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terre sainte

  • Voeux du Custode de Terre Sainte

    Voeux du Fr. Pierbattista Pizzalla, ofm
    Custode de Terre Sainte

    «Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi» (Is 9,1).

    Nous venons de vivre un temps difficile dont la succession de tragédies et de la violence nous ont remplis de peur. La description de la fin des temps que la liturgie nous proposait avant l'Avent, semblait être l'écho d'une chronique des temps actuels, ce qui rend difficile d'attendre Noël avec des sentiments de joie, de fête et de vie ! La peur semble influencer nos actions, même les petites choses du quotidien. Mais surtout nous avons peur de l'autre comme si nous avions perdu le courage de croire en l'autre. Nous ne faisons plus confiance, tentés que nous sommes de nous renfermer dans le petit cercle de ceux qui nous sont proches. Nous avons peur du musulman, du juif, de l'oriental ou de l'occidental selon le lieu où nous nous trouvons. "Les autres " sont devenus nos ennemis et nous pensons que les autres sont contre nous, qu'ils nous empêchent d'espérer un monde plus sûr, un avenir meilleur.

    En Syrie, en Irak, en Terre Sainte, en Orient,en Occident il semble que la violence soit le seul chemin possible pour contrer ce qui nous domine.

    Ainsi attendre Noël dans cette conjoncture interroge notre foi et suscite le besoin d'une espérance plus ferme. Voila les sentiments ressentis en participant à la célébration de l'illumination de l'arbre de Noël et durant la bénédiction de la crèche. Souvent pendant la fête nous entendions des sirènes, signe certain de conflits et de bouleversements. Nous constations qu'il y avait quelque chose d'inadéquat à la situation présente, un au delà du temps et de l'histoire.

    voeux,custode,terre sainteCependant l’Évangile nous dit que la plénitude du temps a été accomplie dans un moment difficile tandis que Jean invitait les gens au désert à préparer le chemin du Seigneur en prêchant un baptême de pénitence. La fête, les lumières, les couleurs sont nécessaires pour célébrer Noël et pour nous conduire avec plus de vérité à la signification originelle de cette fête. C'est Dieu qui entre dans notre temps et dans notre histoire aujourd'hui. Noël nous dit que Dieu aime la vie et qu'Il est Lui-même la Vie. Et cette vérité est le meilleur motif pour demeurer sur cette terre. Il est temps de chercher des motivations authentiques, des raisons fondatrices pour continuer à vivre et à espérer. Des raisons et des motivations qui perdurent, qui tiennent et qui n'oscillent pas au gré de nos périodes d'angoisse ou d'exaltation, afin que nous ayons le goût de la juste mesure, d'un horizon réel. Il est temps de regarder les questions et les réponses, de trouver des orientations, de retrouver l'Orient.
    Et cet Orient c'est le Christ, homme et Dieu. Noël nous appelle alors à cet Orient.

    Noël nous dit que notre vie est un Avent, que nous marchons vers un avenir, peut-être dramatique , épuisant mais où nous sommes certains de rencontrer le Christ . Noël nous dit que l'avenir pour lequel nous nous préoccupons tellement, que cet avenir commence maintenant et qu'il a déjà commencé. Jésus est né, il est mort mais Il est ressuscité.

    Nous ne marchons pas vers l'inconnu, dans l'obscurité, mais vers quelque chose qui est déjà arrivé et qui demeure, qui se réalise encore à tout moment et que nous ne pouvons pas détruire même si nous le voulions. Nous marchons vers la rencontre de Quelqu'un. Alors ce temps difficile sera un bon temps si nous reconnaissons qu'il est l'heure de cette rencontre, que nous pressentons le besoin de quelque chose, de plus grand que nous, qui nous rendra plus attentifs à notre prochain, parce que l'avenir vers lequel nous avançons, ne pourra être que l'accomplissement de chaque relation, dont nous aurons pris soin ici, et maintenant malgré les circonstances tragiques dans lesquelles nous sommes.

    L'Espérance de cette année est donc de marcher avec confiance dans cette voie ouverte dans le désert de nos vies, elle nous conduit au Seul Visage de Dieu-Miséricorde qui nous attend toujours fidèlement même aujourd'hui.

    Image Custodia Terræ Sanctæ
    Master of the Heralding to the Shepherds, who was active in Naples during
    the second quarter of the 17th century, Adoration of the Shepherds,
    Terra Sancta Museum, Custody of the Holy Land
    Image © Galleria Canesso

    Source : Custodia Terrae Santae.

  • Prier une heure ce samedi à midi pour la paix en Terre Sainte

    L'AED se joint à la prière des paroisses du patriarcat latin

    Demain, samedi 24 octobre, toutes les paroisses du Patriarcat Latin de Jérusalem prieront pendant une heure pour la paix au Proche-Orient. L'AED se joint à cette initiative de la Jeunesse Chrétienne en Palestine.

    Depuis le début du mois d'octobre, la tension n'a eu de cesse d'augmenter en Terre Sainte, et les récents épisodes de violence à Jérusalem, Hébron, Naplouse ou encore Gaza viennent assombrir un peu plus le ciel d'une région proche-orientale déchirée par de nombreux conflits.

    Ce matin encore, un soldat israélien a été poignardé, tandis qu'hier, deux palestiniens ont blessé un passant à l'ouest de Jérusalem. Un agresseur a été abattu par la police et un autre blessé, ce qui porte le nombre de morts à 58 depuis le 1er octobre.

    Cette flambée de violences fait craindre une nouvelle Intifada dans un contexte de tension extrême au Proche-Orient. Préoccupé, le Pape François a lancé un vibrant appel à la prière pour la Terre Sainte lors de l'Angélus dimanche dernier, exhortant « gouvernants et citoyens » à « accomplir des gestes de paix ».

    Cet appel a été entendu par les jeunes catholiques palestiniens. Les membres de la JEC (Jeunesse Etudiante Catholique) ont demandé à toutes les paroisses du Patriarcat en Israël, Palestine et Jordanie, d'organiser une heure de prière pour la paix. Ce moment de prière est ouvert à tous : aux chrétiens certes, mais aussi aux juifs et aux musulmans. Car, témoigne le père Bashar Fawadleh, aumônier du mouvement en Palestine, « nous prions et supplions tous un seul Dieu, un Dieu d'amour, de justice et d'espérance ».

    Ce moment de prière aura lieu ce samedi 24 octobre, veille de la grande fête de Notre-Dame de Palestine, Reine de la Paix.

    Nous vous invitons à prier une heure, samedi 24 octobre à midipour la paix en Terre Sainte.

    AED - Aide à l'Eglise en Détresse

  • Communiqué : Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

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    Communiqué du Secrétariat Particulier de Monseigneur le duc d'Anjou
    Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

    25 août fête de Saint Louis. En cette année de commémoration de la naissance du grand roi né en 1214, elle ne peut passer inaperçue ni nous laisser indifférent car l'image du roi nous ramène immanquablement à la Terre Sainte qui a tenu une grande place dans sa vie de souverain, de souverain chrétien. Or huit siècles après, cette terre se trouve toujours en guerre avec son lot de victimes et de drames vécus au quotidien par une des plus vieilles populations chrétiennes de la terre. Nous assistons à une véritable persécution qu'il faut dénoncer comme crime contre l'humanité. Les Chrétiens d'Irak qui étaient 1,5 millions il y a une trentaine d'années sont moins de 400 000. Le combat est celui, une nouvelle fois de David contre Goliath, des petits contre les géants. Mais les géants de nos jours sont armés puissamment et non moins puissamment fanatisés. Les moyens de résister sont faibles. Pourtant ne faut-il pas tout faire pour que ces Chrétiens demeurent sur leur terre ? Ils y vivent depuis toujours, depuis le début de l'ère chrétienne, c'est-à-dire bien avant que l'Islam n'y soit venu.

    Saint Louis le saint de la justice, du bien commun et de la famille, est aussi celui d'un dialogue méditerranéen. S'il est plus que connu en France où les cérémonies organisées à l'occasion du 8ème centenaire de sa naissance et de son baptême sont nombreuses, il l'est aussi de la Tunisie à l'Egypte en passant par Chypre et il est encore largement honoré au Liban.

    Saint Louis, le premier, accorda la protection de la France aux peuples chrétiens d'Orient. Depuis, de François 1er à Napoléon III tous les souverains honorèrent cette promesse. La République n'y fut pas insensible même si parfois sa position manque de vigueur. Toutefois la voix de la France n'est plus aussi forte qu'auparavant et beaucoup de « bruits de fond » empêchent qu'elle soit bien audible. Ces peuples martyrs manquent de protecteurs.

    Pourtant la situation des Chrétiens d'Orient demande à ce que l'on parle en leur nom. Le Pape François l'a fait fermement et courageusement il y a quelques jours. Plusieurs évêques et cardinaux français sont partis sur le terrain et ont montré par l'exemple et la prière que les chrétiens d'occident, que les fils de Saint Louis étaient à leur côté. Mais cette présence, ces prières doivent être soutenues et amplifiées. C'est à nous, nations chrétiennes dans un monde plus ou moins préservé, de rappeler qu'il y a des valeurs essentielles avec lesquelles les politiques ne peuvent transiger. Celles de la vie tout d'abord, de la vie respectée de la conception à la mort ; celles, ensuite, d'une société sachant s'élever au-dessus des seuls matérialismes et hédonismes comme vient encore de la rappeler le Pape François à Séoul ; celles, enfin, du respect mutuel entre croyants.

    Le message chrétien dont la France a longtemps été le porte-parole est celui de la primauté du droit sur la force. La force du conquérant ne peut rien contre les droits de ceux qui ont toujours été là et qui se sont toujours reconnus comme chrétiens.

    Cette présence chrétienne dans le cœur du Moyen-Orient, dans le berceau de la civilisation née en Mésopotamie, est une richesse pour toute l'humanité. Que serait celle-ci si l'uniformité régnait, si l'uniformité de la brutalité régnait ? Le message de Saint-Louis encourage à préserver cette richesse. Lui qui savait pardonner à ses ennemis, et a toujours mis toute son énergie en avant pour que la chrétienté puisse vivre sur la Terre Sainte. C'est la vigueur de sa foi et de ses vertus de chrétien qui ont fait que même prisonnier, ses ennemis l'ont estimé. C'est ainsi qu'il est saint et que huit siècles après il est toujours honoré.

    Aîné des descendants de Saint Louis, je lance donc un appel en faveur des chrétiens du Moyen-Orient afin que la paix leur soit donnée, afin qu'ils puissent vivre sur leur terre et continuer à témoigner qu'au-delà de la violence des hommes, il y a place pour la charité, la justice, le droit. C'est cela la paix de Dieu. Le message malgré les siècles demeure. Le Pape François le prêche partout dans le monde. Il appartient à tous les hommes de bonne volonté de le diffuser et de faire vivre ces valeurs en redonnant du sens à leur vie. Pour les Chrétiens d'Orient, face aux persécutions et à l'exil forcé, il y a urgence. Telle est la prière que nous pouvons adresser à Dieu, par l'intercession de Saint-Louis en sa fête le 25 aout.

    Louis, duc d'Anjou
    Aout 2014

    Source : Institut Duc d'Anjou.

  • Audience générale de ce mercredi 28 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".

    Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".

    Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".

    En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.5.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
    Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Cérémonie de congé - Départ du Pape de l'aéroport de Tel Aviv

    Adieux du Pape François à l’État d'Israël et cérémonie de congé,
    à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv

  • Messe célébrée par le Pape, dans la salle du Cénacle, avec les Ordinaires de Terre Sainte et la suite papale

    Tout comme l'avaient fait Jean-Paul II en l'an 2000 et Benoît XVI en 2009, le Pape François a présidé ce lundi après-midi une Messe au Cénacle. Cette Eucharistie en petit comité, en présence des évêques de Terre Sainte, a suivi la liturgie de la Pentecôte. C'est en effet en ce lieu que l'Esprit Saint est descendu sur les apôtres, réunis avec Marie, 50 jours après Pâques.

    Cette salle du Cénacle est au cœur d'enjeux diplomatiques complexes. Propriété de l’État israélien, au-dessus de la tombe du roi David selon la tradition juive, elle est en même temps sous la juridiction du Waqf, le custodie des lieux saints islamiques de Jordanie, sous la protection du souverain jordanien, le roi Abdallah II. (Cf. vidéo précédente)

    Dans son discours de remerciements au Pape, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte, a d'ailleurs présenté le Cénacle comme « un lieu très blessé » de Jérusalem, tout en se réjouissant qu'ait pu s'y tenir cette Eucharistie, « signe de fraternité et de communion ».

    Homélie du Pape au Cénacle (texte intégral) :

    « Chers Frères,

    C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Pendant que je vous salue avec joie fraternelle, je désire me rappeler avec une fraternelle pensée les patriarches orientaux. Je désire les remercier pour leur présence très précieuse à mes yeux, ils ont une place spéciale dans mon cœur, dans ma prière.

    Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.

    Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. Ps 104, 30).
    Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.

    Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclu, celui qui m’est antipathique, celui qui m’embête.

    Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel.
    Le Cénacle nous rappelle l’amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs – dit Jésus aux Douze … je vous appelle mes amis » (Jn 15, 15). Le Seigneur fait de nous ses amis, il nous confie la volonté du Père et se donne Lui-même à nous. C’est cela l’expérience la plus belle du chrétien, et d’une façon particulière du prêtre : devenir l’ami du Seigneur Jésus. Découvrir dans son cœur que Lui est ami.

    Le Cénacle nous rappelle le départ du Maître et la promesse de se retrouver avec ses amis : « Quand je serai parti, … je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jn 14, 3). Jésus ne nous laisse pas, il ne nous abandonne jamais, il nous précède dans la maison du Père et là il veut nous emmener avec Lui.

    Mais le Cénacle rappelle aussi la bassesse, la curiosité - « qui est celui qui trahit ? » - , la trahison. Et cela peut être chacun de nous, pas seulement et toujours les autres, qui revit ces attitudes, quand nous regardons avec suffisance le frère, quand nous le jugeons ; quand nous trahissons Jésus par nos péchés.

    Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source, qui au début est un ruisseau, puis s’élargit et devient grand… Tous les saints ont puisé ici ; le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Cœur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint.

    Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église, constituée par Jésus ressuscité. Une famille qui a une Mère, la Vierge Marie. Les familles chrétiennes appartiennent à cette grande famille, et trouvent en elle lumière et force pour marcher et se renouveler, à travers les peines et les épreuves de la vie. Tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux sont invités et appelés à faire partie de cette grande famille.

    C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église.

    D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre (cf. Ps 104, 30) ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans l'église du Gethsémani près du Jardin des Oliviers

    Au long d'une cérémonie courte mais émouvante, le Pape François a rencontré les prêtres, séminaristes, religieuses et religieux de Terre Sainte, représentant au total une centaine de congrégations.

    Accueilli par Sa Béatitude Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, le Pape a été interpellé sur le sentiment qu'ont les chrétiens de Terre Sainte d'être abandonnés, de ne pas recevoir suffisamment de signes d'amitié et de solidarité de la part des communautés catholiques d'Occident. « Comme Jésus à Gethsémani, nos jeunes consacrés se sentent souvent seuls et abandonnés, a déclaré le patriarche Twal au Pape. A travers ta personne et ta voix, nous demandons au monde chrétien et à nos frères évêques, plus de proximité, plus de solidarité de la part de nos frères évêques et de sens d'appartenance à notre Église mère. »

    Après avoir revêtu l'étole utilisée par Paul VI lors de sa venue 50 ans plus tôt dans cette même église, le Pape a prononcé une méditation, appelant chacun à s'interroger sur sa propre attitude face à la Passion du Christ, comme il l'avait fait lors du dimanche des Rameaux, à Rome, le 13 avril dernier. « Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ? »

    Méditation du Pape (texte intégral) :

    « Il sortit pour se rendre… au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent » (Lc 22, 39)

    Quand arrive l’heure marquée par Dieu pour sauver l’humanité de l’esclavage du péché, Jésus se retire ici, à Gethsémani, au pied du mont des Oliviers. Nous nous retrouvons dans ce lieu saint, sanctifié par la prière de Jésus, par son angoisse, par sa sueur de sang ; sanctifié par-dessus tout par son « oui » à la volonté d’amour du Père. Nous avons presque peur de nous rapprocher des sentiments que Jésus a éprouvés en cette heure ; nous entrons sur la pointe des pieds dans cet espace intérieur où s’est décidé le drame du monde.

    En cette heure, Jésus a senti la nécessité de prier et d’avoir auprès de lui ses disciples, ses amis, qui l’avaient suivi et avaient partagé de plus près sa mission. Mais ici, à Gethsémani, le suivre se fait difficile et incertain ; le doute, la fatigue et la terreur prennent le dessus. Dans la rapidité du déroulement de la passion de Jésus, les disciples auront diverses attitudes à l’égard du Maître : de proximité, d’éloignement, d’incertitude.

    Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ?

    Suis-je de ceux qui, invités par Jésus à veiller avec lui, s’endorment, et au lieu de prier, cherchent à s’évader en fermant les yeux devant la réalité ?
    Est-ce que je me reconnais en ceux qui se sont enfuis par peur, abandonnant le Maître à l’heure la plus tragique de sa vie terrestre ?
    Peut-être y-a-t-il en moi la duplicité, la fausseté de celui qui l’a vendu pour trente pièces, qui avait été appelé ami, et qui pourtant a trahi Jésus ?

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont été faibles et qui l’ont renié, comme Pierre ? Peu de temps avant, il avait promis à Jésus de le suivre jusqu’à la mort (cf. Lc 22, 33) ; puis, poussé dans ses derniers retranchements et assailli par la peur, il jure de ne pas le connaître.
    Est-ce que je ressemble à ceux qui désormais organisaient leur vie sans lui, comme les deux disciples d’Emmaüs, insensés et lents à croire les paroles des prophètes (cf. Lc 24, 25) ?

    Ou, grâce à Dieu, est-ce que je me retrouve parmi ceux qui ont été fidèles jusqu’à la fin, comme la Vierge Marie et l’apôtre Jean ? Quand sur le Golgotha, tout devient sombre et que toute espérance semble finie, l’amour seul est plus fort que la mort. L’amour de la Mère et du disciple bien-aimé les pousse à rester au pied de la croix, pour partager jusqu’au bout la douleur de Jésus.

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont imité leur Maître et Seigneur jusqu’au martyre, témoignant combien il a été tout pour eux, la force incomparable de leur mission et l’horizon ultime de leur vie ?

    L’amitié de Jésus à notre égard, sa fidélité et sa miséricorde sont le don inestimable qui nous encourage à poursuivre avec confiance notre marche à sa suite, malgré nos chutes, nos erreurs et nos trahisons.

    Mais cette bonté du Seigneur ne nous dispense pas de la vigilance face au tentateur, au péché, au mal et à la trahison qui peuvent traverser aussi la vie sacerdotale et religieuse. Tous nous sommes exposés au péché, au mal, à la trahison. Nous percevons la disproportion entre la grandeur de l’appel de Jésus et notre petitesse, entre la sublimité de la mission et notre fragilité humaine. Mais le Seigneur, dans sa grande bonté et dans son infinie miséricorde, nous prend toujours par la main, afin que nous ne nous noyions pas dans la mer du désarroi. Il est toujours à nos côtés, il ne nous laisse jamais seuls. Donc, ne nous laissons pas vaincre par la peur et par le découragement, mais avec courage et confiance, allons de l’avant sur notre chemin et dans notre mission.

    Vous, chers frères et sœurs, vous êtes appelés à suivre le Seigneur avec joie sur cette Terre bénie ! C’est un don et aussi une responsabilité. Votre présence ici est très importante ; toute l’Église vous est reconnaissante et elle vous soutient par la prière. Depuis ce lieu saint, je désire adresser un salut affectueux à tous ceux de Jérusalem. En connaissant les difficultés que vous avez dans cette ville, je vous exhorte a être des témoins courageux de la Passion du Seigneur et de sa Résurrection.

    Imitons la Vierge Marie et saint Jean, et restons près des nombreuses croix où Jésus est encore crucifié. C’est la route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre. Il n’ya pas d’autre voie, c’est celle-ci.
    « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12, 26). »

    Source : Radio Vatican.

  • Visite de courtoisie au Président de l'État d'Israël au palais présidentiel

    Le Pape François a été reçu par le président israélien Shimon Peres, au palais présidentiel. Les deux hommes, qui ne cachent pas leur estime mutuelle, se sont entretenus de manière informelle avec un échange de présents.

    François en remerciant son hôte de son accueil, a, selon ses propres mots, « inventé une nouvelle béatitude » qu’il s’est appliqué : « Bienheureux celui qui entre dans la maison d’un homme sage et bon, et aujourd’hui je me sens bienheureux ! », a dit le Pape en souriant à Shimon Peres.

    Les deux hommes se sont ensuite entretenus en privé, loin des caméras. Selon le père Federico Lombardi, Shimon Peres a accepté l'invitation du Pape à prier pour la paix, au Vatican ; une invitation adressée également au président Abbas, et lancée depuis Bethléem, lors du Regina Cœli, dimanche. Toujours selon le père Lombardi, cet entretien qui s'est prolongé, s'est tenu dans un « climat prometteur ».

    François et Shimon Peres se sont ensuite rendus dans le verdoyant « jardin de la paix », pour y planter un olivier. Une chorale d'enfants vêtus de blanc a ensuite interprété une chanson devant le Pape et le président israélien.

    Shimon Peres, dans son discours, a tenu à rappeler la volonté de paix d'Israël, et a assuré que la visite du Pape aura « des échos et contribuera à revitaliser les efforts pour compléter le processus (de paix) » entre Israéliens et Palestiniens. « Une paix basée sur deux États, l'un à côté de l'autre, a-t-il ajouté, un, Juif, Israël, l'autre, arabe, la Palestine ».

    « Que Jérusalem soit vraiment la Ville de la paix ! »

    Le Pape a, à son tour, pris la parole, rappelant d’entrée que les Lieux saints n’étaient pas des musées ou des monuments, mais des lieux vivants où « les communautés de croyants vivent leur foi, leur culture, leurs initiatives caritatives ». D’où l’importance de protéger la sacralité de ces lieux, leur héritage certes, mais également leur présent et leur avenir. Et le Pape d’émettre un souhait pour la ville trois fois sainte qui l’accueille : « Que Jérusalem soit vraiment la Ville de la paix ! Que resplendissent pleinement son identité et son caractère sacré, sa valeur religieuse et culturelle universelle, comme trésor pour toute l’humanité ! Comme c’est beau quand les pèlerins et les résidents peuvent accéder librement aux Lieux Saints et participer aux célébrations ! »

    Devant Shimon Peres, François a réitéré le même appel qu’il avait lancé aux autorités palestiniennes rencontrées à Bethléem, dimanche matin : travailler sans relâche à la paix, poursuivre les efforts en vue de l’atteindre, « dans la dignité de chaque personne humaine ». « Je renouvelle le souhait que soient évités de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée de parvenir à un véritable accord et qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence. »

    Le Pape a par ailleurs appelé à rejeter avec fermeté « tout ce qui s’oppose à la paix et d’une cohabitation respectueuse entre Juifs, Chrétiens et Musulmans » : le recours à la violence pour imposer son point de vue « aux dépens des droits d’autrui », le terrorisme, ou « manifestation d’intolérance contre des personnes ou des lieux de culte juifs, chrétiens et musulmans », une allusion claire aux différents actes de vandalisme anti-chrétiens qui se sont multipliés en Terre sainte, au cours de ces dernières semaines.

    François a justement évoqué les communautés chrétiennes vivant au sein de l’État d’Israël, rappelant leur contribution au bien commun, en vue de la paix, comme « citoyens de plein droit », engagés comme « artisans de réconciliation ». « Leur présence et le respect de leurs droits – comme du reste, des droits de toute autre dénomination religieuse et de toute minorité –, sont la garantie d’un sain pluralisme et la preuve de la vitalité des valeurs démocratiques, de leur réel enracinement dans la praxis et dans le concret de la vie de l’État. »

    Le Pape a conclu en assurant Shimon Peres de sa prière, « je sais aussi que vous priez pour moi », a-t-il ajouté, avant d'invoquer la Paix sur le peuple d’Israël, et d’avoir une pensée pour les victimes des « crises encore ouvertes dans la région moyen-orientale », afin qu’elles « soient soulagés de leurs peines grâce à un règlement honorable des conflits ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

  • Visite de courtoisie aux deux Grands Rabbins d'Israël au Centre Heichal Shlomo

    Le Pape a été reçu au centre Heichal Shlomo par les deux Grands Rabbins d'Israël, Yona Metzger (ashkénaze) et Schlomo Amar (séfarade). Tous deux avaient rencontré Benoît XVI lors de son pèlerinage de 2009. La rencontre a débuté par un temps de conversation à bâtons rompus, entre les trois hommes, le Pape affirmant qu'il était bon d'être « au milieu de ses frères aînés ». Le grand Rabbin ashkénaze a pour sa part fait parvenir au Pape la requête d'un enfant chrétien, très gravement malade. Cet enfant souhaitait pouvoir saluer le Pape, ce que François a accepté.

    Les deux Grands Rabbins ses sont ensuite adressés tour à tour au Souverain Pontife ; deux allocutions, spirituelle pour le séfarade, plus politique pour l'ashkénaze.

    Le Pape a, quant à lui, tenu à leur rappeler que depuis le temps où il était archevêque de Buenos Aires, il a pu compter sur l’amitié de nombreux amis juifs. Partageant avec eux de beaux moments de rencontre et de dialogue, de partage spirituel également. Le Pape devait tout simplement souligner qu’il est avant tout important de se rencontrer pour mieux se connaitre.

    Le Pape a offert aux deux Grands Rabbins deux ménorah en argent, entrelacées de rameaux d'olivier. Ceux-ci ont offert des fragments des Manuscrits de la Mer Morte.

    Discours du Pape (texte intégral) :

    « Estimés Grands Rabbins d’Israël,

    Frères et sœurs,

    Je suis particulièrement heureux de pouvoir être aujourd’hui avec vous : je vous suis reconnaissant pour l’accueil chaleureux et pour les aimables paroles de bienvenue que vous m’avez adressées.

    Comme vous le savez, depuis le temps où j’étais Archevêque de Buenos Aires j’ai pu compter sur l’amitié de nombreux frères juifs. Avec eux nous avons organisé de fructueuses initiatives de rencontre et de dialogue, et j’ai vécu aussi avec eux des moments significatifs de partage sur le plan spirituel. Dans les premiers mois du pontificat j’ai pu recevoir diverses organisations et différents représentants du judaïsme mondial. Comme déjà pour mes prédécesseurs, ces demandes de rencontre sont nombreuses. Elles s’ajoutent à beaucoup d’initiatives qui ont lieu à l’échelle nationale ou locale, et tout cela montre le désir réciproque de mieux se connaître, de s’écouter, de construire des liens de fraternité authentique.

    Ce chemin d’amitié représente un des fruits du Concile Vatican II, en particulier de la déclaration Nostra aetate, qui a eu tant de poids et dont nous évoquerons l’an prochain le 50ème anniversaire. En réalité, je suis convaincu que tout ce qui est arrivé ces dernières décennies dans les relations entre juifs et catholiques a été un authentique don de Dieu, une des merveilles qu’il a accomplies, pour lesquelles nous sommes appelés à bénir son nom : « Rendez grâce au Seigneur des Seigneurs, / éternel est son amour. / Lui seul a fait de grandes merveilles, / éternel est son amour » (Ps 136, 3-4).

    Un don de Dieu qui, toutefois, n’aurait pas pu se manifester sans l’engagement de très nombreuses personnes courageuses et généreuses, tant juives que chrétiennes. Je désire en particulier faire mention ici de l’importance qu’a eu le dialogue entre le Grand Rabbinat d’Israël et la Commission du Saint-Siège pour les Relations religieuses avec le Judaïsme. Un dialogue qui, inspiré par la visite du saint Pape Jean-Paul II en Terre Sainte, commença en 2002 et en est désormais à sa douzième année d’existence. J’aime penser, en référence au Bar Mitzvah de la tradition juive, qu’il est maintenant proche de l’âge adulte : j’ai confiance qu’il puisse continuer et qu’il a un avenir lumineux devant lui.

    Il ne s’agit pas seulement d’établir, sur un plan humain, des relations de respect réciproque : nous sommes appelés, comme chrétiens et comme juifs, à nous interroger en profondeur sur la signification spirituelle du lien qui nous unit. Il s’agit d’un lien qui vient d’en-haut, qui dépasse notre volonté et qui demeure intact, malgré toutes les difficultés de relations malheureusement vécues au cours de l’histoire.

    Du côté catholique, il y a certainement l’intention de considérer pleinement le sens des racines juives de sa propre foi. J’ai confiance, avec votre aide, que se maintienne également du côté juif, et si possible s’accroisse, l’intérêt pour la connaissance du christianisme, également sur cette terre bénie où il reconnaît ses propres origines, et spécialement parmi les jeunes générations.

    La connaissance réciproque de notre patrimoine spirituel, l’appréciation pour ce que nous avons en commun et le respect devant ce qui nous divise, pourront servir de guide dans le développement futur de nos relations, que nous remettons entre les mains de Dieu. Ensemble nous pourrons donner une grande contribution à la cause de la paix ; ensemble nous pourrons témoigner, dans un monde en rapide transformation, la signification éternelle du plan divin de la création ; ensemble nous pourrons contrer avec fermeté toute forme d’antisémitisme et les diverses autres formes de discrimination. Que le Seigneur nous aide à marcher avec confiance et force d’âme dans ses voies. Shalom ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Visite au Mémorial de Yad Vashem

    Le Pape François s'est rendu au Mémorial de l’Holocauste : moment particulier, intense, dans ce lieu de la mémoire du génocide de six millions de Juifs. Une cérémonie ponctuée de gestes lents et de chants de souffrance.

    Le Pape, entouré du président Shimon Peres et du Premier ministre B. Netanyahou, a d’abord écouté très recueilli le chant d'un chœur de jeunes filles, témoignant une profonde tristesse. Il a ensuite allumé la flamme du souvenir, puis a écouté une responsable du Mémorial rappeler l’horreur du génocide, et l’espoir que l’on doit mettre dans l’avenir. De jeunes catholiques israéliens ont ensuite déposé une couronne de fleurs jaunes et blanches avec le Pape qui s’est recueilli en prière.

    Une lettre d’une roumaine de 22 ans morte dans les camps, a ensuite été lue, exprimant la terreur de savoir que la mort est proche et le retour désormais impossible.

    D’autres chants, comme autant de pleurs et de lamentations, ont été entonnés.

    Six survivants des camps, quatre hommes et deux femmes, ont été présentés au Saint-Père, qui leur a embrassé les mains et les a écoutés un par un.

    Il a ensuite pris la parole, très ému, pour un discours en forme de prière.

    Discours à Yad Vashem (texte intégral) :

    « Adam, où es-tu ? » (cf. Gn 3, 9).

    Où es-tu, homme? Où es-tu passé ?

    En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : « Adam, où es-tu ? ».

    En cette question il y a toute la douleur du Père qui a perdu son fils.
    Le Père connaissait le risque de la liberté ; il savait que le fils aurait pu se perdre…mais peut-être, pas même le Père ne pouvait imaginer une telle chute, un tel abîme !

    Ce cri : « Où te trouves-tu ? », ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…

    Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus.
    Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ?
    De quelle horreur as-tu été capable ?
    Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ?
    Ce n’est pas la poussière du sol, dont tu es issu. La poussière du sol est une chose bonne, œuvre de mes mains.
    Ce n’est pas l’haleine de vie que j’ai insufflée dans tes narines. Ce souffle vient de moi, c’est une chose très bonne (cf. Gn 2, 7).

    Non, cet abîme ne peut pas être seulement ton œuvre, l’œuvre de tes mains, de ton cœur… Qui t’a corrompu ? Qui t’a défiguré ? Qui t’a inoculé la présomption de t’accaparer le bien et le mal ?
    Qui t’a convaincu que tu étais dieu ? Non seulement tu as torturé et tué tes frères, mais encore tu les as offerts en sacrifice à toi-même, parce que tu t’es érigé en dieu.

    Aujourd’hui, nous revenons écouter ici la voix de Dieu : « Adam, où es-tu ? ».

    Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur !
    A toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15).
    Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité.

    Seigneur tout-puissant, une âme dans l’angoisse crie vers toi. Écoute, Seigneur, prends pitié.
    Nous avons péché contre toi. Tu règnes pour toujours (cf. Ba 3, 1-2).

    Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.

    Jamais plus, Seigneur, jamais plus !

    « Adam, où es-tu ? ».

    Nous voici, Seigneur, avec la honte de ce que l’homme, créé à ton image et à ta ressemblance, a été capable de faire.

    Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. »

    Le Pape a ensuite signé le Livre d’or et a reçu la reproduction d’une peinture « Prayer » d’un garçon de 14 ans du ghetto de Lodz en Pologne qui est mort à Auschwitz, et qui avait dessiné son rêve, celui de s’envoler de cet enfer. Un ultime chant a été entonné, « Mi Ha ‘Ish » pour un dernier moment de grande émotion.

    Source : Radio Vatican.

  • Dépôt d'une couronne au Mont Herzl

    Dépôt d'une couronne au Mont Herzl, qui abrite le cimetière national d'Israël

  • Visite du Pape au Mur des Lamentations

    Après l’Esplanade des Mosquées et sa visite à la communauté musulmane, le Pape s’est rendu au Mur Occidental, - autrement appelé Mur des Lamentations -, un des murs de fondation du Temple de Jérusalem. C’est aujourd’hui le lieu le plus saint du judaïsme, car c’est l'endroit le plus proche de l’antique Saint des saints.

    Le Pape a été accueilli par le Rabbin responsable du lieu, avant de se rendre seul au Mur, où selon la religion juive, demeure la Présence de Dieu. Posant la main droite sur le mur, les yeux fermés, le Pape est resté longuement en prière, avant de glisser un message dans un interstice du mur, comme le veut la coutume, et comme ses prédécesseurs St Jean-Paul II et Benoît XVI l’avaient fait avant lui. Que sait-on de ce message ? Il s’agit tout simplement de la prière du « Notre Père », écrit de la main de François, en espagnol.

    Autre moment très émouvant de ce passage au Mur occidental : la chaleureuse accolade devant le mur entre le Pape et ses amis argentins de longue date qui avaient désiré l’accompagner durant ce voyage : le Rabbin Abraham Skorka, et le professeur musulman Omar Abboud, président de l'Institut du dialogue interreligieux de Buenos Aires.

    Le Pape a enfin signé le Livre d'Or du Mur occidental, écrivant un verset du Psaume 121 : « Quelle joie quand on m'a dit, nous irons à la maison du seigneur. Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ». Et a ajouté : « avec ses sentiments de joie envers mes frères aînés, je suis venu ici pour demander à Dieu le don de la Paix. »

    Source : Radio Vatican.

  • Visite au Grand Mufti de Jérusalem dans le bâtiment du Grand Conseil sur l'esplanade des Mosquées

    Cette dernière journée en Terre Sainte a débuté tôt ce matin par une visite du Pape à l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam sunnite (également appelé « Mont du Temple », premier lieu saint du judaïsme »), où il a été accueilli par les plus hautes autorités musulmanes du pays : le Grand Mufti de Jérusalem et de toute la Palestine, Sheikh Muhammad Ahmad Hussein, par le directeur général du Conseil du Wafq (l’institution jordanienne qui s’occupe de la gestion des biens religieux musulmans). A noter également la présence du Prince Ghazi Bin Muhammed, conseiller du Roi Abdallah II pour les affaires religieuses.

    Le Pape a visité le Dôme du Rocher, le plus antique sanctuaire musulman de Terre sainte. Après avoir écouté, en buvant le café qu’on lui avait offert, les paroles de bienvenue du Grand Mufti et du directeur général du Waqf, François s’est adressé à ses hôtes, assurant à ses « amis musulmans » que son pèlerinage n’aurait pas été complet sans une rencontre avec « les personnes et les communautés qui vivent en cette Terre ».

    Discours du Pape (texte intégral) :

    « Je suis reconnaissant de pouvoir vous rencontrer dans ce lieu sacré. Je vous remercie de tout cœur pour l’aimable invitation que vous avez voulu m’adresser, et en particulier, je vous remercie, Excellence, ainsi que le Président du Conseil suprême musulman.

    Mettant mes pas dans ceux de mes Prédécesseurs, et en particulier dans le sillage lumineux du voyage de Paul VI, il y a cinquante ans, le premier d’un Pape en Terre Sainte, j’ai vivement désiré venir en pèlerin pour visiter les lieux qui ont vu la présence terrestre de Jésus Christ. Mais mon pèlerinage ne serait pas complet s’il ne prévoyait pas aussi la rencontre avec les personnes et les communautés qui vivent en cette Terre, et donc je suis particulièrement heureux de me retrouver avec vous, Amis Musulmans.

    En ce moment, ma pensée va vers la figure d’Abraham, qui vécut comme pèlerin sur ces terres. Musulmans, Chrétiens et Juifs reconnaissent en Abraham, bien que chacun de façon différente, un père dans la foi et un grand exemple à imiter. Il se fit pèlerin, laissant son propre peuple, sa propre maison, pour entreprendre cette aventure spirituelle à laquelle Dieu l’appelait.
    Un pèlerin est une personne qui se fait pauvre, qui se met en route, est tendu vers un but grand et désiré, vit de l’espérance d’une promesse reçue (cf. He 11, 8-19). Telle fut la condition d’Abraham, ce devrait être aussi notre attitude spirituelle. Nous ne pouvons jamais nous estimer autosuffisants, maîtres de notre vie ; nous ne pouvons pas nous limiter à rester fermés, sûrs de nos convictions. Devant le mystère de Dieu, nous sommes tous pauvres, nous sentons que nous devons être prêts à sortir de nous-mêmes, dociles à l’appel que Dieu nous adresse, ouverts à l’avenir que Lui veut construire pour nous.

    Dans notre pèlerinage terrestre, nous ne sommes pas seuls : nous croisons le chemin d’autres frères, parfois nous partageons avec eux un bout de chemin, parfois nous vivons ensemble une étape qui nous donne du courage. Telle est la rencontre d’aujourd’hui, et je la vis avec une particulière gratitude : c’est une halte commune heureuse, rendue possible par votre hospitalité, dans ce pèlerinage qu’est notre vie et celle de nos communautés. Nous vivons une communication et un échange fraternels qui peuvent nous donner du réconfort et nous offrir de nouvelles forces pour affronter les défis communs qui se présentent à nous.

    Nous ne pouvons pas oublier, en effet, que le pèlerinage d’Abraham a été aussi un appel pour la justice : Dieu l’a voulu témoin de son agir et son imitateur. Nous aussi nous voudrions être témoins de l’agir de Dieu dans le monde et pour cela, justement dans notre rencontre, nous entendons résonner en profondeur l’appel à être artisans de paix et de justice, à demander ces dons dans la prière et à apprendre d’en-haut la miséricorde, la grandeur d’âme, la compassion.

    Chers amis, de ce lieu saint, je lance un appel pressant à toutes les personnes et aux communautés qui se reconnaissent en Abraham :

    Respectons-nous et aimons-nous les uns les autres comme des frères et des sœurs !
    Apprenons à comprendre la douleur de l’autre !
    Que personne n’instrumentalise par la violence le Nom de Dieu !
    Travaillons ensemble pour la justice et pour la paix !
    Salam ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Troisième et dernier jour du voyage du Pape en Terre-Sainte

    A Jérusalem :

    - 07h15 Visite au Grand Mufti de Jérusalem dans le bâtiment du Grand Conseil sur l'esplanade des Mosquées

    - 08h10 Visite du Pape au Mur des Lamentations

    - 08h45 Dépôt d'une couronne au Mont Herzl

    - 09h00 Visite au Mémorial de Yad Vashem

    - 09h45 Visite de courtoisie aux deux Grands Rabbins d'Israël au Centre Heichal Shlomo

    - 10h45 Visite de courtoisie au Président de l'État d'Israël au palais présidentiel

    - 15h00 Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans l'église du Gethsémani près du Jardin des Oliviers

    - 16h20 Messe célébrée par le Pape, dans la salle du Cénacle, avec les Ordinaires de Terre Sainte et la suite papale

    Comme hier, les textes des interventions du Saint-Père et les vidéos KTO seront mis en ligne au fur et à mesure dans la journée, dès que disponibles.

  • Rencontre oecuménique, en la Basilique du Saint-Sépulcre

    Pour la première fois dans l’Histoire, ce dimanche soir, les chefs de toutes les Églises chrétiennes de Jérusalem ont prié ensemble au Saint-Sépulcre. C’était le temps fort du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte, l’objectif principal de son voyage, 50 ans après la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, qui initia un rapprochement entre catholiques et orthodoxes, un tournant dans l’histoire.

    Lorsque le Pape François et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée sont arrivés, accueillis par les Supérieurs des communautés gréco-orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique, les cloches ont sonné à toute volée. La célébration s'est déroulée en présence de tous les responsables du Statu Quo, qui régit les rapports, les activités et les mouvements dans les basiliques dont plusieurs confessions chrétiennes sont propriétaires.

    Les trois Supérieurs des Communautés du Statu Quo ont d’abord vénéré la Pierre de l’Onction dans l’atrium de la basilique. Le Pape François et le patriarche Bartholomée ont ensuite accompli ce même geste ensemble suivi de tous les participants à la célébration. C’est le patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem qui a pris la parole en premier. Son discours d’accueil a été suivi du chant de l’alléluia et de la proclamation de l’Evangile de la Résurrection : le récit selon Saint Jean, en grec, le récit selon saint Matthieu en latin.

    Changer la peur en amour

    Dans son discours, le Patriarche Bartholomée a insisté sur le message qui émane du tombeau : ce message déclare « que l’Histoire ne peut pas être programmée, que le dernier mot dans l’Histoire n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu. Ce saint tombeau nous invite à rejeter une autre forme de peur qui est sans doute la plus répandue à notre époque moderne : à savoir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur du croyant d’une autre religion ou d’une autre confession. »

    Le Patriarche œcuménique a pointé du doigt le fanatisme religieux qui menace la paix dans de nombreuses régions du globe, où le don même de la vie est sacrifié sur l’autel de la haine religieuse. « Il y a cinquante ans, les feus pape Paul VI et patriarche œcuménique Athénagoras ont changé la crainte en amour. Suivant leurs pas et honorant leur initiative héroïque, nous avons échangé un baiser d’amour, avec le Pape François, a souligné Bartholomée. Tous les chrétiens sont appelés à suivre le chemin de l’amour de la réconciliation, de la paix véritable et de la fidélité à la vérité. Dans leur relation entre eux – quelle que soit l’église ou la confession à laquelle ils appartiennent – apportant ainsi un exemple pour le reste du monde. Le chemin peut être long et difficile, il peut même paraître à certains comme une impasse. C’est le seul chemin, cependant, qui mène à l’accomplissement de la volonté du Seigneur que "[ses disciples] soient un" (Jn 17,21) » a conclu le patriarche de Constantinople.

    Vers l'unité

    Prenant ensuite la parole, le Pape François a invité les participants à accueillir la grâce spéciale de ce moment, à ne pas rester sourds au puissant appel à l’unité qui résonne de ce lieu et à mettre de côté les hésitations héritées du passé. « Certes, a-t-il dit, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, en cinquante ans, des pas vraiment importants ont été accomplis vers l’unité. Il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir au partage de la même Table eucharistique ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer et paralyser notre chemin. »

    Le Pape François a renouvelé le vœu déjà exprimé par ses prédécesseurs, de maintenir un dialogue avec tous les frères en Christ pour trouver une forme d’exercice du ministère propre de l’Évêque de Rome qui, en conformité avec sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle et puisse être, dans le contexte actuel, un service d’amour et de communion reconnu par tous.

    Œcuménisme de la souffrance

    Le Souverain Pontife a par ailleurs évoqué la souffrance des chrétiens de diverses confessions, les uns à côté des autres. Là se réalise un œcuménisme de la souffrance, l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.

    Après l’échange des discours, le Pape François et le patriarche Bartholomée se sont donné l’accolade en signe de paix et ont récité le Notre Père ensemble avant d’entrer dans le Sépulcre pour vénérer le tombeau vide.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.


    Résumé en images de cette rencontre œcuménique

  • Déclaration commune du Pape François et du Patriarche Batholoméos 1er

    C'est à Jérusalem que se sont retrouvés le Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée. Les deux hommes se sont entretenus en privé, en présence du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et du Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des Chrétiens. Le Pape et le Patriarche œcuménique ont ensuite signé une déclaration commune.

    Texte intégral de la déclaration commune :

    DÉCLARATION COMMUNE DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE

    1. Comme nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche Œcuménique Athénagoras, qui se sont rencontrés ici à Jérusalem, il y a cinquante ans, nous aussi, le Pape François et le Patriarche Œcuménique Bartholomée, nous étions déterminés à nous rencontrer en Terre Sainte « où notre commun Rédempteur, le Christ Notre-Seigneur, a vécu, a enseigné, est mort, est ressuscité et monté au ciel, d’où il a envoyé le Saint Esprit sur l’Église naissante » (Communiqué commun du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, publié après leur rencontre du 6 janvier 1964). Notre nouvelle rencontre, entre les Évêques des Églises de Rome et de Constantinople, fondées respectivement par les deux Frères, les Apôtres Pierre et André, est pour nous source d’une profonde joie spirituelle. Elle offre une occasion providentielle pour réfléchir sur la profondeur et sur l’authenticité des liens existant entre nous, qui sont les fruits d’un parcours rempli de grâce au long duquel le Seigneur nous a conduits, depuis ce jour béni d’il y a cinquante ans.

    2. Notre rencontre fraternelle, aujourd’hui, est une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité à laquelle seul l’Esprit Saint peut nous conduire, celle de la communion dans une légitime diversité. Nous nous rappelons, avec une profonde gratitude, les étapes que le Seigneur nous a déjà rendus capables d’entreprendre. L’accolade échangée entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras, ici, à Jérusalem, après tant de siècles de silence, a préparé le chemin pour un geste important, le retrait de la mémoire et du sein de l’Église des actes d’excommunication mutuelle en 1054. Ce geste a été suivi par un échange de visites entre les Sièges respectifs de Rome et de Constantinople, par une correspondance régulière et, plus tard, par la décision, annoncée par le Pape Jean-Paul II et le Patriarche Dimitrios, tous deux d’heureuse mémoire, d’initier un dialogue théologique en vérité entre Catholiques et Orthodoxes. Tout au long de ces années, Dieu, source de toute paix et de tout amour, nous a enseignés à nous regarder les uns les autres comme membres de la même Famille chrétienne, sous un seul Seigneur et Sauveur, Jésus Christ, et à nous aimer les uns les autres, de sorte que nous puissions professer notre foi au même Évangile du Christ, tel qu’il fut reçu par les Apôtres, exprimé et transmis à nous par les Conciles Œcuméniques ainsi que par les Pères de l’Église. Tandis que nous sommes conscients de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, aujourd’hui, nous confirmons notre engagement à continuer de marcher ensemble vers l’unité pour laquelle le Christ notre Seigneur a prié le Père « afin que tous soient un » (Jn 17, 21).

    3. Bien conscients que l’unité est manifestée dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain, nous attendons avec impatience ce jour où, finalement, nous partagerons ensemble le Banquet eucharistique. Comme chrétiens, nous sommes appelés à nous préparer à recevoir ce don de la Communion eucharistique, selon l’enseignement de Saint Irénée de Lyon (Contre les Hérésies, IV, 18, 5, PG 7, 1028), par la confession de la même foi, une prière persévérante, une conversion intérieure, une vie renouvelée et un dialogue fraternel. En atteignant ce but espéré, nous manifesterons au monde l’amour de Dieu par lequel nous sommes reconnus comme de vrais disciples de Jésus Christ (cf. Jn 13, 35).

    4. À cette fin, le dialogue théologique entrepris par la Commission Mixte Internationale offre une contribution fondamentale à la recherche pour la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes. Aux temps successifs des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, et du Patriarche Dimitrios, les progrès de nos rencontres théologiques ont été substantiels. Aujourd’hui, nous exprimons notre sincère appréciation pour les acquis, tout comme pour les efforts en cours. Ceux-ci ne sont pas un pur exercice théorique, mais un exercice dans la vérité et dans l’amour qui exige une connaissance toujours plus profonde des traditions de l’autre pour les comprendre et pour apprendre à partir d’elles. Ainsi, nous affirmons une fois encore que le dialogue théologique ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis, mais qu’il est plutôt destiné à approfondir la compréhension de la vérité tout entière que le Christ a donnée à son Église, une vérité que nous ne cessons jamais de mieux comprendre lorsque nous suivons les impulsions de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous affirmons ensemble que notre fidélité au Seigneur exige une rencontre fraternelle et un dialogue vrai. Une telle quête ne nous éloigne pas de la vérité ; tout au contraire, à travers un échange de dons, sous la conduite de l’Esprit Saint, elle nous mènera à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).

    5. Cependant, même en faisant ensemble cette route vers la pleine communion, nous avons maintenant le devoir d’offrir le témoignage commun de l’amour de Dieu envers tous, en travaillant ensemble au service de l’humanité, spécialement en défendant la dignité de la personne humaine à toutes les étapes de la vie et la sainteté de la famille basée sur le mariage, en promouvant la paix et le bien commun, et en répondant à la souffrance qui continue d’affliger notre monde. Nous reconnaissons que la faim, la pauvreté, l’analphabétisme, l’inéquitable distribution des ressources doivent constamment être affrontés. C’est notre devoir de chercher à construire une société juste et humaine dans laquelle personne ne se sente exclu ou marginalisé.

    6. C’est notre profonde conviction que l’avenir de la famille humaine dépend aussi de la façon dont nous sauvegardons – à la fois prudemment et avec compassion, avec justice et équité – le don de la création que notre Créateur nous a confié. Par conséquent, nous regrettons le mauvais traitement abusif de notre planète, qui est un péché aux yeux de Dieu. Nous réaffirmons notre responsabilité et notre obligation d’encourager un sens de l’humilité et de la modération, de sorte que tous sentent la nécessité de respecter la création et de la sauvegarder avec soin. Ensemble, nous réaffirmons notre engagement à sensibiliser au sujet de la gestion de la création ; nous appelons tous les hommes de bonne volonté à considérer les manières de vivre plus sobrement, avec moins de gaspillage, manifestant moins d’avidité et plus de générosité pour la protection du monde de Dieu et pour le bénéfice de son Peuple.

    7. De même, il y a une nécessité urgente pour une coopération effective et engagée des chrétiens en vue de sauvegarder partout le droit d’exprimer publiquement sa foi, et d’être traité équitablement lorsqu’on promeut ce que le Christianisme continue d’offrir à la société et à la culture contemporaines. À ce propos, nous invitons tous les chrétiens à promouvoir un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et d’autres traditions religieuses. L’indifférence et l’ignorance mutuelles ne peuvent que conduire à la méfiance, voire, malheureusement, au conflit.

    8. De cette sainte ville de Jérusalem, nous exprimons nos profondes préoccupations partagées pour la situation des chrétiens au Moyen Orient et pour leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. Avec confiance, nous nous tournons vers le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans une prière pour la paix en Terre Sainte et au Moyen Orient en général. Nous prions spécialement pour les Églises en Égypte, en Syrie et en Irak, qui ont souffert le plus douloureusement en raison des récents événements. Nous encourageons toutes les parties, indépendamment de leurs convictions religieuses, à continuer d’œuvrer pour la réconciliation et pour la juste reconnaissance des droits des peuples. Nous sommes persuadés que ce ne sont pas les armes, mais le dialogue, le pardon et la réconciliation qui sont les seuls moyens possibles pour obtenir la paix.

    9. Dans un contexte historique marqué par la violence, l’indifférence et l’égoïsme, beaucoup d’hommes et de femmes sentent aujourd’hui qu’ils ont perdu leurs repères. C’est précisément à travers notre témoignage commun de la bonne nouvelle de l’Évangile que nous pouvons être capables d’aider nos contemporains à redécouvrir la voie qui conduit à la vérité, à la justice et à la paix. Unis dans nos intentions, et nous rappelant l’exemple, il y a cinquante ans, du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, nous lançons un appel à tous les chrétiens, ainsi qu’aux croyants de toutes les traditions religieuses et à tous les hommes de bonne volonté, à reconnaître l’urgence de l’heure qui nous oblige à chercher la réconciliation et l’unité de la famille humaine, tout en respectant pleinement les différences légitimes, pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.

    10. En entreprenant ce pèlerinage commun à l’endroit où notre unique et même Seigneur Jésus Christ a été crucifié, a été enseveli et est ressuscité, nous recommandons humblement à l’intercession de la Très Sainte et toujours Vierge Marie nos futurs pas sur le chemin vers la plénitude de l’unité, en confiant l’entière famille humaine à l’amour infini de Dieu.
    « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 25-26).

    Source : Radio Vatican.

  • Cérémonie de bienvenue à l’aéroport international Ben Gurion de Tel-Aviv

    François est arrivé à Tel-Aviv, par hélicoptère depuis Bethléem. Il a été accueilli par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Étaient également présentes les autorités politiques, civiles et religieuses du pays, ainsi que les Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Comme en Jordanie et en Palestine, les honneurs militaires ont été rendus au Pape. Les hymnes du Vatican et d’Israël ont été joués.

    Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, qui l'avaient déjà rencontré au Vatican, lui ont souhaité tour à tour la bienvenue en Israël. Le président israélien s'est attaché, devant le Pape, à rappeler que l'Etat hébreu était un Etat démocratique, respectueux de la liberté religieuse. « Nous ne permettrons à quiconque de mettre en question ces valeurs », a-t-il assuré, avant d'affirmer que les Israéliens étaient heureux de la venue du Pape, y voyant un signe d'espoir et de paix pour le futur. « Vous êtes notre frère, bienvenue ! », a-t-il conclu.

    Le Premier ministre est quant à lui revenu sur la rencontre qu'il avait eue avec le Pape, récemment, au Vatican. « Je suis resté impressionné par votre personnalité spirituelle, votre relation sincère au peuple juif. Nous avions parlé de votre volonté de nous réconcilier avec les Palestiniens : notre main est tendue vers tous ceux qui veulent cohabiter avec nous, en paix », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape s’est ensuite adressé à ses hôtes, se présentant en pèlerin, exprimant sa joie de fouler la Terre Sainte, berceau d’une histoire plurimillénaire et creuset des grands monothéismes, judaïsme, christianisme et islam. Et le Pape de souhaiter que « cette Terre bénie soit un lieu où il n’y ait aucune place pour celui qui, en instrumentalisant et en exacerbant la valeur de sa propre appartenance religieuse, devient intolérant et violent envers celle d’autrui. »

    Comme il l’avait fait devant les autorités palestiniennes ce matin, François a renouvelé son appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens, plaidant pour que la solution à deux États « devienne réalité et ne demeure pas un rêve », encourageant les parties à poursuivre leurs efforts en vue de la réconciliation entre les deux peuples.

    Le Pape a évoqué sa visite au mémorial Yad Vashem, prévue lundi matin, un moment qui, pour François, s'annonce « particulièrement touchant ». « Nous souvenant toujours du passé, promouvons une éducation où l’exclusion et l’affrontement laissent place à l’inclusion et à la rencontre, où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples. »

    De même que le président Shimon Peres, le Pape a également eu une pensée pour les victimes de la fusillade de Bruxelles, survenue samedi soir au musée juif de la capitale belge. Selon un dernier bilan, quatre morts sont à déplorer, parmi lesquels un couple d’Israéliens. Le Pape a exprimé son « profond chagrin » devant ce drame et ce crime de « haine antisémite » ; « je confie ces victimes à la miséricorde de Dieu, et prie pour la guérison des blessés. »

    Il a enfin réitéré personnellement au président Shimon Peres, l'invitation lancée au Regina Cœli ce matin, de se rencontrer avec le président palestinien au Vatican afin de prier pour la paix.

    Le Pape s'est ensuite envolé pour Jérusalem, la Ville Sainte. à bord d'un hélicoptère israélien.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre des enfants des camps de réfugiés de Deheisheh, Aida et Beit Jibrin, au centre Phoenix

    Le pèlerinage du Pape François en Terre Sainte se poursuit, à un rythme soutenu. Après avoir déjeuné avec des familles palestiniennes à la maison d’accueil franciscaine de Casa Nova, le Pape s’est rendu à la basilique de la Nativité, pour une visite privée, et un moment de prière devant la Grotte, lieu de la naissance de Christ.

    François a ensuite gagné le centre Phœnix de Bethléem, qui se trouve au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh, déjà visité par St Jean-Paul II, lors de son pèlerinage, en l’an 2000. Ce centre culturel, construit grâce à un don du Pape polonais, propose diverses activités aux enfants et aux jeunes vivant dans le camp.

    Le Pape est arrivé souriant, accueilli par deux jeunes Palestiniens, une fille et un garçon, vêtus de tenues traditionnelles. Ils lui ont remis une étole aux couleurs vives. Le Pape s’est ensuite dirigé vers l’auditorium du centre où l’attendaient des dizaines d’enfants. A son arrivée, ils ont chacun brandi une feuille de papier, où étaient écrit des messages en arabe et en anglais,

    Des chants ont ponctué cette rencontre. Un jeune s'est ensuite adressé au Pape en arabe au nom de tous ses camarades. Le Pape, attentif, suivait la traduction qu'on lui faisait simultanément.

    Regardez cette vidéo, regardez ces enfants, écoutez-les, et ne les oubliez pas... Prions pour eux !

    Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux jeunes en espagnol, sans texte.

    « Je vous remercie pour les chants, très beaux ! Vous chantez très bien », les a félicités le Pape. « J’ai lu ce que vous aviez écrit sur vos feuilles. Je comprends le message que vous me faites parvenir », faisant allusion aux messages brandis par les enfants à son arrivée.

    « Ne laissez jamais le passé déterminer votre vie, regardez toujours devant vous. Travaillez et luttez pour ce que vous voulez. Seulement, sachez que la violence ne se vainc pas par la violence ! La violence se vainc par la paix ! C’est avec la paix, le travail, et la dignité qu’on fait avancer le pays. »

    Le Pape les a ensuite chaudement remerciés de leur accueil et leur a demandé de prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

  • Le Centre Phoenix attend le Pape François

    Le centre Phoenix est au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem en Palestine. Après la visite de Jean-Paul 2 en 2000, c'est la deuxième fois que le camp de réfugiés accueille un Pape. Plus de 50 000 personnes vivent ici et tous sont musulmans. Dans ce centre d'activité pour enfants et adultes, le Pape rencontrera 1000 enfants des trois camps de réfugiés qui entourent Bethléem. Sur place, les attentes sont importantes et tous espère un geste symbolique du Pape François pour la cause palestinienne. « Pour nous cette visite est politique, et pas religieuse » ...

  • Regina Coeli

    Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican

    Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.

    Texte de l’invitation du Pape François :

    « En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

    Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.

    Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :

    « La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »

    Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.5.14).

     

    Nota Bene :

    Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».

    Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.

    Source : Radio Vatican.