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lumière

  • Méditation - Infinie Bonté de Dieu

    « Mon Dieu, vous êtes la Bonté en sa Source essentielle. Vous ne la recevez de personne, vous la possédez en même temps que votre être ; elle est votre être même ; vous êtes bon comme vous êtes, autant que vous êtes, aussi longtemps que vous êtes ; vous êtes bon depuis toujours, pour toujours, éternellement, immuablement, infiniment. Être et être bon, pour vous, cela ne fait qu'un : la bonté c'est votre être et votre Être est la Bonté même.

    Toute bonté finie vient de votre Bonté infinie, elle en est une dérivation, un ruisselet, une gouttelette. Elle n'est que ce que vous lui donnez d'être, elle est seulement si elle se rattache à vous, elle cesse dès qu'elle coupe le lien. Toutes ces bontés finies m'attirent ; je les aime, je voudrais m'en emparer, je les poursuis, je m'épuise à ces poursuites le plus souvent irréalisables, et qui, réalisées, me laissent si vide et si altéré, et je néglige la Réalité sans bornes qui seule peut me combler et qui s'offre à moi. Pourtant, c'est vous que je désire et recherche en ces formes mêlées ; je ne les aime que pour ce qu'elles me représentent de votre seule vraie bonté. Vous êtes le seul vraiment aimé et désiré et le mouvement des êtres partant de ce désir cesserait si vous cessiez d'être le Bien qui se donne.

    La bonté, c'est le don de soi. La Bonté infinie, c'est le don total de soi, sans bornes, sans réserve ni dans la durée ni dans l'espace ni dans la communication de ce que l'on a et de ce que l'on est. La Bonté se donne comme le soleil brille, rayonne et éclaire, comme le feu réchauffe, comme la source se répand. Et vous êtes cette Bonté, ce Don de soi, cette Lumière, cette Chaleur, cette Source répandue.

    Et vous m'avez posé en face de Vous, moi, petite chose vide, froide, obscure, égoïste, pour accueillir, selon la mesure de mon être possible, votre Être qui est tout cela et veut me combler de Lui. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu (Louange à la Bonté), Benedettine di Priscilla, Roma, 1956.

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  • Méditation - de l'humilité

    « Un homme humble ne se laisse pas troubler par la louange. Comme il ne se préoccupe plus de lui-même et qu'il sait d'où vient ce qu'il y a de bon en lui, il ne se dérobe pas à la louange, car elle est due au Dieu qu'il aime, et, en la recevant, il n'en conserve rien pour lui-même, mais, avec une immense joie, il la donne toute à son Dieu. Fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen ejus ! (*)
    Un homme qui n'est pas humble ne peut accepter la louange avec grâce. Il sait ce qu'il devrait en faire. Il sait que c'est à Dieu que la louange est due et non à lui-même, mais il la transmet à Dieu de si mauvaise grâce que c'est lui-même qu'il élève et il attire l'attention sur lui par sa propre maladresse.
    La louange contrarie et trouble celui qui n'a pas encore appris l'humilité. Peut-être même perd-il patience lorsqu'on le loue, irrité par le sentiment de sa propre indignité. Et, s'il n'en laisse rien voir, du moins ce qu'on a dit de lui le hante, obsède son esprit et le tourmente partout où il va.
    A l'autre extrême, il y a l'homme qui ne possède pas la moindre humilité et qui dévore la louange s'il en reçoit, comme un chien qui happe un morceau de viande. Mais il ne constitue aucun problème : il est tellement reconnaissable que, depuis Aristophane, il a joué son rôle dans toutes les comédies.
    L'homme humble reçoit la louange comme une vitre nette reçoit la lumière du soleil. Plus réelle et plus intense est la lumière, et moins on aperçoit la vitre. »

    (*) du Magnificat : "Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !"

    Thomas Merton (1915-1968), Semences de contemplation, Trad. par R.N. Raimbault, La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, 1952.

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  • Prière du soir

    « Nous te bénissons, triple Lumière,
    tu as donné consistance à la matière,
    en y façonnant le visage du monde
    et la forme de sa beauté.
    Tu as éclairé l’esprit de l’homme,
    lui donnant raison et sagesse.
    Partout se retrouve le reflet de la lumière éternelle,
    pour que, dans la lumière,
    l’homme découvre sa splendeur
    et, tout entier, devienne lumière.
    Tu as éclairé le ciel de lumières diaprées.
    A la nuit et au jour, tu as commandé d’alterner en paix,
    leur donnant comme règle une fraternelle amitié.
    La première met un terme aux labeurs de notre corps,
    l’autre nous éveille au travail, aux affaires qui nous importent.
    Nous fuyons les ténèbres et nous nous hâtons vers le jour
    auquel la tristesse d’aucune nuit ne peut mettre fin.
    Accorde, ô Christ, à mes paupières
    la grâce d’un sommeil léger, accorde-la
    pour que ma voix ne demeure pas longtemps muette.
    Christ, ta création veillera pour psalmodier avec les anges.
    Fais que mon sommeil en tout temps soit habité par ta présence. »

    St Grégoire de Nazianze (329-389)
    (Source : "Prier" n°247, décembre 2002)

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  • Aimez prier

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le cœur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre cœur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :

    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

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  • Méditation - Jésus

    « Quel livre faut-il lire et sur quoi méditer ? Entendez saint Bernard : "Je ne peux méditer que sur Jésus, et tout livre où je ne trouve pas le nom de Jésus, m'est insipide et fastidieux. Jésus n'est-il pas le soleil de notre intelligence et le bonheur de nos âmes ? pourquoi chercher ailleurs la lumière et le bonheur ?" Il faut donc toujours lire des livres sérieux et traitant surtout de questions religieuses, mais en particulier il faut continuellement lire le saint Évangile : que sont tous les livres de la terre en comparaison de votre Évangile, ô mon Jésus ! Taisez-vous, docteurs et orateurs de ce monde ! Parlez, parlez, ô mon Jésus, une seule de vos paroles renferme plus de lumière que tous les livres des mortels !
    [...]
    Que désirer apprendre sur le bonheur, quand on a entendu le sermon sur les Béatitudes !
    Celui qui connaît Jésus-Christ, s'écrie saint Ambroise, que peut-il chercher encore à connaître ?
    Que désirer voir, quand on a vu le divin Enfant de la crèche ! Que désirer contempler quand on a contemplé son Dieu sur une croix !
    Là tous les saints docteurs ont appris leur grande science. »

    T.R.P. Marie-Antoine (de Lavaur, 1825-1907), L'Amour n'est pas aimé - Jésus mieux connu, mieux aimé, mieux imité, Les voix franciscaines, Toulouse, 1922 (3e édition soigneusement corrigée).

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  • Méditation - « Qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ! » (Ph 2, 10)

    « Jésus, c'est le prix du sang de l'agneau de Dieu ; Jésus, c'est le nom venu du ciel pour sauver le monde ; Jésus, c'est la lumière des âmes, la joie des cœurs, l'incomparable trésor de tous ceux qui aiment.
    Jésus, c'est la science des apôtres, la force des martyrs, la paix des confesseurs, l'allégresse des vierges, la couronne de tous les saints.
    Jésus, c'est la gloire du ciel, l'espérance de la terre, la terreur de l'enfer.
    Jésus, c'est le nom unique de l'unique époux ; c'est notre bien, notre bonheur, notre paradis, notre tout. En dehors de Jésus, nous n'avons rien ; et sans Jésus, tout ne nous est rien.
    Jésus, nous n'avons fait que dire votre nom, et nous avons assez de quoi méditer. Jésus ! Faites-nous connaître, faites-nous aimer, faites-nous goûter Jésus, uniquement Jésus, et éternellement Jésus. »

    P. Emmanuel André (1826-1903), Méditations pour tous les jours de l'année liturgique, Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2004.

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    Carl Heinrich Bloch (1834-1890), Le Consolateur
    Chapelle du château de Frederiksborg, Copenhague (Danemark)

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  • Prière, à l’heure du crépuscule...

    « Et voici venir l’heure du crépuscule. À cette heure, Lumière du monde, sois encore avec moi. Reste avec nous, Seigneur, parce que le jour décline (Lc 24, 29).
    La clarté du jour se fait plus douce et plus tendre. Elle devient dorée, puis rouge, puis violette. Elle enveloppe toutes choses dans une grande paix.
    Étends la même paix, Seigneur, sur nos vies finissantes. Quand l’ombre des grands monts, – l’ombre des collines éternelles – s’approchera de mon âme, fais que cette ombre demeure traversée par ta lumière. Donne-moi alors, Seigneur, d’entendre sans crainte, avec joie, cette invitation qu’un jour, sur le lac, tu adressais à tes disciples : Passons à l’autre rive (Lc 8, 22). »

    Un moine de l’Église d'Orient [Lev Gillet, 1893-1980], Le visage de Lumière : Reflets d’Évangile, Éditions de Chevetogne, 1966.

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  • Méditation - A la tombée du jour...

    « Ô Christ, tu es la lumière et le jour,
    tu lèves les voiles de la nuit ;
    pour notre foi, tu es la lumière de la Lumière,
    et nous la connaissons, bienheureuse, par Toi.

    Nous te prions, Dieu de sainteté,
    abrite-nous en cette nuit.
    Tu es pour nous le vrai repos,
    donne-nous de dormir en paix.

    Protège-nous des cauchemars
    et des embûches de l'ennemi.
    Garde pure notre chair,
    et sans reproche nos consciences.

    Quand le sommeil clôt nos paupières,
    nos cœurs veillent encore,
    que ta droite protège
    les serviteurs qui te disent leur amour.

    Veille sur nous, ô Protecteur.
    Écarte les menaces,
    guide les serviteurs
    que tu as rachetés.

    Seigneur, aie souvenance
    de ceux qui portent le poids du corps.
    Tu es le gardien de nos âmes.
    Demeure près de nous, Seigneur. »

    Cette hymne anonyme faisait partie des Complies
    dans nombre de liturgies médiévales.
    Elle est encore en usage chez les Dominicains,
    aux Complies de Carême.

    In Prières des premiers chrétiens par A. Hamman o.f.m.,
    Paris, Arthème Fayard, 1952.

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  • Méditation - Chuuuuut...!

    « Notre existence, même bonne, n’a qu’un rendement médiocre, parce que notre attention se disperse trop. Nous sommes à la merci de chaque action, et, entre deux de nos actions, nous nous réservons à peine la minute de silence et de lumière qui nous mettrait face à l’Esprit vivificateur, présent en nous, mais paralysé par nous, oublié par nous, laissé à son obscurité dans notre fond d’âme et attendant vainement un regard, un cri du cœur, un mouvement d’amour. »

    P. Raoul Plus (1882-1958), Dans le Christ Jésus, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1922.

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  • Méditation - Compassion

    « Frère, je te recommande ceci : que la compassion l'emporte toujours dans ta balance, jusqu'à ce que tu ressentes en toi la compassion que Dieu éprouve pour le monde. Que cet état devienne le miroir dans lequel nous voyons en nous-même la vraie image et ressemblance de la nature et de l'être de Dieu (Gn 1,26). C'est par ces choses et par d'autres semblables que nous recevons la lumière, et qu'une claire résolution nous porte à imiter Dieu. Un cœur dur et sans pitié ne sera jamais pur (Mt 5,8). Mais l'homme compatissant est le médecin de son âme ; comme par un vent violent il chasse hors de lui les ténèbres du trouble. »

    Isaac le Syrien (VIIème siècle), Discours ascétiques, 1ère série (n°34).

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  • Méditation - Chandeleur

    « Malgré les nombreuses lumières qui brillent au chœur et les chants de la procession, la note dominante de la journée est grave. Dans l'atmosphère sereine et joyeuse des fêtes du temps de Noël elle apparaît comme un trait sombre qui laisse présager la Passion du Sauveur. Si, dans la vie du Christ, la Passion correspond à l'immolation de la victime, la Chandeleur en constitue l'offrande : la victime est préparée, consacrée, et, par les mains de Marie, offerte au Père céleste. Jésus et Marie sont maintenant prêts pour le sacrifice de la Croix que le prêtre Siméon annonce solennellement, ce sacrifice qui, suivant l'expression du vieillard, va percer d'un glaive le coeur de la Mère des douleurs...

    Combien la Mère de Dieu nous apparaît aujourd'hui digne de toutes les louanges ! Elle élève dans ses mains le Très Saint, l'hostie vivante Jésus, son bien, le fruit de ses entrailles ; elle Lui a préparé un corps capable de souffrir, un corps qui pourra subir d'une façon méritoire les souffrances de la Passion. Après la Présentation elle rachète l'enfant de ses propres moyens, à la seule fin de le nourrir, de l'élever jusqu'à l'âge d'homme pour en faire une victime parfaite...

    Historiquement la présentation au Temple a eu lieu le quarantième jour après la naissance du Sauveur. Mais, mystiquement, elle se renouvelle aujourd'hui à la célébration de la Sainte Messe. Alors Jésus est offert au Père céleste, et en Jésus - en Jésus par Marie - toute la communauté paroissiale devient une offrande vivante faite à Dieu. L’Évangile lui-même, qui nous raconte la joie du vieillard Siméon, devient pour nous une réalité pleine de grâces lorsque, dans la sainte communion, nous avons le bonheur de posséder notre Rédempteur. Combien sont merveilleux les mystères de notre foi !

    A la Chandeleur, les fidèles emportent chez eux, dans leur famille, le cierge béni pendant l'office. Il est le signe des grâces reçues en ce jour. Il représente le Christ ; il est le symbole de la foi, de cette foi qui prend sa source dans le sacrifice de Jésus, et, de là, vient baigner notre vie toute entière. On l'allume au moment de la prière familiale. A la campagne, on le fait brûler souvent pendant les orages. Le lendemain de la Purification, à la fête de saint Blaise, allons à l’Église recevoir la bénédiction avec les cierges consacrés la veille, pour être protégés des maladies, en particulier du torticoli et des maladies de la gorge. Enfin, dans chaque maison chrétienne, on garde précieusement le cierge qu'on allume un jour à notre lit de mort, ce cierge dont la vertu et la lumière nous préservent des ténèbres de la perdition.

    Qu'une lumière éclaire et réchauffe notre vie et notre mort : Jésus-Christ ! »

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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    Tableau d'Andrey Shishkin, Siméon et Jésus
    (Crédit photo : Maher Art Gallery)

  • Méditation - regard d'enfant

    « Il y a dans un regard d'enfant un rayon qui vrille notre conscience d'adulte, suscitant le remords de n'être à aucun moment ce que nous devrions être. L'Innocence nous accuse, au sens où la lumière accuse un relief. Je ne dis pas que, si Dieu n'existait pas, la morale serait sans fondement, mais, simplement et sans théorie, que ce regard serait moins implacable. Comme l'ange de Rilke, il est terrible. Mais il le serait moins s'il n'était aussi absolument désarmé. C'est parce qu'il est pauvre et sans défense que je puis à peine le soutenir. Venu de très loin, d'un monde sans arme, sans calcul, sans intrigue et sans mensonge - le monde du Tout-Autre - il est aussi tout proche, signe du prochain pauvre et sans défense, envers qui le devoir, ici et maintenant, est de déposer toutes armes de calcul, d'intrigue et de mensonge. »

    P. François Varillon (1905-1978), L'humilité de Dieu, Le Centurion, 1974.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - jusqu'à la plénitude d'amour...

    « Il n'est que Dieu qui compte. Seuls sa lumière et son Amour peuvent contenter et rassasier notre pauvre cœur d'homme, trop vaste pour le monde qui l'entoure. »

    Guy de Larigaudie (1908-1940), Étoile au grand large, Éditions du Seuil, Paris, 1943.

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    (Source et crédit photo)

  • Méditation - L'émerveillement

    « La vérité, c'est que toute appréciation sincère repose sur un certain mystère d'humilité, presque d'obscurité. L'homme qui a dit : "Bienheureux celui qui ne s'attend à rien, parce qu'il ne sera pas déçu", exprime la béatitude d'une manière imparfaite et mensongère. La vérité est celle-ci : Bienheureux celui qui ne s'attend à rien, parce qu'il sera magnifiquement surpris. Celui qui ne s'attend à rien voit les roses plus rouges que le commun des hommes ne les voit, l'herbe plus verte et le soleil plus éblouissant. Bienheureux celui qui ne s'attend à rien parce qu'il possèdera les cités et les montagnes. Bienheureux celui qui est doux parce qu'il héritera la terre. Tant que nous ne concevons pas que les choses pourraient ne pas être, nous ne pouvons concevoir qu'elles soient. Tant que nous n'avons pas vu l'arrière-plan des ténèbres, nous ne pouvons admirer la lumière comme une chose unique et créée. Dès que nous avons vu ces ténèbres, toute lumière est claire, soudaine, aveuglante et divine. Tant que nous ne nous sommes pas représenté le néant, nous n'apprécierons pas à sa valeur la victoire de Dieu et nous ne pouvons concevoir aucun des trophées de son ancienne guerre. La vérité a un million de jeux fantasques, l'un d'eux est que nous ne savons rien tant que nous ne sommes pas au point de ne rien savoir. »

    Gilbert Keith Chesterton (1874-1936), Hérétiques, Trad. Jenny S. Bradley, Librairie Plon, coll. "Le Roseau d'Or", Paris, 1930.

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  • Méditation - des ténèbres à la lumière

    « Jésus leur dit : Je suis la lumière du monde :
    celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
    mais il aura la lumière de la vie. »
    (Jn 8,12).

    « Toutes paroles sont inutiles, si elles ne proviennent pas de l’âme.
    Les paroles qui ne donnent pas la lumière du Christ augmentent les ténèbres. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997).

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  • Méditation - La Transfiguration

    « Rejetons donc, frères, les œuvres des ténèbres et accomplissons les œuvres de la lumière (Rm 13, 12), afin que non seulement nous marchions dignement comme en un si beau jour, mais que nous devenions aussi fils du jour. Venez, montons sur la montagne (Is 2, 3) où le Christ a resplendi, afin de voir ce qui y advient ; ou plutôt, si nous sommes prêts et si nous sommes devenus dignes d'un tel jour, lui-même, le Verbe de Dieu, nous fera monter au moment opportun. A présent, je vous prie, tendez et élevez le regard de votre intelligence vers la lumière de la prédication évangélique, en vue d'être transformés par le renouvellement de votre esprit (cf. Rm 12, 2). Et ainsi, vous qui aurez attiré l'éclat divin venu d'en haut, vous deviendrez conformes à l'image de la gloire du Seigneur (cf. Ph 3, 21), lui dont le visage a aujourd'hui resplendi sur la montagne comme le soleil. »

    Grégoire Palamas (1296-1359), Seconde homélie sur la Transfiguration du Seigneur, in "Joie de la Transfiguration d'après les Pères d'Orient", Spiritualité Orientale n°39, Abbaye de Bellefontaine, 1985.

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  • Poésie - Prière du matin

    « Le soleil éclatant a succédé encore une fois à la nuit d'argent bruni,
    Lumière, lumière, lumière où s'épanouissent le corps et l'âme !
    Invinciblement ma pensée monte vers Toi, unique Créateur de cette flamme
    Où se réchauffe ce qui, de nous, prit racine dans l'infini !

    Tu t'es donc effacée encore un jour, belle et terrible Obscure,
    O grande nuit, plus claire que celle du Chaos, toi grande nuit d'argent niellé ?
    Te voici donc vaincue aussi par la lumière et par les chants ailés,
    Et nos mains se joignent sans bruit, remerciant d'être encore, au jour, ce qui dure !

    L'Esprit de Dieu planait sans doute cette nuit sur les prés noirs et les muettes maisons
    Et la vie sourdait de Lui comme elle fit en cette aube des origines...
    Père, en silence, je plie mes genoux sur le sol et, ravie, je m'incline
    Et vers Toi, lumière, chaleur, éclat, doucement s'élève mon oraison. »

    Henriette Charasson (1884-1972), Sur la plus haute branche (XXXVIII), Flammarion, 1949.

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  • Méditation - « le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21)

    « Les démons redoutent, mais Dieu et ses anges désirent l'homme qui avec ferveur cherche Dieu dans son cœur jour et nuit, et repousse loin de lui les agressions de l'ennemi. Le pays spirituel de l'homme pur en son âme est au-dedans de lui. Le soleil qui brille en lui est la lumière de la Sainte Trinité. Et l'air que respirent les pensées qui l'habitent est le Saint-Esprit Consolateur. Avec lui, demeurent les saintes natures incorporelles. Leur vie, leur joie, leur réjouissance sont le Christ, lumière de la lumière du Père. Un tel homme se réjouit à toute heure de la contemplation de son âme, et il s'émerveille de la beauté qu'il y voit, cent fois plus lumineuse que la splendeur du Soleil.
    C'est Jérusalem. Et c'est le Royaume de Dieu caché au-dedans de nous, selon la parole du Seigneur. Ce pays est la nuée de la Gloire de Dieu, où seuls entreront les cœurs purs pour contempler la face de leur Maître, et leurs intelligences seront illuminées par le rayon de sa lumière. »

    St Isaac le Syrien (VIIe siècle), Œuvres spirituelles, Discours ascétiques, coll. Théophanie, DDB, 1981.

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    « Très Sainte Trinité,
    Père, Fils et Saint-Esprit,
    je Vous adore profondément
    et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
    présent dans tous les tabernacles du monde,
    en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    par lesquels il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
    et du Cœur Immaculé de Marie,
    je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    L'Ange du Portugal aux enfants de Fatima, à l'automne 2016.

  • Méditation - « Dieu n'est pas un problème à résoudre, mais un mystère à découvrir »

    « Tu ne peux t'approcher de Dieu en curieux car il ne se laisse pas enfermer dans des propos humains. Il est toujours au-delà de tes idées et irréductible à tes prises. Dieu n'est pas un problème à résoudre, mais un mystère à découvrir. Une personne ne se laisse pas saisir par une étude psychologique, elle t'échappe quand tu veux l'étreindre ou l'expliquer. Dieu est l'inconnaissable, l'inexplicable : « Une chose expliquée cesse de nous intéresser, écrivait Nietzsche, aussi Dieu nous intéressera-t-il toujours ! »
    [...]
    Ne cherche pas à t'avancer vers Dieu pour l'inventorier. Cesse de le traiter comme un objet, mais invoque-le comme un sujet libre. Le premier pas qui te mènera à ce résultat est le geste d'abaisser les mains ou de te déchausser. Le moment décisif où commence la vraie rencontre avec Dieu n'est pas dans le mouvement que tu fais vers lui, mais dans le mouvement de recul, d'humilité où tu t'effaces devant lui. Dieu n'est pas un pays conquis, mais une terre sainte que tu dois fouler pieds nus.

    Lorsque tu as accepté de ne plus avoir d'idées sur la question, Dieu se révèle lui-même. Et là encore, tu ne parviendras pas à traduire cette expérience en termes clairs et précis. [...] Il se donne comme un feu dévorant. Le feu est une matière fascinante et étrange. Il illumine et transforme en lui tout ce qu'il touche. Lorsque saint Jean de la Croix évoquera les plus hauts sommets de l'union à Dieu, il utilisera la comparaison de la bûche consumée par le feu. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (I, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation - Vigile Pascale

    « Dans la Veillée pascale, l'Église représente le mystère de lumière du Christ par le signe du cierge pascal, dont la flamme est à la fois lumière et chaleur. Le symbolisme de la lumière est lié à celui du feu : luminosité et chaleur, luminosité et énergie de transformation contenue dans le feu – vérité et amour vont ensemble. Le cierge pascal brûle et ainsi il se consume : la croix et la résurrection sont inséparables. De la croix, de l’autodonation du Fils, naît la lumière, advient la vraie luminosité du monde. C’est au cierge pascal que tous nous allumons notre cierge, surtout celui des nouveaux baptisés, pour lesquels le Sacrement fait descendre dans les profondeurs de leur cœur la lumière du Christ. L'Église antique qualifiait le Baptême de fotismos, sacrement de l’illumination, communication de la lumière, et elle le reliait inséparablement à la résurrection du Christ. Dans le Baptême, Dieu dit à celui qui va recevoir le sacrement : « Que la lumière soit ! ». Celui-ci est alors introduit dans la lumière du Christ. Le Christ sépare alors la lumière des ténèbres. En Lui nous pouvons reconnaître ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est luminosité et ce qui est obscurité. Avec Lui, jaillit en nous la lumière de la vérité et nous commençons à comprendre. Lorsqu’un jour Jésus vit venir à lui les foules qui se rassemblaient pour l’écouter et qui attendaient de lui une orientation, il en eut pitié, car ils étaient comme des brebis sans berger (cf. Mc 6, 34). Au milieu des courants contraires de l’époque, ils ne savaient pas vers qui aller. Combien sa compassion doit être grande aussi pour notre temps devant tous les grands discours derrière lesquels se cache en réalité un profond désarrois ! Où devons-nous aller ? Quelles sont les valeurs sur lesquelles nous pouvons nous régler ? Les valeurs selon lesquelles nous pouvons éduquer les jeunes, sans leur donner des règles qui peut-être ne résisteront pas, ni exiger d’eux des choses qui peut-être ne doivent pas leur être imposées ? Il est la Lumière. Le cierge du baptême est le symbole de l’illumination qui nous est communiquée par le Sacrement. C’est ainsi, qu’en cette heure, saint Paul nous parle d’une manière très directe. Dans la Lettre aux Philippiens, il dit qu’au sein d’une génération dévoyée et pervertie les chrétiens doivent briller comme des astres dans l’univers (cf. Ph 2, 15). Prions le Seigneur pour qu’au milieu de la confusion de ce temps, la petite flamme du cierge qu’Il a allumée en nous, la lumière délicate de sa parole et de son amour, ne s’éteigne pas en nous, mais qu’elle grandisse et devienne toujours plus lumineuse. Afin que nous soyons, avec Lui, des fils du jour, des foyers de lumière pour notre temps. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie du Samedi Saint, 11 avril 2009.
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    Source et texte intégral.

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    (Crédit photo : Catholic Cathedral in Wichita Kansas)