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  • Méditation - L'abandon filial

    « comme un petit enfant contre sa mère,
    comme un petit enfant, telle est mon âme en moi. »
    (Ps 131,2)

    « L'abandon n'est pas l'obéissance qui suppose une soumission, un renoncement de la volonté. Quelque simple, docile, joyeuse même que soit l'obéissance, elle ne revêtira jamais le caractère suave de l'abandon. Il y a entre l'un et l'autre une différence aussi grande que celle qui existe entre la charité et la justice.
    Il n'est pas la résignation, car celle-ci est la soumission laborieuse, qui ne subsiste qu'en raison d'une nécessité, d'un cas de force majeure et porte en elle l'idée d'une volonté qui se laisse dominer, en regardant peut-être avec amour la main qui la broie, mais dont la traduction parfaite se résume dans le "fiat !"
    Il n'est pas la simple acceptation, le "oui, mon Dieu !" dit sincèrement à chaque manifestation des désirs divins.
    Il dépasse la conformité à la volonté divine parce que, à cette volonté il se livre non pas seulement avec ce qu'on nomme la sainte indifférence, ni même avec complaisance : il y ajoute cette attirance irraisonnée et invincible, fruit des relations intimes de deux êtres faits l'un pour l'autre, qui porte le beau nom de sentiment filial.
    C'est l'instinct qui presse l'enfant de se livrer aux bras de sa mère où il se tient heureux et sans souci des mouvements de celle qui le porte. »

    H. Blaise, Au désert avec Jésus-Christ - Lectures pour la Sainte Quarantaine, E. Drioton, Nancy, 1912.

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    Pino Daeni (1939-2010), Mother and child

  • Méditation : la Paix chrétienne

    « Dieu Seul est « l'Auteur de toute paix », c'est donc à Lui qu'il faut la demander chaque jour. Si nous comptions sur nous pour cela, nous serions vite détrompés. L'existence de chaque jour est faite de petites complications, de soucis mesquins, de menus devoirs, et si nous ne mettons ordre à ce fatras, nous sommes rapidement débordés et vite l'équilibre moral est rompu. Ceci est encore plus vrai dans les périodes de tristesse ou de maladie. Il y a dans l'épreuve, physique ou morale, lorsqu'elle n'est pas « surnaturalisée », une force dissolvante inouïe ; elle brise l'énergie, ramène à terre notre esprit, aigrit notre caractère et dépouille de toute beauté et de tout charme les objets extérieurs et les faits quotidiens. Elle est la souffrance humaine, seule, et le fardeau est trop lourd pour nos épaules ; nous subissons, dans la révolte ou l'acceptation passive, nos maux et nos angoisses. Peu à peu notre être moral s'amoindrit, nous nous absorbons dans la contemplation de notre souffrance, et l'épreuve passe sur nous, stérile, nous laissant ensuite plus faibles et moins proches de Dieu.

    Que faut-il donc faire pour conserver, en dépit de la douleur, cette paix productrice de tout bien ? Prier d'abord, demander chaque jour à Dieu de nous garder paisibles et de nous donner la joie que rien ne détruit. Chercher sa grâce dans le Sacrement où Il la donne si généreusement : dans l'Eucharistie. Puis, mettre de l'ordre dans ses occupations, dans son âme, dans sa vie ; ne jamais laisser les irritations, les souffles mauvais du dehors, les mesquineries de l'existence faire irruption dans notre âme, au détriment des réalités spirituelles. Remplir tellement notre âme des choses qui, seules, sont dignes d'elles ; vivre dans une union si étroite avec Dieu, si proches du Cœur du Christ, si pleinement éclairés de l'Esprit-Saint, que notre être extérieur en soit transformé et que nos paroles, nos actes, notre attitude même ne soient que l'expression de nos plus intimes convictions, de notre vie spirituelle. Et enfin, faire de notre souffrance, devenue féconde par la libre acceptation et par le don que nous en faisons en faveur d'autrui, une œuvre vivante et rédemptrice ; nous tenir proche des âmes que Dieu nous mettra sur notre route et chercher à les comprendre et à les aimer. Voilà, par la grâce divine, les sources de la paix et le moyen de la posséder pleinement. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), La vie spirituelle (Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétienne), Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • « Ne passons pas une journée sans adorer ! »

    « Les âmes des adorateurs vont briller plus que les autres au ciel. Le temps que vous passez avec Jésus au Saint Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur la terre. Les instants passés avec Jésus augmenteront votre union à Lui, rendront votre âme plus belle au ciel, et contribueront à apporter une paix éternelle sur la terre. »
    Bse Mère Teresa

    Le Père Ghislain, prêtre de la Société Jean Marie Vianney, formé par le P. Emilien Tardiff, est connu pour les retraites très suivies de guérison et libération qu’il a réalisées ces dernières années. Il a participé cet été au Congrès Adoratio2015 à St-Maximin-la-Sainte-Baume (19 au 24 juillet 2015), sous le patronage de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et les Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie.

    Une conférence qui passionnera autant les adorateurs que ceux qui se demandent à quoi peut bien servir ce temps "perdu" passé "sans rien faire" devant le Saint Sacrement.

  • Méditation : la prière de demande

    « La prière de demande est de tous les temps. Elle ne convient pas seulement au temps de la détresse, elle est un appel constant à sa puissance créatrice et à sa grâce sanctifiante.
    C'est bien pour cela qu'elle implique toujours cette condition : "non pas ma volonté, mais selon la vôtre" (Mt 26, 39). Nous ne savons pas si ce que nous demandons dans notre détresse est bon. Nous ne savons pas si l'orientation que nous voudrions imprimer à une situation donnée est la bonne. Notre vie ne ressemble pas au travail d'un commerçant ou d'un architecte, qui font des plans et ensuite s'y conforment. Notre vie n'est faite qu'en partie de ce que nous voyons et comprenons ; la plus grande part appartient au secret de Dieu. La prière de demande doit tenir compte de cela. Aussi est-elle disposée à accepter tout ce que Dieu juge bon.

    N'oublions pas non plus que dans toute demande, est contenue la volonté de celui qui la fait ; et pas seulement la bonne, le désir justifié de l'être et de la vie, ni l'effort en vue de l'action et de la création, mais aussi la mauvaise volonté, l'égoïsme qui considère sa propre existence comme le centre du monde et voudrait tout soumettre à ses exigences. Cette volonté anime aussi la demande qui est adressée à Dieu ; pour que cette demande soit valable devant le Dieu Saint, Seigneur de toutes choses, il faut qu'elle se soumette à son jugement, et soit prête à être écartée ou transformée par Lui. Au fond de toute demande il y a la demande des demandes : "Que votre volonté soit faite", et cela non seulement parce qu'elle est irrésistible et inévitable, mais parce qu'elle est vraie et sainte et contient tout ce qui mérite d'être.

    Disons enfin que la prière de demande ne s'adresse pas seulement à la Justice suprême, à la Puissance, à l'Ordre, mais à l'Amour du Dieu vivant. Or l'amour est liberté ; il est sans rien d'intérieur, don et création ; c'est à cela que la demande doit donner le champ libre. Cette prière n'a rien d'autre à faire valoir que sa détresse, son besoin, son appel pour que l'amour de Dieu agisse et crée, sans autre cause que lui-même. "Que votre volonté soit faite et non la mienne" signifie en définitive : "Que votre amour agisse." »

    Romano Guardini (1885-1968), Initiation à la prière, Trad. Jean Minéry s.j., Éditions Alsatia, Paris, 1951.

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  • Méditation - Prière : Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même...

    « Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même.
    Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autres
    si je ne me rencontre et ne m’aime plus ?
    Seigneur, Toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je me rêve,
    aide-moi à accepter ma condition d’homme,
    limité mais appelé à se dépasser.
    Apprends-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent.
    Donne-moi de m’accueillir comme Tu m’accueilles,
    de m’aimer comme Tu m’aimes.
    Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,
    ouvre-moi à la sainteté que Tu veux m’accorder.
    Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
    Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
    Dis-moi que je peux encore guérir,
    dans la lumière de ton regard et de ta Parole.
    Amen. »

    P. Michel Hubaut, franciscain (ordonné prêtre en 1969).

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  • 28 juin : Méditation

    « Aujourd'hui, en écoutant la voix de Jésus, il faut lui faire cet acte d'offrande : Oui, je m'offre à vous, ô Roi divin ! pour vous suivre le plus possible ; me voici prête, avec votre grâce, à tout endurer, à souffrir le mépris avec vous et comme vous, pourvu que ce soit votre gloire, votre volonté, en m'oubliant toujours moi-même : voilà ce à quoi je me détermine. Oui, je me presserai sur vos pas, ô Jésus ! oui, je vous imiterai, vous êtes tout pour moi ! vous êtes mon bonheur et ma vie ! Désormais je veux tout accepter : travail, peines, afflictions, souffrances ; je veux tout accepter, pourvu que vous me donniez la grâce. Ce sentiment, cette ardeur d'une âme dévouée ne peut qu'être très agréable au Coeur de Jésus ; et quoi qu'il puisse réserver à cette âme pour la rendre conforme à Lui-même, n'en doutons pas, le divin Maître sera toujours près d'elle pour la consoler, pour la soutenir, pour la fortifier. Ne craignez donc pas. Non, pas de crainte, Notre-Seigneur est un bon Maître. »

    P. Xavier de Ravignan s.j. (1795-1858), in Dernière retraite du R.P. de Ravignan donnée aux religieuses carmélites à Paris... novembre 1857 (4ème jour, I), Paris, Charles Douniol et Cie, 1872 (4ème éd.).

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 17ème jour

    Dix-septième jour : De l’acceptation de la volonté de Dieu

    L’homme ici-bas est rarement content de la position qu’il occupe. S’il est pauvre, il voudrait être riche ; s’il a en partage les biens de la terre, il souhaite d’en posséder davantage encore. Toute son existence s’épuise en vains désirs ; il oublie qu’il n’est point créé pour acquérir des trésors passagers et pour en jouir, mais pour mériter par ses travaux, par ses luttes et ses victoires sur lui-même, des richesses éternelles qui ne craindront ni la rouille ni les vers.
    Considérons Marie, notre Mère du Ciel. Fille des rois et appelée à être un jour la Reine des Anges et des hommes, Elle ne recherche pas les satisfactions et les jouissances ; Elle est pauvre, sa vie s’écoule dans le travail et dans la privation, et jamais Elle ne se plaint de la part qui lui est faite. Son âme est trop grande, son cœur trop noble pour souhaiter et désirer des biens qui ne sont que cendre et poussière. Elle élève ses regards plus haut, et n’a sur les lèvres que des paroles d’actions de grâces pour les dons spirituels qu’Elle a reçus de Dieu ! Imitons-la, et sachons nous trouver heureux dans la situation où la divine Providence nous a placés.

    Exemple. – Saint François de Sales, ayant à consoler une grande douleur, disait : « Il ne faut pas seulement agréer que Dieu nous frappe, mais acquiescer que ce soit sur l’endroit qui lui plaît. En pertes temporelles, que Dieu touche et pince où Il voudra, et sur telle corde de notre luth qu’Il choisira, jamais Il ne fera qu’une bonne harmonie. Seigneur Jésus, sans réserve, sans si, sans mais, sans exception, sans limitation, votre volonté soit faite sur père, sur mère, sur fille en tout et partout. Je ne dis pas qu’il ne faille souhaiter et prier pour leur conservation ; mais il ne faut pas dire à Dieu : Laissez ceci et prenez cela. »

    Prière du Bienheureux Louis de Grenade. – Ô Reine de miséricorde, ma douceur et ma vie, j’élève mes cris vers Vous, pauvre exilé dans cette vallée de larmes ; secourez-moi dans mes traverses, défendez-moi dans mes périls, conduisez-moi en présence de Jésus-Christ, qui vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je verrai la volonté de Dieu dans les divers événements de la vie, et j’accepterai sans murmure la position où il m’a placé.
    Marie, Consolatrice des affligés, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.