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« Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois : tout le long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.
Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Élisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n'ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre.
Le Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres, mais nous n'y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. »
St John Henry Newman (1801-1890), Sermon « Divine Calls », Parochial and Plain Sermons vol. 8, n°2.
« Ce n'est pas une fois qu'il faut se convertir, c'est chaque jour, car nous n'avons jamais fini de répondre aux appels du Christ, à travers les événements. Alors, quel que soit notre âge, notre condition, notre vocation, demandons-nous quel est son appel pour moi aujourd'hui. « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Que veux-tu que je sois ? » Chercher personnellement, chercher ensemble les appels du Christ, c'est déjà se convertir. Retourne-toi, pour voir.
Une conversion, c'est toujours d'abord une certaine prise de conscience : un regard nouveau, non sur des idées, mais sur soi-même, sur les autres, sur Dieu. Tu es loin de toi-même, loin d'être ce que tu devrais être. Tu es loin des autres, loin d'aimer comme il faut aimer pour agir comme il faut agir. Loin de Dieu, car « celui qui n'aime pas n'a point connu Dieu, parce que Dieu est amour » (1Jn 4, 8).
Et cependant, Dieu n'est pas loin de toi et les autres ne sont pas loin de toi et ce que tu dois être n'est pas inaccessible à ce que tu es. Mais peut-être, tu ne cherches pas, ou tu ne cherches pas dans la bonne direction. Retourne-toi, pour voir. »
Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre (3e dimanche de Carême, La foi est conversion), Salvator, Paris, 2018.
« Personne ne se sauve tout seul. Paix et fraternité » 16h25, basilique l’Ara Cæli - place du Capitole
Lors de la rencontre de prière pour la paix à Rome, le pape François a rappelé les progrès accomplis dans le dialogue interreligieux et l'engagement commun en faveur de la paix. Cet objectif ne pourra pas être atteint seul comme l'a montré la pandémie. « Nous naviguons tous sur le même bateau », a déclaré le pape, en présence notamment de représentants musulman, juif, chrétien et bouddhiste.
Compte rendu de Xavier Sartre à lire sur Vatican News.
Homélie et discours du pape François - Appel à la Paix Texte intégral en version française sur le site du Vatican.
Lors de l’audience générale de ce mercredi 2 septembre, le pape François a poursuivi son cycle de catéchèse “Guérir le monde”, abordant cette fois le thème de “La solidarité et la vertu de la foi”. La solidarité est « la voie à parcourir dans un monde après la pandémie ». Guidée par la foi, elle permet de former une véritable famille humaine incarnant l’amour de Dieu.
Compte rendu d'Adélaïde Patrignani à lire sur Vatican News.
Au cours de cette audience générale, le pape a longuement évoqué la situation dramatique du Liban, invitant les fidèles du monde entier à consacrer une journée de prière et de jeûne ce vendredi 4 septembre pour ce pays.
Fez (Agence Fides) – Deux semaines avant la visite du Pape François au Maroc, prévue pour les 30 et 31 mars, le Comité chrétien marocain (CCM) a adressé une lettre ouverte au Pape, en demandant l'intervention du Saint-Siège sur un thème qui leur tient fortement à coeur, à savoir la liberté religieuse dans le pays.
Les baptisés représentent seulement 1,1% de la population soit 380.000 personnes sur un total de 33,6 millions d'habitants, en majorité musulmans, et ils sont en majorité de confession évangélique. Dans leur lettre ouverte, publiée par le quotidien Al Massae, sont signalées « des violations de la liberté religieuse des chrétiens », les services de sécurité marocains étant accusés de « persécuter les chrétiens au travers de continuelles arrestations illégales ».
Dans le texte parvenu à l'Agence Fides, le Comité affirme que certains fonctionnaires de police marocains « ont arrêté, torturé, maltraité mais aussi privé de documents d'identité certaines personnes qui avaient proclamé leur religion ou adhéré à des prières au sein d'églises clandestines. En outre, les autorités ont expulsé des centaines d'étrangers accusés de prosélytisme ».
Le Comité soutient l'Association marocaine pour les droits et la liberté religieuse et l'Association marocaine pour les droits fondamentaux, organismes non reconnus officiellement qui, affirme la lettre, « défendent la liberté religieuse, enregistrent les violations et accueillent les ahmadis, les chiites, les chrétiens et les ibadites ».
Le Roi Mohamed VI – reconnaît le Conseil – mène d'importantes initiatives pour faire du Maroc un pays tolérant. Il ne faut pas oublier « la Conférence sur les droits des minorités religieuses dans les pays islamiques » organisée en 2016 même si « nombreux sont encore les fonctionnaires marocains qui discriminent les chrétiens » relève le texte. (MP/AP)
Plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim. Nous sommes confrontés à une crise sans précédent, provoquée par les conflits et les sécheresses. Nos équipes sur le terrain sont déjà mobilisées. Aujourd’hui, votre aide est indispensable : elle nous permettra de poursuivre notre action sur le terrain.
Des millions de personnes souffrent d'une faim insoutenable
Il s’agit d’une crise d'une ampleur inédite depuis des années. L’état de famine vient d’être déclaré dans certaines régions du Soudan du Sud, après plus de trois ans d’un violent conflit.Six autre pays en Afrique de l'Est ainsi que le Nigeria et le Yémen sont également menacés par ce fléau.
La famine est déclarée lorsque :
- au moins 20% des familles d'une région sont confrontées à des pénuries alimentaires extrêmes et font preuve d’une capacité limitée à y faire face. - les taux de malnutrition aiguë dépassent 30% - et le taux de mortalité dépasse deux personnes par jour pour 10 000 personnes.
En début de mois, les autorités somaliennes ont annoncé que 110 personnes étaient mortes de faim ou de diarrhée en moins de 48 heures.
Des familles survivent à peine en se nourrissant de feuilles et de racines pour manger
« C'est la pire sécheresse que nous ayons jamais connue. Ces dernières années, nous avons toujours pu trouver de la nourriture et de l'eau, mais maintenant tout le pays est touché », témoigne Nura, une mère de sept enfants, qui vit en Somalie.
En Somalie, en Éthiopie et au Kenya, la sécheresse a tari les sources d'eau, anéanti les cultures et décimé le bétail. Dans l’ensemble de ces pays, les prix de la nourriture ont fortement augmenté et les familles sont obligées de vendre tout ce qu’elles ont pour survivre.
Les femmes et les filles sont particulièrement à risque : elles parcourent des kilomètres pour collecter de l’eau et sont les dernières nourries au sein de leur famille.
Les équipes de CARE déjà mobilisées
Au Soudan du Sud, au Yémen et dans le bassin du Lac Tchad, de violents conflits ont ravagé les cultures et compliquent l’acheminement de l’aide humanitaire.
Malgré ces difficultés, CARE a déjà aidé plus de 2,9 millions de personnes au Soudan du Sud, en Somalie, en Éthiopie et au Yémen.
- Nous fournissons une aide alimentaire et un soutien financier aux familles les plus vulnérables. - Nous distribuons des semences aux agriculteurs afin de garantir la production de nourriture ; - Nous veillons à ce que les familles aient de l'eau potable.
APPEL AUX DONS
Les Nations unies réclament d'urgence plus de quatre milliards de dollars pour aider les populations qui ont en besoin. Mais les fonds tardent à arriver. Aidez-nous à poursuivre nos actions :
75 € permettent, par exemple, d’apporter une aide alimentaire à six enfants souffrant de malnutrition. 185 € permettent de distribuer une aide alimentaire d’urgence à 20 personnes.
Rédigé par Mgr Tomash Peta, Mgr Jan Pawel Lenga, Mgr Athanasius Schneider le
Un appel urgent à la prière : pour que le Pape François confirme la praxis immuable de l’Église à l’égard de la vérité et de l’indissolubilité du mariage.
À la suite de la publication de l’Exhortation apostolique Amoris lætitia, il a été publié dans certaines Églises particulières des normes pour son application et des interprétations selon lesquelles les divorcés qui ont réalisé un mariage civil avec un nouveau partenaire, nonobstant le lien sacramentel qui les unit à leur époux légitime, sont admis au sacrement de la Pénitence et de l'Eucharistie sans remplir leur devoir, établi par Dieu, de cesser de violer le lien de leur mariage sacramentel existant.
La cohabitation more uxorio avec une personne qui n’est pas le conjoint légitime représente à la fois une offense à l’alliance de la rédemption, dont le mariage sacramentel est un signe (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 2384) et une offense au caractère nuptial du mystère eucharistique lui-même. Le pape Benoît XVI a mis en évidence cette corrélation lorsqu’il a écrit : « L'Eucharistie fortifie d'une manière inépuisable l'unité et l'amour indissoluble de tout mariage chrétien. En lui, en vertu du sacrement, le lien conjugal est intrinsèquement relié à l'unité eucharistique entre le Christ époux et l'Église épouse (cf. Ep 5, 31-32). » (Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, n. 27).
« Nos sécurités ne nous sauveront pas, seule l’Espérance en Dieu le peut » : c’est ce qu’a affirmé le Pape François, lors de l’audience générale, ce mercredi matin, 21 décembre 2016, en salle Paul VI. Le Souverain Pontife a poursuivi son cycle de catéchèse sur l’espérance chrétienne. Cette espérance qui entre dans le monde à Noël, avec l’incarnation du Fils de Dieu.
La naissance de Jésus, dans l’humble grotte de Bethléem, nous parle d’une espérance « fiable, visible et compréhensible, car fondée sur Dieu ». En entrant dans le monde, Jésus « nous donne la force de marcher avec Lui, vers le Père qui nous attend ». Voilà ce que signifie « espérer », pour le chrétien.
Et le Pape de proposer l’exemple de la Crèche, laquelle, « dans sa simplicité, transmet l’espérance dans chacun des personnages » : Marie, celle qui a dit « oui », celle qui a été durant neuf mois l’Arche de l’Alliance éternelle, qui contemple l’Enfant emmailloté, et « voit en Lui l’amour de Dieu venu sauver son peuple et toute l’humanité » ; saint Joseph, qui a cru à la parole de l’ange et a nommé l’Enfant ‘Jésus’ ; les bergers, pauvres et les humbles, qui reconnaissent dans cet Enfant la réalisation de la promesse de Dieu, et espèrent que le salut s’accomplira pour chacun d’eux. Celui qui s’appuie sur ses propres sécurités, surtout matérielles, n’attend pas le salut de Dieu, a poursuivi le Pape, seule l’Espérance en Dieu nous sauvera, a-t-il insisté.
Aussi les bergers, comme le chœur des Anges, se réjouissent-ils, car « l’espérance chrétienne s’exprime dans la louange et l’action de grâce à Dieu, qui a inauguré son Règne d’amour, de justice et de paix ».
« En contemplant la crèche, a conclu le Pape, accueillons Jésus, germe de l’espérance que Dieu dépose dans les sillons de notre histoire personnelle et communautaire. Car chaque ‘oui’ à Jésus qui vient est un germe d’espérance ».
« Frères et sœurs, à quelques jours de Noël, je voudrais réfléchir à ce moment où, pour ainsi dire, l’espérance est entrée dans le monde, avec l’incarnation du Fils de Dieu. La naissance du Christ nous parle d’une espérance fiable, visible et compréhensible, parce que fondée sur Dieu. Espérer pour le chrétien signifie la certitude d’être en chemin avec le Christ vers le Père qui nous attend. Ainsi, dans sa simplicité, la crèche transmet l’espérance à travers chacun des personnages : Jésus, en qui l’espérance de Dieu et l’espérance de l’homme se rencontrent ; Marie, Mère de l’espérance, qui contemple l’Enfant et voit en Lui l’amour de Dieu venu sauver son peuple et toute l’humanité ; et Joseph, qui a cru à la parole de l’ange et qui a nommé cet Enfant « Jésus », un nom qui est une espérance pour chaque homme. Dans la crèche, les bergers représentent les humbles et les pauvres : ils voient dans cet Enfant la réalisation de la promesse de Dieu et ils espèrent que son salut s’accomplira pour chacun d’eux. Ils se réjouissent quand ils reconnaissent dans cet Enfant le signe donné par les anges. Car l’espérance chrétienne s’exprime dans la louange et l’action de grâce à Dieu qui a inauguré son Règne d’amour, de justice et de paix. En contemplant la crèche, accueillons Jésus, germe de l’espérance que Dieu dépose dans les sillons de notre histoire personnelle et communautaire. Car chaque « oui » à Jésus qui vient est un germe d’espérance. »
« Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de Paris, Saint Cloud et Reims. Pour naître à l’espérance que Dieu nous donne, avec Marie, Joseph et les bergers, ouvrons nos cœurs à Jésus et accueillons en Lui tout l’amour de Dieu pour chacun de nous. Bon Noël à tous. Que Dieu vous bénisse ! »
Lors de cette audience générale, le Pape François est revenu sur la crise politique qui secoue actuellement la République démocratique du Congo, avec l’arrivée à échéance, hier, du mandat du président Joseph Kabila, sans qu’une élection n’ait été organisée pour lui trouver un successeur.
Des violences ont encore secoué la capitale Kinshasa, et d'autres villes du pays hier notamment Lubumbashi, faisant neuf morts selon le gouvernement et une vingtaine selon la mission de l’Onu dans le pays.Dans ce contexte, le pape François a voulu lancer un nouvel appel pour la paix et la concorde nationale.
Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.
« Aujourd’hui est le temps du courage ! » C’est ce qu’a lancé avec force le Pape François, lors de la prière de l’Angélus ce dimanche Place St Pierre, devant plus de 50 000 fidèles réunis sous les fenêtres du palais apostolique.
Le Pape a auparavant centré sa courte catéchèse sur la seconde lettre de St Paul à Timothée, que propose la liturgie en ce dimanche. Arrivé au terme de son pèlerinage terrestre, « l’apôtre des gentils » écrit donc à Timothée, son « fils bien-aimé », et parcourt son existence totalement dévouée à la mission, en trois temps : le passé, le présent et l’avenir. Le présent est évoqué avec la métaphore du sacrifice ; le passé est vu à travers l’image de la « bonne bataille », de la « course d’un homme qui a été cohérent avec ses propres engagements et ses responsabilités ». S’agissant du futur, St Paul se confie au Seigneur, « le juste juge ». Car la mission de St Paul, a rappelé le Pape, s’est avérée efficace, juste et fidèle, « seulement grâce à la proximité et à la puissance du Seigneur, qui a fait de lui un annonciateur de l’Évangile à tous les peuples »
L’Église se reflète dans ce récit autobiographique, a affirmé le Pape, surtout en cette journée missionnaire mondiale, dont le thème est « Église missionnaire, témoin de miséricorde ». « En St Paul, la communauté chrétienne trouve son modèle, dans la conviction que c’est la présence du Seigneur qui rend efficace le travail apostolique et l’œuvre évangélisatrice. L’expérience de l’apôtre des gentils nous rappelle que nous devons nous engager dans les activités pastorales et missionnaires, d’une part comme si le résultat dépendait de nos propres forces, avec l’esprit de sacrifice de l’athlète qui ne s’arrête pas devant les échecs ; et d’autre part, sachant que le vrai succès de notre mission est un don de la Grâce. C’est l’Esprit-Saint qui rend efficace la mission de l’Église dans le monde », a insisté le Souverain Pontife avant de répéter à plusieurs reprises : « Aujourd’hui est le temps de la mission et le temps du courage ! » (…) C’est le temps du courage, même si avoir du courage ne signifie pas avoir des garanties de succès. On nous demande du courage pour lutter, pas nécessairement pour vaincre, pour annoncer, pas nécessairement pour convertir. On nous demande d’avoir du courage pour proposer une alternative au monde, sans jamais devenir polémiques ou agressifs. On nous demande du courage pour nous ouvrir à tous, sans jamais diminuer l’unicité du Christ, unique Sauveur de tous. On nous demande du courage pour résister à l’incrédulité, sans devenir arrogants. On nous demande également le courage du publicain de l’Évangile, qui avec humilité n’ose même pas lever les yeux vers le Ciel, mais se frappe la poitrine en disant « Dieu, aie pitié de moi, pécheur ».
« Que la Vierge Marie, modèle d’une Église en sortie et docile à l’Esprit-Saint nous aide tous à être des disciples missionnaires pour porter le message du salut à toute la famille humaine », a enfin conclu le Pape.
A l’issue de l’Angélus, le Souverain Pontife a appelé les fidèles à s’unir à sa prière pour l'Irak « durement touché », alors que la bataille pour la reprise de Mossoul fait rage.
« En ces heures dramatiques, a-t-il déclaré, je suis proche de toute la population d’Irak, en particulier de celle de la ville de Mossoul. Nos âmes sont bouleversées par les actes de violences féroces qui sont commis depuis trop longtemps contre des citoyens innocents, qu’ils soient musulmans, chrétiens, ou qu'ils appartiennent à d'autres ethnies et religions. Je suis profondément meurtri par les informations sur ces meurtres de sang-froid de nombreux fils de cette terre aimée, parmi lesquels tellement d'enfants. Cette cruauté nous fait pleurer, et nous laisse sans parole. Aux paroles de solidarité s’adjoint l’assurance de mon souvenir dans la prière, afin que l’Irak, durement touché, soit fort et solide dans l’espoir d’avancer vers un futur de sécurité, de réconciliation et de paix. Pour cela, je demande à tous de vous unir ma prière ».
Et le Pape d'inviter la foule - près de 50 000 personnes selon la gendarmerie vaticane - à se recueillir en silence, avant de réciter un "Ave Maria".
« Priez pour que nous puissions rester dans notre pays bien-aimé » A la demande des patriarches de Syrie et d'Irak, l'AED lance une journée mondiale de prière auprès de 600 000 bienfaiteurs dans 21 pays
Dans un appel poignant adressé à "tous ceux qui nous aident à travers l'AED", le patriarche melkite Grégoire III (Syrie), et Mgr Sako, patriarche chaldéen (Irak), demandent une journée de prière et de carême afin que Dieu "accorde enfin à notre pays la paix tant espérée."
Dans deux lettres, les deux chefs des Églises de Syrie et d'Irak invitent les amis de l'AED à s'associer le mercredi des Cendres à la prière et au jeûne pour les chrétiens en Syrie et en Irak.Ils vous remercient pour votre aide, sans laquelle « beaucoup d'entre nous seraient morts, morts de faim, morts de froid ou se seraient déjà enfuis ».
IRAK : l'appel de Mgr Sako
Mgr Sako nous écrit : "Nous sommes tous reconnaissants de cette aide. Mais ce dont nous avons le plus besoin, c'est de miséricorde. Au début de cette période de Carême et particulièrement pour le mercredi des Cendres, je vous demande donc : priez et faites carême pour la paix dans notre pays !
Priez et faites carême pour que Dieu prenne pitié de nous ! Priez et faites carême pour que nous puissions rester dans notre pays, pour que les réfugiés puissent retourner dans leurs villages et leurs villes." Selon lui, la guerre en Irak et en Syrie "a pris une ampleur d'apocalypse; L'humanité est confrontée à la plus grande catastrophe humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des villes jadis florissantes comme Mossoul et les villages de la plaine de Ninive ne sont plus que des champs de ruine. Tous ceux qui ont trouvé les moyens de s'enfuir sont partis. Dans les camps de réfugiés, des millions d'enfants attendent leur pain quotidien, mais ils ont aussi soif d'avenir, ils veulent des écoles et un foyer. Eux, leurs parents et leurs proches veulent retourner dans leur patrie.
L'AED est comme une mère pour nous. Je sais que vous faites tout cela également par amour du Christ. Je vous implore donc de prier et de faire carême pour que nous puissions rester dans notre pays bien-aimé. Pour qu'il y ait pour nous aussi une résurrection des ruines, une fête de Pâques sur les terres d'Abraham."
SYRIE : l'appel du patriarche Grégoire III
Le patriarche Grégoire insiste sur la situation dramatique en Syrie, le berceau de la chrétienté. "Jour pour jour, notre foi est mise à l'épreuve. Nous voyons la souffrance des enfants, la douleur des parents, nous sommes entourés de haine et de mort. Nous aimerions à nouveau vivre en paix dans notre patrie bien-aimée. Cela fait cinq ans que nous traversons maintenant le désert. Votre continuel secours est pour nous comme la manne que le Seigneur a envoyée aux Israélites pour les sauver de mourir de faim. En Syrie, les chrétiens sont inébranlables dans leur foi. Toutefois, le Seigneur lui-même avait également à ses côtés des consolateurs et des soutiens sur son chemin vers le Golgotha : Simon de Cyrène L'a aidé à porter Sa croix, Sainte Véronique lui a tendu son voile pour qu'Il puisse S'essuyer le front, Sa très Sainte mère et l'apôtre Saint Jean se tenaient sous la croix." Les chrétiens de Syrie espèrent "recevoir la consolation et le soutien de nos frères et sœurs" et nous invitent donc cordialement "à nous joindre le mercredi des Cendres à une journée de jeûne et de prière durant laquelle nous implorerons ensemble Dieu pour qu'Il accorde enfin la paix tant espérée à notre pays. Vos prières, votre encouragement et votre soutien nous aident à supporter ce calvaire. C'est pourquoi j'aimerais répéter une fois encore mon invitation : Je vous en prie, faites carême et priez avec nous ! Il est impossible que le Seigneur n'exauce pas les prières conjointes et les sacrifices de Ses enfants. Merci de tout cœur pour tout ce que vous faites !"
L'AED demande aux chrétiens du monde entier de jeûner et de prier avec ferveur le mercredi des Cendres (10 février 2016). C'est ainsi qu'ils pourront s'unir spirituellement aux souffrances dramatiques de leurs frères et sœurs en Irak et Syrie.
La campagne sera affichée sur les réseaux sociaux avec les hashtags#JeûneEtPrière, #PorteLaCroix, #MercrediDesCendres, #Careme2016.
Merci de votre participation !
Depuis mars 2011,l'AED envoyé en Syrie et en Irak 27,67 millions € pour porter assistance à tous ceux qui souffrent. En janvier 2016, 19 programmes d'aide ont été validés, et 20 autres programmes d'aide d'urgence vont suivre dans les prochains mois.
« Tout le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.
Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n’ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre. Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier.
Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n’y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. [...]
Il n'y a rien de miraculeux ou d'extraordinaire dans ses rapports avec nous. Il agit par l'intermédiaire de nos facultés naturelles et des circonstances de notre vie. Pourtant, sa Providence est pour nous, dans tous les points essentiels, ce qu'était sa voix pour ceux qu'il appelait quand il était sur la terre : qu'il commande par une présence visible, ou par une voix, ou par notre conscience, cela importe peu, du moment que nous sentons qu'il y a commandement. S'il y a un commandement, on peut y obéir, ou y désobéir ; on peut l'accepter comme l'acceptèrent Samuel ou saint Paul, ou le repousser comme fit le jeune homme qui avait de grands biens. »
Bx John Henry Newman (1801-1890), Parochial and Plain Sermons (PPS) vol. 8, n° 2 « Divine Calls ».
Jésus appelle Saint André et Saint Pierre (crédit photo)
Face à une nouvelle menace de famine imminente due notamment au réchauffement climatique, l’Église éthiopienne exhorte les associations à se mobiliser pour sauver des vies.
En Éthiopie, plus de 10 millions de personnes sont menacées par la famine, en raison d’une grave sècheresse, comparable à celle de 1984. Les pluies ont été quasi inexistantes et les récoltes n'ont presque rien donné. La Conférence épiscopale tire, à son tour, la sonnette d’alarme, dans une note rendue publique au terme de son assemblée plénière à Addis-Abeba.
Les évêques exhortent les ONG et en particulier les associations catholiques à se mobiliser pour sauver des vies. Selon eux, cette sècheresse est la conséquence des changement climatiques et de la détérioration de l’environnement. Plus de 820 000 personnes ont été contraintes de se déplacer à la recherche de nourriture. Les familles pauvres sont particulièrement touchées et les jeunes essayent d’émigrer à l’étranger, le plus souvent par des moyens illégaux, abandonnant leurs épouses et leurs enfants. Cette crise a également des conséquences sociales : les viols et les abus ont augmenté, de nombreux enfants ne vont plus à l’école, et les déplacements des populations provoquent des conflits locaux.
En raison de la malnutrition, certaines personnes n’ont même plus la force d’assister aux célébrations religieuses, indiquent les évêques. 1,4 milliards de dollars seraient nécessaires pour faire face à cette crise alimentaire. L’Église est appelée à venir en aide aux couches les plus fragiles de la population.
À Rome, Caritas internationalis a lancé un appel de fonds en faveur de l’Éthiopie. La fondation Aide à l’Église en détresse a déjà débloqué 460 000 euros. Cette somme devrait permettre d’aider plus de 1400 familles pendant toute l’année 2016. Mais la situation s’aggrave de jour en jour, indique le sous-secrétaire de la Conférence épiscopale éthiopienne, le Père Meleku. La population a besoin de tout : de nourriture, mais aussi de soins médicaux et de bétail.
L’histoire de l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d'Afrique derrière le Nigeria, est ponctuée de famines. L’économie de ce pays, fondée sur une agriculture vivrière, est sensible aux variations climatiques. L'agriculture emploie plus des trois quarts de ses 90 millions d'habitants. De plus, la déforestation a généré une érosion des sols. Le gouvernement éthiopien est beaucoup mieux préparé qu’il y a 30 ans, mais il a besoin de l’aide internationale pour éviter le pire.
Sources : Radio Vatican (CV-RF) - AED (Aide à l'Eglise en Détresse).
Dans une lettre ouverte adressée aux jeunes, dont une copie a été envoyée à l’AED, le Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III résidant à Damas s’alarme du « tsunami » d’émigration des jeunes et leur demandant de rester.
Selon le Patriarche, l’exode est si grave qu’il met sérieusement en question l’avenir de l’Église en Syrie. « La vague presque générale d’émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d’Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal. Compte tenu de ce tsunami d’émigration… quel avenir reste-t-il à l’Église ? Qu’adviendra-t-il de notre patrie ? Qu’adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »
Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie aujourd’hui, le Patriarche implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N’émigrez pas ! Restez pour l’Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! RESTEZ ! »
Au moins 450.000 chrétiens syriens déplacés ou réfugiés
Compte tenu de la situation des flux migratoires en Syrie, il n’y a pas de chiffres précis disponibles concernant la population chrétienne du pays. Mais selon des estimations prudentes, 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l’étranger.
La population chrétienne a particulièrement souffert du fait que des villes à forte concentration de fidèles – y compris Alep et Homs – ont subi certains des pires combats.
Dans sa lettre ouverte, le Patriarche Gregorios III a fait mémoire d’autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, avant d’ajouter : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c’est pourquoi l’Église s’est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »
En février 2015, l’AED a annoncé 22 nouveaux projets d’aide aux chrétiens de Syrie, pour un total d’environ 2,3 millions d’Euros, afin qu’ils rebâtissent leur vie en Syrie, privilégiant l’aide aux endroits les plus touchés par la guerre, dont Alep, Homs et Damas. Ces projets permettent à des milliers de familles restées en Syrie de recevoir de la nourriture, des médicaments, une aide au logement ainsi que du chauffage et d’électricité.
Le vibrant appel de Mgr Gollnisch, publié le 20 août : "Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide".
Paris, le 18 août 2015 Chers amis, La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave ! Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide. L’Irak et la Syrie traversent une crise historique ! Des peuples s’enfoncent dans un chaos profond et durable. Victimes de cette incroyable situation, des centaines de milliers de chrétiens ont dû abandonner leur maison et fuir dans les pays voisins. Le Liban notamment est devenu une terre d’accueil providentielle, mais à quel prix. L’aide internationale est largement insuffisante, le gouvernement ne verse plus ni aides sociales ni subventions depuis plusieurs années. Près de 30 % de la population est constituée de réfugiés, syriens surtout et irakiens. Imaginez 20 millions de réfugiés en France ! Le pays est au bord de l’implosion, avec la menace du DAECH tout proche. « La situation catastrophique des irakiens et syriens déracinés ne cesse de s’aggraver, au point de les pousser au désespoir » m’écrit le patriarche syriaque. Tandis qu’à Beyrouth une religieuse me confie, désemparée : « nous ne pouvons aider les syriens et dire aux libanais qui sont dans la même détresse : « nous n’avons et ne pouvons rien pour vous. » Les communautés religieuses, les prêtres font face, dans la mesure de leurs moyens, ils leur donnent tout ce qu’ils ont, mais c’est si peu ! Et la situation risque d’empirer car on ne voit pas la fin des conflits ! Le pape a récemment encore souligné combien les chrétiens d’Orient sont des artisans de paix. Combien leur présence est essentielle au maintien de liens entre les communautés. Avec leur départ, ce sont aussi les sources de la culture chrétienne qui vont se tarir ! Les chrétiens d’Orient doivent rester non seulement car ce sont leurs pays mais aussi pour les musulmans qui aspirent à plus de modernité et pour les nations d’Europe. Nous sommes présents au quotidien auprès de ces communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec chacune d’elles pour répondre le mieux possible à leurs demandes et témoigner de la solidarité des chrétiens de France. Alors, je vous demande de continuer à soutenir les chrétiens qui veulent rester sur place ou ne peuvent partir ! Prions pour nos frères. Tendons-leur la main ! Ils en ont tellement besoin ! Merci infiniment ! Mgr Pascal Gollnisch
« Malgré les tempêtes et ses nombreux péchés, l’Eglise reste inexplicablement solide, parce qu’elle n’est pas l’Eglise des Papes, des évêques, des prêtres ou des fidèles ; elle n’appartient qu’au Christ » : le Pape François l’a affirmé ce lundi matin au cours d’une messe solennelle, dans la basilique Saint-Pierre, à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul, Patrons de l’Eglise de Rome. Le Saint-Père a béni le pallium qui sera ensuite remis à 46 nouveaux archevêques du monde entier, nommés au cours des douze derniers mois. La plupart de ces nouveaux archevêques étaient présents à Rome ce lundi. Comme chaque année à la même date, une délégation du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, emmenée par le métropolite de Pergame et grand théologien orthodoxe Jean Zizioulas, a également assisté à la célébration. Dans son homélie, le Pape François a lancé un appel à la prière, à la foi et au témoignage.
« Au cours de l’histoire, tant de forces, de l’intérieur comme de l’extérieur, ont cherché et cherchent à anéantir l’Eglise, mais celle-ci reste vivante et féconde ». Car il n’existe pas de « force capable de vaincre celui qui détient la force de la foi ». La foi, le témoignage, la prière, telles sont les recommandations livrées par le Souverain Pontife aux nouveaux archevêques et à l’Eglise tout entière. « La communauté de Pierre et de Paul nous enseigne, a-t-il dit, qu’une Eglise en prière est une Eglise debout, solide, en chemin. Aucune communauté chrétienne ne peut aller de l’avant sans le soutien de la prière persévérante ! Un chrétien qui prie est un chrétien protégé et surtout il n’est pas seul. Dieu exauce nos prières en nous envoyant au moment opportun un ange qui, à l’improviste, vient nous sauver des esclavages et des chaînes mondaines, nous tirer des situations difficiles, nous arracher aux mains de la mort et du Malin, rallumer en nous la flamme de l’espérance ; consoler notre cœur accablé ; nous réveiller du sommeil existentiel ou simplement pour nous dire : "Tu n’es pas seul". Dieu met des anges sur notre chemin, mais pris par la peur, l’incrédulité ou l’euphorie, nous les laissons à la porte. Dieu n’enlève pas ses enfants du monde ou du mal mais il leur donne la force pour les vaincre ».
Mais, avertit le Pape François, une Eglise ou un chrétien sans témoignage est stérile, « un mort qui pense être vivant ». Or, il n’y a pas de témoignage sans une vie cohérente. « Aujourd’hui, a insisté le Saint-Père, le monde a besoin, non pas tant de maîtres, mais plutôt de témoins courageux, qui n’ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix, ni devant les lions rugissants, ni devant les puissances de ce monde ». En cette fête des saints Pierre et Paul, le Pape François a rendu hommage au courage des Apôtres et de la première communauté chrétienne, qui ont continué l’œuvre d’évangélisation malgré les persécutions. Enfin, cette célébration lui a également donné l’occasion d’évoquer une fois encore les chrétiens qui, dans plusieurs parties du monde, sont encore victimes aujourd’hui de persécutions atroces, inhumaines et inexplicables, sous les yeux de tous mais souvent dans le silence général.
Avant la messe, le Souverain Pontife a béni les palliums mais contrairement au passé, il ne les a pas imposés lui-même sur les épaules des nouveaux archevêques. Cette tâche est désormais confiée aux nonces apostoliques respectifs pour favoriser la participation des Eglises locales à cette étape importante de la vie de l’Eglise. Le pallium est une étole de laine blanche marquée de croix de soie noire qui symbolise notamment la brebis que le Bon Pasteur porte sur ses épaules.
Après la messe, le Pape François s’est rendu avec le métropolite Jean Zizioulas sur le tombeau de saint Pierre sous l’autel de la Confession. Ils ont prié ensemble avant de s’entretenir brièvement.
La vie de Vincent Lambert est suspendue à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Ses proches vous invitent à le soutenir dans cette épreuve. Car Vincent n’est pas en fin de vie, il est en situation de grand handicap.
L’Appel : « SAUVER VINCENT, TOUT SIMPLEMENT »
Nous, hommes et femmes responsables, refusons l’instrumentalisation indécente de la situation de Vincent Lambert. Nous refusons que chaque développement de cette affaire fasse l’objet d’une récupération politique et militante.
Depuis 2002, des unités spécialisées existent. Certaines ont proposé en vain une place à Vincent pour lui prodiguer les soins adaptés à son état et des petits gestes simples : l’asseoir dans un fauteuil, des séance de kiné, le promener dans un parc, lui faire ressentir la fraicheur du soir qui tombe. Nous savons qu’il est insoutenable pour des parents de savoir que leur enfant va mourir, par privation d’eau et de nourriture, même si des médecins disent que c’est mieux comme ça.
C’est pourquoi, quelle que soit la décision de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), quelle que soit l’évolution de la législation sur l’euthanasie, quelle que soient les distinctions subtiles que fera le législateur ou les juridictions entre les soins et les traitements, il demeure une réalité incontournable : Viviane Lambert aime son fils et propose même avec son mari et l’aide de certains de ses enfants de recueillir Vincent à la maison. Au nom de quoi le lui refuse-t-on ? Au nom de quel principe faudrait-il que Vincent meure lorsqu’il peut vivre sous le regard aimant de sa famille et avec les soins dont il a besoin ?
Avec Vincent, nous voulons soutenir les 1700 personnes en état de conscience altérée en France mais aussi toutes les personnes atteintes de handicap. En situation de grande vulnérabilité, Vincent est pour nous un intouchable.
Comme nous, rejoignez le Comité de soutien à Vincent Lambert.
Dans un communiqué publié le vendredi 30 janvier 2015, Mgr Aillet invite à la solidarité, la prière et l'aide concrète en faveur des chrétiens du Niger qui subissent actuellement des actes de violence et de haine au nom de leur Foi. Cette proximité qu'il manifeste est d'autant plus forte que l'archevêque de Niamey au Niger, Mgr Michel Caratateguy est originaire du Pays basque.
Chers amis, En ces jours d’épreuves et de souffrances pour les chrétiens du Niger, victimes de barbarie, je voudrais exprimer ici ma compassion et ma prière à toutes les personnes qui vivent cette situation, à cause de leur Foi et de la folie des hommes. Notre proximité dans leur souffrance est d’autant plus grande que notre responsabilité est engagée, parce que comme chrétiens nous souffrons avec toute l’Eglise dans ses membres blessés. Parce qu’occidentaux, nous déplorons qu'une nation, au nom d'une fausse conception de la liberté, oublie de respecter la chose sacrée, tandis que les auteurs des actes de violence à l'encontre de nos frères ne manquent pas quant à eux, d'associer les chrétiens à cette culture qui a pourtant rejeté ses racines chrétiennes. Cet élan qui nous pousse à témoigner de notre solidarité envers les chrétiens du Niger est d’autant plus spontané pour les membres de notre communauté que l’archevêque de Niamey, Mgr Michel Cartateguy, est originaire d’Hasparren, une ville de notre diocèse qui, au cours de l'Histoire, a donné cinq évêques à l’Eglise. A l’exemple de cet élan missionnaire qui a guidé notre frère dans son apostolat, et malgré les difficultés, prenons la mesure de notre propre engagement. A cette « apostasie tranquille » et cette prétendue liberté d’expression qui se rit de tout, dont nous souffrons en Occident et qui met en péril nos frères chrétiens en Orient et en Afrique, que pouvons-nous opposer ? La Foi, parce que la seule arme du chrétien c’est la prière, la Charité, parce son seul combat c’est l’Amour, et l’Espérance, parce qu’aux jours de déluge, elle est la colombe qui revient vers l’arche annonçant que la terre est proche. Aussi j’invite tous les membres de notre communauté ecclésiale à s’associer à ma prière pour nos frères et soeurs du Niger, et leur témoigner notre proximité par des œuvres concrètes de solidarité. A cet effet, vous trouverez ci-dessous un appel au don émanant de l’Eglise catholique au Niger. Chers amis, œuvrons ici et maintenant pour que la Charité unisse nos cœurs au diapason de ceux de Jésus et Marie, seuls capables d’alléger nos souffrances et de donner au monde la Paix. + Marc Aillet
l'Eglise Catholique au Niger lance un appel au don
Les 16 et 17 janvier 2015, les chrétiens du Niger ont subi des attaques d'une rare violence, suite aux manifestations de protestation contre les caricatures du Prophète Mohamed, réalisées par le journal français « Charlie Hebdo ». Des jeunes en furie s'en sont pris aux églises et écoles chrétiennes, à des orphelinats chrétiens, aux maisons des religieux... Les dégâts sont considérables. Tout est à reconstruire. Si vous souhaitez manifester votre solidarité pour nous aider à reconstruire, ci-dessous, voici nos références.
1. En France
Par Chèque à envoyer à : Missions Africaines, 150 cours Gambetta 69361 LYON, Cedex 07 Chèque libellé à l'ordre de : Missions Africaines Pour l'Eglise du Niger
Par virement au compte : BANQUE POSTALE Centre financier de Lyon, 69900 LYON CEDEX 20 Numéro 038 0063656 P / Missions Africaines Motif : Don Eglise Catholique Niger
2. Au Niger
BANQUE INTERNATIONALE POUR L'AFRIQUE – NIGER BIA AGENCE DE NIAMEY BP 10 350 Niamey (NIGER) E-mail : bia@intnet.ne Au compte numéro : NE 0040 01001 25110400584-52 Intitulé : MISSION CATHOLIQUE Fonds Appui Pastorale BP 10 270 NIAMEY - NIGER
« Ce qui se passe en ce moment au Niger et dans d’autres pays devrait constituer une interpellation forte. Nous disons tous oui à la liberté sous toutes ses formes, mais en gardant toujours en esprit que « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Avec le Pape François, nous affirmons que la liberté d’expression doit s’accompagner de réalisme et de prudence. Autant nous déplorons l’intégrisme et le terrorisme destructeur, autant faut-il également que nous dénoncions « la dictature de la pensée unique » qui constitue une autre forme d’intolérance.
La promotion de la « sacro-sainte liberté d’expression » ne devrait pas être aveugle au point d’ignorer et de nier la diversité multi culturelle et multi religieuse qui méritent considération et respect.
Nous déplorons l’amalgame fait avec raccourci par certains, qui ont vite confondu le christianisme avec l’Europe, l’Eglise avec Charlie Hebdo, qui a caricaturé de façon grossière Jésus, la Vierge Marie et le Pape. » (Cardinal Philippe Ouédraogo, 21 janvier 2015)
NB : Que soit remerciée ici la fidèle lectrice qui m'a transmis cette information de son diocèse. Il n'est jamais trop tard pour agir. N'hésitez pas à faire de même, afin que soient relayés sur ce blog les appels à la prière et à l'action concrète émanant des différents diocèses en faveur de nos frères et soeurs chrétiens persécutés à travers le monde.
Suite à l'inadmissible silence des gouvernements et des media concernant la centaine de chrétiens assyriens enlevés par Daesh en Syrie, Mgr Gollnisch, Directeur Général de l’Œuvre d’Orient, lance un appel à l'aide internationale :
Suite à l’attaque récente de villages assyro chaldéens par le DAESH, la ville de Hassaké en Mésopotamie syrienne, où vivent de nombreux chrétiens et de nombreux kurdes, est directement menacée.
Sa chute éventuelle représenterait un drame considérable pour l’ensemble de la région et une redoutable victoire symbolique pour le DAESH.
L’Œuvre d’Orient demande aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité d’Hassaké.
Mgr Pascal Gollnisch, Directeur Général de l’Œuvre d’Orient.
A lire également à ce sujet la retranscription de l'entretien téléphonique de Manuella Affejee avec Mgr Jacques Behnan Hindo, l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi. Celui-ci revient sur le contexte de cet enlèvement et dénonce quelques faits dérangeants. Extrait :
Vous êtes donc encerclés, sous pression islamiste. Est-ce qu’il y a quand même une quelconque aide humanitaire qui arrive à vous parvenir ? Il y a une chose que je voudrais dire : la Croix Rouge aide, fournit de l’argent au Croissant Rouge. Or, le Croissant Rouge ne donne absolument rien aux chrétiens. Hier, il y a eu le Croissant Rouge, UNHCR, etc, qui se sont baladés devant les télévisions, qui ont parlé comme s’ils avaient aidé les gens. Or, ils n’ont distribué, même pas une livre syrienne. Jusqu’à maintenant, le Croissant Rouge n’a rien donné aux chrétiens, et ce depuis quatre ans (ndlr : le début de la guerre). Je l’ai dit sur une grande chaîne arabe et là, je vous le dis aussi. Il faut que la Croix Rouge le sache. Il faut qu’il le sache. Ici, les responsables sont tous des Frères musulmans ou apparentés. Je le dis à voix haute parce que cela m’exaspère et me révolte.
Alors de qui provient l’aide que vous recevez ? Par exemple, de l’Œuvre d’Orient, du Vatican, de la Congrégation orientale. Sinon, la Croix Rouge ne donne rien puisqu’elle donne tout au Croissant Rouge et le Croissant Rouge, ici, ne distribue même pas un milliardième de ce qu’il reçoit, rien aux chrétiens.
Que se passe-t-il par exemple, lors d’une grande distribution, si une personne s’avance et dit qu’elle est chrétienne ? À chaque fois qu’un chrétien se présente chez eux, ils disent « rien ». Tandis que nous, à l’Église, Caritas, etc, nous donnons aux chrétiens, aux musulmans, à tout le monde. Eux ne donnent rien.
« Tout au long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous serait bon d'en avoir conscience, mais nous sommes lents à comprendre cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous et, par sa main, par ses yeux, par sa voix, nous ordonne de le suivre. Or nous ne saisissons même pas son appel qui se fait entendre à cet instant même. Il a eu lieu, pensons-nous, au temps des apôtres ; mais nous n'y croyons pas pour nous-mêmes, nous ne l'attendons pas. Nous n'avons pas d'yeux pour voir le Seigneur, et en cela nous sommes très différents de l'apôtre bien-aimé qui distingua le Christ alors même que les autres disciples ne le reconnaissaient point. Et pourtant, sois-en sûr : Dieu te regarde, qui que tu sois. Il t'appelle par ton nom. il te voit et il te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il y a en toi, il le sait : tous tes sentiments et tes pensées propres, tes inclinations, tes goûts, ta force et ta faiblesse. Il te voit dans tes jours de joie comme dans tes jours de peine. Il prend intérêt à toutes tes angoisses et à tes souvenirs, à tous les élans et à tous les découragements de ton esprit. Il t'entoure de ses bras et te soutient ; il t'élève ou te repose à terre. Il contemple ton visage, dans le sourire ou les pleurs, dans la santé ou la maladie. Il regarde tes mains et tes pieds, il entend ta voix, le battement de ton cœur et jusqu'à ton souffle. Tu ne t'aimes pas mieux qu'il ne t'aime. »