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bonheur

  • Méditation - « Qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ! » (Ph 2, 10)

    « Jésus, c'est le prix du sang de l'agneau de Dieu ; Jésus, c'est le nom venu du ciel pour sauver le monde ; Jésus, c'est la lumière des âmes, la joie des cœurs, l'incomparable trésor de tous ceux qui aiment.
    Jésus, c'est la science des apôtres, la force des martyrs, la paix des confesseurs, l'allégresse des vierges, la couronne de tous les saints.
    Jésus, c'est la gloire du ciel, l'espérance de la terre, la terreur de l'enfer.
    Jésus, c'est le nom unique de l'unique époux ; c'est notre bien, notre bonheur, notre paradis, notre tout. En dehors de Jésus, nous n'avons rien ; et sans Jésus, tout ne nous est rien.
    Jésus, nous n'avons fait que dire votre nom, et nous avons assez de quoi méditer. Jésus ! Faites-nous connaître, faites-nous aimer, faites-nous goûter Jésus, uniquement Jésus, et éternellement Jésus. »

    P. Emmanuel André (1826-1903), Méditations pour tous les jours de l'année liturgique, Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2004.

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    Carl Heinrich Bloch (1834-1890), Le Consolateur
    Chapelle du château de Frederiksborg, Copenhague (Danemark)

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  • Prière du poète

    « Je ne sais ni bêcher, ni herser, ni faucher,
    Et je mange le pain que d'autres ont semé.
    Mais tout ce que l'on peut moissonner de douceur,
    Je l'ai semé, Seigneur.

    Je ne sais ni dresser un mur de bonne pierre,
    Ni couler une vitre où se prend la lumière.
    Mais tout ce que l'on peut bâtir sur le bonheur,
    Je l'ai bâti, Seigneur.

    Je ne sais travailler ni la soie, ni la laine,
    Ni tresser en panier le jonc de la fontaine.
    Mais ce qu'on peut tisser pour habiller le cœur,
    Je l'ai tissé, Seigneur.

    Je ne sais ni jouer de vieux airs populaires,
    Ni même retenir par cœur une prière.
    Mais ce qu'on peut chanter pour se sentir meilleur,
    Je l'ai chanté, Seigneur.

    Ma vie s'est répandue en accords à vos pieds.
    L'humble enfant que je fus est enfant demeuré,
    Et le peu qu'un enfant donne dans sa candeur,
    Je vous l'offre, Seigneur. »

    Maurice Carême (1899-1978), Poèmes (Heure de Grâce, 1957).

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  • Méditation - Christ-Roi

    « Notre siècle est affamé de bonheur. Se libérant chaque jour davantage de toute discipline des moeurs et de l'esprit, il se rue vers le plaisir avec une impétuosité que rien n'entrave plus. En haut comme au bas de l'échelle sociale, les hommes veulent jouir de la vie et se hâter de faire rendre à cette existence éphémère tout ce qu'elle peut contenir de bonheur. "Le temps dont nous pouvons disposer est court, disent-ils avec les impies dont le livre de la Sagesse rapporte les paroles ; il est comme le passage d'une ombre, et notre fin est sans retour... Venez donc et jouissons des biens présents ; usons de la créature, hâtons-nous tant que dure notre jeunesse. Abusons des vins rares et des parfums, et ne laissons pas passer l'agrément du temps présent. Couronnons-nous de roses, avant qu'elles ne flétrissent (11, 3 et suiv.)."

    C'est à tous ces insensés, à tous ces malheureux qui se mettent volontairement sous l'esclavage de leurs passions, du monde et des démons, que le Christ-Roi parle par la bouche du Psalmiste : "O fils des hommes, jusqu'à quand votre cœur sera-t-il appesanti ? Pourquoi cherchez-vous votre bonheur dans la vanité et le mensonge (PS 4, 3)." ? Ce ne sont ni les honneurs, ni les plaisirs, ni les richesses du temps présent qui peuvent étancher la soif du cœur humain. Quand même il posséderait toute la terre... que dis-je ?... quand même il posséderait le ciel et jouirait de la familiarité des Anges, l'homme ne serait pas heureux sans son Dieu. La capacité de son cœur est infinie et seul l’Être infini est en mesure de le combler :
           Qui de tout son cœur met en Dieu,
           Il a son cœur et si a Dieu.
           Et qui le met en autre lieu,
           Il perd son cœur et il perd Dieu.
           (extrait d'un livre d'heures imprimé en 1502 par Thielman Kerver) »

    Dom de Monléon, Le Christ-Roi, Coll. de la revue du Christ-Roi IV, Téqui, 1933.

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  • « ... il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. » (Mt 7, 14)

    « Toute la vie chrétienne est en tension vers la béatitude, vers l'eschatologie, dans un surpassement incessant. Elle consiste à accueillir Dieu en soi, dans une démarche qui doit s'intensifier jour après jour, et qui donne au temps sa véritable dimension. Dans une aspiration infinie, qui a Dieu pour terme, et qu'aucune de nos actions ne pourra jamais combler.

    Plus que tout autre, le chrétien sait que la voie qui le mène à la béatitude est une voie qui l'engage tout entier. Une voie où, pour se vouloir lui-même, il lui faut vouloir Dieu et ses frères et le monde, sans espoir d'atteindre Dieu en plénitude avant la Parousie. Une voie qui le jettera inlassablement d'un élan à un autre, d'un don à un autre, d'un sacrifice à un autre. Voie dure, d'humilité, de sacrifices, de renoncements et de pauvreté, mais aussi voie joyeuse de perfection, de bonheur, de paix, de liberté spirituelle.

    Il faut le dire sans ambage : préférer à tout le reste ce consentement actif à Dieu, y subordonner toute notre vie, dans un dépassement qui se renouvelle sans cesse, c'est la loi de toute vie spirituelle authentique. En un sens, tout est déjà gagné, quand par-delà tous les soucis périssables, on a réveillé en soi le désir du paradis, quand on a dit oui à l'ouverture aux biens éternels, car ce oui profond libère une énergie spirituelle latente, capable de tarir en nous toutes les sources d'égoïsme.

    De la vie d'enfant de Dieu, de fils de lumière, d'héritier du Christ, la béatitude apparaît comme la véritable clef de voûte. »

    P. Marie-Joseph Le Guillou, Qui ose encore parler du bonheur ?, Mame, Paris, 1991.

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  • Méditation - « pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15,11)

    « Je ne peux résister au désir de vous confier quelque chose qui est pour moi à la fois une peine et un stimulant : la pensée qu'il y a encore tant d'hommes qui ne connaissent pas le Christ, qui n'ont même pas l'avant-goût de ce bonheur intime qui nous attend au ciel, et qui cheminent sur terre comme des aveugles à la recherche d'une joie dont ils ignorent le vrai nom, ou bien égarés sur des voies qui les éloignent de plus en plus du vrai bonheur.
    [...]
    Ne sentez-vous pas, vous aussi, que Dieu nous appelle, qu'Il nous pousse - à travers tout ce qui se passe autour de nous - à proclamer la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus ? Mais nous, chrétiens, nous enlevons bien souvent à notre vocation de sa grandeur, nous sombrons dans la superficialité, nous perdons notre temps en polémiques et en rancœurs. Quand il ne s'agit pas, ce qui est pire encore, du scandale hypocrite de certains, devant d'autres manières que la leur de vivre tel ou tel aspect de la foi, telle ou telle dévotion. Alors, au lieu d'ouvrir eux-mêmes un chemin, et de s'efforcer de vivre selon la manière qui leur semble être la bonne, ils se consacrent à critiquer et à détruire. Il peut apparaître, bien sûr, et il apparaît en fait, des déficiences dans la vie des chrétiens. Mais l'important, ce n'est pas nous, ni nos misères : la seule réalité qui compte, c'est Jésus. C'est du Christ que nous devons parler, non de nous-mêmes.
    [...]
    « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l'amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu'est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, vous connaîtrez l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu (Ep 3, 17-19) ». Cette plénitude de Dieu nous est révélée et conférée dans le Christ, dans l'Amour du Christ, dans le Cœur du Christ. Car c'est le Cœur de Celui en qui « habite, corporellement, toute la plénitude de la Divinité (Col 2, 9) ». Voilà pourquoi, si nous perdions de vue ce grand dessein de Dieu - ce courant d'amour instauré dans le monde par l'Incarnation, la Rédemption et la Pentecôte - nous ne comprendrions plus les délicatesses du Cœur du Seigneur. »

    St Josemaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Quand le Christ passe, Tequi, 1975.

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  • Méditation - Dieu, Parole d'Amour

    « Tu peux te lever de bon matin, et même la nuit, pour prier ; Dieu t'a déjà devancé dans ton oraison et c'est lui-même qui te prie de bien vouloir l'accueillir dans la proposition qu'il te fait. Ouvrir le livre de la Parole, c'est toujours décacheter une lettre d'amour qui s'adresse à toi personnellement. Tu devrais être émerveillé devant cet amour inquiet de Dieu en quête de l'homme et guettant sa moindre réponse.

    Ce n'est pas toi qui pars à sa recherche, mais lui qui ne cesse de frapper à la porte de ton cœur (Ap 3, 20), pour que tu lui ouvres et partages le festin de son amitié.

    Dieu n'a pas besoin de toi, il est au-dessus de tout, il est le Tout-Autre, il est en lui-même joie, bonheur, amour, vérité et sainteté, et il veut t'appeler à nouer avec lui un dialogue d'amour pour te communiquer tout ce qu'il est. Il a plus faim de toi que tu ne l'as de lui. Et quand il parle, il ne te dit pas des paroles en l'air ; au contraire, il profère une parole qui exprime son être profond. Quand Dieu te parle, l'important d'abord n'est pas ce qu'il a à te dire, mais bien le fait qu'il te parle. [...] Sa parole exprime et épuise l'amour infini qu'il te porte. Il ne parle que pour dire : « Je t'aime ». »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (I, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation - Prière - Espérer en Dieu seul

    « Tout ce qui semble devoir procurer la paix et le bonheur n'est rien sans vous et réellement ne sert de rien pour rendre heureux.

    Vous êtes donc le principe et le terme de tous les biens, la plénitude de la vie, la source inépuisable de toute lumière et de toute parole ; et la plus grande consolation de vos serviteurs est d'espérer uniquement en vous. Mes yeux sont élevés vers vous ; en vous je mets toute ma confiance, mon Dieu, Père des miséricordes. Sanctifiez mon âme, bénissez-la de votre céleste bénédiction, afin qu'elle devienne votre demeure sainte, le siège de votre éternelle gloire, et que, dans ce temple où vous ne dédaignez pas d'habiter, il n'y ait rien qui offense vos regards. Regardez-moi, Seigneur, dans votre immense bonté et, selon l'abondance de vos miséricordes, exaucez la prière de votre serviteur, misérable exilé loin de vous dans la région des ténèbres et de la mort. Protégez et conservez l'âme de votre pauvre serviteur au milieu des dangers de cette vie corruptible ; que votre grâce l'accompagne et la conduise, par le chemin de la paix, dans la patrie de l'éternelle lumière. Ainsi soit-il. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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  • Méditation - La joie véritable

    « Il ne faut pas confondre la joie avec ses différentes expressions à tous les niveaux : il y a le plaisir, le confort, la joie intellectuelle et artistique, la joie du travail bien fait ou de l'entreprise réussie ; il y a surtout les innombrables joies des relations humaines y compris la joie de l'amour qui doit accompagner l'homme pendant toute sa vie. Et cependant, toutes ces expériences ne sont que des formes extérieures de la joie. Plus ces formes sont importantes, plus leurs racines sont profondes. La joie véritable est située à une grande profondeur, et nous devrions creuser profondément en nous pour lui permettre de jaillir. C'est sans doute là le sens de l'expression que nous employons spontanément pour exprimer un grand bonheur : Je suis profondément heureux. C'est pourquoi tout grand bonheur est aussi silencieux. il ne peut être exprimé. Il est indicible. Il affleure rarement à la surface, et nous serions incapables d'en faire étalage. C'est à la racine même de notre être que nous sommes habités par notre joie. »

    Dom André Louf (1929-2010), Au gré de sa grâce - Propos sur la prière, Desclée de Brouwer, Paris, 1989.

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  • Méditation - Aime...

    « Aime ...
    Si tu es unifié, tu seras unifiant ;
    si tu es pacifié, tu seras pacifiant.
    Aime-toi humblement et fièrement de l'amour dont Dieu t'aime,
    et à partir de là, aime ton prochain comme toi-même.
    Aime-toi jusqu'à l'oubli de toi.
    Il y a l'amour qui reçoit,
    l'amour qui partage,
    l'amour qui donne,
    l'amour qui se donne
    et enfin l'amour qui s'immole.
    Dieu t'attend jusque là.
    Si tu peux dire un jour que tu ne te recherches plus,
    tu mèneras la vie la plus heureuse que l'on puisse voir
    et l'amour de Dieu à travers toi transparaîtra. »

    Pierre Marie Delfieux (1934-2013), fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem,
    Veilleurs sur la ville : Jérusalem, livre de vie, Éditions du Cerf, 1995.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Rien n'est doux à votre Cœur comme de faire des heureux, ô mon Dieu ! Vous en avez les moyens, et Vous seul. Vous le savez bien.
    D'autre part, Vous nous avez faits pour le bonheur, pour le bonheur vrai, le vôtre, ô bienheureuse Trinité !
    Achever votre œuvre en nous, c'est tout votre désir. Il ne Vous manque semble-t-il qu'une chose : des âmes qui veulent se laisser béatifier. Quand Vous en rencontrez une, on dirait que votre Cœur ne se possède plus de joie. Enfin, Vous allez pouvoir faire votre métier de Dieu !
    Le soleil ne veut, dit-on, que répandre lumière et chaleur. Le Bien parfait ne veut que transformer en Lui, autant qu'il est possible, tout cœur aimant et droit. Il sait comment il faut s'y prendre. Il y travaille sans relâche. Plus Il donne, plus Il est satisfait. L'âme qui s'ouvre ainsi à son action est donc pour Lui pleine de charme.
    Ce qui ajoute beaucoup, et à l'infini, aux délices de ce saint commerce qui s'établit entre Dieu et l'âme aimante, c'est qu'il est ininterrompu. C'est un va-et-vient perpétuel de votre Cœur à son cœur et de son cœur à votre Cœur.
    Vous lui donnez sans cesse, elle Vous rend sans cesse. Plus Vous l'aimez et plus elle Vous aime. Plus Vous la rendez aimable à vos yeux, plus elle devient affectueuse et aimante. Toutes les délicatesses, toutes les tendresses, toutes les énergies de votre Cœur passent peu à peu, goutte à goutte, pour l'ordinaire, à flots par moments, dans le sien. Elle s'en rend compte, elle en est heureuse, elle en pleure de joie. Mais, aussitôt, tout remonte vers Vous en admiration, en action de grâces, en amour.

    Vous sentir au fond de soi-même, Vous goûter à loisir, Vous posséder dans une paix tranquille et sûre. Être riche de Vous tout entier et le savoir. Vivre avec Vous, en Vous, de Vous.
    Sentir que son âme s'appuie sur Vous, s'enfonce et s'enracine en Vous, qu'elle puise en Vous une sève mystérieuse qui la vivifie, la fortifie et la réjouit. Et cela non pas de temps à autre, mais toujours et de plus en plus.
    Jouir de Vous, ô mon Dieu, Bonté sans limite, Puissance infinie, Sagesse parfaite, Beauté sans tache et sans déclin. Est-ce possible ici-bas ?
    Ah ! si on comprenait, on serait fou de joie ! »

    Robert de Langeac (Abbé Augustin Delage) (1877-1947), Vous... mes Amis (Chap. V : Qu'ils aient en eux la plénitude de ma Joie), P. Lethielleux, Paris, 1952.

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  • Méditation - Dans la Lumière de Dieu

    « Quand je me laisse distraire de vous, ô mon Dieu, il me semble que je quitte la région de la lumière pour entrer dans celle des ténèbres. Tout ce qui n'est pas vous blesse tellement les yeux ! Pour qui vous a une fois seulement un peu entrevu dans votre inaccessible lumière, tout est si difforme et si laid. Même les créatures qui vous reflètent le mieux sont alors presque douloureuses à voir. Elles ne sont pas vous, ô mon Dieu ! Et c'est vous que l'âme veut contempler toujours mieux, toujours plus fixement, toujours plus profondément. Le mot de saint Augustin revient sans cesse sur les lèvres : « Ô Beauté toujours ancienne, toujours nouvelle, trop tard je vous ai connue, trop tard je vous ai aimée ! »
    Oui, mon Dieu, vous êtes toute Bonté, toute Beauté, toute Grâce. Vous avez fait de bien belles créatures et pourtant leur beauté ne peut pas compter auprès de la vôtre. Tout ce qu'il y a de beau et de bon vient de vous uniquement. Ce que vous donnez, vous ne le perdez pas, vous le possédez à l'infini.
    Oh ! faites-moi comprendre, à moi qui veut être heureux, que tout bonheur, toute joie est en vous. Si je savais aller à vous, m'enivrer de votre Beauté, me nourrir de votre Bonté, me réjouir de votre Joie, goûter sans fin comme sans mesure votre Bonheur ! Tout cela est possible, tout cela est vrai, tout cela est nécessaire : Tu aimeras..., par suite, tu seras bon de ma Bonté, beau de ma Beauté, ivre de mon Bonheur. Oh ! mon Dieu, maintenant, maintenant et toujours. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu (III), La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, Paris, 1947.

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  • Méditation - pèlerins sur la terre

    « Voyant mon Sauveur monter au ciel, je comprends que nous ne sommes ici-bas qu'en passant. Exilés, nous voyageons vers la patrie, gémissant dans l'attente de ce beau ciel où se fera l'adoption parfaite des enfants de Dieu (1). Plein de la même pensée, saint Pierre disait aux fidèles : Je vous conjure de vous abstenir de toute attache à ce qui passe, et de vous regarder ici-bas comme des étrangers en voyage, qui dressent leur tente le soir pour la lever le lendemain (2). Or c'est à la vue de Jésus-Christ montant au ciel et étalant à nos yeux dans la gloire tout le bonheur qui nous y attend, que ces hauts sentiments doivent se réveiller en nous. Appelés à de si sublimes destinées, nous ne pouvons plus nous attacher aux biens si petits, si misérables, si passagers de la vie présente. Appelés à une félicité infinie, nous devons dédaigner les jouissances mensongères que donnent l'amour-propre, la satisfaction des sens, l'usage des biens temporels. Appelés à une gloire incomparable, nous devons compter pour rien la gloire si fausse du monde, l'opinion des hommes, l'éclat des honneurs, et dire avec saint Ignace : Oh ! que la terre me semble vile quand je regarde le ciel (3) ! et avec saint Paul : Tout ne m'est rien, pourvu que je gagne Jésus-Christ (4). »

    1. Rom. VIII, 23. - 2. I Petr. II, 11. - 3. Quam sordet tellus cum caelum aspicio ! - 4. Omnia... arbitror ut stercora, ut Christum lucrifaciam. (Philipp. III, 8).

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Vendredi d'après l'Ascension, Méditation pour le matin, premier point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation - Liberté et don de soi

    « Il n'y a rien de plus faux que d'opposer la liberté au don de soi, car le don de soi est une conséquence de la liberté. Considérez que lorsqu'une mère se sacrifie pour ses enfants, elle a choisi ; et c'est à la mesure de cet amour que se manifestera sa liberté. Plus cet amour est grand, plus la liberté sera féconde ; et le bonheur de ses enfants provient de cette liberté bénie (qui implique le don de soi) ; il procède de ce don bienheureux qu'est justement la liberté.
    [...]
    J'insiste et je voudrais l'imprimer en lettres de feu en chacun de vous : la liberté et le don de soi ne se contredisent pas ; ils se soutiennent mutuellement. On ne donne sa liberté que par amour ; je ne conçois pas d'autre type de détachement. Ce n'est pas là un jeu de mots plus ou moins réussi. Quand on se donne volontairement, c'est à chaque instant que, dans ce service, la liberté renouvelle l'amour. Or se renouveler, c'est être continuellement jeune, généreux, capable de grands idéaux et de grands sacrifices. Je me souviens de la joie que j'éprouvai lorsque j'appris qu'en portugais on appelle les jeunes os novos (1). C'est bien ce qu'ils sont, en effet. [...]

    Par amour de la liberté, nous nous lions. Seul l'orgueil donne à ces liens le poids d'une chaîne. La vraie humilité que nous enseigne Celui qui est doux et humble de cœur nous montre que son joug est doux et son fardeau léger (2) : le joug c'est la liberté, le joug c'est l'amour, le joug c'est l'unité, le joug c'est la vie qu'Il nous a gagnée sur la Croix. »

    1. Os novos (les jeunes) peut aussi se traduire littéralement : les neufs ou les nouveaux (Note du traducteur). - 2. Cf. Mt 11, 29-30.

    St Josemaria Escriva de Balaguer, Amis de Dieu. Homélies (Homélie prononcée le 10.04.1956, La liberté, don de Dieu, 30-31), Fayard / Mame, 1981.

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  • Méditation - Lourde pierre...

    « La lourde pierre n'était pas seulement sur le tombeau. Elle obstruait aussi tant de coeurs qui avaient besoin du choc pascal, du regard ou de la voix de Jésus ressuscité, pour la faire sauter. Marie-Madeleine, la toute première, dès qu'elle entendra son nom sur les lèvres de Jésus. Et les deux disciples d'Emmaüs, livrés à leur désespoir, dès qu'il leur rompra le pain. Et Pierre lui-même, encore tout à la honte de sa chute, dès que Jésus se fera voir de lui. Et plus rapidement encore, l'élu de la dernière heure, le larron sur la croix de droite, qui, dès aujourd'hui, c'est-à-dire, avant tout le monde, avant les saints et les justes de l'Ancien Testament, est avec Jésus dans le Paradis.
    Alors, comment désespérer de la pierre qui pèse encore sur notre propre cœur et dont nous savons très bien depuis longtemps que nous sommes incapables de la faire bouger. Nous aurions tant voulu que nos efforts aboutissent ; nous aurions surtout souhaité que cette pierre n'eût jamais été là. Mais Jésus a préféré qu'elle y soit comme sur le tombeau de sa Pâque, - Ô bienheureuse pierre ! - pour que nous aussi, un jour, nous nous heurtions à la force de sa résurrection, et qu'elle vole en éclats, Jésus réalisant en nous l'impossible, en ramenant sur ses épaules ce qui semblait irrémédiablement perdu.
    « Ô nuit de vrai bonheur, nuit où le ciel s'unit à la terre, où l'homme rencontre Dieu. » »

    André Louf (1929-2010), Seul l'amour suffirait. Commentaires d’Évangile pour l'année B (Nuit de Pâques), Paris, Desclée de Brouwer, 1984.

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  • Méditation - Requiscant in pace !

    « Comment décrire les souffrances de ces âmes encore si imparfaites ? S'il était possible, elles voudraient souffrir davantage encore, tant est puissant le désir de leur union à Dieu, union qui se réalise progressivement jusqu'à ce que soit consumé tout ce qui les empêche de se donner entièrement. Alors ce sera la joie parfaite. Cependant elles sont heureuses. Pourquoi ? Parce qu'elles sont assurées de leur bonheur futur. Elles attendent celui qui vient :
    "J'espérais le Seigneur d'un grand espoir,
    il s'est penché vers moi."
    (Ps 39)

    Cette assurance de foi, ce désir d'espérance aboutiront à une vision et à une possession définitives. Aimons ces âmes. Dégagées, purifiées des appétits terrestres, elles sont plus que d'autres dignes de notre amour ! Humbles et joyeuses en leur douloureuse aspiration, ce sont bien authentiquement les filles du Père céleste. Elles nous sont confiées, elles sont nôtres. Comme est grande la délicatesse de notre Dieu ! Il nous les confie pour que nous les lui amenions. L'accomplissement total de son dessein d'amour sur telle âme est entre nos mains. Qu'il soit loué !
    Seigneur, accordez aux âmes des fidèles le repos éternel de votre amour ! »

    Cum Ecclesia - Méditations sur les textes du Missel et du Bréviaire (2 Novembre), Editions J.H. Gottmer, Haarlem, 1961.

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  • Méditation - « Considérez les lys des champs... »

    « La Providence est l'un de nos dogmes fondamentaux, un des plus nourrissant pour la piété. Ouvrons la Bible, nous verrons la Providence en action presque à chaque page (1), en sorte que le meilleur commentaire de cet évangile, c'est toute l’Écriture... Relisons-la quelquefois avec ce souci d'y découvrir l'action de Dieu, mais souvenons-nous que si cette conduite de Dieu dans le passé nous paraît actuellement toute naturelle, les personnages d'autrefois la trouvaient pour lors mystérieuse et déconcertante, absolument comme nous celle de l'heure présente (2). L’œuvre divine est une tapisserie splendide, mais... dont on ne voit guère, sur le moment, que l'envers. Il faut savoir attendre.

    Croyons donc, et confessons que Dieu ne laisse rien au hasard, qu'il a un but en toutes ses démarches, en toutes les permissions qu'il donne aux puissances du mal ; croyons qu'il est père, père infiniment prudent et infiniment aimant, et que par conséquent, après et avec sa propre gloire, il a pour fin ultime le bien spirituel et le bonheur éternel de ses enfants.

    C'est dire qu'il importe souverainement de lui faire crédit et de lui abandonner nos désirs, en restant convaincus qu'il disposera toutes choses infiniment mieux que nous. Il serait difficile de relever le nombre de saintes âmes auxquelles Notre-Seigneur lui-même daigna donner cette leçon : Occupe-toi simplement de mes intérêts. Les tiens, je m'en charge... »

    1. Relire en particulier l'Exode, le Deutéronome, Tobie, les Psaumes, et surtout les Actes des Apôtres.
    2. Le génie de Racine a su tirer tout le parti possible de ce côté mystérieux de l'action divine dans Athalie.

    P. J.-B. Gossellin s.j., Sujets d'Oraison pour tous les jours de l'année, Tome III (XIVe dimanche. 111, II), 3e édition, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1950.

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  • Vivons en vue de notre éternité - III. Prière aux Saints

     (suite et fin des méditations des jeudi 3 et samedi 5 novembre)

    « Que vous êtes heureux, ô saints du Seigneur, qui avez déjà traversé cette mer orageuse de la vie mortelle, et mérité d'aborder au port de l'éternel repos, de la paix et de l'inaltérable sécurité, où désormais il n'y a plus que tranquillité, bonheur et allégresse !
    Je vous supplie donc, au nom de la sainte charité, mère des hommes, vous qui n'avez désormais rien à craindre pour vous, de ne pas nous refuser votre sollicitude. Vous dont la gloire est impérissable, soyez touchés de nos misères infinies. Bienheureux saints, pensez sans cesse à nous, je vous en conjure par celui qui vous a choisis, qui vous a faits ce que vous êtes, de la beauté duquel votre coeur peut se rassasier, qui vous a communiqué son immortalité, et dont vous avez le bonheur de contempler sans cesse la grandeur et la divinité. Prenez pitié de nous, malheureux, qui sommes encore exposés aux flots orageux de la mer de cette vie. Vous qui êtes comme les portes hautes et splendides de la céleste Jérusalem, ne nous abandonnez pas, nous qui ne sommes que l'humble pavé sur lequel vous marchez. Tendez-nous une main secourable pour nous relever de notre abaissement, afin que guéris de notre faiblesse, nous soyons forts pour combattre nos ennemis. Intercédez et priez sans cesse pour nous, pauvres pécheurs, dont les négligences sont sans nombre, afin que par vos prières, nous obtenions la grâce d'être réunis à votre sainte société. Offrez donc pour nous vos prières à Dieu, ô divine cohorte des saints, ô célestes choeurs des bienheureux, afin que par le secours de vos prières et de vos mérites, nous puissions, sans naufrage, conduire notre vaisseau chargé de bonnes œuvres, jusqu'au port de l'éternel repos et de cette paix qui n'aura pas de fin. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome sixième (Vendredi de la dernière semaine, Oraison de la nuit), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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  • Méditation - De la vie des sens à la vie surnaturelle

    « Il y a trois vies au choix de l'homme : la vie des sens, qui est la vie animale ; - la vie de la raison, dont la fin est l'honneur et la sagesse de la terre ; - la vie de foi, qui est la vie surnaturelle, la vie du juste : Justus autem ex fide vivit (1).
    [...]
    La perfection de la vie surnaturelle, c'est de vivre en Dieu.
    Il faut à l'homme un centre de vie dans lequel il se repose, se fortifie, se réjouisse, s'anime à de plus grandes choses.
    L'homme des sens vit de sensations ; l'homme naturel vit dans les biens naturels ; mais le juste vit en Dieu.
    Jésus-Christ a dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et je demeure en lui. » (2)
    Saint Paul a dit : « Celui qui est uni à Dieu ne fait avec lui qu'un esprit. » (3)
    On reconnaît que Dieu est le centre d'une âme, quand la vérité de Dieu fait sa joie ; quand la volonté de Dieu fait son bonheur ; quand l'amour de Dieu est l'inspirateur, le grand moteur, la grande vertu de sa vie. - Alors Dieu règne en cette âme. « Anima justi est Dei, dit saint Grégoire ; l'âme du juste est la demeure de Dieu. »
    Où sont les pensées, les désirs, les plaisirs de mon coeur, là est mon trésor... »

    1. Rom. I, 17 & Heb. X, 38 : "Celui qui est juste par la foi, vivra". - 2. Jn. VI, 57. - 3. I Cor. VI, 17.

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Troisième Série, Retraites aux pieds de Jésus-Eucharistie (Troisième Retraite, Deuxième jour, IIe méditation), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (treizième édition).

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    Carl Heinrich Bloch (1834-1890), Le Consolateur

  • Méditation - « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Mt 17, 5)

    « Regardez ce Jésus brillant comme un soleil, c'est un rayon de la béatitude qui vous est promise, vous serez un jour rayonnant comme cela. Ô jour ! ô bonheur éternel ! quand y serai-je ?... Écoutez les Apôtres, comme ils se sentent épris d'un singulier contentement à la vue de ce spectacle ; ce sont les consolations et les secours que notre bon Jésus nous donne dès cette vie. Voyez Moïse et Élie à ses côtés qui le contemplent. Tous deux avaient instamment demandé de voir Dieu, et cette grâce leur est accordée, pour vous faire espérer et attendre que rien ne vous sera refusé, de ce que vous demanderez raisonnablement pour votre bien spirituel et éternel. Car, que vous refuserait celui qui se donne lui-même pour toujours, ou s'il vous refuse quelque chose, qu'avez-vous besoin de cette chose, ayant Dieu qui est tout.

    Mais ! ô mon Dieu, je crains à cette parole que j'entends de votre bouche : Écoutez-le. Car Il me semble que je n'écoute point ce Fils bien-aimé, et cependant il n'y a d'espérance d'être jamais bienheureux, qu'en l'écoutant et en lui obéissant... Mon fils, la crainte est bonne, pourvu qu'elle soit efficace, et qu'elle te porte à faire ce que tu dois, de peur qu'en y manquant tu ne viennes à être exclus de ton espérance ; et même quoi que tu fasses, il est toujours bon de craindre que tu n'en fasses pas assez, afin que ton espérance soit bien réglée entre le désespoir et la présomption... »

    Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Transfiguration de Notre-Seigneur, Deuxième point), Édition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868. (1ère édition : 1645)

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    Raphaël (1483-1520), La Transfiguration
    Musées du Vatican

    (Crédit photo)

  • Méditation - « l’Esprit de Dieu habite en vous » (Rm VIII, 9)

    « J'insiste sur ce point. Le Saint-Esprit guide lui-même l'âme intérieure et pure : il est son maître, son directeur. Sans doute, elle doit toujours obéir aux lois de l’Église, et se soumettre aux ordres de son confesseur pour tout ce qui regarde ses pratiques de piété et ses exercices spirituels ; mais quant à la marche intérieure et intime, c'est le Saint-Esprit qui la guide, qui dirige ses affections et ses pensées, et personne ne pourra, quand même il l'oserait, y mettre des entraves. Qui voudrait se mêler au colloque de l'Esprit divin avec sa bien-aimée ? - Du reste, à quoi bon ?
    [...]
    L'Esprit-Saint prie en nous et pour nous. La prière est toute la sainteté, au moins en principe, puisqu'elle est le canal de toutes les grâces. Or le Saint-Esprit est en l'âme qui prie : Ipse postulat pro nobis gemilibus inenarrabilibus (*). Il a élevé notre âme à l'union avec Notre-Seigneur. Il est encore le prêtre offrant à Dieu le Père sur l'autel de notre cœur le sacrifice de nos pensées et de nos louanges. Il présente à Dieu nos besoins, nos faiblesses, nos misères, et cette prière, qui est celle de Jésus en nous, unie à la nôtre, la rend toute-puissante.

    Vous êtes le vrai temple du Saint-Esprit ; mais un temple n'est qu'une maison de prière. Priez donc sans cesse ; mais en union avec le divin Prêtre de ce temple. On pourra vous donner des méthodes de prière ; le Saint-Esprit seul vous donnera l'onction et le bonheur de la prière. Les directeurs ne sont que des chambellans qui se tiennent à la porte de notre cœur ; le Saint-Esprit seul y habite. Il faut qu'il le pénètre de toutes parts pour le rendre heureux. Priez donc avec lui, il vous enseignera toute vérité. »

    (*) : "l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables" (Rm VIII, 26).

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion (La vie d'union au Saint-Esprit), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).

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