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  • Méditation - sérénité

    « Une âme pure, simple, ferme dans le bien, n'est jamais dissipée au milieu même des plus nombreuses occupations, parce qu'elle fait tout pour honorer Dieu, et que, tranquille en elle-même, elle tâche de ne se rechercher en rien. »

    Imitation de Jésus-Christ, L.I, chap.III, 3, Trad. Abbé de Lamennais, Mame, Tours, 1877.

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  • Méditation - paix intérieure... (suite)

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette œuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

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  • Méditation - Quelques pratiques de la vie spirituelle

    La pratique la plus sainte, la plus commune, et la plus nécessaire en la vie spirituelle, est la présence de Dieu, c'est de se plaire et s'accoutumer en sa divine compagnie, parlant humblement, et s'entretenant amoureusement avec lui en tout temps, à tous moments, surtout dans le temps des tentations, des peines, des aridités, des dégoûts, et même des infidélités, et des péchés.

    Il faut s'appliquer continuellement à ce qu'indifféremment toutes nos actions soient une manière de petits entretiens avec Dieu, pourtant sans étude, mais comme ils viennent de la pureté et simplicité du cœur.

    Il faut faire toutes nos actions avec poids et mesure, sans impétuosité, ni précipitation qui marquent un esprit égaré, il faut travailler doucement, tranquillement et amoureusement avec Dieu, le prier d'agréer notre travail, et par cette attention continuelle à Dieu nous briserons la tête du démon, et lui ferons tomber les armes des mains.

    Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures quoique spirituelles, je dis plus pendant nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre cœur, le goûter quoiqu'en passant et comme à la dérobée. Puisque nous n'ignorez pas que Dieu est présent devant vous pendant vos actions, qu'il est au fond et au centre de votre âme, pourquoi donc ne pas cesser au moins de temps en temps vos occupations extérieures, et même vos prières vocales, pour l'adorer intérieurement, le louer, lui demander, lui offrir votre cœur, et le remercier.

    Frère Laurent de la Résurrection, Maximes spirituelles fort utiles aux âmes pieuses, pour acquérir la présence de Dieu, Recueillies de quelques Manuscrits du Frère Laurent de la Résurrection, Religieux Convers des Carmes Déchaussés (Pratiques nécessaires pour acquérir la vie spirituelle, 1-4), A Paris, Chez Edme Couterot, 1692.
    (Texte intégral)

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  • Méditation - Stabat Mater

    « Si nous nous représentons l'affreux tourbillon de misères, le fardeau énorme de douleur et le surcroît de peines surnaturelles que Marie avait à endurer, et comment tout pesait d'une force irrésistible sur son cœur solitaire, c'est avec étonnement que nous verrons tout cela se briser contre sa tranquillité, comme la vague vient se briser en écumant contre un énorme promontoire, qui fait rejaillir les vagues furieuses et terribles sur la base frémissante sans être renversé. Ainsi en était-il de Marie.

    Elle n'était pas insensible comme le froid granit. Au contraire, la tempête la pénétrait, s'insinuait dans chaque repli de cette vaste nature, remplissait jusqu'à les faire déborder toutes les puissances qu'elle possédait pour la souffrance, et abreuvait d'amertume toutes ses facultés et toutes ses affections. Cependant rien ne put troubler la tranquillité de Marie. Sa paix intérieure était semblable au calme des profondeurs de l'Océan, lorsque la tempête en bouleverse la surface. Mais cette tranquillité n'était pas pour Marie un refuge contre l'insensibilité de la souffrance. Elle la rendait plutôt apte à souffrir davantage. Le calme permettait à la douleur de pénétrer plus irrésistiblement dans chaque partie de son être.

    Et il n'y avait chez Marie ni éclats, ni soupirs bruyants, ni sanglots entrecoupés, ni de vaines paroles pour exprimer la plainte. [...] Marie se tenait debout au pied de la croix ; voilà le tableau si grand dans sa simplicité que nous trouvons dans l’Écriture, voilà l'exacte vérité, et le peintre est le propre époux de Marie, le Saint-Esprit. Et c'était l'image de cette femme debout et calme que l'un de ses enfants les plus tendres, saint Bernard, contemplait dans une amoureuse admiration. C'est là ce qu'il y a d'attrayant dans les apparitions que nous font connaître les révélations de Marie d'Agréda et dans le portrait que nous ont tracé les visions de la sœur Emmerich. Les instincts de la religieuse espagnole étaient même plus vrais que ceux de l'âme artistique de l'extatique Allemande.

    Nous ne devons donc jamais éloigner de notre esprit la pensée de cette tranquillité de Marie au milieu de ses douleurs. Il n'y avait chez elle rien d'extravagant, rien de désordonné, rien de dramatique, rien de passionné, rien de démonstratif, rien d'excessif ; elle gardait la dignité la plus calme, la plus royale, la plus tranquille, [...] ; elle demeurait tranquille selon son rang et son degré de perfection, comme la nature divine de Notre-Seigneur, pendant que les tourments de la passion foulaient aux pieds sa nature humaine et allaient la faire mourir. La tranquillité de Marie était comme le reflet de celle de Jésus. C'était une des nombreuses participations à sa personne que Jésus accordait à Marie dans ses heures ténébreuses. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie (chapitre 1, IV), Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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    Rembrandt (1606(7)-1669), L'élévation de la croix
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  • Méditation - Prière au Père des miséricordes

    « Dieu tout-puissant, Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Vous qui êtes clément, usez envers moi de miséricorde, car je Vous offre pieusement ce que je pourrais trouver de plus précieux ; tout ce qu'il me fut donné de trouver de plus cher pour Vous, je Vous le présente en suppliant. Il ne me reste rien que je n'aie offert à votre Majesté ; il ne me reste rien, désormais, à ajouter, puisque je Vous ai envoyé mon espérance, mon avocat, votre Fils bien-aimé. J'ai envoyé votre glorieux Fils comme Médiateur entre Vous et moi, je Vous L'ai envoyé comme intercesseur par lequel j'espère obtenir le pardon. Je Vous ai envoyé ce Verbe que Vous avez donné pour réparer mes fautes, et je Vous expose la Passion que votre très saint Fils a endurée pour moi. Telle est la sainte victime que je Vous offre pour Vous apaiser, afin que Vous me soyez propice. Mon injustice est grande, en vérité, mais bien plus grande est la justice de mon Sauveur. Autant Dieu est supérieur à l'homme, autant ma malice est inférieure à sa bonté, tant en qualité qu'en quantité.

    Quelle faute l'homme pourrait-il avoir commise qui n'ait été expiée par le Fils de Dieu fait Homme ? Quel est l'orgueil qui puisse se gonfler assez démesurément, pour n'être pas abattu par tant d'humilité ? En vérité, ô mon Dieu, si l'on pesait les délits de l'homme pécheur, et la grâce du Dieu Rédempteur, on trouverait que la différence égale non seulement la distance de l'orient à l'occident, mais celle qui sépare l'enfer du plus haut des cieux. Créateur excellent de la lumière, ah ! par les douleurs immenses de votre Fils bien-aimé, pardonnez-moi mes péchés ! Faites, ô Seigneur, que sa piété vainque mon impiété ; que sa modestie paye pour ma perversité ; que mon irascibilité soit dominée par sa mansuétude. Puisse son humilité détruire mon orgueil, sa patience, mon impatience, sa bénignité, ma dureté, son obéissance, ma désobéissance, sa tranquillité, mon inquiétude, sa douceur, mon amertume ! Que sa charité efface ma cruauté ! (St Augustin) »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (5e Dimanche après Pâques, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Vivons en vue de notre éternité - III. Prière aux Saints

     (suite et fin des méditations des jeudi 3 et samedi 5 novembre)

    « Que vous êtes heureux, ô saints du Seigneur, qui avez déjà traversé cette mer orageuse de la vie mortelle, et mérité d'aborder au port de l'éternel repos, de la paix et de l'inaltérable sécurité, où désormais il n'y a plus que tranquillité, bonheur et allégresse !
    Je vous supplie donc, au nom de la sainte charité, mère des hommes, vous qui n'avez désormais rien à craindre pour vous, de ne pas nous refuser votre sollicitude. Vous dont la gloire est impérissable, soyez touchés de nos misères infinies. Bienheureux saints, pensez sans cesse à nous, je vous en conjure par celui qui vous a choisis, qui vous a faits ce que vous êtes, de la beauté duquel votre coeur peut se rassasier, qui vous a communiqué son immortalité, et dont vous avez le bonheur de contempler sans cesse la grandeur et la divinité. Prenez pitié de nous, malheureux, qui sommes encore exposés aux flots orageux de la mer de cette vie. Vous qui êtes comme les portes hautes et splendides de la céleste Jérusalem, ne nous abandonnez pas, nous qui ne sommes que l'humble pavé sur lequel vous marchez. Tendez-nous une main secourable pour nous relever de notre abaissement, afin que guéris de notre faiblesse, nous soyons forts pour combattre nos ennemis. Intercédez et priez sans cesse pour nous, pauvres pécheurs, dont les négligences sont sans nombre, afin que par vos prières, nous obtenions la grâce d'être réunis à votre sainte société. Offrez donc pour nous vos prières à Dieu, ô divine cohorte des saints, ô célestes choeurs des bienheureux, afin que par le secours de vos prières et de vos mérites, nous puissions, sans naufrage, conduire notre vaisseau chargé de bonnes œuvres, jusqu'au port de l'éternel repos et de cette paix qui n'aura pas de fin. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome sixième (Vendredi de la dernière semaine, Oraison de la nuit), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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  • Méditation - « Venez à l'écart, dans un lieu désert, et prenez un peu de repos » (Mc 6, 31)

    « Il semble que par ces paroles, Notre-Seigneur ne désire qu'un repos corporel pour ses Apôtres, qui étaient revenus fatigués à la suite de leurs premières prédications. Mais ce repos corporel était la figure du repos spirituel, qu'il désire plus encore pour nous ; c'est-à-dire le repos des passions et la tranquillité des mouvements de la nature, qui est l'unique ou la principale cause de nos agitations et de nos troubles. La première fin de cette retraite spirituelle est, comme dit un saint, que nous mettions la cognée à la racine, et qu'étant maîtres de nos passions, nous tenions notre esprit en paix. Remarquons donc ici trois choses.

    La première, que nous sommes grandement troublés par les mouvements de la nature et par les agitations de notre esprit, qui veut d'ordinaire ce qu'il n'a pas, et qui n'est pas content de ce qu'il a. De là vient qu'il s'inquiète dans ses désirs, dans ses craintes et dans ses tristesses ; et tant qu'il est dans ses inquiétudes, il est fort mal disposé pour la perfection et pour l'union avec Dieu, qui ne demeure jamais que dans un cœur paisible.

    Et partant, pour la seconde chose à remarquer, c'est qu'il faut s'efforcer de s'établir dans cette tranquillité, et dans cette pacification de nos troubles ; car alors Notre-Seigneur viendra à nous, nous parlera très familièrement et veillera sur nous avec autant de soin que s'il n'avait que nous à gouverner. Une communion faite en cet état nous profitera davantage, que dix que nous ferions dans les troubles de la nature. [...]

    Ce qui reste en troisième lieu à remarquer, c'est que l'une des fins principales de nos retraites spirituelles doit être de nous mettre dans cette paix et dans cette tranquillité de nos affections, moins pour notre propre intérêt, que pour celui de Dieu, qui s'intéresse à notre bien, et qui n'a point de repos en nous, si nous ne sommes nous-mêmes dans le repos. Par conséquent, si nous nous retirons à la voix de Notre-Seigneur, qui nous appelle à l'écart, allons-y aussi pour la fin qu'il nous présente, en nous disant : Venez à l'écart vous reposer. Venez chercher votre repos et vous le trouverez.

    Mais comment le cherche-t-on ? C'est en s'examinant soigneusement sur ce qui nous émeut et nous trouble davantage, afin de l'apaiser : c'est en se représentant vivement les maximes de l'ordre, de la paix, et de la perfection, pour s'y conformer dorénavant ; c'est en se persuadant efficacement qu'il n'y a qu'une chose nécessaire, une seule affaire, servir Dieu et se sauver, et que tout le reste n'a de valeur qu'autant qu'il nous sert pour cette fin. C'est d'apprendre à se servir des choses, et non pas à s'y assujettir et à s'en rendre esclave ; c'est de ne vouloir jamais que ce que l'on peut, et de ne penser jamais pouvoir ce qu'on ne doit point faire. C'est de se tenir prêt à mourir à toute heure, en ne vivant que comme on voudrait mourir, pour ne mourir que comme on voudrait avoir vécu ; c'est de dépendre de la volonté de Dieu, et de la regarder en toutes choses, pour la suivre uniquement. C'est là chercher sa paix, et la trouver aussitôt qu'on la cherche ; car elle ne dépend que de nous avec la grâce, comme il ne dépend que de nous, de nous troubler, ou non. »

    P. Julien Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Lundi de la treizième semaine après la Pentecôte, Troisième point), Édition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868.

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  • Méditation : un chemin d'humilité

    « Qui refuserait de suivre le Christ jusqu'au séjour du bonheur parfait, de la paix suprême et de la tranquillité éternelle ? Il est bon de le suivre jusque là ; encore faut-il connaître la voie pour y parvenir… Le chemin te semble couvert d'aspérités, il te rebute, tu ne veux pas suivre le Christ. Marche à sa suite ! Le chemin que les hommes se sont tracé est raboteux, mais il a été aplani quand le Christ l'a foulé en retournant au ciel. Qui donc refuserait d'avancer vers la gloire ?

    Tout le monde aime à s'élever en gloire, mais l'humilité est la marche à gravir pour y arriver. Pourquoi lèves-tu le pied plus haut que toi ? Tu veux donc tomber au lieu de monter ? Commence par cette marche : déjà elle te fait monter. Les deux disciples qui disaient : « Seigneur, accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume », ne prêtaient aucune attention à ce degré d'humilité. Ils visaient le sommet et ne voyaient pas la marche. Mais le Seigneur leur a montré la marche. Eh bien, qu'a-t-il répondu ? « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire (Mc 10,37-38) ? Vous qui désirez parvenir au faîte des honneurs, pouvez-vous boire le calice de l'humilité ? » Voilà pourquoi il ne s'est pas borné à dire d'une manière générale : « Qu'il renonce à lui-même et qu'il me suive », mais il a ajouté : « Qu’il prenne sa croix et qu'il me suive ». »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 96, Trad. Delhougne, in "Les Pères de l’Église commentent l’Évangile", Brepols, 1991 (PL 38, 584-586).

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  • Méditation : « Ne vous inquiétez de rien » (Ph IV, 6)

    « L’inquiétude est le plus grand mal qui arrive en l’âme, excepté le péché ; car, comme les séditions et troubles intérieurs d’une république la ruinent entièrement, et l’empêchent qu’elle ne puisse résister à l’étranger, ainsi notre cœur étant troublé et inquiété en soi-même, perd la force de maintenir les vertus qu’il avait acquises, et quant et quant le moyen de résister aux tentations de l’ennemi, lequel fait alors toutes sortes d’efforts pour pêcher, comme l’on dit, en eau trouble.

    L’inquiétude provient d’un désir déréglé d’être délivré du mal que l’on sent, ou d’acquérir le bien que l’on espère ; et néanmoins il n’y a rien qui empire plus le mal et qui éloigne plus le bien, que l’inquiétude et empressement. Les oiseaux demeurent pris dedans les filets et lacs, parce que s’y trouvant engagés ils se débattent et remuent dérèglément pour en sortir, ce que faisant ils s’enveloppent toujours tant plus. Quand donc vous serez pressée du désir d’être délivrée de quelque mal ou de parvenir à quelque bien, avant toute chose mettez votre esprit en repos et tranquillité, faites rasseoir votre jugement et votre volonté ; et puis, tout bellement et doucement, pourchassez l’issue de votre désir, prenant par ordre les moyens qui seront convenables ; et quand je dis tout bellement, je ne veux pas dire négligemment, mais sans empressement, trouble et inquiétude ; autrement en lieu d’avoir l’effet de votre désir, vous gâterez tout et vous embarrasserez plus fort.
    [...]
    Ne permettez pas à vos désirs, pour petits qu’ils soient et de petite importance, qu’ils vous inquiètent ; car après les petits, les grands et plus importants trouveront votre cœur plus disposé au trouble et dérèglement. Quand vous sentirez arriver l’inquiétude, recommandez-vous à Dieu et résolvez-vous de ne rien faire du tout de ce que votre désir requiert de vous, que l’inquiétude ne soit totalement passée, sinon que ce fût chose qui ne se pût différer ; et alors il faut, avec un doux et tranquille effort, retenir le courant de votre désir, l’attrempant et modérant tant qu’il vous sera possible, et sur cela, faire la chose non selon votre désir, mais selon la raison. »

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Quatrième Partie ch. XI), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.
    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-en-Valais (Suisse).
    Texte intégral à télécharger.

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  • Méditation : « Ayez confiance »

    « Allez à Dieu suavement, faites tout par amour, avec une sainte familiarité. Il dit à l'âme de bonne volonté comme à ses apôtres : Ayez confiance, je vous donne ma paix, je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ce n'est pas une paix qui consiste dans le sentiment ; cette paix est quelquefois amère, mais elle établit la confiance au fond de l'âme. On sent qu'on veut être tout à Dieu. La vue de ses propres misères humilie bien utilement, car étant quelquefois porté à se croire un peu de vertu, la propre expérience nous apprend que l'on est bien peu de chose, même rien sans le secours de Dieu.

    Que la paix de Dieu, la paix de N.-S., qui est au-dessus de tout sentiment, soit avec vous. Tenez-vous dans le calme, la tranquillité ; soyez bien maîtresse de votre âme, de votre cœur, pour les donner à Dieu. Combien il vous a aimée ! avec quelle tendresse paternelle il vous a suivie toute votre vie, et vous a protégée. Vous lui êtes plus chère que la prunelle de l’œil. Une mère aime moins son enfant qu'il ne vous aime. Répondez à tant d'amour par un amour efficace ; acceptez toutes les dispositions de sa Providence à votre égard, soit dans l'ordre spirituel, soit dans l'ordre de votre position. Les peines du cœur, de la conscience sont les plus difficiles à supporter. Vous direz à N.-S. : Eh bien ! vous voulez que je les ressente, je le veux aussi, pourvu qu'elles viennent de vous ; il n'y a que les peines qui viennent de moi que je ne veux pas ; je désavoue tout ce qui vous offense, mais je vous offre la peine que j'en éprouve. On peut dire que dans le péché il y a deux maux, et qu'il y en a un capable de glorifier Dieu. L'un est le mal du péché, que Dieu déteste ; l'autre est la honte, la confusion, le mécontentement de soi-même qui en est la suite ; supporter celui-ci avec humilité, l'offrir à Dieu, il lui sera agréable. »

    Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (CXCVI), Seconde édition, Nancy, 1863.

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  • Méditation : les désirs, sources d'inquiétude

    « Quiconque désire souvent et avec ardeur quelque chose hors de lui, est toujours inquiet, parce qu'il trouve toujours quelque obstacle à l'accomplissement de ses désirs.
    [...]
    Cette méchante habitude cause à l'âme une maladie dangereuse, qui est une inquiétude continuelle, et une espèce de faim qu'on ne saurait rassasier. L'âme a dans soi un feu dévorant, qui demande de la matière pour s'entretenir, et cette matière est quelque bien ou sensible, ou spirituel. Les biens sensibles s'offrent à elle avec des charmes puissants, auxquels il est difficile de résister. Le penchant de la nature la porte de ce côté-là, et dès l'enfance elle s'y est toujours laissée attirer. Les biens que la foi propose sont invisibles, ils ne tombent point sous les sens, et ce n'est qu'à force de méditations qu'on en acquiert quelque connaissance ; mais enfin la foi les découvre au travers d'un nuage, Dieu se fait sentir à l'âme, et il y porte avec lui la tranquillité. Que s'il s'en retire, et qu'elle ne sente plus sa présence, elle court incontinent après des objets créés, et alors son inquiétude recommence, suivant ce que dit saint Augustin, que notre cœur est toujours dans l'agitation jusqu'à ce qu'il se repose en Dieu, et qu'il n'y a point par conséquent de paix pour lui hors de Dieu.
    C'est une illusion fort commune parmi ceux qui veulent vivre contents, que d'aller chercher partout des occasions de se divertir et de se réjouir : car l'expérience fait assez voir que les joies du monde, à mesure qu'elles croissent, augmentent plutôt qu'elles ne diminuent la soif qu'on en a. Les philosophes même enseignent qu'il ne faut pas accumuler les richesses, mais retrancher les désirs immodérés. La grande maxime des Saints est de ne rien désirer, mais d'avoir pour toutes choses une telle indifférence, qu'on ne veuille que ce que Dieu veut, et qu'on le veuille par le motif de l'amour ; et qu'encore que l'amour ne soit pas accompagné d'une tendresse sensible, on ne laisse pas d'en faire des actes, et de s'y exciter par la foi. Qui suit la lumière de la foi, trouvera la paix. Il faut essayer de s'unir à Dieu, en se conformant entièrement à sa volonté : car par cette union, qui fait sur la terre toute la joie des âmes saintes, on commence à le sentir et à le goûter. »

    J.-J. Surin s.j., Les fondements de la vie spirituelle - Tiré du Livre de l'Imitation de Jésus-Christ (Livre IV, Chap. IV), Nouvelle édition revue et corrigée par le P. Brignon, A Paris, Chez la Veuve Le Mercier, 1737.

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  • Méditation : des distractions dans la prière

    « Comme votre esprit divague facilement, vous lui présenterez de temps à autre quelque bonne pensée, quelque passage de l’Écriture Sainte, et vous lui livrerez, dis-je, cette bonne pensée pour qu'il s'y amuse, mais ce ne sera pas là votre oraison ; pendant que l'homme sensible s'amuse avec cette pensée, vous vous tiendrez toujours dans votre intérieur, uni à Dieu à votre façon ordinaire. Il en est de cela comme de quelqu'un qui serait à table, son petit chien aboie contre lui, parce qu'il veut aussi avoir quelque chose, il le tourmente sans relâche et le tire par ses habits. Que fait alors le maître ? Il lui jette un morceau, et puis mange quelque temps en repos. Faites-en de même avec votre esprit ; jetez-lui de temps en temps un morceau pour le contenter, et demeurez toujours renfermé en toute paix et tranquillité dans votre intérieur. Votre oraison ne consistera pas dans cette bonne pensée que vous abandonnez à votre esprit, mais dans le repos intérieur de votre âme devant Dieu. Je sais bien que ce moyen ne vous servira pas toujours, mais, du reste, ne vous inquiétez jamais, allez toujours votre petit train, et ne cherchez que Dieu seul en toutes choses. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettre 76 à un séminariste, 1837, cité par Auguste Saudreau, in "Les degrés de la vie spirituelle" Tome Second (3e P., ch. III, 3), Angers, Société anonyme des Éditions de l'Ouest, 1920.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Dieu tout-puissant et très-miséricordieux, qui avez donné pour époux à la Vierge Marie, votre très-sainte Mère, l'homme juste, le bienheureux Joseph, fils de David, et l'avez choisi pour votre Père nourricier : accordez à votre Église, par les prières et les mérites de ce grande Saint, la tranquillité et la paix, et faites-nous la grâce de jouir un jour du bonheur de vous voir éternellement dans le ciel ;
    Vous qui étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Traduction de la prière latine "En l'honneur de Saint Joseph" qui se trouvait au commencement du Bréviaire dont se servait sainte Thérèse, et qui se trouvait également dans le Missel à l'usage de l'ordre du Carmel imprimé à Venise en l'année 1509.

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  • Méditation : importance du coeur à Coeur ave Dieu...

    « Ne peut-on pas conseiller à tous d'aimer à être seul avec Dieu seul, d'éviter les visites inutiles, les lectures vaines, les conversations longues et oiseuses ? Sans vivre comme un cénobite, il est en général possible de se ménager des heures de repos et de tranquillité. Quelle que soit la position que l'on occupe, s'il est des jours où réellement on ne s'appartient pas, il en est d'autres où l'on jouit d'une certaine liberté. Les gens les plus accablés de travaux, s'ils savent ménager leurs heures, pourront eux-mêmes trouver de bons moments de calme et de paix (1). Il faut, sans doute, une certaine énergie pour résister aux sollicitations importunes et aux critiques possibles des gens oiseux, qui ne connaissent ni le prix du temps, ni les avantages d'une vie retirée ; mais ce sont là des obstacles qu'un vrai disciple de l’Évangile doit savoir surmonter. Qui veut servir Jésus-Christ ne doit pas se faire l'esclave du monde.

    S'il faut éviter les paroles inutiles, dont, selon le Sauveur, nous aurons à rendre compte au jour du jugement, à plus forte raison doit-on fuir les occasions de dissipation, les divertissements mondains. Celui qui aspire à la piété doit s'en abstenir, à moins que les convenances sociales ou des besoins légitimes de distraction n'en fassent une nécessité.

    Quant aux occupations absorbantes, elles peuvent être vraiment une nécessité de situation ; alors Dieu, qui les impose, donne aux âmes de bonne volonté la grâce de rester recueillies au milieu des tracas. Mais si l'on s'est donné à soi-même un surcroît de besogne, si, poussé par une activité trop naturelle on s'est imposé des travaux, des dérangements qui pourraient être retranchés sans inconvénient, alors, c'est le cas de se souvenir de la parole de saint Bernard au pape Eugène III - Maledicta occupatio quae te retrahit a Deo : Maudite soit l'occupation qui t'éloigne de Dieu - et de supprimer ce qui n'est point indispensable. »

    (1) : Si vous savez, dit l'Imitation, vous soustraire aux discours superflus et aux visites inutiles, si vous fermez l'oreille aux vains bruits du monde, vous trouverez assez de temps pour faire de saintes méditations. (L. I, ch. XX : De l'amour de la solitude et du silence.)

    Auguste Saudreau (1859-1946), Les degrés de la vie spirituelle (L. III, 2e part., ch. I), Paris - Arras - Angers, P. Téqui - Brunet - Éditions de l'Ouest, 1920.

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  • Méditation : Paix de l'âme toute en Dieu

    « Il faut savoir que le bien et la perfection de l'homme consistent en ce que Dieu le remplisse et soit le principe de toutes ses actions. Cela se fait par la grâce ; et d'autant plus que l'homme est soumis à la grâce, il participe plus avantageusement au bonheur d'être en toutes choses rempli de Dieu. Or il ne peut y parvenir qu'avec peine, à cause de la corruption de la nature, qui répugne à cette parfaite soumission à la grâce. Ainsi, quand l'âme s'est une fois déterminée d'être toute à Dieu, il faut que, par son effort aidé de la grâce, elle mortifie en elle-même tout ce qu'elle aperçoit de contraire à Dieu, comme les vices, les passions, les impétuosités, et généralement tout ce qui passe pour déréglé au jugement des sages. Après tout cela il lui reste encore à mortifier une chose dont communément on ne se défie guère, et qui est cependant un grand obstacle à la perfection : c'est son action propre ou sa manière d'agir par elle-même. Défaut qui est commun à tous les gens de bien desquels Dieu n'a pas encore pris une entière possession. Le bien qu'ils font, c'est d'ordinaire par eux-mêmes qu'ils le font, aidés toutefois de la grâce, sans laquelle on ne peut rien faire de bon.
    [...]
    Quand l'homme est entièrement possédé de Dieu, il en tire une nouvelle vie et une nouvelle force qui le fait agir dans toutes ses actions doucement, efficacement, sans que rien lui résiste au dedans de lui. Les choses mêmes qui arrivent au dehors s'accordent avec l'intérieur par le moyen de la résignation qu'il a aux ordres de la Providence, si bien qu'en toutes choses il se trouve heureux et profite de tout.
    [...]
    Pour arriver à ce bonheur, il faut abattre son activité naturelle, se dépouiller de sa manière d'agir basse et humaine, se rendre attentif à Dieu en tout, s'accommoder et se soumettre au principe intérieur de la grâce, quand on l'a découvert. L'âme le découvre quand elle est tranquille et en paix, et elle acquiert cette paix et cette tranquillité, en s'étudiant à mourir à elle-même et à ses propres desseins. Lorsqu'elle est parfaitement morte à ses manières propres, Dieu fait en elle toute sorte de bien.
    [...]
    C'est principalement par la sainte Eucharistie que cela se fait d'une manière plus expresse et plus pénétrante. Le saint Sacrement est le principe intérieur de cette vie divine, et l'on voit que c'est par la sainte communion que l'on parvient au bonheur d'être pleinement et parfaitement possédé de Dieu. »

    R.P. Jean-Joseph Surin s.j. (1600-1665), Lettre LX à la mère Jeanne des Anges, ursuline à Loudun, in "Lettres spirituelles" Tome I, Périsse Frères, Lyon - Paris, 1843 (Nlle édition).

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  • Méditations : des tentations...

    « La prière est sans nul doute indispensable pour repousser les tentations. Mais n'avons-nous pas aussi un autre moyen non négligeable, c'est l'application à notre devoir d'état, à la tâche qui nous a été confiée. Quand nous sommes occupées à bien faire ce que nous devons faire, chacune pour l'amour de Dieu, en union avec la très Sainte Vierge Marie, toutes les facultés sont donc occupées, et bien sûr, les tentations n'ont pas autant de prise sur nous. Voici encore un autre moyen pour écarter les tentations. Ce moyen tout simple et que vous connaissez bien, il consiste à opposer le mépris. Nous savons en effet que le mépris est le moyen le plus court pour nous défaire d'un ennemi que rien ne blesse tant que le dédain. Il est donc préférable aussi de ne pas revenir par la pensée sur nos tentations passées. Car en y revenant, nous remettrions en quelque sorte du bois au feu. Et ainsi nous l'entretiendrions au lieu de l'éteindre. Conservons donc notre tranquillité et la paix sereine dans les tentations. [...] Enfin, n'oublions pas cette vérité que nous connaissons bien ! Dieu si miséricordieux, ne permettra jamais que nous soyons tentées au-dessus de nos forces. Les débats de notre conscience, ces luttes, cette croix crucifiante, il faut les accepter par amour, et en esprit de réparation pour nos fautes, et pour celles des autres. Les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voulons. Puisque dans les âmes fidèles, elles produisent le contraire : elles produisent de bons effets, elles les maintiennent d'ailleurs dans une plus profonde humilité ; elles stimulent leur vigilance et leur courage. Et de plus elles les entretiennent dans leur ferveur, en les ramenant à Dieu plus souvent. Oui, les tentations nous donnent une heureuse expérience et pour les autres aussi, parce qu'elles nous rendent enfin plus compréhensives, et plus compatissantes pour les faiblesses du prochain. Mais il n'en demeure pas moins vrai que nous devons, vous et moi, être très vigilantes, par la prière, et par la pénitence. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens Évangéliques A XVII 1975, in "Textes choisis 5. Avec Marie - Vivre le combat spirituel", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2012.

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    Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald, musée Unterlinden, Colmar
    Seconde ouverture, panneau droit : la tentation de St Antoine (détail)

  • Méditation : paix de l'âme et humilité

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.
    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ICI.

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  • Méditation : travailler avec patience... et avec le Christ !

    « Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.

    Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »

    Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.

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  • Méditation : la paix de l'âme

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ici.

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  • 9 juin : Méditation

    « Seigneur, accorde-moi de recevoir dans la tranquillité du coeur tout ce que m'apportera cette journée qui commence. Accorde-moi de me livrer entièrement à Ta sainte volonté. Prépare-moi et soutiens-moi à chaque heure de ce jour. Quelles que soient les nouvelles que je reçoive, apprends-moi à les accueillir d'un coeur tranquille, fermement persuadé qu'elles sont l'expression de Ta sainte volonté. Dirige toutes mes paroles, mes actions, pensées et sentiments. Que je n'oublie jamais dans les circonstances imprévues que tout m'est envoyé de Toi. Apprends-moi à agir avec droiture et sagesse. Seigneur, donne-moi la force de supporter la fatigue et les événements du jour naissant. Dirige ma volonté et apprends-moi à prier, à croire, espérer, supporter, pardonner et aimer. »

    Aurore Delesque, consacrée de Regnum Christi

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