« Seigneur, dans la simplicité de mon coeur, avec une foi ferme et sincère et sur le commandement que vous m'en avez fait, je m'approche de vous plein de confiance et de respect ; et je crois sans hésiter que vous êtes ici présent dans ce Sacrement, et comme Dieu et comme homme.
Vous voulez donc que je vous reçoive et que je m'unisse à vous dans la charité ? C'est pourquoi j'implore votre clémence, et je vous demande en ce moment une grâce particulière, afin qu'embrasé d'amour, je me fonde et m'écoule tout entier en vous, et que je ne désire plus aucune autre consolation. Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentations ou les affaiblit, augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour.
Quels biens sans nombre n'avez-vous pas accordés et n'accordez-vous pas encore chaque jour, dans ce Sacrement, à ceux que vous aimez et qui le reçoivent avec ferveur, ô mon Dieu, unique appui de mon âme, réparateur de l'infirmité humaine, source de toute consolation intérieure ! [...]
Recevez-moi pour l'honneur et la gloire de votre nom, vous qui m'avez préparé votre corps et votre sang pour nourriture et pour breuvage. "Faites, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, que ma ferveur et mon amour croissent d'autant plus que je participe plus souvent à ce divin mystère." (*) »
(*) : Oraison de l’Église.
Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.
Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)
(Calice de Saint Remi, Trésor de la cathédrale de Reims)
(Crédit photo)
« O Jésus doux et humble de cœur, enseigne à tes prêtres, ce soir, qu'ils ne pourront être ministres de la réconciliation que s'ils cherchent auprès de toi comment apprendre les chemins de l'humilité et de la douceur. C'est à la sainteté que tu nous convies ; c'est elle que nous avons désirée à vingt ans et que nous vivons si mal en vieillissant. Et voici, Seigneur, que, ce soir, nous te supplions pour nous, en récitant cette prière d'un de nos frères dans le sacerdoce :
Seigneur Jésus, donne à ton Église des prêtres saints, des prêtres messagers d'une vérité éternelle ; qu'ils sachent la présenter aux hommes de leur siècle et de leur pays ; des saints pour aujourd'hui : prêtres antiques dans des hommes nouveaux ; pour toi, Seigneur, ils sont chargés d'une ambassade ; par le reflet sur eux de ta vertu, qu'ils se présentent d'abord comme des témoins. Donne-leur de réaliser dans leur vie le Mystère de ta Mort qu'ils célèbrent, en cette solennité pleine de merveilles : leur messe de chaque jour ; qu'ils puisent en ce mystère l'inquiétude du salut du monde ; qu'ils sachent, malgré cette inquiétude, respecter la liberté des hommes ; qu'ils comprennent et qu'ils parlent la langue de leur temps et qu'ils prennent soin partout de ne pas compromettre, avec des opinions qui varient et qui passent, l'impérissable nouveauté de ton Évangile. Amen. »
Mgr Gaidon (1928-2011), Un amour plus fort que la mort, Secrétariat du pèlerinage, Paray-le-Monial (s.d.).