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coeur

  • Méditation - un coeur pauvre et libre

    « Béni sois-Tu, Père, pour ce regard qu'un jour tu as jeté sur ta servante Marie.
    Tu l'as choisie entre toutes les femmes, plus que les femmes, pour qu'elle soit la mère de ton unique, celui en qui tu mets ta complaisance.
    Et maintenant, elle te dit son allégresse d'être saisie par ton regard qui l'a rendue féconde et l'a emplie d'une paix ineffable.
    Elle n'avait rien à t'offrir, ta servante Marie, que son cœur et son corps, mais elle t'a tout remis. Et toi, ô Père, tu l'as cueillie, comme une fleur s'incline, avec sa grâce et son parfum, avec sa forme fragile, avec ses douces couleurs.
    Tu l'as rendue enceinte par la puissance de ton Esprit, et maintenant sa joie éclate pour ta si pure condescendance.
    A notre tour, accorde-nous d'entrer dans cette action de grâce, dans cet oubli de soi, dans ce chant si parfait qu'il résume tout dessein sur nous, ô Père.
    Concède-nous un cœur qui sache rester pauvre et libre, vide de soi et de ses tristes orgueils.
    Alors, comme Marie, nous serons disponibles pour que ton règne vienne. »

    Paul Aymard (1927-2010), moine de la Pierre-Qui-Vire, Le Rosaire pas à pas avec Marie, Visitation, Droguet-Ardant, 1980.

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    David S. Straughan, The Canticle of Mary
    Paroisse Saint Patrick à Pelham, New Hampshire (USA)
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  • Méditation - se donner à Dieu

    « Tout de l'homme est à Dieu. Son intelligence et son cœur, son corps et son âme, son agir et son avoir. Qu'il le sache ou qu'il l'ignore, qu'il y consente ou le refuse, la réalité demeure : il est de Dieu, il est à Dieu. Ce n'est pas un don de lui-même qui a créé cette dépendance. Que faut-il entendre alors par "se donner à Dieu" ? Certainement pas ce que le mot signifie dans nos relations humaines. Avec Dieu, se donner, c'est reconnaître le fait, irrécusable, indiscutable, immodifiable, que nous sommes à Lui, que nous sommes son bien. Le reconnaître par l'intelligence, y consentir à plein cœur, le ratifier de toute la ferveur de notre volonté. Et ainsi s'opère un changement essentiel : le lien de dépendance se convertit en lien d'amour. Quand vous priez, gardez-vous donc de l'attitude naïve et prétentieuse de celui qui veut se faire dépendant de Dieu par un glorieux don de soi. Bien plutôt prenez conscience que vous êtes à Dieu, que vous Lui appartenez jusqu'aux fibres les plus profondes de l'être ; vous en éprouverez une humble et intime joie, un sentiment de sécurité totale ; et puis consentez à cette appartenance de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit : c'est cela se donner à Dieu. »

    P. Henri Caffarel (1903-1996), Lettres sur la prière, Éditions du feu nouveau, Anneau d'or, Paris, 1961.

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    Jay Bryant Ward, "Under His Wing"
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  • Méditation - dans le silence du cœur

    « Écoute en silence, parce que si ton cœur est rempli d'autres choses, tu ne peux pas y entendre la voix de Dieu. Mais dès lors que tu te mets à l'écoute de la voix de Dieu dans un cœur pacifié, ton cœur se remplit de Dieu. Cela demandera beaucoup de sacrifices, mais si vraiment nous avons le désir de prier, si nous voulons prier, il faut accepter de faire ce pas maintenant. Il ne s'agit là que des premiers pas vers la prière, mais sans ce premier pas fait avec détermination, jamais nous n'atteindrons l'étape ultime, la présence de Dieu.

    Voilà ce qu'il faut apprendre dès le début : écouter la voix de Dieu dans notre cœur ; alors, dans le silence du cœur, Dieu se met à parler. Puis, de la plénitude de notre cœur, monte ce que notre bouche dira. Voilà le lien. Dans le silence du cœur, Dieu parle et il faut l'écouter. Puis, de la plénitude de ton cœur, parce qu'il se retrouvera rempli de Dieu, rempli d'amour, rempli de compassion, rempli de foi, ta bouche parlera.

    Souviens-toi, avant de parler, qu'il faut écouter, et alors seulement, du fond d'un cœur épanoui, tu pourras parler et Dieu écoutera. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n'y a pas de plus grand amour (No Greater Love) ch. 1, Lattès, Paris, 1997.

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  • Prière

    « Mon Dieu, source sans fond de la douceur humaine,
    Je laisse en m’endormant couler mon cœur en Vous
    Comme un vase tombé dans l’eau de la fontaine
    Et que Vous remplissez de Vous-même sans nous.

    En Vous demain matin je reviendrai le prendre
    Plein de l’amour qu’il faut pour la journée. Ô Dieu,
    Il n’en tient guère, hélas ! Vous avez beau répandre
    Vos flots en lui, jamais il n’en garde qu’un peu.

    Mais renouvelez-moi sans fin ce peu d’eau vive,
    Donnez-le moi dès l’aube, au pied du jour ardu
    Et redonnez-le moi lorsque le soir arrive,
    Avant le soir, Seigneur, car je l’aurai perdu.

    Ô Vous de qui le jour reçoit le jour sans trêve,
    Par qui l’herbe qui pousse est poussée en la nuit,
    Qui sans cesse ajoutez à l’arbre qui s’élève
    L’invisible hauteur qui dans l’air le conduit,

    Donnez à mon cœur faible et de pauvres limites,
    Mon cœur à si grand'peine aimant et fraternel,
    Dieu patient des œuvres lentes et petites,
    Donnez à chaque instant mon amour éternel. »

    Marie Noël (1883-1967), Les Chants de la Merci
    (Prélude et Exercices, III. Prière)
    Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1930.

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  • Prière - Je t'offre...

    « Seigneur Jésus,
    Je T’offre mes mains pour faire ton travail.
    Je T’offre mes pieds pour suivre ton chemin.
    Je T’offre mes yeux pour voir comme Toi.
    Je T’offre ma langue pour dire tes paroles.
    Je T’offre mon intelligence pour que Tu penses en moi.
    Je T’offre mon esprit pour que Tu pries en moi.
    Surtout je T’offre mon cœur pour qu’en moi
    Tu aimes le Père et tous les hommes.
    Je T’offre tout ce que je suis pour que Tu grandisses en moi,
    que ce soit Toi, le Christ, qui vives, travailles et pries en moi. »

    Prière tirée de la spiritualité de Regnum Christi
    Emmanuelle Pastore, Questions brûlantes sur Dieu..., EdB, 2013.

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  • Méditation - Jésus est dans mon coeur

    « Nous devrions souvent dire : Jésus est dans mon cœur. Je crois à la fidélité de son amour pour moi. Nous sommes un avec lui et, quand nous n'avons rien à donner, donnons-lui notre incapacité. Demandons à Jésus de prier en nous car personne ne connaît le Père mieux que lui. Nul ne peut mieux prier que Jésus qui envoie son Esprit prier en nous, car nous ne savons pas prier comme il le faudrait.

    Et si mon cœur est limpide, si dans mon cœur Jésus est vivant, si mon cœur est un tabernacle du Dieu vivant, Jésus et moi sommes un. Comme l'écrit saint Paul : Ce n'est plus moi qui vit, mais c'est le Christ qui vit en moi.

    Le Christ prie en moi, le Christ œuvre en moi, le Christ pense en moi, le Christ regarde avec mes yeux, le Christ parle avec mes paroles, le Christ travaille avec mes mains, marche avec mes pieds, aime avec mon cœur. Saint Paul écrit : J'appartiens au Christ et rien ne me séparera de son amour. Telle était son unité avec Dieu dans le Saint-Esprit.

    Il est très important de savoir que le Christ est en nous, que sa présence est en nous, où que nous soyons. Dieu nous aime tant qu'il a donné son Fils, Jésus, et à présent il nous donne l'amour : laissons-lui carte blanche pour ce qui nous concerne... Donnons-lui carte blanche pour qu'il puisse faire usage de nous. Lui permettre de vivre sa vie en nous, c'est prier. Et plus nous le lui permettons, plus nous devenons semblables au Christ.

    La prière n'est rien d'autre qu'un total abandon, une totale unité avec le Christ...

    Notre Père, me voici, ton enfant, à ta disposition pour que tu m'utilises à poursuivre ton amour pour le monde, par le don de Jésus que tu me fais et qu'à travers moi tu fais à chacun des autres et au monde.

    Prions les uns pour les autres pour permettre à Jésus d'aimer, en nous et à travers nous, de l'amour dont le Père l'aime. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), La prière, fraîcheur d'une source, Centurion, Paris, 1992.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Mon Dieu, mon Sauveur, j'adore votre Cœur sacré, car ce cœur est le siège et la source de toutes vos plus tendres affections pour nous, pécheurs. Il est l'instrument et l'organe de votre amour ; Il a battu pour nous ; Il a soupiré d'un grand désir de notre amour ; Il a souffert douloureusement pour nous et pour notre salut. Le zèle l'enflamma, pour que la gloire de Dieu fût manifestée en nous et par nous. Il est le canal par lequel votre affection humaine débordante est venue à nous, par lequel est venue à nous toute votre divine charité. Toute votre incompréhensible compassion pour nous, comme Dieu et comme homme, comme notre Créateur, notre Rédempteur, et notre Juge, est venue à nous et y vient toujours, par ce Sacré Cœur, en un fleuve aux courants mêlés inséparablement. Ô Symbole très sacré, et Sacrement de l'amour divin et humain dans sa plénitude, Vous m'avez sauvé par votre force divine et par votre affection humaine, et enfin par ce sang miraculeux dont Vous débordiez ! »

    St John Henry Newman (1801-1890), Méditations et Prières (XVI,2-3), Traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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  • Méditation - « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Mt 28, 20)

    « Il ne faut point chercher Dieu loin de nous, puisqu'il est auprès de nous. Il ne faut point le chercher avec effort, puisque nous le pouvons trouver sans effort. Il ne faut point le chercher par notre action, puisqu'il est avec nous indépendamment de notre action. Il ne faut point chercher de le sentir, ni lui, ni son opération, puisqu'il est un pur esprit, et que ni lui, ni son opération ne sont point sensibles. Il ne faut pas même le chercher, mais il faut nous persuader qu'il nous a trouvés. Et ainsi, au lieu de nous occuper ou à le chercher, ou à le sentir, ou à faire des efforts et des actes, résignés entre ses mains, abandonnés à sa conduite et anéantis en nous-mêmes, afin qu'il opère en nous et par nous selon son bon plaisir, tenons notre esprit dans cette persuasion et notre cœur dans cette disposition ; et de cette manière demeurons constamment dans une profonde paix. »

    Jean Rigoleuc (1595-1658), Journal.

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  • Méditation - un cœur d'enfant

    « Seigneur, je sais que tu es Père.
    Mais où est ta place dans ma vie, dans mon cœur ?
    Je veux souvent gérer mes affaires
    en adulte et en grand.
    Je crois savoir ce que je dois faire !
    Donne-moi, Seigneur, un cœur d'enfant,
    humble et pauvre ; un cœur de petit
    pour m'ouvrir à ton amour de Père.
    Laisse-moi croire que je suis dans ta main,
    que cette main me protège
    et me montre le chemin que je dois suivre. »

    P. Etienne Lefèvre
    in Revue Saint-Joseph d'Alex n°1040, janvier-février 2015.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Je Te salue, très miséricordieux Cœur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    En Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Cœur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d’amour,
    D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Cœur,
    D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Ste Faustine (1905-1938), Petit Journal,
    (1937, Quatrième cahier, n°1321),
    Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Confiance en la Miséricorde Divine

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Sainte Marguerite-Marie a demandé à Jésus : "Seigneur que voulez-vous que je fasse ?"
    "Laisse-moi agir", répondit Jésus.
    Laissez-Le vous vider et transformer, pour remplir le calice de votre cœur jusqu'au bord, pour qu'à votre tour, vous puissiez donner de votre abondance. Cherchez-Le. La connaissance vous rendra aussi forte que la mort. Aimez-Le sans regarder en arrière, sans peur. Croyez que Jésus seul est la vie. Servez-Le en rejetant et oubliant tout ce qui vous tourmente, désirant faire aimer l'amour qui n'est pas aimé. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Tu m'apportes l'amour, Le Centurion (Lettres, Premier vendredi de juin 1962), 1975.

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  • Méditation ... silence intérieur...

    « Vous devez être emplies de silence, car, dans le silence du cœur, Dieu parle. Un cœur vide, Dieu le remplit. Même Dieu Tout-Puissant ne peut remplir un cœur plein - plein d'orgueil, d'amertume, de jalousie ; nous devons renoncer à ces sentiments. Tant que nous nous y accrochons, Dieu ne peut pas le remplir. Silence du cœur, pas seulement de la bouche - qui est aussi nécessaire - mais plus encore, ce silence de l'esprit, silence des yeux, silence du toucher. Alors vous pouvez L'entendre partout : dans le bruit d'une porte qui se ferme, dans la personne qui a besoin de vous, dans le chant des oiseaux, dans les fleurs, les animaux - ce silence qui est émerveillement et louange. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Quand l'amour est là, Dieu est là, Desclée De Brouwer, Paris, 2011.

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  • En silence sous le regard du Père

    « Le but de la prière n'est pas de découvrir ta propre intériorité, mais de te mettre devant le Père qui perce ton secret, avec une mentalité de fils. Entre Dieu et toi, il y a un lien plus profond qu'avec ton père de la terre. Il te voit dans un regard d'amour. Aime à demeurer dans ce grand silence sous le regard du Père. Surtout ne multiplie pas les paroles, car le silence est une précaution pour l'amour. Quand on aime, on se tait devant l'autre, pour le regarder simplement avec tout le désir de son cœur, sans vouloir porter la main sur lui. Tu n'as rien à dire à Dieu, car le Père sait bien ce qu'il te faut, avant que tu le lui demandes (Mt 6,8).
    [...]
    Prier, c'est laisser Jésus-Christ dire à l'intérieur de ton cœur : « Père ! » dans le dynamisme de son Esprit. Il te faudra dépasser bien des zones de ton être, pour découvrir en toi cette vie de l'Esprit, enfouie sous les alluvions de l'avoir et du paraître. Creuse profond pour détecter ce filon d'eau vive, qui s'écoule du Cœur du Christ dans le tien. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (IV), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation - Au large !

    « Malheur à l'âme rétrécie et desséchée en elle-même qui craint tout, et qui à force de craindre, n'a pas le temps d'aimer et de courir généreusement !
    Ô mon Dieu, je sais que vous voulez qu'un cœur qui vous aime "soit au large". J'agirai avec confiance, comme un enfant qui joue entre les bras de sa mère ; je me réjouirai dans le Seigneur ; je tâcherai de réjouir les autres ; j'épanouirai mon cœur sans crainte dans l'assemblée des enfants de Dieu. Je ne veux que candeur, innocence, joie du Saint-Esprit. Loin, loin, ô mon Dieu, cette sagesse triste et craintive qui se ronge toujours elle-même, qui tient toujours la balance en main pour peser des atomes... C'est vous faire injure que je n'agir pas avec vous avec plus de simplicité ; cette rigueur est indigne de vos entrailles paternelles. »

    Fénelon (1651-1715), cité in "La voie de la paix intérieure" par le P. de Lehen (Quatrième Part. ch. I), Nouvelle édition, Paris, René Haton, 1883.

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  • Prière - Miséricordieux Cœur de Jésus

    « Je Te salue, très miséricordieux Cœur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    En Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Cœur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d’amour,
    D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Cœur,
    D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Ste Faustine (1905-1938), Petit Journal, (1937, Quatrième cahier, n°1321)
    Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « « Ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé. » - C'est le mot du prophète Zacharie, rappelé par saint Jean. Le prophète n'a pas dit : « Ils verront qui ils ont percé », mais « ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé » (Saint Jean 19, 38.) Saint Jean applique ces paroles à l'ouverture du côté de Jésus ; il a du penser à l'intérieur de Jésus, au Cœur même de Jésus qu'il a pu entrevoir par la plaie béante du côté, au moment de l'embaumement.
    Cette blessure nous livre et nous ouvre le Cœur de Jésus. Spirituellement, nous y lisons l'amour qui a tout donné, même la vie. Dans cet amour même, nous reconnaissons le motif et la fin de toutes les œuvres divines : Dieu nous a créés, rachetés, sanctifiés par amour. Dans le Cœur de Jésus, c'est donc le fond même de la nature divine que nous pénétrons en sa plus merveilleuse manifestation. « Dieu est amour. » Saint Jean a lu cela dans le Cœur de Jésus.
    J'ai besoin de contempler cette blessure pour voir combien je suis aimé et combien je dois aimer à mon tour. J'apprendrai là comment un cœur aimant doit agir, souffrir, tout donner, jusqu'à la mort, pour Dieu et pour les âmes.
    Allons plus profondément encore, et voyons tout ce qu'a souffert le plus délicat des cœurs : les mépris, les calomnies, les trahisons, les abandons, les délaissements. Toutes les douleurs sont réunies dans ce Cœur et en débordent. Il les a toutes ressenties, il les a toutes sanctifiées. Dans nos peines, si extrêmes qu'elles soient, ayons confiance dans la sympathie et la compassion de ce Cœur, qui a voulu nous ressembler dans la souffrance, pour être plus compatissant et plus miséricordieux. (Aux Hébr. 2, 17.)
    Commençons nous-mêmes par plaindre cet amour qui n'est pas aimé et par compatir à ses douleurs.

    Résolutions - L'ouverture du Cœur de Jésus nous rappelle son amour, sa bonté, sa souffrance. Il attend de moi l'amour de retour, la reconnaissance, la compassion. Me voici, Seigneur, pour vivre avec Vous et en Vous. Ne permettez plus que je me sépare de Vous et que je Vous oublie. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Vendredi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Le coup de lance, James Tissot (1836-1902)

  • Méditation - Quelle est mon aspiration la plus profonde ?

    « Lors des complies du mercredi, les moines chantent le Psaume 62,2 : "En Dieu seul le repos pour mon âme, de lui mon salut". Nous n'arrivons au repos que lorsque notre cœur se tourne complètement vers Dieu et que Dieu lui-même apaise notre faim d'amour et de présence, de paix et de plénitude. Nous n'arrivons pas, en mangeant, à être rassasiés pour toujours. Le Psaume 131 évoque un homme pieux en prière : "Je tiens mon âme en paix et silence, comme un petit enfant contre sa mère" (Ps 131,2). Cet orant a sans doute fait l'expérience que Dieu pouvait le calmer à la manière de la mère qui apaise son enfant en l'allaitant. L'amour de Dieu peut apaiser la faim la plus grande et nous amener au véritable repos. Lorsque nous considérons notre faim dans toute son ampleur, lorsque nous cessons de l'apaiser provisoirement, de la "colmater" pour ne plus la ressentir, alors nous découvrons en nous un lieu de paix, un lieu où règne le calme absolu parce que Dieu lui-même apaise cette immense nostalgie. Pour atteindre ce lieu, il faut se poser sans cesse cette question : "Quelle est mon aspiration la plus profonde ?" Dans le jeûne, nous laissons remonter à la surface nos désirs et nous nous demandons à quoi nous aspirons. Mais il faut encore passer au crible nos réponses pour vérifier laquelle correspond vraiment à notre désir le plus profond. Alors nous nous apercevons que ce désir, seul Dieu peut le combler. Tournant notre cœur vers Dieu, nous trouvons alors la paix dans laquelle notre faim est apaisée. »

    Anselm Grün, Invitation à la sérénité du cœur (7), Albin Michel, Paris, 2002.

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  • Méditation - Dans le secret de notre cœur

    « Le mystère de la vie spirituelle, c'est que Jésus désire nous rencontrer dans le secret de notre propre cœur pour nous y révéler son amour, nous libérer de nos craintes et nous faire découvrir notre moi le plus profond. Dans le secret de notre cœur, nous pouvons donc apprendre non seulement à connaître Jésus mais, à travers Jésus, à nous connaître nous-mêmes. En y réfléchissant un petit peu, vous allez découvrir une interaction entre l'amour de Dieu qui se révèle à vous et une croissance constante dans la connaissance de soi. Chaque fois que vous laissez l'amour de Dieu pénétrer plus profondément dans votre cœur, vous perdez un peu de votre angoisse ; et chaque fois que vous larguez un peu de votre angoisse, vous apprenez à mieux vous connaître et vous aspirez d'autant plus à être connu de votre Dieu d'amour.

    Ainsi donc, plus vous apprenez à aimer Dieu, plus vous apprenez à vous connaître et à vous apprécier vous-même. La connaissance et l'amour de soi sont le fruit de la connaissance et de l'amour de Dieu. Vous voyez mieux maintenant ce que veut dire le grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mettre son cœur à nu devant Dieu nous conduit à un amour de nous-mêmes qui nous permet d'aimer sans réserve les autres humains. Dans le secret de notre cœur, nous apprenons à connaître la présence cachée de Dieu ; et cette connaissance spirituelle nous permet de vivre une vie d'amour. »

    Henri J.M. Nouwen (1932-1996), La seule chose nécessaire. Vivre une vie priante, Éditions Bellarmin, 2001.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Lors de mon pèlerinage en 1986 auprès du tombeau de Marguerite-Marie, j’ai demandé, que dans l’esprit de ce qu’elle avait transmis à l’Église, on rendit fidèlement un culte au Sacré-Cœur. Car c’est auprès du Cœur du Christ que le cœur de l’homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin, c’est auprès du Cœur du Christ que le cœur de l’homme reçoit la capacité d’aimer. »

    St Jean-Paul II, Lettre à Mgr Raymond Séguy, évêque d’Autun, 22 juin 1990.

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  • Méditation - douceur et humilité du coeur

    « "Venez, dit le Christ à ses disciples, et apprenez de moi", non pas certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les morts... ; mais, dit-il, "Apprenez de moi ceci : que je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,28-29). Voilà, en effet, ce qu'il est possible à tous d'apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela n'est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n'est pas accordé non plus a tous.

    C'est donc l'humilité qui est la maîtresse de toutes les vertus, le fondement inébranlable de l'édifice céleste, le don propre et magnifique du Sauveur. Celui qui la possède pourra faire, sans péril d'élèvement, tous les miracles que le Christ a opérés, parce qu'il cherche à imiter le doux Seigneur, non dans la sublimité de ses prodiges, mais dans la vertu de patience et d'humilité. Par contre, pour celui qui est impatient de commander aux esprits immondes, de rendre la santé aux malades, de montrer aux foules quelque signe merveilleux, il peut bien invoquer le nom du Christ au milieu de toute son ostentation ; mais il est étranger au Christ, parce que son âme orgueilleuse ne suit pas le maître de l'humilité.

    Sur le point de retourner à son Père, voici le legs que le Seigneur a fait à ses disciples : "Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" ; et il ajoute aussitôt : "C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jn 13,34-35). Il est bien certain qu'à moins d'être doux et humble, on n'observera pas cet amour. »

    St Jean Cassien (v.360-435), Conférences n°15, 6-7 (trad. SC 54 rev.).

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    Chapelle latérale de l'église de l'Ascension
    Gorodok, Pavlovsky Posad (Russie)

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