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pureté

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. »
    (Mt 11, 28-30)

    « Un grand, un très grand labeur sera nécessaire, et beaucoup de peines secrètes, surtout après une vie de négligence, pour que notre intellect [= notre esprit], qui ressemble à un chien glouton et hargneux, en vienne, à force de simplicité, de douceur et de zèle, à ne plus aimer que la pureté et la vigilance.
    Cependant, prenons courage ; si dominés par les passions et si faibles que nous soyons, présentons au Christ, avec une foi sans défaillance, notre faiblesse et notre impuissance spirituelle, confessons-les devant lui ; et nous obtiendrons certainement son assistance, bien au-delà de ce que nous méritons, pourvu que nous nous abaissions sans cesse jusqu'au fond de l'abîme de l'humilité. »

    St Jean Climaque (579-649), L'échelle sainte (Premier degré - 21), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.
    A lire : la catéchèse de l'Audience générale du 11 février 2009 que le Pape Benoît XVI avait consacrée à Saint Jean Climaque.

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    « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre »

  • Méditation - Compassion

    « Frère, je te recommande ceci : que la compassion l'emporte toujours dans ta balance, jusqu'à ce que tu ressentes en toi la compassion que Dieu éprouve pour le monde. Que cet état devienne le miroir dans lequel nous voyons en nous-même la vraie image et ressemblance de la nature et de l'être de Dieu (Gn 1,26). C'est par ces choses et par d'autres semblables que nous recevons la lumière, et qu'une claire résolution nous porte à imiter Dieu. Un cœur dur et sans pitié ne sera jamais pur (Mt 5,8). Mais l'homme compatissant est le médecin de son âme ; comme par un vent violent il chasse hors de lui les ténèbres du trouble. »

    Isaac le Syrien (VIIème siècle), Discours ascétiques, 1ère série (n°34).

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  • Méditation - sérénité

    « Une âme pure, simple, ferme dans le bien, n'est jamais dissipée au milieu même des plus nombreuses occupations, parce qu'elle fait tout pour honorer Dieu, et que, tranquille en elle-même, elle tâche de ne se rechercher en rien. »

    Imitation de Jésus-Christ, L.I, chap.III, 3, Trad. Abbé de Lamennais, Mame, Tours, 1877.

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  • Méditation - Qu'il est difficile d'aimer...

    « A voir les choses à la surface, rien ne paraît plus facile que d'aimer ; en réalité, rien n'est plus difficile [...]
    Le facile, c'est de s'aimer soi-même, ou - ce qui diffère peu - d'aimer pour soi, à l'exclusion des autres, telles créatures dont les charmes empruntés nous captivent. Seulement, loin d'être de l'amour, ce n'est que de l'égoïsme sous sa double forme : égoïsme solitaire, ou égoïsme à deux. Le sacrifice n'a que faire en un tel désordre ; il en est absolument exclu.
    Mais aimer tous les hommes, les aimer comme les a aimés le Christ du Calvaire, malgré leurs défauts et leurs fautes, aimer les faibles et les petits, les pauvres, les malheureux, les délaissés, les pécheurs, jusqu'à ceux qui nous font du mal et qui nous haïssent, les aimer pratiquement et leur faire du bien, les aimer surnaturellement, pour Dieu et en Jésus, aimer ce qu'il y a en eux d'immortel et de divin, leurs âmes et l'immatérielle beauté de ces âmes, voilà le difficile !
    Et ce qui ne l'est pas moins, en un sens contraire, c'est de résister aux fascinations des choses extérieures et aux innommables entraînements de la chair ; c'est d'éviter ce double écueil placé de chaque côté de la route du cœur : la vanité où il se pulvérise et la volupté où il s'avilit ; c'est de lui imprimer enfin un coup d'aile vigoureux qui le dégage à la fois des apparences et des sens, du faux et de l'abject, et qui l'emporte jusqu'à l'Incréé à travers les mille réseaux du périssable.
    Le difficile, en un mot, c'est d'aimer dans l'ordre, comme l’Épouse des Cantiques (*), c'est d'aimer purement et saintement, c'est d'aimer Dieu dans l'homme et l'homme à cause de Dieu. »

    (*) : Ordinavit in me caritatem. Cant., II, 4.

    Abbé J.M. Buathier (1850-190.), Le Sacrifice dans le dogme catholique et dans la vie chrétienne (ch. XV, 2), Paris, Gabriel Beauchesne, 1920 (dixième édition).

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  • Méditation - N'agir qu'en vue de Dieu

    « Il sera aisément en paix et content, celui dont la conscience est pure. Vous n'êtes pas plus saint parce qu'on vous loue, ni plus imparfait parce qu'on vous blâme. Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu'on pourra dire ne vous fera pas plus grand que vous ne l'êtes aux yeux de Dieu. Si vous considérez bien ce que vous êtes en vous-même, vous vous embarrasserez peu de ce que les hommes disent de vous. L'homme voit le visage, mais Dieu voit le cœur. L'homme regarde les actions ; mais Dieu pèse l'intention. Faire toujours bien et s'estimer peu, c'est le signe d'une âme humble. Ne vouloir de consolation d'aucune créature, c'est la marque d'une grande pureté et d'une grande confiance intérieure. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (6), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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    (Crédit photo)

  • Méditation - « Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même. »

    « L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes, la simplicité et la pureté. La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection. La simplicité cherche Dieu, la pureté le trouve et le goûte. Nulle bonne œuvre ne vous sera difficile si vous êtes libre au-dedans de toute affection déréglée. Si vous ne voulez que ce que Dieu veut et ce qui est utile au prochain, vous jouirez de la liberté intérieure. Si votre cœur était droit, alors toute créature vous serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions. Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de Dieu.

    Si vous aviez en vous assez d'innocence et de pureté, vous verriez tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l'enfer. Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même. S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède. Et s'il y a des angoisses et des tribulations, avant tout elles sont connues de la mauvaise conscience. Comme le fer mis au feu perd sa rouille et devient tout étincelant, ainsi celui qui se donne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme nouveau. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (4), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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  • Méditation - Compassion

    « Quand l'homme reconnaît-il que son cœur atteint la pureté ? Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse impur et souillé. Alors en vérité il est pur de cœur (Mt 5,8)…
    Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du cœur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur ? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes... pour tout être créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et sans mesure naît dans le cœur de l’homme, à l'image de Dieu. »

    St Isaac le Syrien (7e siècle), Discours ascétique, § 81 (trad. AELF, 1974 ; cf trad. Touraille)

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    (Crédit photo)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Quelles que soient nos dispositions, que notre langage soit toujours pur, aimable, délicat. Faisons honneur à ce don de la parole que Dieu nous a donné. Ayons la maîtrise de notre langue en toutes occasions. Utilisons la parole pour encourager, consoler, relever nos frères mais aussi pour louer, prier et rendre grâce ! »

    Sr Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur au Sacré Cœur de Jésus, devenue aujourd'hui "L'Heure de Présence au Cœur de Jésus".
    Tous renseignements sur la Garde d’Honneur ici (site officiel, au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial).

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    (Crédit photo : Jonathan Kitchen via Getty Images)

  • Méditation - Pure beauté

    « Pensons à l'amour paisible et pourtant déchirant, presque insoutenable, que nous ressentons quand nous regardons dormir un enfant. Comment pareille beauté est-elle possible ? Comment, à travers la chair d'un homme et d'une femme, Dieu a-t-il pu créer cette beauté ni charnelle ni spirituelle, mais totale, cette beauté au-delà de toute atteinte et qui se délivre dans un abandon concentré, car l'enfant dort comme seuls les saints savent prier ? Plus tard, dans l'adolescent, dans l'adulte, la beauté se dissociera, le ciel et la terre s'opposeront. il faudra pour les réconcilier de très longs combats. Mais maintenant, tout est donné, c'est vraiment un visage d'éternité qui fleurit doucement sur le sombre, comme un nénuphar sur les eaux. L'homme rejoindra peut-être un jour ce premier visage. Quand un homme vient de mourir, souvent Dieu lui rend son visage d'enfant endormi. Quand un homme sait mourir à lui-même pour renaître en Christ, il retrouve ce même visage, les enfants et les bêtes sauvages vont vers lui. Mais alors ses yeux sont ouverts. »

    Olivier Clément (1921-2009), Questions sur l'homme, Stock, Paris, 1972.

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  • Méditation - Le sens du sacré

    « Notre siècle ne comprend rien parce qu'il a perdu le sens du sacré. L'esprit humain s'est merveilleusement développé dans le sens de l'analyse. Nous nous croyons très forts parce que nos psychologues et nos romanciers se sont livrés à de vraies débauches d'analyse psychologique : pourtant jamais l'homme n'a jamais moins su ce que c'est que vivre de son âme. Nos savants ont poussé si loin l'analyse de la matière qu'elle commence à s'évanouir entre leurs mains et qu'ils se demandent si par hasard la matière ne serait pas que de l'énergie, mais qu'est-ce que l'énergie ? L'essentiel nous échappe ; et l'essentiel, c'est que tous les êtres appartiennent à Dieu et qu'ils portent, pour ainsi dire, sa marque ; c'est qu'ils peuvent dire avec le Psaume : Signatum est super nos lumen vultus tui Domine (La lumière de votre visage a été marquée sur nous, Seigneur, Ps 4).
    [...]
    Toutes les grandes civilisations ont été l’œuvre de peuples qui, à un moment heureux de leur histoire, un moment de lucidité, ont pris conscience que le salut pour l'homme consistait à retrouver le sens de la création, à couper toutes les végétations parasites et à se greffer à nouveau, par une opération remontante, sur le tronc même de la création...
    Jamais aucun siècle n'a fait un aussi mauvais usage de ses génies et de ses saints. Jamais un tel mépris ne s'est aussi ouvertement exprimé à l'égard de ce qui n'a pour se défendre que les armes de la pureté. Dans cette énorme foire du monde moderne, où la réclame et la publicité grossissent les voix les plus bêtes au point qu'on n'entend plus qu'elles, dans cette bourse de commerce où tout est truqué, où tout le jeu consiste à ce que rien ne soit juste, celui qui a usé sa vie pour essayer de faire entendre un son pur se sent le cœur gonflé de mélancolie. Mais n'est-ce pas bien ainsi ? Rien de grand et de vrai ne s'accomplit que dans le secret du cœur, et rien n'en est révélé que par une mystérieuse naissance. Tant de bruit emplit le monde que les événements vraiment graves doivent s'envelopper d'un silence accru : cela ne les empêche pas d'éclore à l'heure qu'il faut. »

    André Charlier (1895-1971), Que faut-il dire aux hommes (Le sens du sacré), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1964.
    (Biographie d'André Charlier)

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    Tympan de la cathédrale Saint Pierre de Worms en Allemagne (l'arbre de Jessé)

  • Béatification d'Anna Kolesárová, martyre de la pureté à Kosice en Slovaquie

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    Ce 1er septembre, la jeune martyre Anna Kolesárová sera béatifiée à Kosice en Slovaquie. Il s’agira de la première béatification présidée par le cardinal Angelo Becciu, récemment nommé préfet de la Congrégation pour la cause des saints.

    La jeune Anna Kolesárová est morte en martyre à l’âge de 16 ans. Née en 1928 à l’est de la Slovaquie, elle reçoit sa confirmation un an avant l’éclatement de la Seconde guerre mondiale, le 14 mai 1938. Elle a alors dix ans.

    Un quotidien pieux et simple

    Issue d'une famille modeste profondément catholique l'ayant dotée d’une solide éducation religieuse, Anna Kolesárová fréquentait régulièrement la communauté paroissiale et participait à la messe, se confessant et communiant régulièrement.

    Le 15 avril 1942, alors qu'elle n'avait que 13 ans, sa mère meurt. Anna doit assurer toutes les charges familiales et domestiques avec son père et son frère aîné.

    L'avancée du front soviétique vers l'ouest provoqua, au cours de l'année 1944, le retrait des troupes allemandes et l'avènement des troupes russes. La jeune vie d'Anna fut brusquement interrompue. La fillette, alors âgée de 16 ans, a été abattue par un soldat soviétique dans la soirée du mercredi 22 novembre 1944, devant les yeux de son père, à la maison.

    Morte en défense de la chasteté

    Compte tenu de la résistance du père face au comportement violent du militaire qui en voulait à la chasteté de la jeune fille, le soldat lui ordonne de faire ses adieux à son père et à son frère. « Jésus, Marie, Joseph, je vous rends mon âme », prononce-t-elle, avant de recevoir deux coups de fusil mortels.

    Anna Kolesárová a été enterrée dans le cimetière de Vysoká nad Uhom, son village natal. Les funérailles ont été célébrées par le curé une semaine après sa mort le 29 novembre 1944. A cette occasion, le prêtre a souligné que la jeune fille était morte dans la grâce de Dieu. Pour lui, Anna est morte en « sacrifice de la sainte chasteté », soit « Hostia sanctae castitatis ».

    Anna se propose aujourd’hui comme modèle pour les jeunes, afin qu'ils redécouvrent la beauté d'un véritable amour et la valeur de la vertu de pureté dans leur vie, relève le postulateur de sa cause, le père Marek Ondrej dans les colonnes de L’Osservatore Romano.

    La cause pour la béatification d'Anna Kolesárová a débuté le 2 avril 2005 à Košice. L'enquête diocésaine s'est clôturée le 14 février 2012, puis a été envoyée à Rome afin d'y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints. Au terme de l'enquête canonique, le Pape François reconnaît le martyre d'Anna Kolesárová, en « haine de la foi » et pour la « défense de sa chasteté », et signe le décret de sa béatification.

    Source : Vatican News.

  • Méditation - Quelques pratiques de la vie spirituelle

    La pratique la plus sainte, la plus commune, et la plus nécessaire en la vie spirituelle, est la présence de Dieu, c'est de se plaire et s'accoutumer en sa divine compagnie, parlant humblement, et s'entretenant amoureusement avec lui en tout temps, à tous moments, surtout dans le temps des tentations, des peines, des aridités, des dégoûts, et même des infidélités, et des péchés.

    Il faut s'appliquer continuellement à ce qu'indifféremment toutes nos actions soient une manière de petits entretiens avec Dieu, pourtant sans étude, mais comme ils viennent de la pureté et simplicité du cœur.

    Il faut faire toutes nos actions avec poids et mesure, sans impétuosité, ni précipitation qui marquent un esprit égaré, il faut travailler doucement, tranquillement et amoureusement avec Dieu, le prier d'agréer notre travail, et par cette attention continuelle à Dieu nous briserons la tête du démon, et lui ferons tomber les armes des mains.

    Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures quoique spirituelles, je dis plus pendant nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre cœur, le goûter quoiqu'en passant et comme à la dérobée. Puisque nous n'ignorez pas que Dieu est présent devant vous pendant vos actions, qu'il est au fond et au centre de votre âme, pourquoi donc ne pas cesser au moins de temps en temps vos occupations extérieures, et même vos prières vocales, pour l'adorer intérieurement, le louer, lui demander, lui offrir votre cœur, et le remercier.

    Frère Laurent de la Résurrection, Maximes spirituelles fort utiles aux âmes pieuses, pour acquérir la présence de Dieu, Recueillies de quelques Manuscrits du Frère Laurent de la Résurrection, Religieux Convers des Carmes Déchaussés (Pratiques nécessaires pour acquérir la vie spirituelle, 1-4), A Paris, Chez Edme Couterot, 1692.
    (Texte intégral)

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Purifions notre coeur

    « Nous devons mettre tout notre soin à purifier notre cœur, parce que c'est là qu'est la racine de tous nos maux.
    [...]
    Nous sommes si pleins d'idées fausses et de jugements erronés, d'affections déréglées, de passions et de malices, que nous aurions honte de nous-mêmes si nous nous voyions tels que nous sommes. Imaginons-nous un puits bourbeux, duquel on tire incessamment de l'eau ; au commencement, ce qu'on en tire n'est quasi que de la boue ; mais à force de tirer, le puits se purifie, et l'eau devient plus claire ; de sorte qu'à la fin on en tire de l'eau fort belle et cristalline. De même travaillant sans cesse à purger notre âme, le fond se découvre peu à peu, et Dieu y manifeste sa présence par de puissants et merveilleux effets qu'il opère en l'âme, et par elle pour le bien des autres.
    Quand le cœur est bien purgé, Dieu remplit l'âme et toutes ses puissances, la mémoire, l'entendement, la volonté de sa sainte présence et de son amour. Ainsi la pureté de cœur conduit à l'union divine, et l'on n'y arrive point ordinairement par d'autres voies. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (Troisième Principe, ch. I, art. II, I), Paris, Jacques Lecoffre, Nouvelle édition, 1868.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Prière enseignée à Sr Josefa Menendez (1890-1923) par la Très Sainte Vierge

    « Ô Très Doux et Très Aimé Jésus, si Vous n’étiez pas mon Sauveur, je n’oserais venir à Vous ! Mais Vous êtes mon Sauveur et mon Époux, et votre Cœur m’aime de l’amour le plus tendre et le plus ardent, comme aucun autre cœur n’est capable d’aimer.
    Je voudrais correspondre à cet amour que Vous avez pour moi, je voudrais avoir pour Vous qui êtes mon unique Amour, toute l’ardeur des séraphins, la pureté des anges et des vierges, la sainteté des bienheureux qui Vous possèdent et qui Vous glorifient dans le ciel. Si je pouvais Vous offrir tout cela, ce serait encore trop peu pour louer votre Bonté et votre Miséricorde. C’est pourquoi, je Vous présente mon pauvre cœur tel qu’il est, avec toutes ses misères, ses faiblesses et ses bons désirs. Daignez le purifier dans le sang de votre Cœur, le transformer et l’embraser Vous-même d’un amour pur et ardent. Ainsi cette pauvre créature que je suis, incapable de tout bien et capable de tout mal, Vous aimera et Vous glorifiera comme les séraphins les plus embrasés du ciel. Je Vous demande, enfin, ô mon Très Doux Jésus, de donner à mon âme la sainteté même de votre Cœur, ou plutôt de la plonger dans votre Cœur divin, afin qu’en Lui je Vous aime, je Vous serve, je Vous glorifie, et qu’en Lui je me perde pendant toute l’éternité !
    Je Vous demande cette grâce pour toutes les personnes que j’aime. Puissent-elles Vous rendre pour moi la gloire et l’honneur dont mes offenses Vous ont privé !... »

    Un Appel à l'Amour. Le Message du Cœur de Jésus au monde et sa Messagère Sœur Josefa Menendez. Religieuse coadjutrice de la Société du Sacré-Cœur de Jésus (16 mars 1923), Éditions de l'Apostolat de la Prière, Toulouse, 1944.

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    Vitrail de l'église Saint-Gervais à Luçon (Vendée)
    (Source photo : diocèse de Luçon)

  • Mois de mai, mois de Marie

    « Ô Mère très douce, vous m'appelez et me dites : Si quelqu'un est petit, qu'il vienne à moi. Les enfants ont toujours sur les lèvres le nom de leur mère, et ils l'appellent à chaque danger, frayeur ou difficulté. Ô très douce Mère, ô Mère très aimante, vous désirez que, pareil au petit enfant, je vous appelle toujours, que j'aie sans cesse recours à vous... Permettez donc que je vous invoque continuellement et vous dise : Ô ma Mère, Mère très aimable ! Ce nom me console entièrement, m'attendrit, me rappelle l'obligation que j'ai de vous aimer. Ce nom me porte à me confier à vous. Ma Mère, c'est ainsi que je vous appelle et veux vous appeler toujours. Après Dieu, vous êtes mon espérance, mon refuge, mon amour en cette vallée de larmes. Ô ma douce Reine et Mère, ravissez les cœurs de vos enfants par l'amour que vous leur témoignez. Ravissez également, je vous en prie, mon pauvre cœur qui désire tellement vous aimer. [...] Je veux vous aimer, ô très douce Mère, mais je crains, en même temps, de ne pas bien vous aimer, car j'entends dire que l'amour rend les amants semblables aux personnes aimées... Or, je me vois si dissemblable de vous ! Serait-ce donc un signe que je ne vous aime pas ? Vous êtes si pure, et moi si impur ! Si humble, et moi si orgueilleux ! Si sainte, et moi si unique ! Mais puisque vous m'aimez, rendez-moi semblable à vous ; c'est là ce que vous devez faire, ô Marie. Vous avez la puissance de changer les cœurs, prenez donc le mien et transformez-le. Montrez au monde combien est grand votre pouvoir en faveur de ceux que vous aimez ! Sanctifiez-moi et faites que je sois votre digne fils. » (cf. St Alphonse)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (Lundi des Rogations, VIe mariale, méditation), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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    Vitrail de l'église de la Transfiguration à New-York (USA)

  • St Louis-Marie Grignion de Montfort : Oraison à la Vierge Marie

    Épouse très fidèle du Saint-Esprit ; je vous salue, Marie, ma chère Mère, mon aimable Maîtresse et ma puissante Souveraine, je vous salue, ma joie, ma gloire, mon cœur et mon âme ! Vous êtes toute à moi par miséricorde, et je suis tout à vous par justice. Et je ne le suis pas encore assez : je me donne à vous tout entier de nouveau, en qualité d'esclave éternel, sans rien réserver pour moi ni pour autre.
    Si vous voyez encore en moi quelque chose qui ne vous appartienne pas, je vous supplie de le prendre en ce moment, et de vous rendre la Maîtresse absolue de mon pouvoir ; de détruire et déraciner et d'y anéantir tout ce qui déplait à Dieu, et d'y planter, d'y élever et d'y opérer tout ce qui vous plaira.
    Et que la lumière de votre foi dissipe les ténèbres de mon esprit ; que votre humilité profonde prenne la place de mon orgueil ; que votre contemplation sublime arrête les distractions de mon imagination vagabonde ; que votre vue continuelle de Dieu remplisse ma mémoire de sa présence ; que l'incendie de la charité de votre coeur dilate et embrase la tiédeur et la froideur du mien ; que vos vertus prennent la place de mes péchés ; que vos mérites soient mon ornement et mon supplément devant Dieu. Enfin, ma très chère et bien-aimée Mère, faites, s'il se peut, que je n'aie point d'autre esprit que le vôtre pour connaître Jésus-Christ et ses divines volontés ; que je n'aie point d'autre âme que la vôtre pour louer et glorifier le Seigneur ; que je n'aie point d'autre cœur que le vôtre pour aimer Dieu d'un amour pur et d'un amour ardent comme vous.

    Je ne vous demande ni visions, ni révélations, ni goûts, ni plaisirs même spirituels. C'est à vous de voir clairement sans ténèbres ; c'est à vous de goûter pleinement, sans amertume ; c'est à vous de triompher glorieusement à la droite de votre Fils dans le ciel, sans aucune humiliation ; c'est à vous de commander absolument aux anges et aux hommes et aux démons, sans résistance, et enfin de disposer, selon votre volonté, de tous les biens de Dieu, sans aucune réserve.
    Voilà, divine Marie, la très bonne part que le Seigneur vous a donnée et qui ne vous sera jamais ôtée ; et ce qui me donne une grande joie. Pour ma part, ici-bas, je n'en veux point d'autre que celle que vous avez eue, savoir : de croire purement, sans rien goûter ni voir ; de souffrir joyeusement, sans consolation des créatures ; de mourir continuellement à moi-même sans relâche ; et de travailler fortement jusqu'à la mort, pour vous, sans aucun intérêt, comme le plus vil de vos esclaves. La seule grâce que je vous demande, par pure miséricorde, c'est que, tous les jours et moments de ma vie, je dise trois fois Amen : Ainsi soit-il, à tout ce que vous avez fait sur la terre, lorsque vous y viviez ; Ainsi soit-il, à tout de que vous faites à présent dans le ciel ; Ainsi soit-il, à tout ce que vous faites en mon âme, afin qu'il n'y ait que vous à glorifier pleinement Jésus en moi pendant le temps et l'éternité. Ainsi soit-il. »

    St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), Le Secret de Marie (68-69), in "Œuvres complètes de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort", Éditions du Seuil, Paris, 1966.
    Les œuvres complètes de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort sont disponibles en lecture et téléchargement ici.

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  • Prière : « Mon Dieu, donnez-moi la foi simple des petits... »

    « Mon Dieu, donnez-moi un cœur pur et simple, sans malice, sans hypocrisie. « Ô Seigneur, accordez-moi la véritable pureté et la vraie simplicité, dans les regards, les paroles, le cœur, l'intention, les œuvres et dans toutes les manifestations tant intérieures qu'extérieures. Mais je voudrais savoir, Seigneur, ce qui entrave en moi le développement de ces vertus. - Je te le dirai, ô mon âme, puisque je ne puis le faire comprendre à autrui. Sais-tu ce qui fait obstacle ? Le moindre regard qui ne soit pas dirigé vers Dieu, toutes les paroles qui ne sont pas prononcées pour Sa louange ou le réconfort du prochain. Et sais-tu comment tu expulses ces vertus de ton cœur ? Tu les bannis chaque fois que tu manques de cette pure intention d'honorer Dieu et d'aider ton prochain ; tu les chasses encore lorsque tu veux couvrir et excuser tes fautes, ne songeant pas que Dieu voit tout et qu'Il voit ton cœur. - ô Seigneur, donnez-moi cette véritable pureté et cette vraie simplicité, car Vous ne pouvez trouver votre repos dans l'âme qui en est privée. » (Sainte M.-Madeleine de Pazzi)

    Ô Seigneur, purifiez mon cœur et mes lèvres par le feu de votre charité, afin que je Vous aime et Vous cherche avec la pureté et la simplicité d'un enfant. Mais donnez-moi aussi la foi simple des petits, cette foi sans ombre, sans incertitude, sans raisonnement inutile ; une foi droite et pure qui trouve, dans votre parole et votre témoignage, sa satisfaction et son apaisement, sans rien vouloir d'autre. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (Dimanche de Quasimodo, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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    (Crédit photo - Source)

  • Méditation - La Sainte Innocence

    « Veux-tu, ô mon âme, comprendre Jésus-Enfant ? Veux-tu t'embraser d'amour pour Lui ? Fais-toi de la race des Saints Innocents ; tiens-toi sans tache devant le trône de ce Dieu que tu adores, devant cette crèche qui est son trône, en ce Noël du Béni.

    La vraie beauté d'une âme, la seule dans laquelle un Dieu pourrait se mirer, c'est son innocence. Innocence de l'esprit qui adore la Vérité, innocence du cœur qui brûle de se l'assimiler totale ; c'est la virginité de l'être sans mensonge devant la Majesté du Seigneur.

    Pour mener et garder avec Dieu des relations étroites, des rapports que rien ne trouble, il suffit d'être sans tache à ses yeux ; il importe d'être vrai, sans ombre de mensonge.

    Le monde entier est placé dans le mensonge ; je parle de ce monde qu'a maudit Jésus-Christ ; il n'est pas innocent dans ses pensées, il ne l'est pas davantage dans son cœur. Il fuit la lumière qui le condamne ; il a horreur de la pureté qui le reprend. Le monde ne peut s'arrêter devant la crèche du petit Jésus, où seuls adorent l'innocence et le repentir.

    Secoue, ô mon âme, la chaîne terrible de ce monde. Échappe au filet de cet oiseleur maudit qui cherche à s'emparer du passereau du bon Dieu. Échappe-toi, fuis à tire d'aile vers Bethléem. C'est le trou de la pierre qui délivre, qui protège et qui cache.
    [...]
    Chante, ô toi, qui par ton baptême, as conquis ta liberté en Jésus-Christ, chante donc et dis : Comme le passereau, j'ai échappé au filet de l'oiseleur ; le filet a été rompu, et me voilà en pleine liberté, celle des enfants de Dieu (1).

    Sois vraie, sois pure. Ne fuis pas la Lumière qui illumine Bethléem. Entre, là, près de Jésus qui te tend les bras, et t'accueille comme les Innocents, témoins de sa naissance. Ô Jésus, gardez mon innocence, celle de mon esprit, celle aussi de mon cœur ! »

    1. Offert.

    Dom Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Noël, Épiphanie (Octave des Saints Innocents), Éditions de Maredsous, Namur, 1955.

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    Peter Paul Rubens (1577–1640), La Vierge à l'Enfant entourée des saints Innocents
    Musée du Louvre, Paris

    (Crédit photo)

  • Méditation - Voulons-nous devenir saints ?

    « La sainteté consiste à accomplir d'un cœur joyeux la volonté de Dieu... Le premier pas vers la sainteté est la volonté de devenir saint. A travers une volonté ferme et droite, nous aimons Dieu, nous choisissons Dieu, nous nous hâtons vers Dieu, nous L'atteignons, nous L'avons. La sainteté n'est pas un luxe réservé au petit nombre, mais simple devoir pour vous et moi ; aussi, soyons saints comme notre Père aux cieux est saint. Saint Thomas disait : « La sainteté n'est rien d'autre qu'une ferme résolution » - l'acte héroïque d'une âme qui s'abandonne à Dieu.
    Notre progrès dans la sainteté dépend de Dieu et de nous, de la grâce de Dieu et de notre volonté de devenir saint. Nous devons avoir la vivante et authentique détermination d'atteindre la sainteté. « Je serai un saint » veut dire : je me dépouillerai moi-même de tout ce qui n'est pas Dieu, je viderai mon cœur de toutes les choses créées, je vivrai dans la pauvreté et le détachement, je renoncerai à ma volonté, à mes penchants, à mes caprices et à mes fantaisies, et ferai de moi une esclave volontaire, soumise à la volonté de Dieu.
    Rien ne peut nous rendre saints, excepté la présence de Dieu... Et pour moi la présence de Dieu réside dans la fidélité à de petites choses.
    Nous pouvons ne pas accomplir de grandes choses - juste des petites, avec grand amour. Les Sœurs font des petites choses : aider les enfants, visiter les personnes solitaires, les malades, les indésirables. Quand quelqu'un me dit que les Sœurs n'ont entrepris aucun grand travail, qu'elles font tranquillement de petites choses, je réponds que même si elles n'aidaient qu'une seule personne, cela suffirait. Jésus serait mort pour une seule personne, pour un seul pécheur.
    Nous devons devenir saints, non parce que nous voulons nous sentir saints, mais parce que le Christ doit être capable de vivre pleinement Sa vie en nous. Nous devons être tout amour, toute foi, toute pureté... Je prie que chacun de vous soit saint, et ainsi répande l'amour de Dieu partout où il va. Que Sa lumière de vérité soit dans la vie de chaque personne, de façon à ce que Dieu puisse continuer à aimer le monde à travers vous et moi. »

    Bse Mère Teresa (1910-1997), L'amour, un fruit toujours de saison, Éd. du Roseau, Canada, 1986.

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  • Méditation : confiance et humilité

    « Pour envahir le monde de son amour miséricordieux, Dieu attend des actes de confiance et d'humilité, d'une pureté telle que le moindre mouvement de retour sur soi apparaît comme un grain de sable qui enraie la machine. Quand Dieu trouve un homme comme Abraham qui lui fait confiance jusqu'à lui offrir ce qu'il a de plus cher, c'est-à-dire sa liberté, il comble tous ses désirs, mais il faut que cet homme n'exige aucune garantie.

    « Quand la Sainte Vierge est apparue à Catherine Labouré elle lui a montré les grâces sortant de ses mains sous forme de rayons - mais aussi les grâces qu'on ne reçoit pas, celles que les hommes ne pensent pas à demander. Je conseille de demander « effrontément » les grâces que les autres ne pensent pas à demander, en insistant bien sur le fait que nous ne réclamons aucune garantie. » (1)

    Le propre de la confiance est de vivre sans garantie, à tous les plans, en lâchant tout ce qui pourrait nous donner la moindre sécurité. C'est aussi le sens de la pauvreté, qui ouvre à la possession du Royaume des cieux. Dans l'évangile, tout se tient ; on ne peut pas prier le Père au nom de Jésus sans lui faire confiance, et pour faire confiance, il faut être pauvre et ne plus se regarder ; donc il faut devenir humble. Dès qu'un homme entre dans cette attitude de pauvreté absolue, il peut tout demander à Dieu, avec une audace sans limites. »

    1. P. Molinié o.p., Le courage d'avoir peur, Cerf 1975, p. 222.

    Jean Lafrance (1931-1991), La puissance de la prière (Troisième Partie, ch. I, 2), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1978.

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