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miséricorde

  • Méditation - Intercession

    « Jeune homme, n’oublie pas la prière. Toute prière, si elle est sincère, exprime un nouveau sentiment, elle est la source d’une idée nouvelle que tu ignorais et qui te réconforteras, et tu comprendras que la prière est une éducation. Souviens-toi encore de répéter chaque jour, et toutes les fois que tu peux, mentalement : « Seigneur, aie pitié de tous ceux qui comparaissent maintenant devant toi. » Car à chaque heure, des milliers d’êtres terminent leur existence terrestre et leurs âmes arrivent devant le Seigneur ; combien parmi eux ont quitté la terre dans l’isolement, ignorés de tous, tristes et angoissés de l’indifférence générale. Et peut-être qu’à l’autre bout du monde, ta prière pour lui montera à Dieu, sans que vous vous soyez connus. L’âme saisie de crainte en présence du Seigneur, il sera touché d’avoir lui aussi sur la terre quelqu’un qui l’aime et qui intercède pour lui. Et Dieu vous regardera tous deux avec plus de miséricorde, car si tu as une telle pitié de cette âme, Il en aura d’autant plus, Lui dont la miséricorde et l’amour sont infinis. Et Il lui pardonnera à cause de toi. »

    F. Dostoïevski (1821-1881), Les frères Karamazov (Livre VI, III. Extrait des entretiens et de la doctrine du starets Zosime, g).
    Texte intégral (libre de droits) en ligne (pdf, epub, html, ...) ici.

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    Julian Falat (1853-1929), Modlacy sie starzec
    Musée national de Varsovie, Pologne

    (Crédit photo

  • Prière pour la famille

    « Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde, qui, dans le monde du mal et du péché, avez offert la Sainte-Famille de Nazareth à la société des âmes rachetées, comme un très pur exemple de piété, de justice et d’amour, voyez combien la famille est aujourd’hui attaquée de toutes parts, et combien tout conspire à la profaner, en lui arrachant la foi, la religion et les bonnes mœurs.

    Secourez, Seigneur, l’œuvre de vos mains. Protégez dans nos foyers les vertus domestiques, elles sont l’unique garantie de concorde et de paix.

    Venez et suscitez les défenseurs de la famille. Suscitez les apôtres des temps nouveaux qui, en votre nom, grâce au message de Jésus-Christ et à la sainteté de leur vie, rappellent les époux à la fidélité, les parents à l’exercice de l’autorité, les enfants à l’obéissance, les jeunes filles à la modestie, les esprits et les cœurs de tous à l’estime et à l’amour de la maison bénie par vous.

    Que la famille chrétienne, restaurée en Jésus-Christ, suivant les exemples du divin Modèle de Nazareth, retrouve son visage ; que tout nid familial redevienne un sanctuaire ; que dans tout foyer se rallume la flamme de la foi qui aide à supporter les adversités avec patience et la prospérité avec modération, en même temps qu’elle dispose toutes choses dans l’ordre et dans la paix.

    Sous votre regard paternel, ô Seigneur, sous la garde de votre Providence et sous l’heureux patronage de Jésus, de Marie et de Joseph, la famille sera un asile de vertus, une école de sagesse. Elle sera un repos dans les rudes fatigues de la vie, un témoignage des promesses du Christ. A la face du monde, elle vous rendra gloire, à vous, Père, et à votre Fils Jésus, jusqu’au jour où, avec tous ses membres, elle chantera vos louanges dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Prière composée par Pie XII, et donnée le 31 octobre 1954 en la fête du Christ-Roi.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Je Te salue, très miséricordieux Cœur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    En Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Cœur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d’amour,
    D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Cœur,
    D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Ste Faustine (1905-1938), Petit Journal,
    (1937, Quatrième cahier, n°1321),
    Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Confiance en la Miséricorde Divine

  • Méditation - Le Christ nous appelle

    « Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois : tout le long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.

    Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Élisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n'ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre.

    Le Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres, mais nous n'y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. »

    St John Henry Newman (1801-1890), Sermon « Divine Calls », Parochial and Plain Sermons vol. 8, n°2.

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  • Méditation - Intime Présence

    « Ô mon Dieu, Vous surabondez en miséricorde ! [...] Vous avez dit que je serais plus heureux si je croyais en Vous que si je Vous voyais. Donnez-moi ce bonheur, donnez-le moi dans sa plénitude. Rendez-moi capable de croire comme si je voyais : que je vous aie toujours présent à l'esprit comme si Vous m'étiez toujours corporellement et sensiblement présent. Que je me maintienne toujours en communion avec Vous, mon Dieu caché, mais mon Dieu vivant. Vous êtes dans le plus intime de mon cœur. Vous êtes la vie de ma vie. Chaque souffle de ma poitrine, chaque pensée de mon esprit, chaque bon désir de mon cœur vient de la présence en moi du Dieu invisible. Par la nature et par la grâce, Vous êtes en moi. Je ne Vous vois que vaguement dans le monde matériel, mais je reconnais votre voix dans ma propre conscience intime. Je me retourne, et je dis : Rabbouni ! Oh ! soyez toujours ainsi avec moi ! et si je suis tenté de Vous quitter, Vous, ô mon Dieu, ne me quittez pas ! »

    St John Henry Newman, Méditations et Prières (VII,2), traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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    Herbert Gustave Schmalz (1856–1935), Le Christ ressuscité
    (Crédit photo)

  • Messe du Dimanche de la Divine Miséricorde à Rome

    En ce deuxième dimanche de Pâques, dit de la Divine Miséricorde, le pape François a célébré la Messe en l’église du Santo Spirito in Sassia, à Rome. Dans son homélie, il a expliqué que Jésus, en apparaissant aux Apôtres, les relève avec la miséricorde. Ils deviennent ainsi à leur tour miséricordieux. Il a ainsi invité les fidèles à ne pas rester indifférents et à œuvrer avec miséricorde.

    Compte rendu de Xavier Sartre à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de l'homélie du pape traduite en français sur le site du Vatican.

  • Prière - Miséricordieux Cœur de Jésus

    « Je Te salue, très miséricordieux Cœur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    En Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Cœur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d’amour,
    D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Cœur,
    D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Ste Faustine (1905-1938), Petit Journal, (1937, Quatrième cahier, n°1321)
    Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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  • Dimanche 11 avril 2021

    Dimanche in Albis

    Dimanche de la Miséricorde

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    Le Caravage (1571-1610), L'Incrédulité de saint Thomas
    Palais de Sanssouci, Potsdam (Allemagne)

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « « Ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé. » - C'est le mot du prophète Zacharie, rappelé par saint Jean. Le prophète n'a pas dit : « Ils verront qui ils ont percé », mais « ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé » (Saint Jean 19, 38.) Saint Jean applique ces paroles à l'ouverture du côté de Jésus ; il a du penser à l'intérieur de Jésus, au Cœur même de Jésus qu'il a pu entrevoir par la plaie béante du côté, au moment de l'embaumement.
    Cette blessure nous livre et nous ouvre le Cœur de Jésus. Spirituellement, nous y lisons l'amour qui a tout donné, même la vie. Dans cet amour même, nous reconnaissons le motif et la fin de toutes les œuvres divines : Dieu nous a créés, rachetés, sanctifiés par amour. Dans le Cœur de Jésus, c'est donc le fond même de la nature divine que nous pénétrons en sa plus merveilleuse manifestation. « Dieu est amour. » Saint Jean a lu cela dans le Cœur de Jésus.
    J'ai besoin de contempler cette blessure pour voir combien je suis aimé et combien je dois aimer à mon tour. J'apprendrai là comment un cœur aimant doit agir, souffrir, tout donner, jusqu'à la mort, pour Dieu et pour les âmes.
    Allons plus profondément encore, et voyons tout ce qu'a souffert le plus délicat des cœurs : les mépris, les calomnies, les trahisons, les abandons, les délaissements. Toutes les douleurs sont réunies dans ce Cœur et en débordent. Il les a toutes ressenties, il les a toutes sanctifiées. Dans nos peines, si extrêmes qu'elles soient, ayons confiance dans la sympathie et la compassion de ce Cœur, qui a voulu nous ressembler dans la souffrance, pour être plus compatissant et plus miséricordieux. (Aux Hébr. 2, 17.)
    Commençons nous-mêmes par plaindre cet amour qui n'est pas aimé et par compatir à ses douleurs.

    Résolutions - L'ouverture du Cœur de Jésus nous rappelle son amour, sa bonté, sa souffrance. Il attend de moi l'amour de retour, la reconnaissance, la compassion. Me voici, Seigneur, pour vivre avec Vous et en Vous. Ne permettez plus que je me sépare de Vous et que je Vous oublie. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Vendredi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Le coup de lance, James Tissot (1836-1902)

  • Méditation - « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)

    « Jamais le labeur personnel ou l'industrie de l'homme n'égalera le don divin que la seule miséricorde divine accorde à celui qui le désire. Disant cela, je ne cherche pas à supprimer les efforts humains, ni à détourner quiconque d'être attentif à son travail et de se donner du mal, mais je déclare ceci : bien que la perfection ne puisse pas être atteinte sans ces moyens humains, pourtant personne ne peut par ces seuls moyens et sans la grâce de Dieu la réaliser dans sa plénitude. »

    St Jean Cassien (360-435), Institutions cénobitiques, L. XII, chap. 13-14.

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  • Intention de prière du pape pour le mois de mars 2021

    Le sacrement de la réconciliation :
    « Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Seigneur Jésus, Tu es notre Sauveur et notre Dieu !
    Fais que notre regard ne se fixe jamais sur d’autre étoile que celle de l’Amour et de la Miséricorde qui brille sur ta poitrine.
    Que ton Cœur soit donc, ô notre Dieu, le phare lumineux de la foi, l’ancre de notre espérance, le secours toujours offert dans notre faiblesse, l’aurore merveilleuse d’une paix inébranlable, le soleil qui éclaire nos horizons.
    Jésus, nous nous confions sans réserve à ton Divin Cœur. Que ta grâce convertisse nos cœurs. Par ta miséricorde soutiens les familles, garde-les dans la fidélité de l’amour.
    Que ton Évangile dicte nos lois. Que tous les peuples et les nations de la terre se réfugient en ton Cœur très aimant et jouissent de la Paix que Tu offres au monde par la Source pure, d’amour et de charité, de ton Cœur très miséricordieux.
    Amen. »

    St Jean-Paul II, 1994.

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    NB : cette image fait partie des collections de l'exposition relative à l'histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, toujours en attente d'un lieu pérenne qui pourra l'accueillir. Toutes les propositions en ce domaine sont les bienvenues, n'hésitez pas à me contacter par courriel.

  • Méditation - l'enfant prodigue

    « Voyez l'enfant prodigue à son retour au foyer paternel. Nous le figurons-nous, après sa rentrée, prenant des airs insouciants et des allures dégagées, comme s'il avait été toujours fidèle ? Oh ! non. - Vous me direz : son père ne lui a-t-il pas tout pardonné ? - Certainement ; il a reçu son fils, les bras ouverts ; il ne lui a pas fait de reproches ; il ne lui a pas dit : "Vous êtes un misérable" ; non, il l'a serré sur son cœur. Et le retour de ce fils procure même au père une telle joie que celui-ci prépare pour le repenti un grand festin. Tout est oublié, tout est pardonné. Cette conduite du père du prodigue est l'image de la miséricorde de notre Père céleste. - Mais lui, l'enfant pardonné, quels sont ses sentiments, quelle est l'attitude qu'il conserve ? N'en doutons pas, ce sont les sentiments, c'est l'attitude qu'il avait quand il s'est jeté repentant aux pieds de son père : "Père, j'ai péché contre vous, je ne suis plus digne d'être appelé votre fils ; traitez-moi comme le dernier de vos serviteurs". Soyons certains que, pendant toutes les réjouissances par lesquelles on célébrait son retour, ce sont là les dispositions qui dominaient dans son âme. Et si plus tard la contrition y a diminué d'intensité, jamais ce sentiment ne s'en est effacé tout à fait, même après que l'enfant eut repris pour toujours au foyer paternel sa place de jadis. Que de fois il a dû dire à son père : "Vous m'avez tout pardonné, je le sais, mais mon cœur ne se lassera pas de répéter avec gratitude, combien il a de regret de vous avoir offensé, combien il veut racheter par une plus grande fidélité les heures perdues et l'oubli qu'il a fait de vous".
    Tel doit être le sentiment d'une âme qui a offensé Dieu, méprisé ses perfections, apporté sa part aux souffrances du Christ Jésus. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Idéal du Moine (VIII.I), Abbaye de Maredsous - Desclée de Brouwer, Namur - Paris, 1939.

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    Eugène Burnand (1850-1921), L’enfant prodigue
    (Crédit photo)

  • Méditation - l'action de grâce

    « C'est parce que nous méprisons la grâce divine et le don gratuit de la vie, que nous perdons la foi. A l'écoute de la grâce, la bonté de Dieu pour l'homme qu'il comble de ses dons, nous apparaît.
    Comment exprimer notre reconnaissance ? Par un simple merci ? Cela est bien faible au regard de la générosité du Seigneur et dire merci ne suffit pas à nous entraîner dans une dynamique. Dès lors que l'on goûte à la plénitude de la grâce, la réponse s'impose : le don de Dieu appelle l'action de grâce.
    Oser dire : Je te bénis Seigneur pour tout ce que tu m'as donné, Je te bénis pour ce que tu m'as enseigné à travers tous les événements de ma vie, Je te bénis pour tout ce que tu me permets de vivre en cet instant... nous entraîne dans un élan de générosité et dans une puissance d'amour qui seront les fondements de notre relation et de nos échanges avec Dieu, avec l'autre et avec nous-mêmes et feront de nous les témoins des merveilles qu'il a opérées en nous.

    Dans action de grâce il y a le mot action. L'action ne doit pas se limiter à la bénédiction verbale mais aller au-delà. Cela implique de redistribuer autour de nous ce que nous avons reçu du Seigneur. L'action de grâce ne peut donc être vécue comme un rite à accomplir mais comme un témoignage vivant et actif des énergies divines qui nous animent. Elle accomplit dans un acte d'amour, un geste venant de la profondeur de notre cœur qui seul peut exprimer la miséricorde et l'amour.

    Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit (1Co 13, 1). »

    Suzanne Giuseppi Testut, La déposition - Parcours spirituel à l'école de saint François d'Assise, Nouvelle Cité, 2009.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - dans les mains de Dieu

    « Nous sommes parfois tellement obnubilés par ce qui ne va pas, par ce qui (selon nos critères à nous !) devrait être différent dans notre situation, que nous en oublions le positif et de plus nous ne savons pas mettre à profit tous les aspects de notre situation, même les aspects apparemment négatifs, pour nous rapprocher de Dieu, grandir dans la foi, l'amour, l'humilité. Ce qui nous manque, c'est surtout cette conviction que "l'amour de Dieu tire profit de tout, du bien comme du mal qu'il trouve en moi" (sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, s'inspirant de Jean de la Croix). Combien d'imperfections qui sont les nôtres, au lieu de nous en lamenter et de vouloir en être débarrassés à tout prix, pourraient être des occasions splendides de progresser dans l'humilité et la confiance en la miséricorde de Dieu, et donc dans la sainteté.

    Le problème de fond est que nous avons trop nos critères à nous sur ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, et nous n'avons pas suffisamment confiance dans la Sagesse et la puissance de Dieu ; nous ne croyons pas qu'il soit capable d'utiliser tout pour notre bien et que jamais, en quelque circonstance que ce soit il ne nous laisse manquer de l'essentiel, c'est-à-dire en fin de compte de ce qui nous permet d'aimer davantage. Car grandir, ou s'épanouir, dans la vie spirituelle, c'est apprendre à aimer. Tant de circonstances que j'estime dommageables pourraient de fait être pour moi, si j'avais plus de foi, des occasions précieuses d'aimer davantage : d'être plus patient, plus humble, plus doux, plus miséricordieux, de m'abandonner plus dans les mains de Dieu. »

    P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la - Petit Traité sur la Paix du Cœur, Édition des Béatitudes, 1991.

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  • Méditation - la puissante douceur de l'Amour

    « Il faut traiter tous les hommes avec cette délicatesse
    qu'on met à toucher un blessé.
    Chacun de leur cœur porte cette blessure secrète
    de la souffrance et du péché.
    Il faut les traiter si doucement pour ne pas leur faire de mal !

    Rayonner sur chacun l'Amour et la Miséricorde de Dieu
    car ils sont tous si pauvres devant lui ;
    Et tu n'as que cela à faire ici :
    les aimer un peu comme Lui les aime...
    leur montrer un peu comme Il les aime.
    Mettre en ton cœur cette puissante douceur de l'Amour
    qu'est la grâce...
    Vie cachée... quelle grâce ! »

    Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre
    (4e dimanche de Pâques, Dimanche du Bon Pasteur), Salvator, Paris, 2018.

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    Gravure de Léopold Flameng (1831-1911)

  • Méditation - une vallée d'humilité...

    « Lorsque le soleil envoie ses rayons et sa clarté jusque dans une profonde vallée, située entre deux montagnes... la vallée s'éclaire de la lumière que lui renvoient les montagnes, elle s'échauffe ainsi davantage et devient plus fertile qu'une plaine. De la même façon, lorsqu'un homme juste se tient en sa petitesse, au plus bas de soi-même, et qu'il reconnaît n'avoir rien de soi, n'être rien et ne pouvoir rien, ni persévérer ni progresser, et que souvent même il manque de vertus, et de bonnes œuvres, alors il prend conscience de sa pauvreté et de sa détresse, et il creuse ainsi une vallée d'humilité. Et parce qu'il est humble et indigent et qu'il connaît sa misère, il l'expose et en gémit devant la bonté et la miséricorde de Dieu. Ainsi il peut reconnaître, et la hauteur de Dieu et sa propre bassesse, et il devient une vallée profonde. Or, le Christ est un soleil de justice et aussi de miséricorde... et il brille jusqu'au fond des cœurs humbles ; car le Christ est toujours touché de la misère de l'homme qui en gémit et la découvre humblement. »

    Bx Jan van Ruysbroeck (1293-1381), L'Ornement des noces spirituelles.

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  • Méditation - Tout tordus...

    « Bien souvent Dieu fait voir la grandeur de sa clémence et miséricorde, en se servant d'intentions qui d'elles-mêmes ne sont nullement bonnes, pour faire de grands serviteurs de sa divine Majesté : le divin Artisan se plaît à faire de beaux édifices avec des bois fort tordus et qui n'ont nulle apparence d'être propres à aucune chose du monde. Et tout ainsi qu'une personne qui ne sait que c'est de la menuiserie, voyant quelque bois tout tordu en la boutique d'un menuisier, s'étonnerait d'entendre dire que l'on puisse faire de celui-ci quelque beau chef d'œuvre (car, dirait-il, si cela est comme vous dites, combien de fois faudra-t-il passer le rabot par-dessus, avant que d'en pouvoir faire un bel ouvrage), ainsi la divine Providence fait pour l'ordinaire de beaux chefs-d'œuvre avec des bois tordus... »

    St François de Sales (1567-1622), Entretiens spirituels (Entretien XVII), Blaise, Paris, 1821.

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  • Méditation - Notre Père

    « Tout Vous confirme, ô Père céleste. Il n'est point une heure qui ne soit votre preuve, il n'est point une heure, si sombre qu'elle soit, où Vous ne soyez présent, il n'est point une épreuve qui ne soit une preuve de Vous. Que je meure de soif dans ce désert, et je dirai encore que ce jour est béni — car je Vous ai vu présent dans votre justice comme je Vous ai vu présent dans votre miséricorde, et je n'ai pas préoccupation des apparences, qui sont la soif et la faim et la fatigue, mais de Vous, qui êtes la réalité. O mon Dieu, aidez-moi à marcher sur la route où Vous-même m'avez engagé, vous souvenant de la Parole de votre Fils qui a dit : « Ce n'est pas vous qui M'avez choisi, mais c est Moi qui vous ai choisi. » »

    Ernest Psichari (1883-1914), Le voyage du Centurion (Première Partie, chap.V), Louis Conard, Paris, 1916.
    (Le voyage du Centurion, texte intégral en ligne)

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  • Angelus de ce dimanche 13 septembre 2020

    Juste avant la prière de l’Angélus récitée depuis les appartements pontificaux du Palais apostolique, le pape François a commenté l’Évangile de ce dimanche (Mt 18, 21-35). Cette parabole du roi miséricordieux racontée par Jésus, qui enjoint Simon Pierre à pardonner à son prochain jusqu’à « soixante-dix fois sept fois », montre qu’il est « nécessaire d’appliquer l’amour miséricordieux dans toutes les relations humaines ».

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral des paroles du pape traduites en français sur Zenit.org.