage et amour à chacun de ses stades. Agissez toujours auprès des femmes de manière à ce qu'elles se sentent perçues comme personnes accueillis, accompagnées et écoutées..."

    "Ici nous venons de parler de mineurs, mais on pourrait dire les mêmes choses des personnes âgées. Elles sont avec les jeunes l'espérance d'un pays, car détentrices de la sagesse et de la mémoire collective. Aujourd'hui, ces deux catégories de personnes sont l'objet de la culture du rebut, puisqu'on les envisage comme du matériel de décharge. Il faut le répéter, les enfants et les aînés constituent l'espérance de la société !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.4.14)

  • Méditation avec St François d'Assise

    « Aimons tous, de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de toute notre force et de toute notre puissance, de toute notre intelligence et de toutes nos facultés (1), de tous nos efforts, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs et nos volontés, le Seigneur Dieu qui nous a donné et qui nous donne à tous tout notre corps, toute notre âme et toute notre vie, qui nous a créés et rachetés et qui nous sauvera par sa seule miséricorde, qui nous a donné et nous donne tous les biens, à nous misérables et malheureux, corrompus et infects, ingrats et méchants.

    Que nos désirs et notre volonté, nos goûts et nos joies n'aient donc d'autre objet que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, seul vrai Dieu, qui est le bien dans sa plénitude, tout le bien, le bien entier, le vrai et souverain bien, qui seul est bon (2), miséricordieux et doux, aimable et plein de suavité, qui seul est saint, juste, vrai et droit, qui seul est bienveillant, immaculé et pur, de qui, par qui et en qui sont tout pardon, et toute grâce, et toute gloire de tous les pénitents et de tous les justes, de tous les bienheureux qui se réjouissent ensemble dans les cieux. Ainsi donc que rien ne nous arrête, que rien ne nous sépare, que rien ne s'interpose entre nous. Partout, en tout lieu, en toute heure et en tout temps, croyons tous, chaque jour et continuellement, vraiment et humblement, possédons dans notre cœur et aimons, honorons, adorons, servons, louons et bénissons, glorifions et exaltons au-dessus de tout, magnifions et remercions le très haut et souverain Dieu éternel, Trinité et Unité, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de ceux qui croient en lui, qui espèrent en lui et qui l'aiment, lui qui n'a ni commencement ni fin, qui est immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, insondable, béni, digne de louanges, glorieux, exalté au-dessus de tout, sublime, élevé, suave, aimable, délectable, et toujours, et entièrement, et par-dessus toutes choses désirable dans les siècles des siècles. »

    (1) : Deutéronome VI,5 ; Marc XII,30-33 ; Luc x,27.
    (2) : Luc XVIII,19.

    St François d'Assise, Première Règle des Frères Mineurs (XXIII : Prière, louange et action de grâces), in "Œuvres de Saint François d'Assise", Traduction, Introduction et Notes par Alexandre Masseron, Albin Michel, Paris, 1959.

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  • Déclaration de l'Académie Catholique de France

    « CONJUGALITE, FAMILLE, PARENTALITE, FILIATION »

    « La famille, fondée sur l’union plus ou moins durable, mais socialement approuvée,
    de deux individus de sexes différents qui fondent un ménage, procréent et élèvent des enfants,
    apparaît comme un phénomène pratiquement universel, présent dans toutes les sociétés »

    (C. Lévi-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté, 1948, p. 133).

    Le mariage est un acte officiel et solennel qui, toujours et partout, institue une communauté de renommée appelée « famille », dont le but est de former de façon durable un cadre de vie commun aux parents et aux enfants. Il concerne d’un même effet l’organisation de la relation entre hommes et femmes, entre les générations, et la structure symbolique de la société.

    Par-delà les diverses formes culturelles qu’elle a pu prendre et les modèles historiques qui l’ont organisée, la famille est, de facto, l’institution publique la plus ancienne, imposée par deux données de la nature, d’une part le fait de sexes différents et complémentaires dont la rencontre est nécessaire à la perpétuation de l’espèce, d’autre part l’offre d’un cadre protecteur au développement physique, intellectuel et social de l’enfant. La famille (mononucléaire ou élargie) étant toujours et partout considérée comme « l’élément naturel et fondamental de la société », elle « a droit à la protection de la société et de l’Etat » (Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, art. 16-3).Toutes les sociétés sont ainsi conduites à interdire l’inceste et à organiser juridiquement la filiation.

    Jusque très récemment, ces repères n’étaient pas mis en question dans l’organisation de la cité : « Une famille ce n’est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune. C’est l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes. C’est la construction des rapports entre les générations qui nous précèdent et celles qui vont nous suivre » (E. Guigou, 3 nov. 1998).

    L’importance anthropologique et sociale de la « famille » et du « mariage » a porté les religions à leur fournir les plus puissants étais. Le christianisme a ainsi très largement contribué à asseoir plusieurs de leurs caractères modernes, tels l’exigence du consentement libre et public des futurs époux et leur devoir d’assistance mutuelle, et à consacrer l’idéal qu’expriment tout ensemble la monogamie, la fidélité, l’indissolubilité, l’ouverture à la fécondité, l’articulation entre procréation et éducation. Même si les accidents de la vie, les déficiences personnelles ou sociales, les choix de vie de certains montrent que l’épanouissement commun des parents et des enfants peut se réaliser dans des contextes fort différents, la référence optimale ne peut demeurer que la famille enracinée dans des conditions symboliques fortes et dans des choix respectueux des données de la nature.

    Nos sociétés actuelles connaissent de nombreuses familles monoparentales ou recomposées, ou des unions homosexuelles. Les sciences humaines, le droit et la pastorale chrétienne ont vocation à s’intéresser de manière adaptée aux situations concrètes brisées ou reconstruites. On peut toutefois s’interroger sur la tendance à réduire les fondements du mariage aux seuls sentiments d’amour des deux partenaires alors que l’amour, s’il a vocation à s’épanouir dans le mariage, ne suffit pas à établir sa validité, que ce soit au niveau civil ou sur le plan religieux.

    Cette conception du mariage comme un droit conféré par un amour réciproque est un sophisme qui sert aujourd’hui, dans plusieurs pays et en France, à justifier des projets législatifs de transformation radicale de l’institution en l’ouvrant à des unions entre personnes de même sexe. Excipant ici d’une simple réforme de société, déclarant là vouloir, plus profondément, une réforme de civilisation, on use encore d’un autre sophisme, celui du progrès moral de l’égalité, pour établir une rupture flagrante avec le socle même de toutes les civilisations.

    Considérant toutefois comme « naturel » le lien entre mariage, bonheur individuel et parentalité, certains imaginent alors un nouveau type de filiation, propre aux unions homosexuelles : le désir d’enfant garantirait l’amour pour l’enfant. Désir et amour de l’enfant garantiraient à eux seuls une éducation structurante et deviendraient ainsi « droit à l’enfant ». Ce droit qui ne fut, justement, jamais reconnu aux couples hétérosexuels, permettrait l’adoption ou même les procréations de convenance aux couples homosexuels. Mais la société n’invente pas ex nihilo la famille, elle lui est en réalité redevable. Au bénéfice de leur existence même, société et Etat sont donc tenus d’en privilégier le développement et, sauf déni de réalité ou mensonge, de conserver au mariage son rang de droit fondamental « ouvert à tous » (V. Déclaration universelle précitée, art. 16-1), non pas, précisément, « entre tous ». L’identité biologique, psychologique et spirituelle de l’humain est constituée dans l’altérité et l’alliance des différences, en premier lieu des polarités masculine et féminine. Le mariage entre personnes de même sexe menacerait ce processus de constitution, mettrait en péril une harmonie éducative toujours fragile, porterait ainsi atteinte aux droits de l’humain en croissance et grèverait l’aventure humaine de la plus lourde hypothèque.

    Académie catholique de France
    Le 10 janvier 2013