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royaume

  • Audience générale de ce mercredi 6 mars 2019

    Catéchèse du Pape ce matin place Saint-Pierre. Le Saint-Père a poursuivi son cycle sur le « Notre Père », revenant en particulier sur la seconde invocation de cette prière : « Que ton règne vienne » (Mt 6, 10), lorsque le croyant exprime son désir de voir le Règne du Seigneur arriver.

    Compte rendu de Marie Duhamel à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, lorsque nous prions le « Notre Père », la seconde invocation nous fait dire : « Que ton règne vienne » (Mt 6, 10). Les signes de la venue du Règne de Dieu sont multiples, et tous sont positifs. Avec la venue de Jésus le Règne de Dieu est proche. Ainsi, Jésus lui-même commence son ministère en prenant soin des malades, de ceux qui vivent une exclusion sociale, des pécheurs qui sont regardés par tous avec mépris. Jésus est venu, mais le monde est encore marqué par le péché, peuplé de tant de gens qui souffrent, de personnes qui ne pardonnent pas, qui ne se réconcilient pas, par des guerres, par de nombreuses formes d’exploitation. Tous ces faits sont la preuve que la victoire du Christ n’est pas encore complètement mise en œuvre : tant d’hommes et de femmes vivent encore avec le cœur fermé ! C’est dans ces situations qu’apparaît sur les lèvres du chrétien l’invocation « Que ton Règne vienne ! » Parfois nous nous demandons pourquoi ce Règne se réalise si lentement. Dieu n’est pas comme nous, il est patient ! Ce n’est pas par la violence que s’instaure le Règne de Dieu dans le monde, mais par la douceur. Une graine qui germe est plus l’œuvre de Dieu que de l’homme qui l’a semée. Dieu nous précède toujours. Dieu nous surprend toujours. Grâce à lui après la nuit du Vendredi saint il y a une aube de résurrection capable d’illuminer d’espérance le monde entier. »

    « Je salue cordialement les pèlerins des pays francophones, en particulier les jeunes venus de France, de Suisse et de Belgique ! Au cours de ce temps du Carême, qui commence aujourd’hui, je vous invite à prier et à œuvrer pour que le Règne de Dieu s’établisse dans notre monde et pour que nous sachions en discerner les signes. Bon carême à tous et que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - De la vie intérieure

    « Le royaume de Dieu s'édifie surtout dans le silence ; il est, avant tout, intérieur, et caché dans les profondeurs de l'âme : Vita vestra est abscondita cum Christo in Deo : Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Sans doute, la grâce possède une vertu qui se traduit presque toujours au dehors par le rayonnement des œuvres de charité ; mais le principe de sa puissance est tout intime. C'est dans le fond du cœur que gît la véritable intensité de la vie chrétienne, là où Dieu habite, adoré et servi dans la foi, le recueillement, l'humilité, l'obéissance, la patience, la simplicité, le travail et l'amour.
    Notre activité extérieure n'a de stabilité et de fécondité surnaturelles qu'autant qu'elle se rattache à cette vie intérieure. Nous ne rayonnerons vraiment avec fruit au dehors que dans la mesure où le foyer surnaturel de notre vie intime sera ardent. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans ses mystères, Abbaye de Maredsous - DDB, 1923.

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    « Bien tard je t’ai aimée,
    ô beauté si ancienne et si nouvelle,
    bien tard je t’ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c’est là que je te cherchais,
    et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
    pauvre disgracié, je me ruais !
    Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
    si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !

    Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
    j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
    tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    […]
    Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
    ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »

    St Augustin, Confessions, X, 27, 38-29, 40 (BA 14, p. 209-213).
  • Méditation - Le Sacré-Coeur de Jésus

    « Le Sacré-Cœur a dit à Marguerite-Marie qu'il bénirait tous ceux qui lui soumettraient leurs entreprises humaines et surnaturelles. Comment nous en étonner ?
    Ce n'est pas la grâce qui manque dans le monde. Vous vous rappelez l’Église primitive, les premiers discours de saint Pierre : trois mille hommes convertis (Cf. Ac 2,41). [...]
    Or un écrivain du XVIIe siècle, le Père de Condren, nous dit que la grâce de Dieu est abondante parmi nous, comme aux premiers siècles. [...]
    Alors pourquoi nos œuvres si pauvres ? Pourquoi nos vies si peu changées ? Pourquoi notre piété dormante ?

    La grâce ne manque pas. C'est nous qui manquons à la grâce. [...]
    Il nous manque la charité. La charité qui dévore comme un feu. Car à ce feu, il faut que nous apportions à tout instant, si je puis dire, du bois. Et ce bois, ce sont nos œuvres. Or nous ne voulons pas œuvrer, travailler. Nous préférons n'être rien et ne rien faire. Aux âmes tièdes, il ne manque guère qu'une chose : de vouloir vivre. Et c'est à quoi nous pousse la charité du Christ.

    [...] Il nous manque aussi l'humilité. Nous sommes pleins d'orgueil. Car le Seigneur ne favorisera jamais une action qui nous tournerait la tête et nous conduirait à notre perte. Heureuse l'âme humble, car elle seule peut réussir. Elle seule peut apporter, sans se perdre soi-même, le témoignage, tout dépouillé, de la charité du Christ.
    [...]
    Prions pour que nous devenions plus fervents, car ce jour-là, conformément à la promesse faite à Marguerite-Marie, le Sacré-Cœur bénira toutes nos entreprises et viendra le Royaume de Dieu. »

    Mgr Daniel Pezeril (1911-1998), Sortez de votre sommeil, Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - Nous sommes toujours de petits enfants

    « Dans la vie surnaturelle, nous sommes toujours petits enfants, et lorsque nous manquons à cette loi essentielle, il y a un détriment apporté à notre âme et à Dieu. La vraie loi de notre vie surnaturelle c'est l'enfance : Nisi efficiamini sicut parvuli, non intrabitis in regnum caelorum (Si vous ne devenez comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux). Cela est tellement vrai que lorsque nous serons dans l'éternité, nous aurons l'attitude de petits enfants à la mamelle, de petits enfants qui reçoivent à chaque instant du sein de Dieu cette vie qui ne manque jamais. »

    Dom Paul Delatte (1838-1937), Demeurez dans mon amour, Éditions de l'Abbaye de Solesmes, 1963.

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    Église de l'Ascension à Gorodok (chapelle latérale), Pavlovsky Posad (Russie)
    (Crédit photo)

  • Angelus de ce dimanche 24 septembre 2017

    « Dieu veut appeler tout le monde à travailler pour son Royaume » et « veut donner à tous la même récompense, c’est-à-dire le salut » : ce sont les deux aspects du Royaume de Dieu que le Pape François a rappelé ce dimanche 24 septembre 2017 avant de réciter la prière de l’Angélus place Saint-Pierre. Le Saint-Père est revenu sur l’Évangile de ce jour qui raconte la parabole du maître de la vigne. Ce dernier décide de payer au même prix tous les ouvriers, quel que soit le temps employé à travailler, ce qui provoque la colère de ceux qui ont été embauché les premiers. Or, par cet épisode, Jésus souligne que l’amour du Père est « gratuit et généreux ».

    Les précisions de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral des paroles du Pape avant l’Angélus, traduites en français, sur Zenit.org.

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    Après l’Angélus, le Pape a salué la béatification ce samedi 23 septembre du P. Stanley Francis Rother, missionnaire au Guatemala, assassiné par des militaires en 1981.

  • Angelus de ce dimanche 30 juillet 2017

    Lors de la prière de l’Angélus ce dimanche midi, devant les fidèles qui avaient affronté la chaleur écrasante de ce milieu d’été, le Pape François est revenu sur les images utilisées dans l’Évangile du jour, tiré du 13e chapitre de Saint-Matthieu : le « trésor caché » et la « perle précieuse ». À travers ces deux paraboles, Jésus invite ses disciples à renoncer à leur confort et à leurs biens pour le suivre et découvrir un plus grand bien encore : l’amour infini de Dieu.

    Cyprien Viet revient sur cette intervention du Saint-Père.

    « Il est vrai que le Royaume de Dieu est offert à tous, est un don, un cadeau, une grâce, mais il n’est pas mis à disposition sur un plateau d’argent, il demande un dynamisme. » Le Pape François a insisté sur cette double dimension de « recherche » et de « sacrifice » qui donne tout son relief à l’expérience chrétienne. « L’attitude de la recherche est la condition essentielle pour trouver ; il faut que le cœur brûle du désir de rejoindre le bien précieux, c’est-à-dire le Royaume de Dieu qui se fait présent dans la personne de Jésus. C’est Lui le trésor caché, c’est Lui la perle de grande valeur. Il est la découverte fondamentale, qui peut donner un tournant décisif à notre vie, en la remplissant de sens. »

    La découverte de ce trésor implique « sacrifice, détachements et renoncements ». « Il ne s’agit pas de mépriser le reste, mais de le subordonner à Jésus, en le mettant Lui à la première place. » C’est cela la clé de la grâce, et il ne faut pas en tirer une quelconque frustration ou tristesse, au contraire : « Le disciple de Jésus n’est pas quelqu’un qui s’est privé de quelque chose d’essentiel, c’est quelqu’un qui a trouvé beaucoup plus : il a trouvé la joie pleine que seul le Seigneur peut donner. C’est la joie évangélique des malades guéris, des pécheurs pardonnés, du voleur pour qui s’ouvre la porte du paradis. » Ceux qui se laissent sauver par Jésus « sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. »

    Le Pape a conclu en invitant à prier pour que tous ceux qui adhèrent à la foi chrétienne sachent « témoigner, avec les paroles et les gestes quotidiens, de la joie d’avoir trouvé le trésor du Royaume de Dieu, c’est-à-dire l’amour que le Père nous a donné à travers Jésus ».

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Prière à Marie-Reine

    « Du fond de cette terre de larmes, où l'humanité souffrante se traîne péniblement, dans les remous d'une mer sans cesse agitée par le vent des passions, nous levons les yeux vers vous, ô Marie, Mère très aimée, pour puiser du réconfort dans la contemplation de votre gloire et pour vous saluer Reine et Maîtresse des cieux et de la terre, Notre Reine et Notre Dame.
    Votre royauté, nous voulons l'exalter avec une légitime fierté de fils et la reconnaître comme due à la suprême excellence de tout votre être, ô très douce et vraie Mère de Celui qui est Roi par droit propre, par héritage, par conquête.
    Régnez, ô Notre Reine et Notre Dame, nous montrant le chemin de la sainteté, nous dirigeant et nous assistant, afin que nous ne nous en éloignions jamais.
    [...]
    Accueillez la prière de ceux qui savent que votre royaume est un royaume de miséricorde, où toute supplication est entendue, toute douleur réconfortée, toute infortune soulagée, toute infirmité guérie et où, comme sur un signe de vos très douces mains, la vie renaît souriante de la mort elle-même.
    Accordez-nous que ceux qui maintenant, dans toutes les parties du monde, vous acclament et vous reconnaissent Reine et Maîtresse puissent jouir un jour au Ciel de la plénitude de votre royaume, dans la vision de votre divin Fils, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.
    Amen. »

    Pie XII, extrait de la Prière à Marie-Reine, 1er nov. 1954 (AAS. 46, 662 ; DC. 51, 1423), in "Les Enseignements Pontificaux", Notre-Dame I, Desclée, 1957.

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    Raul Berzosa, Le Couronnement de la Vierge
    Plafond de l'Oratoire de la Confrérie de Notre-Dame des Douleurs, Málaga (Espagne)

    (Crédit photo)

  • Angelus de ce dimanche 4 décembre 2016

    Pas de vidéo KTO, en raison de la retransmission ce matin de la
    Consécration de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris
    (voir article ci-dessous)

    Vidéo originale du CTV (résumé en italien)

    Que sont le Royaume des cieux et la conversion ? C’est à cette question que le Pape François a apporté une réponse ce dimanche à l’Angélus, en partant de l’Evangile de Saint Mathieu pour ce deuxième dimanche de l’Avent : « Convertissez-vous car le Royaume des cieux est tout proche ! ».

    Cette phrase de Saint Jean Baptiste donne le coup d’envoi de la mission de Jésus en Galilée. C’est aussi l’annonce que les disciples sont amenés à faire dans leur expérience missionnaire. L'épisode nous est relaté par l’évangéliste Mathieu. Il présente Saint Jean Baptiste comme celui qui ouvre la voie à Jésus, et les disciples comme ceux qui prendront la suite de la prédication du Christ. En ce temps de l’Avent, ce temps d’attente, cette annonce se veut une joyeuse nouvelle. Le Royaume de Dieu approche, il est au milieu de nous. « C’est le message central de toute mission chrétienne », dit le Pape avant de poursuivre : «  Lorsqu’un missionnaire, un chrétien, annonce l’évangile, il ne fait pas de prosélytisme comme un supporter de football qui chercherait à avoir plus d’adhérents pour son équipe. Non, il va simplement annoncer le Royaume de Dieu pour préparer la rencontre de Jésus avec son peuple ». Le Pape pose ensuite la question : Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ?

    Alors que notre regard se porte naturellement vers l’au-delà, vers la vie éternelle, parce que de fait ce Royaume est sans fin et va au-delà de la vie terrestre, le Saint Père explique que le Royaume de Dieu est déjà au milieu de nous, et que nous ne devons pas l’attendre. Dieu est présent dans la vie de tous les jours. Il établit sa Seigneurie partout où il est accueilli avec foi et humilité, et où germe l’amour, la joie et la paix.

    Il y a cependant une condition pour entrer dans son Royaume. Un changement doit s’opérer. Nous devons nous convertir : « Il faut sortir des chemins, pratiques, mais déviants, des idoles de ce monde : quitter le chemin du succès à tout prix, le chemin du pouvoir au détriment des plus faibles, la soif de richesses, la recherche du plaisir à n’importe quel prix ».

    Il faut ouvrir la voie au Seigneur qui arrive : « Il ne nous prive pas de notre liberté mais nous donne le véritable bonheur ». Par la naissance du Christ à Bethléem, c’est Dieu qui s’installe au milieu de nous pour nous libérer de l’égoïsme, du péché et de la corruption.

    Noël est un jour de joie extérieure, mais le Pape François rappelle qu’il s’agit d’abord d’un événement religieux pour lequel une préparation spirituelle est nécessaire : « Nous préparons la venue du Seigneur, dit-il, lorsque nous examinons notre conscience, lorsque nous analysons nos comportements, lorsque nous confessons nos péchés avec sincérité et confiance ».

    Et le Pape de conclure sur le Sacrement de la pénitence, par lequel, explique-t-il, « nous pouvons sentir dans notre cœur la proximité du Royaume de Dieu et son salut… Le salut de Dieu est l’amour qui efface les péchés, libère du mal et nous oriente vers le bien ».

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a donné rendez-vous aux fidèles jeudi 8 décembre pour la fête de l’Immaculée Conception. Il se rendra dans l’après-midi de jeudi place d’Espagne dans le centre de Rome, pour déposer une gerbe et prier sous la statue de la Vierge Marie.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Poésie : Vision (extrait)

    «       ............
    Je n'ai pas de chemin, je n'ai pas de demeure
           Hors de Toi...

    Et tes saints ont raison pourtant. Il faut les croire.
           Ils font bien
    De me chasser de leur royaume et de leur gloire
           Comme un chien.

    Leur royaume... Est-ce là ce qui me fait envie ?
           O mon Dieu,
    Tu sais bien qu'il suffit d'un peu d'ombre à ma vie,
           Rien qu'un peu.

    Que je n'ai pas besoin de gloire et presque même
           Pas besoin
    De leur bonheur trop grand pour moi pourvu que j'aime
           Dans un coin.

    Qu'on les loue à jamais, qu'à jamais on m'oublie,
           A jamais,
    Puisqu'il faut que ta verge à leurs yeux m'humilie,
           Seigneur, fais !

    Je n'ai pas mérité de fixer ma prunelle
           Sur leurs cieux !
    Soit ! Éteins à jamais la lumière éternelle
           Dans mes yeux.

    Je n'ai pas mérité d'entendre leur cantique :
           A jamais,
    Soit ! jette sur mes sens un silence hermétique,
           Noir, épais.

    Mais dans ton sein garde mon cœur à tout le monde
           Bien caché,
    Comme un petit oiseau qui dans ta main profonde
           S'est niché.

    Un grésil à tes pieds tombé de quelque globe,
           Un fétu,
    Un duvet que le vent dans un pli de ta robe
           A perdu.

    Je ferai si peu d'ombre, ô Dieu, dans ta lumière
           Que bien sûr
    Les saints ne me verront pas plus qu'une poussière
           Dans l'azur.

    Mais Toi qui me verras en Toi comme une tache,
           Nuit et jour,
    Si j'offense ta vue, à son refuge arrache
           Mon amour.

    Écarte-moi du pied ou plutôt sur mon âme
           Peu à peu
    Efface mon péché. N'as-tu pas de la flamme
           Et du feu ?

    Appelle la douleur, Dis un mot, Fais un geste,
           Seigneur, fais !
    Fais-moi souffrir, nettoie en moi tout ce qui reste
           De mauvais.

    Vite, ne laisse rien en moi qui te déplaise,
           O mon Roi !
    Fais-moi vite souffrir mais viens dans la fournaise
           Avec moi. »

    Marie Noël (1883-1967), Les Chansons et les Heures (Vision, IV, strophes finales),
    Paris, Éditions G. Crès et Cie, 1928.

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  • Méditation - Heureuse faiblesse

    « A notre surprise, ce bonheur du Royaume, annoncé par Jésus, est presque toujours lié, à travers ses symptômes, soit à quelque disgrâce d'ici-bas : la pauvreté, les larmes, la faim et la soif, les persécutions ; soit à des attitudes qui, en ce monde, ne sont guère « payantes » comme on dit : la douceur, la miséricorde, le ministère de la réconciliation, des attitudes qui se retournent même souvent contre celui qui pense devoir les adopter.
    C'est comme si le Royaume de Jésus ne se laissait entrevoir qu'à travers un certain creux de l'existence humaine, à travers un vide qui attend d'être comblé, comme s'il se tenait dissimulé derrière un sentiment de dénuement, de besoins, qu'au premier abord nous n'arrivons pas à bien identifier. […]
    D'apercevoir ces signes au fond de son cœur, de sentir à quel point l'on est pauvre et faible et que sans Jésus l'on ne peut rien, c'est là la grâce des grâces. C'est la vraie pauvreté, notre seule richesse, dont l'avenir du Royaume dépend : "Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux." »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse – Homélies pour les Dimanches de l'Année A, 4° dimanche du Temps ordinaire, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Prière : « Seigneur, jaillis comme une source »

    « Ô Seigneur, devant toi nous sommes le désert, pauvre en vie, pauvre en force, pauvre en fruits. Mais tu es la floraison et la fécondité, tu es la résurrection dans le désert.
    Ô Seigneur, nous t'en prions, rends-nous ouverts à toi : que nous ne nous fermions pas, que nous fleurissions par toi, que nous portions fruit par toi. Fais de nous un désert florissant, dans la force et la splendeur de ton amour !
    Nous sommes là comme une vie morte et stérile et tu veux que nous soyons comme le sein d'une épouse pour te contenir, pour t'engendrer, pour te donner aux autres. Ô Esprit de résurrection, souffle sur nous, empare-toi de nous, pour que nous sachions t'accueillir, te porter, te répandre. Toi, ô Père, qui es tout en tous ; toi, ô Christ, qui es tout en tous ; toi, ô Esprit-Saint, qui es tout en tous.
    Vois, ô Seigneur, nous sommes devant toi comme des enfants qui ne peuvent rien. Tu as prononcé une solennelle béatitude sur le petit enfant impuissant (Mt 19, 14), parabole de tes Évangiles. Ouvre-lui la gloire du Père, la gloire du Fils, la gloire du Saint-Esprit, pour que l’œil de ton enfant rayonne ta lumière dans le monde, pour que ses mains déversent tes richesses. Fais de son cœur un cœur ouvert, d'où coulent et jaillissent les eaux de ton royaume.
    Seigneur, jaillis comme une source ; Seigneur, coule à flots du désert que nous sommes, de notre stérilité, de notre impuissance, pour que tu sois tout en tous. Amen. »

    Erich Przywara s.j. (1889-1972), cité in "Cahiers sur l'oraison" n°40, Éditions du Feu Nouveau, Paris, juin 1961.

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  • Méditation - « Un trésor caché dans un champ » (Mt 13, 44)

    « Que peux-tu vouloir de plus, ô âme, et que cherches-tu de plus en dehors de toi, alors qu'au-dedans de toi tu as tes richesses, tes délices, ta satisfaction, ton rassasiement et ton royaume, c'est-à-dire ton Bien-Aimé que désire et recherche ton âme ? Puisque tu le possèdes si proche, réjouis-toi et sois dans l'allégresse avec lui en ton recueillement intérieur ; désire-le là, adore-le là et ne vas pas le chercher loin de toi car tu te distrairais et tu te fatiguerais et tu ne le trouverais ni n'en jouirais plus sûrement, ni plus rapidement, ni plus intimement qu'en toi-même. [...]

    Donc, étant donné que ton Époux bien-aimé est le trésor caché dans le champ de ton âme, pour lequel le sage marchand a donné tous ses biens (Mt 13, 44), il te faudra, pour le trouver, oublier tout ce qui t'appartient, t'éloigner de toutes les créatures, te cacher dans la retraite intérieure de ton esprit et, fermant sur toi la porte, c'est-à-dire renonçant à ta volonté en toutes choses, prier ton Père dans le secret (Mt 6, 6). Ainsi, restant cachée en lui, tu le sentiras alors en secret, tu l'aimeras et tu en jouiras en secret, et tu prendras plaisir avec lui en secret, c'est-à-dire au-delà de toute parole et de tout sentiment.

    Courage donc, ô belle âme ! Puisque tu sais maintenant que le Bien-Aimé que tu désires demeure caché en ton sein, efforce-toi de rester bien cachée avec lui, et dans ton sein tu l'étreindras et tu le sentiras avec un tendre amour. »

    St Jean de la Croix, Cantique spirituel B, strophe 1, § 8-10, trad. Françoise Aptel et Marie-Agnès Haussièttre (Providence de la Pommeraye), Jean-Pierre Thibaut, carme, Cerf, 1995. In François Huguenin, "Les voix de la foi", Perrin, collection tempus, 2012.

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  • Méditation : un chemin d'humilité

    « Qui refuserait de suivre le Christ jusqu'au séjour du bonheur parfait, de la paix suprême et de la tranquillité éternelle ? Il est bon de le suivre jusque là ; encore faut-il connaître la voie pour y parvenir… Le chemin te semble couvert d'aspérités, il te rebute, tu ne veux pas suivre le Christ. Marche à sa suite ! Le chemin que les hommes se sont tracé est raboteux, mais il a été aplani quand le Christ l'a foulé en retournant au ciel. Qui donc refuserait d'avancer vers la gloire ?

    Tout le monde aime à s'élever en gloire, mais l'humilité est la marche à gravir pour y arriver. Pourquoi lèves-tu le pied plus haut que toi ? Tu veux donc tomber au lieu de monter ? Commence par cette marche : déjà elle te fait monter. Les deux disciples qui disaient : « Seigneur, accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume », ne prêtaient aucune attention à ce degré d'humilité. Ils visaient le sommet et ne voyaient pas la marche. Mais le Seigneur leur a montré la marche. Eh bien, qu'a-t-il répondu ? « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire (Mc 10,37-38) ? Vous qui désirez parvenir au faîte des honneurs, pouvez-vous boire le calice de l'humilité ? » Voilà pourquoi il ne s'est pas borné à dire d'une manière générale : « Qu'il renonce à lui-même et qu'il me suive », mais il a ajouté : « Qu’il prenne sa croix et qu'il me suive ». »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 96, Trad. Delhougne, in "Les Pères de l’Église commentent l’Évangile", Brepols, 1991 (PL 38, 584-586).

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  • Méditation - Prière devant la crèche

    « O Sauveur adorable, qui êtes la bonté et l'humanité de Dieu incarnées et rendues visibles sous une forme mortelle : Benignitas et humanitas apparuit Salvatoris nostri Dei (1) ! Que tous les hommes viennent donc aujourd'hui se prosterner au pied de votre humble berceau ; que tous contemplent avec respect et attendrissement un mystère aussi touchant que profond et sublime. Que les grands et les superbes viennent abaisser leur orgueil devant la grandeur toute divine qui perce à travers tant d'humiliations. Que les savants et les prudents du siècle viennent abjurer leur vaine science, et qu'ils adorent la sage et admirable folie de l'enfance d'un Dieu. Que les cœurs affligés et les âmes pénitentes viennent, en mêlant leurs larmes aux vôtres, puiser de solides consolations dans vos douleurs. Enfin, que courant tous à Bethléem, sur les traces des heureux bergers qui les premiers vous rendirent leurs hommages, nous revenions comme eux pleins d'une sainte joie, pénétrés d'amour et de reconnaissance, et que nous consacrions désormais notre vie entière à vous glorifier et à vous servir, afin de pouvoir, après la mort, vous louer éternellement dans votre royaume. Ainsi soit-il. »

    (1) : Tite III, 4.

    P. Nicolas de Mac Carthy s.j. (1769-1833), in Pierre Dassance "Nouvelle bibliothèque des prédicateurs" Tome 11 (Nativité de Jésus-Christ, Péroraison, p. 181), Paris, 1837.

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    Adoration des bergers, Gerrit van Honthorst (1590-1656)
    (Du même peintre, voir "L'adoration de l'Enfant", au 24 décembre 2015)
    Wallraf-Richartz Museum, Cologne, Allemagne

  • Méditation : De la conversion, avec St Pierre Chrysologue

    « « Jean Baptiste proclamait : "Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche" » (Mt 3,1)... Bienheureux Jean qui a voulu que la conversion précède le jugement, que les pécheurs ne soient pas jugés, mais récompensés, qui a voulu que les impies entrent dans le Royaume et non sous le châtiment... Quand Jean a-t-il proclamé cette imminence du Royaume des cieux ? Le monde était encore en son enfance... ; mais pour nous qui proclamons aujourd'hui cette imminence, le monde est extrêmement vieux et fatigué. Il a perdu ses forces ; il perd ses facultés ; les souffrances l'accablent... ; il crie sa défaillance ; il porte tous les symptômes de sa fin...
    Nous sommes à la remorque d'un monde qui s'enfuit ; nous oublions les temps à venir. Nous sommes avides d'actualité, mais nous ne tenons pas compte du jugement qui vient déjà. Nous n'accourons pas à la rencontre du Seigneur qui vient...

    Convertissons-nous, frères, convertissons-nous vite... Le Seigneur, du fait qu'il tarde, qu'il attend encore, prouve son désir de nous voir revenir à lui, son désir que nous ne périssions pas. Dans sa grande bonté il nous adresse toujours ces paroles : « Je ne désire pas la mort du pécheur, mais qu'il se détourne de sa voie et qu'il vive » (Ez 33,11). Convertissons-nous, frères ; n'ayons pas peur de ce que le temps se fait court. Son temps à lui, l'Auteur du temps, ne peut pas être rétréci. La preuve en est ce brigand de l'Évangile qui, sur la croix et à l'heure de sa mort, a escamoté le pardon, s'est saisi de la vie et, voleur du paradis avec effraction, a réussi à pénétrer dans le Royaume (Lc 23,43). »

    St Pierre Chrysologue (v.406-450, fêté ce jour), Sermon 167, Trad. Sœur Baptista Landry, in "L’Évangile selon Matthieu commenté par les Pères", Coll. "Les Pères dans la foi", Desclée De Brouwer, Paris, 1985 (CCL 248, 1025 ; PL 52, 636).

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    (Crédit photo : Judit Klein)

  • Méditation : Humilité et Providence divine (1)

    « Si vous ne vous rendez semblables à des enfants, vous n'entrerez point dans le royaume du ciel... Laissez venir à moi les petits enfants, car c'est à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le royaume des cieux. (Mt XVIII, 3-4 ; Lc XVIII 16-17) »

    « Lorsque l'enfant s'est souillé, il ne peut se laver ; un autre doit lui rendre ce service ; s'il tombe, il est incapable de se relever sans le secours d'autrui ; une fois relevé, il ne peut même pas se tenir debout si on ne le soutient, ni faire un pas sans appui ; a-t-il faim ou soif, il ne peut ni manger, ni boire que ce qu'on lui présente ; qu'un ennemi le mette en danger, qu'il souffre du froid ou de quelque incommodité, il ne pourra ni se défendre, ni se soulager par lui-même. Enfin, pour comble de misère, il ne sait ni ne peut demander ce qui lui manque, ne s'en rendant même pas compte.

    Voilà ce qui caractérise les tout-petits ; telles sont leurs misères ; elles n'ont qu'un remède : la tendre sollicitude, l'amour plein de compassion de leur maman... Je me verrai donc devant Dieu comme un tout-petit, et m'appliquerai les différentes marques de faiblesse que nous venons d'énumérer.

    1. Ma misère est telle que ma volonté libre, laissée à elle-même, peut pécher et se souiller de mille manières ; mais ensuite, impossible de me laver, de me purifier si Dieu ne le fait lui-même : Seigneur, dois-je donc dire avec David, lavez-moi complètement de mon iniquité et purifiez-moi de mon péché (1).

    2. Le poids de mes inclinations charnelles et de ce corps terrestre, qui alourdit l'âme, me fait pour un rien donner du nez en terre, et j'y reste fixé par mon affection désordonnée aux choses de ce monde, car je suis le fils de l'Adam terrestre ; une fois tombé, je ne puis donc pas me relever, mais il faut que Dieu me tende la main et me redresse, sans quoi je resterais toujours dans la poussière, comme la maison d'Israël dont parlait Amos : La voilà tombée, jamais elle ne retrouvera sa splendeur (2).

    3. Si Dieu, par miséricorde, me relève ; s'il me place debout en me communiquant quelque courage ou sentiment de dévotion, je reste impuissant à me maintenir debout, à conserver ses dons, à réaliser le moindre progrès sans son aide ; aussi devrai-je toute ma vie craindre les rechutes, selon l'avertissement de saint Paul : Que celui qui pense se tenir debout prenne garde de tomber (3).

    4. Si j'ai faim et soif des choses saintes, comme des sacrements, de la parole de Dieu, et autres bonnes œuvres, je ne puis par mes seules forces ni les chercher efficacement, ni m'en nourrir avec profit, à moins qu'en tout cela Dieu ne me secoure ; et s'il naît en moi quelque désir de me rendre meilleur, ce désir restera vain si le Seigneur, qui me l'a donné, ne m'accorde encore sa grâce pour le réaliser.

    5. Le démon, la chair et le monde me tentent et m'entourent si dangereusement que, livré à moi-même, je suis perdu : Dieu seul peut me délivrer. Quant aux armes pour me défendre, c'est encore le Seigneur seul qui me les donne. Toujours je resterais avec mes fautes, tiède et froid, si Dieu ne me réchauffait du feu de son amour ; et s'il ne me rafraîchissait avec l'eau vive de sa grâce, l'incendie de l'amour-propre ne s'éteindrait jamais dans mon cœur.

    6. Enfin, telle est ma misère que je ne sais même pas ce que je dois, selon mes besoins, demander dans mes prières (4) : il faut que ce soit l'Esprit Saint qui me l'enseigne ; même aveuglement sur mes périls et mes besoins, à moins que Dieu ne m'en découvre la gravité. »

    « C'est vouloir que Dieu nous abandonne que de nous attribuer ce qu'il y a de bien en nous. Il faut ne rien être à ses propres yeux pour devenir un instrument entre les mains du Créateur. Voulez-vous ne cesser jamais de lui être agréable, n'oubliez en aucun temps que vous n'êtes absolument que ce que sa main vous a faites, que vous ne pouvez rien que par sa grâce, et que vous ne réussirez que là où il aura mis sa bénédiction. »
    Sainte Angèle Merici, dernier avis à ses filles.

    1. Ps. 50. - 2. Amos V, 2. - 3. I Cor X, 12. - 4. Rom VIII, 26.

    P. J.-B. Gosselin s.j., Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année, Tome V (54), 2ème édition revue et augmentée, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.
    Traduction littérale de la Méditation du Vénérable Louis du Pont (VIe partie, sujet I), faite sur l'édition castillane.

    (à suivre demain)

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  • Angelus de ce dimanche 22 novembre 2015

    Avant la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, ce dimanche 22 novembre 2015, le Pape François a dénoncé la « logique mondaine » qui « repose sur l’ambition et sur la compétition », qui « combat avec les armes de la peur, du chantage et de la manipulation des conscience ». Cette logique s’oppose à celle « évangélique, celle de Jésus », qui au contraire « s’exprime humblement et gratuitement, s’affirme silencieusement mais efficacement avec la force de la vérité ».

    « Les royaumes de ce monde parfois se tiennent sur des abus, des rivalités, des oppressions, condamne encore le Souverain Pontife. Le règne du Christ est un règne de justice, d’amour et de paix ». Le Saint-Père s’appuie sur l’Évangile du jour, lorsque Jésus se présente devant Pilate comme roi d’un règne qui « n’est pas de ce monde ». Se trouve ici la contradiction de deux logiques : « cela ne signifie pas que le Christ soit le roi “d’un autre monde” mais roi “d’une autre façon” », explique le Pape.

    « Si Jésus était descendu de la croix, il aurait cédé à la tentation du prince de ce monde, explique-t-il. Il ne veut se sauver Lui-même justement pour sauver les autres, pour pouvoir sauver chacun d’entre nous de nos péchés ». Car « qui regarde la Croix du Christ ne peut pas ne pas voir la surprenante gratuité de l’amour, poursuit-il. Dans l’échec de la croix se voit l’amour. Parler de puissance et de force, pour le chrétien, signifie faire référence à la puissance de la Croix et à la force de l’amour de Jésus : un amour qui reste solide et intègre, même face au refus, et qui apparaît comme l’accomplissement d’une vie vécue dans le don total de soi en faveur de l’humanité ».

    Tout cela, l’un des « malfaiteurs » crucifié près de Jésus le comprend. Et supplie : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » « La force du règne de Jésus est l’amour, explique encore le Souverain Pontife : pour cette raison, la royauté de Jésus ne nous opprime pas, mais nous libère de nos faiblesses et misères, nous encourageant à parcourir les routes du bien, de la réconciliation et du pardon. Le Christ est un roi qui ne nous domine pas, qui ne nous traite pas comme des sujets, mais nous élève à sa même dignité. Il nous fait régner avec Lui car, comme le dit le Livre de l’Apocalypse, Il “a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père”. Mais régner avec Lui signifie servir Dieu et les frères ; un service provoqué par l’amour. Servir par amour, c’est régner : cela est la royauté de Jésus. »

    Avant de prendre congé des fidèles, le Pape François leur a rappelé son départ pour le Kenya, l’Ouganda et la Centrafrique, dès mercredi. Il leur a demandé « de prier pour ce voyage, afin qu’il soit pour tous ces chers frères et [lui] un signe de proximité et d’amour ». Il a ensuite prié la Sainte Vierge Marie pour qu’elle bénisse « ses chères terres pour qu’il y ait là-bas paix et prospérité ». (AG)

    Source : Radio Vatican.

    « Hier, à Barcelone, ont été béatifiés Federico da Berga et vingt-cinq compagnons martyrs, tués en Espagne au cours de la féroce persécution contre l'Église du siècle dernier (1936). Ils étaient prêtres, jeunes profès en attente du sacerdoce, et frères laïcs appartenant à l'Ordre des Frères Mineurs Capucins. Nous confions à leur intercession tant de nos frères et sœurs qui, malheureusement, encore aujourd'hui, dans diverses parties du monde, sont persécutés en raison de leur foi dans le Christ. »

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    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Notre Seigneur est Roi

    « Le divin Maître veut régner et régner par son amour. Il est Roi.
    Il l'est par droit de nature, parce qu'Il est Fils de Dieu, souverain Seigneur des créatures à qui Il a donné l'être, parce qu'Il est l'Homme parfait, le modèle que l'humanité doit s'efforcer de reproduire.
    Roi, Il l'est par droit de conquête. Il a au prix de son sang délivré les hommes de l'esclavage de Satan et leur a ouvert le Ciel. A Lui donc l'humanité qu'Il a sauvée.
    Roi, Notre-Seigneur l'est par la volonté de son Père. Vous êtes mon Fils, je vous donnerai les nations en héritage, dit Dieu le Père, et le Fils lui répond : J'ai été établi par Vous sur la montagne de Sion. L'apôtre Saint Paul faisait écho de ces paroles de l'Ancien Testament quand il disait : Il faut que Jésus-Christ règne.
    Notre-Seigneur veut régner par amour.

    Il y a plusieurs manières de se soumettre les hommes. La puissance du génie. Elle est grande, mais cependant elle ne saisit pas l'homme par ce qu'il a de plus intime. La force de la volonté. Elle se fait craindre, mais alors ce ne sont pas des sujets à proprement parler, mais plutôt des esclaves. L'amour enfin. C'est, à vrai dire, la seule manière de bien soumettre les hommes : quand le cœur est gagné, tout est gagné.
    C'est ainsi que Notre-Seigneur veut régner sur nous, et voilà pourquoi il nous présente son Cœur, symbole de son amour : Mon Cœur veut régner, dit-il ; je règnerai malgré mes ennemis.

    Comme cette dernière parole nous console et nous rassure ! Faisons régner le Cœur de Jésus en nous, en Lui soumettant entièrement notre âme ; autour de nous, par les moyens qu'Il a Lui-même employés : la bonté, la patience, le dévouement, le sacrifice. Et puis, prions-le d'étendre son règne : la prière est toute puissante sur le Cœur de Dieu. »

    Mgr Amette (Évêque de Bayeux), 25 juin 1903, in Abbé Coubé, "La Royauté du Sacré-Cœur", Paris, Bureaux de la Ligue Eucharistique, 1906.

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  • Méditation - Prière : « Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier ! »

    « Ne doute pas, ô mon âme, que tu n'arrives à ce ciel des cieux, à Dieu, ton Seigneur et ton Sauveur, ton Amour et ton Tout... Mais, pour cela, consens à n'être plus rien, à ne tenir plus à rien, sinon à Dieu. Ou plutôt, vois toutes choses en Dieu ; c'est là, être pauvre en esprit, se contenter du bon Dieu, entrer vraiment dans le royaume de Dieu, qui est paix et joie dans le Saint-Esprit.

    O mon Dieu, Jésus-Christ, Père des pauvres, je veux être pauvre pour Vous ; je ne veux plus tenir qu'à Vous ; je veux aimer ceux que j'aime, en Vous, pour Vous, avec Vous.

    Vous êtes toute richesse ; vous suffisez amplement, divinement à quiconque sait ce que c'est qu'aimer. Je veux votre royaume, celui qui est au dedans de nous.

    Je veux la paix qui rassasie, la joie qui arrache à toute joie ; le repos, qui fait reposer dans vos bras, serait-ce vos bras étendus sur la sainte croix. Car, ceux-là, surtout, accueillent avec un amour si miséricordieux toute âme qui a faim et soif de Vous seul.

    O Jésus, détachez-moi de toutes choses ! Ravissez-moi tellement par vos charmes divins, que je ne sache plus m'arrêter à la créature, que je ne veuille plus me contenter que de Vous seul, et puiser en votre possession le Don inénarrable que vous êtes.
    [...]
    Seigneur Jésus, Roi de mon cœur et sa plénitude, je me livre à Vous, en ce jour. Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier, avec tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Je suis à Vous seul, à jamais. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Ve jour dans l'Octave de la Toussaint), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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  • Méditation : Reconnaissance de la Royauté universelle du Christ

    « Reconnaissons-nous que nous avons été créés pour le Christ ? ... Sommes-nous résolus à vivre conformément aux droits de Notre-Seigneur par une obéissance entière à la Loi de Dieu et de l’Église ? Le Christ règne en nous.
    Voici une formule qui esquisse l'acceptation de cette Royauté : « O Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel ; tout ce qui a été créé, a été fait pour vous. Exercez sur moi tous vos droits. Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses œuvres.
    Divin Cœur de Jésus, je vous offre cette journée pour obtenir que toutes les âmes reconnaissent votre Royauté sacrée. »
    ...
    Nous devons travailler à établir la Royauté du Christ autour de nous.
    Pour y réussir, comment procéder ? Que chacun se fasse apôtre ; qu'il propose la petite formule aux personnes de bonne volonté qui l'entourent et le nombre des adhérents à la Royauté du Christ ne tardera pas à se multiplier.
    Toutefois, ne l'oublions pas, il s'agit de la Royauté sociale du Christ. Il ne suffit donc pas que les individus l'acceptent comme individus ; il ne suffit même pas, ce qui est cependant de grande importance, que M. le Curé fasse cet acte publiquement, au nom de la paroisse. Pour avoir toute sa portée, il devra être accepté par un certain nombre de familles, lorsqu'on ne saurait les avoir toutes...
    La famille est le noyau de la société. C'est donc la famille qui doit faire un acte d'acceptation officiel des droits de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
    Aussi demande-t-on aux pères et aux mères de famille de choisir un jour par semaine qu'ils offriront pour honorer les droits de Notre-Seigneur et pour obtenir que tous les cœurs se soumettent explicitement à ces droits. La veille au soir, toute la famille étant réunie pour la prière, le père ou la mère récite la formule ainsi modifiée : « O Christ Jésus, au nom de ma famille et de la France, je vous reconnais pour Roi universel. Toute la création a été faite pour vous et pour votre Mère. Exercez sur nous tous vos droits. Nous renouvelons nos promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses œuvres. Divin Cœur de Jésus, nous vous offrons la journée de demain pour obtenir que la France et l'univers entier reconnaissent votre Royauté sacrée. » »

    Un Frère mineur de la Province de France, La Royauté du Christ (Chapitre Quatrième : Comment établir la Royauté du Christ ?), Desclée, Lefebvre et Cie, Rome / M. Giard, Lille, 1906.

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