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  • Méditation - Jésus

    « Toute la doctrine de Jésus consiste à enseigner le renoncement à la vie personnelle, qui est une chimère, et à faire rentrer cette vie personnelle dans la vie commune de toute l'humanité, dans la vie du Fils de l'homme.
    [...]
    A ceux qui se croient certains de posséder plus que ne donne Jésus, sa doctrine ne peut rien donner. Comment réussirai-je à persuader à un homme de travailler, en lui garantissant pour cela la nourriture et les vêtements, quand cet homme est persuadé qu’il est déjà millionnaire ? Évidemment il ne tiendra aucun compte de mes exhortations. C’est exactement le cas avec la doctrine de Jésus. Pourquoi irais-je travailler pour gagner mon pain, quand je puis être riche sans cela ? Pourquoi me donnerais-je la peine de vivre cette vie selon la volonté de Dieu, quand je suis sûr de ma vie personnelle pour l’éternité ?
    [...]
    Toute tentative de donner un sens quelconque à la vie, si elle n'est pas basée sur le renoncement à son égoïsme, si elle n'a pas pour but de servir les hommes, l'humanité - le Fils de l'homme - est une chimère qui vole en éclats au premier contact de la raison. Que ma vie personnelle me condamne à périr et que ma vie conforme à la volonté du Père soit impérissable, qu’elle seule donne la possibilité du salut, — cela ne peut être mis en doute. C’est bien peu, dira-t-on, en comparaison de ces croyances sublimes dans la vie future ! — C’est peu, mais c’est sûr.
    [...]
    J’ai compris la doctrine de Jésus dans ses commandements, et je vois que la mise en pratique de ces commandements me donne le bonheur à moi et à tous les hommes. J’ai compris que l’accomplissement de ces commandements est la volonté de Dieu, cet être qui est la source de ma vie.
    [...]
    En suivant la doctrine de Jésus, je continue l’œuvre commune des hommes qui ont vécu avant moi ; je contribue au bien de mes contemporains et de ceux qui vivront après moi, je fais ce que me demande celui auquel je dois la vie, je fais la seule chose qui puisse me sauver.
    [...]
    Jésus a dit : « J’ai fait descendre le feu sur le monde, » et comme je souffre jusqu’à ce qu’il s’enflamme — et il continuera à brûler — jusqu’à ce que l’humanité soit sauvée. Ce feu n’a-t-il pas embrasé le monde pour que les hommes aient la félicité du salut ?
    Ayant compris cela, je compris et je crus que Jésus est non seulement le Messie, c’est-à-dire l’Oint, le Christ, mais qu’en vérité, il est le Sauveur du monde.
    Je sais qu’il n’y a pas d’autre porte que Lui, ni pour moi, ni pour tous ceux qui se tourmentent avec moi dans cette vie. Je sais que, pour moi comme pour tous, il n’y a pas d’autre salut que l’accomplissement des commandements de Jésus, qui donnent à toute l’humanité la plus grande somme de biens que je puisse concevoir.
    [...]
    Je mourrai comme tout le monde, tout comme ceux qui n’observent point la doctrine de Jésus ; mais ma vie et ma mort auront un sens pour moi et pour tous. Ma vie et ma mort auront servi au salut et à la vie de tous, et c’est précisément ce qu’enseignait Jésus. »

    Léon Tolstoï (1828-1910), Ma Religion (chap.VIII), Traduction par L. D. Ourousov, Fischbacher, Paris, 1885.
    (Ma Religion, texte intégral en ligne)

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    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 21 novembre 2018

    Le Pape François a poursuivi ce mercredi place Saint-Pierre son cycle de catéchèses sur les dix commandements. Il a abordé le dernier : « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ». C’est « l’achèvement du voyage à travers le Décalogue ».

    Compte rendu de Xavier Sartre à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nos rencontres sur le Décalogue nous conduisent aujourd’hui au dernier commandement : tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain. Cette dernière parole met en évidence le fait que toutes les transgressions naissent d’une racine intérieure commune : les désirs mauvais. Tout le parcours fait par le Décalogue n’aurait aucune utilité s’il n’arrivait pas à toucher le cœur de l’homme. C’est là le point d’arrivée. Si le cœur n’est pas libéré, le reste sert à peu de chose. Les préceptes de Dieu peuvent se réduire à n’être qu’une belle façade d’une vie qui demeure une existence d’esclave et non de fils. Souvent, derrière le masque pharisaïque du correct se cache quelque chose de mauvais et de non résolu. Les commandements nous montrent notre pauvreté, afin de nous conduire à une sainte humiliation. L’homme en a besoin, car ainsi il découvre qu’il ne peut se libérer seul, sans le don de l’Esprit Saint. Nos efforts porteront du fruit si nous nous ouvrons à la relation avec Dieu, dans la vérité et la liberté. Le but de la Loi est de conduire l’homme à sa vérité, c’est-à-dire à sa pauvreté qui devient ouverture authentique et personnelle à la miséricorde de Dieu qui nous transforme et nous renouvelle. Les dernières paroles du Décalogue nous invitent donc à nous reconnaître mendiants. Elles nous aident à nous mettre devant le désordre de notre cœur, pour cesser de vivre égoïstement et devenir pauvres en esprit, authentiques devant le Père, nous laissant racheter par le Fils et instruire par l’Esprit. »

    « Je salue cordialement les pèlerins venus de France et d’autres pays francophones, en particulier la chorale Hosanna, de Paris. Chers amis, aujourd’hui nous célébrons la fête de la Présentation de la Vierge Marie. N’ayez pas peur de vous confier à elle pour qu’elle vous conduise vers son Fils Jésus. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 17 octobre 2018

    Dans le cadre de l’audience générale de ce mercredi 17 octobre, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur les Dix commandements, en revenant une nouvelle fois sur cette parole clé : « Tu ne tueras point ».

    Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, comme nous l’avons déjà souligné, le 5ème Commandement, « tu ne tueras pas », révèle qu’aux yeux de Dieu la vie humaine est précieuse, sacrée, inviolable. Dans l’Évangile, Jésus élargit le champ de cette parole, en précisant que la colère contre un frère, l’insulte et le mépris peuvent tuer. De fait, pour détruire l’homme, il suffit de l’ignorer : l’indifférence tue. Et chaque fois que nous n’aimons pas, au fond nous méprisons la vie. Et pourtant, à l’inverse de l’attitude de Caïn, nous avons à nous comporter comme les gardiens les uns des autres. Car nous avons tous besoin de cet amour que le Christ nous a manifesté, à savoir la miséricorde. Ainsi, si tuer signifie détruire, supprimer, éliminer quelqu’un, ne pas tuer veut dire prendre soin, valoriser, intégrer et pardonner. Donc, il ne suffit pas de dire : "je vais bien parce que je ne fais rien de mal" ; il faut faire le bien, ce bien préparé pour chacun de nous et qui nous permet de devenir ce que nous sommes vraiment. Alors accueillons le Commandement « tu ne tueras pas » comme un appel à l’amour et à la miséricorde, un appel à vivre à la suite de Jésus qui a donné sa vie pour nous et qui est ressuscité pour nous. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier des pèlerins de Chambéry et de Nancy, avec leurs évêques Mgr Ballot et Mgr Papin, tous les jeunes présents, ceux de Versailles, de Paris, de Fougères, de Bucquoy, de Rouen et d’Évreux, ainsi que des pèlerins de Namur. Puissions-nous accueillir en Jésus, dans son amour plus fort que la mort, et par le don de l’Esprit du Père, le commandement « tu ne tueras pas ». C’est l’appel le plus important et le plus essentiel de nos vies : l’appel à l’amour ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 10 octobre 2018

    L’Audience générale de ce mercredi 10 octobre a permis au Pape François de poursuivre sa catéchèse sur le Décalogue. Avec le cinquième commandement, « Tu ne tueras pas », il a réaffirmé le caractère sacré de toute vie humaine.

    Compte rendu d'Adélaïde Patrignani à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape François traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la cinquième parole du Décalogue : « Tu ne tueras pas ». Ce commandement, dans sa formulation concise et catégorique, se dresse comme une muraille pour défendre la valeur fondamentale dans les relations humaines : la valeur de la vie. On pourrait dire que tout le mal réalisé dans le monde se résume dans le mépris pour la vie. La vie est agressée de multiples manières. La violence et le refus de la vie naissent de la peur, alors que l’accueil de l’autre est un défi à l’individualisme. La vie vulnérable nous indique le chemin pour nous sauver d’une existence repliée sur elle-même et découvrir la joie de l’amour. Ce qui conduit l’homme à refuser la vie, ce sont les idoles de ce monde : l’argent, le pouvoir, le succès. Ce sont de faux paramètres pour apprécier la vie. L’unique mesure authentique de la vie est l’amour. Le sens positif de la parole ‘Tu ne tueras pas’ c’est que Dieu aime la vie. Le secret de la vie nous est dévoilé dans le fait que le Fils de Dieu s’est fait homme jusqu’à assumer, sur la croix, le refus, la faiblesse, la pauvreté et la souffrance. Cela vaut la peine d’accueillir toute vie parce que tout homme vaut le sang du Christ lui-même. On ne peut mépriser ce que Dieu a tant aimé. Que personne ne mesure la vie selon les tromperies de ce monde, mais que chacun s’accueille lui-même et les autres au nom du Père qui nous a créés. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, venus de France, de Suisse et de l’Île Maurice, en particulier les diocésains de Vannes et de Saint-Brieuc. Chers amis, ne méprisez jamais votre existence, vous êtes une œuvre de Dieu ! Témoignez autour de vous de la valeur infinie de toute vie humaine ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 septembre 2018

    Poursuivant sa série de catéchèses sur les Dix commandements dans le cadre de l’audience générale du mercredi matin, le Pape François s’est arrêté ce matin sur cette phrase : « Honore ton père et ta mère ». L’occasion pour le Pape de délivrer une méditation sur la guérison des blessures de l’enfance.

    Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous arrivons aujourd’hui au commandement qui concerne l’honneur dû aux parents. Honorer son père et sa mère implique de reconnaître leur importance par des actes concrets qui expriment le dévouement, l’affection et l’attention. Bien plus encore, l’honneur dû aux parents conduit à une vie longue et heureuse. Ainsi, selon cette sagesse plurimillénaire, l’empreinte de l’enfance marque toute la vie. Mais le quatrième commandement dit encore plus : il parle d’un acte des enfants, indépendant des mérites des parents. C’est une parole libératrice : bien que toutes les enfances ne soient pas sereines, tous les enfants peuvent être heureux, parce que la réalisation d’une vie pleine et heureuse dépend de la juste reconnaissance envers ceux qui les ont mis au monde. A l’exemple de nombreux saints, l’homme, quelle qu’ait pu être son histoire, reçoit de ce commandement l’orientation qui conduit au Christ en qui se manifeste le Père véritable. Tout se renverse, tout devient constructif quand nous découvrons que la véritable énigme de notre vie n’est pas "Pourquoi ?" mais "Pour qui ?" Dieu nous a-t-il façonné à travers notre histoire ?" ! Alors, il est possible d’honorer nos parents avec la liberté des enfants de Dieu et l’accueil miséricordieux de leurs limites ! »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier les membres de l’Amicale des Maires du Pays Fertois, ainsi que des pèlerins de Tahiti, Luçon, Toulouse et le Puy en Velay. Puissions-nous accueillir librement la grâce de renaître en Christ pour honorer nos parents et ainsi rendre gloire à Dieu qui est notre seul Père ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 27 juin 2018

    C’est sous un soleil resplendissant que le Pape a tenu l’audience générale hebdomadaire, Place Saint-Pierre, poursuivant sa catéchèse sur les commandements de Dieu. La vie chrétienne n’est pas l’obéissance contrainte à une série d’obligations, mais elle est une réponse reconnaissante à la générosité du Père, a affirmé en substance le Saint-Père.

    Compte rendu de Manuella Affejee sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous entrons aujourd’hui dans le texte du Décalogue qui commence par la proclamation que Dieu fait de lui-même et le rappel de sa bonté. Car le Dieu d’Israël sauve d’abord, et ensuite, il sollicite la confiance de son peuple. Ainsi, Dieu n’est pas un étranger : il est "ton" Dieu. Cette affirmation éclaire le Décalogue et révèle le secret de la vie chrétienne qui est avant tout la réponse reconnaissante à la bonté du Père, à l’image du Christ qui, aimé du Père, nous aime de cet amour. La formation chrétienne n’est donc pas basée sur la force de la volonté, ni sur le seul sens du devoir, mais sur l’expérience personnelle de la relation avec Dieu, l’accueil de son salut, et sur le fait de se laisser aimer. D’abord la Mer Rouge, puis le Mont Sinaï. La reconnaissance est un trait caractéristique du cœur visité par l’Esprit Saint. Pour obéir à Dieu, on a d’abord besoin de rappeler ses bienfaits. Nous sommes ainsi conduits à faire un exercice de mémoire et à reconnaître les belles choses que le Seigneur a faites pour nous ! Pourtant, certains peuvent avoir l’impression de ne pas encore avoir fait l’expérience de la libération de Dieu. Alors, comme le peuple élu, il nous faut crier vers Dieu et demander à être libérés. Dieu attend ce cri, parce qu’il peut et qu’il veut briser nos chaînes. Pour sa bonté, que notre Dieu soit toujours béni ! »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones. Je forme le vœu que cette période estivale qui commence soit l’occasion pour chacun d’approfondir sa relation personnelle avec Dieu afin de le suivre plus librement sur la voie de ses commandements. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 20 juin 2018

    Le Pape François a poursuivi ce mercredi matin sa série d’enseignements sur les commandements de Dieu, en invitant à comprendre ce qu’ils impliquent dans la relation entre les hommes et leur Créateur.

    Le compte rendu de Cyprien Viet sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape François traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, Jésus est venu accomplir la Loi et non pas l’abolir. En quel sens cela peut-il être compris ? Les dix Commandements ont assurément la forme extérieure d’une loi. Cependant la Bible les désigne, non pas comme les « dix commandements » mais comme les « dix paroles » : Décalogue. Alors qu’un commandement n’appelle aucun dialogue, la parole, au contraire, est le moyen essentiel de la communication. Une chose est recevoir un ordre, autre chose est comprendre que quelqu’un cherche à parler avec nous. Depuis les origines, le Tentateur suggère l’image d’un Dieu jaloux et possessif. Or, le premier commandement donné à l’homme et à la femme, plus qu’une interdiction, était le moyen qu’un père donnait à ses enfants pour les protéger de l’autodestruction. Nous nous trouvons devant cette alternative : sommes-nous des esclaves ou bien des fils ? Dieu est-il un maître ou un Père ? Ses commandements sont-ils seulement une loi, ou bien contiennent-ils une parole ? L’esprit de Jésus que nous avons reçu nous empêche d’accueillir la Loi de manière oppressive. Le christianisme opère ce passage de la lettre de la Loi à l’Esprit qui donne la vie.

    Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de Haïti, les jeunes venus du Chablais, en Suisse, et de Nouméa, en Nouvelle Calédonie, ainsi que les pèlerins de Saint Brieuc accompagnés par l’Evêque, Mgr Denis Moutel. Frères et sœurs, rappelons-nous que le monde a besoin du témoignage de chrétiens à l’esprit filial et non pas d’esclaves de la loi. Donnons ce témoignage par notre comportement dans toute notre vie.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 13 juin 2018

    Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, le Pape François a commencé un nouveau parcours de catéchèses sur les « commandements de la loi de Dieu ». Le Saint-Père a expliqué que l’existence humaine doit s’appuyer sur le désir d’une vie pleine et infinie, et non pas sur des « choses éphémères » qui finissent par détruire la dignité humaine.

    Compte rendu de Cyprien Viet sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un nouvel itinéraire de catéchèse sur le thème des commandements. Pour l’introduire, nous pouvons nous arrêter au passage de l’évangile que nous avons entendu tout à l’heure. Dans la demande de l’homme il y a le défi de toute existence : le désir d’une vie pleine, infinie. Comment faire pour y arriver ? Je voudrais dire en particulier aux jeunes que notre pire ennemi ce ne sont pas les problèmes concrets, mais la médiocrité, la peur d’agir. Pour eux, il faut demander au Père céleste le don de la saine inquiétude, la capacité de ne pas se contenter d’une vie sans beauté, sans couleur. Si les jeunes ne sont pas affamés d’une vie authentique, où ira l’humanité ? On passe à la maturité, on devient adulte, quand on commence à accepter ses propres limites, quand on prend conscience de ce qui manque. L’invitation de Jésus à l’homme de l’évangile est merveilleuse, c’est la proposition de la véritable richesse : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Jésus n’offre pas des succédanés, mais une vie véritable, un amour vrai, une vraie richesse. Il nous invite à “un plus”. Au cours de ces catéchèses nous prendrons la main de Jésus pour marcher avec lui et passer des illusions de la jeunesse au trésor qui est dans le ciel.

    Je salue cordialement les pèlerins provenant de France et du Canada ainsi que d’autres pays francophones. Je salue en particulier les jeunes du lycée Paul Mélizan de Marseille et les fidèles du sanctuaire de Montligeon. Chers amis, n’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite. Il vous conduira sur le chemin de la vraie vie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation : Aimer Jésus-Christ

    « Que faut-il faire pour aimer J.-C. ? L'aimer. Méditez cette réponse pour la bien comprendre et en profiter. Lorsque l'âme est dans un état de sécheresse, il faut toujours répéter à Dieu qu'on l'aime, malgré l'apparente contradiction qu'il y a entre la parole et le sentiment. On doit agir d'après la grâce et non d'après le sentiment. C'est la grâce qui fait exprimer les actes d'amour. L'absence du sentiment fait croire que l'on formule une fausseté ; toutefois on a remporté une victoire, acquis un mérite devant Dieu en obéissant à la grâce et surmontant la répugnance naturelle à ces actes.

    L'amour de J.-C. ne se prouve pas par des sentiments affectueux, mais par les œuvres. Cette doctrine n'est pas des hommes, mais de N.-S. lui-même : « Celui qui m'aime garde mes commandements. » D'abord garder les commandements en fuyant tout péché mortel ; puis en évitant tout péché véniel délibéré, et enfin en tâchant de diminuer ceux mêmes qui sont involontaires, c'est le partage de ceux qui aspirent à être parfaits. Quelle est la récompense promise à cette fidélité ? N.-S. ajoute : « Celui qui garde mes commandements m'aime ; mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. » Ce ne sera pas une visite passagère, mais stable. Notre cœur deviendra le sanctuaire de Dieu. Voilà la récompense promise aux œuvres, à la fidélité à garder les commandements. Elle ne l'est pas au sentiment indépendant de notre volonté, qu'il ne tient pas à nous d'éprouver ; au lieu qu'il dépend de nous d'agir suivant la volonté de Dieu. »

    [P. Eusèbe Godfroy s.j.] Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes, Tome I (CCC), Vingt-et-unième édition, Paris, Ancienne Maison Ch. Douniol, P. Téqui, 1906 (1ère éd. 1861).

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  • Méditation : "pour que votre joie soit complète"

    « Si vous gardez mes commandements,
    vous demeurerez en mon amour,
    comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père
    et je demeure en son amour.
    Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous
    et que votre joie soit complète. »
    Jean 15, 10-11.
     
    « Le Bon Dieu est dans votre cœur, c'est votre trésor, la joie de votre vie. Que tout soit pour Lui. Le mot trésor éveille l'idée de quelque chose de précieux que l'on tient caché, enfoui dans la terre. Gardez votre trésor caché au fond de la terre de votre âme. Vous êtes pauvre, Il est votre richesse puisqu'Il est votre Trésor, et la seule, la vraie richesse que l'on puisse nommer ainsi.
    Que j'aime cette comparaison du trésor de saint Jean de la Croix... Votre Bien-Aimé est un trésor caché. Si vous ne Le trouvez pas, c'est que vous ne creusez pas assez profondément pour vous cacher avec Lui. Cherchez-Le dans l'humilité et la foi. Il veut que nous L'aimions dans la foi sans Le connaître. Il veut de même que nous Le cherchions dans le recueillement et la foi sans avoir conscience de sa présence. C'est par le cœur spirituel (volonté) que se fait l'union. Si un seul rayon de la divine Bonté pénétrait dans votre âme, c'en serait fait, je crois, pour toujours.
    Dites-Lui souvent « ô mon Dieu, que Vous êtes bon ». Cela Lui fait plaisir.
    Je ne puis dire combien je souhaite que vous cherchiez Jésus avec un cœur tout de feu. Laissez là tout ce qui vous gêne encore ; laissez-vous vous-même tout à fait ; puis cherchez votre Seigneur, votre Dieu et votre Tout. Vous Le trouverez. Il vous appellera par votre nom, ce nom que Lui seul connaît et qui vous dit tout entier. Vous Lui répondrez : « Maître, oui, bon Maître », car vous serez tout à Lui.
    Il vous aura tout appris, Lui, la Sagesse ; Il vous aura tout donné, Lui, la richesse ; Il vous aura tout sacrifié, Lui, le bonheur ; Il vous aura transformé tout entier, Lui, l'Amour. Amen... Amen... Amen...
    Puissent mes paroles tomber sur votre âme comme des charbons ardents et l'embraser d'un feu qui ne s'éteigne plus jamais. »

    Robert de Langeac (Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), in "Vous… Mes Amis", P. Lethielleux, 1952.

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  • Méditation - Prière : "Ô Jésus, faites que je n'aie soif que de vous !"

    « Ô Jésus, fontaine de vie, faites-moi boire de cette eau vive (1) qui jaillit de vous, afin que, vous ayant goûté, je n'aie soif que de vous durant toute l'éternité. Submergez-moi tout entière dans les profondeur de votre miséricorde. Baptisez-moi dans la sainteté de votre précieuse mort. Renouvelez-moi dans votre sang par lequel vous m'avez rachetée. Lavez, dans l'eau qui sortit de votre très saint côté, toutes les taches dont j'ai souillé mon innocence baptismale. Remplissez-moi de votre Esprit, et possédez-moi tout entière dans la pureté de l'âme et du corps.
    [...]
    Faites-moi porter sans cesse sur mes épaules, ô Jésus, par amour pour votre amour, le joug si doux et le fardeau si léger (2) de vos commandements, et conserver toujours sur ma poitrine le mystère de votre foi sacrée comme un bouquet de myrrhe (3), afin que vous soyez toujours pour moi le crucifié, sans cesse fixé dans mon cœur. Amen. »

    (1) : S. Jean IV, 10.
    (2) : S. Matth. XI, 30
    (3) : Cant. I, 12.

    Ste Gertrude (1256-1301), in "Les Exercices de Sainte Gertrude", Extrait du Premier Exercice, Traduction par Dom Albert Schmitt, Moine de Solesmes, Plon, Paris, 1942.

    Ste Gertrude,

    Vitrail de l'église de Chirens (détail)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : on ne triomphe des combats qu'avec Jésus-Christ

    « Depuis le commencement du monde, la Lumière du Christ cherche à conquérir l'empire que le mensonge du diable lui a ravi : il n'y a rien d'autre dans l'histoire des siècles. Les âmes sont l'enjeu de cette lutte gigantesque : les sauver ou les perdre.

    Il ne faut être qu'à Jésus-Christ ; sans quoi, on est livré à Lucifer ; là est la liberté, ici est l'esclavage. On ne peut être qu'à Celui qui détient les clefs de l'enfer et de la mort (Ap I,18). Qui n'est pas avec Lui est contre Lui (Cf. Mt XII,30).

    La vie chrétienne est un combat solennel et redoutable : on n'y triomphe que si l'on tient avec Jésus-Christ. Il n'y a pas, il ne peut y avoir deux manières de tenir avec Lui : il faut être et rester pur, ennemi juré du Démon impur, que le baptême a chassé des âmes ; il faut marcher dans la charité, celle dont nous a aimés le Christ, lorsqu'Il s'offrait à Dieu, en oblation de suave parfum (Ep V,2).

    Les purs sont ceux qui aiment ; ils se purifient toujours plus pour mieux aimer. Ils aiment pour croître en pureté : voilà les vrais soldats du Christ.

    [...]

    Sois, ô mon âme, ce soldat pur et généreux de Jésus-Christ ; ne touche jamais ce qui est souillé ; et, Moi, je t'accueillerai, dit le Seigneur tout-puissant (2Cor VI,17).

    Mon regard est inlassablement tendu vers Vous, Seigneur, oculi mei semper ad Dominum (Introit - Ps XXIV,15). J'accepte tous vos commandements : ils sont la justice même, ils reposent en mon cœur ; ils ont la douceur du miel. Je veux n'être qu'avec Vous, n'amasser qu'avec Vous ; Seigneur, défendez-moi de votre bras. »

    Dom Vandeur, Dimanche de la troisième semaine, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Septuagésime - Carême - Passion), Éditions de Maredsous, 1955.

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    Tableau de Duccio di Buoninsegna (v. 1310), Frick Collection, New York (Source)

  • Méditation - Prière : "Vous connaître et Vous aimer..."

    « Jésus, mon Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, et le vrai Christ, promis aux patriarches et aux prophètes dès l’origine du monde, et fidèlement donné dans le temps au saint peuple que vous avez choisi, vous avez dit de votre sainte et divine bouche : « C’est ici la vie éternelle de vous connaître, vous qui êtes le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que vous avez envoyé (1). » En la foi de cette parole, je veux avec votre grâce me rendre attentif à connaître Dieu et à vous connaître.

    Vous êtes Dieu vous-même, et un seul Dieu avec votre Père, selon ce qu’a dit votre disciple bien-aimé en parlant de vous : « Celui-ci est le vrai Dieu et la vie éternelle (2) » ; et saint Paul : que « vous êtes né des patriarches, Dieu béni au-dessus de tout (3) ». Et quand vous dites que « la vie éternelle est de connaître Dieu et Jésus-Christ (4) », ce n’est pas pour vous distinguer d’avec Dieu : loin de nous un tel blasphème ! mais pour nous rendre attentifs à votre divinité unie à nous par le mystère de l’incarnation, qui vous rend le vrai Emmanuel, « Dieu avec nous (5) » : et par vous nous fait entrer en société avec Dieu, selon ce que dit saint Pierre, que « nous sommes participants de la nature divine (6) ».

    Je m’approche donc de vous autant que je puis, avec une vive foi, pour connaître Dieu en vous et par vous, et le connaître d’une manière digne de Dieu, c’est-à-dire d’une manière qui me porte à l’aimer et à lui obéir : selon ce que dit encore votre disciple bien-aimé : « Celui qui dit qu’il connaît Dieu et ne garde pas ses commandements, c’est un menteur (7) » ; et vous-même : « Celui qui fait mes commandements, c’est celui qui m’aime (8). »

    C’est donc uniquement pour vous aimer, que je veux vous connaître ; et c’est pour m’attacher à faire votre volonté, que je veux vous connaître et vous aimer, persuadé qu’on ne peut vous bien connaître sans s’unir à vous par un chaste et pur amour.

    Pour vous bien connaître, ô mon Dieu et cher Sauveur ! je veux toujours, avec votre grâce, vous considérer dans tous vos états et tous vos mystères, et connaître avec vous en même temps votre Père qui vous a donné à nous, et le Saint-Esprit que vous nous avez donné tous deux. Et toute ma connaissance ne consistera qu’à me réveiller et à me rendre attentif aux simples et pures idées que je trouverai en moi-même dans les lumières de la foi, ou peut-être dans celles de la raison, aidée et dirigée par la foi même ; car c’est ainsi que j’espère parvenir à vous aimer, puisque le propre de la foi, selon ce que dit saint Paul, c’est d’être « opérante et agissante par amour (9). » Amen. »

    1 Joan., XVII, 3.
    2 I Joan., V, 20.
    3 Rom., IX, 5.
    4 Joan. XVII, 3.
    5 Matth., I, 23.
    6 II Petr., I, 4.
    7 I Joan., II, 4.
    8 Joan., XIV, 21.
    9 Galat., V, 6.

    J.-B. Bossuet, Élévations à Dieu sur les mystères (Prière à Jésus-Christ), in "Œuvres complètes de Bossuet, publiées d'après les imprimés et les manuscrits originaux par F. Lachat", Vol. VII, Paris, Librairie Louis Vivès, 1862.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • 6 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir" (Mt 5, 17-19)

    « La grâce, autrefois comme voilée dans l'Ancienne Alliance, a été révélée pleinement dans l'Evangile du Christ par une disposition harmonieuse des temps, comme Dieu a coutume de disposer harmonieusement toute chose...  Mais à l'intérieur de cette admirable harmonie, , on constate une grande différence entre deux époques. Au Sinaï, le peuple n'osait pas s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa loi ; au Cénacle, le Saint Esprit descend sur ceux qui se sont rassemblés en attendant l'accomplissement de la promesse (Ex 19,3 ; Ac 2,1). D'abord, le doigt de Dieu a gravé ses lois sur des tables de pierre ; maintenant c'est dans le coeur des hommes qu'il écrit (Ex 31,18 : 2Co 3,3). Autrefois la Loi était écrite au-dehors et inspirait la peur aux pécheurs ; maintenant, c'est intérieurement qu'elle leur est donnée pour les rendre justes... En effet, comme le dit l'apôtre Paul, tout ce qui est écrit sur les tables de pierre, "tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas et d'autres choses semblables, se résume dans ce seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain n'accomplit aucun mal. La plénitude de la Loi, c'est la charité" (Rm 13,9s ; Lv 19,18)... Cette charité a été "répandue dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (Rm 5,5). »

    Saint Augustin, De l'esprit et de la lettre, 28-30 ; PL 44, 217s.

  • 13 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'histoire sacrée rapporte que, jadis, le peuple hébreu et toutes les tribus d'Israël, accablés à cause de leurs péchés sous la lourde oppression des Philistins, s'astreignirent, pour pouvoir vaincre leurs ennemis, à un jeûne qui renouvela à la fois les forces de leur âme et celles de leur corps. Ils avaient, en effet, compris que le mépris des commandements de Dieu et leurs moeurs corrompues leur avaient mérité cette dure et misérable servitude et qu'ils combattaient en vain les armes à la main s'ils ne commençaient par faire la guerre aux vices. Ils s'imposèrent donc la punition d'une sévère pénitence en s'abstenant de manger et de boire ; et, afin de triompher de leurs ennemis, ils triomphèrent d'abord en eux-mêmes des appels de la gloutonnerie. Ainsi arriva-t-il que des adversaires redoutables et des maîtres impitoyables prirent la fuite devant des hommes affamés qu'ils avaient soumis, rassasiés, à leur joug.
    Nous aussi, bien-aimés, avons à faire face à mille adversités et à mille combats ; si nous voulons recourir à semblables remèdes, nous serons guéris par semblable discipline. Notre situation est à peu de chose près celle qui fut la leur : ils subissaient les violentes attaques d'adversaires charnels, comme nous subissons les violentes attaques d'ennemis spirituels. Si la réforme de nos moeurs, obtenue par l'aide de Dieu, nous fait triompher de ces derniers, la force aussi de nos ennemis visibles succombera ; ils seront affaiblis par notre amendement même, car, s'ils avaient acquis quelque pouvoir sur nous, c'était grâce à nos fautes et non par leurs mérites.
    Dans ces conditions, bien-aimés, afin d'être assez forts pour vaincre tous nos ennemis, recherchons le secours divin en obéissant aux commandements célestes, et sachons bien que nous ne pourrons prévaloir sur nos adversaires qu'après avoir prévalu sur nous-mêmes. [...] Il n'y a pour l'homme de vraie paix et de vraie liberté, que lorsque son corps est soumis à l'âme comme à son juge, et l'âme conduite par Dieu comme par son supérieur. »

    Saint Léon le Grand, Premier sermon sur le Carême (XXXIX - 1-2), in Sermons Tome II, Trad. Dom René Dolle, SC49, Editions du Cerf, Paris, 1957.