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indifférence

  • Méditation : Ne désirer et ne vouloir que Dieu

    « Heureuse indifférence, quand règnerez-vous dans mon cœur, et si parfaitement, que ce qu'on appelle grands objets dans le monde, ne l'occupent pas plus que les petits. Quand en viendrai-je, Seigneur, à ne rien désirer, à ne vous rien demander, sinon que votre volonté soit faite, à n'aimer dans vos dons que vous-même, et les devoirs que vous me faites en me les accordant ? Réveillez sans cesse dans mon esprit cette pensée solide, que je ne les avais pas hier, que je ne les aurai plus demain, et que c'est une folie de m'y attacher aujourd'hui ; que je n'aie enfin d'avidité que pour le seul bien qui peut remplir tous mes désirs : que l'espérance de vous posséder, mon Dieu, me dédommage de toutes les autres privations ; que je sente uniquement la joie d'avoir tout quand on vous possède, et que je croie n'avoir jamais rien perdu quand je ne vous perds pas. »

    [Louis de Bonnaire (1679-1752)], La religion chrétienne, méditée dans le véritable esprit de ses maximes, Tome II (Quatrième semaine de Carême, Pour le Jeudi, Prière), A Paris, Chez Froullé, Libraire, 1784.

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  • Méditation : de l'effacement

    « Si tu veux imiter à fond l'humilité de Jésus, tu devras participer à sa vie cachée, voilant, comme Lui, tout ce qui, en toi, peut attirer l'attention, les louanges d'autrui ; dérobant à leur vue tout ce qui peut te singulariser, te faire remarquer ; fuyant, pour autant qu'il dépende de toi, toute marque de distinction. « Aime à vivre inconnu et tenu pour rien », dit l'« Imitation de Jésus-Christ » (I, 2, 3) car de cette façon tu seras plus semblable à Jésus. « Lui, de condition divine, ... s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave et devenant semblable aux hommes » (Ph. II, 6 et 7). Jésus Lui-même nous a enseigné la pratique de la vie cachée, recommandant avec instance que le bien soit fait en secret, uniquement pour plaire à Dieu, sans aucune ostentation. Il t'enseigne ainsi à garder le secret de ta vie intérieure et de tes rapports avec Lui : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte » ; - à celer aux autres tes mortifications et pénitences : « quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage » ; - à ne pas mettre en évidence tes bonnes œuvres : « quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite », car ceux qui font leurs bonnes œuvres devant les hommes pour être vus d'eux... « ils ont déjà leur récompense » et n'en recevront plus de leur Père céleste (cf. Mt VI, 1-17).

    Je le confesse, Seigneur, et Vous le savez déjà, je suis bien loin de désirer, comme les Saints, l'oubli, l'indifférence des créatures, moi qui me sers souvent spontanément de petits artifices pour me faire remarquer, me mettre en évidence. Mais vous le savez, mon Jésus, je suis malade, et Vous savez aussi que je veux guérir en modelant ma vie sur la vôtre. C'est seulement pour Vous ressembler que je puis accepter et aimer l'effacement ; c'est uniquement pour mériter votre amour, vos regards, votre intimité, que je puis renoncer à la bienveillance, à l'estime des créatures... O Jésus, augmentez donc mon désir de vivre uniquement pour Vous, - et il me sera doux de vivre ignoré des hommes. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (3e Semaine de Carême, 10 : La vie cachée, 1 et Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Le Pape François annonce le sujet du Message pour la 49ème Journée mondiale de la paix (1 janvier 2016)

    Gagne sur l’indifférence et remporte la paix. Tel est le titre du Message pour la 49ème journée mondiale de la paix, la troisième du Pape François. L’indifférence par rapport aux plaies de notre temps est une des causes principales du manque de paix dans le monde. L’indifférence aujourd’hui est souvent liée à plusieurs formes d’individualisme qui produisent isolement, ignorance, égoïsme, et donc désengagement. Plus d’information ne signifie pas plus d’attention aux problèmes si cela n’est pas accompagné d’une ouverture des consciences à la solidarité. A cette fin est indispensable la contribution que peuvent donner les familles, aussi bien que les enseignants, tous les formateurs, les opérateurs culturels et des médias, les intellectuels, les artistes. L’indifférence peut être gagnée seulement en faisant face ensemble à ce défi.

    La paix doit être remportée : un tel bien ne s’obtient pas sans effort, sans conversion, sans créativité ni confrontation. Il s’agit de sensibiliser et former au sens de la responsabilité à propos des dilemmes très graves affligeant la famille humaine, tels que le fondamentalisme et ses massacres, les persécutions à cause de la foi et de l’ethnie, le piétinement de la liberté et des droits de peuples entiers, l’exploitation et l’esclavages des personnes, la corruption et le crime organisé, les guerres et le drame des réfugiés et de la migration forcée. Une telle formation et sensibilisation devra s’adresser, au même moment, également aux opportunités et possibilités de combattre de tels maux : la maturation d’une culture de la légalité et l’éducation au dialogue et à la coopération sont, dans ce contexte, de fondamentales formes de réaction constructive.

    Un domaine dans lequel on peut construire la paix au jour le jour en gagnant sur l’indifférence est celui des formes d’esclavage qui se manifestent aujourd’hui dans le monde, auxquelles était consacré le Message pour le 1er janvier 2015 : Non plus esclaves, mais frères. Il faut porter de l’avant cet engagement, avec une majeure conscience et collaboration.

    La paix est possible là où le droit de chaque être humain est reconnu, respecté, connu, et compris selon la liberté et la justice. Le Message de 2016 souhaite être un instrument, un point de départ afin que tous les hommes de bonne volonté - notamment ceux qui travaillent dans l’instruction, la culture et les media - agissent chacun selon ses propres possibilités et selon ses propres meilleures aspirations pour construire ensemble un monde davantage responsable et miséricordieux, et donc davantage libre et juste.

    ***

    La Journée Mondiale de la Paix a été voulue par Paul VI et est célébrée chaque année le premier janvier. Le Message du Pape est envoyé à toutes les chancelleries du monde, il trace également la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Méditation : les désirs, sources d'inquiétude

    « Quiconque désire souvent et avec ardeur quelque chose hors de lui, est toujours inquiet, parce qu'il trouve toujours quelque obstacle à l'accomplissement de ses désirs.
    [...]
    Cette méchante habitude cause à l'âme une maladie dangereuse, qui est une inquiétude continuelle, et une espèce de faim qu'on ne saurait rassasier. L'âme a dans soi un feu dévorant, qui demande de la matière pour s'entretenir, et cette matière est quelque bien ou sensible, ou spirituel. Les biens sensibles s'offrent à elle avec des charmes puissants, auxquels il est difficile de résister. Le penchant de la nature la porte de ce côté-là, et dès l'enfance elle s'y est toujours laissée attirer. Les biens que la foi propose sont invisibles, ils ne tombent point sous les sens, et ce n'est qu'à force de méditations qu'on en acquiert quelque connaissance ; mais enfin la foi les découvre au travers d'un nuage, Dieu se fait sentir à l'âme, et il y porte avec lui la tranquillité. Que s'il s'en retire, et qu'elle ne sente plus sa présence, elle court incontinent après des objets créés, et alors son inquiétude recommence, suivant ce que dit saint Augustin, que notre cœur est toujours dans l'agitation jusqu'à ce qu'il se repose en Dieu, et qu'il n'y a point par conséquent de paix pour lui hors de Dieu.
    C'est une illusion fort commune parmi ceux qui veulent vivre contents, que d'aller chercher partout des occasions de se divertir et de se réjouir : car l'expérience fait assez voir que les joies du monde, à mesure qu'elles croissent, augmentent plutôt qu'elles ne diminuent la soif qu'on en a. Les philosophes même enseignent qu'il ne faut pas accumuler les richesses, mais retrancher les désirs immodérés. La grande maxime des Saints est de ne rien désirer, mais d'avoir pour toutes choses une telle indifférence, qu'on ne veuille que ce que Dieu veut, et qu'on le veuille par le motif de l'amour ; et qu'encore que l'amour ne soit pas accompagné d'une tendresse sensible, on ne laisse pas d'en faire des actes, et de s'y exciter par la foi. Qui suit la lumière de la foi, trouvera la paix. Il faut essayer de s'unir à Dieu, en se conformant entièrement à sa volonté : car par cette union, qui fait sur la terre toute la joie des âmes saintes, on commence à le sentir et à le goûter. »

    J.-J. Surin s.j., Les fondements de la vie spirituelle - Tiré du Livre de l'Imitation de Jésus-Christ (Livre IV, Chap. IV), Nouvelle édition revue et corrigée par le P. Brignon, A Paris, Chez la Veuve Le Mercier, 1737.

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  • Méditation : des trois degrés d'humilité

    « Le premier degré d'humilité est nécessaire pour le salut éternel. Il consiste à m'abaisser et à m'humilier autant qu'il me sera possible et qu'il est nécessaire pour obéir en tout à la loi de Dieu, notre Seigneur : de sorte que, quand on m'offrirait le domaine de l'univers, quand on me menacerait de m'ôter la vie, je ne mette pas même en délibération la possibilité de transgresser un commandement de Dieu ou des hommes, qui m'oblige sous peine de péché mortel.

    Le second degré d'humilité est plus parfait que le premier. Il consiste à me trouver dans une entière indifférence de volonté et d'affection entre les richesses et la pauvreté, les honneurs et les mépris, le désir d'une longue vie ou d'une vie courte, pourvu qu'il en revienne à Dieu une gloire égale et un égal avantage au salut de mon âme. De plus, quand il s'agirait de gagner le monde entier, ou de sauver ma propre vie, je ne balancerais pas à rejeter toute pensée de commettre à cette fin un seul péché véniel.

    Le troisième degré d'humilité est très parfait. Il comprend les deux premiers, et veut de plus, supposé que la louange et la gloire de la Majesté divine soient égales, que, pour imiter plus parfaitement Jésus-Christ, notre Seigneur, et me rendre de fait plus semblable à lui, je préfère, j'embrasse la pauvreté avec Jésus-Christ pauvre, plutôt que les richesses ; les opprobres avec Jésus-Christ rassasié d'opprobres, plutôt que les honneurs ; le désir d'être regardé comme un homme inutile et insensé, par amour pour Jésus-Christ, qui le premier a été regardé comme tel, plutôt que de passer pour un homme sage et prudent aux yeux du monde. »

    St Ignace de Loyola, Exercices spirituels (Seconde semaine, sixième jour - 165, 166 & 167), Traduction du texte espagnol par le Père Pierre Jennesseaux de la Compagnie de Jésus, Numérisation de l'édition de 1913 par le Frère Jérôme novice de la même Compagnie, Namur, 2005 (Édition libre de tout droit).

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  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-deuxième Jour

    Vingt-deuxième Jour
     
    Prions pour ceux de nos parents qui sont éloignés de leurs devoirs religieux.

    La 3ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les âmes lâches et tièdes.

    Elles ne sont pas indifférentes celles-là, mais peut-être voudraient-elles le devenir… L’amour de Jésus-Christ les ennuie et leur pèse ; elles en ont senti cependant toute la douceur… Ô vous qui, par l’effet d’une passion cachée, d’un amour-propre et d’un orgueil sans mesure, vous éloignez de Jésus, écoutez ces plaintes : « Si au moins c’était un ennemi qui me traitât ainsi, je le supporterais ; mais une enfant que j’aime, que j’ai admise à ma table !... » - Revenez à Jésus… Demain peut-être il sera trop tard… S’il ne vous voulait plus !...

    Je réciterai mon chapelet pour demander à Marie qu’elle me donne ma ferveur d’autrefois.
  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-et-unième Jour

    Vingt-et-unième Jour
     
    Prions pour les âmes que Dieu appelle à la vocation religieuse.

    La 2ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les âmes indifférentes.

    Il est des âmes qui entendent parler de l’amour de Jésus et ne voient là qu’une pieuse exagération, - qui se mettent fort peu en peine de commettre ou de ne pas commettre des péchés, pourvu qu’elles y trouvent plaisir ou profit, - qui rient du soin que mettent les âmes pieuses à éviter les fautes vénielles, - qui assistent aux prières parce qu’on les y conduit, mais qui trouvent ce temps au moins inutilement employé. Oh ! que Jésus doit souffrir de cette indifférence !... Mon Dieu, ne permettez pas que j’en vienne jamais là ! – je suis bien légère, bien oublieuse, mais non, je ne veux pas être indifférente pour ce qui regarde votre gloire !

    Je ferai aujourd’hui, avec plus de piété, ma visite au Saint Sacrement, et je prierai pour les malheureux qui résistent à Jésus-Christ.
  • Méditation : ennui, négligence, découragement, dégoût et abandon de la prière, de la pénitence, des lectures spirituelles...

    « Les amis des plaisirs de la vie présente vont des pensées aux fautes ; car, emportés par un jugement inconsidéré, ils désirent faire passer presque toutes les idées de leurs passions en des discours iniques et des œuvres impies. Mais ceux qui entreprennent de pratiquer la vie ascétique vont des fautes aux mauvaises pensées ou à certaines paroles perverses et nuisibles. Car si les démons voient de tels hommes accepter de railler, se livrer à des propos oisifs et intempestifs, rire indécemment, s'emporter plus que de raison ou désirer la gloire vide et futile, alors, d'un commun accord, ils s'arment contre eux : c'est la gloriole surtout qu'ils prennent pour occasion de leur propre malice, ils sautent par elle dans les âmes comme par une fenêtre obscure et les saccagent. Il faudrait donc que ceux qui veulent vivre dans la multitude des vertus n'aspirent pas à la gloire, ne rencontrent pas beaucoup de gens, ne sortent pas continuellement, ne se raillent pas d'autrui, même si ceux qu'ils raillent méritent ces railleries, et qu'ils ne parlent pas beaucoup, alors même qu'ils pourraient tout dire comme il faut. C'est que l'abondance des paroles, en dissipant l'esprit sans mesure, non seulement lui enlève toute aptitude à l'activité spirituelle, mais encore le livre au démon de "l'acédie" (*), qui, en l'énervant sans mesure, le livre à celui de la tristesse, puis à celui de la colère. Il faut donc que l'esprit se consacre toujours à l'observation des saints commandements et à un souvenir profond du Seigneur de gloire. Car "celui qui garde le commandement, dit l’Écriture, ne connaîtra pas de propos pervers" (Eccl. 8,5), c'est-à-dire qu'il ne se tournera pas vers des pensées ou des paroles mauvaises. »

    (*) : en résumé : mal de l'âme qui conduit à l'ennui, l'abattement, la torpeur, la négligence - l'indifférence, le découragement, le dégoût et l'abandon de la prière, de la pénitence, des lectures spirituelles...
    Plus précisément, l'acédie est le découragement, l'état de dégoût "que tous les Pères spirituels regardent comme le plus grand danger pour l'âme. L'acédie est l'impossibilité pour l'homme de reconnaître quelque chose de bon ou de positif ; tout est ramené au négativisme et au pessimisme. c'est vraiment un pouvoir démoniaque en nous, car le diable est fondamentalement un menteur. Il ment à l'homme au sujet de Dieu et du monde ; il remplit la vie d'obscurité et de négation. Le découragement est le suicide de l'âme, car lorsque l'homme en est possédé, il est absolument incapable de voir la lumière et de la désirer."
    Alexandre Schmemann, in "Le Grand Carême", Spiritualité Orientale n°13, Abbaye de Bellefontaine, 1977.

    St Diadoque de Photicé (fêté ce jour), Cent chapitres sur la perfection spirituelle (Cent chapitres gnostiques), XCVI, Introduction et traduction Edouard des Places S.J., Éditions du Cerf, coll. Sources Chrétiennes n°5, Paris, 1943.

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    Le rêve du Docteur d'Albrecht Dürer (1471-1528) - détail (Source)

  • Méditation : répondre à l'amour de Dieu

    « Comment refuser à notre Dieu ce qu'Il désire tant, ce qu'Il demande avec tant d'ardeur ? Hélas ! au lieu d'amour, Il ne voit chez le très grand nombre que tiédeur et lâcheté, souvent indifférence, offense et outrage. Que le spectacle de tant de bonté d'une part, de tant d'ingratitude de l'autre est amer au Cœur aimant ! "Mes yeux ont répandu des ruisseaux de larmes, parce qu'on n'observe pas votre loi." (Ps. 118, 136). Si nous comprenons et sa tendresse et sa soif d'être aimé, nous devons nous efforcer de Le dédommager par notre fidélité et notre générosité. Il sera d'autant plus doux à son Cœur de recevoir des preuves de notre amour qu'Il en rencontre moins chez nos frères.
    Comme l'amour a été la vie de Jésus, que l'amour soit toute notre vie, et puisque nous avons été créés pour aimer notre Dieu, puisque pendant les siècles des siècles nos occupations au ciel, nos grandes joies, notre vie sera d'aimer, commençons ici-bas et que tous nos actes soient inspirés par l'amour.
    Ô Jésus, vous qui m'aimez tant, faites que je comprenne votre amour et que je réponde à votre amour ! »

    Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch. XV), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation : la volonté de Dieu avant tout et en tout...

    « La résignation préfère la volonté de Dieu à toutes choses ; mais elle ne laisse pas d'aimer beaucoup d'autres choses outre la volonté de Dieu. Or, l'indifférence est au-dessus de la résignation, car elle n'aime rien, sinon pour l'amour de la volonté de Dieu. [...] Le coeur indifférent est comme une boule de cire entre les mains de son Dieu, pour recevoir semblablement toutes les impressions du bon plaisir éternel : un coeur sans choix, également disposé à tout, sans aucun autre objet de sa volonté que la volonté de son Dieu, qui ne met point son amour dans les choses que Dieu veut, mais en la volonté de Dieu qui les veut. C'est pourquoi, quand la volonté de Dieu est en plusieurs choses, il choisit, à quelque prix que ce soit, celle où il y en a le plus. »

    Saint François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre IX ch. 4.

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  • 24 mai : Benoît XVI parle de la nouvelle évangélisation aux évêques italiens

    Benoît XVI a reçu ce jeudi midi les évêques italiens, qui viennent de tenir leur 64 assemblée générale, évoquant les enjeux de la nouvelle évangélisation dans une société de plus en plus éloignée de Dieu.

    Extraits :

    « Alors que Dieu est pour beaucoup devenu le grand inconnu, et Jésus un simple personnage historique, la relance missionnaire passe obligatoirement par une nouvelle qualité de notre foi et de notre prière... Conquérir les gens à l'Evangile implique que nous retournions avec profondeur à l'expérience de Dieu. »

    « Lorsqu'il ne s'agit pas d'indifférence, de clôture ou de rejet, ce qui touche Dieu est relégué dans le domaine du subjectivisme, réduit à un fait personnel et privé, marginal par rapport à la conscience publique. Le noeud de la crise frappant l'Europe relève de cet abandon, de ce manque d'ouverture à la transcendance. »

    « La mission qui est la notre aujourd'hui comme hier est de mettre les êtres humains en relation avec Dieu, de les aider à s'ouvrir coeur et âme à celui qui les cherche et veux se faire proche. Nous devons amener ces femmes et ces hommes à comprendre qu'accomplir la volonté de Dieu ne limite pas la liberté mais sert à être véritablement libres, à faire le bien... Dieu est le garant et non le concurrent de notre bonheur. Là où l'Evangile entre avec l'amitié de Jésus, l'homme comprend qu'il est l'objet d'un amour purifiant, chaleureux et rénovant, qui permet d'aimer et servir autrui avec l'amour divin. »

    Source : VIS Archive 01 - 24.5.12