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  • La date de la canonisation de Charles de Foucauld connue le 3 mai prochain

    Lundi 3 mai 2021 à 10 heures, en la Salle du Consistoire du Palais apostolique au Vatican, le pape François présidera la célébration de l’office de Tierces et le Consistoire ordinaire public pour la canonisation de sept bienheureux, parmi lesquels Charles de Foucauld, béatifié en 2005.

    Après une suspension des cérémonies de canonisation durant toute l’année 2020, en raison des restrictions liées à la crise du coronavirus, la date de canonisation de ces sept bienheureux sera enfin connue.

    Deux prêtres français figurent dans cette liste : Charles de Foucauld (1858-1916), prêtre et ermite assassiné en Algérie, et César de Bus (1554-1607), fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne.

    Parmi ces sept futurs saints figurent aussi deux religieuses italiennes : Maria Francesca di Gesù, fondatrice des sœurs tertiaires capucines de Loano, et Maria Domenica Mantovani, cofondatrice et première supérieure générale de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte Famille ; deux prêtres italiens : Luigi Maria Palazzolo, fondateur de l’Istituto delle Suore delle Poverelle – Institut Palazzolo, et Giustino Maria Russolillo, fondateur de la Société des Divines Vocations et de la Congrégation des Sœurs des Divines Vocations ; et un martyr laïc, Lazare Devasahyam Pillai, tué en Inde en 1752.

    L’ensemble des cardinaux présents à Rome sont conviés à participer à ce Consistoire "ordinaire". Contrairement aux Consistoires dits "extraordinaires", ces réunions ne donnent pas lieu à la création de nouveaux cardinaux.

    Source : Vatican News.

  • Méditation - indispensable recueillement

    « Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul.
    Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert... C'est indispensable... C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer.
    Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur.
    La vie intime avec Dieu, la conversation de l'âme avec Dieu dans la foi, l'espérance et la charité. Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle.

    Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls : c'est une source qui voudrait donner de la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l'ayant pas : on ne donne que ce qu'on a, et c'est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.
    Donnez-vous tout entier à Lui seul, mon bien-aimé Père, durant ces années de préparation, de grâce, et Il se donnera tout entier à vous.
    En cela ne craignez pas d'être infidèle à vos devoirs envers les créatures ; c'est au contraire le seul moyen pour vous de les servir efficacement. Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d'autres, quel long temps de recueillement et de silence !
    Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez Notre Seigneur.
    Notre Seigneur n'en n'avait pas besoin mais il a voulu nous donner l'exemple.
    Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. »

    Bx Charles de Foucauld, Lettre au père Jérôme, 19 mai 1898 (OS p.765).

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    (Crédit photo)

  • Trois nouveaux saints dont Charles de Foucauld

    Ce mardi 26 mai, au cours de l'audience accordée au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, le pape François a autorisé la publication de huit décrets reconnaissant plusieurs miracles et martyres.

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    Le bienheureux P. César de Bus, fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétiennes, les doctrinaires, né le 3 février 1544 à Cavaillon, en Provence, et mort en Avignon le 15 avril 1607, s'est vu attribuer un miracle et sera donc canonisé.

    Idem pour le bienheureux Charles de Foucauld, né à Strasbourg le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset en Algérie le 1er décembre 1916, et pour la bienheureuse Maria Domenica Mantovani, cofondatrice et première supérieure générale de l'institut des Petites Soeurs de la Sacré Famille, née le 12 novembre 1862 et décédée le 2 février 1934 à Castelletto di Brenzone.

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    Les décrets reconnaissent également les miracles attribués à l'intercession de deux vénérables serviteurs de Dieu qui seront ainsi béatifiés : Michael McGivney, fondateur de l'ordre des Chevaliers de Colomb, né le 12 août 1852 aux États-Unis et mort le 14 août 1890, et Pauline Marie Jaricot, fondatrice des œuvres de la Propagation de la foi et du Rosaire vivant, née le 22 juillet 1799 et morte le 9 janvier 1862 à Lyon.

    Deux martyres sont également reconnus par les décrets du 26 mai : ceux du serviteur de Dieu Siméon Cardon et de cinq de ses compagnons, religieux cisterciens tués dans l'abbaye de Casamari en haine de la foi entre le 13 et le 16 mai 1799, lors de la retraite des troupes françaises du royaume des Deux-Siciles, et celui du serviteur de Dieu Cosma Spessotto, prêtre franciscain né à Mansué en Italie et tué à San Juan Nonualco au Salvador, en haine de la foi, le 14 juin 1980. Ils seront tous béatifiés.

    Enfin, un dernier décret reconnaît les vertus héroïques du serviteur de Dieu Melchior de Marion-Brésillac, fondateur de la Société des missions africaines, évêque titulaire de Pruse et vicaire apostolique de Coimbatore, en Inde. Né le 2 décembre 1813 à Castelnaudary en France, il meurt de la fièvre jaune le 25 juin 1859 à Freetown en Sierra Leone. Il deviendra vénérable.

    Source : Vatican News.

  • Mon Père je m'abandonne à Toi

    Chant de la Communauté de l'Emmanuel
     
    D'après la prière du Bx Charles de Foucauld :

    Mon Père
    je me remets entre Vos mains ;
    je m'abandonne à Vous, je me confie à Vous.
    Faites de moi tout ce qu'il Vous plaira ;
    quoi que Vous fassiez de moi,
    je Vous remercie.

    Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
    Pourvu que Votre volonté se fasse en moi,
    pourvu que Votre volonté se fasse en toutes vos créatures
    je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

    Je remets mon âme entre Vos mains ;
    je Vous la donne, mon Dieu,
    avec tout l'amour de mon cœur,
    parce que je Vous aime,
    et que ce m'est un besoin d'amour de me donner.
    Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance,
    car Vous êtes mon Père.
  • Méditation - « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » (Mt 8,26)

    « C'est une des choses que nous devons absolument à Notre Seigneur, c'est de n'avoir jamais peur... Avoir peur c'est lui faire une double injure : c'est 1. oublier qu'il est avec nous, qu'il nous aime et qu'il est puissant ; 2. c'est ne pas nous conformer à sa volonté ; si nous conformons notre volonté à la sienne, tout ce qui arrive étant voulu ou permis de lui, nous serons joyeux de tout ce qui nous arrivera, et nous n'aurons jamais ni inquiétude ni peur... Ayons donc cette foi qui bannit toute peur : que la peur, que la crainte, que l'inquiétude soient à jamais bannies de nos âmes : nous avons à côté de nous, contre nous, dans nous, Notre Seigneur Jésus, notre Dieu, qui nous aime infiniment, qui est tout puissant, qui sait ce qui nous est bon, qui nous a dit de chercher le royaume du ciel et que le reste nous sera donné par surcroît. Marchons donc droit, en cette bénie et toute puissante compagnie, dans le chemin du plus parfait, et soyons sûrs qu'il ne nous arrivera rien dont nous ne devions tirer le plus grand bien pour sa gloire, notre sanctification et celle des autres, que tout ce qui arrive est voulu (ou permis) de lui, et que par conséquent, loin d'avoir l'ombre de crainte nous n'avons qu'à dire « Dieu soit béni, quoi qu'il arrive » et à le prier d'arranger toutes choses non selon nos idées, mais pour sa plus grande gloire. »

    Bx Charles de Foucauld, Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus, in "L'Esprit de Jésus, méditations 1898-1915", nouvelle cité, Paris, 1976.

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    (Getty/hoozone)

  • Méditation - pauvres plaisirs et vraie Joie

    « Mon Dieu, voici l'heure du silence revenue... La nuit enveloppe la terre, le ciel est noir et couvert de nuages. On n'entend d'autre bruit qu'un chant lointain. Qu'il est triste ce chant qui sort de quelque maison mondaine et qu'apporte le vent ! Comme il est faux ! C'est bien le cri que pousse la nature humaine quand elle n'est pas divinisée par vous, mon Sauveur... Ce chant qui voudrait être un chant de joie et qui est si plaintif, c'est le son des plaisirs humains qui, plus ils font d'efforts pour être joyeux, plus ils sont gros de larmes. Oh ! que nous sommes heureux, mon Seigneur Jésus, d'être loin de ce triste monde dont nous arrive avec les rafales du vent un écho lointain ! Qu'il fait bon se serrer près de vous dans cette chambre close, entre votre Mère, sainte Magdeleine et vos apôtres, à vous regarder, vous contempler, vous écouter et, maintenant que la nuit s'avance, à prier à vos pieds entre ces saintes âmes en se perdant avec elles dans votre contemplation. »

    Bx Charles de Foucauld, Nazareth, 17 mars 1898.

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    (Crédit photo)

  • Prions avec Charles de Foucauld

    « Avoir vraiment la foi, la foi qui inspire toutes les actions, cette foi au surnaturel qui fait qu'on ne voit que Lui partout, qui dépouille le monde de son masque et montre Dieu en toutes choses, qui fait disparaître toute impossibilité, qui fait que ces mots d'inquiétude, de péril, de crainte, n'ont plus de sens, qui fait marcher dans la vie avec un calme, une paix, une joie profonde, comme un enfant à la main de sa mère, qui établit l'âme dans un détachement si absolu de toutes les choses sensibles dont elle voit clairement le néant et la puérilité, qui donne une telle confiance dans la prière, la confiance de l'enfant demandant une chose juste à son père, cette foi qui nous montre que « hors faire ce qui est agréable à Dieu, tout est mensonge », cette foi qui fait voir tout sous un autre jour - les hommes comme des images de Dieu, qu'il faut aimer et vénérer comme les portraits de notre Bien-Aimé et à qui il faut faire tout le bien possible, cette foi qui, faisant entrevoir la grandeur de Dieu, nous fait voir notre petitesse, qui fait entreprendre sans hésiter, sans rougir, sans craindre, sans reculer jamais, tout ce qui est agréable à Dieu. Oh ! que cette foi est rare ! Mon Dieu ! donnez-la moi ! Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma foi ! Mon Dieu, faites que je crois et que j'aime, je vous le demande au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Amen. »

    Bx Charles de Foucauld, Méditations sur l’Évangile (Mat 9.22) - in René Pottier, Charles de Foucauld et Marie de Magdala (Chap. VII), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1950 et Charles de Foucauld. Contemplation. Textes inédits, Beauchesne, Paris, 1969.

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  • Méditation - Le Trésor de l'Eucharistie

    « Pour chaque catholique, il y a un trésor inestimable : la proximité du Seigneur dans le saint sacrifice et dans le très saint sacrement de l'autel. Quiconque est pénétré d'une foi vive dans le Christ présent dans le tabernacle, quiconque sait qu'un ami nous y attend constamment, toujours avec le temps, la patience et la sympathie pour écouter les plaintes, les pétitions et les problèmes, avec conseil et aide en toutes choses... cette personne ne peut rester désolée et abandonnée même dans les plus grandes difficultés. Il a toujours refuge où la quiétude et la paix peuvent encore être trouvées. »

    Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), citée par le P. Barry Braum, in "That I may see" (chap.3), trad. Missionnaires de la Sainte Eucharistie, Brasier Eucharistique n°129, juin 2018.

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    Crypte de la Basilique du Sacré Cœur, autel Saint Pierre
    (Crédit photo : Basilique du Sacré Cœur de Montmartre)
    (statue du Sacré-Cœur réalisée à partir d’un dessin peint par le Bx Charles de Foucauld dans sa chapelle de Béni-Abbès)

    « Cœur Sacré de Jésus, merci de vous exposer à nos yeux, de vous donner à nous, de nous faire le don infini de votre présence, dans votre Sainte Hostie, sur le Saint Autel.
    Merci de vous donner, de vous présenter, de rester avec nous ainsi tout le jour, toute la nuit, à toute heure, toute notre vie, transformant notre vie en une vie toute divine.
    Merci, Cœur Sacré de Jésus, de cet excès de bonté, de cet excès de bonheur ! »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916).

  • Méditation - Bienheureuse pauvreté

    « Que vous êtes divinement bon, mon Dieu ! Si vous aviez appelé d'abord les riches, les pauvres n'auraient pas osé s'approcher de vous ; ils se seraient crus obligés de rester à l'écart à cause de leur pauvreté ; ils vous auraient regardé de loin, laissant les riches vous entourer.

    Mais vous avez appelé à vous tout le monde, tout le monde : les pauvres, puisque vous leur montrez par là, jusqu'à la fin des siècles, qu'ils sont les premiers appelés, les favoris, les privilégiés ; les riches, car d'une part, ils ne sont pas timides, de l'autre il dépend d'eux de devenir aussi pauvres que les bergers. En une minute, s'ils veulent, s'ils ont le désir d'être semblables à vous, s'ils craignent que leurs richesses les écartent de vous, ils peuvent devenir parfaitement pauvres.

    Que vous êtes bon ! Comme vous avez pris le bon moyen pour appeler d'un seul coup autour de vous tous vos enfants, sans aucune exception !

    Et quel baume vous avez mis jusqu'à la fin des siècles au cœur des pauvres, des petits, des dédaignés du monde, en leur montrant dès votre naissance qu'ils sont vos privilégiés, vos favoris, les premiers appelés - les toujours appelés autour de vous qui avez voulu être un des leurs et être dès votre berceau et toute votre vie entouré par eux. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Méditations sur les passages des Saints Évangiles relatifs à quinze vertus, Nazareth 1897-98, n°263 (Œuvres Spirituelles, Seuil, 1958) .

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    (Crédit photo)

  • Méditation - « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. » (Mt 10, 38)

    « Celui qui n'embrasse pas les sacrifices que je lui demande et qui ne m'imite pas, n'est pas digne de moi. N. Seigneur ne dit pas « la croix », mais « sa croix ». Il n'ordonne pas de prendre une croix quelconque, mais il veut que chacun prenne sa croix personnelle, la croix que Dieu lui a préparée. Il ne veut pas que chacun fasse tels sacrifices qu'il jugera bons, mais ceux-là que Dieu lui demande, ceux qu'il lui impose par les événements, par ses supérieurs légitimes, ceux qu'il lui inspire et que ses représentants dont Il a dit : « Qui vous écoute, m'écoute », approuvent, ceux enfin au sujet desquels Lui-même manifeste par quelque manière, par quelque moyen que ce soit, sa divine volonté... Quiconque ne fait pas tous les sacrifices que Dieu lui demande et n'imite pas de son mieux et à tout instant Jésus, n'est pas digne de Lui. Interrogeons notre conscience. Demandons pardon. Prenons des résolutions pour l'avenir. »

    Bx Charles de Foucauld, Commentaire de Saint Matthieu (C. 10), in "Œuvres spirituelles" V. Lecture du S. Évangile Saint Matthieu, nouvelle cité, Paris, 1989.

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    Luis de Morales (1509-1586), Le Christ porte sa Croix
    Musée National des Beaux-Arts, La Havane

  • Méditation - « Priez Dieu pour les pécheurs ! » (Notre-Dame à Ste Bernadette, 8e apparition, 24 février 1858)

    « Il y aura plus de joie au ciel pour un pécheur faisant pénitence que pour quatre-vingt-dix neuf justes n'ayant pas besoin de pénitence. (Lc 15,7) - Mon Dieu, si nous avions vraiment foi en cette parole, avec quel zèle nous prierions, nous ferions tout ce qui est en notre possible pour obtenir la conversion des pécheurs ! Comme ce serait le principal de nos prières, de nos travaux, de notre vie, principal, non en soi, mais en vue de vous qui êtes le seul principal, mon Seigneur et mon Dieu ! Ce serait la chose secondaire dans le cœur, mais celle qui prendrait le plus de temps et de travail... Et ce ne serait que votre imitation. Vous êtes venu chercher et sauver ce qui était perdu (Mt 18,11)... A quoi ont été employés les trois ans de votre vie publique, sinon à chercher et à sauver les brebis égarées ? Et qui dira avec quel amour et quels désirs vous priiez et vous offriez à votre Père dans ce but, pendant votre vie cachée ! Apprenez-moi à faire de même, mon Dieu... Apprenez-moi à désirer, à demander, à chercher la conversion des pécheurs avec le cœur et le zèle que demandent l'amour de votre gloire, l'amour de la consolation de votre cœur, l'amour du prochain... En considérant combien ce double amour exige que nous désirions que ces âmes, âmes de vos enfants bien-aimés, de nos frères en vous, vous louent et vous aiment éternellement, comme on voit combien il est juste que la pénitence d'un pécheur cause plus de joie que la vue de quatre-vingt-dix neuf justes !... Mon Dieu, faites-moi être pour les pécheurs ce que je dois, en pensées, en paroles, en actions, en vous, par vous et pour vous. Amen ! »

    Bx Charles de Foucauld, En vue de Dieu seul (54), in "Œuvres spirituelles" IV. Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus, nouvelle cité, Paris, 1973.

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  • Méditation - Silence et recueillement

    « Il faut passer par le désert, et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu : c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul... Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul au sortir de Damas a été passer trois ans en Arabie, [...] saint Jérôme, saint Jean Chrysostome, se sont préparés au désert... C'est indispensable... C'est un temps de grâce... C'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer... Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé au milieu desquels Dieu établit en elle son règne et forme en elle l'esprit intérieur... La vie intime avec Dieu...

    La conversation de l'âme avec Dieu dans la foi, l'espérance et la charité... Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle... Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls ; c'est une source qui voudrait donner la sainteté aux autres mais qui ne peut, ne l'ayant pas ; on ne donne que ce qu'on a et c'est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui... Donnez-vous tout entier à Lui seul, [...] et Il se donnera tout entier à vous.

    En cela ne craigniez pas d'être infidèle à vos devoirs envers les créatures ; c'est au contraire le seul moyen pour vous de les servir efficacement : regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d'autres ; quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez Notre Seigneur... Notre Seigneur n'en avait pas besoin mais Il a voulu nous donner l'exemple... Rendez à Dieu ce qui est à Dieu... »

    Bx Charles de Foucauld, extrait d'une Lettre à Henri de Castries, 19 mai 1898.
    L'expérience de Dieu avec Charles de Foucauld, Introduction et textes choisis par Marcel Nadeau, Fides, 2004.

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  • Mon Père je m'abandonne à Toi

    Chant de la Communauté de l'Emmanuel
    (d'après la prière de Charles de Foucauld)

  • 1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Un soldat ouvrit son côté avec sa lance et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. »

    « Que vous nous aimez, ô Cœur de Jésus ! Il ne vous a pas suffi de contenir tous les hommes, ces hommes si ingrats, pendant toute votre vie, vous avez encore voulu leur être ouvert et être blessé pour eux après votre mort ; vous avez voulu porter éternellement cette blessure comme signe de votre amour, comme signe que votre Cœur est toujours ouvert à tous les vivants, est toujours prêt à les recevoir, à leur pardonner, à les aimer... Par cette ouverture béante vous appelez éternellement tous les hommes à croire à votre amour, à avoir confiance en lui, à venir à vous, si souillés qu'ils soient : à tous, tous, même aux plus indignes, votre Cœur est ouvert ; pour tous, tous, il a été percé ! Vous aimez tous les vivants, vous les appelez tous à vous. Vous leur offrez à tous le salut jusqu'à leur dernière heure, leur dernière minute... Voilà ce que vous nous dites, vous nous criez éternellement par cette bouche béante de votre Cœur, ô tendre Jésus !

    Aimons Jésus qui nous a tant aimés ! Aimons Jésus qui est tout aimable... Aimons Jésus c'est le premier commandement. Aimons Jésus, c'est le bonheur (« connaître Dieu et Jésus, c'est la vie éternelle », c'est-à-dire le bonheur céleste). Aimons Jésus en Lui demandant sans cesse de L'aimer et en pratiquant les œuvres de Son amour, Son obéissance, Son imitation, Sa contemplation (... donnons une place spéciale à l'amour du prochain que Notre-Seigneur nous a tant recommandé, à la réception de la sainte Eucharistie par laquelle nous nous unissons à Lui comme l'épouse à l'époux, à l'accomplissement des plus grands sacrifices par lesquels on se prépare au parfait amour, on s'y perfectionne et on s'y confirme)... Ayons une tendre dévotion pour ce Cœur de Jésus qui nous a tant aimés, et qui a voulu être percé pour nous... Ayons en Lui, en Son amour, une confiance sans borne, comme en un ami, en un Époux qui nous aime plus que tous les hommes ensemble ne peuvent aimer, et qui est tout puissant... Et efforçons-nous d'inspirer à tous cette dévotion passionnée et cette confiance infinie dans le Cœur Sacré de notre Bien-aimé Jésus ! »

    Bx Charles de Foucauld, Méditations sur les Saints Évangiles, Méditation 520, in "Au fil des jours. Nouvelle anthologie des Écrits spirituels", nouvelle cité, 1997.

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    (Crédit photo : Pixabay)

  • Centenaire de la mort du Bienheureux Charles de Foucauld

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    † 1er décembre 1916

  • Méditation - Courage !

    Le Bx Charles de Foucauld met dans la bouche de Jésus les mots suivants :

    « Il te faut du courage en tout : car en tout, en tout bien, en toute vertu, tu as à vaincre 3 adversaires : toi, les hommes et le démon... Il te faut du courage contre toi, contre ton âme et contre ton corps, contre tes penchants mauvais et contre l'excès et l'indiscrétion dans les bons, contre tes pensées propres, ta volonté propre, contre ton cœur, contre ton esprit, il te faut du courage contre tout ton être, pour être maître de tout ton être, afin de pouvoir le soumettre tout entier à Dieu... Il te faut du courage contre les hommes, contre leurs menaces, et contre leurs séductions, contre les persécutions et contre les douceurs, contre les méchants et avec les bons et avec les saints pour supporter les mauvais traitements et pour ne pas te laisser amollir par les bons, pour être en tout avec tous ce que je veux que tu sois, pour recevoir les railleries, les contradictions, les coups, les blessures et la mort comme mon soldat fidèle, [...] pour ne pas craindre ta peine ni celle des autres mais uniquement la mienne... Il te faut du courage contre le démon, contre les terreurs, les troubles, les tentations, les séductions, les ténèbres, les fausses lumières, les épouvantes, les tristesses, les dissipations, les chimères, les fausses prudences, les imprudences, les peurs surtout (car c'est son arme habituelle... surtout avec toi qui es timide et inconstant), par lesquelles il cherchera à t'arracher à moi.

    [...] Faire tout parfaitement, ce te sera un exercice de courage continuel, un combat continuel, une victoire continuelle, et ce n'est après tout que ton devoir, que ma volonté, que « être parfait comme ton père céleste est parfait »...

    [...] Il faut du courage en tout, pour tout, sans courage aucune vertu : le courage dans toutes les vertus, le courage à faire ma volonté c'est la perfection, c'est ma volonté, c'est la consolation de mon Cœur... »

    Bx Charles de Foucauld, La dernière place, Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld IX - Retraites en Terre Sainte, Tome I, nouvelle cité, Paris, 1974.

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    Gustave Doré, Abdiel et Satan (Le Paradis perdu)
    (Crédit photo)

  • Méditation - « Père, que votre volonté soit faite »

    Le Bx Charles de Foucauld met dans la bouche de Jésus les mots suivants :

    « Priez ainsi, mes petits enfants, et que ce soit là, pour ainsi dire, votre unique prière « Mon Père, que votre volonté soit faite. » (*) Cette prière contient tout : à la vérité elle exprime une chose qui arrivera toujours, qui arrivera nécessairement, mais elle exprime aussi le seul désir final de votre cœur, puisqu'elle exprime le seul désir final du mien... Priez ainsi, voulant tout ce que je veux, cela seul que je veux, comme je le veux, dans la mesure où je le veux « Mon Père, que votre volonté se fasse »... Je vous le répète dans cet état de prière et de volonté, votre prière et votre volonté sont noyées, perdues dans la volonté de Dieu, ne font qu'une avec elle, sont vraiment divines elles-mêmes...

    Cette prière sera celle que vous ferez éternellement dans le ciel... Mais, à cause de votre faiblesse, de l'infirmité de la nature humaine, de votre vue si trouble, si obscurcie, de votre cœur sans cesse défaillant, blessé, souffrant, malade, Dieu qui est un Père et qui veut que vous lui confiiez vos peines, vos misères, que vous vous jetiez dans son sein, sur son Cœur, dans ses bras, tels que vous êtes avec toutes vos infirmités, mes pauvres petits enfants, Dieu permet, il aime même que quand vous vous sentez pressés dans votre pauvre cœur humain d'un désir (pourvu qu'il soit pur, sans péché), quelconque, soit pour sa gloire, soit pour la consolation de mon Cœur, soit pour le bien du corps ou de l'âme de votre prochain ou de votre propre corps ou de votre propre âme, vous le lui exposiez en toute sincérité et vérité : pour vous décharger l'âme avec un abandon filial et lui faisant cet aveu, pour vous soulager en disant et demandant cela à votre bon père : mais il veut que toujours, toujours implicitement ou explicitement, vous ajoutiez : Mon Père, que votre volonté soit faite... Ainsi c'est toujours à ces derniers mots que revient votre prière... Que votre prière ne consiste qu'en ces seuls mots, ou qu'ils viennent à la suite de beaucoup d'autres, ils font toujours le fond, l'essence de toute prière, ils la résume quelle qu'elle soit... Que vous demandiez la glorification de Dieu, la sanctification d'une âme, toute autre chose, vous ne voulez et ne demandez jamais ces choses que dans la mesure où Dieu les veut parce qu'Il les veut, comme Il les veut... Tout ce que désire Dieu, et par conséquent tout ce que vous désirez, tout ce que veut Dieu, et par conséquent tout ce que vous voulez se trouve donc compris dans ces mots : « Père, que votre volonté soit faite ! » (*) »

    (*) : cf. Mt 6, 10.

    Bx Charles de Foucauld, Crier l’Évangile. Retraites en Terre Sainte (Retraite de huit jours à Ephrem, Dimanche), nouvelle cité, Paris, 1974.

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    Dessin ©J.-F. Kieffer

  • Méditation - Vivons dans l'action de grâces

    « Voyez la beauté de la nature et des œuvres de Dieu puisque cette beauté est réelle : tout ce qui sort de la main de Dieu est bon... Mais n'y restons pas... Montons tout de suite plus haut, à l'éternelle beauté dont cette beauté créée n'est qu'un infiniment pâle reflet, à celui pour qui seul nous sommes faits, qui est seul digne de nous, en qui seul nous pouvons trouver notre repos, en qui seul nous devons le chercher... Lorsqu'une créature matérielle ou humaine nous plaît, lorsqu'une belle œuvre, une belle action, une belle parole, une belle vie nous plaît, remontons aussitôt à l'auteur de tout bien, à celui qui fait seul tout le bien qui est en nous... Il y a en nous deux parts : le bien, qui vient de Dieu seul ; le mal qui est à nous... - Faisons comme sainte Thérèse (1) qui avait tellement acquis cette habitude de voir tout bien comme venant de Dieu qu'à la vue des autres elle pensait immédiatement à Dieu agissant, faisant tout bien en eux ; et qu'en pensant à elle il lui était complètement impossible de sentir le moindre mouvement d'orgueil, tant elle voyait qu'elle ne possédait rien d'elle-même, tout venant de Dieu seul... - Faisons comme quand on est avec un être aimé... Si l'on parcourt avec lui les plus beaux lieux du monde, on n'a pas d'yeux pour eux, on regarde sans cesse et uniquement le visage de celui qu'on aime : il est mille et mille fois plus beau pour nous que la terre entière ; on ne regarde rien, on ne peut rien regarder d'autre que les yeux de l'être qu'on aime lorsqu'on est avec lui : soyons ainsi avec Dieu : nous avons le bonheur d'être toujours avec lui (2) : regardons-le toujours : n'ayons d'yeux que pour lui : qu'il nous soit impossible de regarder autre chose, puisque pour cela il faudrait détourner les yeux de son visage... »

    1. il s'agit bien sûr de sainte Thérèse d'Avila. - 2. « Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » (Mt 28,20)

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Qui peut résister à Dieu. méditations sur l’Écriture Sainte 1896-1898 (3. Méditations sur les Psaumes, 55° Ps 28,1-5), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld II-III, nouvelle cité, Paris, 1980.

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    Gustave Doré (1832-1883), La Divine Comédie, Le Paradis, Justinian

  • Méditation - Prier avec les Psaumes

    « Aimons, adorons les Psaumes... Aimons les prières de l’Église, le saint office dont ils font la partie principale... C'est Dieu même qui nous met ces prières à la bouche... et elles viennent de lui, sont son œuvre, sa parole... Saintes et divines en elles-mêmes, et voulues par lui de notre part ! Avec quelle fidélité amoureuse et reconnaissante nous devons les réciter !... Quand nous sommes dans la tiédeur, dans la sécheresse, n'y restons pas dans la torpeur et sans rien faire pour en sortir : acceptons-la de tout notre cœur si elle est voulue de Dieu pour nous : mais souvent elle n'est pas voulue de Dieu, elle est une indication de sa part pour nous porter vers un autre exercice qu'il veut de nous, autre genre de prière, lecture, bonne œuvre extérieure même quelquefois : quand dans l'oraison nous sentons cette impossibilité d'avoir une pensée pieuse, cette foule de distractions qui nous attaquent, ne quittons pas cette sainte occupation, mais essayons de nous aider d'un livre pour nous inspirer, nous recueillir : prenons les saints évangiles ou les Psaumes... Prenons par exemple un de ces Psaumes qui appellent au secours, comme celui-ci : « Seigneur, je crierai vers vous ; mon Dieu, ne gardez pas le silence avec moi ; si vous ne me parlez, je serai semblable à ceux qui sont plongés dans l'abîme... » et offrons à Dieu ses propres paroles puisqu'il ne nous en inspire pas à nous-mêmes... Lisons-en plus ou moins, quelques lignes ou quelques pages, et pensons que le bon Dieu veut que nous fassions ainsi, puisqu'il nous laisse si secs... L'important est d'aimer, dans l'oraison ; pour arriver à produire des actes d'amour servons-nous, aidons-nous des moyens que Dieu nous donne... Celui-ci en est un très bon. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Qui peut résister à Dieu. méditations sur l’Écriture Sainte 1896-1898 (3. Méditations sur les Psaumes, 53° Ps 27,1-7), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld II-III (pp.197-198), nouvelle cité, Paris, 1980.

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    "Le psautier", gravure sur bois de Rudolf Schäfer (Bible allemande, 1929)

  • Méditation - des bonnes et mauvaises lectures

    « Puisque toute la perfection consiste à aimer et à imiter Notre-Seigneur, prendre parmi les saints qui ont écrit l'un des saints pour qui nous avons le plus de sympathie, l'un de ceux qui nous semblent avoir le plus aimé et le mieux imité Jésus, en faire notre ami intime, nous mettre sous sa direction, nous imprégner de ses pensées, de manière à penser peu à peu comme lui, à prendre sa manière de juger, de voir, son esprit... Il importe presque autant de ne pas lire d'auteurs médiocres que d'en lire d'excellents : on devient semblable à ceux avec qui on vit : vivez familièrement avec un grand saint et un grand esprit, votre cœur deviendra chaud comme le sien, votre foi vive comme la sienne, votre esprit s'élèvera à la suite du sien... lisez des auteurs de sainteté et d'esprit médiocre, votre cœur et votre foi se refroidiront, votre esprit s'abaissera avec les leurs... - Mettez de l'orge au moulin, vous aurez de la farine d'orge, mettez-y du froment, vous aurez de la farine de froment... Ainsi des lectures : la lecture des grands saints et des grands docteurs vous remplira de pensées excellentes, la lecture des médiocres vous remplira de pensées médiocres... N'ayons donc aucune relation avec les auteurs de sainteté médiocre : ne vivons qu'avec les grands saints et les grands esprits. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Voyageur dans la nuit. notes de spiritualité 1888-1916 (Notes détachées diverses, 14), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld Tome XV, nouvelle cité, Paris, 1979.

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