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  • Message Commun du Pape François et du Patriarche Œcuménique Bartholomée pour la Journée Mondiale de Prière pour la Création

    Ce 1er septembre marque la Journée mondiale de prière pour la création, instituée en 1989 par le patriarcat de Constantinople, et à laquelle l’Église catholique s’est associée en 2015.

    Pour la première fois, cette année, le Pape François et le Patriarche de Constantinople Bartholomée publient un message commun à cette occasion. Les deux hommes, qui ont fait de la protection de la création un enjeu majeur du rapprochement œcuménique, en appellent à la responsabilité de chacun devant la détérioration avancée de la planète, « don et héritage sublimes », que Dieu a confiée à tous les hommes.

    Dès les origines, le Créateur « a voulu que l’humanité coopère à la préservation et à la protection de l’environnement naturel ». Le Pape François et le Patriarche Bartholomée l’affirment : le soin que nous portons à la création reste indissociable de notre dignité humaine et de notre bien-être. Malheureusement, cette vocation de coopérateurs de Dieu a été ternie, « obscurcie » par une notre attitude, par « notre propension à rompre les écosystèmes », par « notre désir insatiable » de manipulation et de contrôle des ressources, par notre avidité. La nature n’est plus perçue comme un « don partagé », mais comme une « grande possession privée » ; nous ne voulons plus nous y associer, nous voulons la dominer.

    Cette vision du monde n’est pas sans conséquences : la planète se détériore et les pauvres et plus vulnérables sont les premiers à en payer le prix, déplorent le Pape et le Patriarche, qui appellent toutes les personnes de bonne volonté à prier pour l’environnement en ce jour. Car tout effort sera vain, « si la prière n’est pas au centre de notre réflexion et de notre célébration ». La prière doit en effet permettre de changer notre vision du monde et donc notre manière d’entrer en relation avec lui.

    Les deux chefs religieux lancent encore un « appel urgent » à tous ceux qui détiennent des responsabilités sociales, économiques, politiques et culturelles, « pour qu’ils entendent le cri de la terre et subviennent aux besoins des marginalisés », et surtout « qu’ils appuient le consensus du monde entier pour guérir notre création blessée ». Sans une réponse collective, sans une responsabilité partagée, sans une priorité donnée à la solidarité et au service, il ne peut y avoir de solution sincère au défi de la crise écologique en cours, concluent le Pape et le Patriarche.

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral du Message (en français) ci-dessous.

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  • Consécration de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris

    Sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, effectue les rites de sanctification et de consécration de la nouvelle cathédrale orthodoxe russe à Paris, la cathédrale Sainte-Trinité. À la liturgie, présidée par le Patriarche Cyrille, ont assisté Mgr Emmanuel (Patriarcat de Constantinople), Mgr Nestor Sirotenko, évêque de Chersonèse, en charge des communautés du Patriarcat de Moscou de l’Église orthodoxe russe en France, Suisse, Espagne et Portugal, Mgr Ignace (Patriarcat d’Antioche), Mgr Joseph et Mgr Marc (Patriarcat de Roumanie), Mgr Jean de Charioupolis, Mgr Innocent de Vilnius et de Lituanie. Ont y assisté également M. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie à Paris, Mme Annie Hidalgo, maire de Paris.

  • Voyage apostolique - Rencontre avec le Patriarche Ilia II

    La dimension œcuménique du voyage du Pape s’est manifestée ce vendredi après-midi dans la rencontre du Pape avec le Catholicos Ilia II, Patriarche orthodoxe de toute la Géorgie, au siège du patriarcat à Tbilissi. Une rencontre qui s’est déroulée en présence des métropolites, archevêques et évêques membres du Saint Synode de l’Église géorgienne. Les deux chefs spirituels ont échangé un baiser de paix.

    « Nous sommes convaincus que grâce à votre visite les rapports entre nos deux Églises seront renforcés» a dit Ilia II au chef de l’Église catholique. Le Pape a fait part de sa grande joie d’être reçus par l’Église orthodoxe géorgienne.

    « Les liens significatifs qui existent entre nous depuis les premiers siècles du christianisme ont pu ainsi se renforcer. Ils se sont développés, et ils se maintiennent respectueux et cordiaux » a souligné le Souverain Pontife dans son discours de remerciement, qui a précisé qu’il était « venu sur cette terre bénie en tant que pèlerin et ami alors que, pour les catholiques, l’Année jubilaire de la Miséricorde atteint son apogée ». Le Pape François a rappelé que Saint Jean-Paul II était lui venu au seuil de l’année jubilaire 2000 et était déjà venu pour renforcer des liens profonds et forts avec le siège de Rome.

    « La Providence divine nous fait nous rencontrer de nouveau et, face à un monde assoiffé de miséricorde, d’unité et de paix, a expliqué le Pape, elle nous demande que ces liens entre nous reçoivent un nouvel élan, connaissent une ferveur renouvelée. L’Église orthodoxe de Géorgie, à la suite de la figure de l’Apôtre André, et l’Église de Rome, fondée sur le martyre de l’Apôtre Pierre, ont ainsi la grâce de renouveler aujourd’hui, au nom du Christ et à sa gloire, la beauté de la fraternité apostolique », a-t-il souligné, demandant au Seigneur d’être toujours des annonciateurs de sa présence. Ces Apôtres ont été transformés par l’amour du Seigneur, un amour qui soutient. Ainsi, a-t-il dit, « l’amour permet de nous élever au-dessus des incompréhensions du passé, des calculs du présent et des craintes de l’avenir ».

    Le Pape a ainsi rappelé que « le peuple géorgien a témoigné au cours des siècles de la grandeur de cet amour. Il y a trouvé la force de se relever après d’innombrables épreuves », il a rendu hommage à Sainte Nino, l’Évangélisatrice du pays qui a diffusé la foi avec le signe particulier de la croix faite en bois de vigne.

    « Pour que l’Évangile porte du fruit encore aujourd’hui, il nous est demandé, cher Frère, de rester encore plus fermes dans le Seigneur et uni entre nous » a encore dit le Pape au Patriarche Ilia II, rappelant que « les difficultés ne sont pas des empêchements mais des stimulants à mieux nous connaître, à partager la sève vitale de la foi, à intensifier la prière les uns pour les autres et à collaborer avec charité apostolique dans le témoignage commun ».

    Le Saint-Père a fait part de son désir « d’être un ami sincère de cette terre et de cette chère population ». Avec la paix et le pardon nous sommes appelés à vaincre nos vrais ennemis, qui ne sont pas de chair ni de sang, mais qui sont les esprits du mal, en nous et en dehors de nous, a conclu le Pape, qui a rendu hommage aux nombreux saints et martyrs que cette terre a donnés, souhaitant que leur intercession renforce le désir d’être unis pour annoncer l’Évangile.

    Source : Radio Vatican (CV-OB).

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique - Le Pape François est arrivé en Géorgie

    Le Pape François est arrivé sur le sol géorgien vers 15h heure locale, 13h heure de Rome, après un vol d'une durée de quatre heures depuis Rome. Il a été accueilli à l'aéroport international de Tbilissi par le président de la République, Guiorgui Margvelachvili, et le patriarche orthodoxe Ilia II.

    Le Pape a reçu les honneurs militaires, conformément au protocole prévu pour les visites de chefs d'État. Le Saint-Père doit ensuite se rendre au Palais présidentiel pour un entretien avec le chef de l'État, avant une intervention devant les autorités civiles et le Corps diplomatique.

    Il se rendra ensuite au Patriarcat pour une rencontre avec le Patriarche de Géorgie Ilia II, qui se conclura par des discours conjoints des deux responsables religieux. Cette rencontre revêt une forte valeur œcuménique, alors que les relations de l'Église orthodoxe de Géorgie avec les autres Églises restent délicates.

    Enfin, le troisième et dernier temps fort de cette journée d'arrivée sera consacré à la communauté assyro-chaldéen. Accueilli par le patriarche chaldéen, Sa Béatitude Louis Sako, le Pape présidera une prière pour la paix en l'église Mar Shimoun (saint Simon) Bar Sabba’e, devant environ 300 réfugiés syriens et irakiens.

    Source : Radio Vatican (CV).

  • Le Pape François en Arménie - Visite de prière à la Cathédrale apostolique à Etchmiadzin

    Le Pape François a commencé son voyage en Arménie par une visite à Etchmiazdin, le « Saint-Siège » de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Erevan.

    Revêtu d’une simple étole arménienne, le Pape est entré dans la cathédrale accompagné par les fidèles, les prêtres et les évêques de l’Église apostolique et par le Patriarche Karékine II, qui avait reçu le Pape à l’aéroport avec le Président de la République. Karékine II avait rencontré le Pape François deux fois à Rome, lors de son intronisation en mars 2013, et lors de la Messe de commémoration du martyre arménien en avril 2015.

    Ce sont donc deux frères dans la foi qui se sont rencontrés cet après-midi, une fraternité qu’ils ont mise en évidence dans leurs interventions respectives.

    Le commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Le Pape François attendu en Arménie fin juin

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    « Un voyage du Pape en Arménie est à l’étude », c’est ce qu’a annoncé, ce vendredi 18 mars 2016, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Le Père Federico Lombardi a précisé que la période la plus probable était « durant la deuxième quinzaine du mois de juin ». Interrogé par des journalistes, il a indiqué que les organisateurs du Vatican n’avaient pas encore effectué « le dernier repérage ». « Un programme définitif approuvé par le Saint-Père n’existe pas encore » a déclaré le père Lombardi, soulignant que « les dates, du 22 au 26 juin, avancées par certaines sources, ne sont pas exactes ». Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège a invité à « attendre les décisions finales afin de ne pas créer la confusion ».

    Le Pape Jean-Paul II s’était rendu en Arménie en septembre 2001, à l´occasion du 1700e anniversaire du christianisme dans le pays.

    Source : Radio Vatican.
    Photo: Le Pape François et le Patriarche Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, en avril 2015, au Vatican (AP).

  • Visite au Pape François de Sa Sainteté Abuna Matthias I, Patriarche de l'Eglise Orthodoxe Tewahedo d'Ethiopie

    Le Pape a reçu ce lundi matin le Patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne, Abune Mathias, qui avait été élu primat de cette Église le 28 février 2013, le jour même de la démission de Benoît XVI.

    L’Église Catholique et l’Église Orthodoxe d’Éthiopie entretiennent des relations régulières depuis plusieurs années, comme l’a rappelé le Patriarche Abune Mathias. Le Pape François a d’ailleurs évoqué les deux visites déjà effectuées par l’ancien primat orthodoxe d’Éthiopie, Abune Paulos, auprès de Jean-Paul II, en 1993, et de Benoît XVI en 2009.

    Le Pape a rappelé que l'Eglise orthodoxe éthiopienne a été dès le début une Eglise de martyrs. Encore aujourd'hui elle est le témoin "d'une violence dévastatrice contre les chrétiens et les autres minorités du Moyen-Orient et de certaines régions d'Afrique. Nous ne pouvons qu'en appeler à nouveau à ceux qui ont entre leurs mains le destin politique et économique du monde, afin de promouvoir une coexistence pacifique fondée sur le respect mutuel et la réconciliation, le pardon et la solidarité".

    Il a également évoqué les grands efforts déployés par l'Ethiopie pour améliorer les conditions de vie de la population et construire une société plus juste, fondée sur la primauté du droit et le respect du rôle des femmes. Et insisté sur l'existence de multiples domaines de collaboration entre les Eglises pour le bien commun et la sauvegarde de la création. Il ne fait pas de doute que l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe d'Ethiopie ont la volonté de travailler ensemble : "Mon espoir est que notre rencontre marque une nouvelle étape de l'amitié fraternelle entre nos Eglises. Nous sommes conscients que l'histoire a laissé un poids de malentendus douloureux et de lméfiance, donc nous demandons pardon à Dieu".

    Prions les uns pour les autres, a conclu le Pape en invoquant la protection des martyrs et des saints, ainsi que la prière des fidèles des deux confessions. "Que l'Esprit Saint continue à nous éclairer et à nous guider vers l'harmonie et la paix. Qu'il nous encourage en vue du jour où nous serons unis autour de l'autel du sacrifice du Christ, dans la plénitude de la communion eucharistique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.2.16).

    Commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral original du discours en anglais en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Voyage du Pape François - Déclaration commune avec le Patriarche Cyrille

    A l'issue de leur rencontre en privé, le Pape François et le Patriarche Cyrille ont signé une déclaration commune, un texte dense et dont chaque mot a été soupesé, qui comprend trente paragraphes témoignant d'une convergence sur de nombreux points. La déclaration revient sur les grands enjeux contemporains comme les conflits au Moyen-Orient, la liberté religieuse, la famille, la destruction de la création ou encore l'unité de l'Europe.

    Dans ce texte, les deux chefs spirituels font part de leur joie de se retrouver « comme des frères dans la foi chrétienne ». Ils reviennent sur l'importance de Cuba, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle et théâtre de cette rencontre. « Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu » écrivent-ils, faisant part de leur détermination commune à entreprendre tout ce qui est nécessaire pour surmonter les divergences historiques, et à répondre ensemble aux défis du monde contemporain.

    La déclaration revient aussi de façon précise sur la situation des Chrétiens persécutés surtout au Proche et Moyen-Orient et en Afrique du Nord (des chrétiens exterminés par familles et villages entiers, des églises détruites et pillées de façon barbare, des objets sacrés profanés), et évoquent l'exode massif qui a transformé l'Irak et la Syrie. Le Pape et le Patriarche de Moscou appellent la communauté internationale à trouver des actions urgentes pour faire cesser ces persécutions, mais les invitent aussi à tout faire pour rétablir la paix.

    Source : Radio Vatican.

    Allocution du Pape François après la signature de la Déclaration

    Sainteté,
    Eminences,
    Révérendes autorités religieuses,

    Nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même Baptême, nous sommes évêques. Nous avons parlé de nos Eglises, et nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’unité se fait en marchant. Nous avons parlé clairement, sans détours, et moi, je vous avoue que j’ai senti la consolation de l’Esprit dans ce dialogue. Je remercie Votre Sainteté pour l’humilité, pour la fraternelle humilité et le fort désir de l’unité.

    Nous nous quittons avec une série d’initiatives dont je crois qu’elles sont viables et pourront être réalisées. C’est pourquoi je voudrais remercier, une fois encore, Votre Sainteté pour l’accueil chaleureux, ainsi que les collaborateurs – et j’en nomme deux : Son Eminence le Métropolite Hilarion et Son Eminence le Cardinal Koch – qui y ont contribué avec toutes leurs équipes.

    Je ne saurais m’en aller sans exprimer une sincère gratitude à Cuba, au grand peuple cubain et à son Président ici présent. Je vous remercie de votre efficace disponibilité. Si vous continuez ainsi, Cuba sera la capitale de l’unité. Et que tout cela soit pour la gloire de Dieu, le Père, le Fils et le Saint Esprit, ainsi que pour le bien du saint peuple de Dieu, sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu.

    (Librairie éditrice du Vatican)

    Texte intégral de la déclaration commune (version française) ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Accolade historique avec le Patriarche Cyrille

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    Après douze heures de vol, le Pape François est arrivé à l'aéroport José Marti de La Havane ce vendredi peu avant 14 heures locales. A sa descente de l'avion, le Souverain Pontife a été accueilli par le Président cubain Raùl Castro. Étaient également présents sur le tarmac de l'aéroport le Cardinal Jaime Ortega, Archevêque de La Havane et Président de la Conférence épiscopale cubaine, mais aussi le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil Pontifical pour la promotion de l'unité des Chrétiens, arrivé sur l'île avant le Pape.

    Après s'être entretenu quelques minutes avec le Président cubain dans le pavillon d'honneur de l'aéroport, le Pape François a rencontré le Patriarche de Moscou, Cyrille Ier, chef spirituel de l’Église orthodoxe russe dans un salon. Les deux hommes se sont embrassés dans une accolade historique, avant de s’asseoir côte à côte, sur deux fauteuils identiques et devant un grand crucifix peint, sous l’œil des photographes et des caméras. « Enfin, nous nous voyons, nous sommes frères », s'est réjoui le Pape François, affirmant : « il est très clair que ceci est la volonté de Dieu ». Les deux chefs spirituels étaient particulièrement souriants. Ils étaient accompagnés par le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du Patriarcat de Moscou et le Cardinal Koch. Il devaient ensuite se rencontrer en privé, loin des caméras, pendant deux heures environ. Une rencontre au terme de laquelle les deux hommes doivent signer une déclaration commune.

    Source : Radio Vatican (OB, avec Imédia et AFP).

  • Voyage Apostolique du Pape François au Mexique - 1er jour

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    Vendredi 12 février 2016
     
    07h45 locales : Départ de Rome

    14h00 locales : Arrivée de l'avion papal à La Havane (Cuba).

    14h15 locales - 20h15 en France : Rencontre privée avec SS Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie.

    16h30 locales - 22h30 en France : Signature d'une déclaration commune.

    17h30 locales : L'avion papal repart à destination de Mexico.

    19h30 locales - 02h30 samedi matin en France (KTO) : Arrivée à l'aéroport “Benito Juárez” de Mexico.
           Accueil officiel

    Fuseau horaire
    Rome : +1h UTC
    La Havane : -5h UTC
    Mexico : -6h UTC
     

    Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles.
  • Syrie - Appel de Mgr Gregorios III aux jeunes : « S’il vous plaît, n’abandonnez pas la Syrie ! »

    Dans une lettre ouverte adressée aux jeunes, dont une copie a été envoyée à l’AED, le Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III résidant à Damas s’alarme du « tsunami » d’émigration des jeunes et leur demandant de rester.

    Mgr-Gregoire-III-Lahham-credit-AED_1a.jpgSelon le Patriarche, l’exode est si grave qu’il met sérieusement en question l’avenir de l’Église en Syrie. « La vague presque générale d’émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d’Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal. Compte tenu de ce tsunami d’émigration… quel avenir reste-t-il à l’Église ? Qu’adviendra-t-il de notre patrie ? Qu’adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »

    Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie aujourd’hui, le Patriarche implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N’émigrez pas ! Restez pour l’Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! RESTEZ ! »

    Au moins 450.000 chrétiens syriens déplacés ou réfugiés

    Syrie-AED_2a.jpgCompte tenu de la situation des flux migratoires en Syrie, il n’y a pas de chiffres précis disponibles concernant la population chrétienne du pays. Mais selon des estimations prudentes, 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l’étranger.

    La population chrétienne a particulièrement souffert du fait que des villes à forte concentration de fidèles – y compris Alep et Homs – ont subi certains des pires combats.

    Dans sa lettre ouverte, le Patriarche Gregorios III a fait mémoire d’autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, avant d’ajouter : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c’est pourquoi l’Église s’est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »

    En février 2015, l’AED a annoncé 22 nouveaux projets d’aide aux chrétiens de Syrie, pour un total d’environ 2,3 millions d’Euros, afin qu’ils rebâtissent leur vie en Syrie, privilégiant l’aide aux endroits les plus touchés par la guerre, dont Alep, Homs et Damas. Ces projets permettent à des milliers de familles restées en Syrie de recevoir de la nourriture, des médicaments, une aide au logement ainsi que du chauffage et d’électricité.

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Syrie : destruction du monastère Mar Elian, le Patriarche Ignace Y. III Younan interpelle l’Occident

    Le patriarche syriaque catholique a adressé la déclaration suivante à l'Oeuvre d'Orient, suite à la destruction du "monastère de saint Elian, à Qaryatain et à l'enlèvement de plusieurs dizaines de chrétiens par ce qu'on appelle DAECH."

    destruction-Mar-Elian.jpgDes horreurs à n’en plus finir..! comme les medias viennent de le rapporter ce matin, les criminels de DAECH et compagnie, ont détruit notre monastère syriaque catholique de Mar Elian, Qaryatain, Syrie, vieux d’au moins 15 siècles. Le prêtre qui le desservait, le père Jacques Mourad est toujours enlevé depuis trois mois, sûrement par ces mêmes terroristes qui se réclament de la religion de la miséricorde et commettent toutes sortes d’absurdités, au nom de leur allah !
    J’essaie de communiquer avec notre administrateur du diocèse de Homs, car nous craignons pour les dizaines de familles prises en otage, mais sans succès !
    Jusqu’à quand le monde dit « civilisé » gardera-t-il un silence hypocrite, quand tout le monde est au courant des horreurs commises par ces barbares ? Comment un pays qui se dit défenseur des droits de l’homme ferme-t-il les yeux devant des aberrations telles que décapiter, confiner en esclavage et violer enfants et femmes ?.. Est-ce ça la démocratie ?
    En somme, nous devons le crier à haute voix : nous craignons DAECH, parce que nous avons été abandonnés et nous n’avons pas les moyens de nous défendre comme c’est la cas au Liban.
    Patriarche Ignace Y. III Younan

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • Audience du Pape François à Sa Sainteté Mor Ignatius Aphrem II, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient

    Le Saint-Père a accueilli ce matin SS Ignatius Aphremm III, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche, pour une rencontre traditionnelle inaugurée en 1971 par Ignatius Jacob III et Paul VI en vue d'un "saint pèlerinage" commun vers la pleine communion des deux Églises. Évoquant la déclaration conjointe sur la profession de foi et l'incarnation de 1971, le Pape François a affirmé qu'il a servi de base à Ignatius Zakka Iwas et Jean-Paul II pour poursuivre le processus d'unité, à Rome puis à Damas :
    "Combien les choses ont changé depuis les premières rencontres", s'est exclamé le Pape. Aujourd'hui, "votre Église est toujours une Église de martyrs. Comme à ses débuts, elle subit avec les autres minorités les terribles affres de la guerre et de la persécution. Devant tant de victimes innocentes, les puissants du monde semblent incapables de trouver des solutions. Prions ensemble pour tous ceux qui, à travers le monde, sont tués par la violence et la guerre. Pensons aux Métropolites Gregorios Ibrahin et Paul Ibrahim, enlevés il y a plus de deux ans, ainsi que tant de prêtes et groupes de fidèles retenus prisonniers. Demandons au Seigneur la grâce de savoir pardonner pour être toujours des opérateurs de paix et de réconciliation... Le sang des martyrs est une semence d'unité pour l’Église, un instrument pour l'édification du Royaume de Dieu, fait de paix et de justice. En ce moment d'épreuve et de peine renforçons notre amitié et notre fraternité, les liens entre l’Église syro-orthodoxe et l’Église catholique. Accélérons le pas vers le jour où nous pourrons célébrer ensemble notre appartenance à l'unique Église du Christ... Enrichissons-nous de nos dons spirituels, car ce qui nous est commun est bien supérieur à ce qui nous sépare".
    Après l'entretien et la présentation au Pape de la délégation accompagnant le Patriarche, les deux parties se sont rendues en la chapelle Redemptoris Mater pour prier.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.15).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Message du Pape François au Patriarche de l'Église orthodoxe Tewahedo d'Éthiopie Sa Sainteté Abuna Matthias

    Le Pape François a envoyé hier lundi au patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne Abuna Matthias un message de solidarité après l’assassinat en Libye de 29 otages éthiopiens par l’État islamique.

    Il a fait part de sa grande consternation et de sa douleur face à l’assassinat de ces chrétiens « tués pour le seul fait de suivre Notre Seigneur et notre Sauveur ». Je sais, écrit-il, que « vous souffrez profondément des atrocités dont vos fidèles sont victimes, assassinés du simple fait d'être chrétiens... Je prie devant le martyre permanent si cruellement infligé aux chrétiens, en Afrique, au Proche et Moyen Orient ou en Asie. Il n'y a pas de différences entre catholiques, copte, orthodoxes et protestants qui témoignent tous du Christ... Le sang de nos frères et sœurs est un témoignage qui doit être entendu de tous ceux qui savent distinguer le bien du mal. Ce cri doit être surtout écouté par ceux qui ont en main le destin des peuples. » Cette année, notre joie pascale « est assombrie par la peine, même si nous savons que vivre dans l'amour miséricordieux du Père est plus fort que la souffrance des chrétiens, de ces hommes et femmes de bonne volonté appartenant aux diverses confessions. »

    Sources : Radio Vatican - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.4.15).

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

  • A l’ONU, l’appel pour les chrétiens d’Orient de SB Sako, Patriarche des chaldéens

    discours,patriarche,louis raphaël sako,conseil de sécurité,onu,chrétiens d'orientDiscours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient

    New York, le 27 Mars 2015

    Au nom des chrétiens de différentes dénominations ethniques et culturelles qui endurent une si sévère épreuve au Moyen-Orient, j’adresse mes remerciements au gouvernement français pour cette initiative humanitaire pionnière, en particulier à Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius.

    Mesdames et Messieurs,

    Comme vous le savez, nous commémorons cette année le centenaire des massacres de chrétiens de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, cent ans après ce drame, nous vivons une situation tragique similaire, ce qui a poussé des milliers de chrétiens à émigrer, et c’est une grande perte pour tous. Pour parler franchement, le soi-disant printemps arabe s’est soldé pour nous de manière négative. Si nous avions eu l’occasion de travailler en harmonie avec la mosaïque de religions et de groupes ethniques de notre région, il y aurait eu une force motrice de progrès vers la paix, la stabilité et l’ouverture dans toute la région.

    De cette tribune, je tiens à exprimer le message suivant inspiré des valeurs humanitaires et spirituelles qui m’habitent. La coexistence positive fondée sur la justice, la paix dans l’amour et la citoyenneté devrait rester une des priorités majeures pour le Conseil de sécurité et l’Organisation des Nations Unies.

    En ce qui concerne mon pays, je lance un appel pressant à soutenir le gouvernement central de Baghdâd et le gouvernement régional du Kurdistan en vue de la libération de la ville de Mossoul, ainsi que des villes de la plaine de Ninive où habitent chrétiens, yezidis et shabaks.

    Je lance un appel solennel à leur fournir une protection internationale avec une zone sécurisée, tout en proclamant hautement le droit à la propriété en faveur des familles déplacées pour qu’elles puissent retourner dans leurs villages et leurs maisons, et reprendre une vie normale. Il faut aussi que le gouvernement central indemnise toutes ces familles pour les dommages et les préjudices subis.

    En fait, le problème majeur réside dans la façon dont les hommes conçoivent la religion, l’État et la citoyenneté. En tout cela, il est important de comprendre le rôle des individus en tant que citoyens et membres de la société civile ; c’est pourquoi il est grave de négliger le rôle de l’éducation religieuse et nationale. Tout cela est proposé pour favoriser une meilleure coexistence dans la paix et le respect.

    Or, les courants extrémistes islamiques refusent de vivre avec les non-musulmans. Ils les persécutent, les arrachent de leurs maisons et détruisent toute trace de leur histoire. Nous sommes devant une crise culturelle qui monopolise le pouvoir, et démantèle les institutions et restreint les libertés. Il est donc urgent d’établir des critères cohérents fondés sur le droit international.

    Comme je m’adresse à cette honorable assemblée, je tiens à souligner que les terroristes qui commettent des crimes contre l’humanité ne doivent pas être assimilés aux innocents fidèles de l’islam. En effet cette majorité musulmane, silencieuse et pacifique, rejette la politisation de leur religion et accepte une convivialité harmonieuse avec les autres dans un État de droit où l’on respecte lois et institutions.

    D’autre part, il est de plus en plus évident que la paix et la stabilité ne peuvent être obtenues exclusivement par les interventions militaires. Celles-ci sont incapables de démanteler cette idéologie féroce qui détruit les vies et le patrimoine culturel.

    Cela exige de la communauté internationale, y compris de la Ligue Arabe et de la Conférence des États Islamiques, qu’elle prenne des décisions aboutissant à des solutions politiques, culturelles et éducatives. La communauté internationale est appelée à protéger efficacement la mosaïque des personnes et des différents groupes d’un même pays, en dépit de leurs origines religieuses et ethniques diverses, en assurant la promotion de leurs droits et en renforçant les relations entre eux.

    Je voudrais attirer votre attention sur le risque de voir émerger de nouveaux courants aussi néfastes que Daesh (ISIS). Lorsque des millions d’enfants et de jeunes sont privés d’écoles et d’éducation, lorsque des millions de réfugiés sont rassemblés dans des camps, privés du strict minimum de soins et d’attention, alors la frustration, le chômage et la pauvreté peuvent facilement les conduire à la vengeance et à l’extrémisme.

    Par conséquent, nous proposons un processus dont l’ambition est de sortir de ce cercle vicieux.

    1. Réclamer, à partir des Nations Unies, la mise à jour exécutive des constitutions et des lois de manière à réaliser la justice, l’égalité et la dignité pour tous, en tant que citoyens, sans discrimination aucune. Il est impératif que nos pays se dotent de gouvernements exigeant l’égalité entre tous les citoyens. Ces gouvernements doivent être responsables de la protection de tout le monde et garantir les droits de tous les citoyens. La simple énumération de ces besoins fondamentaux témoigne de leur manque cruel.

    2. Recommander aux responsables religieux d’adopter un discours modéré, qui aide à approfondir le sens de la citoyenneté. Quelle que soit la diversité de leurs confessions religieuses ou de leurs appartenances ethniques, les gens devraient s’identifier d’abord et principalement à leur territoire national. Un facteur important nous fait défaut : c’est la réforme des programmes d’enseignement qui permettrait d’approfondir les principes de respect entre les citoyens, de promouvoir la tolérance et le dialogue, et de condamner la division, la haine et l’esprit de vengeance. Tout cela est nécessaire pour protéger les générations futures des tristes conséquences de positions qui aboutissent à l’extrémisme, à la violence et au terrorisme. Ce but ne pourra être atteint que si les responsables religieux présentent une exégèse appropriée de leurs textes sacrés, et ne tolèrent pas l’utilisation de phrases ou passages violents sortis de leur contexte.

    3. Adopter une loi selon laquelle sont considérés comme criminels et tenus pour responsables les États et les individus qui soutiennent des groupes terroristes, que ce soit financièrement ou intellectuellement ou des armes . Leurs actes sont des crimes contre la paix sociale.

    4. Promouvoir le développement des organisations pour les droits humains et les libertés civiles. Ces organisations devraient avoir un rôle exécutif et non pas seulement consultatif, tant sur le plan régional qu’international.

    Merci à vous tous et soyez assurés de mes meilleurs vœux de succès dans votre service humanitaire.

    Source : L'Oeuvre d'Orient & La Vie - Laurence Desjoyaux

  • Voyage du Pape en Turquie - Déclaration conjointe du Pape François et du Patriarche Bartholomée

    Texte intégral :

    « Nous, le Pape François et le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier, exprimons notre profonde gratitude à Dieu pour le don de cette nouvelle rencontre qu’il nous accorde, en présence des membres du Saint Synode, du clergé et des fidèles du Patriarcat œcuménique, de célébrer ensemble la fête de saint André, le premier appelé et le frère de l’Apôtre Pierre. Faire mémoire des Apôtres, qui proclamèrent la bonne  nouvelle de l’Évangile au monde, renforce en nous le désir de continuer à cheminer ensemble dans le but de dépasser, avec amour et confiance, les obstacles qui nous divisent.Lors de la rencontre à Jérusalem de mai dernier, au cours de laquelle nous avons rappelé l’accolade historique entre nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athenagoras, nous avons signé une déclaration conjointe. Aujourd’hui, en l’heureuse occasion d’une nouvelle rencontre fraternelle, nous voulons réaffirmer ensemble nos intentions et nos préoccupations communes.

    Nous exprimons notre sincère et ferme intention, dans l’obéissance à la volonté de Notre Seigneur Jésus Christ, d’intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes. Nous voulons de plus, soutenir le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche œcuménique Dimitrios et par le Pape Jean-Paul II, ici, au Phanar, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l’histoire de nos divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie. Dans ce but, nous assurons de notre prière fervente comme Pasteurs de l’Église, demandant aux fidèles de s’unir à nous dans l’invocation commune que « tous soient un… afin que le monde croie » (Jn 17, 21).

    Nous exprimons notre préoccupation commune pour la situation en Irak, en Syrie et dans tout le Moyen-Orient. Nous sommes unis dans le désir de paix et de stabilité et dans la volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la réconciliation. Reconnaissant les efforts déjà faits pour offrir une assistance à la région, nous en appelons en même temps à tous ceux qui ont la responsabilité du destin des peuples afin qu’ils intensifient leur engagement pour les communautés qui souffrent et leur permettent, y compris aux communautés chrétiennes, de rester sur leur terre natale. Nous ne pouvons pas nous résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans. Beaucoup de nos frères et de nos sœurs sont persécutés et ont été contraints par la violence à laisser leur maisons. Il semble vraiment que la valeur de la vie humaine se soit perdue et que la personne humaine n’aie plus d’importance et puisse être sacrifiée à d’autres intérêts. Et tout cela, tragiquement, rencontre l’indifférence de beaucoup. Comme nous le rappelle saint Paul : « Un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? tous les membre se réjouissent avec lui » (1 Co 12, 26). C’est la loi de la vie chrétienne et en ce sens nous pouvons dire qu’il y a aussi un œcuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été semence de force et de fécondité pour l’Église, ainsi le partage des souffrances quotidiennes peut être aussi un instrument efficace d’unité. La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale.

    Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié. Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre. De plus, comme leaders chrétiens, nous exhortons tous les leaders religieux à poursuivre et à renforcer le dialogue interreligieux et à accomplir tout effort pour construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples.

    Nous nous souvenons aussi de tous les peuples qui souffrent à cause de la guerre. En particulier, nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d’antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie.

    Nos pensées sont tournées vers tous les fidèles de nos Églises dans le monde, que nous saluons, les confiant au Christ notre Sauveur, afin qu’ils puissent être des témoins infatigables de l’amour de Dieu. Nous faisons monter notre prière fervente vers Dieu pour qu’il accorde le don de la paix, dans l’amour et dans l’unité, à toute la famille humaine.

    « Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous » (2 Th 3, 16).

    Du Phanar, le 30 novembre 2014. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape en Turquie - Divine Liturgie en l'église patriarcale Saint-Georges

    La troisième et dernière journée du Pape en Turquie a débuté par la célébration d’une messe privée, au sein de la représentation pontificale d’Istanbul.

    Le Souverain Pontife a ensuite rencontré le Grand Rabbin de Turquie, Isak Haleva, à la tête d’une communauté de 25.000 juifs présents dans le pays à majorité musulmane, surtout à Istanbul et à Izmir. Le Rabbin avait aussi rencontré Benoît XVI lors de son déplacement en 2006.

    Dans l’église Saint-Georges du Phanar, siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, le Patriarche Bartholomée a accueilli François et l’a accompagné dans l'église pour la Divine liturgie célébrée en la fête de saint André Apôtre.

    Le Pape et le Patriarche doivent ensuite se rendre au deuxième étage du palais pour la bénédiction œcuménique, avant la lecture et la signature d’une déclaration commune.

    (Cf. Radio Vatican)

    Le Pape « cherche et désire » la communion avec les Églises orthodoxes

    Le Pape François l’affirme sans détour : « L’unique chose que désire l’Église catholique » et qu'il « cherche », « comme Évêque de Rome », « c’est la communion avec les Églises orthodoxes ». Le Souverain Pontife a assuré chacun, après la Divine liturgie ce dimanche matin dans l’église Saint-Georges, à la fin de la célébration de la fête de saint André Apôtre par le Patriarche Bartholomée : « pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune ».

    Mais cette « pleine communion » ne signifie « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun », a tenu à préciser le Saint-Père. « Elle sera toujours le fruit de l’amour “qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné” (Rm 5,5) amour fraternel qui donne expression au lien spirituel et transcendant qui nous unit comme disciples du Seigneur ».

    Alors « pour garder fidèlement la plénitude de la tradition chrétienne et pour conduire à terme la réconciliation des chrétiens d’Orient et d’Occident, poursuit le Souverain Pontife, il est de la plus grande importance de conserver et de soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement en ce qui concerne les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques, entérinées par les saints Pères et par les conciles, qui règlent la vie de ces Églises ».

    La communion, l’unité, passe avant tout par une rencontre humaine, a encore précisé le Pape : « nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger l’accolade de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles de ce chemin vers le rétablissement de la pleine communion à laquelle nous tendons ».

    Et cela vaut « surtout pour les chrétiens, ajoute-t-il, parce que, pour nous, la vérité est la personne de Jésus-Christ ». Et de rappeler que le chemin de réconciliation et de paix entre catholique et orthodoxes a été « inauguré » il y a maintenant 50 ans, lorsque le Patriarche Œcuménique Athénagoras et le Pape Paul VI ont échangé une accolade. Un événement que Bartholomée et François ont voulu commémorer en se rencontrant dans la même ville, Jérusalem, en mai dernier.

    Se lèvent des voix « que nous ne pouvons pas ne pas entendre et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ », a rappelé le Pape.

    Ce sont celles de pauvres, des victimes des conflits dans le monde et des jeunes. Les premiers « souffrent de grave malnutrition, du chômage croissant, de l’exclusion sociales ». Autant de maux qui peuvent « conduire à des activités criminelles et même au recrutement de terroristes ». « Nous ne pouvons rester indifférents », a dit le Saint Père, qui invite à lutter, « à la lumière de l’Évangile », contre « l’inégalité, le manque d’un travail digne, d’une terre et d’une maison, la négation des droits sociaux et des droits du travail » : « comme chrétiens nous sommes appelés à vaincre ensemble cette mondialisation de l’indifférence ».

    La voix des deuxièmes - les victimes des conflits - pousse « à avancer rapidement sur le chemin de la réconciliation et de la communion entre catholiques et orthodoxes ». Avec cette interrogations du Pape : « comment pouvons-nous annoncer de manière crédible le message de paix qui vient du Christ, si, entre nous, continuent d’exister des rivalités et des querelles ? »

    Les jeunes enfin, cette « multitude de jeunes orthodoxes, catholiques et protestants qui se rencontrent dans les rassemblements internationaux organisés par la communauté de Taizé », demandent « de faire des pas en avant vers la pleine communion ». « Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, précise-t-il, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit ».

    « Nous sommes déjà en chemin vers la pleine communion, a conclu le Pape, et déjà nous pouvons vivre des signes éloquents d’une unité réelle, bien qu’encore partielle. Cela nous conforte et nous soutient dans la poursuite de ce chemin. »

    Source : Radio Vatican.

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  • Voyage du Pape en Turquie - Prière œcuménique en l'église patriarcale Saint-Georges

    Le Pape François, au Phanar, le siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, a retrouvé en fin d’après-midi le Patriarche œcuménique Bartholomée qui venait de participer à une messe célébrée par François en la Cathédrale catholique du Saint-Esprit, à Istanbul. Cette prière œcuménique était le dernier moment fort de cette seconde journée du Pape en Turquie. Un signe de plus de la fraternité entre l’Église de Rome et l’Église orthodoxe de Constantinople.

    Dans l’église Saint Georges, le Patriarche Bartholomée a redit toute sa joie pour cette visite du Pape, « un fait historique et riche de bons auspices pour le futur, dans le sillage de vos très vénérables prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II, et Benoît XVI, témoignage de votre volonté ainsi que de l’Église de Rome de poursuivre le chemin fraternel et constant avec notre Église orthodoxe, pour le rétablissement de la communion complète entre nos Églises ».

    Durant une cérémonie forte en symboles, et splendidement chantée, en latin et en grec, le Pape François et Bartholomée ont multiplié les gestes de respect mutuel et de fraternité, François s’inclinant devant le patriarche au terme de leurs interventions. Le Patriarche Bartholomée déposant un baiser et sa main sur la tête de François.

    Le Pape, dans son discours, a déclaré être rempli de gratitude envers Dieu « qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique. Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Patron de cette Église. »

    Et le Pape d’ajouter : « André et Pierre étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité. Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance. Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

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  • Lettre ouverte du Patriarche de Babylone des Chaldéens aux musulmans du monde entier

    A la différence « des nazis et des autres idéologies mortelles du XX° siècle », les djihadistes du prétendu « État islamique » accomplissent leurs crimes barbares « au nom de l’islam ». C’est pourquoi « l’absence de réaction de la communauté islamique officielle, qui a dénoncé ces actes seulement au travers de déclarations timides et faibles, semble assez choquante », montrant l’absence d’un leadership en mesure de « faire grandir la conscience du peuple en ce qui concerne le danger imminent représenté par l’État islamique qui agit au nom de la religion ». C’est en ces termes directs et déterminés que le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, appelle les guides de la communauté islamique à prendre leurs responsabilités en constatant l’extrémisme obscurantiste de matrice islamiste, qui représente certes un danger mortels pour les chrétiens du Proche-Orient mais que le Patriarche chaldéen considère « non moins dangereux » pour les islamiques eux-mêmes.

    L’appel éploré du Patriarche est contenu dans la Lettre ouverte « aux frères et sœurs musulmans du monde entier » qui a été diffusée à l’occasion de sa participation à la récente conférence internationale organisée par le Centre saoudien Roi Abdullah bin Abdulaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel (Kaiicid). Le sommet interreligieux, qui s’est tenu à Vienne les 18 et 19 novembre, a vu la participation de 200 personnalités musulmanes et chrétiennes appelées à réfléchir et à se confronter sur le thème de la bataille commune contre la violence au nom de la religion.

    Dans sa lettre ouverte, parvenue à l’Agence Fides, le Patriarche de Babylone des Chaldéens se déclare « choqué » par ceux qui « ont sous-estimé le grave danger représenté par l’État islamique » et appelle tous les frères et sœurs musulmans à un « net changement, parce qu’il est de votre responsabilité de trouver une réponse, qui doit venir de vous et non pas d’une force extérieure ». Parmi les crimes commis par les djihadistes sévissant en Irak et en Syrie, le Patriarche rappelle notamment « la violation de la sainteté d’églises et de monastères » ou leur transformation en mosquée et l’enlèvement de femmes, vendues comme esclaves. Le Patriarche de Babylone des Chaldéens réaffirme qu’au Proche-Orient, les chrétiens représentent une présence autochtone et invite les chercheurs en questions religieuses à « réfuter les argumentaires utilisés par l’État islamique » en ayant notamment recours au droit pour dénoncer leurs pratiques atroces et marquer leur pensée comme un « fléau de l’humanité ». (GV)

    Source : Agence Fides 20/11/2014.

  • Lundi 17 novembre 2014

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