clairvaux
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Regarde l'Etoile - Prière à Marie de St Bernard de Clairvaux
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"Testamentum Eternum", Matines de la Fête de St Bernard de Clairvaux
(composition cistercienne de la fin du Moyen Age)
Ensemble Organum - Dir. Marcel PeresTestamentum eternum cum beato patre Bernardo constituit Dominus
Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
Versus: Magnalia honoris Dei vidit oculus eius:
Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto:
Et iusticiam a iudicia sua ostendit illi. -
Méditation : dans la solitude des bois...
« Croyez-en mon expérience, vous trouverez quelque chose de plus au milieu des bois que dans les livres. Les arbres et les rochers vous enseigneront ce que vous ne pourrez apprendre d'aucun maître. »
St Bernard de Clairvaux (1090-1153), Lettre CVI à l’abbé de Vauclair (Henri Murdach), 1138.
St Bernard sur le web : Œuvres complètes de saint Bernard
NB : Ces mots ont parfois été mal interprétés. St Bernard appelait l'abbé de Vauclair à quitter la vaine science pour se retirer en l'abbaye de Cîteaux. Loin de rejeter l'étude et la science, il signifiait simplement que dans la solitude des bois, Dieu parle à l'âme mieux que partout ailleurs. -
Jeudi 20 août 2015
St Bernard, religieux, abbé et docteur de l'Eglise
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Lundi 3 novembre 2014
St Martin de Porrès
Au calendrier traditionnel : Commémoraison de tous les Fidèles défuntsIN COMMEMORATIONE OMNIUM FIDELIUM DEFUNCTORUM - Première messeSequentia "Dies Irae" - Thomas de Celano (XIIIe siècle)
(Bracia Dominikanie z Krakowa) -
Veni Creator - Hymnus (tonus monasticus)
Moines bénédictins de Clairvaux
Veni,creàtor Spìritus,
mentes tuòrum visita,
imple supérna gràtia,
quae tu creàsti péctora.
Qui dìceris Paràclitus,
donum Dei,Altìssimi,
fons vivus,ignis,càritas,
et spiritàlis ùnctio.
Tu septifòrmis mùnere,
dextrae Dei tu dìgitus,
tu rite promìssum Patris,
sermòne ditans gùttura.
Accénde lumen sénsibus:
infùnde amòrem còrdibus:
infìrma nostri còrporis
virtùte firmans pérpeti.
Hostem repéllas lòngius,
pacémque dones pròtinus:
ductòre sic te praevio
vitémus omne nòxium.
Per te sciàmus da Patrem,
noscàmus atque Fìlium,
te utriùsque Spìritum
credàmus omni témpore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio,qui a mortuis
Surrexit,ac paraclito,
In saeculorum saecula.
Amen.Viens, Esprit Créateur,
visite l'âme de tes fidèles,
emplis de la grâce d'En-Haut
les cœurs que tu as créés.
Toi qu'on nomme le Consolateur,
Le don du Dieu très-Haut,
La source vivante, le Feu, la Charité,
L'Onction spirituelle.
Tu es l'Esprit aux sept dons,
le doigt de la main du Père,
Son authentique promesse,
Celui qui enrichit toute prière.
Fais briller en nous ta lumière,
Répands l'amour dans nos cœurs,
Soutiens la faiblesse de nos corps
Par ton éternelle vigueur !
Repousse au loin l'Ennemi,
Donne-nous la paix qui dure ;
Que sous ta prévenante conduite,
nous évitions tout mal et toute erreur.
Fais-nous connaître le Père,
révèle-nous le Fils,
et toi, leur commun Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.
Gloire soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
à l'Esprit Saint Consolateur,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Mardi 29 avril 2014
Ste Catherine de Sienne / fête en Europe
(fête le 30 avril au calendrier traditionnel)
Calendrier liturgique -
Hymne "Jesu, dulcis memoria"
The Cathedral Singers - Dir. Richard Proulx
Cette hymne est attribuée à Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Sa longueur varie d’un manuscrit à l’autre, et va de 42 à 53 strophes. De fait, elle était divisée en trois parties, et employée dans trois offices différents de la Fête du Nom de Jésus (vêpres, matines, laudes). Le texte figure dans le Romanum Breviarium, le Bréviaire romain de 1908, avec ce découpage en trois parties (tel qu’il est donné ici), selon le site internet www.preces-latinae.org.
Cette fête se célébrait anciennement, dans le temps de Noël, au dimanche entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier), ou faute d'un tel dimanche, le 2 janvier.
1ère partie en 5 strophes (vêpres)
Trad. littérale française : Yves Kéler 13.10.08Jesu, dulcis memoria,
dans vera cordis gaudia:
sed super mel et omnia
ejus dulcis praesentia.
Nil canitur suavius,
nil auditur jucundius,
nil cogitatur dulcius,
quam Jesus Dei Filius.
Jesu, spes paenitentibus,
quam pius es petentibus!
quam bonus te quaerentibus!
sed quid invenientibus?
Nec lingua valet dicere,
nec littera exprimere:
expertus potest credere,
quid sit Jesum diligere.
Sis, Jesu, nostrum gaudium,
qui es futurum praemium:
sit nostra in te gloria,
per cuncta semper saecula.
Amen.Doux est le souvenir de Jésus,
Qui donne les vraies joies du cœur,
Mais plus que le miel et toutes choses
Est sa douce présence.
Rien de plus suave n’est chanté,
Rien de plus joyeux n’est écouté,
Rien de plus doux n’est pensé,
Que Jésus, le Fils de Dieu.
Jésus, espoir du pénitent,
Combien doux tu es pour ceux qui te prient !
Combien bon pour ceux qui te cherchent !
Mais que n’es-tu pour ceux qui te trouvent ?
Ni la langue ne veut le dire,
Ni l’écriture l’exprimer ;
Qui l’a éprouvé peut croire
Ce qu’est de choisir Jésus.
Sois, Jésus, notre joie,
Toi qui dois être notre récompense,
Que notre gloire soit en toi
A travers tous les siècles toujours. -
Dimanche 3 novembre 2013
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20 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
« L'amour est seul suffisant par lui-même. L'amour est seul agréable par lui-même et pour lui-même. L'amour est à soi-même son mérite et sa récompense. Il ne cherche hors de soi, ni raison, ni avantage. J'aime parce que j'aime, j'aime pour aimer. L'amour est une grande chose, si néanmoins il retourne à son principe, s'il remonte à son origine et à sa source, s'il en tire toujours comme de nouvelles eaux pour couler sans cesse. De tous les mouvements de l'âme, l'amour est le seul par lequel la créature raisonnable peut en quelque sorte reconnaître les grâces qu'elle a reçues de son créateur. Par exemple, si Dieu est en colère contre moi, me mettrais-je aussi en colère contre lui ? Nullement. Mais je m'humilierai, je tremblerai devant lui, je lui demanderai pardon. De même s'il me reprend, je ne le reprendrai pas de mon côté, mais je reconnaîtrai qu'il me reprend avec justice. S'il me juge, je ne le jugerai pas, mais je l'adorerai. Lorsqu'il me sauve, il n'exige pas de moi que je le sauve, ni que je le délivre, parce que c'est lui qui délivre et sauve tout le monde. S'il use de l'empire qu'il a sur moi, il faut que je le serve ; s'il me commande quelque chose, il faut que j'obéisse, et non pas que j'exige du Seigneur le même service ou la même obéissance que je lui rends. Quelle différence quand il s'agit de l'amour ! Lorsque Dieu aime, il ne demande autre chose que d'être aimé, parce qu'il n'aime qu'afin d'être aimé, sachant que ceux qui l'aiment deviendront bienheureux par cet amour même. »
Saint Bernard (1091-1153), Sermon sur le Cantique des Cantiques (LXXXIII,4), in "Oeuvres Complètes de Saint Bernard" (Tome IV), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie Louis Vivès, 1866.
Source : Abbaye Saint-Benoît. -
"Oliva fructifera", Matines de la Fête de St Bernard de Clairvaux
Ensemble Organum, Direction Marcel Peres
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20 août : Méditation
« ... Après avoir changé enfin votre volonté et réduit votre corps en servitude, après avoir tari la source du mal et soigneusement bouché toutes les ouvertures par lesquelles il pénétrait, il vous reste une troisième chose à faire, et ce n'est pas la moins difficile, il s'agit de purifier votre mémoire, de nettoyer ce cloaque infect. Comment, direz-vous, effacer de ma mémoire, l'impression qu'elle conserve de toute ma vie passée ? Le frêle et mince tissu sur lequel elle est écrite a bu l'encre et s'en est imprégné, comment l'effacer à présent ? Elle ne s'est pas arrêtée à la superficie seulement, mais elle a pénétré le tissu tout entier ; c'est en vain que je voudrais l'effacer maintenant, je détruirais le papier plutôt que d'en faire disparaître les caractères qui y sont gravés. Il en est de même de ma mémoire, il faudrait que l'oubli allât jusqu'à la détruire, comme cela arriverait, par exemple, si je venais à perdre l'esprit ; alors je ne conserverais plus aucun souvenir de mes actions. Autrement quel grattoir employer pour effacer les souillures de ma mémoire et la conserver intacte elle-même. Pas d'autre que cette parole pleine de vie et d'efficacité et plus pénétrante qu'un glaive à deux tranchants : "Vos péchés vous sont remis (Mc II, 5)." Laisser le Pharisien murmurer et dire : "Qui peut remettre les péchés si ce n'est Dieu ? (Ibid., 7)" Car c'est précisément Dieu même qui vous adresse ces paroles : "Or nul ne saurait se comparer à lui, il connaît le secret de toute science et il l'a révélé à Jacob son fils et à Israël son bien-aimé ; plus tard, il s'est fait voir lui-même sur la terre et il a conversé avec les hommes (Baruch III, 36,37,38)." C'est sa miséricorde qui efface le péché, non en en faisant perdre le souvenir à la mémoire, mais en faisant que ce dont le souvenir était en elle et la souillait, y soit encore et ne la souille plus. Et en effet, nous nous rappelons en ce moment une foule de péchés qui ont été commis ou par nous ou par d'autres ; or il n'y a que les nôtres qui nous souillent, ceux d'autrui ne sont pas une tache pour nous. D'où vient cela ? C'est qu'il n'y a que les nôtres qui nous fassent rougir et que nous craignions de nous voir reprocher. Otez la pensée du reproche, ôtez la crainte, ôtez la honte, c'est ce que fait la rémission du péché, et non seulement nos péchés ne font plus d'obstacle à notre salut, mais même ils peuvent y coopérer en nous excitant à rendre de vives actions de grâces à celui qui nous les a remis. »
Saint Bernard (1091-1153), Sermon ou Livre de Saint Bernard, Abbé aux prêtres, sur la conversion (ch.XV,28), in Oeuvres Complètes de Saint Bernard (Tome II), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie Louis Vivès, 1866.
(Source : Abbaye Saint-Benoît) -
20 août : Sanctoral
Comme au calendrier traditionnel :
Saint Bernard, Abbé et docteur de l’Eglise
Vie de Saint Bernard de Clairvaux (1091-1153) -
14 avril : Méditation
Regarde l'étoile, invoque Marie !
« O toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes, plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque.
Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie !
Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie !
Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie !
Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les périls, les angoisses, les situations critiques, invoque Marie, crie vers Marie !
Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton coeur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse pas d'imiter sa vie.
Si tu la suis, point ne t'égares ; si tu la pries, point ne désespères ; si tu la gardes en ta pensée, point de faux pas.
Qu'elle te tienne, plus de chute. Qu'elle te protège, plus de crainte.
Sous sa conduite, plus de fatigue. Grâce à sa faveur, tu touches au port.
Et voilà comment ta propre expérience te montre combien se justifie la parole : Le nom de la vierge était Marie ! »
Saint Bernard de Clairvaux (1091-1174), extrait de l'Homélie "Super missus est" (2, 17), in Ecrits sur la Vierge Marie, Mediaspaul, Paris, 1995.