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  • « Rendez grâces en toutes choses » (1Th 5,18)

    « Commencez la journée et terminez-la par la prière. Allez vers Dieu comme un petit enfant se tourne vers sa maman. Si les mots ne vous viennent pas spontanément, dites par exemple : "Viens, Esprit Saint, guide-moi, protège-moi, éclaire mes idées pour que je puisse prier". Ou bien encore, si vous vous adressez à la Vierge Marie, dites : "Marie, Mère de Jésus, sois à présent une mère pour moi, aide-moi à prier". Lorsque vous priez, remerciez Dieu de tous ses dons : puisque tout lui appartient, tout est un don qu'il nous fait. Votre âme est un don de Dieu. Si vous êtes chrétien, vous pouvez réciter la Prière du Seigneur ; si vous êtes catholique, en plus du Notre Père, vos prières sont le Je vous salue Marie, le chapelet, le Credo. Si votre famille ou vous-même avez vos dévotions particulières, priez selon vos propres traditions. Si vous avez vraiment confiance dans le Seigneur, dans la puissance de la prière, vous surmonterez vos doutes, vos craintes et cette impression de solitude que tant de gens ressentent. »

    Ste Teresa de Calcuta (1910-1997), Un chemin tout simple (A simple path, trad. Frances Georges-Catroux et Claude Nesle), Plon / Mame, Paris, 1995.

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  • Méditation - Faisons place nette en nous

    « Vous avez accumulé un certain nombre d'erreurs et de sottises, qu'est-ce que ça fait ? Au moins, elles sont bien à vous et de vous : vous ne pouvez pas vous y tromper. Que cela ne vous donne aucune amertume. Vous y pourriez trouver au contraire une source de joie. Car, si vous regardez attentivement, vous vous apercevez que le bien que vous faites n'est pas de vous : cela se sent à une certaine qualité particulière de la joie qu'on en éprouve. Alors, il n'y a pas moyen d'être tristes de nos insuffisances et de nos fautes, ou plutôt, si nous nous en attristons parce qu'elles déplaisent à Dieu (ce qui est la seule tristesse féconde), nous pouvons toujours tourner cette tristesse en joie, parce qu'il est toujours excellent de savoir qu'on n'est rien par soi-même, qu'on est absolument pauvre et dénué, tant qu'on n'a pas fait la place nette pour que Dieu s'y installe. On n'a jamais rien à offrir à Dieu que ce que Lui-même nous a donné. Quand on a mesuré son propre néant, on commence alors d'apercevoir dans une lumière éclatante ce qui est en dehors de nous, c'est-à-dire ce devoir quotidien, simple et familier, par quoi se manifeste la volonté de Dieu sur nous. Quand on a aperçu cela, comme il devient beau et agréable !

    [...] N'attendez pas d'être au déclin de votre vie, qui opérera malgré vous ce dépouillement nécessaire, pour comprendre qu'on n'est véritablement soi-même que lorsqu'on s'est fait docile à la Grâce. Voyez-vous donc dans votre pauvreté, sans crainte et sans amertume, et faites la place nette en vous. L'humilité vous fera apercevoir l'action de la Grâce en vous, cette action qui échappe, hélas ! à la plupart des hommes, et par laquelle seule se réalise le bien dont nous contenons la possibilité. Ne redoutez pas de vous priver de quelque chose de la vie. C'est la vie au contraire que vous vous donnez. »

    André Charlier (1895-1971), Lettres au capitaines (Extrait de la Lettre d'Avril 1949), Éditions Sainte-Madeleine, 1990 (3e édition).

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  • Soudan du Sud, Somalie, Éthiopie, Yémen : 20 millions de personnes menacées par la famine

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    Photo : © 2016 / CARE

    Plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim. Nous sommes confrontés à une crise sans précédent, provoquée par les conflits et les sécheresses. Nos équipes sur le terrain sont déjà mobilisées. Aujourd’hui, votre aide est indispensable : elle nous permettra de poursuivre notre action sur le terrain.

    Des millions de personnes souffrent d'une faim insoutenable

    Il s’agit d’une crise d'une ampleur inédite depuis des années. L’état de famine vient d’être déclaré dans certaines régions du Soudan du Sud, après plus de trois ans d’un violent conflit.Six autre pays en Afrique de l'Est ainsi que le Nigeria et le Yémen sont également menacés par ce fléau.

    La famine est déclarée lorsque :

        - au moins 20% des familles d'une région sont confrontées à des pénuries alimentaires extrêmes et font preuve d’une capacité limitée à y faire face.
        - les taux de malnutrition aiguë dépassent 30%
        - et le taux de mortalité dépasse deux personnes par jour pour 10 000 personnes.

    En début de mois, les autorités somaliennes ont annoncé que 110 personnes étaient mortes de faim ou de diarrhée en moins de 48 heures.

    Des familles survivent à peine en se nourrissant de feuilles et de racines pour manger

        « C'est la pire sécheresse que nous ayons jamais connue. Ces dernières années, nous avons toujours pu trouver de la nourriture et de l'eau, mais maintenant tout le pays est touché », témoigne Nura, une mère de sept enfants, qui vit en Somalie.

    En Somalie, en Éthiopie et au Kenya, la sécheresse a tari les sources d'eau, anéanti les cultures et décimé le bétail. Dans l’ensemble de ces pays, les prix de la nourriture ont fortement augmenté et les familles sont obligées de vendre tout ce qu’elles ont pour survivre.

    Les femmes et les filles sont particulièrement à risque : elles parcourent des kilomètres pour collecter de l’eau et sont les dernières nourries au sein de leur famille.

    Les équipes de CARE déjà mobilisées

    Au Soudan du Sud, au Yémen et dans le bassin du Lac Tchad, de violents conflits ont ravagé les cultures et compliquent l’acheminement de l’aide humanitaire.

    Malgré ces difficultés, CARE a déjà aidé plus de 2,9 millions de personnes au Soudan du Sud, en Somalie, en Éthiopie et au Yémen.

        - Nous fournissons une aide alimentaire et un soutien financier aux familles les plus vulnérables.
        - Nous distribuons des semences aux agriculteurs afin de garantir la production de nourriture ;
        - Nous veillons à ce que les familles aient de l'eau potable.

    APPEL AUX DONS

    Les Nations unies réclament d'urgence plus de quatre milliards de dollars pour aider les populations qui ont en besoin. Mais les fonds tardent à arriver. Aidez-nous à poursuivre nos actions :

        75 € permettent, par exemple, d’apporter une aide alimentaire à six enfants souffrant de malnutrition.
        185 € permettent de distribuer une aide alimentaire d’urgence à 20 personnes.

    Je fais un don

    CARE France.

  • Méditation - Le combat spirituel : lutte intérieure

    « Lorsque quelqu'un s'approche du Seigneur, il faut d'abord qu'il se fasse violence pour accomplir le bien, même si son coeur ne le veut pas, attendant toujours sa miséricorde avec une foi inébranlable ; qu'il se fasse violence pour aimer sans avoir d'amour, qu'il se fasse violence pour être doux sans avoir de douceur, qu'il se fasse violence pour être compatissant et avoir un coeur miséricordieux, qu'il se fasse violence pour supporter le mépris, pour rester patient quand il est méprisé, pour ne pas s'indigner quand il est tenu pour rien ou déshonoré, selon cette parole : « Ne vous faites pas justice à vous-mêmes, bien-aimés » (Rm 12, 19). Qu'il se fasse violence pour prier sans avoir la prière spirituelle. Quand Dieu verra comment il lutte et se fait violence, alors que son cœur ne le veut pas, il lui donnera la vraie prière spirituelle, il lui donnera la vraie charité, la vraie douceur, des entrailles de compassion, la vraie bonté, en un mot il le remplira des dons du Saint-Esprit. »

    St Macaire le Grand (ou d’Égypte, † 391), Homélies spirituelles, 19,3 (SO 40, p. 224-225), cité in "L'expérience de Dieu dans la vie de prière" du Père Matta El-Maskîne (245), Spiritualité Orientale n° 71, Abbaye de Bellefontaine, 1997.

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  • Méditation : la pauvreté intérieure

    « La pauvreté d'esprit a trois degrés. Le premier est de nous voir en mendicité devant Dieu pour tous ses dons, étant nus par nous-mêmes et sans aucune grâce, et de vivre en esprit de mendiant pour être revêtus de ses biens.
    Le second est de nous pas approprier les dons et les grâces de Dieu, les considérant comme nôtres, et comme une chose qui serait passée en notre nature, lorsque nous les possédons. Il faut les regarder comme un homme regarde l'habit qu'il porte. Il sait que son corps est nu par soi-même, et dépourvu en soi des choses qui seraient nécessaires pour le mettre à couvert de l'incommodité des saisons : c'est pourquoi il vit continuellement dans l'obligation de se vêtir, et dans la dépendance d'emprunter hors de lui ce secours et ce soulagement.
    L'âme véritablement pauvre, quoiqu'elle soit revêtue et enrichie des dons de Dieu, se considère toujours devant lui dans une grande nudité. Car demeurant établie dans la connaissance de ce qu'elle est, quoiqu'elle soit possédée et revêtue de Dieu, elle se voit également en nudité par elle-même. Ainsi elle n'entre point en complaisance pour ce qu'elle est ; parce que étant toujours la même dans son fonds, elle ne s'estime point plus au milieu de tous ses dons, qu'elle faisait avant que d'en être remplie.
    [...]
    Le troisième degré de pauvreté spirituelle, est de porter en nous les dons de Dieu, et de garder ses trésors dans les coffres de notre cœur, sans y oser toucher, et sans en faire aucun usage pour nous-mêmes, laissant à Dieu à nous mettre son bien dans les mains, et à prendre dans ses coffres ce qu'il veut pour nous faire faire la dépense qu'il désire, afin qu'il soit lui-même l'auteur et le directeur de la dispensation de ses grâces.
    Et non seulement nous devons prendre garde à ne pas user des dons de Dieu pour nos intérêts temporels et grossiers, ou pour en acquérir de l'honneur ou de l'estime, ce qui serait un sacrilège infâme, mais il faut même s'abstenir de toucher à ses dons sacrés. Il les a mis en dépôt en notre âme, et nous devons lui laisser le soin de nous prendre la main, pour nous y faire prendre ce qui lui plaît et le distribuer en son nom. »

    M. Jean-Jacques Olier (1608-1657), Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes (Chap. XI, IVe section), in "Œuvres complètes" publiées par M. l'Abbé Migne, J.-P. Migne Éditeur, 1856.

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  • Méditation - Prière de M. Olier

    « Je vous adore, ô mon divin Jésus, résidant et vivant dans la très sainte Vierge.
    J'adore vos grandeurs et vos perfections dont votre âme est revêtue.
    J'adore votre règne sur elle, et l'absolu pouvoir qui régit tout son être.
    J'adore votre vie, qui remplit et anime son cœur et toutes ses puissances.
    J'adore l'abondance des dons, la plénitude des vertus et la fécondité des grâces que vous mettez en elle pour toute votre Église.
    Divin Jésus, régnez en elle, et par elle sur nous à jamais.
    Divin Seigneur, votre puissance est adorable, et votre règne est toujours suave ; mais il n'est jamais plus suave que sur ce trône d'amour.
    Que volontiers nous venons au pied de ce saint tabernacle vous y rendre nos devoirs et vous prier de détruire en nous ce qui s'oppose à votre vie !
    Divin Jésus, vivifiez nos cœurs ; ne souffrez plus en nous d'autre vie que la vôtre ; détruisez et anéantissez tout ce qui lui est contraire. Faites en nous comme en votre Mère ; que vous y soyez tout seul vivant, et que tout ce qui est de mortel soit absorbé en votre vie.
    Faites que les vertus de votre Esprit s'établissent en nous comme en elle [...].
    Divin Jésus, vivez en nous par votre Mère, et répandez en nous la plénitude de vos dons et de vos saintes grâces, pour être un avec vous et avec votre très chère Mère. »

    M. Olier (1608-1657), La journée chrétienne (Seconde Partie, De la vie de Jésus en Marie), Nouvelle édition, Paris, Librairie Poussielgue Frères, 1875.

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    L'Immaculée Conception (détail), Francisco de Zurbarán (1598–1664)
    Musée du Prado, Madrid (Espagne)

  • Méditation : Marie, Mère des chrétiens

    « Si Jésus est le Père des âmes, Marie en est la Mère ; car, en nous donnant Jésus, elle nous a donné la vie.
    Marie est notre Mère, non seulement par adoption, mais surtout à titre de génération spirituelle. Elle est devenue notre Mère lorsqu'elle a conçu le Fils de Dieu. Et c'est sur le Calvaire que le prix de notre rédemption a été payé à la justice divine ; c'est du haut de sa croix que Jésus-Christ nous a mérité la grâce de l'adoption et de la gloire ; c'est donc là proprement que Marie, dans le sein de laquelle nous étions conçus spirituellement depuis l'Incarnation, nous a enfantés à la vie de la foi.
    Jésus, par ces paroles : « Femme, voilà votre Fils », a révélé au monde une vérité qui importe grandement au salut : il a réservé cette manifestation pour le moment suprême de sa vie. Et Marie, au pied de la croix, se montrait si bien notre Mère en sacrifiant pour notre salut son Fils premier-né !
    Nous sommes donc les enfants de Marie. Nous lui appartenons comme le fils à sa mère. C'est dans elle et par elle que Jésus-Christ, en nous communiquant sa vie, nous a rendus participants de sa nature ; de sorte que nous sommes nés spirituellement de Marie, par suite de son ineffable union avec Jésus-Christ, Père de nos âmes.
    Bénissons la bonté divine qui nous a donné Marie pour mère, pour nourrice spirituelle et pour médiatrice. C'est bien avec raison que saint Bernard l'appelle l'échelle des pécheurs et la raison de leur espérance. Elle a été donnée au monde, dit-il encore, afin que, par elle, les dons célestes fussent sans cesse transmis de Dieu aux hommes ; et Jésus a voulu mettre entre les mains de sa Mère le prix de ses mérites afin que nous recevions d'elle tout ce que nous pouvons avoir de bien.
    En méditant de si grandes choses, goûtons notre bonheur, et admirons avec reconnaissance la profondeur des trésors de la sagesse et de la miséricorde divines. »

    Bx Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850), cité in "L'Immaculée Vierge Mère de Dieu", Maison de la Bonne Presse, Paris, 1933.

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    Retable de la Vierge de Miséricorde (panneau central), par Jean Miralhet
    Chapelle des Pénitents noirs, Nice

  • Méditation : De l'acquisition patiente de l'humilité

    « Pour s'exciter à l'humilité, certains, durant toute leur vie, se servent du souvenir de leurs péchés passés, même déjà pardonnés, et par ce moyen frappent en plein visage leur vaine estime d'eux-mêmes. D'autres pensent à la Passion du Christ, et se considèrent toujours comme des débiteurs. D'autres se tiennent pour peu de chose, à cause de leurs manquements quotidiens. Chez d'autres, les tentations sans cesse renaissantes, les faiblesses et les péchés ont mortifié l'orgueil. D'autres, par leur pénurie de grâces, ont acquis la mère de toutes les grâces. Il y en a aussi - mais en existe-t-il encore ? il ne m'appartient pas de le dire - qui, au sujet des dons mêmes de Dieu et dans la mesure où ceux-ci s'accroissent, s'humilient eux-mêmes et passent ainsi leur vie en se considérant comme indignes de telles richesses, et comme si chaque jour ajoutait à leur dette. Voilà l'humilité, voilà la béatitude, voilà la parfaite récompense. »

    St Jean Climaque (v.575-v.650), L’Échelle Sainte, Vingt-cinquième degré (35), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.

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  • Méditation : Ne rien vouloir d'autre que Dieu

    « Allez joyeusement, et ne regardez point si vous avez de la clarté, de l'intelligence, et semblables : contentez-vous que notre Seigneur est riche de tous ces dons et grâces ; aimez-les en lui, et ne les désirez nullement pour vous. Bienheureux sont les pauvres d'esprit. O la grande richesse, de ne vouloir chose quelconque que Dieu ! en cela consiste notre bonheur. Il faut que je vous dise la vérité, ma très chère fille. Je suis grandement touchée de vous voir toujours marcher avec ces ennuis et abattements d'esprit. Ne sauriez-vous faire cet entier et irrévocable délaissement de vous-même entre les mains de Dieu, vous dépouillant de tout soin de vous, et du désir des vertus ; n'en voulant que celles qu'il vous donnera, et selon les occasions qui s'en présenteront, auxquelles il faut être fidèle. Nue et sans vertus, je suis venue au monde ; et sans vertu quelconque je me remets, mon Dieu, en vos mains. Dites cela, ma fille ; et quand vous verrez que votre esprit se voudra revêtir, à cause qu'il s'est dépouillé, ne faites autre chose que de le retourner simplement à son Dieu, et demeurez entre les bras de sa providence comme un enfant, lui laissant sans réserve le soin de ce qui vous regarde : car ces ennuis d'esprit ne procèdent que de ce que vous n'avez pas la perfection que vous désirez. Or il vous faut contenter de celle que notre Seigneur veut que vous ayez ; étant la vraie perfection, que cette résignation et ce repos d'esprit. Je vous écris ceci avec un extrême désir que vous le pratiquiez soigneusement, et ne devez jamais chercher exercice que celui-ci, qui vous est grandement propre, et servira de remède à tout ce qui vous pourra arriver. Que si votre travail n'est suivi de la victoire, embrassez ces croix amoureusement, et soyez joyeuse de n'être pas joyeuse. Bienheureux sont les nus, car Dieu les revêtira. Sa bonté nous fasse la grâce d'être parfaitement dépouillées. »

    Ste Jeanne de Chantal, extrait de la 195e Lettre à une Supérieure, in "Lettres de Sainte Chantal" (p. 377-378), Nouvelle édition, Tome I, A Paris, J.J. Blaise, 1823.

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  • Prière pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit

    « Nous prions donc le Père très clément, par vous son Fils unique, pour nous fait homme, crucifié et glorifié, de nous accorder de ses trésors la grâce de l'Esprit septiforme qui repose en toute plénitude sur vous : esprit de sagesse, dis-je pour goûter le fruit de l'Arbre de Vie que vous êtes véritablement et savourer ses vivifiantes douceurs ; don d'intelligence, qui illumine les regards de notre esprit ; don de conseil, qui nous conduise dans les voies étroites sur les traces de vos pas ; don de force, pour que nous puissions réduire à néant la violence des attaques ennemies ; don de science, afin que nous soyons remplis des lumières de votre sainte doctrine pour distinguer le bien du mal ; don de piété, qui nous donne des entrailles miséricordieuses ; don de crainte qui, en nous éloignant de tout mal, nous tienne dans la paix sous le poids du respect pour votre éternelle Majesté.

    C'est là, en effet, ce que vous avez voulu que nous demandions dans cette sainte oraison que vous nous avez enseignée ; aussi, maintenant, nous vous demandons par votre Croix de nous les obtenir par la gloire de votre Nom très saint. Et qu'à vous, soit avec le Père et le Saint-Esprit, tout honneur, louange, action de grâce, gloire et domination pendant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    St Bonaventure, La Triple Voie, II. L'Illumination, 2. L'Arbre de Vie (Prière finale), in "Les Maîtres de la Spiritualité chrétienne", Saint Bonaventure, Aubier, Paris, 1943.
    (Cf. méditation proposée hier)

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    (Mosaïque Basilique du sanctuaire de Lourdes)

  • Méditation - Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), In "Œuvres ascétiques", P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

    Autres textes et prières sur notre site : Les plus belles pages sur le Saint-Esprit.

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  • Audience générale de ce mercredi 11 juin 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a commenté un autre don de l'Esprit, la crainte de Dieu, qui ne signifie pas avoir peur de lui. Il est notre Père "qui nous aime et veut notre salut, nous pardonne toujours. Il n'y aurait donc aucune raison d'en avoir peur. La crainte est au contraire un don de l'Esprit, qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour. Cet amour, qui est notre bien, nous permet de nous abandonner avec humilité, respect et confiance à sa bonté du Père. Lorsque l'Esprit est en nous, il nous réconforte et nous met en paix... C'est ainsi que nous comprenons que la crainte de Dieu signifie docilité, reconnaissance et louange... Souvent nous ne parvenons pas à comprendre son dessein alors que nous sommes incapables de nous assurer seuls bonheur et vie éternelle. C'est donc dans l'expérience de nos limites et de notre pauvreté que la crainte de Dieu se traduit, et qu'elle remplit nos cœurs d'espérance. L'Esprit nous réconforte et nous fait comprendre que la seule chose importante est de se laisser guider par Jésus, dans les bras du Père. Voici pourquoi nous avons tant besoin de ce don de l'Esprit. La crainte de Dieu nous dit que tout vient de la Grâce, et que la véritable force vient de suivre Jésus-Christ et de s'abandonner à la bonté et miséricorde du Père... La crainte de Dieu ne peut faire de nous des chrétiens timides ou soumis, mais forts et courageux, des chrétiens convaincus et enthousiastes qui ne restent pas soumis par peur du Seigneur mais conquis par son amour... Mais attention, parce que ce don est aussi un avertissement face à la permanence du péché. Attention à ne pas placer notre espérance dans la richesse, l'argent, l'attrait du pouvoir ou la vanité. Tout cela ne porte à rien de bon ! Peut-on croire qu'un corrompu sera heureux dans l'au-delà ? Non, car le fruit de la corruption qui a corrompu son cœur le conduira difficilement au Seigneur. Je pense aux personnes qui vivent de la traite d'êtres humains et de l'esclavagisme, et qui ne connaissent pas l'amour de Dieu. Il ne peuvent jouir du bonheur car ils ignorent la crainte de Dieu. Et a celui qui fabrique des armes et fomente la guerre... Ces gens n'écoutent pas la Parole, mais fabriquent la mort. Ce sont des marchands de mort qui font commerce de la mort. Puisse la crainte de Dieu leur faire comprendre qu'il y a une fin et qu'ils devront rendre les comptes à Dieu". Reprenant le Psaume 34 et l'image du pauvre qui ayant supplié le Seigneur de l'écouter, est libéré de ses angoisses, 'L'ange du Seigneur se pose près de qui le craint, et il le libère' : "Demandons au Seigneur la grâce de recevoir le don de la crainte de Dieu, de pouvoir le reconnaître et d'être remplis de la miséricorde et de son amour. Le Père est notre papa".

    A cause de la grande chaleur, le Pape a salué les malades Salle Paul VI avant l'audience générale Place St Pierre, qu'ils ont pu suivre au frais sur écran géant. Après la catéchèse il s'est adressé aux pèlerins polonais, auxquels il a rappelé que c'est la saint Barnabé, qui diffusa l’Évangile parmi les païens et dont on peut s'inspirer pour apprendre la crainte de Dieu et la persévérance dans la foi. S'adressant ensuite aux participants au Congrès Éthique et Finance, organisé par le Conseil pontifical pour la famille, le Saint-Père a affirmé qu'aujourd'hui plus que jamais la finance a besoin d'éthique. A un pèlerinage en provenance de sa ville natale, il a dit que le Cardinal Agostino Casaroli, qui fut Secrétaire d’État de 1979 à 1990 avait été une personne remarquable. Il a ensuite salué les ouvriers d'une usine Fiat, venus lui offrir une voiture semblable à celle utilisée lors de sa visite à Assise d'octobre dernier. Rappelant enfin qu'en juin la liturgie invite à prier le Sacré Cœur, il a encouragé l'assemblée à pratiquer cette dévotion, en particulier les jeunes, les fiancés et les malades. Elle rend forts les faibles et leur permet de mieux porter le fardeau de leur croix ou de fonder une famille sur la fidélité et la crainte de Dieu.

    Après sa catéchèse, en référence à la Journée mondiale contre le travail infantile (12 juin), le Saint-Père a lancé un appel en faveur des millions d'enfants qui, de par le monde, "sont contraints de travailler dans des conditions dégradantes, exploités et même esclavagisés, victimes d'abus, de mauvais traitements et de discriminations" (Cf. notre info plus bas "Amérique latine : 13 millions d’enfants mis au travail"). Il a demandé à la communauté internationale d'accroître la protection sociale des mineurs en vue de déraciner cette plaie. Tous, et les familles en particulier, devons redoubler nos efforts afin de garantir à tout enfant le respect de sa dignité et la possibilité de grandir normalement. Seule une enfance sereine permet à l'individu d'envisager son avenir avec confiance". Après quoi, il a proposé à l'assemblée de réciter un Ave Maria pour tous ces enfants.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.6.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la crainte de Dieu ne signifie pas avoir peur de Dieu, puisque nous savons bien qu’il est un Père qui nous aime et veut notre salut. La crainte est un don du Saint Esprit qui nous rappelle que nous sommes petits devant Dieu, incapables d’obtenir par nous-mêmes la vie éternelle. L’Esprit Saint nous fait prendre conscience que tout vient de la grâce et que nous n’avons d’autre recours que de nous laisser conduire au Père par Jésus, avec confiance, reconnaissance et dans l’espérance. Mais le don de crainte est aussi une « alarme » devant l’obstination du péché. S’il nous arrive de persévérer dans le mal, alors la crainte de Dieu nous met en alerte : Attention ! Tu ne seras pas heureux de cette manière, tu finiras mal ! Au contraire nous sommes invités à suivre le Seigneur avec humilité, docilité et obéissance. Et il nous remplira de courage et de force. »

    « Je vous salue cordialement chers amis francophones, en particulier les pèlerins des diocèses de Lille et de Montpellier. Demandons à l’Esprit de Pentecôte de nous faire le don de la crainte de Dieu ! Qu’il nous donne de nous en remettre avec confiance et humilité entre les mains du Père. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation - Hymne à l'Esprit-Saint - Prière à Notre-Dame

    « Feu et Lumière qui resplendis sur la face du Christ, Feu dont la venue est parole, Feu dont le silence est lumière, Feu qui établis les cœurs dans l’action de grâce, nous te magnifions. Toi qui reposes en Christ, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de crainte, nous te magnifions. Toi qui scrutes les profondeurs, Toi qui illumines les yeux de notre cœur, Toi qui te joins à notre esprit, Toi par qui nous réfléchissons la gloire du Seigneur, nous te magnifions. Amen. »

    « Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps, jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier, de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seul avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Ephrem le Syrien (306-373, fêté ce jour), diacre et Docteur de l’Église, appelé par les Orientaux "la lyre de l'Esprit-Saint".
    Catéchèse de Benoît XVI sur St Ephrem, Audience générale du 28 novembre 2007.

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  • Méditation : les dons du Saint-Esprit

    « Le Saint-Esprit qui habite en nous, voulant rendre notre âme souple, maniable et obéissante à ses divins mouvements et célestes inspirations, qui sont les lois de son amour, en l'observation desquelles consiste la félicité surnaturelle de cette vie présente, il nous donne sept propriétés et perfections qui, en l’Écriture sainte et dans les livres des théologiens, sont appelés dons du Saint-Esprit.
    Or, ils ne sont pas seulement inséparables de la charité, mais toutes choses bien considérées, et à proprement parler, ils sont les principales vertus, propriétés et qualités de la charité ; car,
    - la sagesse n'est autre chose en effet que l'amour qui savoure, goûte et expérimente combien Dieu est doux et suave ;
    - l'intelligence n'est autre chose que l'amour attentif à considérer et pénétrer la beauté des vérités de la foi, pour y connaître Dieu en lui-même, et puis, de là, en descendant, le considérer dans les créatures ;
    - la science, au contraire, n'est autre chose que le même amour qui nous tient attentifs à nous connaître nous-mêmes et les créatures, pour nous faire remonter à une plus parfaite connaissance du service que nous devons à Dieu ;
    - le conseil est aussi l'amour, en tant qu'il nous rend soigneux, attentifs et habiles pour bien choisir les moyens propres à servir Dieu saintement ;
    - la force est l'amour qui encourage et anime le cœur pour exécuter ce que le conseil a déterminé devoir être fait ;
    - la piété est l'amour qui adoucit le travail et nous fait cordialement, agréablement et d'une affection filiale employer aux œuvres qui plaisent à Dieu notre Père ; et
    - pour conclusion, la crainte n'est autre chose que l'amour en tant qu'il nous fait fuir et éviter ce qui est désagréable à la divine Majesté. »

    St François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre 11, chap. 15.
    Les œuvres de St François de Sales sont en lecture et téléchargement ici.

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  • Méditation : désirons-nous recevoir l'Esprit-Saint ?

    « L'Esprit-Saint va venir en nous avec sa lumière, sa force et son feu divin. L'Esprit de vérité continuera et complètera les enseignements de Notre-Seigneur ; - l'Esprit de force ou de consolation nous encouragera et nous fortifiera dans les épreuves de la vie ; - l'Esprit d'amour nous unira fermement à Notre-Seigneur et à son Père. Mais il nous demande de nous préparer et de correspondre à ces grandes grâces...
    L'Esprit-Saint va venir en nos âmes pour y apporter et entretenir la vie, comme la sève va du corps de la vigne dans ses branches ; mais il faut que les branches soient attachées à la vigne et soigneusement émondées pour qu'elles donnent des fruits...

    Faisons un retour sur nous-mêmes. Connaissons-nous assez l'Esprit-Saint, ce qu'il est dans l'adorable Trinité, les dons qu'il apporte, le besoin que nous avons de lui ? Le désirons-nous avec une ardeur qui réponde au besoin que nous avons de lui et aux avantages que nous pouvons attendre de sa venue ? Sommes-nous préparés à le recevoir par un désir sincère d'accomplir toute la loi avec un amour filial ?

    Venez, Esprit d'amour, du Cœur de Jésus, j'ai soif de vous recevoir, je ne puis plus vivre sans vous. Venez, je veux être docile. J'écouterai ce que vous me suggérerez. Venez et pardonnez-moi mes résistances passées. Ma règle et l'union sont avec vous, voilà désormais ma vie. »

    P. Léon Dehon, L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Veille de la Pentecôte), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Audience générale de ce mercredi 04 juin 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a commenté un autre don de l'Esprit, la piété, qu'il faut entendre dans son sens d'appartenance à Dieu, de confiance et de communion avec lui : "Il ne s'agit pas d'un devoir imposé, mais d'un rapport cordial. Il s'agit de notre amitié avec Dieu, offerte par Jésus, d'une amitié intérieure qui change notre vie et nous remplie de joie. Ce don suscite gratitude et louange, d'autant qu'il est l'expression la plus authentique de l'adoration. Lorsque l'Esprit nous fait percevoir la présence du Seigneur et son amour...cela nous porte naturellement à la prière et à la célébration. Piété est donc synonyme d'esprit authentiquement religieux, de confiance filiale en Dieu, de cette capacité qu'ont les cœurs humbles à le prier simplement". En véritables fils de Dieu, nous voyons en l'autre un frère. "Nous sommes ainsi animés de piété et non de piétisme envers ceux dont nous croisons la route. Et cela nous permet de partager la joie d'autrui, ses pleurs, ses angoisses, de corriger qui se trompe, de consoler qui est affligé, d'accueillir et secourir qui en a besoin. Toute personne guidée par l'Esprit est enfant de Dieu. Nous n'avons pas reçu un esprit d'esclave pour retomber dans la peur, mais l'Esprit qui fait de nous des fils adoptifs, capables d'appeler 'Abba' le Père. Demandons-lui que le don de son Esprit éloigne nos craintes et nos incertitudes, nous rende humbles et patients, afin d'être des témoins joyeux de son amour. Ainsi pouvons nous nous mettre au service de l'autre... Pourquoi piété et non piétisme ? Certaines personnes pensent qu'il suffit de fermer les yeux en tenant une image pieuse". Mais ce n'est pas cela la piété. La piété est être au contact de l'Esprit, ce qui nous tourne vers Dieu comme vers nos frères. Dans l’Épitre aux Romains, Paul affirme que toute personne guidée par l'Esprit est enfant de Dieu. Demandons alors au Seigneur de nous accorder ce don de piété. "En adorant le Seigneur en vérité, c'est dans la joie que nous nous nous mettons au service de nos frères", a conclu le Saint-Père.

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les pèlerins polonais, jeunes notamment, qui se retrouvent comme chaque année à Lednica, aux sources chrétiennes de leur nation, afin de renouveler leur adhésion au Christ et à l’Église. Rappelant le thème de cette année, le mystère de la filiation divine de Jésus, il leur a recommandé de réfléchir aussi à ce que signifie être enfants de Dieu et connaître son amour : "Soyez vaillants et répondez avec enthousiasme à l'amour de Dieu, comme des fils prodigues qui retournent chez leur père miséricordieux. Ne cessez de vous réjouir de la grâce d'être enfants de Dieu qui portent la joie dans le monde. Saint Jean-Paul II, qui a entrepris le chemin de Lednica il y a dix-huit ans, vous obtienne les grâces nécessaires à une vie pleine et généreuse. Je vous confie à la maternelle protection de Marie".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.6.14).

    « La piété c’est tout autre chose que de la bigoterie, que de faire semblant d’être un saint. La piété est un don de l’Esprit Saint qui nous fait grandir et nous fait vivre comme des enfants de Dieu, et nous aide à offrir cet amour aux autres et à les reconnaître comme des frères. »

    « Le don de la piété qui vient de l’Esprit Saint nous rend doux, patients, en paix avec Dieu dans la douceur avec les autres, capables de se réjouir avec celui qui est dans la joie, de pleurer avec celui qui pleure, de consoler celui qui est dans l’affliction et de corriger celui qui est dans l’erreur. »

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je m’arrêterai aujourd’hui à un don du Saint-Esprit qui touche le cœur de notre identité et de notre vie chrétiennes : le don de la piété. Il indique notre appartenance à Dieu et le lien qui nous maintient en communion profonde avec lui, même dans les moments difficiles. C’est une relation d’amitié avec Dieu, vécue par le cœur, qui nous remplit d’enthousiasme et de joie. Aussi, la piété suscite-t-elle en nous la gratitude et la louange. Voilà le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. En même temps, le don de piété nous aide à reverser cet amour sur les autres et à les reconnaître comme des frères. Nous devenons capables de nous réjouir avec celui qui est dans la joie, de pleurer avec celui qui pleure, d’être proche de celui qui est seul, d’accueillir celui qui est dans le besoin. »

    « Je suis heureux de vous accueillir chers amis francophones, particulièrement les paroisses et les jeunes venant de France et de Suisse. À quelques jours de la Pentecôte, je vous invite à demander au Seigneur le don de son Esprit pour devenir des témoins joyeux de son amour. Bon séjour à Rome ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Discours du Saint-Père au Renouveau charismatique

    Comme annoncé hier, le Pape François s’est rendu dimanche en fin d’après-midi au stade olympique de Rome où étaient rassemblés quelques 52.000 membres du Renouveau charismatique, à l’occasion de leur 37e Convocation. Le Saint-Père a donné rendez-vous aux membres du Renouveau en 2017 place Saint-Pierre pour leur jubilé.

    Dans un long discours il a rappelé que le mouvement catholique était né d’une volonté de l’Esprit Saint comme « un courant de grâce dans l’Église et pour l’Église ». « Vous avez reçu le grand don de la diversité des charismes, la diversité qui porte à l’harmonie de l’Esprit Saint, au service de l’Église. »

    Jésus est le seul chef

    « Quand je pense à vous a confié le Pape, je vois la même image de l’Église mais d’une façon particulière, je pense aussi à un grand orchestre dans lequel chaque instrument est différent, chaque voix est différente mais tous sont nécessaires pour l’harmonie de la musique ». « Saint Paul nous le dit.

    Et donc, comme dans un orchestre personne au sein du Renouveau ne peut penser être plus important ou plus grand qu'un autre. Personne, insiste le Saint-Père, ne peut dire « je suis le chef ». Vous, comme toute l’Église, avez un seul chef, un seul Seigneur : Jésus. »

    La grâce de Dieu ne peut être contrôlée

    Le Pape François a appelé les membres du Renouveau à « être attentifs à ne pas perdre la liberté que l’Esprit Saint nous a donné ». Il a mis en garde contre les dangers qui menacent le mouvement : le danger d’une « excessive organisation », le danger qui réside dans le fait de vouloir « contrôler la grâce de Dieu » en décidant qui peut ou non, recevoir le baptême dans l’Esprit. « Vous dispensez la grâce de Dieu, vous ne la contrôlez pas. »

    Dans son discours, le Pape a par ailleurs reconnu qu’à sa création il n’aimait pas beaucoup le mouvement et qu’il lui semblait que le Renouveau était « une école de samba ». « Je ne partageais pas leur façon de prier mais après j’ai commencé à les connaitre et j’ai compris le bien que le Renouveau charismatique fait à l’Église. »

    Appel à l'Unité

    Le Saint-Père a ensuite indiqué ce qu’il attendait du Renouveau charismatique. « J’attends de vous que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l’Esprit Saint. « J’attends de vous une évangélisation avec la parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et qu’il aime tous les hommes ». « J’attends que vous donniez des témoignages d’œcuménisme spirituel avec tous nos frères et sœurs des autres Églises. »

    Le Pape invite également le mouvement à se rapprocher des pauvres. Et c’est sur un appel à l’Unité qu’il conclut son discours : « cherchez l’Unité dans le Renouveau, la division vient du démon ». « Fuyez les luttes internes s’il vous plait. Et laissez-vous guider par l’Esprit Saint. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du Discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

     

    Résumé du discours du Saint-Père :

    Le Pape a d'abord répondu à quelques questions des prêtres, jeunes, familles, malades et personnes âgées présentes, demandant aux premiers la proximité avec le Christ et aux deuxièmes, de ne pas laisser leur jeunesse dans un coffre-fort mais de la miser sur de grandes choses. Il a rappelé que les familles sont une église domestique, que les malades imitent Jésus dans les moments difficiles de leur vie et que les personnes âgées sont la sagesse et la mémoire de l’Église. Enfin, il a demandé à Dieu d'accorder à tous "la sainte ivresse, celle de l'Esprit, celle qui fait parler toutes les langues...de la charité, toujours proches des frères et sœurs qui ont besoin de nous. Enseigne-nous à ne pas lutter entre nous pour un peu plus de pouvoir...à aimer plus l’Église que nos intérêts... à avoir le cœur ouvert pour recevoir l'Esprit".

    Le renouveau charismatique, a affirmé le Pape dans le discours qui a suivi, "est une grande force au service de l'annonce de l’Évangile dans la joie de l'Esprit Saint... Les premiers temps, on disait que vous portiez toujours avec vous une Bible, le Nouveau Testament... Revenez toujours à ce premier amour, portez toujours dans votre sac la Parole de Dieu". Il les a ensuite encouragés à ne jamais perdre la liberté que nous donne l'Esprit Saint, les avertissant du danger pour le Renouveau d'une organisation excessive. "Oui, vous avez besoin d'organisation - a-t-il ajouté - mais ne perdez pas la grâce de laisser Dieu être Dieu !". Il leur a aussi rappelé que l'autre danger était de devenir des contrôleurs de la grâce de Dieu, des administrateurs de la grâce décidant de qui pourrait recevoir la prière d'effusion ou le baptême dans l'Esprit. "Si quelqu'un fait cela, je vous demande s'il vous plaît de ne plus le faire : soyez des dispensateurs et non des contrôleurs de la grâce de Dieu".

    Évangélisation, œcuménisme spirituel, attention aux pauvres et aux nécessiteux et accueil des laissés-pour-compte. Tout cela sur la base de l'adoration parce que "le fondement du Renouveau est d'adorer Dieu". Ainsi le Pape a énuméré au Renouveau charismatique ce qu'il attendait d'eux, comme il le lui avait demandé. "En premier lieu - a-t-il dit - la conversion à l'amour de Jésus qui change la vie et fait du chrétien un témoin de l'Amour de Dieu... Je souhaite que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l'Esprit Saint. Je souhaite que vous évangélisiez avec la Parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et aime tous les hommes. Que vous rendiez un témoignage d'œcuménisme spirituel avec tous ces frères et sœurs des autre Églises et communautés chrétiennes qui croient en Jésus comme Seigneur et Sauveur. Que vous restiez unis dans l'amour que le Seigneur Jésus nous demande pour tous les hommes, et dans la prière à l'Esprit Saint pour arriver à cette unité, nécessaire pour l'évangélisation au nom de Jésus. Rapprochez-vous des pauvres, des nécessiteux, pour toucher dans leur chair la chair blessée de Jésus. Cherchez l'unité dans le Renouveau, parce que l'unité vient de l'Esprit Saint et naît de l'unité de la trinité. La division, de qui vient-elle ? Du démon. Fuyez les luttes internes, s'il vous plaît".

    Pour finir, le Pape François a appelé l'assemblée à "sortir des routes pour évangéliser, en annonçant l’Évangile. Rappelez vous que l’Église est née sortante en ce matin de Pentecôte... Laissez-vous guider par l'Esprit Saint, avec cette liberté, et, s'il vous plaît, ne mettez-pas en cage l'Esprit Saint ! Avec liberté !".
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.6.14).

  • Audience générale de ce mercredi 21 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a évoqué le don de science qu'accorde l'Esprit et qui ne se limite pas à la connaissance humaine, d'autant que la création nous montre la grandeur de Dieu et son amour de ses créatures. L'immensité et la beauté du cosmos parlent du Créateur et nous invitent à rendre grâce du plus profond de nous, en reconnaissant que ce que nous sommes et avons sont un don de Dieu, un signe de son amour infini.
    Dans le premier chapitre de la Genèse, on constate la jubilation de Dieu devant son œuvre, la beauté et la bonté de toute chose. C'est pourquoi, nous aussi devons avoir une attitude semblable. Et après de la création de l'homme, il vit que c'était une bonne chose et dit que c'était une œuvre excellente. Pour Dieu, l'homme est la plus belle, la plus grande et la meilleure de la création. Même les anges lui sont inférieurs, comme le rappelle le livre des Psaumes. Le Seigneur nous aime, ce dont nous devons le remercier.
    Le don de science nous met en profonde harmonie avec le Créateur, qui nous fait partager la clarté de son regard et de son jugement. Dans cette perspective il est possible de reconnaître dans l'homme et dans la femme le sommet de la création, l'accomplissement d'un dessein d'amour imprimé en chacun de nous et que tous peuvent reconnaître.
    Tout ceci, facteur de sérénité et de paix, fait du chrétien un témoin joyeux de Dieu, à la suite de saint François et de tant d'autres ayant loué et chanté leur amour dans la contemplation de la création.
    Par ailleurs, le don de science nous aide à ne pas tomber dans les excès et les erreurs... La création n'est pas une propriété dont on pourrait profiter librement...ni le bien de quelques privilégiés. C'est le don merveilleux que Dieu nous a fait pour être mis au service de tous et en toute gratitude.
    La tentation de s'arrêter aux créatures est une erreur, car elles ne peuvent répondre à toutes nos attentes. Par le don de la science, l'Esprit nous aide à ne pas tomber dans cette erreur". Par ce don nous sommes gardiens responsables de la création. "Si nous l'exploitons à outrance, nous détruisons le signe de l'amour de Dieu. Détruire la nature est comme lui dire 'Tu ne me plais pas'. Cette attitude est un péché". Au contraire, "il faut lui dire merci d'être les gardiens d'un don que nous ne devons pas détruire. Nous devons protéger la création sous peine qu'elle nous détruise... La création est pour nous, mais pour en profiter positivement.
    Il ne faut pas heurter Dieu car s'il pardonne toujours et nous les hommes quelques fois, la nature elle ne pardonne jamais. Si nous n'en prenons pas soin, elle nous détruira. Ceci doit nous faire réfléchir et demander à l'Esprit le don de science, afin de bien comprendre cette création qui est le plus beau cadeau de Dieu. S'il a fait tant de choses bonnes, la meilleure reste la personne humaine".

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel à intensifier les secours en Bosnie - Herzégovine et en Serbie, durement frappées par de graves inondations. S'ajoutant aux nombreuses victimes et aux immenses dégâts des jours derniers, la situation s'est ultérieurement aggravée. Il faut prier pour les défunts et toutes les personnes éprouvées par cette catastrophe naturelle.
    Puis il a rappelé que c'est samedi la journée de prière consacrée sur la suggestion de Benoît XVI (2008) à Notre Dame de She Shan (Shangaï, Chine) : Prions afin que sous la protection de Marie Auxiliatrice les catholiques de Chine puissent continuer à croire, espérer et aimer, afin d'être en toute circonstance un facteur d'harmonie sociale.
    Enfin, le Pape a signalé que le même jour à Aversa (Italie) seront béatifiés Mario Vergara, prêtre italien de la Mission, et Isidore NgeiKoLat, un catéchiste local, tués en haine de la foi au Myanmar en 1950. Que leur héroïque fidélité au Christ soit en exemple pour les les missionnaires et catéchistes des régions de Mission, dont l’œuvre apostolique est appréciée par l’Église toute entière.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.5.14)

    Résumé

    Frères et sœurs, le don de science nous porte à saisir, à travers la création, la grandeur et l’amour de Dieu, sa relation intime avec toute créature. La beauté de la nature et la grandeur du cosmos suscitent en nous un profond sentiment de reconnaissance. Le don de science nous met en harmonie avec le créateur et nous fait participer à la clarté de son regard et de sa volonté sur le monde et sur les hommes. La beauté de l’univers est, pour le chrétien, un motif de sérénité et de paix, et en fait un témoin joyeux. Nous comprenons que nous ne sommes pas propriétaires de la création, mais nous devons en prendre soin pour le bien de tous. De même, nous percevons les limites des personnes et des choses qui nous entourent : elles ne sont pas un absolu, mais elles doivent nous orienter vers Dieu et nous aider à le rencontrer.

    Je salue cordialement les francophones, en particulier les pèlerins des diocèses de Pointe Noire, au Congo, de Sens et de Fréjus, ainsi que les sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux.
    Je vous invite à contempler souvent la beauté de la création afin d’y découvrir la grandeur et l’amour de Dieu pour nous. Qu’il remplisse vos cœurs de reconnaissance et que cela vous encourage à accueillir sa volonté dans votre vie.
    Bon pèlerinage à Rome.

    Source : site internet du Vatican.

  • Mois de Marie - Quinzième jour

    Quinzième jour

    Trône de la sagesse, priez pour nous.
     
    Trône de la sagesse, puisque c’est dans votre sein et sur vos bras qu’a résidé le Fils de Dieu, la sagesse éternelle, puisque c’est dans votre âme qu’il a répandu tous les dons de la sagesse surnaturelle ; ce titre vous est spécialement dû. Pour nous, hélas ! misérables pécheurs, qui ne sommes que ténèbres et qu’ignorance, obtenez-nous cette divine sagesse qui nous fasse préférer Dieu et le salut à tout le reste.

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  • Audience générale de ce mercredi 14 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur les trois premiers dons du Saint Esprit dont il a précédemment parlé : La sagesse, l'intelligence et le conseil "nous permettent de contrebalancer nos faiblesses. Dieu le fait par le don de la force". Par ce quatrième don, l'Esprit de Dieu vient à notre secours, au secours de nos manquements. La force est un don des plus précieux : "La graine tombe souvent sur l'aridité de nos cœurs, de sorte qu'elle reste stérile même après avoir été semée. Mais par le don de la force, l'Esprit nous libère de la torpeur, de nos incertitudes et de nos craintes. Ainsi la Parole est-elle mise en pratique de manière vraie et joyeuse". Évoquant les moments délicats et les situations extrêmes dans lesquels la force de l'Esprit se manifeste de façon extraordinaire, le Saint-Père a appelé à faire mémoire de tant et tant de nos frères et sœurs inconnus qui reflètent la fidélité au Seigneur et à l’Évangile, et qui font resplendir l’Église. Nous en connaissons tous "de ces personnes qui ont vécu des situations douloureuses. Pensons à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui luttent pour leur famille, l'éducation de leurs enfants, qui font tant de choses car ils sont aidés par la force de l'Esprit... Ce sont des saints du quotidien, cachés parmi nous, des personnes qui font leur devoir de parents, de frères et de citoyens... Et s'ils y parviennent, pourquoi pas moi ?". Demandons donc nous aussi de recevoir ce don divin "Mais n'allons pas croire que le don de la force ne soit utile que dans des situations spéciales. Ce don doit être la toile de fond de notre être chrétiens. Il doit alimenter une sainteté vécue dans l'ordinaire de la vie quotidienne... Avec Paul nous pourrons alors dire être capables de tout en Celui qui nous donne force. On peut se laisser tenter par la faiblesse, ou pire par le doute, notamment face aux difficultés et aux épreuves de l'existence. Alors...invoquons l'Esprit, afin qu'avec le don de sa force il puisse nous raffermir, insuffler une force et un enthousiasme nouveaux à nos vies et à notre recherche de Jésus."

    Après ses réflexions sur le don de force, le Saint-Père a d'abord demandé de prier pour les 201 ouvriers turcs morts hier dans l'explosion de leur mine de Soma, et pour les 400 autres encore prisonniers des galeries. "Puisse Dieu accueillir les défunts et réconforter leurs familles". Puis il a demandé de ne pas oublier les 17 migrants morts dans le naufrage, au large de Lampedusa d'une embarcation de fortune chargée de 400 personnes (200 encore dispersées) : "Prions pour ces personnes qui ont perdu la vie en Méditerranée. La défense des droits de la personne doit être une priorité et il est indispensable d'unir nos forces pour prévenir de tels événements scandaleux."

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les pèlerins de langue portugaise à qui il a recommandé de réciter chaque jour le chapelet en ce mois marial. Puis il a encouragé les chrétiens d'Irak et de Syrie a offrir au monde un grand témoignage de fidélité au Christ et à l’Évangile. Signalant qu'elles tiennent leur chapitre général, il a salué l'attention aux malades des Filles de St Camille de Lellis, avant de remercier les pèlerins venus de Sardaigne lui rendre sa visite de l'an dernier : "Face aux graves problèmes qui affligent votre île, vous devez persévérer dans l'espérance et la solidarité. Soyez assurés que je ne vous ai pas oublié et que je prie pour vous. Je vous reste proche et n'ai pas oublié tout ce que vous m'avez confié sur les problèmes de la Sardaigne". Et enfin il s'est adressé à une délégation venue de Campanie, de ce qu'on nomme la Terre des Feux et des Poisons car les sols et l'atmosphère y sont gravement contaminés par les dépôts illégaux de matériaux toxiques effectués par la grande criminalité, et qui entraînent de nombreux cancers. Exprimant sa solidarité, il a ici aussi exprimé le vœu de voir la dignité et les droits de la personne, dont le droit à la santé, mises à contribution avant tout autre intérêt."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.5.14).

    Résumé

    Chers frères et sœurs, Dieu vient à notre rencontre pour nous soutenir dans notre faiblesse, par un don précieux, le don de la force. Ainsi, l’Esprit Saint libère notre cœur de la torpeur, des incertitudes et des peurs qui peuvent le freiner, pour mettre en pratique la Parole du Seigneur de manière authentique et joyeuse. Il y a des moments difficiles où le don de la force se manifeste de façon exemplaire. Aujourd’hui comme hier, en de nombreuses parties du monde, des chrétiens témoignent de leur foi avec conviction et sérénité, même quand ils savent que cela peut coûter très cher. Cela suscite en nous une profonde émotion, et n’est explicable que par l’action du Saint Esprit qui infuse force et confiance dans les circonstances les plus difficiles de notre vie. Mais ce don nourrit aussi en nous une sainteté vécue dans l’ordinaire de notre vie quotidienne. L’Esprit nous fait sentir que le Seigneur est proche de nous et qu’il nous soutient de sa force et de sa paix.

    Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier la délégation de la région de Diyarbakir, en Turquie, et le Royal vingt-deuxième régiment d’infanterie canadien français. Que le don de force vous aide à ne pas perdre courage dans les difficultés et vous donne joie et enthousiasme dans votre marche à la suite du Christ ! Bon séjour à Rome.

    Source : Site internet du Vatican.