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  • Lettre du Saint-Père accordant l'indulgence à l'occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

    A mon vénéré frère
    Mgr Rino Fisichella
    président du Conseil pontifical
    pour la promotion de la nouvelle évangélisation

    L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

    Suite ci-dessous.

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  • LETTRE ENCYCLIQUE "LAUDATO SI" DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

    laudato-si-fr_500.jpg

    En lecture et téléchargement sur le site internet du Vatican.

    Résumé de la conférence de présentation de "Laudato Si" sur Vatican Information Service.

    Texte intégral de la présentation de l'Encyclique (anglais et italien) sur le site internet du Vatican.

    Vue d'ensemble de l'encyclique "Laudato si" sur Vatican Information Service.

    Quelques extraits significatifs ICI.

    Version "papier" disponible dès aujourd'hui aux éditions Salvator, Artège, et Téqui :

    laudato-si-500.jpg

    Salvator - 190 p. - 3,90 €

    loue-sois-tu-500.jpg

    Artège - 192 p. - 4,50 €

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    Téqui - 144 p. - 4,50 €

  • Publication de la "Lettre encyclique 'Loué sois-tu', du Saint-Père François sur le soin de la maison commune"

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    « J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète. Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »

    « J'espère que cette Lettre encyclique, qui s'ajoute au Magistère social de l'Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l'urgence et la beauté du défi qui se présente à nous. »

    « Une longue réflexion, à la fois joyeuse et dramatique pour que nous, chrétiens, nous sachions assumer les engagements que nous propose l'Évangile de Jésus, en faveur de la création. »

    Un appel à tous à prendre soin et de la maison commune et de chacun de ceux qui l'habitent.

    Face à l'exploitation violente de la terre et des hommes, le pape réveille les consciences pour susciter le respect et l'admiration de la création et de toutes ses créatures, jusqu'aux plus petits d'entre les hommes.

    Editions ARTÈGE - Parution ce 18 juin 2015 - 192 pages - 4,50 €

  • Attentat Charlie Hebdo - Condamnation et condoléances du Pape François

    Le P. Federico Lombardi a réagi à l'attentat ayant ensanglanté Paris en diffusant la note suivante :

    "Le Saint-Père exprime la plus ferme condamnation de l'horrible attentat ayant frappé ce matin la ville de Paris, qui a fait de nombreuses victimes, semant la mort et jetant dans la consternation la société française toute entière, scandalisant profondément toutes les personnes aimant la paix, et ce bien au-delà des frontières françaises. Le Pape François s'unit dans la prière aux souffrances des blessés et des familles des défunts, exhortant tout le monde à s'opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de la violence physique et morale qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la coexistence pacifique entre personnes et peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture. Quelles que puisse être la motivation, la violence homicide est abominable, jamais justifiable. La vie et la dignité de tous doivent être garanties et défendues avec décision, toute instigation à la haine refusée, le respect de l'autre cultivé. Le Pape exprime sa proximité, sa solidarité spirituelle et son soutien à tous ceux qui, selon leurs responsabilités variées, continueront à s'engager avec constance en faveur de la paix, de la justice et du droit, afin de guérir en profondeur les sources et les causes de la haine en ce moment douloureux et dramatique, en France comme les parties du monde marquées par des tensions et des violences".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.1.15).

     

    Les condoléances du Saint-Père pour les victimes de l'attentat à Paris

    Voici le télégramme de condoléances pour les victimes de l'attaque qui a eu lieu à Paris au siège de l'hebdomadaire "Charlie Hebdo", que le secrétaire d'État Card. Pietro Parolin a envoyé à l'archevêque de Paris, le Cardinal André Vingt-Trois au nom du Saint-Père :

    Son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois
    Archevêque de Paris
    PARIS

    Apprenant le terrible attentat survenu à Paris au siège de « Charlie Hebdo », faisant plusieurs victimes, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées et à la tristesse de tous les Français. Il confie les victimes à Dieu, plein de miséricorde, le priant de les accueillir dans sa lumière. Il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées et à leurs familles, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans leur épreuve. Le Saint-Père condamne une nouvelle fois la violence qui génère tant de souffrances, et demandant à Dieu de faire le don de la paix, il invoque sur les familles éprouvées et sur les Français le bienfait des Bénédictions divines.

    Cardinal Pietro Parolin
    Secrétaire d’État de Sa Sainteté

    [Texte original: Français]

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège [00027-03.02].

  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-neuvième Jour

    Dix-neuvième Jour
     
    Prions pour notre Saint-Père le Pape.

    Le cinquième désir du Cœur de Jésus est le triomphe de l’Église.

    L’Église ne périra pas ; les portes de l’Enfer auront beau vomir contre elle des légions infernales, la mauvaise presse aura beau répandre des calomnies, l’Église résistera jusqu’à la fin des temps. C’est un article de foi, et la crainte serait ici une faute. Mais si l’Église ne doit pas périr, elle peut souffrir et elle souffre… Elle souffre dans son « Chef » le Pape, dont l’autorité est méconnue ; elle souffre dans ses « membres » les fidèles persécutés ; dans ses « commandements » méprisés… Oh ! que Jésus serait heureux de vous voir quelquefois, à genoux devant le Saint Sacrement, le supplier de rendre la paix à l’Église et vous « imposer quelques légères privations » !
  • Audience générale de ce mercredi 04 juin 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a commenté un autre don de l'Esprit, la piété, qu'il faut entendre dans son sens d'appartenance à Dieu, de confiance et de communion avec lui : "Il ne s'agit pas d'un devoir imposé, mais d'un rapport cordial. Il s'agit de notre amitié avec Dieu, offerte par Jésus, d'une amitié intérieure qui change notre vie et nous remplie de joie. Ce don suscite gratitude et louange, d'autant qu'il est l'expression la plus authentique de l'adoration. Lorsque l'Esprit nous fait percevoir la présence du Seigneur et son amour...cela nous porte naturellement à la prière et à la célébration. Piété est donc synonyme d'esprit authentiquement religieux, de confiance filiale en Dieu, de cette capacité qu'ont les cœurs humbles à le prier simplement". En véritables fils de Dieu, nous voyons en l'autre un frère. "Nous sommes ainsi animés de piété et non de piétisme envers ceux dont nous croisons la route. Et cela nous permet de partager la joie d'autrui, ses pleurs, ses angoisses, de corriger qui se trompe, de consoler qui est affligé, d'accueillir et secourir qui en a besoin. Toute personne guidée par l'Esprit est enfant de Dieu. Nous n'avons pas reçu un esprit d'esclave pour retomber dans la peur, mais l'Esprit qui fait de nous des fils adoptifs, capables d'appeler 'Abba' le Père. Demandons-lui que le don de son Esprit éloigne nos craintes et nos incertitudes, nous rende humbles et patients, afin d'être des témoins joyeux de son amour. Ainsi pouvons nous nous mettre au service de l'autre... Pourquoi piété et non piétisme ? Certaines personnes pensent qu'il suffit de fermer les yeux en tenant une image pieuse". Mais ce n'est pas cela la piété. La piété est être au contact de l'Esprit, ce qui nous tourne vers Dieu comme vers nos frères. Dans l’Épitre aux Romains, Paul affirme que toute personne guidée par l'Esprit est enfant de Dieu. Demandons alors au Seigneur de nous accorder ce don de piété. "En adorant le Seigneur en vérité, c'est dans la joie que nous nous nous mettons au service de nos frères", a conclu le Saint-Père.

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les pèlerins polonais, jeunes notamment, qui se retrouvent comme chaque année à Lednica, aux sources chrétiennes de leur nation, afin de renouveler leur adhésion au Christ et à l’Église. Rappelant le thème de cette année, le mystère de la filiation divine de Jésus, il leur a recommandé de réfléchir aussi à ce que signifie être enfants de Dieu et connaître son amour : "Soyez vaillants et répondez avec enthousiasme à l'amour de Dieu, comme des fils prodigues qui retournent chez leur père miséricordieux. Ne cessez de vous réjouir de la grâce d'être enfants de Dieu qui portent la joie dans le monde. Saint Jean-Paul II, qui a entrepris le chemin de Lednica il y a dix-huit ans, vous obtienne les grâces nécessaires à une vie pleine et généreuse. Je vous confie à la maternelle protection de Marie".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.6.14).

    « La piété c’est tout autre chose que de la bigoterie, que de faire semblant d’être un saint. La piété est un don de l’Esprit Saint qui nous fait grandir et nous fait vivre comme des enfants de Dieu, et nous aide à offrir cet amour aux autres et à les reconnaître comme des frères. »

    « Le don de la piété qui vient de l’Esprit Saint nous rend doux, patients, en paix avec Dieu dans la douceur avec les autres, capables de se réjouir avec celui qui est dans la joie, de pleurer avec celui qui pleure, de consoler celui qui est dans l’affliction et de corriger celui qui est dans l’erreur. »

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je m’arrêterai aujourd’hui à un don du Saint-Esprit qui touche le cœur de notre identité et de notre vie chrétiennes : le don de la piété. Il indique notre appartenance à Dieu et le lien qui nous maintient en communion profonde avec lui, même dans les moments difficiles. C’est une relation d’amitié avec Dieu, vécue par le cœur, qui nous remplit d’enthousiasme et de joie. Aussi, la piété suscite-t-elle en nous la gratitude et la louange. Voilà le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. En même temps, le don de piété nous aide à reverser cet amour sur les autres et à les reconnaître comme des frères. Nous devenons capables de nous réjouir avec celui qui est dans la joie, de pleurer avec celui qui pleure, d’être proche de celui qui est seul, d’accueillir celui qui est dans le besoin. »

    « Je suis heureux de vous accueillir chers amis francophones, particulièrement les paroisses et les jeunes venant de France et de Suisse. À quelques jours de la Pentecôte, je vous invite à demander au Seigneur le don de son Esprit pour devenir des témoins joyeux de son amour. Bon séjour à Rome ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Discours du Saint-Père au Renouveau charismatique

    Comme annoncé hier, le Pape François s’est rendu dimanche en fin d’après-midi au stade olympique de Rome où étaient rassemblés quelques 52.000 membres du Renouveau charismatique, à l’occasion de leur 37e Convocation. Le Saint-Père a donné rendez-vous aux membres du Renouveau en 2017 place Saint-Pierre pour leur jubilé.

    Dans un long discours il a rappelé que le mouvement catholique était né d’une volonté de l’Esprit Saint comme « un courant de grâce dans l’Église et pour l’Église ». « Vous avez reçu le grand don de la diversité des charismes, la diversité qui porte à l’harmonie de l’Esprit Saint, au service de l’Église. »

    Jésus est le seul chef

    « Quand je pense à vous a confié le Pape, je vois la même image de l’Église mais d’une façon particulière, je pense aussi à un grand orchestre dans lequel chaque instrument est différent, chaque voix est différente mais tous sont nécessaires pour l’harmonie de la musique ». « Saint Paul nous le dit.

    Et donc, comme dans un orchestre personne au sein du Renouveau ne peut penser être plus important ou plus grand qu'un autre. Personne, insiste le Saint-Père, ne peut dire « je suis le chef ». Vous, comme toute l’Église, avez un seul chef, un seul Seigneur : Jésus. »

    La grâce de Dieu ne peut être contrôlée

    Le Pape François a appelé les membres du Renouveau à « être attentifs à ne pas perdre la liberté que l’Esprit Saint nous a donné ». Il a mis en garde contre les dangers qui menacent le mouvement : le danger d’une « excessive organisation », le danger qui réside dans le fait de vouloir « contrôler la grâce de Dieu » en décidant qui peut ou non, recevoir le baptême dans l’Esprit. « Vous dispensez la grâce de Dieu, vous ne la contrôlez pas. »

    Dans son discours, le Pape a par ailleurs reconnu qu’à sa création il n’aimait pas beaucoup le mouvement et qu’il lui semblait que le Renouveau était « une école de samba ». « Je ne partageais pas leur façon de prier mais après j’ai commencé à les connaitre et j’ai compris le bien que le Renouveau charismatique fait à l’Église. »

    Appel à l'Unité

    Le Saint-Père a ensuite indiqué ce qu’il attendait du Renouveau charismatique. « J’attends de vous que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l’Esprit Saint. « J’attends de vous une évangélisation avec la parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et qu’il aime tous les hommes ». « J’attends que vous donniez des témoignages d’œcuménisme spirituel avec tous nos frères et sœurs des autres Églises. »

    Le Pape invite également le mouvement à se rapprocher des pauvres. Et c’est sur un appel à l’Unité qu’il conclut son discours : « cherchez l’Unité dans le Renouveau, la division vient du démon ». « Fuyez les luttes internes s’il vous plait. Et laissez-vous guider par l’Esprit Saint. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du Discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

     

    Résumé du discours du Saint-Père :

    Le Pape a d'abord répondu à quelques questions des prêtres, jeunes, familles, malades et personnes âgées présentes, demandant aux premiers la proximité avec le Christ et aux deuxièmes, de ne pas laisser leur jeunesse dans un coffre-fort mais de la miser sur de grandes choses. Il a rappelé que les familles sont une église domestique, que les malades imitent Jésus dans les moments difficiles de leur vie et que les personnes âgées sont la sagesse et la mémoire de l’Église. Enfin, il a demandé à Dieu d'accorder à tous "la sainte ivresse, celle de l'Esprit, celle qui fait parler toutes les langues...de la charité, toujours proches des frères et sœurs qui ont besoin de nous. Enseigne-nous à ne pas lutter entre nous pour un peu plus de pouvoir...à aimer plus l’Église que nos intérêts... à avoir le cœur ouvert pour recevoir l'Esprit".

    Le renouveau charismatique, a affirmé le Pape dans le discours qui a suivi, "est une grande force au service de l'annonce de l’Évangile dans la joie de l'Esprit Saint... Les premiers temps, on disait que vous portiez toujours avec vous une Bible, le Nouveau Testament... Revenez toujours à ce premier amour, portez toujours dans votre sac la Parole de Dieu". Il les a ensuite encouragés à ne jamais perdre la liberté que nous donne l'Esprit Saint, les avertissant du danger pour le Renouveau d'une organisation excessive. "Oui, vous avez besoin d'organisation - a-t-il ajouté - mais ne perdez pas la grâce de laisser Dieu être Dieu !". Il leur a aussi rappelé que l'autre danger était de devenir des contrôleurs de la grâce de Dieu, des administrateurs de la grâce décidant de qui pourrait recevoir la prière d'effusion ou le baptême dans l'Esprit. "Si quelqu'un fait cela, je vous demande s'il vous plaît de ne plus le faire : soyez des dispensateurs et non des contrôleurs de la grâce de Dieu".

    Évangélisation, œcuménisme spirituel, attention aux pauvres et aux nécessiteux et accueil des laissés-pour-compte. Tout cela sur la base de l'adoration parce que "le fondement du Renouveau est d'adorer Dieu". Ainsi le Pape a énuméré au Renouveau charismatique ce qu'il attendait d'eux, comme il le lui avait demandé. "En premier lieu - a-t-il dit - la conversion à l'amour de Jésus qui change la vie et fait du chrétien un témoin de l'Amour de Dieu... Je souhaite que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l'Esprit Saint. Je souhaite que vous évangélisiez avec la Parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et aime tous les hommes. Que vous rendiez un témoignage d'œcuménisme spirituel avec tous ces frères et sœurs des autre Églises et communautés chrétiennes qui croient en Jésus comme Seigneur et Sauveur. Que vous restiez unis dans l'amour que le Seigneur Jésus nous demande pour tous les hommes, et dans la prière à l'Esprit Saint pour arriver à cette unité, nécessaire pour l'évangélisation au nom de Jésus. Rapprochez-vous des pauvres, des nécessiteux, pour toucher dans leur chair la chair blessée de Jésus. Cherchez l'unité dans le Renouveau, parce que l'unité vient de l'Esprit Saint et naît de l'unité de la trinité. La division, de qui vient-elle ? Du démon. Fuyez les luttes internes, s'il vous plaît".

    Pour finir, le Pape François a appelé l'assemblée à "sortir des routes pour évangéliser, en annonçant l’Évangile. Rappelez vous que l’Église est née sortante en ce matin de Pentecôte... Laissez-vous guider par l'Esprit Saint, avec cette liberté, et, s'il vous plaît, ne mettez-pas en cage l'Esprit Saint ! Avec liberté !".
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.6.14).

  • Message du Pape François pour la XLVIIIe Journée mondiale des Communications sociales

    "La communication au service d'une authentique culture de la rencontre"

    « Aujourd'hui nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus « petit » et où il semblerait alors facile de se faire proches les uns des autres. Le développement des transports et des technologies de communication nous rapprochent, nous connectant toujours plus, et la mondialisation nous rend interdépendants. Cependant, au sein de l'humanité persistent des divisions, parfois très marquées. Au niveau mondial, nous voyons l'écart scandaleux entre le luxe des plus riches et la misère des plus pauvres. Souvent il suffit d'aller dans les rues d'une ville pour voir le contraste entre les personnes vivant sur les trottoirs et les lumières étincelantes des boutiques. Nous y sommes tellement habitués que cela ne nous frappe plus. »
    ...
    « Comment la communication peut-elle être au service d'une authentique culture de la rencontre ? Et pour nous, les disciples du Seigneur, que signifie rencontrer une personne selon l'Évangile ? Comment est-il possible, malgré toutes nos limites et nos péchés, d’être vraiment proches les uns des autres ? Ces questions se résument à celle qu'un jour, un scribe c'est-à-dire un communicateur, posa à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » (Lc 10, 29). »
    ...
    « Il ne suffit pas de passer le long des « routes » numériques, c'est-à-dire simplement d’être connecté : il est nécessaire que la connexion s'accompagne d’une rencontre vraie. »
    ...
    « Que l'icône du bon Samaritain, qui soigne les blessures de l'homme blessé en y versant de l’huile et du vin, soit notre guide. Que notre communication soit une huile parfumée pour la douleur et le bon vin pour l’allégresse. [...] N'ayez pas peur de devenir les citoyens du territoire numérique. L'attention et la présence de l’Église sont importantes dans le monde de la communication, pour dialoguer avec l'homme d'aujourd'hui et l'amener à rencontrer le Christ. »

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.
  • Messe des Cendres à 16h30 célébrée par le Pape François

    Procession pénitentielle de l'église Saint Anselme à la basilique Sainte Sabine
    et Messe célébrée par le Saint-Père

    Livret de la célébration

    Le Pape François, comme le veut la tradition, a célébré ce mercredi la Messe du mercredi des Cendres depuis la basilique Sainte-Sabine sur la colline de l'Aventin, à Rome. Juste auparavant, il avait présidé, entouré des cardinaux, des évêques, des moines bénédictins et des pères dominicains, la procession pénitentielle au chant des litanies depuis l’église bénédictine Saint-Anselme, située à quelques pas de Sainte Sabine.

    Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé quel est le sens du Carême, en invitant à une ouverture des cœurs et non seulement de l’apparence. Pour François « la conversion ne se réduit pas à des formes extérieures, à de vagues propositions, mais doit transformer l’existence entière à partir du centre de la personne, de la conscience. »

    « Nous vivons dans un monde toujours plus artificiel, dans une culture du faire, de l’utile, dans laquelle nous excluons Dieu de notre horizon. Le Carême nous appelle à nous souvenir que nous sommes de simples créatures, que nous ne sommes pas Dieu - a souligné François qui a ajouté avec fermeté :
    Quand je vois quelques luttes de pouvoir dans mon petit environnement quotidien, je me dis que ces personnes jouent à vouloir être Dieu alors qu’elles ne le sont pas ! »

    Le Pape a ensuite détaillé les trois éléments qui bornent le chemin du Carême : la prière, le jeûne et l’aumône. « Dans la faiblesse et la fragilité de nos vies, nous pouvons nous tourner vers Dieu avec la confiance des enfants. Devant tant de blessures qui nous font mal, qui peuvent endurcir notre coeur, nous sommes appelés à nous jeter dans la mer de la prière. »

    Le Saint-Père a ainsi appelé les catholiques à dégager des temps de prière plus intenses, plus nombreux et plus assidus, capables de prendre en charge les besoins de nos frères. C’est seulement quand les difficultés et les souffrances des frères nous interpellent que nous pouvons alors initier notre chemin de conversion vers Pâques. C’est un itinéraire qui comprend la Croix et le renoncement.

    « Le jeûne comporte un style de vie sobre, une vie qui ne gâche pas, qui ne jette pas. Il est le signe de la confiance que nous remettons en Dieu et en sa Providence. » L'aumône est enfin le signe de la gratuité, cette gratuité qui devrait être l'une des caractéristiques des chrétiens. Le Saint-Père a ainsi déploré qu'aujourd'hui « la gratuité ne fait pas partie du quotidien, où tout se vend et tout s'achète, tout est calcul et mesure. L'aumône au contraire nous aide à vivre la gratuité du don. »

    « Pourquoi devons-nous revenir à Dieu ? a-t-il demandé. Parce que quelque chose ne va pas, dans nos vies, dans la société. Ceci s'appelle avoir besoin de se convertir, a t-il conclu , tout en gardant confiance qu'il est possible de réaliser quelque chose en nous-même, car Dieu est toujours fidèle. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Réunion plénière de l'Académie pontificale pour la Vie - Message du Saint-Père

    A l'occasion de sa réunion plénière, le Pape a fait parvenir un message à l'Académie pontificale pour la vie, qui fête ses vingt ans et se penche sur la vieillesse et la déchéance. Son but est d'étudier et informer sur les questions de droit et de bio-médecine en matière de défense de la vie selon la morale chrétienne et les directives du magistère.

    Dans notre société, écrit le Saint-Père, "domine la tyrannie du profit qui exclut et tue même. Beaucoup de gens en sont les victimes, les personnes âgées surtout". Revenant sur la culture du rebut, il a rappelé que "les exclus de la société ne sont pas exploités mais rejetés comme des ordures". "Que vaut un homme dans ce contexte ? La santé revêt une grande importance même si elle ne saurait déterminer la valeur d'une vie humaine. Elle n'est pas non plus garantie de bonheur, qui peut se manifester en présence d'une santé défaillante... La mauvaise santé et le handicap ne peuvent être de justes raisons pour exclure quelqu'un, pire pour l'éliminer. La plus grave privation subie par les anciens n'est pas l'affaiblissement de l'organisme ou le handicap qui s'en suit mais l'abandon, l'exclusion et la privation d'amour. Maîtresse de solidarité, par l'éducation qu'elle offre, la famille permet d'apprendre la solidarité, apprendre que la perte de la santé ne justifie aucune discrimination, apprendre à ne pas s'enfermer dans l'individualisme. Le moi doit se conjuguer avec le nous de manière à ce que le soin d'autrui devienne un fondement de la vie humaine et de la morale... Chaque fois que l'on cherche à lire les signes des temps il convient d'entendre les personnes âgées comme les jeunes... Une société est vraiment accueillante à la vie lorsque elle reconnaît la valeur de la vie dans la vieillesse et la déchéance, la maladie et même la fin de vie, lorsqu'elle enseigne que la réalisation de la personne n'exclut pas la souffrance mais qu'il faut voir dans celui qui souffre un don fait à la communauté, une présence qui en appelle à la solidarité et à la responsabilité". Votre travail, a conclu le Pape, "est délicat parce qu'il implique souvent d'aller à contre-courant".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.2.14)
    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 19 janvier 2014

    En ce second dimanche du Temps Ordinaire, le Pape a voulu insister sur la figure de l’Agneau de Dieu. « L’image de l’agneau pourrait étonner, a développé François, car ce n’est pas un animal qui est connu pour sa force et sa robustesse » mais c’est pourtant lui qui « porte sur ses propres épaules un poids si oppressant. »

    Dans l’Évangile du jour (Jean 1,29), qui relate la rencontre entre Jean-Baptiste et Jésus, le saint baptiseur reconnaît le Fils de Dieu et s’écrie « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. » Le Pape s’est arrêté sur le verbe « enlever », qui veut littéralement dire « soulever », « prendre sur soi ». « Jésus est venu au monde avec une mission précise : libérer le monde de l’esclavage du péché. Et comment le fait-il ? » a demandé le Pape à la foule de fidèles réunis place Saint-Pierre. « En aimant. Il n’y a pas d’autre façon de vaincre le mal et le péché qu’avec l’amour qui pousse au don de sa propre vie pour les autres. »

    L'agneau est faible mais enlève tout le mal

    « La masse énorme du mal est enlevée par une créature fragile et faible, symbole d’obéissance, de docilité et d’amour sans défense, qui arrive jusqu’au sacrifice de soi-même, a précisé François. L’agneau n’est pas dominateur, mais docile, pas agressif, mais pacifique, il ne montre pas les dents et ne sort pas les griffes devant une attaque, mais il la supporte et se soumet. »

    Le Pape François a alors conseillé à l’Église et à chacun une méthode pour devenir disciple de Jésus : « mettre l’innocence à la place de la malice, l’amour à la place de la force, l’humilité à la place de l’orgueil, le service à la place du prestige. » Pour le Pape, suivre le Christ « ne signifie pas vivre comme une citadelle assiégée, mais comme une ville sur la montagne, ouverte, accueillante et solidaire. » Témoigner de l’Évangile et de Jésus qui nous rend « plus libre et plus joyeux. »

    Journée mondiale du migrant et du réfugié

    Après l’Angélus, le Pape François a voulu prier pour toutes les personnes en situation de migration. Ce dimanche marque la centième journée mondiale du migrant et du réfugié, pour laquelle le Pape avait publié un message en novembre 2013. François a également remercié tous ceux qui travaillent pour accueillir ces migrants, qui les défendent et les accompagnent dans des moments difficiles.

    Source : Radio Vatican.

  • 11 mai 2014 : Journée de prière pour les vocations - Message du Saint-Père

    Voici le Message du Saint-Père pour la LIe Journée mondiale de prière pour les vocations du 11 mai prochain (Vocation et témoignage de vérité) :

    "L’Évangile raconte que Jésus parcourait villes et villages. Voyant les foules, il fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : 'La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.' Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que la moisson est abondante. Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse, Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du beaucoup de fruit est la grâce de Dieu, la communion avec lui. La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces collaborateurs de Dieu, s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe qu'ils sont le champ de Dieu. C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.

    Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : 'Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau.' Ou encore : 'C'est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien.' Eh bien, nous sommes la propriété de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité car éternel est son amour. Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps. Tout provient de lui et est don de lui, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir. Mais, rassure l’apôtre, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le Baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force. C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs. C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs, pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur. Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.

    Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement par ses paroles qui sont esprit et sont vie. Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : 'Tout ce qu’il vous dira, faites-le'. Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : 'A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres' ?

    Vivre cette haute mesure de la vie chrétienne ordinaire, comme le disait Jean-Paul II, signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : La bonne semence de la parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines. Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! A vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l’Église.

    Disposons donc notre cœur à être un bon terreau pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, l’Écriture, l’Eucharistie, les sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, j'accorde de tout cœur à tous ma bénédiction apostolique".

    Source : Vatican Information Service.

  • Audience générale de ce mercredi 15 janvier 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire. La grâce est transmise de génération en génération par le baptême, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Peuple de Dieu est un peuple de disciples missionnaires ; tous dans l’Église nous sommes disciples, tous nous sommes missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue. L’évangélisation est un appel à la communion trinitaire, communion dont nous vivons déjà avec Dieu par l’action du Saint Esprit reçu au baptême. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres ; la dimension communautaire fait partie intégrante de la vie chrétienne et de l’évangélisation. »

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse de l'audience générale consacrée au baptême : "Le baptême fait de nous les membres du Corps du Christ... Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire". Reprenant ainsi la définition de Vatican II, il a rappelé qu'à l'instar de la vie, la grâce baptismale se transmet de génération en génération, et permet aux fidèles de former un peuple diffusant la bénédiction du Seigneur de par le monde. Les apôtres furent envoyés baptiser et depuis eux s'est développée une chaîne de transmission de la foi. "Chaque fidèle est un anneau de cette chaîne, une partie du courant irrigateur. Chaque fidèle transmet la foi à ses enfants qui, adultes, la transmettront à leur tour. Ainsi est le baptême...du peuple de Dieu...qui marche en transmettant la foi". Par le baptême chacun "devient disciple et missionnaire, appelé à porter l’Évangile au monde. Quelque soit sa place dans l’Église et son degré d'instruction, tout baptisé est un agent d'évangélisation... La nouvelle évangélisation implique l'engagement de tous les baptisés... En nous habitant, le baptême nous transmet la grâce" qui permet la transmission de la foi. Chaque fidèle est disciple et missionnaire. "Mais alors dira-t-on, les évêques et le Pape, qui ne sont pas des disciples, savent tout ! Certes", a répondu le Saint-Père, "mais papes et évêques savent que pour être missionnaires, pour transmettre la foi, il faut d'abord être disciples". Ceci est à souligner. "Personne ne se sauve par soi-même. Nous sommes une communauté de croyants qui partage la joie de vivre cet amour qui nous précède et attend de nous d'être des canaux de grâce...malgré nos limites et nos fautes. Cette dimension communautaire n'est pas un effet secondaire mais une partie constituante de la vie chrétienne, du témoignage et de l'évangélisation".

    Puis le Pape a évoqué les chrétiens du Japon qui donna des milliers martyrs lors de sa persécution du début du XVIIe siècle, qui vit l'expulsion du clergé. Décimés, les catholiques japonais demeurèrent démunis de tout clergé. Vivant en clandestinité, ils conservèrent la foi. A la naissance, les parents baptisaient leur enfant afin qu'il puisse baptiser à son tour. Ainsi lorsque deux siècles plus tard des missionnaires purent retourner au Japon, ils eurent la surprise d'y trouver une Église en mesure de refleurir grâce au baptême conservé. C'est le peuple de Dieu qui avait permis la transmission de la foi, grâce à un fort esprit communautaire et au maintien du baptême. Et ce malgré la clandestinité et l'abandon. Cette histoire, a conclu le Saint-Père, doit nous faire réfléchir.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.1.14)

  • Un mois avec Marie - Douzième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DOUZIÈME JOUR
    Pénitence, pénitence !

    Notre Dame de FatimaLe 19 septembre 1846, Notre-Dame apparaissait à Mélanie et à Maximin de La Salette. Son beau visage était baigné de larmes :

    « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, dit-Elle, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils ; il est si lourd, si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Jamais vous ne pourrez reconnaître les peines que je me donne pour vous. »
    Ce qui appesantit si fort le bras du Seigneur, que notre céleste Mère ne peut plus nous préserver de ses coups, ce sont les jurons, les blasphèmes, la violation du repos dominical et des lois du jeûne, de l'abstinence, le mépris de la Messe, le dimanche surtout, tous les péchés de la chair, de l'orgueil, de la vanité, etc...
    « Je hais le péché et l'ai en exécration » (1), déclare le Seigneur par son prophète.
    Le 11 février 1858, l'Immaculée renouvelle à Bernadette ses avertissements : « Pénitence, pénitence ! » redit-elle.
    Célestes avis tombés dans une terre ingrate : le flot des iniquités monte, monte toujours... La Grande Guerre passe sans provoquer l'amendement.
    La Vierge au grand Cœur maternel se montre en 1917 à Fatima. Elle insiste de nouveau sur la nécessité pressante de changer de vie et de faire pénitence :
    « La guerre (de 1914-18) va finir vite. Mais si l'on ne cesse d'offenser le Seigneur, il ne s'écoulera pas un long temps avant qu'une autre, pire, commence... A cause de ses nombreux péchés, le monde sera bientôt châtié par la guerre, la famine, les persécutions contre l'Église et le Saint-Père... »
    Il ne tenait qu'à nous d'éviter les malheurs annoncés, mais les esprits étaient faussés, les cœurs pervertis, les volontés aveulies. Ce fut partout une effrayante recrudescence du mal.
    Alors, la guerre se déchaîne, atroce, en Espagne d'abord, puis en d'autres pays. La conflagration devient à peu près universelle. Presque seul, le Portugal demeure un oasis de paix, parce qu'il s'est montré docile aux avis de Notre-Dame.
    Instruits par la souffrance, hâtons-nous de l'imiter. Notre Mère nous y invite ; notre Mère dont le Cœur, navré de nos malheurs, est inlassable dans ses interventions miséricordieuses.
    Même à présent, si nous savons nous ressaisir, écouter le céleste Message, fuir le péché et faire pénitence, le châtiment pourra être très adouci et rapidement terminé.
    Que la crainte et l'amour s'unissent pour nous y décider : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous » (2), nous dit le divin Maître.
    « C'est dans la conscience individuelle que doit s'élaborer le redressement national et mondial. »
    Demandons-nous donc chacun, loyalement, devant Dieu, si nous acceptons avec résignation les douleurs qui nous atteignent et si nous accomplissons courageusement tous les devoirs que la situation impose plus impérieusement que jamais aux âmes qui veulent vivre de la foi et de la charité.
    Le péché qui se multiplie, le règne de l'égoïsme et de la sensualité chez un trop grand nombre de chrétiens sont parmi les causes profondes de l'immense épreuve de l'humanité, aussi ne peut-on travailler efficacement au retour de la paix et de l'amour fraternel parmi les hommes sans s'attacher à une réforme énergique de soi-même, à une prière plus fréquente et plus fervente, à une générosité plus grande dans l'esprit de pénitence et de réparation.
    N'oublions pas, n'oublions jamais que les exigences spirituelles et morales d'une vie vraiment chrétienne demeureront toujours les conditions sine qua non de la tranquillité dans l'ordre, c'est à-dire de la paix et de la prospérité de notre cher pays.
    Marie n'a jamais failli à aucun de ses devoirs.
    Puisons dans le Cœur de notre Mère admirable les nobles audaces et les saintes énergies qui feront de nous de véritables chrétiens et d'excellents français.

    PRIÈRE (Sub tuum)

    Nous avons recours à votre protection, sainte Mère de Dieu, ne rejetez pas les prières que nous Vous adressons dans nos besoins ; mais délivrez-nous toujours de tous les dangers, ô Vierge glorieuse et bénie.

    Marie, notre Espérance, ayez pitié de nous.
    (300 j. - Pie X, 1906)

    (1) Psaumes.
    (2) Luc XIII, 3.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Rencontre du Saint-Père avec les journalistes sur le vol Rio-Rome

    Au cours du vol de retour de Rio de Janeiro à Rome, le Pape a parlé pendant presque une heure et demie avec les journalistes qui l'accompagnaient dans son voyage. Les questions furent improvisées tout comme les réponses, et le Pape François a répondu à toutes, de celles relatives à sa sécurité personnelle à celles liées à la Curie, de son voyage au Brésil, de sa collaboration avec Benoît XVI ou de la situation des divorcés remariés.

    Le Pape a dit qu'il était content de son premier voyage à l'étranger comme Pape, soulignant que ce qui avait attiré son attention était surtout "la bonté et la souffrance du peuple brésilien. Le cœur des Brésiliens est grand ; c'est un peuple aimable...qui même quand il souffre trouve un chemin pour chercher le bien partout. Et cela fait du bien. C'est un peuple joyeux, qui a beaucoup souffert... Ce voyage était très beau et spirituellement, il m'a fait grand bien... On se sent toujours bien quand on rencontre les gens... Nous pouvons recevoir tant de choses des autres". Sur la question de sa sécurité, il a dit qu'il n'y avait eu aucun incident ces jours-ci à Rio de Janeiro et que tout était spontané. "Avec moins de sécurité - a-t-il ajouté - j'ai pu être avec les gens, les embrasser, sans véhicule blindé... La sécurité c'est avoir confiance en un peuple... Oui, il y a toujours le danger d'avoir quelque fou qui fasse quelque chose ; mais il y a aussi le Seigneur qui protège, hein ? Construire un espace blindé entre l'évêque et le peuple est une folie, et entre une folie et une autre, je préfère encore celle-là".

    Le Saint-Père a confirmé qu'il préférait résider à Sainte-Marthe : "Je ne peux pas vivre seul ou en petit comité. J'ai besoin des gens, de les rencontrer, de parler avec eux... Chacun doit vivre comme le Seigneur veut qu'il vive. Mais l'austérité, l'austérité générale, est nécessaire pour tous ceux qui travaillent au service de l'Eglise". Il a aussi révélé ce que contenait la sacoche qu'il portait avec lui dans ce voyage. "Elle ne contenait pas la clef de la bombe atomique. Elle contenait un rasoir, un bréviaire, un agenda, un livre...je lis actuellement un livre sur la petite Thérèse dont je suis très dévot... J'ai toujours porté ma sacoche quand je voyage... C'est normal. Nous devons être normaux".

    Il a répondu à une question sur les commissions instituées pour la réforme de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) et le cas de Mgr Scarano, responsable du service de comptabilité analytique de l'Administration du patrimoine apostolique du Saint-Siège (APSA), arrêté fin juin par les autorités italiennes dans le cadre d'une enquête pour corruption et escroquerie. Il a expliqué qu'il avait mis en place ces deux commissions pour réformer et assainir l'IOR, que certains lui conseillaient d'en faire une banque éthique, un fonds d'aide ou même de le fermer. "J'ai confiance dans le travail des personnes de la commission - a-t-il ajouté -. Ce qui est sûr, c'est que la transparence et l'honnêteté doivent être les critères dont cet organisme doit s'inspirer... Oui, il y a un Monseigneur en prison et cela, pas parce qu'il 'ressemblait à la bienheureuse Imelda' (expression argentine)... Ces choses qui causent autant de scandale me font mal... Mais dans la Curie, il y a aussi tant de saints...bien que certains ne le soient pas tellement... Et ce sont ces derniers qui font le plus de bruit... Nous savons tous qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse".

    Le Saint-Père a aussi évoqué le cas de Mgr Ricca, prélat de l'IOR, sur lequel une revue italienne a publié des informations compromettantes relatives à son intimité et sur le présumé lobby gay du Vatican. "Sur Mgr.Ricca - a-t-il dit - j'ai effectué une Investigatio Previa (enquête avant nomination) et rien n'a été trouvé. Mais je voudrais ajouter quelque chose. Je vois que dans l'Eglise, souvent, on va chercher les péchés de jeunesse et on les publie, pas les délits, c'est autre chose, par exemple les cas d'abus sur mineurs. Mais si un laïc, un prêtre ou une religieuse a commis un péché, le Seigneur pardonne et oublie. Et cela est important ; le Seigneur oublie. Nous n'avons donc pas le droit de ne pas oublier... Saint Pierre avait commis l'un des péchés les plus graves qui est de renier le Christ. Et pourtant il a été choisi Pape. On écrit beaucoup sur ce lobby gay...mais je n'ai encore rencontré personne au Vatican qui me montre sa carte d'identité avec écrit 'gay'. On dit qu'il y en a. Je crois que lorsque l'on rencontre une telle personne, il faut distinguer le fait qu'il soit homosexuel de son appartenance à un lobby, car les lobbys ne sont pas bons...Voilà l'erreur... Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec sa bonne volonté, qui suis-je pour le juger ?".

    Le Saint-Père a aussi abordé le cas des sacrements aux personnes divorcées remariées et a dit : "Je crois que le moment de la miséricorde est arrivé... Les divorcés peuvent accéder aux sacrements... Le problème touche ceux qui ont célébré une seconde union...qui ne peuvent recevoir la communion. Mais j'ouvre ici une parenthèse, les orthodoxes ont une pratique différente ; ils suivent ce qu'ils appellent la théologie de l'économie et offrent une deuxième possibilité. Mais je crois que ce problème, et je ferme la parenthèse, doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage. L'un des thèmes sur lesquels je consulterai le conseil des huit cardinaux avec qui nous nous réuniront en...octobre sera de voir comment avancer en termes de pastorale matrimoniale. Il y a quelques jours, le Secrétaire du Synode des évêques était avec moi pour choisir le sujet du prochain synode et...en parlant...nous avons évoqué ce thème anthropologique : comment la foi aide à la planification de la personne, de la famille et conduit à la pastorale matrimoniale... Nous sommes en chemin vers une pastorale matrimoniale plus profonde... Ce problème concerne beaucoup de monde".

    Quant à la participation des femmes dans l'Eglise, le Pape François a dit que la question de l'ordination a été tranchée de façon définitive par Jean-Paul II par un non. Mais il a rappelé que "Marie est plus importante que les apôtres, les évêques, et ainsi, la femme dans l'Eglise est aussi plus importante que les évêques et les prêtres... Il faut progresser dans l'explication du rôle et du charisme des femmes dans l'Eglise...Nous n'avons pas toutefois de théologie profonde de la femme dans l'Eglise".

    Evoquant la présence de Benoît XVI au Vatican, il a ajouté : "C'est comme avoir un grand-père à la maison, mais un grand-père sage. Quand, dans une famille, le grand-père est à la maison, il est vénéré, aimé, écouté. C'est un homme très prudent, il ne s'immisce pas. Je lui ai dit plusieurs fois : Sainteté, recevez des personnes, vivez votre vie, venez avec nous"... Oui, il est venu pour l'inauguration de la statue de saint Michel... Oui, c'est comme avoir un grand-père à la maison, il est un peu comme un père. Si je rencontre une difficulté ou ne comprends pas quelque chose, je l'appelle au téléphone pour lui demander : Dites-moi, ce peut être ceci ou cela ?". Et quand je suis allé lui parler du gros problème de Vatileaks, il m'a tout expliqué avec une grande simplicité".

    (http://www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/july/documents/papa-francesco_20130728_gmg-conferenza-stampa_it.html)

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 30.7.13)


  • "Discours" du Saint-Père à l'épiscopat brésilien

    Hier, le Pape s'est rendu à 13h00 heure locale à l'archevêché de Rio de Janeiro pour déjeuner à l'épiscopat brésilien, auquel il s'est ensuite adressé :

    "Chers frères..., plus qu’un discours formel, je veux partager avec vous quelques réflexions. La première m’est venue à l’esprit quand j’ai visité le sanctuaire d’Aparecida. Là, aux pieds de la statue de l’Immaculée Conception, j’ai prié pour vous, pour vos églises, pour vos prêtres, religieux et religieuses, pour vos séminaristes, pour les laïcs et leurs familles et, de manière particulière pour les jeunes et les plus anciens, les deux sont l’espérance d’un peuple, les premiers parce qu’ils portent la force et l’espérance de l’avenir, les seconds parce qu’ils sont la mémoire, la sagesse d’un peuple :

    Aparecida est la clef de lecture pour la mission de l’Eglise... Au commencement de l’événement d’Aparecida il y a la recherche des pauvres pêcheurs. Beaucoup de faim et peu de ressources. Les gens ont toujours besoin de pain. Les hommes partent toujours de leurs besoins, même aujourd’hui. Ils ont une barque fragile, inappropriée. Ils ont des filets de mauvaise qualité, peut-être même endommagés, insuffisants. D’abord il y a la fatigue, peut-être la lassitude, pour la pêche, et toutefois le résultat est maigre : un échec, un insuccès. Malgré les efforts, les filets sont vides. Ensuite, quand Dieu le veut, lui-même surgit dans son mystère. Les eaux sont profondes et toutefois elles cachent toujours la possibilité de Dieu. Ici encore il est arrivé par surprise, lorsqu'il n’était plus attendu. La patience de ceux qui l’attendent est toujours mise à l’épreuve... Voici alors l’image de l’Immaculée Conception. D’abord le corps, puis la tête, puis le regroupement du corps et de la tête : unité. Ce qui était brisé retrouve l’unité. Le Brésil colonial était divisé par le mur honteux de l’esclavage. La Vierge d’Aparecida se présente avec le visage noir, d’abord divisée, puis unie dans les mains des pêcheurs. C’est donc un enseignement pérenne que Dieu veut offrir. Sa beauté se reflète dans la Mère, conçue sans le péché originel, émerge de l’obscurité du fleuve. A Aparecida, depuis le commencement, Dieu donne un message de recomposition de ce qui est fracturé, de consolidation de ce qui est divisé. Murs, abîmes, distances encore présents aujourd’hui, sont destinés à disparaître. L’Eglise ne peut négliger cette leçon : être un instrument de réconciliation.
    Les pêcheurs ne méprisent pas le mystère rencontré dans le fleuve, même si c’est un mystère qui apparaît incomplet. Ils ne jettent pas les morceaux du mystère. Ils attendent la plénitude. Et cela ne tarde pas à arriver. Il y a quelque chose de sage que nous devons apprendre. Il y a des morceaux d’un mystère, comme des pièces d’une mosaïque, que nous rencontrons et que nous voyons. Nous voulons voir trop rapidement le tout et Dieu au contraire se fait voir petit à petit. L’Eglise aussi doit apprendre cette attente.... Il y a beaucoup à apprendre de l'attitude des pêcheurs d'Aparecida".

    "Il faut une Eglise qui fasse plus de place au mystère de Dieu, une Eglise qui héberge en elle-même ce mystère, de façon qu’elle puisse fasciner les gens, les attirer. Seule la beauté de Dieu peut attirer. Le chemin de Dieu est le charme, l’attrait. Dieu se fait emmener chez soi. Il réveille dans l’homme le désir de le garder dans sa vie, dans sa maison, dans son cœur. Il réveille en nous le désir d’appeler les proches pour faire connaître sa beauté. La mission naît justement de cet attrait divin, de cet étonnement de la rencontre. Nous parlons de mission, d’Eglise missionnaire. Je pense aux pêcheurs qui appellent leurs proches pour voir le mystère de la Vierge. Sans la simplicité de leur attitude, notre mission est destinée à l’échec. L’Eglise a toujours un urgent besoin de ne pas oublier la leçon d’Aparecida, elle ne peut pas l’oublier. Les filets de l’Eglise sont fragiles, peut-être raccommodés. La barque de l’Eglise n’a pas la puissance des grands transatlantiques qui franchissent les océans. Et toutefois Dieu veut justement se manifester à travers nos moyens, de pauvres moyens, parce que c’est toujours lui qui agit".
    Le travail pastoral défini à Aparecida en 2007 "ne s’appuie pas sur la richesse des ressources, mais sur la créativité de l’amour. La ténacité, l’effort, le travail, la programmation, l’organisation servent certainement, mais avant tout il faut savoir que la force de l’Eglise n’habite pas en elle-même, mais elle se cache dans les eaux profondes de Dieu, dans lesquelles elle est appelée à jeter ses filets.

    Une autre leçon que l’Eglise doit toujours se rappeler est qu’elle ne peut pas s’éloigner de la simplicité, autrement elle oublie le langage du mystère, et non seulement elle reste hors de la porte du mystère, mais elle ne réussit pas même à entrer en ceux qui par l’Eglise prétendent ce qu’ils ne peuvent se donner par eux-mêmes, c’est à dire Dieu lui-même. Parfois, nous perdons ceux qui ne nous comprennent pas parce que nous avons oublié la simplicité, important de l’extérieur aussi une rationalité étrangère à nos gens. Sans la grammaire de la simplicité, l’Eglise se prive des conditions qui rendent possible le fait de pêcher Dieu dans les eaux profondes de son mystère". Comme il l'a fait jadis à Aparecida, "Dieu apparaît dans les carrefours. L’Eglise brésilienne ne peut oublier cette vocation inscrite en elle depuis son premier souffle : être capable de systole et diastole, de recueillir et de répandre. Les Evêques de Rome ont toujours porté le Brésil et son Eglise dans leur cœur...et aujourd’hui, je voudrais reconnaître votre travail généreux à vous pasteurs, dans vos Eglises particulières. Je pense aux évêques dans les forêts, montant et descendant les fleuves, dans les régions semi-arides, dans le Pantanal, dans la pampa, dans les jungles urbaines des mégapoles. Aimez toujours votre troupeau avec un dévouement total ! Mais je pense aussi à tant de noms et à tant de visages, qui ont laissé des empreintes ineffaçables sur le chemin de l’Eglise au Brésil, faisant toucher de la main la grande bonté du Seigneur envers cette Eglise". Les Papes l'ont toujours suivie, encouragée, accompagnée, Jean XXIII et Paul VI, puis Jean-Paul II, qui a visité le Brésil trois fois, et Benoît XVI, qui a choisi Aparecida pour la Vème Assemblée générale du CELAM... "L’Eglise au Brésil a reçu et appliqué avec originalité le Concile Vatican II et le parcours réalisé, tout en ayant dû dépasser certaines maladies infantiles, a conduit à une Eglise graduellement plus mûre, ouverte, généreuse, missionnaire. Aujourd’hui nous sommes à une période nouvelle". Le Document d’Aparecida précise justement qu'il "ne s'agit pas une époque de changement, mais c’est un changement d’époque. Alors, plus que jamais, demandons nous ce que Dieu attend de nous. Cette question, je voudrais tenter d’offrir quelques lignes de réponse".

    "Avant tout, il ne faut pas céder à la peur dont parlait le bienheureux John Henry Newman, Le monde chrétien est en train de devenir graduellement stérile, et s’épuise comme une terre exploitée à fond qui devient du sable. Il ne faut pas céder au désenchantement, au découragement, aux lamentations. Nous avons beaucoup travaillé et, parfois, il nous semble être des vaincus, comme celui qui doit faire le bilan d’une période désormais perdue, regardant ceux qui nous laissent ou ne nous considèrent plus comme crédibles, importants. Relisons une fois encore l’épisode d’Emmaüs. Les deux disciples s’enfuient de Jérusalem. Ils s’éloignent de la nudité de Dieu. Ils sont scandalisés par l’échec du Messie en qui ils avaient espéré et qui maintenant apparaît irrémédiablement vaincu, humilié, même après le troisième jour. C'est le mystère douloureux de ceux qui quittent l’Eglise, de qui finit...par retenir que l’Eglise, elle de Jérusalem en l'occurrence, ne peut plus offrir quelque chose de significatif et d’important. Et alors ils s’en vont par les chemins seuls avec leur désillusion. Peut-être l’Eglise est-elle apparue trop faible, peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide dans leurs contacts, peut-être trop auto-référentielle, peut-être prisonnière de ses langages rigides, peut-être le monde semble avoir fait de l’Eglise une sorte de survivance du passé, insuffisante pour les questions nouvelles. Peut-être l’Eglise avait-elle des réponses pour l’enfance mais non pour son âge adulte. Le fait est qu’aujourd’hui, il y en a beaucoup qui sont comme les disciples d’Emmaüs, et non seulement ceux qui cherchent des réponses dans les nouveaux et répandus groupes religieux, mais aussi ceux qui semblent désormais sans Dieu que ce soit en théorie ou en pratique. Face à cette situation, que faire ? Il faut une Eglise qui n’a pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Eglise capable de croiser leur route. Il faut une Eglise en mesure de s’insérer dans leurs conversations. Il faut une Eglise qui sait dialoguer avec ces disciples, qui, en s’enfuyant de Jérusalem, errent sans but, seuls, avec leur désenchantement, avec la désillusion d’un christianisme considéré désormais comme un terrain stérile, infécond, incapable de générer du sens".

    "La mondialisation implacable, l’urbanisation souvent sauvage ont promis beaucoup. Nombreux sont ceux qui se sont épris de la puissance de la mondialisation et en elle il y a quelque chose de vraiment positif. Mais à beaucoup échappe le côté obscur que représente la perte du sens de la vie, la désintégration personnelle, la perte de l’expérience d’appartenance à un cocon quelconque, la violence subtile mais implacable, la rupture intérieure et la fracture dans les familles, la solitude et l’abandon, les divisions et l’incapacité d’aimer, de pardonner, de comprendre, le poison intérieur qui rend la vie un enfer, le besoin de tendresse parce qu’on se sent si incapables et malheureux, les tentatives ratées de trouver des réponses dans la drogue, dans l’alcool, dans le sexe devenus prisons supplémentaires. Et beaucoup ont cherché des faux-fuyants parce que la mesure de la Grande Eglise apparaît trop haute. Beaucoup ont pensé : L’idée de l’homme est trop grande pour moi, l’idéal de vie qu’elle propose est en dehors de mes possibilités, le but à atteindre est inaccessible, hors de ma portée. Toutefois, ont-ils continué, je ne peux pas vivre sans avoir au moins quelque chose, même si c’est une caricature, de ce qui est trop haut pour moi, de ce que je ne peux pas me permettre. Avec la désillusion dans le cœur, ils sont allés à la recherche de quelqu’un qui les illusionne encore une fois. Le sens profond d’abandon et de solitude, de non appartenance non plus à soi-même qui émerge souvent de cette situation est trop douloureux pour être passé sous silence. Il faut un exutoire et alors reste la voie de la lamentation : comment se fait-il que nous soyons arrivés à ce point ? Mais la lamentation devient aussi à son tour comme un boomerang qui revient en arrière et finit par augmenter le malheur. Peu de personnes sont encore capables d’écouter leur douleur. Il faut au moins l’anesthésier. Aujourd’hui, il faut une Eglise en mesure de tenir compagnie, d’aller au-delà de la simple écoute, une Eglise qui accompagne le chemin en se mettant en marche avec les gens, une Eglise capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs, une Eglise qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent aussi les raisons d’un possible retour, mais il est nécessaire de savoir lire le tout avec courage".

    "Je voudrais que nous nous demandions tous si nous sommes encore une Eglise capable de réchauffer le cœur des gens, une Eglise capable de reconduire à Jérusalem ? De réaccompagner à la maison ? Dans Jérusalem résident nos sources, l'Ecriture, la catéchèse, les sacrements, la communauté, l'amitié du Seigneur, de Marie et des apôtres. Sommes-nous encore en mesure de raconter ces sources de façon à réveiller l’enchantement pour leur beauté ? Beaucoup sont partis parce qu’on leur a promis quelque chose de plus haut, quelque chose de plus fort, quelque chose de plus rapide. Mais y-a-t-il quelque chose de plus haut que l’amour révélé à Jérusalem ? Rien n’est plus haut que l’abaissement de la Croix, puisque là est vraiment atteint le sommet de l’amour ! Sommes-nous encore capables de montrer cette vérité à ceux qui pensent que la vraie grandeur de la vie se trouve ailleurs ? Connaissons-nous quelque chose de plus fort que la puissance cachée dans la fragilité de l’amour, du bien, de la vérité, de la beauté ? La recherche de ce qui est toujours plus rapide attire l’homme d’aujourd’hui : Internet rapide, voitures rapides, avions rapides, rapports rapide... et cependant on perçoit un besoin désespéré de calme, je veux dire de lenteur. L’Eglise sait-elle encore être lente, en temps, en écoute, en patience, pour recoudre et recomposer ? Ou bien est-elle désormais emportée par la frénésie de l’efficacité ? Retrouvons donc ensemble le calme de savoir accorder le pas avec les possibilités des pèlerins, avec leurs rythmes de marche, la capacité d’être toujours plus proches, pour leur permettre d’ouvrir un passage dans le désenchantement qu’il y a dans leurs cœurs, de manière à pouvoir y entrer. Ils veulent oublier Jérusalem en laquelle se trouvent leurs sources, mais ils finiront par avoir soif. Il faut une Eglise encore capable d’accompagner le retour à Jérusalem ! Une Eglise qui soit capable de faire redécouvrir les choses glorieuses et joyeuses qui se disent de Jérusalem, de faire comprendre qu’elle est ma Mère, notre Mère et que nous ne sommes pas orphelins. Nous sommes nés en elle. Où est-elle notre Jérusalem, en laquelle nous sommes nés ? Dans le baptême, dans la première rencontre avec l’amour, dans l’appel, dans la vocation. Donc, il faut une Eglise à nouveau capable de donner droit de cité à tant de ses fils qui marchent comme s’ils étaient en exode".

    "A la lumière de ce que je viens de dire, je voudrais souligner quelques défis de l’Eglise bien-aimée qui est au Brésil. Si nous ne formons pas des ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux, que pouvons-nous espérer pour la route présente et future ? Il n’est pas vrai que Dieu soit obscurci en eux. Apprenons à regarder plus en profondeur. Il manque celui qui réchauffe leur cœur, comme avec les disciples d’Emmaüs. Pour cette raison, il est important de promouvoir et de soigner une formation qualifiée qui fasse des personnes capables de descendre dans la nuit sans être envahies par l’obscurité ni se perdre ; d’écouter les illusions d’un grand nombre, sans se laisser séduire, d’accueillir les désillusions, sans se désespérer ni tomber dans l’amertume, de toucher ce qui a été détruit chez les autres, sans se laisser dissoudre ni décomposer dans sa propre identité. Il faut une solidité humaine, culturelle, affective, spirituelle, doctrinale. Chers frères dans l’épiscopat, il faut avoir le courage d’une révision profonde des structures de formation et de préparation des clercs et des laïcs de l’Eglise au Brésil. Une vague priorité donnée à la formation n’est pas suffisante, pas plus que des documents ou des congrès. Il faut avoir la sagesse pratique de mettre sur pied des structures durables de préparation dans le milieu local, régional et national, qui soient vraiment prises à cœur par l’épiscopat, sans épargner forces, attention et accompagnement. La situation actuelle exige une formation qualifiée à tous les niveaux. Les évêques ne peuvent pas déléguer cette tâche. Vous ne pouvez pas déléguer cette tâche, mais vous devez l’assumer comme quelque chose de fondamental pour la marche de vos Eglises particulières. Il ne suffit pas, pour l’Eglise brésilienne d’avoir un leader national. Il faut un réseau de témoignages régionaux, qui, parlant le même langage, font partout non pas l’unanimité, mais la véritable unité dans la richesse de la diversité. La communion est une toile qui doit être tissée avec patience et persévérance, qui progressivement resserre les fils pour obtenir une couverture toujours plus étendue et plus dense. Une couverture qui a peu de fils de laine ne réchauffe pas. Il est important de rappeler Aparecida, la méthode de rassembler la diversité. Pas tant la diversité des idées pour produire un document, mais la variété des expériences de Dieu pour mettre en mouvement une dynamique vitale... Aparecida a parlé d’un état permanent de mission et de la nécessité d’une conversion pastorale. Ce sont deux résultats importants de cette assemblée pour toute l’Eglise de la région, et le chemin parcouru au Brésil sur ces deux points est significatif... L'urgence de la mission provient de sa motivation interne, qui est de transmettre un héritage. Et, concernant la méthode, il est décisif de rappeler qu’un héritage est comme le témoin, le bâton dans la course de relais. On ne le jette pas en l’air, celui qui réussit à la prendre, c’est bien, celui qui ne réussit pas tant pis. Pour transmettre l’héritage, il faut le remettre personnellement, toucher celui à qui on veut donner, transmettre, cet héritage". Quant à la conversion pastorale, elle "n’est pas autre chose que l’exercice de la maternité de l’Eglise. Celle-ci engendre, allaite, fait grandir, corrige, alimente, conduit par la main. Il faut une Eglise capable de redécouvrir les entrailles maternelles de la miséricorde. Sans la miséricorde il est difficile aujourd’hui de s’introduire dans un monde de blessés qui ont besoin de compréhension, de pardon, d’amour. Dans la mission, également continentale, il est très important de renforcer la famille, qui reste la cellule essentielle pour la société et pour l’Eglise, les jeunes ou les femmes", dont on ne saurait réduire le rôle à la fondamentale transmission de la foi. "Ne réduisons pas l’engagement des femmes dans l’Eglise, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. En perdant les femmes l’Eglise risque la stérilité".

    "Dans la société, l’Eglise demande une seule chose avec une clarté particulière : La liberté d’annoncer l’Evangile de manière intégrale, même quand elle est en opposition avec le monde, même quand elle va à contre-courant, en défendant le trésor dont elle est seulement la gardienne, et les valeurs dont elle ne dispose pas, mais qu’elle a reçues et auxquelles elle doit être fidèle. L’Eglise met en avant le droit de pouvoir servir l’homme dans son intégralité, en lui disant ce que Dieu a révélé au sujet de l’homme et de sa réalisation. L’Eglise désire rendre présent ce patrimoine immatériel sans lequel la société s’effrite, les villes seraient englouties par leurs murs, leurs gouffres, leurs barrières. L’Eglise a le droit et le devoir de maintenir allumée la flamme de la liberté et de l’unité de l’homme. Education, santé, paix sociale sont les urgences brésiliennes" et votre Eglise doit parler sur ces thèmes... Il y a un dernier point sur lequel j’aimerais m’arrêter, et que je retiens comme important pour la marche actuelle et future non seulement de l’Eglise du Brésil, mais aussi de toute la structure sociale, le sort de l’Amazonie. L’Eglise est en Amazonie non comme celui qui a les valises en main pour partir, après avoir exploité tout ce qu’il a pu. Elle est présente en Amazonie depuis le début avec des missionnaires, des congrégations religieuses, et elle y est encore présente et déterminante pour l’avenir de cette région. Je pense à l’accueil que l’Eglise en Amazonie offre aujourd’hui aussi aux immigrés haïtiens après le terrible tremblement de terre qui a dévasté leur pays". Le Document d'Aparecida parle de l’Amazonie : Il lance un "vif appel au respect et à la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin. Dans le défi pastoral que représente l’Amazonie, je ne peux pas ne pas remercier l’Eglise brésilienne pour ce qu’elle fait... Mais l’Eglise doit être stimulée et relancée davantage. Il faut des formateurs qualifiés, surtout des professeurs de théologie, pour consolider les résultats obtenus dans le domaine de la formation d’un clergé autochtone, aussi pour avoir des prêtres qui s’adaptent aux conditions locales, et consolider, pour ainsi dire, le visage amazonien de l’Eglise".

    "Chers confrères, j’ai essayé de vous offrir de manière fraternelle des réflexions et des lignes de travail dans une Eglise comme celle qui est au Brésil qui est un grand mosaïques de pièces, d’images, de formes, de problèmes, de défis, mais qui, justement pour cela, est une énorme richesse. L’Eglise n’est jamais uniformité, mais diversités qui s’harmonisent dans l’unité et cela vaut pour toutes les réalités ecclésiales. Que la Vierge immaculée d’Aparecida soit l’étoile qui illumine votre engagement et votre marche pour porter, comme elle l’a fait, le Christ à tout homme et toute femme de votre immense pays. Comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs perdus et déçus, lui vous réchauffera le cœur et vous donnera une espérance nouvelle et sûre".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • Chemin de Croix au Colisée, présidé par le Saint-Père François

    Méditations de jeunes Libanais sous la conduite de Sa Béatitude le Patriarche Béchara Boutros Raï
    Illustrations : Via crucis (XIXe s.), artisan franciscain palestinien inconnu, Bethléem
    En ligne sur le site internet du Vatican


    Paroles du Pape François à l’issue du Chemin de Croix :
     
    « Chers frères et sœurs,
    Je vous remercie d’avoir participé nombreux à ce moment d’intense prière. Et je remercie aussi tous ceux qui se sont unis à nous par les moyens de communication, spécialement les personnes malades et les personnes âgées.
    Je ne veux pas ajouter beaucoup de paroles. En cette nuit une seule parole doit demeurer, c’est la Croix elle-même. La Croix de Jésus est la Parole par laquelle Dieu a répondu au mal du monde. Parfois il nous semble que Dieu ne répond pas au mal, qu’il demeure silencieux. En réalité Dieu a parlé, a répondu, et sa réponse est la Croix du Christ : une Parole qui est amour, miséricorde, pardon. Elle est aussi jugement : Dieu nous juge en nous aimant. Dieu nous juge en nous aimant. Si j’accueille son amour je suis sauvé, si je le refuse je suis condamné, non par lui, mais par moi-même, parce que Dieu ne condamne pas, lui aime et sauve seulement.
    Chers frères et sœurs, la parole de la Croix est aussi la réponse des chrétiens au mal qui continue à agir en nous et autour de nous. Les chrétiens doivent répondre au mal par le bien, en prenant sur eux la croix, comme Jésus. Ce soir nous avons entendu le témoignage de nos frères du Liban : ce sont eux qui ont composé ces belles méditations et prières. Nous les remercions de tout cœur pour ce service et surtout pour le témoignage qu’ils nous donnent. Nous l’avons vu quand le Pape Benoît est allé au Liban : nous avons vu la beauté et la force de la communion des chrétiens de cette Terre et de l’amitié de tant de nos frères musulmans et de beaucoup d’autres. Ce fut un signe pour le Moyen-Orient et pour le monde entier : un signe d’espérance.
    Alors continuons ce Chemin de Croix dans la vie de tous les jours ! Marchons ensemble sur le chemin de la Croix, marchons en portant dans le cœur cette parole d’amour et de pardon. Marchons en attendant la Résurrection de Jésus qui nous aime tant, qui n’est qu’amour ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : Du Pape...

    « Nous n'avons pas à peindre un homme semblable aux autres. Celui-ci n'est pas né pour les oeuvres communes. Dans une chair soumise aux infirmités et à la mort, il porte comme nous un esprit exposé à l'erreur, mais non pas versé dans toutes nos bornes et soumis à toutes nos défaillances. Dieu lui est lié par un serment éternel et l'assiste spécialement. Il est celui à qui le Seigneur a dit : "Je suis avec toi". Ici la chair mortelle enveloppe plus d'immortalité qu'en nous. Il est Pierre qui ne meurt pas, assis sur le trône qui ne croule pas. Il est le représentant de Dieu, que Dieu a placé à Rome, parce que Rome est le lieu où il plaît à Dieu d'habiter ; et son histoire enferme plus d'élément divin qu'une autre. Faible, diffamé, moqué, crucifié comme l'homme de douleur, invincible comme l'Homme-Dieu, dans les conditions du Calvaire, il continue l'oeuvre du Calvaire, oeuvre incomparable, poursuivie et agrandie ... à la face des hommes prosternés devant le miracle ou stupéfaits et furieux devant le problème. Il enseigne, il expie, il délivre, il meurt, il règne. Il porte un nom incommunicable ; il est le Pape, le Père ! Toute langue, même rebelle, le nomme ainsi, et ne nomme ainsi nul autre. Sa royauté paternelle, la plus ancienne qui doit au monde, est, tout ensemble, la plus contestée du temps, la plus assurée de l'avenir. En ce point, le sentiment profond des plus intelligents parmi ses ennemis est d'accord avec la croyance des plus fermes parmi ses fidèles. Pourquoi ? Ses fidèles couvrent le monde ; on en évalue le nombre à deux cent millions, mais disséminés, indolents, défaillants, réduits, en fait, comme force active, à une poignée : ses ennemis sont innombrables, puissants, ardents, coalisés, munis d'armes souveraines. Ils désirent et ils prophétisent la chute de la Papauté, mais la Papauté environnée de pièges, pressée de soldats, meurtrie de coups, escortée d'injures et de dérisions, vit, marche, ne voit nulle part de terre lointaine, ni de peuple ennemi qu'elle ne veuille et n'espère conquérir. C'est le miracle, c'est le problème, c'est le triomphe permanent et toujours incompréhensible de l'homme de douleur.
    Nous avons sous les yeux ce scandale de la raison humaine. »

    Louis Veuillot, 1863.

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    Très intéressante interview du Cardinal Jorge Mario Bergoglio, notre nouveau Pape, alors archevêque de Buenos-Aires, pour le mensuel "30 Jours", en mai 2007.