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  • Hymne chérubinique

    Chœur d'hommes « Optina Pustyn », monastère de Saint-Pétersbourg

  • Le Christ est ressuscité !

    Chœur d'hommes Podvorya de la Laure de la Trinité-Saint-Serge à Moscou
    Dir. Vladimir Gorbik

  • Méditation - Courage !

    Le Bx Charles de Foucauld met dans la bouche de Jésus les mots suivants :

    « Il te faut du courage en tout : car en tout, en tout bien, en toute vertu, tu as à vaincre 3 adversaires : toi, les hommes et le démon... Il te faut du courage contre toi, contre ton âme et contre ton corps, contre tes penchants mauvais et contre l'excès et l'indiscrétion dans les bons, contre tes pensées propres, ta volonté propre, contre ton cœur, contre ton esprit, il te faut du courage contre tout ton être, pour être maître de tout ton être, afin de pouvoir le soumettre tout entier à Dieu... Il te faut du courage contre les hommes, contre leurs menaces, et contre leurs séductions, contre les persécutions et contre les douceurs, contre les méchants et avec les bons et avec les saints pour supporter les mauvais traitements et pour ne pas te laisser amollir par les bons, pour être en tout avec tous ce que je veux que tu sois, pour recevoir les railleries, les contradictions, les coups, les blessures et la mort comme mon soldat fidèle, [...] pour ne pas craindre ta peine ni celle des autres mais uniquement la mienne... Il te faut du courage contre le démon, contre les terreurs, les troubles, les tentations, les séductions, les ténèbres, les fausses lumières, les épouvantes, les tristesses, les dissipations, les chimères, les fausses prudences, les imprudences, les peurs surtout (car c'est son arme habituelle... surtout avec toi qui es timide et inconstant), par lesquelles il cherchera à t'arracher à moi.

    [...] Faire tout parfaitement, ce te sera un exercice de courage continuel, un combat continuel, une victoire continuelle, et ce n'est après tout que ton devoir, que ma volonté, que « être parfait comme ton père céleste est parfait »...

    [...] Il faut du courage en tout, pour tout, sans courage aucune vertu : le courage dans toutes les vertus, le courage à faire ma volonté c'est la perfection, c'est ma volonté, c'est la consolation de mon Cœur... »

    Bx Charles de Foucauld, La dernière place, Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld IX - Retraites en Terre Sainte, Tome I, nouvelle cité, Paris, 1974.

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    Gustave Doré, Abdiel et Satan (Le Paradis perdu)
    (Crédit photo)

  • Méditation - Les hommes d'honneur (II)

    (suite et fin de la méditation donnée hier)

    « Le monde moderne n'a pas le temps d'espérer, ni d'aimer, ni de rêver. Ce sont les pauvres gens qui espèrent à sa place, exactement comme les saints aiment et expient pour nous. La tradition de l'humble espérance est entre les mains des pauvres, ainsi que les vieilles ouvrières gardent le secret de certains points de dentelles que les mécaniques ne réussissent jamais à imiter. »
    Georges Bernanos, Les Enfants humiliés

    « L'homme d'honneur est celui qui est proche de cette connaissance du passé, des choses oubliées et négligées, celui qui, patiemment, reconstitue l'écheveau en amont et prépare l'avenir autant qu'il en a le pouvoir. Il n'est pas homme d'exigences et de caprices, désirant faire plier devant lui ce qui peut servir à ses fins. Sa patience est son espérance même, relevant sans cesse et sans se lasser ce que d'autres mettent à bas et détruisent. Il est comme ces mères de famille qui ne se fatiguent pas, malgré leur épuisement physique, de remettre de l'ordre dans la maison et de recommencer chaque jour des tâches austères et identiques ; il est comme ces paysans qui défrichent, labourent, moissonnent et ensemencent les terres les plus ingrates que la nature essaie de leur ravir ; il est comme ces soldats qui repartent mille fois à l'attaque de la place forte sans murmurer ; il est comme ces moines qui rejoignent leurs stalles à chaque heure sainte afin de psalmodier les poèmes millénaires ; il est comme ces jeunes enfants apprenant à marcher, tombant et retombant, et se relevant avec un rire clair ; il est comme ces pécheurs tout meurtris à force de chutes et qui poursuivent pourtant la route clopin-clopant, sans mot dire, sans maudire.

    [...] Quelle force mystérieuse, quelle grâce insigne leur sont donc accordées ? Seraient-ils choisis pour une vocation qui ne saurait nous échoir ? Certes non. Ces êtres ne sont pas plus extraordinaires que les autres à l'origine. Ils n'ont jamais fait partie des privilégiés et n'ont pas été plus bénis des dieux que le reste de la troupe. Ils ont simplement pris au sérieux l'appel adressé à tout homme, celui d'un jeune rabbi de Galilée invitant les hommes désireux de connaître la vérité à renoncer à eux-mêmes, prendre leur croix et le suivre, sans un regard en arrière et sans souci de l'avenir. »

    Père Jean-François Thomas s.j., Les Mangeurs de cendres. petit traité spirituel (ch.II), Via Romana, Versailles, 2016. (p.82-83)

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  • Méditation - Les hommes d'honneur (I)

    « L’homme d’honneur, héros ou saint, souffre de la médiocrité ambiante, plus que nul autre ne peut en faire l’expérience. Mais cela ne le conduit pas au désespoir. Il n’essaie pas de défier cette médiocrité. Il ne la combat qu’en se jetant à corps perdu dans l’exercice de la charité. Pas celle qui s’affiche, succédané de vraie charité, sur les écrans de télévision ou dans les pages glacées des magazines, mais celle qui ne fait pas de bruit. L’homme d’honneur n’arrache rien et ne se fait pas justicier. Il comble au contraire de trésors invisibles ce qui se complaît dans le médiocre. Il n’est pas un réformateur. Saint François d’Assise n’est pas Martin Luther. [...]

    L’homme d’honneur n’est jamais corrompu par la médiocrité, alors que celui qui se pose en juge, subissant la fascination du mal, sera peu à peu transformé, défiguré par l’objet de sa haine. Certes, la douce pitié de Dieu cache toujours quelque stratagème insurpassable pour sauver même ce qui risque de se précipiter tête première vers l’enfer. L’homme d’honneur ne se jette jamais dans la révolte et ne laisse pas son cœur être entraîné par l’amertume.

    Quant à la caractéristique de l’homme d’honneur chrétien, elle tient dans la priorité accordée au Royaume de Dieu, un homme capable, idéalement, de consacrer une part égale de sa vie à l’action et à la pensée alliée à la contemplation. Un tel équilibre est rare. L’époque contemporaine n’est pas avare en hommes d’action, tout au moins en hommes qui en donnent l’apparence, qui bougent, qui voyagent, qui remuent et font remuer les choses, des choses... Elle est plus pingre en ce qui concerne la réflexion et la contemplation car elle ne les favorise point, ayant horreur de ce qui permet de juger, de discerner, de prendre du recul, d’admirer, de s’étonner. Elle rabote et piétine les esprits qui feraient preuve d’indépendance et de liberté. Il s’agit d’un vertige universel, qui nous saisit tous, dans une plus ou moins large mesure. Mais nous sommes libres de nous y soustraire si nous optons pour l’honneur, contre l’opportunisme et l’hédonisme. Il subsiste dans le monde des franges d’humanité où l’effort pour connaître et aimer n’est point mort, franges qui sont et seront de précieuses réserves, les dernières sans doute, pour répondre à l’agression contre les esprits et l’Esprit. »

    (à suivre demain)

    Père Jean-François Thomas s.j., Les Mangeurs de cendres. petit traité spirituel (ch.II), Via Romana, Versailles, 2016. (pp.68-70)

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    Constantin Meunier (1831-1905) & Alfred Verwee (1838-1895), Labourages des moines (1863)
    Abdijmuseum Ten Duinen, Koksijde (Collection Vlaamse Gemeenschap)
    (Crédit photo)

  • 24 mars, Journée des Missionnaires martyrs, « femmes et hommes de miséricorde »

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    Depuis 1993, à l’initiative du Mouvement juvénile missionnaire des Œuvres pontificales missionnaires en Italie, le 24 mars de chaque année est célébrée la Journée de prière et de jeûne en mémoire des Missionnaires martyrs. Le 24 mars 1980 fut assassiné le Bienheureux Oscar Arnulfo Romero, Archevêque de San Salvador, béatifié le 23 mai 2015 et, en cette Journée annuelle de prière et de jeûne, il est fait mémoire de ceux qui, de par le monde, ont versé leur sang pour l’Évangile. Cette année, la Journée coïncide avec le Jeudi Saint, ce qui fait que les communautés pourront la célébrer également à une autre date considérée comme plus opportune. La Journée est désormais célébrée dans différents pays du monde, promue par des Diocèses, des Instituts religieux et des réalités missionnaires.

    Dans le cadre du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde que nous vivons actuellement, la Journée 2016 a pour thème « femmes et hommes de miséricorde ». Ainsi que l’écrit le Père Michele Antuoro, Directeur de Missio Italia, « ce sont eux qui ont su vivre la richesse de la mission de Jésus qui résonne dans les mots du Prophète : porter une parole et un geste de consolation aux pauvres, annoncer la libération à ceux qui sont prisonniers des nouveaux esclavages de la société moderne, restituer la vue à ceux qui ne parviennent plus à voir parce que courbés sur eux-mêmes et restituer à ceux qui en ont été privés » (Misericordiae Vultus). Jésus est le Visage de la Miséricorde du Père. En Lui, les visages du Père Andrea Santoro, du Bienheureux Mgr Oscar Romero, du Bienheureux Père Sandro Dordi… et de tant d’autres qui, comme les pièces d’une mosaïque, composent et nous révèlent l’icône d’un Père riche de miséricorde ».

    Le matériel préparé pour l’animation de la Journée, téléchargeable à partir du site Internet de Missio Italia, comprend une réflexion théologique sur le thème de la Journée, les profils de quatre missionnaires assassinés, la liste des missionnaires tués en 2015 et un certain nombre d’esquisses de prière pour un Chemin de Croix, une liturgie pénitentielle, la Lectio, une Veillée de prière et une Adoration eucharistique.

    - page téléchargement
    - opérateurs pastoraux assassinés en 2015, et statistiques : fichier pdf / doc
    - diaporama des 22 missionnaires martyrs

    Source : Agence Fides (SL) (23/03/2016).

  • Méditation : De la liturgie

    « La liturgie est la joie des hommes ; les hommes sont faits pour Dieu, pour aller à Dieu ; ils ont besoin de rédemption, ils ont besoin de sainteté, pour retrouver ou maintenir le contact avec le Dieu Saint. Or c'est la liturgie qui leur procure tout cela. "En elle, l'Esprit Saint a eu l'art de concentrer, d'éterniser, de diffuser par tout le Corps du Christ, la plénitude inaltérable de l’œuvre rédemptrice, toutes les richesses surnaturelles du passé de l’Église, du présent, de l'éternité."
    La liturgie est la joie des hommes, parce qu'elle est pour eux le moyen privilégié de l'approche divine, "une voie majeure, quasi sacramentelle" ; la source de leur progrès spirituel : jour après jour, dimanche après dimanche, "la frappe du balancier liturgique imprime dans l'âme baptisée une plus grande ressemblance avec le Seigneur."
    [...]
    La liturgie est la joie des hommes, parce qu'elle est la plus haute école d'oraison : d'une manière persuasive, presque sans contrainte, elle nous apprend la contemplation chrétienne, qui est prière et amour. C'est dans le cadre de la liturgie que nous recevons les sacrements, canaux de la grâce, que nous participons au Sacrifice du Calvaire, que nous communions au Corps du Christ. Quand, prêtre, je dis la messe, "j'ai en mains ce qu'il faut pour dire à Dieu un merci digne de Lui, puisque je Lui offre Jésus-Christ. Quand, membre du Christ par le baptême, je communie, je possède Jésus-Christ. Quand on a Jésus-Christ, on a tout. La supplication, l'adoration, l'action de grâce, c'est Lui, et quand je l'offre au bon Dieu, je suis quitte avec le bon Dieu, parce que Jésus-Christ c'est tout, c'est l'Offrande Infinie !" Par l'eucharistie, nous touchons Dieu et Dieu nous touche, c'est déjà pour nous le Ciel anticipé. Où trouverions-nous un plus grand sujet de joie ? »

    "Quatre bienfaits de la liturgie" par un moine bénédictin [Dom Gérard], Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 1995.

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  • Un nettoyage ethnique est en cours en Irak, selon Amnesty

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    L’État islamique (EI) mène « une campagne systématique de nettoyage ethnique » dans le nord de l’Irak, dénonce Amnesty International, dans un rapport basé sur des témoignages de survivants et publié ce mardi 2 septembre.

    Alors que l’offensive visant à contrer les djihadistes de l’État islamique (EI) se poursuit en Irak, de nouveaux éléments, publiés notamment par Amnesty International, confirment l’ampleur des exactions menées par ce groupe dissident d’Al-Qaïda dans le nord du pays. Selon l’ONG, l’EI s’est lancé depuis le début de son offensive, début juin, dans « une campagne systématique de nettoyage ethnique ». Il s’en prend aux minorités chrétienne, yazidie et turcomane, mais aussi aux sunnites ayant « collaboré » avec les États irakien et américain.

    Des massacres de masse

    Aucun bilan des massacres perpétrés par les djihadistes n’est disponible, mais les témoignages des survivants recueillis par Amnesty International font état de plusieurs exécutions collectives sommaires dans la région de Sinjar en août. Deux des épisodes les plus sanglants sont survenus dans les villages de Qiniyeh, le 3 août, et de Kocho, le 15 du même mois. Dans les deux, des groupes d’hommes et d’adolescents, dont certains avaient à peine 12 ans, ont été capturés par les islamistes, emmenés de force et abattus, rapporte l’ONG, qui estime à plusieurs centaines le nombre de villageois exécutés.

    « Certains ne pouvaient pas bouger et n’ont pas pu se sauver », témoigne Salem, un survivant du massacre de Kocho. « Ils sont restés allongés là, à attendre la mort en souffrant atrocement. Ils ont eu une mort horrible. J’ai réussi à me traîner à l’écart et j’ai été sauvé par un voisin musulman. Il a risqué sa vie pour me sauver. C’est plus qu’un frère pour moi. Pendant douze jours, il m’a apporté à manger et à boire toutes les nuits. »

    Des centaines, voire des milliers de femmes et d’enfants enlevés

    Amnesty International indique, par ailleurs, que « des centaines, peut-être des milliers » de femmes et d’enfants yazidis – une minorité qui tire son origine de l’ancienne Mésopotamie et dont les croyances sont antérieures à l’Islam – ont également été enlevés par l’EI, tandis que des milliers de personnes « terrorisées » ont fuit. Les ONG estiment à 830.000 personnes la population qui a dû fuir la zone pour se réfugier, dans la plupart des cas, dans la région semi-autonome du Kurdistan. Depuis qu’ils ont pris le contrôle de Mossoul, le 10 juin, les djihadistes ont aussi systématiquement détruit ou endommagé des lieux de culte autres que ceux de l’islam sunnite, y compris des mosquées chiites.

    Vu la gravité de la situation, Amnesty International a décidé à l’unanimité d’envoyer une mission pour enquêter sur les atrocités commises par le groupe islamiste en Irak.

    P. A.

    Source : InfoCatho.be.

  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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  • Mois de Marie - Vingt-deuxième jour

    Vingt-deuxième jour

    Arche d’alliance, priez pour nous.
     
    Arche d’alliance, bien autrement sainte que cette arche consacrée par Moïse pour marquer l’alliance de Dieu avec son peuple, c’est dans votre sein que s’est formée la nouvelle alliance de la divinité avec l’humanité, le traité de réconciliation de Dieu avec les hommes. Obtenez-nous donc la grâce de rentrer en paix avec Dieu ; et comme l’arche ancienne faisait la ressource et l’espérance des Israélites, soyez la nôtre dans tous nos combats et dans toutes nos peines.

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  • Méditation - Prière : dans le dernier combat...

    « Quelque salutaire que soit, ô mon Dieu ! la crainte de vos jugements, je sais qu'une parfaite confiance en vous, qui êtes notre Père, et en Jésus-Christ votre Fils et notre Rédempteur, doit la modérer. Tant d'heureux pénitents ont obtenu de vous miséricorde, entre autres celui qui, témoin de vos supplices, s'écria : "Souvenez-vous de moi, Seigneur, quand vous serez arrivé dans votre royaume." (Lc 13, 42). Je vous adresse la même prière avec la confiance que me donne l'excès de vos bontés. Souvenez-vous, divin Sauveur, de vos anciennes miséricordes. C'est vous seul que j'ai offensé. C'est en votre présence que j'ai péché. Mais lorsque je fais réflexion sur votre redoutable justice, je me représente aussitôt le nombre presque infini de vos bienfaits, et particulièrement le sang que vous avez répandu pour moi avec tant d'abondance, et me sentant fortifié par cette grande marque de votre amour, il n'y a rien que je n'attende de votre miséricorde ; mettez donc votre croix et votre passion entre le jugement de Dieu et mon âme, lorsqu'elle sortira de ce monde, et n'abandonnez pas aux bêtes infernales une âme qui vous bénit et vous loue : Ne tradas bestiis animas confitentes tibi, et animas pauperum tuorum ne obliviscaris in finem (Ps 73, 19).

    Ô Vierge sainte, Mère de Dieu, Reine des Anges et des hommes, et particulièrement du clergé, je vous reconnais pour ma souveraine, en l'honneur de la dépendance que le Fils de Dieu mon Sauveur et mon Dieu a voulu avoir de vous, et en cette qualité je vous donne sur mon âme et sur ma vie tout le pouvoir que je puis vous donner selon Dieu. Regardez-moi, je vous prie, comme chose qui vous appartient, et faites de votre serviteur l'objet de vos miséricordes. J'ai recours à vous pour être délivré du péché, et pour être préservé de la mort éternelle. Je vous prie pour cela d'assister à ma mort, vous qui avez été présente à celle de votre divin Fils, et de me protéger, dans ce temps de ma plus grande nécessité, contre tous les ennemis de mon salut.
    Saint Michel Archange, qui êtes le chef des armées de Dieu, Ange mon protecteur, qui veillez à ma garde, saint Joseph, dont on croit que la mort a été honorée de la présence du Sauveur, défendez-moi dans le dernier combat, afin qu'aidé de vos prières, je puisse être admis en votre bienheureuse compagnie.
    Que le collège des saints Apôtres, que l'armée nombreuse des martyrs et des confesseurs, que l'assemblée des vierges, que les patriarches viennent à ma rencontre, qu'ils me consolent par de doux embrassements, et qu'ils me portent comme à l'envi dans le sein d'Abraham. Ainsi soit-il. »

    D.B.C. Dal Monte, Méditations ecclésiastiques suivies de divers Opuscules à l'usage des prêtres, pour faire suite aux Méditations ecclésiastiques de M. Chevassu, Tome sixième (Préparation à la mort, VI & VII), J.B. Pélagaud, Lyon - Paris, 1863.

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    William Bouguereau (1825-1905), Une âme portée au Ciel, 1878
    Huile sur toile, Musée du Périgord

  • Grzegorz Gerwazy Gorczycki (v.1667-1734) : Motet "Omni Die Dic Mariae"

    Cantores Minores, Varsovie (Pologne) - Choeur d'hommes et enfants de la Cathédrale St Jean-Baptiste
    Dir. Joseph A. Herter - Michael Oczko, orgue

  • Méditation : l'union à Dieu

    « Cherchons à aimer plus profondément, plus sincèrement, sans aucune recherche de soi, selon Dieu et pour la gloire de Dieu ; pour l'amour du Christ, par fidélité à son sang répandu pour les pécheurs et pour la rédemption du monde, pour ne pas attrister l'Esprit du Christ qui habite en nous et qui répand en nos coeurs son amour, aimons de tout notre coeur, de toute notre force, de tout notre esprit. Tout le reste n'est rien. C'est cela la vraie pureté de coeur.
    "L'union à Dieu, si elle est vraie, ne nous ferme pas sur nous-mêmes, mais ouvre au contraire notre esprit et dilate notre coeur, jusqu'à embrasser le monde entier et le mystère de la Rédemption par le Christ. Séparés de tous, nous sommes unis à tous" (SR 4.34.1 et 2)

    Qu'on réalise le sérieux de notre solidarité. La croix y est inscrite. La souffrance se trouve au coeur de l'amour, c'est son visage caché. L'ordre de l'amour peut nous demander un jour le sacrifice de ce qui semble être le meilleur de notre coeur. L'amour a un rythme pascal, c'est sa loi : on ne passe à la vie que par une mort, la vie ne naît que de la mort, et on ne possède que ce qu'on a perdu, réellement, inutilement et irrévocablement - on ne le possède que dans la foi, la foi pure. »

    Le chemin du vrai bonheur, par un Chartreux (ch.4), Presses de la Renaissance, Paris, 2002.

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  • 19 février : Toute l'année avec les Pères...

    Enseignement du "Notre Père" (Mt 6, 7-15) - Le pardon des offenses

    « Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière avant d'en arriver à la communion : "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés". Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien la question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu prononces "Pardonne-nous comme nous pardonnons" ? - J'évite ces mots, diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre cœur !
    Regarde le Christ pendu sur la croix ; écoute-le prier : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font" (Lc 23,34). Tu diras sans doute : lui pouvait le faire, pas moi. Je suis un homme, et lui, il est Dieu. Tu ne peux pas imiter le Christ ? Pourquoi alors l'Apôtre Pierre a-t-il écrit : "Le Christ a souffert pour vous, il vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces" (1P 2,21) ? Pourquoi l'Apôtre Paul nous écrit-il : "Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés" (Ep 5,1) ? Pourquoi le Seigneur lui-même a-t-il dit : "Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,29) ? Nous biaisons, nous cherchons des excuses, quand nous prétendons impossible ce que nous ne voulons pas faire... Mes frères, n’accusons pas le Christ de nous avoir donné des commandements trop difficiles, impossibles à réaliser. En toute humilité, disons-lui plutôt avec le Psalmiste : "Tu es juste, Seigneur, et ton commandement est juste" (Ps 118,137). »

    Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermon Morin 35 ; PLS IV, 303s (Trad. En Calcat).

  • 25 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous..." (Jn 1, 1-18)

    « Jésus-Christ est né, rendez-lui gloire ! Christ est descendu du ciel, courez vers lui ! Christ est sur la terre, exaltez-le ! "Chantez au Seigneur, terre entière. Joie dans le ciel ; terre, exulte de joie !" (Ps 96,1,11) Du ciel, il vient habiter parmi les hommes ; tressaillez de crainte et de joie : de crainte à cause du péché, de joie à cause de notre espérance. Aujourd'hui les ombres se dissipent et la lumière se lève sur le monde ; comme autrefois dans l'Egypte frappée de ténèbres, aujourd'hui une colonne de feu illumine Israël. Ô peuple qui étais assis dans les ténèbres de l'ignorance, aujourd'hui contemple cette immense lumière de la vraie connaissance car "le monde ancien a disparu, toute chose est nouvelle" (2Co 5,17). La lettre recule, l'esprit triomphe (Rm 7,6) ; la préfiguration passe, la vérité apparaît (Col 2,17). Celui qui nous a donné l'existence veut aussi nous combler de bonheur ; ce bonheur que le péché nous avait fait perdre, l'incarnation du Fils nous le rend... Telle est cette solennité : nous saluons aujourd'hui l'avènement de Dieu parmi les hommes afin que nous puissions, non pas parvenir, mais revenir auprès de Dieu ; afin que nous nous dépouillions du vieil homme et que nous revêtions l'Homme nouveau (Col 3,9) ; afin que, morts en Adam, nous vivions dans le Christ (1Co 15,22)... »

    Saint Grégoire de Nazianze, Sermon 38 pour la Nativité ; PG 36, 311 sq (Trad. coll. Icthus vol.8, Grasset, Paris)

  • Ce dimanche 16 décembre : Benoît XVI en la Paroisse romaine de Saint Patrice à Colle Prenestino

    L'Avent, temps de joie pour se préparer à la venue du Seigneur

    Dans quelques jours sera célébré Noel, fête de la venue de Dieu qui s’est fait enfant pour partager notre condition humaine. Il n’est plus un Dieu lointain mais un Dieu avec nous, parmi nous, proche de nous.

    Réjouissons-nous, demande Benoît XVI, de cette proximité, de cette présence et essayons de comprendre toujours plus et mieux sa réalité et sa bonté. Comme le rappelle Saint Paul dans l’une de ses lettres, rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui s’est manifesté par le Christ. Seul le péché instaure une distance avec lui. Mais même si nous décidons de nous éloigner, le Seigneur continue de nous aimer, d’être proche de nous par sa miséricorde, de nous pardonner et de nous envelopper de son amour.

    L’Evangile de ce dimanche, explique Benoît XVI, nous enjoint d’être attentifs à notre conduite de vie pour nous préparer à accueillir le Seigneur. A ceux qui demandaient à Saint Jean-Baptiste ce qu’il fallait faire pour être prêts à la venue du Messie, ce dernier répondait que Dieu ne demande rien d’extraordinaire mais que chacun vive selon des critères de justice et de solidarité.

    C’est à cela que doit être dédié le temps de l’Avent. Réitérer avec courage et persévérance, notre volonté de vivre avec cohérence notre vie chrétienne. En suivant Dieu, malgré nos faiblesses et nos difficultés, nous serons récompensés par son amour et la paix qu’il instillera dans nos cœurs.

    Résumés de son homélie et de son message lors de l'Angelus sur Radio Vatican.

  • Méditation & Prière

    « Elle est par sa pureté immaculée la Reine élue par Dieu lui-même, la Reine aimée des Anges qui des hauteurs des Cieux règne sur tout l'univers des âmes et des mondes. Par son titre de « Mère de Dieu », elle est la Reine des docteurs. Par sa force d'âme, elle est la Reine des martyrs. Par sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints et de tous les prédestinés. Envahie dès le premier instant par les radieuses et vivifiantes clartés du Verbe, toute éveillée en sa foi ardente, son âme vierge aimante et pure entre en un regard infiniment plus profond et plus divin que celui des Chérubins et des Séraphins dans le mystère insondable du Christ dont elle sera la Mère vierge et sans tache. Elle est l'âme la plus aimante et la plus aimée du Père après Jésus - et par conséquent la plus magnifiquement comblée des faveurs divines. Auprès d'elle, tous les Anges et tous les Saints réunis sont comme s'ils n'étaient pas, car sa souveraine présence remplit le ciel et la terre. »

    Marthe Robin (1902-1981).
    Source : P. Raymond Peyret, "Prends ma vie Seigneur" : La longue Messe de Marthe Robin, Desclée De Brouwer, Paris, 1985.


    « Ô Marie ! Ô ma sainte et bonne Mère ! Donnez-moi, donnez à tous de comprendre la grande valeur du silence dans lequel on entend Dieu. Apprenez-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle. Apprenez-moi à tirer du silence tout ce qu’il renferme de grand, de saint, de surnaturel, de divin ; aidez-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d’amour. Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver les âmes. Ma vie vaudra ce que vaudra mon oraison. »

    Marthe Robin, le 12 janvier 1930.
    (Source)

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    La Vierge Marie, par le Maitre de Moulins
    Partie centrale d'un tryptique, sa dernière oeuvre connue
    visible en la Cathédrale Notre-Dame de Moulins

  • 15 août : Méditation (2)

    « Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous: "Voici ta Mère !". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un coeur.
    [...]
    Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous ? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même "à l'intérieur" de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre coeur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur, - précisément comme "mère", à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

    Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen. »

    Benoît XVI, extraits de l'Homélie en la Messe de la Solennité de l'Assomption, 15 août 2005.

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  • 6 juillet : Méditation

    « Ceux qui s'obstinent à chercher le bonheur en dehors de Dieu s'étonnent de ne trouver, de ne pouvoir trouver que vide et dégoût, déception et remords. C'est pourtant là une des grâces si miséricordieuses par lesquelles le Seigneur s'efforce de les arracher malgré tout aux plaisirs apparents qui les attirent.
    A nous qui, prévenus gratuitement par Dieu, avons découvert la perle précieuse, ce spectacle fait deviner quelque chose de la grande souffrance du Christ : celle de voir que Dieu n'est pas compris, n'est pas aimé, et qu'ainsi les hommes sont eux-mêmes la cause de leur propre malheur. Tous les saints ont éprouvé quelque chose de cette souffrance ; et en chaque âme aimante elle engendre le désir de réparer en procurant à Dieu plus de gloire et en révélant aux hommes la vérité, le chemin du bonheur.
    Cette douleur est la seule vraie, la seule qui puisse compter. Elle nous fait sortir de nous-mêmes alors que toutes celles qui proviennent de notre misère nous replient sur nous. La souffrance du mal de Dieu et de la grande pitié des âmes engendre ainsi d'une façon profondément vraie et purement surnaturelle le désir, bien plus, la nécessité impérieuse de l'apostolat. Par son intermédiaire nous entendons retentir en nos coeurs l'appel angoissé des âmes qu'il est en notre pouvoir de sauver. »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949.

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    Philippe de Champaigne : Le Christ aux outrages

  • 19 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « En conclusion de nos prières, nous disons : "Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur" et non "Par le Saint Esprit". Cette pratique de l'Église universelle n'est pas sans raison. Elle a pour cause le mystère selon lequel l'homme Jésus Christ est le médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tm 2,5), prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech, lui qui par son propre sang est entré dans le Saint des saints, non dans celui qui n'était qu'une copie, mais dans le ciel où il est à la droite de Dieu et intercède pour nous (He 6,20 ; 9,24).
    C'est en considérant le sacerdoce du Christ que l'apôtre dit : "Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de nos lèvres qui célèbrent son nom" (He 13,15). C'est par lui que nous offrons le sacrifice de la louange et de la prière, parce que c'est sa mort qui nous a réconciliés alors que nous étions des ennemis (Rm 5,10). Il a voulu s'offrir en sacrifice pour nous ; c'est dès lors par lui que notre offrande peut être agréable aux yeux de Dieu. Voilà pourquoi saint Pierre nous avertit en ces termes : "Tels des pierres vivantes, vous aussi, vous deviendrez les matériaux de cet édifice spirituel, un sacerdoce saint, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ" (1P 2,5). C'est pour cette raison que nous disons à Dieu le Père : "Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur." »

    Saint Fulgence de Ruspe (467-532), Lettre 14, 36 ; CCL 91, 429 (trad. Orval).