Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

esprit-saint

  • Méditation - Ecole de contemplation

    « Quand l'âme ne fait que débuter dans la voie de l'amour, sa contemplation est encore grossière et rudimentaire, elle ne goûte pas tout de suite les joies de la contemplation véritable... Et quand elle commencera à entrer sérieusement dans cette contemplation des choses éternelles (Dieu et les choses divines), elle aura d'autant plus de peine à en éprouver les douceurs qu'elle sera moins attentive à leur merveilleuse beauté ; car comment se délecter de merveilles qu'on ne voit pas. De plus, à ses débuts dans la contemplation, elle mettra d'autant plus de temps à s'y élever qu'elle sera plus lente à rejeter les ténèbres qui enveloppent les créatures humaines. En effet, tant qu'elle n'aura pas renoncé aux sollicitudes mondaines, elle aura dans les yeux une poussière qui l'empêchera de voir. Avant tout donc, qu'elle se débarrasse de cette poussière, puis qu'elle fortifie sa vue : elle rejettera la poussière quand elle éloignera de son esprit toutes les images des choses corporelles, elle fortifiera sa vue quand par une méditation assidue elle tournera son attention vers ce qui est éternel. Quand elle se sera de la sorte pendant longtemps habituée à demeurer dans ces régions supérieures, sa persévérance lui vaudra d'être purifiée davantage ; ainsi purifiée, elle verra plus clairement les biens éternels, et, découvrant leurs splendeurs, elle en éprouvera une joie plus vive. [...] Celui qui désire la contemplation voudrait jouir aussitôt des joies surabondantes qu'elle procure, mais l'auteur de ce don, l'Esprit-Saint, ne l'accorde pas si vite ; elle perdrait de son prix si elle était si facile à obtenir ; la jouissance, du reste, en sera d'autant plus douce, et on veillera à garder ce trésor d'autant plus soigneusement, qu'on aura eu plus de peine à l'acquérir. »

    St Grégoire le Grand (540-604), Commentaire sur le Premier Livre des Rois, ch. II n°4 (Cf. SC 391).
    Cité in Abbé A. Saudreau, La vie d'union à Dieu et les moyens d'y arriver d'après les Grands Maîtres de la Spiritualité (n°117), Angers - Paris, Germain & G. Grassin - Charles Amat, 1900.

    nuages_soleil_9a.jpg

  • Méditation - Chemin d'Amour vers le Père

    « Avant le commencement était l’amour. Par lui, tout fut créé de toute éternité ; sans lui, rien n’aurait existé. Depuis l’origine était l’amour qui est le fondement de l’univers, la loi et le terme de toute chose. Rien ne restera, tout périra hormis l’amour.
    Dieu est amour et vérité. Dieu est le véritable amour. L’univers de Dieu est celui de l’amour, celui de la vérité ; et il n’y a pas de vérité en dehors de l’amour.
    L’homme ne se réalise qu’à travers l’amour ; il ne parvient à la vérité qu’en Dieu. Il appartient à Dieu, parce qu’il est le fils de l’amour, le fils de Dieu, et sa véritable demeure est en Dieu.

    Il y a un chemin qui mène à l’univers divin : le Christ est ce chemin. Il est la vérité incarnée. Il est la manifestation de la vérité de la vie. Tout homme est appelé à emprunter ce chemin durant son voyage dans ce monde vers l’au-delà. Et comme pour chaque voyage dans ce monde l’homme doit s’approvisionner, la seule provision et la seule arme, c’est l’amour. Cet amour ne peut qu’englober tous les hommes gratuitement, sans conditions ni limites. C’est ainsi que Dieu vous aime. Aimez-vous donc les uns les autres de ce même amour qu’est l’amour de Dieu.

    Laissé à lui-même, l’homme ne peut pas se donner cet amour. Il le reçoit de Dieu, en Jésus Christ, par l’Esprit. Pour ce faire, il faut prier.
    Par la prière seulement s’acquiert l’amour de Dieu le Père, source de l’amour, par Dieu le Fils, Jésus Christ, amour incarné, par l’Esprit de Dieu, Esprit d’amour. Priez donc pour avoir cet amour afin que vous aimiez tous les hommes gratuitement, sans limites ni conditions, comme Dieu vous aime. Vous serez alors les fils de Dieu. L’homme est né du cœur de Dieu, et au cœur de Dieu il retournera. »

    St Charbel Makhlouf (1828-1898), in "Paroles de saint Charbel" de Hanna Skandar (Homélies, 1), Artège Éditions, 2014.

    Charbel Makhlouf,Dieu,amour,vérité,chemin,Christ,homme,prière,Esprit-Saint

    (Crédit photo)

  • Méditation - Une prière selon Dieu...

    « La prière dans son essence n'est pas une affaire de formule. C'est un mouvement de l'âme et non pas un mouvement des lèvres. Sans doute il y a des formules qui incarnent mieux ce mouvement profond et vrai de l'âme vers Dieu, et ces formules aident beaucoup à la prière... Mais enfin la prière, l'esprit de prière, c'est l'élan vers Dieu, c'est le retour vers Dieu, c'est l'entretien avec Dieu, c'est la vie avec Dieu. Et c'est là ce dont Notre-Seigneur a dit qu'il fallait que cela dure toujours et que cela ne cesse jamais (1). Votre corps peut-il cesser de respirer ? pourquoi votre âme cesse-t-elle de prier ? Cesser de prier pour l'âme, c'est comme pour le corps cesser de respirer, c'est l'étouffement et la mort... Le corps, qui a une puissante respiration, a une vie puissante ; l'âme aussi. Mais comment arriver à donner à l'âme cette puissance de respiration divine, qui s'appelle l'esprit de prière ?

    Vous y arriverez avant tout sous l'inspiration et la direction de l'Esprit-Saint. Car il vient au secours de votre faiblesse. Par vous-même, vous ne savez pas ce que vous devez demander à Dieu, pour prier comme il faut. Mais l'Esprit divin vient en vous former des gémissements ineffables, qui sont la vraie prière. Et Celui qui pénètre le fond des cœurs, comprend les désirs inspirés par son Esprit, parce que son Esprit forme dans les Saints une prière selon Dieu (2). Et comment le Saint-Esprit forme-t-il la prière dans le cœur des Saints ? Par tous les détails de l'action divine qui porte la grâce... Soyez donc soumis à cette action de l'Esprit de Dieu, et vous pourrez devenir, non seulement une âme de prière, dans le sens ordinaire de ce mot, mais une âme d'oraison. »

    1. Lc XVIII, 1 - 2. Rom. VIII, 26-27.

    Mgr André Saint-Clair (1859-1936), Soyez chrétien !! Dédié au jeune homme qui veut être quelqu'un et faire quelque chose (Quatrième Partie, chap. III), Turnhout (Belgique), Établissements Brepols S.A., 1925 (1e éd. 1895).
    (Cf. autre méditation de cet auteur au mercredi 30 août 2017)

    cromie-autunnali_1a.jpg

    Maurizio Fecchio, Cromie autunnali
    Copyright © Maurizio51 Rewinds 2011
    Tous droits réservés - Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur

  • Méditation - Ce que demande de nous la conduite de l'Esprit de Dieu

    « Il faut : 1° l'attention pour entendre sa voix ; 2° la générosité pour lui obéir.

    - L'attention pour entendre sa voix nous est enseignée par ces mots de l'Imitation : Heureux les yeux de l'âme, qui, fermés aux choses du dehors, sont attentifs aux choses du dedans. Heureuses les oreilles qui, au lieu d'écouter le bruit extérieur, écoutent la vérité qui les enseigne à l'intérieur (1). C'est-à-dire qu'il faut retirer son âme de la dissipation, de la légèreté, du tumulte des créatures et des pensées inutiles, des passions qui agitent et des imaginations qui égarent ; il faut veiller sur soi, pour ne point troubler l'opération de Dieu dans l'âme, ne la point empêcher, ne la point interrompre, ne la point affaiblir ; mais le laisser opérer sans obstacle comme il l'entend, et tout faire, lire, parler, travailler en grande paix intérieure, de concert avec lui. L'Esprit-Saint n'agit point dans le trouble (2) ; car pourquoi parlerait-il à qui n'écoute pas ? Pour parler à l'âme, l'Esprit de Dieu veut la trouver calme, recueillie, attentive à écouter dans le silence intérieur de toutes ses puissances, prosternées en quelque sorte devant lui comme Marie, sœur de Lazare, aux pieds de Jésus, pour recevoir avec un religieux respect toutes ses bonnes inspirations, et lui dire comme Samuel : Parlez, Seigneur, votre serviteur vous écoute (3), ou comme David : J'écouterai ce que dira au-dedans de moi le Seigneur mon Dieu (4).

    - 2° A l'attention il faut joindre la générosité. L'Esprit-Saint laisse à leur faiblesse les âmes lâches et pusillanimes, qui, tendres sur elles-mêmes jusqu'à ne pas vouloir sacrifier une volonté, résistent à ses inspirations. Que servirait sa direction à qui ne veut pas la suivre ? Il lui faut des âmes fortes et généreuses, qui sans hésitation obéissent à sa voix, quoi qu'il en coûte ; des âmes qui, comme ces bons serviteurs et ces servantes dont parle David, ont continuellement les yeux attachés sur les mains de leur maître pour courir au moindre signe, ou comme ces animaux mystérieux d'Ezéchiel, qui vont partout où l'Esprit de Dieu les appelle (5) ; et, quand il en trouve de la sorte, oh ! que de progrès rapides il leur fait faire dans les routes de la perfection !

    - Où sont en nous et ce recueillement et cette générosité ? »

    1. III Imit., I, 1. - 2. III Reg., XIX, 11. - 3. I Reg., III, 9. - 4. Ps. LXXXIV, 9. - 5. Ezech., I, 12.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Jeudi de la Pentecôte, second point), 19e édition revue, corrigée, augmentée, Tome 2, Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    colombe-ciel-11a.jpg

  • Message du Pape François pour la Journée Mondiale des Missions 2017

    « la mission au cœur de la foi chrétienne »

    La Journée missionnaire mondiale sera célébrée le 22 octobre prochain sur le thème « la mission au cœur de la foi chrétienne ». Ce dimanche 4 juin, fête de la Pentecôte, le Pape François a délivré un message en vue de cette Journée, affirmant que « le monde a besoin de l’Évangile de Jésus ». Dans ce texte, il rappelle le pouvoir transformateur de l’Évangile et exhorte à faire grandir « un cœur missionnaire » à travers « l’Esprit Saint qui soutient la mission de l’Église dans le monde entier et donne force à tous les missionnaires de l’Évangile ».

    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Prière de St François : Salutation à la Bienheureuse Vierge

    « Je vous salue, ô sainte dame, reine très sainte, Marie, Mère de Dieu, toujours Vierge, choisie du haut du ciel par le Père très saint, consacrée par lui et par son très saint Fils bien-aimé et par l'Esprit consolateur, vous en qui ont été et sont toute plénitude de la grâce et tout bien. Je vous salue, ô palais de Dieu. Je vous salue, son tabernacle. Je vous salue, sa demeure. Je vous salue, son vêtement. Je vous salue, sa servante. Je vous salue, sa mère, et vous toutes, ô saintes vertus, qui, par la grâce et l'illumination du Saint-Esprit, êtes répandues dans les cœurs des fidèles, pour, d'infidèles qu'ils sont, les rendre fidèles à Dieu. »

    St François d'Assise (fêté ce jour), in "Œuvres de Saint François d'Assise" (Quatrième partie, XVII), Traduction, Introduction et Notes par Alexandre Masseron, Éditions Albin Michel, Paris, 1959.

    St François d'Assise,salutation,Vierge Marie,Mère de Dieu,Fils,Esprit-Saint,servante,grâce,tabernacle,demeure,palais,vêtement,vertu

  • Méditation - « Que votre volonté soit toujours la mienne »

    « Ô divin Maître, Père, Seigneur, soyez propice à vos enfants. Accordez, à nous qui gardons vos préceptes, de réfléchir votre image et autant que le permettent nos forces, d'expérimenter votre bonté et non la sévérité de votre jugement.
    Accordez-nous de vivre dans votre paix, d'être admis dans votre royaume, après avoir traversé sans naufrage, les flots du péché. Puissions-nous être poussés, dans un grand calme, par l'Esprit-Saint, votre Sagesse ineffable, et guidés par Lui, jour et nuit, jusqu'au jour parfait. Accordez-nous, jusqu'à notre heure dernière, de prier en remerciant et de remercier en priant l'unique Père et Fils, Fils et Père, le Fils éducateur et maître, avec l'Esprit Saint » (Clément d'Alexandrie).

    « Seigneur, Vous connaissez ce qui m'est le plus avantageux, faites donc que la chose arrive selon votre bon plaisir. Donnez-moi ce que Vous voudrez, quand Vous le voudrez. Faites de moi ce qui Vous plaira pour mon plus grand bien et pour votre plus grande gloire. Placez-moi où Vous voudrez et en toutes choses disposez de moi selon votre volonté. Je suis entre vos mains, faites de moi ce que Vous voudrez. Je suis votre serviteur, prêt à tout ; je ne veux plus vivre pour moi-même, mais pour Vous. Oh ! que ce soit avec toute la perfection que Vous demandez de moi !
    Ô Jésus très aimable, faites que je désire toujours ce qui Vous est le plus agréable et le plus cher. Que votre volonté soit toujours la mienne, que je la suive et m'y conforme en toutes choses. Que je n'aie avec Vous qu'une même volonté, Seigneur, et qu'il ne soit pas en mon pouvoir de désirer autre chose que ce que Vous voulez » (Imit. III, XV, 3). »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome II (20e Dimanche après la Pentecôte, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

    Gabriel de Ste Marie-Madeleine,Imitation,Jésus-Christ,Clément d'Alexandrie,prière,Père,Fils,Esprit-Saint,volonté,péché,jugement,paix,perfection

  • Méditation - « Mater admirabilis, ora pro nobis - Mère admirable, priez pour nous ! »

    « Quelle plus intime alliance que celle de la très sainte Vierge avec les trois divines Personnes ! Elle est tout ensemble la fille, la mère et l'épouse d'un Dieu... Le Seigneur avait arrêté dans ses conseils éternels que le monde serait sauvé par l'incarnation de son Verbe, et que cet ineffable mystère s'accomplirait dans le sein d'une vierge, par l'opération du Saint-Esprit. Dès lors il fut de la gloire de l'adorable Trinité que rien ne manquât à la perfection d'une créature appelée à une dignité aussi sublime que celle de mère du Rédempteur. Le Père adopta d'une manière toute spéciale pour sa fille celle qui devait être la mère de son Fils unique ; dès le sein maternel, il la prévint d'une effusion de grâces sans exemple et sans mesure. Le Fils, la Sagesse éternelle, fait ses délices d'habiter dans le cœur qu'il a choisi comme sa demeure : Deliciae meae esse cum filiis hominum, dit-il dans les Livres saints (Prov. VIII, 31). Mais quels attraits particuliers ne devait-il pas trouver dans le cœur de celle qu'il appelait sa mère ! C'est encore dans le cœur virginal de Marie que se célébreront les noces ineffables de l'Esprit-Saint. Or, si le divin Esprit se plaît à enrichir de ses dons le cœur des hommes, avec quel amour ne dut-il pas se reposer sur celui de Marie son épouse !... Pourrons-nous jamais admirer assez tout ce que les relations intimes de la très sainte Vierge avec les Personnes divines ont dû produire de vertus et de perfections dans son Coeur immaculé ? Puissions-nous mériter du moins de contempler dans le ciel ce que nous ne pouvons pas même soupçonner sur la terre !... »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (IIIe Série, XXXI), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

    sainte Vierge,fille,mère,épouse,Dieu,salut,incarnation,Verbe,Trinité,rédempteur,Coeur immaculé,Esprit-Saint,ciel,contemplation

    Mater Admirabilis, fresque originale, Trinité des Monts, Rome
    (Crédit photo)
     
    La “Mater Admirabilis” représente la Vierge à quinze ans. Elle est l’œuvre d’une élève de l’école française de la Trinité des Monts, Pauline Perdrot, devenue ensuite religieuse chez les Dames du Sacré-Cœur. Son histoire est fort bien relatée ICI.
    Sa fête est célébrée le 20 octobre.
    A noter que le 26 mars 2003, Jean-Paul II bénissait une copie de cette fresque dont l'original est conservé en l’église romaine de la Trinité-des-Monts. Cette copie fut ensuite placée en l’église Sainte-Catherine à Varsovie, en Pologne.
  • Méditation - Amende honorable et demandes à l'Esprit-Saint

    « Que de reproches n'ai-je pas ici à me faire, et à combien de réparations ne suis-je pas tenu envers l'Esprit-Saint ! Tant de fois je n'ai tenu aucun compte de ses grâces ! Il m'a inspiré de faire le bien, et j'ai fermé l'oreille à sa voix ; il a insisté, et j'ai encore fait résistance. O insolence ! ô lâcheté ! Je ne voudrais pas tourner le dos à un homme vénérable qui me parlerait, et lui manquer jusqu'à ne tenir aucun compte de ses pressantes recommandations. Il n'y a qu'envers vous, ô Esprit adorable ! ô troisième personne de la sainte Trinité, que j'ose me permettre une telle incivilité : je désobéis à vos inspirations, je ne me rends point à vos conseils. Ah ! je sens aujourd'hui ma faute ; je vous en demande pardon avec un esprit humilié et un cœur contrit. Je vous en offre réparation et amende honorable.

    Pardon, mon Dieu ! mille fois pardon ! Oubliez le passé et laissez-moi vous demander pour l'avenir de nouvelles grâces, dont je veux mieux profiter. Je suis un pauvre qui n'ai rien ; et, pressé par le sentiment de ma misère et celui de vos miséricordes, je viens vous demander, ô Esprit divin ! l'aumône de votre grâce, sans laquelle je ne peux rien (1), l'aumône des bonnes pensées, des bons désirs, des pieux mouvements, des fortes résolutions qui font les saints. Je vous ouvre la bouche de mon cœur par l'ardeur de mes prières (2). Venez, père des pauvres, lumière des cœurs ; ô bienheureuse lumière ! venez en moi. Que la lumière de votre grâce éclaire mon intelligence ; que le feu de votre amour embrase mon cœur (3). Pour me sauver, je compte non point sur moi, mais sur vous, qui vous communique à ceux qui vous implorent (4). »

    1. Cor. XII, 3. - 2. Ps. CXVIII, 131. - 3. Prosa et hymn. Pentecost. - 4. Luc. XI, 13.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Lundi de la Pentecôte, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    Abbé Hamon,prière,amende honorable,réparation,esprit-saint,saint esprit,résolution,grâces,Trinité,lumière

  • Dimanche 15 mai 2016

    Pentecôte

    pentecote_4a.jpg

     
    O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils,
    inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire,
    ce que je dois taire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire
    pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification.
    O Jésus, toute ma confiance est en vous.
  • Méditation : la Paix chrétienne

    « Dieu Seul est « l'Auteur de toute paix », c'est donc à Lui qu'il faut la demander chaque jour. Si nous comptions sur nous pour cela, nous serions vite détrompés. L'existence de chaque jour est faite de petites complications, de soucis mesquins, de menus devoirs, et si nous ne mettons ordre à ce fatras, nous sommes rapidement débordés et vite l'équilibre moral est rompu. Ceci est encore plus vrai dans les périodes de tristesse ou de maladie. Il y a dans l'épreuve, physique ou morale, lorsqu'elle n'est pas « surnaturalisée », une force dissolvante inouïe ; elle brise l'énergie, ramène à terre notre esprit, aigrit notre caractère et dépouille de toute beauté et de tout charme les objets extérieurs et les faits quotidiens. Elle est la souffrance humaine, seule, et le fardeau est trop lourd pour nos épaules ; nous subissons, dans la révolte ou l'acceptation passive, nos maux et nos angoisses. Peu à peu notre être moral s'amoindrit, nous nous absorbons dans la contemplation de notre souffrance, et l'épreuve passe sur nous, stérile, nous laissant ensuite plus faibles et moins proches de Dieu.

    Que faut-il donc faire pour conserver, en dépit de la douleur, cette paix productrice de tout bien ? Prier d'abord, demander chaque jour à Dieu de nous garder paisibles et de nous donner la joie que rien ne détruit. Chercher sa grâce dans le Sacrement où Il la donne si généreusement : dans l'Eucharistie. Puis, mettre de l'ordre dans ses occupations, dans son âme, dans sa vie ; ne jamais laisser les irritations, les souffles mauvais du dehors, les mesquineries de l'existence faire irruption dans notre âme, au détriment des réalités spirituelles. Remplir tellement notre âme des choses qui, seules, sont dignes d'elles ; vivre dans une union si étroite avec Dieu, si proches du Cœur du Christ, si pleinement éclairés de l'Esprit-Saint, que notre être extérieur en soit transformé et que nos paroles, nos actes, notre attitude même ne soient que l'expression de nos plus intimes convictions, de notre vie spirituelle. Et enfin, faire de notre souffrance, devenue féconde par la libre acceptation et par le don que nous en faisons en faveur d'autrui, une œuvre vivante et rédemptrice ; nous tenir proche des âmes que Dieu nous mettra sur notre route et chercher à les comprendre et à les aimer. Voilà, par la grâce divine, les sources de la paix et le moyen de la posséder pleinement. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), La vie spirituelle (Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétienne), Paris, J. de Gigord, 1920.

    Elisabeth Leseur,paix,soucis,devoirs,tristesse,maladie,révolte,souffrance,épreuve,acceptation,sacrement,Eucharistie,âme,union,Dieu,Esprit-Saint,grâce

  • Méditation : Prions "afin que tous soient Un" (Jn 17, 21)

    « Plus nous devenons saints, plus nous sommes tout entiers communion, rien de nous-mêmes, mais habités par la communion de Dieu et de l’Église. Alors nous devenons intercessions vivantes d'unité pour les chrétiens, alors nous approfondissons en nous l'explication du mystère de l’Église pour tous les chrétiens.

    Dans cette communion à la souffrance de Dieu pour son Église défigurée, il nous faut implorer jusque dans les larmes, tellement l'urgence est grande. Implorons le Seigneur de convertir nos cœurs à lui, d'augmenter en nous la foi, l'amour et la force et d'envoyer son Esprit-Saint sur son Église tout entière, son Esprit de cohésion, de lumière et d'amour. Que comme un feu, il descende au cœur de chaque chrétien et sur tous, comme une nouvelle pentecôte !

    Il nous faut croire et espérer que Dieu peut convertir nos cœurs à son Cœur, nos esprits à son unique Esprit, croire qu'il peut accomplir en nous ce qu'il nous est impossible de faire. Il nous faut croire qu'il peut saisir nos regards en sa communion à Lui et dans la communion de son Église et ne pas les laisser s'arrêter à tout ce qui nous divise. Il nous faut avoir cette force de foi qui tire en avant et noue invisiblement les différents efforts d'unité des chrétiens. »

    Une sœur ermite, Le buisson ardent de la prière (III. Feu de réconciliation pour l’Église), Coll. Christus n°42, Desclée de Brouwer, Paris, 1976.

    prière,unité,sainteté,Eglise,communion,Esprit-Saint,lumière,amour

    Crédit photo : Copyright 2002-2015 – Ira Thomas

  • Méditation : La dévotion au Sacré-Coeur, "expression majeure de la piété de l'Église"

    « De nombreuses expressions de piété...s'adressent au Cœur du Christ. Il ne fait aucun doute, en effet, que, parmi les expressions de la piété ecclésiale, la dévotion au Cœur du Sauveur a été et demeure l'une des plus répandues et des plus estimées.
    L'expression "Cœur de Jésus", entendue dans le sens contenu dans la divine Écriture, désigne le mystère même du Christ, c'est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne : Fils de Dieu, sagesse incréée ; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l'humanité. Le "Cœur du Christ" s'identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur ; dans l'Esprit Saint, le Cœur de Jésus est orienté, par nature, avec un amour infini à la fois divin et humain, vers le Père et vers les hommes, ses frères.

    La dévotion à l'égard du Sacré-Cœur constitue, dans l'histoire, une expression majeure de la piété de l'Église envers le Christ Jésus, son Époux et son Seigneur ; elle comporte une attitude fondamentale constituée par la conversion et la réparation, l'amour et la gratitude, l'engagement apostolique et la consécration au Christ et à son œuvre de salut. C'est pourquoi le Siège Apostolique et les Évêques la recommandent et en promeuvent le renouveau dans ses expressions linguistiques et iconographiques, dans la prise de conscience de ses racines bibliques et de sa relation avec les principales vérités de la foi, et dans l'affirmation du primat de l'amour envers Dieu et le prochain, en tant que contenu essentiel de la dévotion elle-même. »

    Extraits du Directoire sur la piété populaire et la Liturgie (166, 172), publié par la Congrégation pour le culte divin, décembre 2001 – 9 avril 2002. Traduction de l'italien de M.T. Amadieu.

    Sacre_Coeur_Montmartre-1aa.jpg

    A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur

  • Prière à la Très Sainte Trinité

    « Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond : plus j'y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l'âme de telle sorte qu'elle demeure indigente et affamée, parce qu'elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière (Ps 35,10), ô lumière, éternelle Trinité...

    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, à la fois l'immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j'ai vu qu'en me revêtant de toi, je deviendrais ton image (Gn 1,27), parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l'attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d'amour pour la beauté de ta créature. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Les Dialogues 167 (Trad. Bréviaire).

    Sainte_Trinite_Luca_Rossetti_1a.jpg

    Luca Rossetti da Orta (1708–1770), La Sainte Trinité, fresque, église San Gaudenzio à Ivrea (Torino)

  • Méditation : la Très Sainte Trinité

    St Grégoire de Nazianze, chantre de la Trinité
     
    « J’ai, pour ma part, longuement réfléchi en moi-même, en m’appliquant avec toute ma curiosité, et en envisageant la question sous toutes ses faces, pour chercher une image du si grand mystère de la Trinité ; et je n’ai pu découvrir à quelle réalité d’ici-bas l’on peut comparer la nature divine. Ai-je trouvé quelque ressemblance partielle ? Je sens qu’aussitôt la plus grande partie m’échappe, et l’exemple choisi me laisse en dessous de ce que j’en attendais.

    Comme d’autres l’ont fait, je me suis représenté une source, un ruisseau et un fleuve. Et j’ai cherché une analogie entre le Père et la source, entre le Fils et le ruisseau, entre l’Esprit-Saint et le fleuve. Voici, en effet, des choses qui ne sont pas divisées par le temps, ni séparées l’une de l’autre, puisqu’elles sont en relation de continuité ; et pourtant elles semblent se distinguer en quelque sorte par leurs trois propriétés. Mais j’ai craint d’abord de présenter par cet exemple je ne sais quel écoulement de la divinité, qui en exclurait la stabilité. J’ai craint aussi qu’on ne se représentât une personne unique, car la source, le ruisseau et le fleuve sont une seule et même chose qui revêt des formes diverses.

    J’ai songé alors au soleil, au rayon et à la lumière. Mais cette comparaison n’est pas non plus sans danger si l’on prend cet exemple du soleil et de ses propriétés, on risque d’imaginer je ne sais quelle composition dans la nature simple. On peut être tenté aussi d’attribuer toute la substance au Père, et de croire que les autres Personnes n’en sont que des accidents ; qu’ils sont des puissances qui existent en Dieu, mais qui ne subsistent pas par elles-mêmes. Car le rayon et la lumière ne sont pas d’autres soleils, mais des émanations du soleil. Enfin, cet exemple a le défaut de nous donner à penser que Dieu peut exister ou ne pas exister, ce qui est encore plus absurde que tout le reste.

    En somme, je ne trouve aucune image qui me donne pleine satisfaction pour illustrer le concept de la Trinité ; il faudrait que l’on ait assez de sagesse pour n’emprunter à l’exemple choisi que certains traits, et rejeter tout le reste. Aussi ais-je fini par me dire que le mieux était d’abandonner les images et les ombres qui sont trompeuses et qui demeurent très loin de la vérité. Je préfère m’attacher aux pensées les plus conformes à la piété, me contenter de peu de mots et prendre pour guide l’Esprit, de façon à garder jusqu’à la fin la lumière reçue de lui. Il est mon compagnon véritable, mon ami, et je traverse cette vie en persuadant aux autres, autant que je le puis, d’adorer le Père, le Fils et le Saint-Esprit, une seule Divinité et une seule Puissance, à qui sont toute gloire, tout honneur, tout pouvoir, dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Grégoire de Nazianze, 5ème Discours théologique (31-33). P.G. 36, col. 169-172.
    Cf. Grégoire de Nazianze, Discours 27-31 (Discours théologiques), Emmanuel Vitte, 1942 et SC n° 250, Ed. du Cerf, 1978 (Traduction de Paul Gallay).
    NB : ce sont ces cinq discours sur la Trinité qui ont valu à St Grégoire le surnom de « Théologien »

    « Le géant sur les épaules duquel nous voulons nous jucher aujourd’hui est saint Grégoire de Nazianze, l’horizon que nous voulons scruter, avec lui, est la Trinité. Il est l’auteur de ce glorieux tableau qui montre le déploiement de la révélation de la Trinité dans l’histoire et la pédagogie de Dieu qui s’y révèle. L’Ancien Testament, écrit, proclame ouvertement l’existence du Père et se met à annoncer, de manière voilée, celle du Fils ; le Nouveau Testament proclame ouvertement le Fils et se met à révéler la divinité de l’Esprit Saint ; maintenant, dans l’Eglise, l’Esprit nous accorde distinctement sa manifestation et l’on confesse la gloire de la bienheureuse Trinité. Dieu a dosé sa manifestation, l’adaptant aux époques et à la capacité de réception des hommes.

    Cette triple répartition n’a rien à voir avec la thèse attribuée à Joachim de Flore, des trois époques distinctes : celle du Père, dans l’Ancien Testament, celle du Fils dans le Nouveau et celle de l’Esprit dans l’Eglise. La différentiation de saint Grégoire entre dans l’ordre de la manifestation, non de l’ « être » ou de l’ « agir » des Trois Personnes, lesquels sont présents et œuvrent ensemble tout le temps.

    Grégoire de Nazianze a apporté des clarifications au dogme de la Trinité et c’est à cela précisément qu’il doit son titre de « théologien » (ho Theologos) véhiculé par la tradition. Son mérite est d’avoir donné à l’orthodoxie trinitaire sa formulation parfaite, avec des phrases destinées à devenir patrimoine commun de la théologie. Ce que le symbole pseudo-athanasien « Quicumque », composé un siècle plus tard environ, doit à Grégoire de Nazianze, n’est pas des moindres. »

    P. Raniero Cantalamessa, ofmcap., prédicateur de la Maison pontificale, deuxième prédication de Carême, vendredi 16 mars 2012.

    Sainte_Trinite_10a.jpg

  • Méditation : Conduite pendant l'octave de Pentecôte

    « Il me semble à propos que vous fassiez trois choses tous les jours de cette octave. La première, vous adorerez d'abord le Saint-Esprit tel qu'il est en lui-même, charité et amour et autres perfections qui lui sont propres, et procédant du Père et du Fils. Vous l'adorerez ensuite, dans tous ses effets ; car il ne se fait aucune bonne œuvre dans le règne de la grâce, où le Saint-Esprit ne prenne part, en vertu de la mission qu'il reçoit du Père et du Fils. Dans l'Incarnation du Verbe, il y a mission de cet Esprit divin, et c'est la plus digne et la plus noble qu'il ait jamais reçue ; il y a aussi mission du même Esprit dans sa naissance et dans tous les états et mystères de sa vie. Après la personne de Jésus-Christ, c'est dans Marie, sa Mère, que la plus glorieuse mission du Saint-Esprit eut lieu. Cette mission se fit dès le commencement du monde en Adam et en sa conversion : elle s'est renouvelée dans la sanctification de toutes les âmes et de chacune en particulier, et dans la conduite de toute l’Église. Toutes ces missions du Saint-Esprit nous devons les adorer avec respect, et honorer grandement les effets qu'elles ont produits dans le monde.
    La deuxième pratique sera de renoncer à vous-même, pour entrer dans les dispositions et les inclinations de Jésus, priant le Saint-Esprit qu'il vous y fasse entrer par une abnégation totale de tous vos mouvements propres.
    La troisième sera de prier pour les intérêts du Saint-Esprit, et de renoncer aux vôtres. Vous demanderez que le monde se dispose à le recevoir dignement, que son nom soit sanctifié dans les âmes et que son règne s'y accomplisse. Vous pourriez aussi demander pardon au Saint-Esprit de toutes vos infidélités passées à ses grâces... »

    P. Charles de Condren (1588-1641), Lettre XX, in "Œuvres complètes du P. Charles de Condren - Ses Lettres", Quatrième édition, Paris, Ch. Guyot et Roidot, 1857.

    Saint_Esprit_colombe_8a.jpg

    Immaculate Conception Chapel, Seton Hall University, New Jersey (U.S.A.)
    (crédit photo)

  • Regina Caeli du dimanche 24 mai 2015

    Le Saint-Père a exprimé dimanche sa vive préoccupation à propos du sort des nombreux réfugiés dans le Golfe du Bengale et la mer d’Andaman, en Asie du sud-est. A l’occasion de la prière du Regina Coeli, devant les fidèles rassemblés à midi sur la place Saint-Pierre, le Pape a félicité les pays qui se sont déclarés disponibles à accueillir ces personnes confrontées à de graves souffrances et à de nombreux dangers. Il « encourage la communauté internationale à leur offrir l’assistance humanitaire dont ils ont besoin ».

    Selon l’AFP, plus de 3.500 migrants, des bangladais fuyant la pauvreté et des Rohingyas musulmans persécutés en Birmanie, sont arrivés ces derniers jours en Malaisie, en Indonésie et en Thaïlande. Cet exode a pris une tournure catastrophique depuis le début du mois de mai. Des milliers de personnes ont été abandonnées en mer par les trafiquants et en un premier temps, certains bateaux ont été refoulés vers le large par les pays de la région. Depuis, les gouvernements ont assoupli leur position.

    Le Souverain Pontife par ailleurs profité de la prière mariale pour évoquer la béatification, samedi, de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador, tué pendant qu’il célébrait l’Eucharistie. « Ce pasteur qui, à l’exemple de Jésus, a choisi d’être au milieu de son peuple, surtout des plus pauvres et des opprimés, est mort en martyr. » Toujours samedi, une autre béatification s’est déroulée au Kenya, celle d’une missionnaire italienne, sœur Irène Stefani, « qui a servi les Kenyans avec joie, miséricorde et compassion ». Le Pape François a souhaité que « l’exemple héroïque de ces deux nouveaux bienheureux suscite en chacun de nous le désir de témoigner l’Evangile avec courage et abnégation ».

    Avant la prière mariale, le Pape avait expliqué le sens profond de la Pentecôte : « c’est le baptême de l’Eglise qui commence son chemin dans l’histoire, guidée par la force du Saint-Esprit. La porte du Cénacle qui était restée fermée pendant cinquante jours est ouverte : le courage succède à la peur, la fermeture cède la place à l’annonce et les doutes sont dissipés par la foi pleine d’amour. »

    Le Saint-Père a rappelé que « la première communauté chrétienne qui était restée repliée sur elle-même commence, à ce moment-là, à parler aux foules. L’Eglise naît donc universelle, une mais catholique, avec une identité précise mais ouverte, et elle embrasse le monde entier sans exclure personne. » « La Pentecôte, a insisté le Pape, c’est le début d’une nouvelle saison faite de témoignage et de fraternité. La langue de l’Évangile franchit les frontières établies par les hommes. Aujourd’hui comme alors, le Saint-Esprit souffle sans cesse sur l’Église et sur chacun de nous pour que nous sortions de nos médiocrités et de nos fermetures pour communiquer au monde entier l’amour miséricordieux du Seigneur. C’est notre mission ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Veni Creator Spiritus

    « Soufflez sur moi, Seigneur Jésus, ce feu de l'Esprit-Saint qui envahissait l'hostie à l'heure de la consécration, pour la changer en vous, pour en faire le sacrifice auguste qu'agrée votre Père céleste et qu'il assume à lui, pour en faire retomber, sur nous tous, la plénitude des bénédictions et des grâces ! C'est cette hostie que je viens de recevoir, vous-même, ô Jésus, humanité sacrée qui se livre à moi, feu qu'elle apporte à cette terre que je suis.

    Cœur sacré de mon Sauveur, dardez donc sur mon cœur à moi quelques rayons de cette flamme que j'adore, de cet Esprit qui vient renouveler la face de ma terre ; et que s'emparant de mon amour, il le transforme en le vôtre, me faisant communier à l'amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit !

    Face bénie de mon Sauveur, vous qui brillez « comme le soleil quand il est dans sa force » (Apoc. I, 16), dardez vos rayons sur mon propre visage et que soient dissipées dans mon âme, enfin, les ténèbres qu'y accumulèrent mes innombrables péchés, offenses et négligences de tous genres ; que s'efface par la vertu de l'Esprit-Saint, qui est la Rémission des péchés, toute trace d'infidélité et de faiblesse.

    Mains sacrées de mon Sauveur, dont les plaies que j'adore restent des foyers brûlants de lumière et d'amour, envoyez à mon âme les salutaires influences de l'Esprit qui purifie toutes mes actions et les rend agréables au Dieu qui me les ordonne.

    Pieds bénis de mon Sauveur, où Madeleine brûlait d'un amour qui lui rendait comme une plus haute virginité, versez en torrent les grâces qui font pleurer les ingratitudes, les lâchetés, et mériter le baiser de mon Dieu.

    Feu consumant de la Très Sainte Trinité, Amour éternel, qui ne cessez de me poursuivre de vos puissantes opérations, venez à mon âme et restez avec elle, afin que, tout ce jour, je brûle de votre propre amour, pour aimer mon Seigneur Jésus-Christ ! »

    Dom Vandeur, extrait de la Formule de consécration pour les « Petites Compagnes de Charité », A la Trinité par l'Hostie, Ed. de Maredsous, 1925.

    colombe-vitrail_2a.jpg

  • Méditation : Docilité à l'Esprit-Saint

    « Prenons, dès ce moment, la résolution de faire tous nos efforts pour aimer l'Esprit Saint, pour nous conformer à sa volonté, pour lui rendre un culte journalier, pour le prier personnellement, demeurer sous sa conduite et nous mettre en garde contre la désobéissance ; fuyons ces trois degrés de désobéissance contre lesquels il nous a lui-même prémunis : « Ne contristez pas l'Esprit de Dieu qui vous a marqués pour le jour de la Rédemption » (Ephés. IV, 30) ; « Ne résistez pas au Saint-Esprit » ( Act. VII, 51) ; « N'éteignez pas l'Esprit » (I Thess. V, 19). Ces trois degrés, par où l'on perd son amour et sa présence. Soyez en garde non seulement contre la désobéissance actuelle, mais aussi contre cette négligence toute de lenteur et de paresse par laquelle vous le provoqueriez à une juste impatience. « Vous n'êtes ni froid, ni chaud, vous êtes tiède. Que n'êtes-vous froid ou chaud ! » (Apoc. III, 15). Rien n'irrite davantage l'Esprit-Saint, qui est le feu de l'amour divin, que cette tiédeur qui nous fait mépriser ses grâces et ses miséricordes et les laisse passer inaperçues. Ah ! demandez à l'Esprit-Saint de vous éclairer, afin que vous le connaissiez, que vous sentiez sa présence, et que vous ayez le sentiment de son intime résidence en votre âme. Dites-lui :
    O Amour, je me livre à vous avec toute ma liberté, mon esprit, mon cœur et ma volonté. Je désire vous être soumis, car « où est l'Esprit du Seigneur, là aussi est la liberté » : il n'est point d'autre véritable liberté ; je désire être affranchi de la servitude de ma liberté propre, fausse liberté qui est le pire esclavage de l'âme. Être votre serviteur, c'est posséder la liberté des enfants de Dieu. O Esprit-Saint, prenez-moi pour votre disciple, guidez-moi, éclairez-moi, sanctifiez-moi, liez mes mains afin que je ne fasse pas le mal, voilez mes yeux afin que je ne le voie plus, sanctifiez mon cœur afin que le mal ne soit pas en moi. Soyez mon Dieu, soyez mon guide : quel que soit le lieu où vous me conduirez, j'irai ; quoi que vous me défendiez, j'y renoncerai ; et quoi que vous commandiez, je le ferai avec votre secours. »

    Cardinal Manning (1807-1892), La Mission de l'Esprit-Saint dans les âmes, Trad. K. Mac Carthy, Retaux-Bray, Paris, 1866.

    Cardinal Manning,Esprit-Saint

  • Regina Caeli de ce dimanche 3 mai 2015

    Exceptionnellement, pas de retransmission sur KTO
    Enregistrement original par CTV (Centro Televisivio Vaticano) :

    Le Pape François a commenté avant la prière du Regina Caeli l’Évangile de ce dimanche (Jn 15,1-8) qui présente Jésus lors de la dernière Cène. Le Christ sait que sa mort est proche et il « essaie de bien imprimer dans l’esprit (de ses disciples) une vérité fondamentale » : Quand il ne sera plus là physiquement parmi eux, ces disciples pourront encore rester unis à Lui d’une manière nouvelle, et cela portera de nombreux fruits. Si au contraire, l’un d’eux perdait cette communion, alors il deviendrait stérile et même il serait une nuisance pour la communauté. « C’est pour exprimer cette réalité que Jésus utilise l’image de la vigne et des sarments », explique le Saint-Père.

    Les sarments dépendent de la vigne

    «  Jésus est la vigne, et à travers Lui (comme le fait la lymphe dans l’arbre) l’amour de Dieu et l’Esprit-Saint, passent aux sarments ». Le Pape explique que les sarments ne sont pas auto-suffisants, et qu’ils dépendent totalement de la vigne, en laquelle se trouve la source de leur vie. Et c’est la même chose pour les chrétiens. « Greffé au Christ lors de notre baptême, nous avons reçu en Lui le don de la vie nouvelle et nous pouvons rester en communion vitale avec le Christ. Il s’agit ensuite de se rester fidèles à notre baptême, et faire croitre notre amitié avec le Seigneur grâce à la prière, l’écoute, la docilité à sa parole, la participation aux sacrements, et en particulier à l’eucharistie et la pénitence. »

    «  Si une personne est intimement unie à Lui, et reste unie à Lui, elle jouit des dons de l’Esprit-Saint, qui sont, dit Saint Paul, "l’amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, l’humilité, le contrôle de soi" ; et ainsi une personne qui est ainsi unie au Christ fait beaucoup de bien à son prochain et à la société ». On reconnait un chrétien à ces comportements, comme on reconnait un arbre à ses fruits.

    Penser et agir comme le Christ

    « Les fruits de cette union profonde au Christ sont merveilleux : toute notre personne est transformée par la grâce de l’Esprit : âme, intelligence, volonté, affection, et même le corps car nous sommes unis par l’âme et le corps. » Avec cette union, poursuit le Pape, « nous recevons un nouveau mode d’être et la vie du Christ devient la nôtre : nous pouvons penser comme Lui, agir comme Lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus. Ainsi nous pouvons aimer nos frères, à commencer par les plus pauvres et les malades, avec son cœur, et porter ainsi dans le monde des fruits de bonté, de charité et de paix. »

    Rappelant que chaque chrétien et le sarment d’une unique vigne, le Pape invite les fidèles à porter les fruits de cette appartenance commune au Christ et à l’Église. Il les appelle à témoigner de la cohérence de leur foi.

    A l’issue de la prière du Regina Caeli, le Pape a appelé à défendre et protéger chaque personne humaine, et particulier les enfants victimes de crimes. A l’occasion de la XIX° Journée nationale italienne des enfants victimes de la violence, de l’exploitation et de l’indifférence contre la pédophilie, le Saint-Père a remercié une délégation de l’association Meter pour l’engagement avec lequel ses membres cherchent à prévenir ces crimes. Comme cette association, « nous devons tous nous impliquer afin que chaque personne humaine, et spécialement les enfants, soit toujours défendue et protégée ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.