Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fontaine

  • Prière

    « Mon Dieu, source sans fond de la douceur humaine,
    Je laisse en m’endormant couler mon cœur en Vous
    Comme un vase tombé dans l’eau de la fontaine
    Et que Vous remplissez de Vous-même sans nous.

    En Vous demain matin je reviendrai le prendre
    Plein de l’amour qu’il faut pour la journée. Ô Dieu,
    Il n’en tient guère, hélas ! Vous avez beau répandre
    Vos flots en lui, jamais il n’en garde qu’un peu.

    Mais renouvelez-moi sans fin ce peu d’eau vive,
    Donnez-le moi dès l’aube, au pied du jour ardu
    Et redonnez-le moi lorsque le soir arrive,
    Avant le soir, Seigneur, car je l’aurai perdu.

    Ô Vous de qui le jour reçoit le jour sans trêve,
    Par qui l’herbe qui pousse est poussée en la nuit,
    Qui sans cesse ajoutez à l’arbre qui s’élève
    L’invisible hauteur qui dans l’air le conduit,

    Donnez à mon cœur faible et de pauvres limites,
    Mon cœur à si grand'peine aimant et fraternel,
    Dieu patient des œuvres lentes et petites,
    Donnez à chaque instant mon amour éternel. »

    Marie Noël (1883-1967), Les Chants de la Merci
    (Prélude et Exercices, III. Prière)
    Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1930.

    fontaine-3a.jpg

    (Crédit photo)

  • Méditation : Chrétien, as-tu vraiment soif ?

    « Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55,1). C'est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle appelle ceux qui ont faim et soif, qu'ailleurs elle dit bienheureux (Mt 5,6), eux dont la soif n'est jamais étanchée, et qui ont d'autant plus soif qu'ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer, frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous devons la chercher, nous devons l'aimer. En elle sont cachés, comme le dit l'apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3) et elle invite tous ceux qui ont soif à s'abreuver.

    Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine. Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et nous ne cessons de désirer. C'est pourquoi David, le roi prophète, s'écrie : « Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33,9). C'est pourquoi, frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d'eau vive, la fontaine de la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite elle-même à venir et à boire (Jn 7,37). Là nous trouvons la sagesse et la vie, la lumière éternelle. Là, buvons l'eau vive, jaillissant pour la vie éternelle (Jn 4,14). »

    St Colomban (563-615), Instruction spirituelle, 13,3 (Trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 311 ; cf bréviaire 21e jeu).

    St Colomban,Instruction spirituelle,Chrétiens,soif,fontaine,sagesse,vie,sagesse,eau vive,Seigneur

  • Méditation : la fontaine d'eau vive

    « Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55, 1). C'est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle appelle ceux qui ont faim et soif, qu'ailleurs elle dit bienheureux (Mt 5, 6), eux dont la soif n'est jamais étanchée, et qui ont d'autant plus soif qu'ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer, frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous devons la chercher, nous devons l'aimer. En elle sont cachés, comme le dit l'apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2, 3) et elle invite tous ceux qui ont soif à s'abreuver. Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine. Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et nous ne cessons de désirer. C'est pourquoi David, le roi prophète, s'écrie : « Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33, 9). C'est pourquoi, frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d'eau vive, la fontaine de la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite elle-même à venir et à boire (Jn 7, 37). Là nous trouvons la sagesse et la vie, la lumière éternelle. Là, buvons l'eau vive, jaillissant pour la vie éternelle (Jn 4, 14). »

    St Colomban, Instruction Spirituelle.

    cerf-altere_1a.jpg

  • Méditation - Prière de Ste Véronique Giuliani

    « Ô amour infini, blessez-moi de vos traits... Ô mon Époux, je m'offre en holocauste perpétuel et comme une Victime d'amour, j'unis ce sacrifice au vôtre, c'est-à-dire à celui de la Croix. Je m'engage à rester toujours crucifiée avec vous, à ne vouloir jamais que votre volonté... Je vous demande, ô mon Sauveur Jésus, la conversion des pécheurs... Me voilà prête à donner mon sang en vue de leur salut, et pour la confirmation de la sainte foi. Ô mon Dieu, c'est au nom de votre amour, au nom de votre Cœur, que je vous fais cette prière... Et vous, âmes rachetées par le sang de Jésus, ô pécheurs, venez à ce Cœur. Venez à la fontaine, à l'océan de son amour... »

    Ste Véronique Giuliani (1660-1727, fêtée ce jour), Invocation au Cœur de Jésus, in P. Désiré Des Planches O.M.C., "La Passion Renouvelée ou Sainte Véronique Giuliani de l'Ordre de Sainte Claire", Coll. "Il Poverello" 1ère série XXXVII, S. François d'Assise - J. Duculot, Paris - Gembloux, 1927.

    Sainte_Veronique_Giuliani_3a.jpg

  • Méditation - Prière : "Ô Jésus, faites que je n'aie soif que de vous !"

    « Ô Jésus, fontaine de vie, faites-moi boire de cette eau vive (1) qui jaillit de vous, afin que, vous ayant goûté, je n'aie soif que de vous durant toute l'éternité. Submergez-moi tout entière dans les profondeur de votre miséricorde. Baptisez-moi dans la sainteté de votre précieuse mort. Renouvelez-moi dans votre sang par lequel vous m'avez rachetée. Lavez, dans l'eau qui sortit de votre très saint côté, toutes les taches dont j'ai souillé mon innocence baptismale. Remplissez-moi de votre Esprit, et possédez-moi tout entière dans la pureté de l'âme et du corps.
    [...]
    Faites-moi porter sans cesse sur mes épaules, ô Jésus, par amour pour votre amour, le joug si doux et le fardeau si léger (2) de vos commandements, et conserver toujours sur ma poitrine le mystère de votre foi sacrée comme un bouquet de myrrhe (3), afin que vous soyez toujours pour moi le crucifié, sans cesse fixé dans mon cœur. Amen. »

    (1) : S. Jean IV, 10.
    (2) : S. Matth. XI, 30
    (3) : Cant. I, 12.

    Ste Gertrude (1256-1301), in "Les Exercices de Sainte Gertrude", Extrait du Premier Exercice, Traduction par Dom Albert Schmitt, Moine de Solesmes, Plon, Paris, 1942.

    Ste Gertrude,

    Vitrail de l'église de Chirens (détail)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : la source d'eau vive

    « Si nous avons soif, ce n'est pas dans les livres que nous devons chercher à nous rassasier ; mais il nous faut aller droit à notre tout adorable fontaine, y coller notre âme et l'y plonger suavement. Cette bien-aimée source nous remplira bientôt, et nous fera tellement surabonder, que des fleuves sortiront de notre âme pour inonder et remplir encore une foule innombrable d'autres âmes, que le divin Maître nous fera arroser et remplir de la même abondance. ce n'est pas nous qui les arroserons et les remplirons, mais celui-là même qui nous aura remplis et qui vivra en nous avec plénitude. Non, ce n'est pas nous qui remplirons ces âmes ; nous n'aurons, en effet, plus rien en nous de nous, puisque l'Esprit de Jésus nous remplira, au point qu'il débordera en nous et qu'il en sortira par fleuves, c'est-à-dire avec surabondance, force, gravité, suavité et sans désordre, mais en entraînant tout.
    Voyez donc, très cher frère, quelle richesse et quelle surabondance dans une âme qui est toute en Jésus, qui met son tout en Jésus, qui est nulle en elle-même et en toutes choses, et qui se retire de toutes choses pour ne vivre que de Jésus et en Jésus ! Laissez-vous donc aller à lui en tout abandon. Délaissez-vous vous-même et toute créature, abandonnez-vous pleinement à Jésus et en Jésus, et il vivra pleinement en vous. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettres spirituelles du vénérable Libermann Tome I, (Lettre LXX à un séminariste, 1er décembre 1837), Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.

    cascade_14.jpg

  • 16 juin : Méditation

    « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Venez à moi vous tous, qui êtes chargés, fatigués, et altérés, dans la voie de ce monde, pleine de travaux, et de misères ; et venez à moi ici, c'est-à-dire à la fontaine, non pas de Jacob, mais du Cœur de ma très digne Mère, là où vous me trouverez, car j'y ai établi ma demeure pour jamais...
    Je l'ai faite pour vous : je l'ai remplie d'une infinité de biens pour vous ; j'y suis pour vous ; j'y suis pour vous découvrir et pour vous distribuer les trésors immenses que j'y ai cachés. J'y suis pour vous rafraîchir, vous fortifier, et vous donner une nouvelle vie, par les eaux vives dont elle regorge. J'y suis pour vous repaître du lait et du miel, et pour vous enivrer du vin qui en découlent : venez donc à moi.

    Vous tous qui avez soif, venez boire des belles et bonnes eaux de notre miraculeuse fontaine : et encore que vous n'ayez pas d'argent, hâtez-vous pourtant, venez et achetez sans argent, du vin et du lait de cette fontaine... Venez au très honorable Cœur de la Reine du Ciel, et vous apprendrez à l'exemple de ce même Cœur, qui a toujours brûlé d'une soif très ardente de la gloire de son Dieu, et qui n'en a jamais eu d'autre, qu'il n'y a point de vrai honneur qu'à suivre la divine Majesté...

    Hâtez-vous, qu'est-ce que vous attendez ? Pourquoi différez-vous un seul moment ? N'est-ce point que vous craignez de faire tort à la Bonté non pareille du très adorable Cœur de Jésus, votre Dieu, et votre Rédempteur, si vous vous adressez à la charité du Cœur de sa Mère ? Mais ne savez-vous pas que Marie n'est rien, n'a rien et ne peut rien, que de Jésus, par Jésus et en Jésus, et que c'est Jésus qui est tout, qui peut tout, et qui fait tout en elle ? Ne savez-vous pas que c'est Jésus qui a fait le Cœur de Marie tel qu'il est ; et qui a voulu en faire une fontaine de lumière, de consolation, et de toutes sortes de grâces, pour tous ceux qui y auront recours dans leurs nécessités ? Ne savez-vous pas que non seulement Jésus est résident et demeurant continuellement dans le Cœur de Marie, mais qu'il est lui-même le Cœur de Marie, le Cœur de son Cœur, et l'Âme de son Âme : et qu'ainsi venir au Cœur de Marie, c'est venir à Jésus ; honorer le Cœur de Marie, c'est honorer Jésus ; invoquer le Cœur de Marie, c'est invoquer Jésus ? »

    Saint Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très-Sacrée Mère de Dieu ou la Dévotion au Très-Saint Coeur de la Bienheureuse Vierge Marie (extraits du ch.V), Caen, Jean Poisson, 1681.

    Coeur_Immacule_de_Marie-1.jpg

  • 19 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Dieu nous donne ses grâces suivant les besoins que nous en avons. Dieu est une fontaine dans laquelle chacun puise de l'eau suivant les besoins qu'il en a. Comme une personne qui a besoin de six seaux d'eau en puise six ; de trois, trois ; un oiseau qui n'en a besoin que d'une becquetée ne fait que becqueter ; un pèlerin, avec le creux de sa main pour se désaltérer : il en est de même de nous à l'égard de Dieu.

    Nous devons avoir grande émotion à nous rendre fidèles à la lecture d'un chapitre du Nouveau Testament et à en produire, au commencement, les actes : d'adoration, adorant la parole de Dieu et sa vérité ; entrer dans les sentiments avec lesquels notre Seigneur les a prononcées et consentir à ces vérités ; se résoudre à la pratique de ces mêmes vérités... Surtout il faut se donner garde de lire par étude, disant : « Ce passage me servira pour telle prédication », mais seulement lire pour notre avancement.

    Il ne faut pas se décourager, si, l'ayant lu plusieurs fois, un mois, deux mois, six mois, on n'en est pas touché. Il arrivera qu'une fois nous aurons une petite lumière, un autre jour une plus grande, et encore plus grande lorsque nous en aurons besoin. Une seule parole est capable de nous convertir ; il n'en faut qu'une.

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), Entretien spirituel du 19 janvier 1642, Ed. du Seuil, 1960.