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catherine de sienne

  • Prière à la Très Sainte Trinité

    « Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond : plus j'y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l'âme de telle sorte qu'elle demeure indigente et affamée, parce qu'elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière (Ps 35,10), ô lumière, éternelle Trinité...

    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, à la fois l'immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j'ai vu qu'en me revêtant de toi, je deviendrais ton image (Gn 1,27), parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l'attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d'amour pour la beauté de ta créature. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Les Dialogues 167 (Trad. Bréviaire).

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    Luca Rossetti da Orta (1708–1770), La Sainte Trinité, fresque, église San Gaudenzio à Ivrea (Torino)

  • Méditation - Prière : quel chemin pour servir Dieu ?

    « Tu veux, Père éternel, que nous te servions selon ton bon plaisir, et tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur, mais en chacun nous devons considérer ta volonté. Plus spécialement doivent le faire tes serviteurs qui sont unis à elle et, par elle, sont transformés. L’âme, qui dans ta lumière voit la lumière (Ps 35,10), se réjouit de contempler en chacun des hommes tes manières variées, tes voies innombrables. Car bien qu’ils cheminent par différentes voies, ils ne courent pas moins tous sur la route de ton ardente charité. Sans cela, ils ne suivraient d’ailleurs pas vraiment ta vérité.

    Aussi nous voyons certains courir sur le chemin de la pénitence, établis dans la mortification corporelle ; d’autres établis sur l’humilité et la mortification de leur volonté propre ; d’autres sur une foi vive ; d’autres sur la miséricorde ; et d’autres tout dilatés dans l’amour du prochain, après s’être quittés eux-mêmes. Par cette manière de voir, l’âme, qui a mis en œuvre avec sollicitude sa lumière naturelle, se développe et acquiert la lumière surnaturelle par laquelle elle découvre la largeur sans mesure de ta bonté. Comme ils ont le sens du réel, ceux qui voient ta volonté en toutes choses ! En toute action des hommes, ils considèrent ta volonté sans juger celle des créatures. Ils ont bien compris et reçu la doctrine de ta vérité, lorsqu’elle dit : « Ne jugez pas selon les apparences ». Ô Vérité éternelle, quel est ton enseignement ? Par quelle voie veux-tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne puis voir d’autre route que celle que tu as pavée avec les vraies et réelles vertus de ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, tu l’as aspergée de ton sang : c’est elle la voie. »

    Ste Catherine de Sienne (1347-1380), Oraison 16 (Trad. Orval).

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  • Mercredi 30 avril 2014

    St Pie V, pape

    (au calendrier traditionnel : Ste Catherine de Sienne)

    Calendrier liturgique

  • Méditation avec Ste Catherine de Sienne : gloire de la Résurrection

    « 1.- Ô notre Résurrection ! notre Résurrection ! puissante et éternelle Trinité, faites donc éclater mon âme ! Ô Rédempteur ! notre Résurrection ! Trinité éternelle ! Feu qui brûlez toujours, qui ne vous éteignez jamais, qui ne pouvez diminuer quand même vous vous communiqueriez à toute la terre ! Ô Lumière qui donnez la lumière, je vois dans votre lumière, et je ne puis rien voir sans vous, parce que vous êtes Celui qui êtes, et moi je suis celle qui ne suis pas! Je connais par vous mes besoins, ceux de l'Église et du monde ! C'est parce que je les connais que je vous conjure d'ébranler, d'enflammer mon âme pour le salut du monde ; non pas que je puisse porter quelque fruit par moi-même, mais je le puis par la vertu de votre charité, qui est la source de tout bien.

    2.- Oui, dans l'abîme de votre charité, l'âme agit pour son salut et pour celui de prochain, comme votre Divinité, ô éternelle Trinité, nous a sauvés au moyen de notre humanité bornée, qui nous a procuré un bien infini. C'est par cette vertu toute puissante de votre Divinité qu'a été créé tout ce qui participe à l'être, et qu'a été donné à l'homme le bien spirituel et temporel qui se trouve en lui. Ce bien, vous avez voulu que l'homme le cultivât par son libre arbitre.

    3.- Ô Trinité, Trinité éternelle ! votre lumière nous fait connaître que vous êtes le Jardin parfait qui renfermez les fleurs et les fruits. Vous êtes une Fleur de gloire qui vous glorifiez et qui fructifiez vous-même ! Vous ne pouvez rien recevoir d'un autre : sans cela vous ne seriez pas le Tout-Puissant, l’Éternel ! Celui qui vous donnerait ne paraîtrait pas venir de vous. Mais vous êtes votre gloire et votre fruit ; ce que vous offre votre créature vient de vous ; si elle ne recevait rien, elle ne pourrait rien vous rendre.

    4.- Ô Père éternel ! l'homme était renfermé dans votre sein ; vous l'avez tiré de votre sainte pensée, comme une fleur où se distinguent les trois puissances de l'âme. Dans chacune de ces puissances, vous avez mis un germe afin qu'elles puissent fructifier dans votre jardin et vous rendre le fruit que vous lui avez donné. Vous entrez dans l'âme pour la remplir de votre béatitude, et l'âme y est comme le poisson dans la mer et la mer dans le poisson.

    5.- Vous lui avez donné la mémoire afin qu'elle puisse retenir vos bienfaits, pour fleurir à la gloire de votre nom et porter de bons fruits. Vous lui avez donné l'intelligence afin qu'elle connaisse votre vérité et votre volonté qui veut toujours notre sanctification, et que, la connaissant, elle vous honore et produise des vertus ! Vous lui avez donné la volonté afin qu'elle puisse aimer ce que l'intelligence a vu et ce que la mémoire a retenu.

    6.- Si je regarde en vous, qui êtes la Lumière, ô Trinité éternelle, je vois que l'homme a perdu la fleur de la grâce par la faute qu'il a commise. Il ne pouvait dès lors vous rendre gloire et atteindre le but pour lequel vous l'aviez créé. Votre plan était détruit ; votre jardin était fermé, et nous ne pouvions recevoir vos fruits. Alors vous avez envoyé le Verbe, votre Fils unique, à notre secours.

    7.- Vous lui avez donné la clef de la Divinité et de l'humanité réunies pour nous ouvrir la porte de la grâce ; la Divinité ne pouvait l'ouvrir sans l'humanité, parce que l'humanité l'avait fermée par la faute du premier homme ; et l'humanité seule ne pouvait ouvrir sans la Divinité, parce que son action est finie et que la faute avait été commise contre la perfection infinie. La satisfaction devait égaler la faute ; tout autre moyen ne pouvait suffire. Et vous, doux et humble Agneau, vous nous avez ouvert les portes du jardin céleste ; vous nous livrez l'entrée du paradis et vous nous offrez les fleurs et les fruits de l'éternité.

    8.- Je comprends maintenant la vérité de ce que vous disiez, lorsque vous êtes apparu sous la forme d'un pèlerin à vos deux disciples, sur la route d'Emmaüs. Vous leur disiez qu'il fallait que le Christ souffrit et qu'il entrât dans la gloire par la voie de la Croix (Lc XXIV, 26) ; vous leur citiez les prophéties de Moïse, d'Élie, d'Isaïe, de David, et vous leur expliquiez les Écritures ; mais ils ne vous comprenaient pas, parce que les yeux de leur intelligence étaient obscurcis. Mais vous vous compreniez bien, doux et aimable Verbe, et vous saviez où était votre gloire ; il vous fallait souffrir pour entrer en vous-même. Ainsi soit-il. »

    Ste Catherine de Sienne (25 mars 1347 - 29 avril 1380), Prière faite à Rome le Jeudi 5 Avril 1379 (Prière XXI), in Œuvres, Trad. de l'italien par E. Cartier, Paris, P. Lethielleux, 1802.
    A lire en ligne et/ou à télécharger ici.

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    Sainte Catherine de Sienne, église de Sainte-Marie du Rosaire à Prati, Rome
    (Source)

  • Mardi 29 avril 2014

    Ste Catherine de Sienne / fête en Europe

    (fête le 30 avril au calendrier traditionnel)

    Calendrier liturgique

  • Mardi 30 avril 2013

    Calendrier liturgique

  • 29 août : Méditation

    « Les liens puissants et délicats qui unissent l'amour de Dieu et l'amour du prochain, nous les trouvons analysés dans ce texte des "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne. Dieu parle :

    "J'exige que vous m'aimiez avec le même amour dont je vous aime. Ceci, assurément, ne peut être, parce que je vous ai aimée sans être aimé de vous. Tout l'amour que vous avez pour moi, vous me le devez, et ainsi ce n'est pas une grâce que vous me faites en m'aimant, mais c'est un dû, tandis que je vous aime par grâce, et non parce que je vous dois mon amour. Par conséquent vous ne pouvez me payer à moi, en personne, l'amour que je demande de vous, et donc je vous ai placée au milieu de vos semblables afin que vous fassiez pour eux ce que vous ne pouvez faire pour moi, c'est-à-dire que vous aimiez votre prochain gratuitement, par grâce, sans en espérer quelque retour, et ce que vous faites pour lui, je le compte comme fait pour moi-même. C'est ce que ma Vérité montra à saint Paul, mon persécuteur en lui disant : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il dit ceci, estimant qu'en persécutant ses fidèles, saint Paul le persécutait lui-même."

    C'est une des envolées les plus hautes au ciel de la mystique chrétienne. Elle nous enseigne une leçon très claire : pour exercer la justice envers Dieu, exerçons la miséricorde envers les hommes. Notre charité fraternelle est l'accomplissement de notre amour de Dieu. Une maman qui veut rétablir la paix parmi ses enfants querelleurs, que dit-elle ? Ceci, qui lui vient naturellement du cœur aux lèvres : "Mes enfants, si vous m'aimez, ne vous disputez pas. Vous me brisez le cœur en vous détestant les uns les autres." Et le Cœur de Dieu est bien plus aimant encore que le cœur d'une mère. Ne dit-il pas dans Isaïe :

    "Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle nourrit,
    cesse-t-elle de chérir le fils de ses entrailles ?
    Même s'il s'en trouvait une pour l'oublier,
    moi, je ne l'oublierai jamais."
    (Isaïe 49, 15). »

    John Wu, Le carmel intérieur (IIème P. ch. V, 4), Casterman, 1956.

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  • 30 avril : Sanctoral

    Saint Joseph-Benoît Cottolengo, prêtre (1786-1842)
    fondateur de la Piccola Casa de Turin

    Saint Pie V, Pape (1504-1572)
    (fêté le 5 mai au calendrier traditionnel)

    Et la Bienheureuse Marie de l'Incarnation, veuve, Ursuline (1599-1672)

    Au calendrier traditionnel :

    Sainte Catherine de Sienne, vierge (patronne de l'Italie + 1380)