St Bruno, confesseur
fondateur de l'Ordre des Chartreux
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
St Bruno, confesseur
fondateur de l'Ordre des Chartreux
St Gaëtan de Thienne, confesseur
fondateur de l'ordre des Théatins
Sebastiano Ricci (1659-1734), St Gaetan réconforte un mourant
Pinacothèque de Brera, Milan (Italie)
St Bruno, religieux,
fondateur de l'Ordre des Chartreux
Girolamo Marchesi (v.1471-1550), Saint Bruno
Walters Art Museum, Baltimore, Maryland
(Crédit photo)
St Dominique, religieux
fondateur de l'Ordre des Frères prêcheurs
St Bruno, fondateur de l'Ordre des Chartreux
St Dominique, religieux,
fondateur de l'Ordre des Frères prêcheurs
« L’homme d’honneur, héros ou saint, souffre de la médiocrité ambiante, plus que nul autre ne peut en faire l’expérience. Mais cela ne le conduit pas au désespoir. Il n’essaie pas de défier cette médiocrité. Il ne la combat qu’en se jetant à corps perdu dans l’exercice de la charité. Pas celle qui s’affiche, succédané de vraie charité, sur les écrans de télévision ou dans les pages glacées des magazines, mais celle qui ne fait pas de bruit. L’homme d’honneur n’arrache rien et ne se fait pas justicier. Il comble au contraire de trésors invisibles ce qui se complaît dans le médiocre. Il n’est pas un réformateur. Saint François d’Assise n’est pas Martin Luther. [...]
L’homme d’honneur n’est jamais corrompu par la médiocrité, alors que celui qui se pose en juge, subissant la fascination du mal, sera peu à peu transformé, défiguré par l’objet de sa haine. Certes, la douce pitié de Dieu cache toujours quelque stratagème insurpassable pour sauver même ce qui risque de se précipiter tête première vers l’enfer. L’homme d’honneur ne se jette jamais dans la révolte et ne laisse pas son cœur être entraîné par l’amertume.
Quant à la caractéristique de l’homme d’honneur chrétien, elle tient dans la priorité accordée au Royaume de Dieu, un homme capable, idéalement, de consacrer une part égale de sa vie à l’action et à la pensée alliée à la contemplation. Un tel équilibre est rare. L’époque contemporaine n’est pas avare en hommes d’action, tout au moins en hommes qui en donnent l’apparence, qui bougent, qui voyagent, qui remuent et font remuer les choses, des choses... Elle est plus pingre en ce qui concerne la réflexion et la contemplation car elle ne les favorise point, ayant horreur de ce qui permet de juger, de discerner, de prendre du recul, d’admirer, de s’étonner. Elle rabote et piétine les esprits qui feraient preuve d’indépendance et de liberté. Il s’agit d’un vertige universel, qui nous saisit tous, dans une plus ou moins large mesure. Mais nous sommes libres de nous y soustraire si nous optons pour l’honneur, contre l’opportunisme et l’hédonisme. Il subsiste dans le monde des franges d’humanité où l’effort pour connaître et aimer n’est point mort, franges qui sont et seront de précieuses réserves, les dernières sans doute, pour répondre à l’agression contre les esprits et l’Esprit. »
(à suivre demain)
Père Jean-François Thomas s.j., Les Mangeurs de cendres. petit traité spirituel (ch.II), Via Romana, Versailles, 2016. (pp.68-70)
Constantin Meunier (1831-1905) & Alfred Verwee (1838-1895), Labourages des moines (1863)
Abdijmuseum Ten Duinen, Koksijde (Collection Vlaamse Gemeenschap)
(Crédit photo)
« Hors de l'église, montre-toi comme tout disciple du Nazaréen devrait être. Par dessus tout, observe une grande modestie en toute chose car c'est la vertu qui, mieux que toute autre, révèle les affections du cœur. Rien ne représente les objets avec plus de fidélité et avec plus de clarté que le miroir, de même il n'y a rien qui représente mieux les qualités bonnes ou mauvaises d'une âme que le plus ou moins de tenue extérieure, selon que l'on paraît plus ou moins modeste. Modeste, tu dois l'être en parlant ; modeste, tu dois le demeurer en riant ; la modestie doit apparaître dans ton maintien, dans ta démarche ; tu dois faire tout cela, non par vanité, ni par hypocrisie voulant paraître bonne aux yeux des autres, mais par vertu intérieure de modestie qui dirige et règle les opérations extérieures du corps.
Pour cela, sois humble de cœur, grave dans tes paroles, prudente dans tes résolutions ; parle toujours peu ; sois assidue aux bonnes lectures, attentive à ton ouvrage, pudique dans tes conversations ; n'inspire jamais de dégoût à personne ; sois bienveillante envers tous... N'aie jamais un regard louche ; que jamais ne sorte de ta bouche une parole hardie ; ne commets jamais une action impudique ; ne prends jamais un ton de voix impertinent. Bref, que tout ton extérieur soit la vivante image de la bonne ordonnance de ton âme. »
St Pio de Pietrelcina (1887-1968), Lettre (25.7.1915, III, 88-90), in P. Melchior de Pobladura, "A l'école spirituelle de Padre Pio" (chap.2,2), Éditions « Voce di Padre Pio », San Giovanni Rotondo (FG), 1981.
Fra Angelico (v.1395-1455), l'Annonciation (détail)
St Bruno, religieux, fondateur de l'Ordre des Chartreux
Tableau de Girolamo Marchesi (v.1471-1550)
Walters Art Museum (Baltimore, Maryland)
Ste Jeanne de Chantal, fondatrice de l'Ordre de la Visitation
(fête avancée au 12 août au nouveau calendrier)
Le Pape a reçu ce matin le chapitre général des Frères Mineurs, réuni pour réfléchir aux concepts de petitesse et de fraternité, tellement aimés par François d'Assise. Cette petitesse, ce concept de "minorité", a-t-il dit à ses hôtes, "réclame de se sentir tout petit devant Dieu, de s'en remettre totalement a à son infinie miséricorde. Cette perspective est inaccessible à qui ne se reconnaît pas petit et pécheur devant Dieu. Plus nous sommes conscients de cela plus nous touchons au salut. Plus nous sommes conscients d'être pécheurs plus nous sommes disposés à être sauvés... Petitesse signifie également sortir de soi et de ses propres schémas mentaux, dépasser les structures, mêmes si elles sont utiles lorsqu'on les utilise avec sagesse, dépasser nos sécurités habituelles pour pouvoir servir vraiment les pauvres et les marginaux... La fraternité est également essentielle au témoignage évangélique. Dans l’Église primitive, les chrétiens vivaient cette communion...et les gens étaient surpris de les voir unis et prêts à s'aider et se pardonner les uns les autres". Votre ordre, a alors déclaré le Saint-Père, "doit exprimer pleinement cette fraternité en ravivant la confiance réciproque. Ainsi le monde verra et croira que l'amour du Christ guérit et unit. Dans cette perspective il faut absolument raviver la conscience d'être des porteurs de miséricorde, de réconciliation et de paix", ce qui ne se matérialisera "qu'en étant toujours plus une congrégation en sortie". Lorsqu'on demandait aux premiers franciscains quel était leur cloître, ils désignaient le monde. "Allez donc vers le monde sous l'impulsion de l'amour du Christ !". Et comme l'enseignait François, "ne vous chamaillez pas, évitez les disputes et les jugements préfabriqués". Soyez humbles, accueillants et accessibles à tous, selon la petitesse et la fraternité prophétiques qui vaut aujourd'hui encore. Il est important "de vivre chrétiennement sans s'égarer en débats, litiges et bavardages... avec des moyens simples, annoncez la paix et vivez sobrement, heureux de ce qu'on vous offre. Investissez vous dans la transparence, l'usage solidaire et moral des biens, selon un style de vie dépouillé et sobre. Si au contraire vous placez votre sécurité dans les richesses de ce monde, c'est le Seigneur en personne qui vous dépouillera de la mondanité...afin de sauver la petitesse et la fraternité enseignées par saint François". Souvenez-vous que le Saint Esprit est l'animateur de la vie religieuse... Si les personnes consacrées se laissent éclairer et guider par Lui, elles trouvent le secret de la fraternité, l'inspiration du service envers les frères, la force d'être prophétiquement présents au monde. L'Esprit vous aidera aussi à réagir à la chute des effectifs et au vieillissement, à relancer les vocations. Le peuple de Dieu vous aime et ne craignez pas les critiques anti-cléricales : investis de l'autorité qu'offre la petitesse et la fraternité vous conserverez pleinement l'esprit de saint François.
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.5.15).
Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.
La vertu, c'est l'ordre dans l'amour.
(Saint Augustin)
« La vertu, c'est la force, force courageuse et libre qui ramène l'amour et avec lui tout l'homme vers son centre divin, et par là le fait remonter, en cherchant l'infini, vers les sommets glorieux du vrai progrès humain.
Aussi, voyez l'homme ou le peuple qui a rétabli par réaction contre la concupiscence l'ordre dans son amour. Ô spectacle digne de l'ambition des hommes et des regards de Dieu ! le cœur tout entier est tourné vers l'infini qu'il cherche et qu'il aspire ; les affections s'en élèvent comme une vapeur d'encens qui glorifie Dieu et embaume les hommes en s'évanouissant elle-même. Le poète a dit : Dieu a donné à l'homme un visage sublime et regardant le ciel ; mais voici bien autre chose : l'homme, par son courage, s'est refait à lui-même un cœur haut qui appelle Dieu et cherche l'infini. Le dévouement, l'abnégation, la pureté, la fraternité, la charité, s'en enlèvent comme ses naturelles aspirations. En un mot, tout cet amour, qui est le fond et le mouvement de la vie, monte ; et tout ce qui est dans l'homme s'élève, rapporté dans son mouvement, et ne redescend vers la terre que comme descendent les eaux attirées par le soleil, pour se répandre en douce pluie ou une féconde rosée. »
R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.
« Je l’ai vu en vérité : Dieu fait toute chose, si petite soit-elle. Rien n’arrive par chance ou hasard, mais tout est ordonné par la sagesse prévoyante de Dieu. Si l’homme y voit la chance ou le hasard, c’est à cause de notre aveuglement ou vue courte. Ces choses que Dieu, en sa sagesse, a prévues de toute éternité et qu’il conduit sans cesse parfaitement et glorieusement jusqu’à leur fin la meilleure, surviennent pour nous à l’improviste, et nous disons dans notre aveuglement ou avec notre courte vue qu’il y a là hasard ou accident. Mais il n’en est pas ainsi aux yeux du Seigneur Dieu. Nous devons donc reconnaître que tout ce qui est fait est bien fait, puisque c’est Dieu qui fait tout… Plus tard, Dieu m’a montré le péché dans sa nudité, ainsi que la façon dont il met à l’œuvre sa miséricorde et sa grâce [...].
J’ai vu parfaitement que Dieu ne change jamais ses desseins en quoi que ce soit et qu’il ne les changera jamais durant toute l’éternité. Il n’y a rien que, dans sa disposition parfaite des choses, il ne connaisse de toute éternité… Rien ne fera défaut à cet égard, car c’est dans la plénitude de sa bonté qu’il a créé toutes choses. C’est pourquoi la sainte Trinité est à jamais pleinement satisfaite de ses œuvres. Dieu me l’a montré pour mon plus grand bonheur :
Vois ! Je suis Dieu. Vois ! Je suis en toute chose. Vois ! Je fais toute chose ! Vois ! Je ne retire jamais ma main de mes œuvres, et jamais je ne la retirerai dans les siècles des siècles. Vois ! Je conduis toute chose à la fin que je lui ai assignée de toute éternité, avec la même puissance, la même sagesse, le même amour que lorsque je t’ai créée. Qu’est-ce qui pourrait tourner mal ? »
Ste Julienne de Norwich (1342-1416, fête ce jour), Les Révélations (ch. 11), Alfred Mame et Fils, 1925.
Télécharger les 16 visions (Abrégé par les Recluses Missionnaires des Révélations de l'Amour Divin)
Catéchèse de Benoît XVI sur Ste Julienne de Norwich (Audience générale du mercredi 1er décembre 2010).
« Méfions-nous de nous-mêmes. Seule la présence de Dieu peut nous préparer à connaître l'ordre véritable de nos devoirs. Dieu est présent à chaque instant, en chacun de nous, mais il faut d'abord le savoir (c'est la foi) pour nous relier au monde surnaturel. L'exercice de la présence de Dieu est la base de toute vie spirituelle. Les méditations soignées sur un sujet précis peuvent n'être qu'un vain exercice intellectuel si la présence de Dieu n'est pas connue intimement par la foi comme une personne qui écoute et reproche, qui parle, conseille et conforte.
Ne croyez pas que ce soit en principe très difficile car il suffit de demander, c'est promis (Mt 7, 7-9) : "Demandez et il vous sera donné, cherchez et vous trouverez, frappez à la porte et elle vous sera ouverte. car quiconque demande reçoit et qui cherche trouve ; et l'on ouvre à qui frappe à la porte. Aussi qui est celui d'entre vous qui donne une pierre à son fils lorsqu'il lui demande du pain ?"
Si vous demandez la foi, vous vous habituerez petit à petit à voir les choses dans l'ordre véritable et vous n'oublierez pas l'ordre supérieur pour le devoir simplement naturel, vous n'oublierez pas que l'homme engagé pour un travail a une âme à sauver, une famille à élever, des enfants à former lui-même à la présence de Dieu. Comme aussi vous n'oublierez pas de surveiller vous-mêmes vos enfants, qui jouent sans savoir jouer, qui sont brutaux sans s'en apercevoir, jaloux sans s'en douter et qui prennent la méchanceté pour la justice. Et s'ils desservent la table, vous n'en laisserez pas toute la charge à votre femme, d'ailleurs occupée, pour écouter les sottises d'une radio dirigée par ceux qui la commandent de manière à vous rendre esclave d'une opinion préformée dans leur intérêt. La présence de Dieu est nécessaire en tout cela. »
Henri Charlier (1883-1975), Les propos de Minimus Tome I (Le temps de Noël et de l’Épiphanie), DMM, Paris, 1994.
Statue de Saint Joseph par Henri Charlier
Église Saint Austremoine - Issoire (Puy de Dôme)
« La prière de demande est de tous les temps. Elle ne convient pas seulement au temps de la détresse, elle est un appel constant à sa puissance créatrice et à sa grâce sanctifiante.
C'est bien pour cela qu'elle implique toujours cette condition : "non pas ma volonté, mais selon la vôtre" (Mt 26, 39). Nous ne savons pas si ce que nous demandons dans notre détresse est bon. Nous ne savons pas si l'orientation que nous voudrions imprimer à une situation donnée est la bonne. Notre vie ne ressemble pas au travail d'un commerçant ou d'un architecte, qui font des plans et ensuite s'y conforment. Notre vie n'est faite qu'en partie de ce que nous voyons et comprenons ; la plus grande part appartient au secret de Dieu. La prière de demande doit tenir compte de cela. Aussi est-elle disposée à accepter tout ce que Dieu juge bon.
N'oublions pas non plus que dans toute demande, est contenue la volonté de celui qui la fait ; et pas seulement la bonne, le désir justifié de l'être et de la vie, ni l'effort en vue de l'action et de la création, mais aussi la mauvaise volonté, l'égoïsme qui considère sa propre existence comme le centre du monde et voudrait tout soumettre à ses exigences. Cette volonté anime aussi la demande qui est adressée à Dieu ; pour que cette demande soit valable devant le Dieu Saint, Seigneur de toutes choses, il faut qu'elle se soumette à son jugement, et soit prête à être écartée ou transformée par Lui. Au fond de toute demande il y a la demande des demandes : "Que votre volonté soit faite", et cela non seulement parce qu'elle est irrésistible et inévitable, mais parce qu'elle est vraie et sainte et contient tout ce qui mérite d'être.
Disons enfin que la prière de demande ne s'adresse pas seulement à la Justice suprême, à la Puissance, à l'Ordre, mais à l'Amour du Dieu vivant. Or l'amour est liberté ; il est sans rien d'intérieur, don et création ; c'est à cela que la demande doit donner le champ libre. Cette prière n'a rien d'autre à faire valoir que sa détresse, son besoin, son appel pour que l'amour de Dieu agisse et crée, sans autre cause que lui-même. "Que votre volonté soit faite et non la mienne" signifie en définitive : "Que votre amour agisse." »
Romano Guardini (1885-1968), Initiation à la prière, Trad. Jean Minéry s.j., Éditions Alsatia, Paris, 1951.
Calendrier liturgique
(Mardi gras)
Comme au calendrier traditionnel :
St Bruno, confesseur
Vie de St Bruno de Cologne (1035-1101)
fondateur de l'Ordre des Chartreux
Ste Foy de Conques vierge et martyre (IIIe s.)
Moniale Rédemptoristine (Ordre du Très Saint-Rédempteur fondé par saint Alphonse de Liguori)
Fondatrice du monastère du Saint Sauveur à Foggia (Italie)
« La charité a sa source dans la simplicité. Ce sont les âmes pures et simples qui honorent leur prochain et interprètent toutes leurs actions en bonne part, comme elles le feraient pour elles-mêmes. Je demeure en elles et m'y repose ; leur communiquant la véritable et ineffable paix.
Ma fille, agis simplement dans toutes tes actions. Que ce bel esprit de pureté te fasse considérer sans critique les actions de ton prochain, parce que si elles ne sont pas pures, elles ne te nuiront pas. Dans ton âme, je retrouverai cette pureté qui leur a manqué, et tu y suppléeras par ton amour. Oui, je te veux simple comme une colombe : c'est là la voie que je te destine. »
Jésus à la vénérable Mère Marie-Céleste Crostarosa (1696-1755), 2ème solliloque, in R.P. J. Favre, C.Ss.R., "La vénérable Marie-Céleste Crostarosa", Paris - Saint-Etienne, 1931.