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  • De l’Islam à Jésus

    Beaucoup plus que l'histoire d'une conversion, le récit d'une RENCONTRE. Prenez le temps d'écouter, et... de partager.

  • Méditation - Conversion

    « Ce n'est pas une fois qu'il faut se convertir, c'est chaque jour, car nous n'avons jamais fini de répondre aux appels du Christ, à travers les événements. Alors, quel que soit notre âge, notre condition, notre vocation, demandons-nous quel est son appel pour moi aujourd'hui. « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Que veux-tu que je sois ? » Chercher personnellement, chercher ensemble les appels du Christ, c'est déjà se convertir. Retourne-toi, pour voir.

    Une conversion, c'est toujours d'abord une certaine prise de conscience : un regard nouveau, non sur des idées, mais sur soi-même, sur les autres, sur Dieu. Tu es loin de toi-même, loin d'être ce que tu devrais être. Tu es loin des autres, loin d'aimer comme il faut aimer pour agir comme il faut agir. Loin de Dieu, car « celui qui n'aime pas n'a point connu Dieu, parce que Dieu est amour » (1Jn 4, 8).

    Et cependant, Dieu n'est pas loin de toi et les autres ne sont pas loin de toi et ce que tu dois être n'est pas inaccessible à ce que tu es. Mais peut-être, tu ne cherches pas, ou tu ne cherches pas dans la bonne direction. Retourne-toi, pour voir. »

    Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre (3e dimanche de Carême, La foi est conversion), Salvator, Paris, 2018.

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    (Crédit photo)

  • Message du Pape François pour la LIIIe Journée mondiale de la Paix [1er janvier 2020]

    LA PAIX, UN CHEMIN D’ESPÉRANCE :
    DIALOGUE, RÉCONCILIATION ET CONVERSION ÉCOLOGIQUE

    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 9 octobre 2019

    Lors de l’audience générale de ce matin, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape François est revenu sur l’épisode de la lapidation d’Étienne, racontée dans les Actes des Apôtres. Paul de Tarse avait été témoin de cette scène marquant le début du martyre des chrétiens.

    Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, le récit de la lapidation d’Etienne fait apparaître la figure d’un « jeune appelé Saul » qui deviendra l’instrument choisi de Dieu pour annoncer l’Evangile aux nations. Il est décrit comme une personne intransigeante, intolérante, pour qui l’autre est un ennemi à combattre. Mais le Seigneur veut toucher son cœur et le convertir. Sur le chemin de Damas, le Ressuscité lui demande de rendre compte de sa rage fratricide : « Pourquoi me persécutes-tu ? » lui faisant comprendre que frapper un membre de l’Eglise, c’est le frapper lui-même. La lumière du Christ l’a aveuglé, d’homme fort et dominant l’a rendu faible et dépendant des autres. Paul vit alors sa « Pâque personnelle », son passage de la mort à la vie. Tout ce qui auparavant était une gloire devient déchet à rejeter afin de gagner le Christ et la véritable vie en lui. Il retrouve la vue lorsqu’il reçoit l’« illumination » du Baptême avec la mission de porter le nom du Seigneur aux Nations. Pour chacun de nous aussi, le Baptême est le commencement d’une vie nouvelle, accompagné d’un regard nouveau sur Dieu, sur nous-mêmes et sur les autres qui deviennent des frères dans le Christ. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de Haïti, du Burkina Faso, de Suisse et de France. Demandons au Père, à la suite de Paul, de nous apprendre à ne plus combattre les personnes mais le mal qui les inspire, à ne plus aller contre les autres mais à leur rencontre. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - La prière au creux du cœur

    « Quiconque veut prier connaîtra la fatigue, les distractions, le dégoût, le vertige devant les exigences évangéliques. A travers tout cela se fera l'apprentissage du sens du mystère : du sens de Dieu et du sens de l'homme tout à la fois.
    La prière n'est pas un jeu d'enfant, tout en étant patient cheminement dans l'esprit d'enfance, tranquille confiance en plus grand que soi.
    Nul ne peut prier, sinon Dieu lui-même dont les pensées deviennent en nous nos pensées. « Nul ne peut crier Père, ni reconnaître Jésus comme Seigneur si l'Esprit ne le fait en lui. » Ainsi parle saint Paul.
    Et l'Esprit ne peut parler que dans un cœur de pauvre : un cœur sans orgueil renonçant à la satisfaction de soi que la réussite dans la prière pourrait nourrir.

    Que se réjouissent donc ceux qui ne savent pas prier ; nous en sommes tous ! Mais ce qui nous est demandé, c'est d'accepter cette incapacité dans l'espérance, c'est-à-dire de ne pas nous y résigner. Cette acceptation espérante nous gardera sur le chemin d'une constante conversion, où devront sans cesse se refaire la disponibilité à l'égard de Dieu et l'accueil au prochain : les deux sont liés comme sont liées la difficulté de prier et la difficulté de rencontrer son frère. »

    Robert Guelly (1913-2001), Présence de Dieu (ch.2,6), Coll. "Vivre et croire", Casterman, 1970.

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  • Pakistan – Enlèvement et conversions forcées à l’Islam de jeunes chrétiennes et hindoues

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    Lahore (Agence Fides) – « Il est urgent que le nouveau gouvernement pakistanais d’Imran Khan mette en place des mesures sérieuses et efficaces pour protéger les jeunes, chrétiennes et hindoues, qui subissent de continuelles violences physiques et morales ». Tel est l’appel remis à l’Agence Fides par Anjum James Paul, responsable laïc chrétien, enseignant d’une école publique et Président de la Pakistan Minorities Teachers Association. Il observe que « le festival de Holi est devenu un jour de deuil pour les hindous en ce que deux sœurs, Ravina, 13 ans, et Rina, 15 ans, qui vivent dans le Sindh, ont été enlevées le 20 mars et converties de force à l’ìslam ». Le responsable remarque que « de même, une jeune chrétienne de 13 ans, Sadaf Khan, a été enlevée, convertie à l’islam et contrainte à s’unir en mariage avec un musulman en février dernier au Pendjab ».

    « Ces actes – poursuit-il – sont intolérables. L’heure est venue de décider si les jeunes chrétiennes et hindoues ont le droit de vivre librement ou bien si elles doivent vivre cachées, en étant exposées à de dangereux crimes qui demeurent impunis ». « Nous exhortons avec force le gouvernement à garantir la vie des femmes pakistanaises chrétiennes et hindoues et à prendre des mesures afin de bloquer la plaie des enlèvements, des conversions et des mariages forcés, en affrontant les violations des droits des minorités religieuses au Pakistan ».

    S’adressant au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, Anjum James Paul dit à Fides : « Nous nous souvenons de ses promesses de protéger les droits des minorités religieuses faites au cours de la campagne électorale de 2018. Les minorités religieuses souffrent à cause de la discrimination et de la persécution au Pakistan », concluant : « Contre cet horrible phénomène qui foule aux pieds les droits fondamentaux élémentaires de la vie, de la liberté de conscience et de la religion, il faut un plan d’action national qui bloque les enlèvements, les conversions à l’islam et les mariages forcés ».

    Selon des communiqués envoyés à l’Agence Fides par l’Église au Pakistan, quelques 1.000 jeunes chrétiennes et hindoues sont enlevées au Pakistan chaque année. De nombreux autres cas ne font pas même l’objet d’une plainte, du fait de la complicité de la police ou d’une magistrature complaisante qui décourage les minorités d’entreprendre des actions légales. Les femmes des communautés religieuses minoritaires – le Pakistan compte environ 2% de population hindoue et 1,5% de population chrétienne – vivent dans une condition de « double vulnérabilité », exposées à des abus et à des discriminations en tant que femmes et en tant que non musulmanes. (PA)

    Source : Agence Fides (23/03/2019)

  • Vendredi 25 janvier 2019

    Conversion de St Paul, Apôtre

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    Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784), La conversion de Saint Paul
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  • Amende Honorable à Marie Immaculée

    « O Cœur Immaculé de Marie, chef-d’œuvre de Dieu, délices de la Très Sainte Trinité, vous bénir et vous glorifier devrait être notre bonheur. Vous nous avez tant aimés ! Après Dieu, c'est à vous que nous devons tout. Vous nous avez donné Jésus ; et pour nous, pour notre salut, vous avez souscrit à son immolation ; vous avez partagé ses souffrances ; votre douleur a été grande comme la mer !
    Pourtant, au lieu de vous aimer, hélas ! il y a des malheureux inspirés par l'enfer, qui osent lancer contre vous, contre vos privilèges les plus glorieux, d'exécrables blasphèmes !
    Et chaque jour, par leurs péchés, des millions de chrétiens renouvellent la Passion de Jésus et la vôtre ! Et moi-même, que de fois, par mes fautes, je me suis uni aux bourreaux du Calvaire !
    O Mère de miséricorde, Refuge des pécheurs, pardon !
    Pardon pour moi. Que désormais je sois pour vous, comme saint Jean, un fils plein de tendresse.
    Pardon pour vos blasphémateurs et pour tous les pécheurs de l'univers.
    Pour eux, Jésus a versé tout son sang. Pour eux, il vous a confié toutes les grâces, fruit de sa mort. O Mère si puissante et si bonne, ayez pitié de vos enfants, fils prodigues.
    Eclairez-les, touchez-les, convertissez-les, et qu'un jour ils aillent au Ciel célébrer à jamais vos bontés maternelles ! »

    Allons au Cœur de Marie - Manuel de la Garde d'Honneur du Cœur de Marie, deuxième édition, Besançon, Imprimerie catholique de l'Est - Monastère de N.D. de Charité, 1938 (1ère éd. en 1921).

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  • Méditation - « Priez Dieu pour les pécheurs ! » (Notre-Dame à Ste Bernadette, 8e apparition, 24 février 1858)

    « Il y aura plus de joie au ciel pour un pécheur faisant pénitence que pour quatre-vingt-dix neuf justes n'ayant pas besoin de pénitence. (Lc 15,7) - Mon Dieu, si nous avions vraiment foi en cette parole, avec quel zèle nous prierions, nous ferions tout ce qui est en notre possible pour obtenir la conversion des pécheurs ! Comme ce serait le principal de nos prières, de nos travaux, de notre vie, principal, non en soi, mais en vue de vous qui êtes le seul principal, mon Seigneur et mon Dieu ! Ce serait la chose secondaire dans le cœur, mais celle qui prendrait le plus de temps et de travail... Et ce ne serait que votre imitation. Vous êtes venu chercher et sauver ce qui était perdu (Mt 18,11)... A quoi ont été employés les trois ans de votre vie publique, sinon à chercher et à sauver les brebis égarées ? Et qui dira avec quel amour et quels désirs vous priiez et vous offriez à votre Père dans ce but, pendant votre vie cachée ! Apprenez-moi à faire de même, mon Dieu... Apprenez-moi à désirer, à demander, à chercher la conversion des pécheurs avec le cœur et le zèle que demandent l'amour de votre gloire, l'amour de la consolation de votre cœur, l'amour du prochain... En considérant combien ce double amour exige que nous désirions que ces âmes, âmes de vos enfants bien-aimés, de nos frères en vous, vous louent et vous aiment éternellement, comme on voit combien il est juste que la pénitence d'un pécheur cause plus de joie que la vue de quatre-vingt-dix neuf justes !... Mon Dieu, faites-moi être pour les pécheurs ce que je dois, en pensées, en paroles, en actions, en vous, par vous et pour vous. Amen ! »

    Bx Charles de Foucauld, En vue de Dieu seul (54), in "Œuvres spirituelles" IV. Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus, nouvelle cité, Paris, 1973.

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  • Méditation - Devenir saints : l'essentielle intériorité

    « Il ne faut jamais rester au seuil de son âme : il faut entrer à l'intérieur, y descendre, y réfléchir, y méditer, y travailler, et s'y laisser travailler. »
    Marthe Robin (1902-1981)

    « Certaines gens qui prennent la vie spirituelle au sérieux gaspillent tous leurs efforts à élever l'échafaudage, à le rendre de plus en plus solide et durable sans s'occuper de l'édifice lui-même. Ils agissent ainsi par une sorte de crainte inconsciente des véritables responsabilités de la vie chrétienne qui sont solitaires et intérieures, difficiles à exprimer même indirectement, et presque impossibles à communiquer à qui que ce soit. [...]

    Le travail le plus important, le plus authentique et le plus durable du chrétien s'accomplit dans les profondeurs de son âme. Il est invisible à tous, même à celui en qui il s'opère. Dieu seul le voit. Ce travail est d'ailleurs moins une question de fidélité à des idéaux généraux connus qu'à la foi : c'est l'acte intérieur, angoissé, presque désespérément solitaire, par lequel nous affirmons notre soumission totale à Dieu en saisissant Sa parole et la révélation de Sa volonté dans les profondeurs de notre être, et en obéissant à l'autorité qui Le représente.

    [...] Notre foi est alors un don total au Christ en qui nous plaçons toute notre espérance et par lequel nous attendons toute force et toute sainteté de Son amour miséricordieux. »

    Thomas Merton (1915-1968), Vie et Sainteté (chap. III), Traduit par Marie Tadié, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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  • Méditation - Jeûne, pénitence et changement de vie

    « Suffit-il du jeûne et des signes extérieurs de la pénitence ? Non, non, mais il faut changer de vie. En voulez-vous une preuve. Écoutez ce que dit le Prophète. Après avoir parlé de la colère de Dieu et du jeûne des Ninivites, il nous apprend que Dieu leur pardonna, et nous en dit le motif. Dieu vit leurs œuvres (Jon. 111, 10), dit-il. Et quelles œuvres ? Leurs jeûnes ? Leurs habits de pénitence ? Rien de tout cela ; il n'en est pas même fait mention. Tous, dit le Prophète, abandonnèrent leurs voies perverses, et le Seigneur se repentit de les avoir menacés de si grandes calamités. Vous le voyez, ce n'est pas le jeûne qui les arrache au danger ; c'est le changement de vie qui apaise le Seigneur et le leur rend favorable. Si je vous dis ces choses, ce n'est point pour vous faire mépriser le jeûne, mais bien pour vous porter à l'estimer davantage. Ce qui relève le jeûne, ce n'est pas l'abstinence de nourriture, mais la fuite du péché. Ne voir dans le jeûne qu'une privation de nourriture, c'est lui faire outrage. Si vous jeûnez vraiment, montrez-le par vos œuvres ! Quelles seront ces œuvres, me demandez-vous ? Si vous voyez un pauvre, ayez pitié de lui ; si vous voyez votre ennemi, réconciliez-vous avec lui ; si votre ami accomplit une action digne d'éloge, ne lui portez point envie ; si vos yeux aperçoivent une belle femme, ne vous arrêtez point. Ce n'est pas seulement notre bouche qui doit jeûner, mais nos yeux, nos oreilles, nos pieds, nos mains, tous nos membres. Que nos mains jeûnent, c'est-à-dire qu'elles soient pures de toute rapine et de toute avarice. Que nos pieds jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'abstiennent de courir à des spectacles illicites. Que nos yeux jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'habituent à ne jamais lancer de regards immodestes, à ne jamais se fixer avec curiosité sur des objets dangereux. Les yeux vivent de spectacles ; s'ils sont illégitimes et défendus, le jeûne en souffre et le salut de l'âme est en péril : légitimes et permis, ils sont un ornement du jeûne. Ne serait-il pas absurde en effet de se priver d'une nourriture d'ailleurs permise, et de rassasier cependant ses yeux d'un aliment qui leur est interdit ? Vous ne mangez point de viande ? Eh bien ! ne vous nourrissez point d'impureté par vos yeux. Que les oreilles jeûnent aussi ; et leur jeûne consiste à n'écouter ni médisances ni calomnies. Vous ne prêterez point l'oreille aux vains discours (Exod. XXIII, 1), dit la sainte Écriture.

    Que la bouche jeûne, en s'abstenant de toute parole déshonnête et injurieuse. A quoi bon nous priver de la chair des oiseaux et des poissons, si nous déchirons, si nous dévorons nos frères ? Le médisant dévore la chair de son frère, il déchire la chair du prochain. Et c'est pourquoi saint Paul dit cette parole terrible : Si vous vous déchirez et si vous vous dévorez les uns les autres, ne voyez-vous pas que vous allez vous faire mourir les uns les autres (Gal V, 15) ? Vos dents ne se sont point enfoncées dans la chair, mais votre médisance, votre soupçon, s'est enfoncé dans les âmes, vous les avez blessées ; vous les avez accablées de mille maux, la vôtre, celle qui vous écoute et beaucoup d'autres. Celui qui vous entend médire, ne l'avez-vous point rendu pire qu'il n'était ? Pécheur, il péchera plus facilement encore, depuis qu'il a rencontré son pareil ; juste, les péchés d'autrui lui donneront de l'arrogance et de l'orgueil, et il aura de lui-même une haute opinion. Bien plus, c'est l’Église tout entière que vous avez blessée. Ceux qui vous écoutent, ce n'est pas à un seul qu'ils imputent les fautes dont vous parlez, mais à tout le peuple chrétien. »

    St Jean Chrysostome, Troisième Homélie sur les statues (4-5). Œuvres complètes Tome II, Traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.
    (Texte intégral)

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    Le Prophète Jonas et les Ninivites
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  • Méditation - La conversion

    « Non tardes converti ad Dominum. »
    Ne tardez point à vous convertir au Seigneur.
    (Eccli. V, 8)

    « Qu'est-ce que la conversion ? C'est un changement de vie. Elle présente l'idée d'un retour, d'une réforme, d'une transformation. Un voyageur a fait fausse route ; arrivé à un certain point, il s'aperçoit de son erreur ou une personne charitable l'en avertit : que fait-il ? Il revient sur ses pas pour se mettre sur son chemin... Un ouvrier se trompe dans son travail ; il a mal pris ses mesures, ou employé des matériaux défectueux ; il s'arrête, et reprend son ouvrage dans de meilleures conditions... Un laboureur a un champ qui ne produit que de mauvaises herbes : que fait-il ? Il amende et transforme le sol pour en tirer une bonne récolte. Ce sont là tout autant de comparaisons pour faire comprendre en quoi consiste la conversion au point de vue spirituel.

    Pour l'orgueilleux, se convertir, c'est s'humilier et ne plus s'estimer qu'à sa juste valeur... pour l'avare, c'est détacher son cœur de l'amour désordonné des biens de la terre et pratiquer l'aumône selon ses moyens... pour l'envieux, c'est ne plus jalouser le prochain, et bénir Dieu de tout ce qu'il lui plaît d'accorder aux autres... pour le voluptueux, c'est renoncer à ses jouissances, et s'appliquer à devenir chaste dans ses pensées, ses désirs et ses paroles... pour l'intempérant, c'est pratiquer la sobriété et la mortification... pour l'emporté et le vindicatif, c'est devenir doux et humble de cœur, et pardonner les injures... pour le paresseux, c'est aimer le travail et supporter courageusement la fatigue... pour le mondain, c'est réprimer son luxe et ses folles dépenses... pour le blasphémateur, c'est se corriger de sa détestable habitude... pour le profanateur des saints jours, c'est cesser tout travail et s'appliquer aux œuvres de piété. Voilà la conversion : c'est renoncer à la vie criminelle, mondaine ou simplement inutile, pour commencer une vie nouvelle, conforme aux principes du christianisme et aux règles de l’Évangile... Se convertir, c'est passer du mal au bien... du bien au mieux... du mieux au parfait... La conversion ainsi comprise est donc absolument nécessaire aux pécheurs... elle est d'un besoin pressant pour les âmes languissantes et arides... et pour les justes elle est le sujet d'une augmentation des mérites...

    Ne renvoyez donc pas à plus tard ; mais aujourd'hui même revenez à Dieu, convertissez-vous, et vivez de telle sorte que vous soyez dignes de la récompense que Jésus-Christ promet à ses bons et fidèles serviteurs. »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (Iere Série, XXI), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

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    Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784), La conversion de Saint Paul
    (Crédit photo)

  • Mercredi 25 janvier 2017

    Conversion de St Paul, apôtre

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  • Angelus de ce dimanche 4 décembre 2016

    Pas de vidéo KTO, en raison de la retransmission ce matin de la
    Consécration de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris
    (voir article ci-dessous)

    Vidéo originale du CTV (résumé en italien)

    Que sont le Royaume des cieux et la conversion ? C’est à cette question que le Pape François a apporté une réponse ce dimanche à l’Angélus, en partant de l’Evangile de Saint Mathieu pour ce deuxième dimanche de l’Avent : « Convertissez-vous car le Royaume des cieux est tout proche ! ».

    Cette phrase de Saint Jean Baptiste donne le coup d’envoi de la mission de Jésus en Galilée. C’est aussi l’annonce que les disciples sont amenés à faire dans leur expérience missionnaire. L'épisode nous est relaté par l’évangéliste Mathieu. Il présente Saint Jean Baptiste comme celui qui ouvre la voie à Jésus, et les disciples comme ceux qui prendront la suite de la prédication du Christ. En ce temps de l’Avent, ce temps d’attente, cette annonce se veut une joyeuse nouvelle. Le Royaume de Dieu approche, il est au milieu de nous. « C’est le message central de toute mission chrétienne », dit le Pape avant de poursuivre : «  Lorsqu’un missionnaire, un chrétien, annonce l’évangile, il ne fait pas de prosélytisme comme un supporter de football qui chercherait à avoir plus d’adhérents pour son équipe. Non, il va simplement annoncer le Royaume de Dieu pour préparer la rencontre de Jésus avec son peuple ». Le Pape pose ensuite la question : Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ?

    Alors que notre regard se porte naturellement vers l’au-delà, vers la vie éternelle, parce que de fait ce Royaume est sans fin et va au-delà de la vie terrestre, le Saint Père explique que le Royaume de Dieu est déjà au milieu de nous, et que nous ne devons pas l’attendre. Dieu est présent dans la vie de tous les jours. Il établit sa Seigneurie partout où il est accueilli avec foi et humilité, et où germe l’amour, la joie et la paix.

    Il y a cependant une condition pour entrer dans son Royaume. Un changement doit s’opérer. Nous devons nous convertir : « Il faut sortir des chemins, pratiques, mais déviants, des idoles de ce monde : quitter le chemin du succès à tout prix, le chemin du pouvoir au détriment des plus faibles, la soif de richesses, la recherche du plaisir à n’importe quel prix ».

    Il faut ouvrir la voie au Seigneur qui arrive : « Il ne nous prive pas de notre liberté mais nous donne le véritable bonheur ». Par la naissance du Christ à Bethléem, c’est Dieu qui s’installe au milieu de nous pour nous libérer de l’égoïsme, du péché et de la corruption.

    Noël est un jour de joie extérieure, mais le Pape François rappelle qu’il s’agit d’abord d’un événement religieux pour lequel une préparation spirituelle est nécessaire : « Nous préparons la venue du Seigneur, dit-il, lorsque nous examinons notre conscience, lorsque nous analysons nos comportements, lorsque nous confessons nos péchés avec sincérité et confiance ».

    Et le Pape de conclure sur le Sacrement de la pénitence, par lequel, explique-t-il, « nous pouvons sentir dans notre cœur la proximité du Royaume de Dieu et son salut… Le salut de Dieu est l’amour qui efface les péchés, libère du mal et nous oriente vers le bien ».

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a donné rendez-vous aux fidèles jeudi 8 décembre pour la fête de l’Immaculée Conception. Il se rendra dans l’après-midi de jeudi place d’Espagne dans le centre de Rome, pour déposer une gerbe et prier sous la statue de la Vierge Marie.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Méditation - malgré les chutes, demeurer fidèle

    « C'est l'Esprit Saint qui nous donne le courage de persévérer dans notre combat lorsqu'à la suite de plusieurs chutes nous sommes terriblement tentés d'abandonner la lutte. C'est lui qui nous donne de récidiver dans nos résolutions quand nous avons récidivé dans le péché.
    « Dieu seul a des fidélités sans faille, écrit Pierre Guilbert ; toi, comme tout homme, tu n'as que les fidélités de tes recommencements, sois fidèle ainsi (1). »
    Rappelons-nous la parole intérieure qu'avait reçue du Seigneur le starets Silouane : « Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas ! »
    C'est en effet lorsque nous avons la terrible impression d'être bien pauvres aux yeux du Seigneur, qu'il nous faut redoubler de confiance. Nous devons alors persévérer dans notre prière de pauvre, alors que nous avons la sensation qu'elle ne sert strictement à rien. C'est le moment de redire comme une véritable litanie : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur ! » Sans nous en rendre compte, le Seigneur ranime alors dans notre cœur la vertu d'espérance.
    Cette espérance, nous devons également la développer quand le Seigneur semble faire la sourde oreille à l'une de nos supplications en faveur d'un pécheur dont nous souhaitons la conversion. Il est en effet capable de transfigurer les cœurs les plus endurcis, de transmuter de l'ordure en or pur ! »

    1. Pierre Guilbert, La prière retrouvée, Nouvelle Cité, 1981, p.63.

    Pierre Descouvemont, Gagner le combat spirituel (II, 8, 5), Éditions de l'Emmanuel, Paris, 2006.

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  • Méditation - L'évangélisation des musulmans

    Les lignes qui suivent sont extraites du journal que tenait le Bx Charles de Foucauld à Béni-Abbès, à la date du 30 juin 1903.

    « 30 - Dernier jour du mois du Sacré COEUR. Commém. de S. Paul. - Voici encore des observations faites par Mgr Guérin au cours de sa visite.
    11° Par dessus tout, gardons-nous de croire que les musulmans sont inconvertissables, qu'ils ne sont pas mûrs pour l'Evangile. ... Tous les esprits sont faits pour la vérité, tous les coeurs pour la charité, toutes les âmes pour le bien : tous les humains sont appelés au salut éternel et à l'Eglise : tous les humains, les musulmans comme les autres, doivent et par conséquent peuvent se sauver et être dans l'Eglise... - Pourquoi, de fait, si peu de musulmans se sauvent-ils ? D'abord, cette question, nous n'avons peut-être pas grâce pour la résoudre. Dieu nous donne lumière pour connaître les choses nécessaires à bien remplir la mission qu'il nous donne, mais pas pour répondre à des questions oiseuses ; sans connaître la réponse à cette question nous pouvons très bien remplir nos devoirs de missionnaires, en imitant JÉSUS et les apôtres... Pourtant, pour diriger notre conduite, il est peut-être utile d'examiner cette question... Parmi les causes du peu de conversions des musulmans, on peut en signaler 4 : leur peu de bonne volonté, leur peu de connaissance de notre religion, notre peu de sainteté, les grâces que Dieu leur donne, bien que suffisantes, ne sont pas des plus abondantes. Pouvons-nous porter remède à ces 4 causes ? Oui, à toutes ; nous le pouvons et le devons : à la 1ère par la prière et surtout l'offrande pour eux du S. Sacrifice ; à la 2ème par la parole et l'exemple « comment se convertiront-ils si on ne les prêche pas », par un zèle beaucoup plus grand, une charité beaucoup plus ardente à les instruire de parole et d'exemple ; la 3ème en nous convertissant nous-mêmes, en commençant enfin une vie surnaturelle de foi, d'espérance et de charité ; à la 4ème par la prière, la pénitence, notre sanctification personnelle, l'offrande à cette intention de S. Sacrifices multipliés, la multiplication dans les contrées à évangéliser des bons religieux, des bonnes religieuses, des bons prêtres, des tabernacles, des SS. Sacrifices... Que chacun de nous se convertisse, vive de foi, d'espérance, de charité ; que chacun de nous, plein de charité surnaturelle voie JÉSUS dans chaque musulman qui se présente, et ne le laisse pas s'éloigner sans lui avoir fait, par la bonté, les paroles, la bienfaisance, l'exemple, tout le bien spirituel qu'il est apte à recevoir ; que chaque prêtre offre chaque fois qu'il le peut le S. Sacrifice pour le règne du Sacré COEUR sur les musulmans ; que chacun de nous offre au Sacré COEUR prières et pénitences pour la conversion des musulmans et l'envoi de nombreux et saints ouvriers dans ce champ du Père Céleste, que chacun soit non seulement un bon exemple, mais un « divin » exemple perpétuel, un « alter Xristus » : alors la grâce descendra, l'ignorance disparaîtra, la bonne volonté naîtra, JÉSUS règnera... La conversion des musulmans ne présente pas plus d'obstacles que celle de l'antique Rome, la grande Babylone ; soyons semblables aux apôtres par la ferveur, nous le serons pas le succès ; faisons des miracles de ferveur, Dieu fera des miracles de grâce. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Carnet de Beni-Abbès 1901-1905, Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld Tome XIII (pp.72-75), nouvelle cité, Paris, 1993.

    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine.

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  • Audience jubilaire du samedi 18 juin 2016

    Lors d’une nouvelle audience générale jubilaire ce samedi matin Place Saint-Pierre, le Pape François a développé une catéchèse sur le thème de la conversion, l’une des indications que Jésus donne aux apôtres quant à leur mission, avec le pardon des péchés. Des missions qui représentent des aspects qualitatifs de la miséricorde.

    Commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le mot « conversion » est présent dans toute la Bible, en particulier chez les prophètes qui invitent constamment le peuple à « revenir au Seigneur ». Jésus a fait de la conversion la première parole de sa prédication : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile ». Quand il appelle à la conversion, Jésus ne s’érige pas en juge des personnes. Il le fait à partir de sa proximité, en partageant la condition humaine, le chemin, la maison ou la table de chacun. Par ce comportement, Jésus touche au plus profond le cœur des personnes qui, ainsi, se sentent attirées par l’amour de Dieu et incitées à changer de vie. La vraie conversion arrive quand nous accueillons le don de la grâce ; et un signe clair de son authenticité est que nous nous apercevons des besoins de nos frères et que nous sommes prêts à aller à leur rencontre. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones venant de France, de Belgique et du Gabon, en particulier l’École de santé des Armées, de Bron. Je vous invite à ouvrir votre cœur à la miséricorde du Seigneur, pour y trouver la vraie vie et la vraie joie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation - L'Eucharistie, « source et sommet de toute la vie chrétienne » (LG 11)

    « Quand le Christ a dit : « Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi (1) », l'a-t-Il dit pour la seule fois où Il fut élevé de terre et où Il s'offrit Lui-même pour le salut du monde ? Ou plutôt ne doit-on pas croire que chaque fois que son sacrifice se renouvelle par le ministère du prêtre, le Christ continue à exercer invisiblement sur la foule des âmes son attraction victorieuse ? Devant les moyens matériels dont disposent les ennemis de la foi, les fils de l’Église pourraient être tentés de découragement, s'ils ne disposaient d'autres moyens d'action, purement spirituels ceux-là, surnaturels même, au premier rang desquels il faut mettre la messe.
    [...]
    A voir les chrétiens assister à la messe, on peut parfois se demander si, au meilleur d'eux-mêmes, ils ont pour elle l'estime qu'elle mérite, s'ils sont vraiment convaincus qu'elle est le grand moyen dont ils disposent pour convertir les âmes qui, de plus en plus nombreuses, fuient le prêtre et celles aussi qu'aucun apôtre ne peut plus atteindre. Saint Thomas d'Aquin a écrit un de ces mots qui nous feraient longtemps réfléchir si nous le comprenions bien : « C'est le bien commun spirituel de l’Église qui est contenu substantiellement dans l'Eucharistie (2). » »

    1. Jn XII, 32. - 2. IIIa, 65, III, adI.

    (à suivre demain)

    R.P. Lucien-Marie de Saint-Joseph O.C.D. (1906-1981), La communion dans l'attente (La Tunique blanche), La Vigne du Carmel, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1951.

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  • Audience générale de ce mercredi 2 mars 2016

    Résumé :

    « Frères et sœurs, comme un bon père de famille Dieu éduque et corrige ses enfants, favorisant leur croissance dans le bien. Dans le livre d’Isaïe, le Père est blessé et déçu par l’ingratitude des fils d’Israël, portés, dans leur orgueil, à des prétentions d’autonomie et d’autosuffisance. Dieu en appelle à leur conscience pour qu’ils se repentent et se laissent de nouveau aimer. La conséquence du péché est alors la souffrance, car là où il y a refus de Dieu, la vie n’est plus possible, elle perd ses racines, tout est perverti et anéanti. Mais le châtiment même doit faire réfléchir le pécheur, pour l’ouvrir à la conversion et au pardon. Le salut comporte ainsi la décision d’écouter et de se laisser convertir. Il est nécessaire de se rapprocher de Dieu, les mains purifiées, évitant le mal et pratiquant le bien et la justice. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes des diocèses de Saint-Denis et de Grenoble, avec leurs évêques, ainsi que les séminaristes de Toulouse.
    La miséricorde de Dieu est offerte à tous. Mettons à profit ce temps du Carême qui nous est donné pour regretter nos péchés, et nous engager courageusement dans une vie nouvelle.
    Je vous souhaite un bon chemin vers Pâques, et que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Les 5 conditions d'une parfaite conversion

    « Pour une parfaite conversion, il faut
    1° une confiance dans les miséricordes divines, qui, par l'assurance du pardon, soutienne le courage, anime à bien faire et dispose à aimer. Or, nulle part la miséricorde divine ne se montre mieux que dans le grand miracle de la conversion de saint Paul. Il y a là de quoi encourager quiconque serait tenté de s'attrister de ses misères et de se défier des divines miséricordes. Il faut
    2° un parfait abandon de soi-même à la volonté de Dieu, qui laisse le gouvernement de tout son être au bon plaisir divin. Or, point de plus beau modèle de cet abandon que saint Paul, au jour de sa conversion : Seigneur, que voulez-vous que je fasse (1) ? dit ce grand apôtre. En ce seul mot est renfermée toute la vie parfaite ; n'avoir plus de désir que celui de plaire à Dieu, plus de volonté que la volonté divine : voilà le commencement, la suite et la consommation de la perfection. Il faut
    3° un détachement complet de tout ce qui passe, pour n'estimer plus que les biens éternels et ce qui y conduit. Or c'est ce que nous enseigne encore la cécité dont saint Paul demeure atteint pendant trois jours. Il tient ses yeux fermés à toutes les choses de la terre ; les biens célestes sont tout pour lui. Il faut
    4° une humble docilité à se laisser conduire. Quiconque se fie à moi se fie en un insensé, dit saint Bernard (2). Or, c'est ce que nous apprend le renvoi de saint Paul à Ananie.
    5° Enfin, il faut un dévouement entier à la gloire de Dieu et au bien du prochain. Or, inutile de dire comment saint Paul a rempli cette condition. Mais nous, comment remplissons-nous les cinq conditions d'une parfaite conversion ? Examinons-nous et jugeons-nous sévèrement. »

    1. Domine, quid me vis facere ? (Ac. IX, 6) - 2. Qui sibi confidit, stulto se discipulum subdit (S. Bern., Ep. LXXXVII.)

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 25 janvier, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Ananias restaurant la vue de St Paul, Pietro da Cortona (v.1596-1669)
    église des Capucins, S. Maria della Concezione, Rome

    (crédit photo)