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adversaire

  • Méditation - Courage !

    Le Bx Charles de Foucauld met dans la bouche de Jésus les mots suivants :

    « Il te faut du courage en tout : car en tout, en tout bien, en toute vertu, tu as à vaincre 3 adversaires : toi, les hommes et le démon... Il te faut du courage contre toi, contre ton âme et contre ton corps, contre tes penchants mauvais et contre l'excès et l'indiscrétion dans les bons, contre tes pensées propres, ta volonté propre, contre ton cœur, contre ton esprit, il te faut du courage contre tout ton être, pour être maître de tout ton être, afin de pouvoir le soumettre tout entier à Dieu... Il te faut du courage contre les hommes, contre leurs menaces, et contre leurs séductions, contre les persécutions et contre les douceurs, contre les méchants et avec les bons et avec les saints pour supporter les mauvais traitements et pour ne pas te laisser amollir par les bons, pour être en tout avec tous ce que je veux que tu sois, pour recevoir les railleries, les contradictions, les coups, les blessures et la mort comme mon soldat fidèle, [...] pour ne pas craindre ta peine ni celle des autres mais uniquement la mienne... Il te faut du courage contre le démon, contre les terreurs, les troubles, les tentations, les séductions, les ténèbres, les fausses lumières, les épouvantes, les tristesses, les dissipations, les chimères, les fausses prudences, les imprudences, les peurs surtout (car c'est son arme habituelle... surtout avec toi qui es timide et inconstant), par lesquelles il cherchera à t'arracher à moi.

    [...] Faire tout parfaitement, ce te sera un exercice de courage continuel, un combat continuel, une victoire continuelle, et ce n'est après tout que ton devoir, que ma volonté, que « être parfait comme ton père céleste est parfait »...

    [...] Il faut du courage en tout, pour tout, sans courage aucune vertu : le courage dans toutes les vertus, le courage à faire ma volonté c'est la perfection, c'est ma volonté, c'est la consolation de mon Cœur... »

    Bx Charles de Foucauld, La dernière place, Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld IX - Retraites en Terre Sainte, Tome I, nouvelle cité, Paris, 1974.

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    Gustave Doré, Abdiel et Satan (Le Paradis perdu)
    (Crédit photo)

  • Méditation : le combat spirituel (2/3)

    « Pour mener tout notre combat, humain et chrétien, nous avons absolument besoin d'armes. Ce serait folie de partir démunis. Entendons le vieux lutteur, Paul, Apôtre du Christ, nous crier : « Revêtez l'armure de Dieu » (Ep. 6, 10-17).

    Il nous faut d'abord dépouiller une illusion : celle que nous n'avons pas à combattre, ou pas autant que l’Église nous le dit, ou que notre combat est fini. Redoutable illusion, car à l'instant même où nous déposons nos armes, nous sommes surpris et vaincus, ne serait-ce que par le sommeil qui nous endort en pleine vie. Quel beau triomphe pour l'Adversaire ! Il règne sur des gens endormis. On comprend l'insistance et presque l'angoisse du Seigneur : « Allons, levez-vous. Pourquoi dormir ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation. » Vous êtes déjà vaincus si vous dormez. (1) »

    1. C'est tout le thème si grave de la vigilance évangélique. Au milieu de la nuit de ce monde, nous devons être comme des veilleurs.

    A suivre demain.

    B.-M. Chevignard o.p. (1909-1996), réconciliés avec Dieu (Le combat chrétien), Les éditions du Cerf, Paris, 1966.

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    Dosso Dossi (1489-1542), Saint Michel terrassant Satan
    Musée Dresde, Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Gemäldegalerie Alte Meister
    (Crédit photo)

  • Méditation : face à l'Adversaire, mépris et prudence

    « La première condition pour triompher du démon, c'est de ne point s'abandonner à une crainte exagérée. Certes, il est un adversaire redoutable par sa puissance dans le domaine sensible et par son habileté ; mais nous ne devons pas oublier ses déficiences, son ignorance du monde surnaturel, son impuissance à pénétrer dans les facultés de notre âme, sa qualité enfin de réprouvé qui ne lui permet que des victoires temporaires et en fait un éternel vaincu.
    Se laisser prendre par la terreur serait aussi irraisonnable que dangereux. Le démon utilise en effet savamment ce trouble pour dissimuler son infériorité et dresser ses pièges. Ce serait perdre nos avantages et augmenter sa puissance et ses chances de succès que de le craindre démesurément.
    C'est ce que nous a enseigné sainte Thérèse, avec toute l'autorité que lui donnent ses nombreux démêlés avec les mauvais esprits. Après avoir dit que les démons l'ont tourmentée très souvent, et avoir narré quelques-unes de leurs attaques, elle ajoute :
    "Cet exposé pourra servir au véritable serviteur de Dieu et l'aider à mépriser tous ces fantômes dont les démons se servent pour l'effrayer. Soyons-en bien persuadés, chaque fois que nous les méprisons, nous leur enlevons de leur force, et notre âme acquiert même sur eux un plus grand empire. De plus, il en découle toujours quelque grand avantage pour nous..." (Vie, ch. XXXI)
    Ce mépris, si sensible au démon, doit être accompagné de prudence. Cette prudence, lorsqu'elle devra combattre le démon, utilisera les armes surnaturelles qui assurent notre supériorité, à savoir les sacramentaux dont plus spécialement l'eau bénite, ainsi que la prière et le jeûne.
    Aussi souvent qu'elle le pourra, elle rompra le combat et échappera à toute atteinte du démon en se portant, par des actes de foi et d'humilité, dans des régions où le démon ne saurait pénétrer.
    [...]
    C'est pour faire plus grands nos mérites, plus pures et plus hautes nos vertus, plus rapide notre marche vers Lui que Dieu permet au démon de nous tenter et de nous éprouver. »

    Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus O.C.D. (dies natalis ce jour), Je veux voir Dieu (Prem. Part. ch. VII, D), Éditions du Carmel, Tarascon, 1949.

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     Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967)