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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Prière pour demander à Dieu la grâce d'accomplir sa volonté

    « Accordez-moi, ô très doux Jésus, votre grâce
    afin qu'elle soit en moi et agisse avec moi
    et qu'elle demeure avec moi jusqu'à la fin.
    Donnez-moi de désirer et de vouloir toujours
    ce qui vous est le plus agréable et ce qui vous plaît davantage.
    Que votre volonté soit la mienne,
    que ma volonté suive la vôtre et lui soit toujours conforme.
    Qu'il me soit identique de vouloir ou de ne pas vouloir
    pourvu que ce soit avec vous ;
    Et que je ne puisse vouloir ou ne pas vouloir
    sinon ce que vous voulez ou ne voulez pas.
    [...]
    Donnez-moi de désirer avant tout me reposer en vous,
    et de pacifier mon cœur en vous.
    Vous êtes la véritable paix du cœur, vous êtes son seul repos ;
    hors de vous, tout est peine et inquiétude.
    C'est en cette paix même, c'est-à-dire en vous, Bien éternel,
    unique et souverain, que je dormirai et me reposerai.
    Ainsi soit-il. »

    Imitation de Jésus-Christ, L. III, ch. 15 (3).
    Texte intégral en ligne (dans la traduction de Lamennais)

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  • Méditation - Unis au Christ

    « Quelle que soit l’étape où se trouve l’âme, son travail n’est pourtant jamais qu’un travail de coopération. Elle n’est pas seule : Dieu travaille en elle et avec elle : car il est toujours le premier Auteur de son progrès.
    Sans doute, dans les débuts, quand l’âme est encore embarrassée de vices et d’habitudes mauvaises, il faut qu’elle s’applique elle-même avec virilité et ardeur à enlever ces obstacles qui s’opposent à l’union divine. La coopération que Dieu réclame d’elle dans cette période est particulièrement grande et active, et se révèle très vivement à la conscience. Durant cette période Dieu accorde des grâces sensibles qui relèvent et encouragent. Mais l’âme expérimente des alternatives, des vicissitudes intérieures : elle tombe, puis se redresse ; elle peine, puis se repose ; elle reprend haleine, puis repart en avant.
    Au fur et à mesure que l’âme avance, que cèdent les obstacles, sa vie intérieure devient plus homogène, plus régulière, plus unie, l’action de Dieu se fait sentir plus puissante, parce qu’elle est plus libre de s’exercer, qu’elle rencontre dans l’âme moins de résistance et plus de souplesse : et alors, nous progressons rapidement dans la voie de la perfection.
    [...]
    Notre-Seigneur nous a donné si clairement cette doctrine fondamentale : « Je suis la vigne, vous êtes les branches ; demeurez en moi afin de porter des fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (1). « Que personne, dit S. Augustin, en commentant ce passage, ne s'imagine qu'il peut, par lui-même, porter le moindre fuit. Qu'il s'agisse de faire beaucoup ou de faire peu, on n'y peut réussir que par le secours de celui sans lequel on ne peut rien faire. Si la branche ne reste unie à la vigne, et ne tire du cep la sève nourricière, elle ne peut par elle-même produire le moindre fruit. » (2)
    [...]
    S’imaginer donc que le Christ prendra pour lui tout le travail serait une dangereuse illusion ; mais croire que nous pourrons faire quoi que ce soit sans lui serait une illusion non moins périlleuse. Aussi devons-nous être convaincus que nos œuvres n’ont de valeur qu’en raison de notre union à Jésus. »

    1. Jean XV, 5.
    2. Traité sur Jean, LXXXI, 3.

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Idéal du Moine (VII. Les instruments des bonnes œuvres), Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1939.

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  • Méditation - Que ferait Jésus à ma place ?

    « S'il faut en croire les plaintes qui montent de partout, les œuvres bien faites deviennes chose rare. La conscience professionnelle s'en va. On ne travaille plus, on bâcle. On n'a plus au même degré qu'autrefois le souci du mieux possible. Est-il certain que, du monde paganisant qui nous entoure, cette habitude du vaille que vaille n'ait pas pénétré quelque peu nos existences à nous, chrétiens ?

    Quelle est, chacun dans notre état, notre conscience professionnelle ? Comment accomplissons-nous notre devoir quotidien ? Faisons-nous vraiment de notre mieux ce que nous avons à faire ? Si non, qu'attendons-nous ? Parce que notre Maître est bon et récompense le moindre de nos actes même à moitié fait, nous contentons-nous de ne lui donner que des actes à moitié faits, un demi-travail, de l'activité à demi-rendement ?

    Souvent, nous rêverions pour nos vies autre chose. Nous les voudrions pleines d'autres événements, d'une activité différente, de devoirs d'états ou moins monotones ou plus reluisants. Ce n'est un secret pour personne, personne n'est content de son sort. On souhaite changer avec le voisin. Or, Dieu ne nous demande pas de faire autre chose, mais de faire autrement. Non de changer nos actes, mais seulement la manière de les accomplir... [...]

    Nous avons dit que le grand secret de la vie fervente était de prendre pour idéal : "Agir en tout comme Notre-Seigneur agirait s'il était nous"... Il s'agit d'une réalité. Chacun de nous vivant en grâce est une portion vivante du Christ, et, par conséquent, ce que chacun de nous accomplit surnaturellement, le Christ, entendu dans son acception globale, l'accomplit en nous et par nous. Cet humble détail de mon existence, comment l'accomplirait le Christ ? - Ainsi moi dois-je l'accomplir. - Et cet autre ?... et encore cet autre... Une âme qui adopterait cette règle pour gouverne pratique, n'a pas besoin de chercher ailleurs une formule de sainteté. Elle l'a trouvée. Et aucune ne peut être plus efficace et plus rapide. »

    Raoul Plus s.j. (1882-1958), Comment toujours prier - Principes et Pratique de l'Union en Dieu (2ème Par. ch. II), Apostolat de la prière, Toulouse - Tournai, 1926.

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  • Méditation - Intime Présence

    « Ô mon Dieu, Vous surabondez en miséricorde ! [...] Vous avez dit que je serais plus heureux si je croyais en Vous que si je Vous voyais. Donnez-moi ce bonheur, donnez-le moi dans sa plénitude. Rendez-moi capable de croire comme si je voyais : que je vous aie toujours présent à l'esprit comme si Vous m'étiez toujours corporellement et sensiblement présent. Que je me maintienne toujours en communion avec Vous, mon Dieu caché, mais mon Dieu vivant. Vous êtes dans le plus intime de mon cœur. Vous êtes la vie de ma vie. Chaque souffle de ma poitrine, chaque pensée de mon esprit, chaque bon désir de mon cœur vient de la présence en moi du Dieu invisible. Par la nature et par la grâce, Vous êtes en moi. Je ne Vous vois que vaguement dans le monde matériel, mais je reconnais votre voix dans ma propre conscience intime. Je me retourne, et je dis : Rabbouni ! Oh ! soyez toujours ainsi avec moi ! et si je suis tenté de Vous quitter, Vous, ô mon Dieu, ne me quittez pas ! »

    St John Henry Newman, Méditations et Prières (VII,2), traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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    Herbert Gustave Schmalz (1856–1935), Le Christ ressuscité
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  • Méditation - « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)

    « Jamais le labeur personnel ou l'industrie de l'homme n'égalera le don divin que la seule miséricorde divine accorde à celui qui le désire. Disant cela, je ne cherche pas à supprimer les efforts humains, ni à détourner quiconque d'être attentif à son travail et de se donner du mal, mais je déclare ceci : bien que la perfection ne puisse pas être atteinte sans ces moyens humains, pourtant personne ne peut par ces seuls moyens et sans la grâce de Dieu la réaliser dans sa plénitude. »

    St Jean Cassien (360-435), Institutions cénobitiques, L. XII, chap. 13-14.

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  • Prière du matin

    « Seigneur, accorde-moi aujourd’hui cette grâce :
    Que rien ne puisse troubler ma paix en profondeur,
    Mais que j’arrive à parler santé, joie, prospérité,
    A chaque personne que je vais rencontrer,
    Pour aider à découvrir les richesses qui sont en elle.

    Aide-moi surtout, Seigneur, à savoir regarder
    La face ensoleillée de chacun avec qui je vis.
    Il m’est parfois si difficile, Seigneur,
    De dépasser les défauts qui m’irritent en eux,
    Plutôt que de m’arrêter à leurs qualités vivantes,
    Dont je jouis sans y prendre garde.

    Aide-moi aussi, Seigneur,
    À regarder ta face ensoleillée,
    Même en face des pires événements :
    Il n’en est pas un qui ne puisse
    Être source d’un bien qui m’est encore caché,
    Surtout si je m’appuie sur Marie.

    Accorde-moi, Seigneur, la grâce,
    De ne travailler que pour le bien, le beau et le vrai,
    De chercher, sans me lasser, dans chaque homme,
    L’étincelle que Tu y as déposée
    En le créant à ton image.

    Accorde-moi encore d’avoir autant d’enthousiasme
    Pour le succès des autres que pour le mien,
    Et de faire un tel effort pour me réformer moi-même
    Que je n’aie pas le temps de critiquer les autres.

    Je voudrais aussi, Seigneur, que tu me donnes
    La sagesse de ne me rappeler les erreurs du passé
    Que pour me hâter vers un avenir meilleur.
    Donne-moi à toute heure de ce jour d’offrir
    Un visage joyeux et un sourire d’ami
    À chaque homme, ton fils et mon frère.

    Donne-moi un cœur
    Trop large pour ruminer mes peines,
    Trop noble pour garder rancune,
    Trop fort pour trembler,
    Trop ouvert pour le refermer sur qui que ce soit.

    Seigneur, mon Dieu, je te demande ces grâces
    Pour tous les hommes qui luttent aujourd’hui comme moi,
    Afin que diminue la haine et que croisse l’Amour,
    Car, depuis ta Résurrection la haine et la mort
    Ont été vaincues par l’Amour et la vie.

    Ouvre nos yeux à l’invisible
    Pour que rien n’arrive à ébranler l’optimisme
    De ceux qui croient en Toi
    Et qui croient en l’Homme,
    Qui espèrent en Toi
    Et qui espèrent en l’Homme.

    Amen. »

    Sœur Emmanuelle du Caire (1908-2008).
    (Source)

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  • Méditation - entre les mains de Dieu

    « Dieu est présent dans notre vie, comme la présence d'un amour qui y enveloppe tout. Tout Lui est confié. D'une confiance qui veut s'exprimer [...] en une parfaite souplesse entre ses mains.
    Cette présence de Dieu en notre vie est une présence cachée.
    Ce qu'Il réalise en nous, quels biens sa grâce nous apporte, Lui seul le voit, qui accomplit son œuvre en notre âme.
    Mais en entrevoir et en deviner quelque chose suffit pour Lui faire confiance et être dans la paix.

    Accepter tout ce qui demeure d'obscurité en cette présence, c'est encore un acte de confiance. Un acte d'humilité aussi.
    Laisser faire Dieu, en toute humilité. [...]
    Une confiance sans ombre - sans hésitations ni reculs - une confiance toute claire. [...]
    Être entre les mains de Dieu une petite chose bien humble, dont Il puisse faire ce qu'Il veut, comme Il veut.

    Le moyen de trouver Dieu, quand Il se cache, c'est de se faire plus humble, plus effacé devant Lui.
    Toute pauvreté, toute souffrance, toute humiliation - tout ce par quoi l'âme se sent plus impuissante, plus dépouillée - tout cela la met davantage entre les mains de Dieu. Il est plus libre de faire ce qui Lui plaît dans le vide ainsi créé en elle par l'humilité, par le sentiment de son total dénuement.
    Plus l'âme est humble, plus elle est confiée à Dieu. »

    Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé, Aimer Dieu, Desclée de Brouwer, 1960.

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    (Crédit photo : cepolina.com)

  • Méditation - dépouillement

    « L'âme broyée est remplie de paix. Au fur et à mesure qu'elle progresse dans la grâce et la perfection, elle avance sans effort dans l'humilité, et désormais tout écart vers l'orgueil, la fausse grandeur ou la vaine gloire est pour elle aussi choquant qu'une fausse note pour l'oreille d'un musicien avisé. »

    P. Matta-el-Maskine (1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Spiritualité orientale n°71, Abbaye de Bellefontaine, 1996.

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    (Crédit photo : Tina Bonner, Snowy sunburst vertical)

  • Méditation - la puissante douceur de l'Amour

    « Il faut traiter tous les hommes avec cette délicatesse
    qu'on met à toucher un blessé.
    Chacun de leur cœur porte cette blessure secrète
    de la souffrance et du péché.
    Il faut les traiter si doucement pour ne pas leur faire de mal !

    Rayonner sur chacun l'Amour et la Miséricorde de Dieu
    car ils sont tous si pauvres devant lui ;
    Et tu n'as que cela à faire ici :
    les aimer un peu comme Lui les aime...
    leur montrer un peu comme Il les aime.
    Mettre en ton cœur cette puissante douceur de l'Amour
    qu'est la grâce...
    Vie cachée... quelle grâce ! »

    Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre
    (4e dimanche de Pâques, Dimanche du Bon Pasteur), Salvator, Paris, 2018.

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    Gravure de Léopold Flameng (1831-1911)

  • Méditation - « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre »

    « Comme dit le Père Molinié, il est très difficile de parler de l'humilité, parce que c'est une vertu très méconnue ; on ne la comprend pas et, secrètement, on ne veut pas la comprendre. L'humilité n'est pas le mécontentement de soi-même, ce n'est même pas l'aveu de notre misère ou de notre péché, ni même en un sens de notre petitesse. L'humilité suppose, au fond, qu'on regarde Dieu avant de se regarder soi-même, et qu'on mesure l'abîme qui sépare le fini de l'infini. Mieux on voit cela (mieux on accepte de le voir) et plus on devient humble. [...]

    « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11,25).

    Jésus ne dit pas aux sots, mais : aux tout-petits, qui sont du même coup les plus intelligents. La véritable intelligence, c'est la candeur et la simplicité d'un regard qui pénètre au fond des choses.

    Un regard humble est donc fasciné par autre chose que lui, et délivré par là de toutes les complications. [...] Qui met en Dieu sa confiance est délivré de tout souci, il n'a plus peur de rien ni de personne ; c'est un être libre. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (IV, 2), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Communion

    « Seigneur, dans la simplicité de mon coeur, avec une foi ferme et sincère et sur le commandement que vous m'en avez fait, je m'approche de vous plein de confiance et de respect ; et je crois sans hésiter que vous êtes ici présent dans ce Sacrement, et comme Dieu et comme homme.

    Vous voulez donc que je vous reçoive et que je m'unisse à vous dans la charité ? C'est pourquoi j'implore votre clémence, et je vous demande en ce moment une grâce particulière, afin qu'embrasé d'amour, je me fonde et m'écoule tout entier en vous, et que je ne désire plus aucune autre consolation. Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentations ou les affaiblit, augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour.

    Quels biens sans nombre n'avez-vous pas accordés et n'accordez-vous pas encore chaque jour, dans ce Sacrement, à ceux que vous aimez et qui le reçoivent avec ferveur, ô mon Dieu, unique appui de mon âme, réparateur de l'infirmité humaine, source de toute consolation intérieure ! [...]

    Recevez-moi pour l'honneur et la gloire de votre nom, vous qui m'avez préparé votre corps et votre sang pour nourriture et pour breuvage. "Faites, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, que ma ferveur et mon amour croissent d'autant plus que je participe plus souvent à ce divin mystère." (*) »

    (*) : Oraison de l’Église.

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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    (Calice de Saint Remi, Trésor de la cathédrale de Reims)
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    « O Jésus doux et humble de cœur, enseigne à tes prêtres, ce soir, qu'ils ne pourront être ministres de la réconciliation que s'ils cherchent auprès de toi comment apprendre les chemins de l'humilité et de la douceur. C'est à la sainteté que tu nous convies ; c'est elle que nous avons désirée à vingt ans et que nous vivons si mal en vieillissant. Et voici, Seigneur, que, ce soir, nous te supplions pour nous, en récitant cette prière d'un de nos frères dans le sacerdoce :

    Seigneur Jésus, donne à ton Église des prêtres saints, des prêtres messagers d'une vérité éternelle ; qu'ils sachent la présenter aux hommes de leur siècle et de leur pays ; des saints pour aujourd'hui : prêtres antiques dans des hommes nouveaux ; pour toi, Seigneur, ils sont chargés d'une ambassade ; par le reflet sur eux de ta vertu, qu'ils se présentent d'abord comme des témoins. Donne-leur de réaliser dans leur vie le Mystère de ta Mort qu'ils célèbrent, en cette solennité pleine de merveilles : leur messe de chaque jour ; qu'ils puisent en ce mystère l'inquiétude du salut du monde ; qu'ils sachent, malgré cette inquiétude, respecter la liberté des hommes ; qu'ils comprennent et qu'ils parlent la langue de leur temps et qu'ils prennent soin partout de ne pas compromettre, avec des opinions qui varient et qui passent, l'impérissable nouveauté de ton Évangile. Amen. »

    Mgr Gaidon (1928-2011), Un amour plus fort que la mort, Secrétariat du pèlerinage, Paray-le-Monial (s.d.).

  • Méditation - la grâce de la ferveur

    « Il faut désirer ardemment la grâce de la ferveur, ne vous lasser jamais de la demander, l'attendre patiemment et avec confiance, la recevoir avec gratitude, la conserver avec humilité, concourir avec zèle à son opération, et, jusqu'à ce que Dieu vienne à vous, ne vous point inquiéter en quel temps et de quelle manière il lui plaira de vous visiter. Vous devez surtout vous humilier lorsque vous ne sentez en vous que peu ou point de ferveur ; mais ne vous laissez point trop abattre et ne vous affligez point avec excès. Souvent Dieu donne en un moment ce qu'il a longtemps refusé ; il accorde quelquefois à la fin de la prière ce qu'il a différé de donner au commencement.

    Si la grâce était toujours donnée aussitôt qu'on la désire, ce serait une tentation pour la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi l'on doit attendre la grâce de la ferveur avec une confiance ferme et une humble patience. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Prière pour demander à Dieu la lumière

    « Eclairez-moi intérieurement, ô bon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon cœur et dissipez toutes ses ténèbres. Arrêtez mon esprit qui s'égare et brisez la violence des tentations qui me pressent. Déployez pour moi votre bras et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure. Commandez aux vents et aux tempêtes ; dites à la mer : Apaise-toi ; à l'aquilon : Ne souffle point, et il se fera un grand calme.

    Envoyez votre lumière et votre vérité pour qu'elles luisent sur la terre ; car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse jusqu'à ce que vous m'éclairiez. Répandez votre grâce d'en haut, versez sur mon cœur la rosée céleste, épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires. [...]

    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures, car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon cœur. Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour, car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Toujours rendre grâce

    « Une fausse liberté d'esprit et une grande confiance en soi-même forment un grand obstacle aux visites d'en-haut. Dieu accorde à l'homme un grand bien en lui donnant la grâce de la consolation ; mais l'homme fait un grand mal quand il ne remercie pas Dieu de ce don et ne le lui rapporte pas tout entier. Si la grâce ne coule point abondamment sur nous, c'est que nous sommes ingrats envers son auteur, et que nous ne remontons point à sa source première. Car la grâce n'est jamais refusée à celui qui la reçoit avec gratitude, et Dieu ordinairement donne à l'humble ce qu'il ôte au superbe.
    [...]
    Soyez donc reconnaissants des moindres grâces et vous mériterez d'en recevoir de plus grandes. Que le plus léger don, la plus petite faveur aient pour vous autant de prix que le don le plus excellent et la faveur la plus singulière. Si vous considérez la grandeur de celui qui donne, rien de ce qu'il donne ne vous paraîtra petit ni méprisable ; car peut-il être quelque chose de tel dans ce qui vient d'un Dieu infini ? »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - En Christ, Amour ineffable, Joie inexprimable

    « Fecisti nos ad te, Domine, et inquietum est cor nostrum donec requiescat in te. »
    « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi. »

    St Augustin, Les Confessions, I, 1. (cf. au 28 novembre 2018)
     
     
    « L'âme ne trouve son repos que dans le Christ, parce que lui seul est le bien, le vrai et tout ce qui mérite d'être aimé. C'est pourquoi il ne permet aux âmes de déployer sur aucune chose toute la capacité d'amour ou de jouissance dont il les a douées naturellement dès la création, même si elles ont reçu en plus la grâce de la vertu ou du baptême. Car ni l'amour ni la joie ne peuvent être comblés par les biens illusoires de cette vie : ce qui semble bon n'est qu'une image du bien. Mais quand il s'agit du Christ, il n'y a plus d'obstacle : l'amour se manifeste admirable et ineffable, la joie, inexprimable ; tant il est vrai que ces deux sentiments, Dieu les a ordonnés à lui-même, afin que lui seul soit notre amour et notre joie. Il va de soi, me semble-t-il, que l'intensité de ces sentiments se proportionne et se mesure à l'infini de ce Bien... Oui, l'âme humaine recèle sans aucun doute une capacité immense et merveilleuse d'amour et de joie, qui entre en action dès que le Bien-aimé, le Beau par excellence, se présente à elle. C'est cela que le Seigneur appelle la joie parfaite (Jn 15,11). »

    Nicolas Cabasilas (1320-1363), La vie en Christ (L.II), coll. Sources Chrétiennes N° 355 & 361, Éditions du Cerf, Paris, 1989.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Totale confiance

    « Retenons bien l'exemple de la foi de Marie. Nous aimerions peut-être, dans notre obéissance de foi, mesurer, réserver, compter, alors que Dieu demande tout. Nous aimerions amener Dieu à suivre notre cheminement, notre manière de donner, alors qu'il attend notre disponibilité absolue. Quand Marie dit « oui » à l'Annonciation, elle ne prévoit pas qu'au détour de la route, Dieu lui demandera de donner ce qu'elle n'a pas prévu, de livrer sa vie sur un plan auquel elle n'a pas pensé. Mais comme elle adhère de tout son être à Dieu, elle peut vraiment donner toute sa substance, en un mot, se livrer.
    [...]
    La foi de Marie ne fut pas une foi facile ; elle porte loin ! Cela peut nous faire trembler quelquefois, parce que nous aimerions presque dire à Dieu : « Oh ! je voudrais bien aller jusque là, mais pas plus loin ; je veux bien donner ça, mais pas autre chose ! » Alors que c'est cela qu'il attend de nous et qu'il demande ; oh ! discrètement, car on peut toujours refuser, tant il est vrai que nous avons à apprendre comme Marie, dans l'obéissance de notre foi, à nous laisser guider par la main de Dieu lui-même.
    [...]
    Vivre intensément chaque moment, c'est une part de vie, c'est notre vie dans la vie divine. C'est ce qui nous est demandé maintenant ; par notre adhésion totale à cet instant même, nous disons « oui » à Dieu, et nous n'avons rien de mieux à faire. Puiser dans cette grâce de l'instant présent, c'est puiser à la source de la vie, et offrir à Dieu un espace de liberté pour qu'il puisse « s'incarner » en nous. Que Marie nous apprenne à ne penser ni avant, ni après, maintenant, cela suffit ! »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La puissance de la prière (chap. IV : Marie méditait dans son cœur, 4, b), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation - De certaines apparences trompeuses

    « Chacun peint la dévotion selon sa passion et fantaisie. Celui qui est adonné au jeûne se tiendra pour bien dévot pourvu qu’il jeûne, quoique son cœur soit plein de rancune ; et n’osant point tremper sa langue dedans le vin ni même dans l’eau, par sobriété, ne se feindra point de la plonger dedans le sang du prochain par la médisance et calomnie. Un autre s’estimera dévot parce qu’il dit une grande multitude d’oraisons tous les jours, quoiqu’après cela sa langue se fonde toute en paroles fâcheuses, arrogantes et injurieuses parmi ses domestiques et voisins. L’autre tire fort volontiers l’aumône de sa bourse pour la donner aux pauvres, mais il ne peut tirer la douceur de son cœur pour pardonner à ses ennemis ; l’autre pardonnera à ses ennemis, mais de tenir raison à ses créanciers, jamais qu’à vive force de justice. Tous ces gens-là sont vulgairement tenus pour dévots, et ne le sont pourtant nullement. [...] ainsi beaucoup de personnes se couvrent de certaines actions extérieures appartenant à la sainte dévotion, et le monde croit que ce soient gens vraiment dévots et spirituels ; mais en vérité ce ne sont que des statues et fantômes de dévotion.

    La vraie et vivante dévotion, ô Philothée, présuppose l’amour de Dieu, mais elle n’est autre chose qu’un vrai amour de Dieu ; mais non pas toutefois un amour tel quel : car, en tant que l’amour divin embellit notre âme, il s’appelle grâce, nous rendant agréables à sa divine Majesté ; en tant qu’il nous donne la force de bien faire, il s’appelle charité ; mais quand il est parvenu jusques au degré de perfection auquel il ne nous fait pas seulement bien faire, mais nous fait opérer soigneusement, fréquemment et promptement, alors il s’appelle dévotion. »

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Chap.I, 1), in "Œuvres", Éditions Gallimard, 1969.

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  • Méditation - « Qu'as-tu fait de ton frère ? » (Gn 4,9-10)

    « L’Évangile est une loi d'amour, et la vie chrétienne une vie de prière. L'Apôtre nous exhorte à intercéder pour tous. Jamais nous ne ferons avancer le travail de la Grâce dans nos âmes si nous ne sommes pas inquiets du travail de Jésus dans les âmes des autres. Certains se plaignent de ne pas progresser dans leur vie religieuse, de ne jamais remporter de victoire sur leurs passions, sur leur faiblesse de pécheur, sur leur languissant égoïsme. Ils ne sont pas plus avancés aujourd'hui que l'année dernière, et ils se découragent. Ils ne pensent pas que l'âme des autres c'est aussi leur affaire, et le travail de Jésus, et la prière d'intercession. Ainsi restent-ils dans la tiédeur, ne faisant rien pour mériter des grâces plus vives. »

    F.W. Faber (1814-1863), Tout pour Jésus ou Voies faciles de l'Amour divin, Ambroise Bray, 1855.

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  • Méditation - Le Sacré-Coeur de Jésus

    « Le Sacré-Cœur a dit à Marguerite-Marie qu'il bénirait tous ceux qui lui soumettraient leurs entreprises humaines et surnaturelles. Comment nous en étonner ?
    Ce n'est pas la grâce qui manque dans le monde. Vous vous rappelez l’Église primitive, les premiers discours de saint Pierre : trois mille hommes convertis (Cf. Ac 2,41). [...]
    Or un écrivain du XVIIe siècle, le Père de Condren, nous dit que la grâce de Dieu est abondante parmi nous, comme aux premiers siècles. [...]
    Alors pourquoi nos œuvres si pauvres ? Pourquoi nos vies si peu changées ? Pourquoi notre piété dormante ?

    La grâce ne manque pas. C'est nous qui manquons à la grâce. [...]
    Il nous manque la charité. La charité qui dévore comme un feu. Car à ce feu, il faut que nous apportions à tout instant, si je puis dire, du bois. Et ce bois, ce sont nos œuvres. Or nous ne voulons pas œuvrer, travailler. Nous préférons n'être rien et ne rien faire. Aux âmes tièdes, il ne manque guère qu'une chose : de vouloir vivre. Et c'est à quoi nous pousse la charité du Christ.

    [...] Il nous manque aussi l'humilité. Nous sommes pleins d'orgueil. Car le Seigneur ne favorisera jamais une action qui nous tournerait la tête et nous conduirait à notre perte. Heureuse l'âme humble, car elle seule peut réussir. Elle seule peut apporter, sans se perdre soi-même, le témoignage, tout dépouillé, de la charité du Christ.
    [...]
    Prions pour que nous devenions plus fervents, car ce jour-là, conformément à la promesse faite à Marguerite-Marie, le Sacré-Cœur bénira toutes nos entreprises et viendra le Royaume de Dieu. »

    Mgr Daniel Pezeril (1911-1998), Sortez de votre sommeil, Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - de saines lectures

    « Pour le sujet de vos oraisons, prenez les endroits de l’Évangile ou de l'Imitation de Jésus-Christ qui vous touchent le plus. Lisez lentement ; et à mesure que quelque parole vous touche, faites-en ce qu'on fait d'une conserve, qu'on laisse longtemps dans sa bouche pour l'y laisser fondre. Laissez cette vérité couler peu à peu dans votre cœur. Ne passez à une autre que quand vous sentirez que celle-là a achevé toute son impression. Insensiblement vous passerez un gros quart d'heure en oraison. Si vous ménagez votre temps de sorte que vous puissiez la faire deux fois le jour, ce sera à deux reprises une demi-heure d’oraison par jour. Vous la ferez avec facilité, pourvu que vous ne vouliez point y trop faire, ni trop voir votre ouvrage fait. Soyez-y simplement avec Dieu dans une confiance d'enfant qui lui dit tout ce qui lui vient au cœur. Il n'est question que d'élargir le cœur avec Dieu, que de l'accoutumer à lui, et que de nourrir l'amour. L'amour nourri éclaire, redresse, encourage, corrige.

    Pour les lectures de pure curiosité, qui ne vont à rien qu'à contenter l'esprit, je les retrancherais dès qu'elles iraient insensiblement jusqu'à vous passionner. [...] Je n'admettrais tout au plus ces amusements, auxquels on fait trop d'honneur en leur donnant le nom d'étude, que comme on joue après dîner une ou deux parties aux échecs.

    Le capital est de cultiver dans votre cœur ce germe de grâce. Écartez tout ce qui peut l'affaiblir ; rassemblez tout ce qui peut le nourrir. Travaillez à force dans les commencements. "Regnum Dei vim patitur, et violenti rapiunt illud (1). Occupez-vous des miséricordes de Dieu, et de sa patience en votre faveur. An ignoras quoniam benignitas Dei ad poenitentiam te adducit (2). Je ne cesse, monsieur, aucun jour de le prier pour vous... »

    1. Mat. XI, 12 : "Le Royaume de Dieu souffre violence, et des violents s'en emparent". - 2. Rom. II, 4 : "Ignorez-vous que la bonté de Dieu vous invite à la pénitence".

    Fénelon (1651-1715), Lettre 167 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 31 mai 1707, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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