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Méditations

  • Méditation - Ecoute, mon enfant

    « 1. - Mon enfant, fuis loin de tout mal et de tout ce qui lui ressemble.
    2. - Ne sois pas colère, car la colère conduit au meurtre, ni jaloux, ni querelleur, ni emporté, car de tout cela naissent les meurtres.
    3. - Mon enfant, ne sois pas convoiteux, car la convoitise conduit à l'impudicité; ne tiens pas de propos obscènes et n'aie pas le regard hardi, car de tout cela naissent les adultères.
    4. - Mon enfant, ne sois pas augure, parce que cela conduit à l'idolâtrie, ni enchanteur, ni astrologue et ne purifie pas par l'externe; ne désire pas même regarder ces choses, car de tout cela naît l'idolâtrie.
    5. - Mon enfant, ne sois pas menteur, parce que le mensonge conduit au vol, ni avare, ni vaniteux, car de tout cela naissent les vols.
    6. - Mon enfant, ne sois pas murmurateur, parce que cela conduit au blasphème, ne sois pas arrogant, ni malveillant, car de tout cela naissent les blasphèmes. Mais sois doux, puisque les doux recevront la terre en héritage.
    7. - Sois longanime, miséricordieux, sans méchanceté, paisible, bon; garde toujours en tremblant les paroles que tu as entendues.
    8. - Tu ne t'élèveras pas toi-même et tu ne livreras pas ton cœur à la présomption.
    9. - Ton âme ne s'attachera pas aux orgueilleux, mais se plaira avec les justes et les humbles.
    10. - Accueille comme des bienfaits les choses extraordinaires qui t'arrivent, sachant que rien ne se produit en dehors de Dieu. »

    La Didachè ou l'enseignement des douze apôtres, III.
    (Texte intégral)

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  • Méditation - Confiance !

    « Pourquoi n'aurais-tu pas une entière confiance dans le succès ? Le Christ n'est-il pas tout-puissant ? N'a-t-il pas vaincu le monde et l'enfer ? Et n'est-ce pas pour lui et en son nom que tu combats ? Il nous a promis de nous donner tout ce que nous lui demanderions. On est invincible en luttant pour le Christ et au nom du Christ, pourvu qu'on s'appuie sur lui et non sur soi.

    Parfois cependant tu as prié et tu n'as pas réussi ; et puis, découragé, tu as abandonné la partie, te disant : « C'est inutile ; je n'obtiens rien. »

    O homme de peu de foi ! Pourquoi n'as-tu pas continué de prier ? Jésus nous a promis de nous exaucer certainement, il ne nous a pas promis de nous exaucer immédiatement. Au contraire, il a insisté sur la nécessité de demander, de frapper, de ne pas cesser de prier et de l'importuner, pour ainsi dire. Du moment qu'il nous a donné sa parole qu'il nous exaucerait, comment hésiter encore ? Le ciel et la terre passeront, mais sa parole ne passera pas. Quand il semble d'abord faire la sourde oreille, c'est qu'il veut nous donner bien plus ou bien mieux que ce que nous attendions. Rappelle-toi l'exemple de sainte Monique priant pour la conversion d'Augustin. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), La Reine des militants, Éditions X. Mappus, Le Puy, 1944.

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  • Prière

    « Ô mon très doux Sauveur, vous venez à ma rencontre avec un amour infini, avec l'abondance de votre grâce ; vous voulez envahir mon âme avec des torrents de miséricorde et de charité afin de l'attirer à vous. Venez, ô Seigneur, venez ! Moi aussi je veux courir avec amour à votre rencontre mais, malheureusement, mon amour est si limité, si faible, si imparfait ; rendez-le fort et généreux, rendez-moi capable de me surmonter moi-même pour me donner totalement à vous. Oui, mon amour peut devenir fort parce qu'il « a pour fondement la certitude si intime d'être payé de retour par un autre amour dont on ne peut plus douter. Ce dernier, en effet, ne s'est-il pas manifesté dans un incomparable éclat... comme preuve qui ne laisse subsister aucun doute...? Voici donc qu'appuyé sur le vôtre, mon faible amour devient fort de votre force. Ce sera pour nous un bienfait ineffable à l'heure de la mort, de considérer que nous allons être jugées par Celui que nous aurons aimé au-dessus de tout. Assurées que nos dettes sont payées, nous nous présenterons pleines de confiance à son tribunal » (Thérèse de Jésus. Ch. XLII).
    Accordez-moi, ô Seigneur, un tel amour ! Je le désire ardemment, non seulement pour échapper, un jour, à votre regard sévère de juge, mais aussi et surtout pour payer de retour, en quelque manière, votre charité infinie...
    Déployez, Seigneur, votre puissance et venez ! Venez, sans plus tarder ! »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année : 1er Dimanche de l'Avent, 5ème éd. T.I, 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Méditation - un coeur pauvre et libre

    « Béni sois-Tu, Père, pour ce regard qu'un jour tu as jeté sur ta servante Marie.
    Tu l'as choisie entre toutes les femmes, plus que les femmes, pour qu'elle soit la mère de ton unique, celui en qui tu mets ta complaisance.
    Et maintenant, elle te dit son allégresse d'être saisie par ton regard qui l'a rendue féconde et l'a emplie d'une paix ineffable.
    Elle n'avait rien à t'offrir, ta servante Marie, que son cœur et son corps, mais elle t'a tout remis. Et toi, ô Père, tu l'as cueillie, comme une fleur s'incline, avec sa grâce et son parfum, avec sa forme fragile, avec ses douces couleurs.
    Tu l'as rendue enceinte par la puissance de ton Esprit, et maintenant sa joie éclate pour ta si pure condescendance.
    A notre tour, accorde-nous d'entrer dans cette action de grâce, dans cet oubli de soi, dans ce chant si parfait qu'il résume tout dessein sur nous, ô Père.
    Concède-nous un cœur qui sache rester pauvre et libre, vide de soi et de ses tristes orgueils.
    Alors, comme Marie, nous serons disponibles pour que ton règne vienne. »

    Paul Aymard (1927-2010), moine de la Pierre-Qui-Vire, Le Rosaire pas à pas avec Marie, Visitation, Droguet-Ardant, 1980.

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    David S. Straughan, The Canticle of Mary
    Paroisse Saint Patrick à Pelham, New Hampshire (USA)
    (Crédit photo)

  • Méditation - se laisser instruire

    « Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Évangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes. »

    Abbé Christian-Philippe Chanut (1948-2013)
    (l'Abbé Chanut, historien, spécialiste de la papauté et de la royauté française, fut l’aumônier du Mémorial de France et de l’Institut Duc d’Anjou, ainsi que l’aumônier personnel du prince Alphonse de Bourbon. A la mort de ce dernier en 1989, il devint l'aumônier de son fils et successeur, Louis XX, jusqu’à sa propre mort en 2013.)

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  • Méditation - se donner à Dieu

    « Tout de l'homme est à Dieu. Son intelligence et son cœur, son corps et son âme, son agir et son avoir. Qu'il le sache ou qu'il l'ignore, qu'il y consente ou le refuse, la réalité demeure : il est de Dieu, il est à Dieu. Ce n'est pas un don de lui-même qui a créé cette dépendance. Que faut-il entendre alors par "se donner à Dieu" ? Certainement pas ce que le mot signifie dans nos relations humaines. Avec Dieu, se donner, c'est reconnaître le fait, irrécusable, indiscutable, immodifiable, que nous sommes à Lui, que nous sommes son bien. Le reconnaître par l'intelligence, y consentir à plein cœur, le ratifier de toute la ferveur de notre volonté. Et ainsi s'opère un changement essentiel : le lien de dépendance se convertit en lien d'amour. Quand vous priez, gardez-vous donc de l'attitude naïve et prétentieuse de celui qui veut se faire dépendant de Dieu par un glorieux don de soi. Bien plutôt prenez conscience que vous êtes à Dieu, que vous Lui appartenez jusqu'aux fibres les plus profondes de l'être ; vous en éprouverez une humble et intime joie, un sentiment de sécurité totale ; et puis consentez à cette appartenance de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit : c'est cela se donner à Dieu. »

    P. Henri Caffarel (1903-1996), Lettres sur la prière, Éditions du feu nouveau, Anneau d'or, Paris, 1961.

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    Jay Bryant Ward, "Under His Wing"
    (Crédit photo)

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Dieu n’a cessé de poursuivre l’humanité de ses plus tendres avances. Il fera même plus en se faisant lui-même homme. Il apparait dans le monde plein de douceur, la grâce répandue sur ses lèvres, Il entraine une multitude qui veut faire de lui un Roi. Il est enfin aimé… mais la haine n’a pas dit son dernier mot, elle le poursuit et le fait mourir sur la Croix. Heureusement, Il nous avait institué pour toujours son Eucharistie : « Que celui qui a soif vienne à moi et qu’il boive, je suis la voie, la vérité, la vie ! Venez tous à moi ! »

    Seize siècles s’écoulent et l’égoïsme poursuit son œuvre dans les cœurs refroidis. De nouveau délaissé dans les tabernacles, Il descend de nouveau sur terre et se manifeste à l’ombre d’un cloître à Marguerite Marie, une simple visitandine. Il lui fait découvrir son Cœur brûlant comme une fournaise et soupire cette triste plainte : « voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé… toi du moins, ma fille, supplée à ce manque d’amour… » Comme un cierge ardent, Marguerite Marie ne cessera de se consumer pour dédommager l’Amour blessé.

    Jésus sera-t-il enfin aimé après cette manifestation ? Hélas, encore une fois, pendant les siècles suivants, la haine grandira sans mesure et tentera maintes fois d’exterminer l’amour du divin Cœur de tous les hommes. Quelle ressource restera donc à ce Dieu mille fois trahi, repoussé, nié du plus grand nombre pour se faire aimer encore ? Il reste encore les fidèles gardes d’honneur qui se sont engagés pour lui offrir les consolations demandées. A la suite de Sainte Marguerite Marie, aimons, honorons son Sacré Cœur et rendons-Lui toute gloire car Il est l’amour infini à jamais blessé. »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial
    Heure de Présence au Cœur de Jésus

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  • Méditation - dans le silence du cœur

    « Écoute en silence, parce que si ton cœur est rempli d'autres choses, tu ne peux pas y entendre la voix de Dieu. Mais dès lors que tu te mets à l'écoute de la voix de Dieu dans un cœur pacifié, ton cœur se remplit de Dieu. Cela demandera beaucoup de sacrifices, mais si vraiment nous avons le désir de prier, si nous voulons prier, il faut accepter de faire ce pas maintenant. Il ne s'agit là que des premiers pas vers la prière, mais sans ce premier pas fait avec détermination, jamais nous n'atteindrons l'étape ultime, la présence de Dieu.

    Voilà ce qu'il faut apprendre dès le début : écouter la voix de Dieu dans notre cœur ; alors, dans le silence du cœur, Dieu se met à parler. Puis, de la plénitude de notre cœur, monte ce que notre bouche dira. Voilà le lien. Dans le silence du cœur, Dieu parle et il faut l'écouter. Puis, de la plénitude de ton cœur, parce qu'il se retrouvera rempli de Dieu, rempli d'amour, rempli de compassion, rempli de foi, ta bouche parlera.

    Souviens-toi, avant de parler, qu'il faut écouter, et alors seulement, du fond d'un cœur épanoui, tu pourras parler et Dieu écoutera. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n'y a pas de plus grand amour (No Greater Love) ch. 1, Lattès, Paris, 1997.

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  • Méditation - Notre-Dame des Douleurs

    « La première chose qui nous frappe dans les douleurs de la sainte Vierge, c'est leur immensité, non dans le sens littéral, mais dans le sens que nous donnons ordinairement à ce mot, en l'appliquant à des choses créées. [...]

    Elle voit sa nature humaine, et elle est la Mère, la Mère au-dessus de toutes les autres mères, aimant comme jamais mère n'aima, comme toutes les mères ensemble ne pourraient aimer si elles pouvaient unir leurs myriades d'amours dans le plus énergique et le plus indicible des actes. Il est son Fils, et quel Fils ! et de quelle merveilleuse manière ! Il est son trésor et son tout. Quelle source de misères aiguës, vives, mortelles, incomparables il y avait dans cette contemplation ! Et cependant il y avait encore bien plus que cela : il y avait la nature divine du Sauveur. [...]

    Il est inutile de songer à donner un nom à une misère telle qui submergeait l'âme de Marie... Nul martyre ne fut jamais égal à celui-là, et l'on ne saurait lui comparer aucun nombre donné de martyres. C'est une somme de douleurs, que des unités matérielles, indéfiniment ajoutées ensemble et multipliées les unes par les autres, ne pourraient jamais former ; c'est une question de genre aussi bien que de degré, et les douleurs de Marie étaient d'un genre qui a seulement certaines affinités avec d'autres genres de douleurs, mais qui est simplement sans nom, si ce n'est celui que lui donnent les fidèles enfants de l’Église : les douleurs de Marie. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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    José de Ribera (1591-1652), Mater Dolorosa
    Museumslandschaft Hessen Kassel, Cassel, Allemagne

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  • Méditation - de la simplicité

    « Les avantages de la simplicité doivent nous exciter à l'amour de cette vertu. Il est écrit que "Dieu aime à s'entretenir avec les âmes simples" (Pr III,32). Le Seigneur est familier avec elles et il ne dédaigne pas de leur révéler ses secrets. Ainsi, aux apôtres qui empêchaient les petits enfants d'aller jusqu'à lui, Notre-Seigneur disait : "Laissez-les, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent" (Mt XIX,14). Sans cette vertu, le salut est impossible : "Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (XVIII,3). Le Seigneur Jésus ne dit pas : Si vous ne devenez petits enfants, mais "comme les enfants", ce qui signifie simples et innocents.
    [...]
    Les preuves de la simplicité véritable sont de bien présumer de tous, loin de tourner en mauvaise part les actions du prochain ; de ne dénaturer le bien de personne ni de le diminuer ; de ne souhaiter le mal à aucun et de désirer le salut de tous, de faire de bonnes actions et de les bien faire, d'avoir des idées justes sur Dieu et de le chercher dans la simplicité du cœur, de se soumettre aussi à sa volonté et de garder ses commandements. »

    St Albert le Grand (1200-1280), Le paradis de l'âme ch. XXX (1-4), Éditions du Cerf, Paris, 1934.

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  • Méditation - L'amitié spirituelle

    « Aimez tout le monde d'un grand amour de charité, mais réservez votre amitié profonde pour ceux qui peuvent échanger avec vous des choses bonnes. (...) Si vous échangez dans le domaine des connaissances, votre amitié est certes louable ; plus encore si vous communiez dans le domaine de la prudence, de la discrétion, de la force et de la justice. Mais si votre relation est fondée sur la charité, la dévotion et la perfection chrétienne, ô Dieu, que votre amitié sera précieuse ! Elle sera excellente parce qu'elle vient de Dieu, excellente parce qu'elle tend à Dieu, excellente parce que son lien, c'est Dieu, parce qu'elle durera éternellement en Dieu. Qu'il fait bon aimer sur la terre comme on aime au ciel, apprendre à s'aimer en ce monde comme nous le ferons éternellement en l'autre !

    Je ne parle pas ici de l'amour simple de charité, car il doit être porté à tous les hommes ; mais je parle de l'amitié spirituelle, par laquelle deux ou trois ou plusieurs communient dans la vie spirituelle et deviennent un seul esprit entre eux (cf Ac 4,32). C'est vraiment à bon droit que peuvent chanter de telles âmes heureuses : « Combien il est bon et agréable que les frères habitent ensemble ! » (Ps 132,1) (...) Il me semble que toutes les autres amitiés ne sont que l'ombre de celle-ci. (...) Pour des chrétiens vivant dans le monde, il leur est nécessaire de s'aider les uns les autres par de saintes amitiés ; par ce moyen ils s'encouragent, se soutiennent, se portent mutuellement vers le bien. (...) Personne ne saurait nier que notre Seigneur ait aimé d'une amitié plus douce et plus spéciale saint Jean, Lazare, Marthe et Madeleine, car l'Écriture le témoigne. »

    St François de Sales (1567-1622), Introduction à la vie dévote, III, 19 (in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, nrf ; texte établi par A. Ravier, Gallimard, 1969. (français modernisé)

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    Tableau de Donald Zolan (1937-2009), "Forests And Fairytales"

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Prière pour demander à Dieu la grâce d'accomplir sa volonté

    « Accordez-moi, ô très doux Jésus, votre grâce
    afin qu'elle soit en moi et agisse avec moi
    et qu'elle demeure avec moi jusqu'à la fin.
    Donnez-moi de désirer et de vouloir toujours
    ce qui vous est le plus agréable et ce qui vous plaît davantage.
    Que votre volonté soit la mienne,
    que ma volonté suive la vôtre et lui soit toujours conforme.
    Qu'il me soit identique de vouloir ou de ne pas vouloir
    pourvu que ce soit avec vous ;
    Et que je ne puisse vouloir ou ne pas vouloir
    sinon ce que vous voulez ou ne voulez pas.
    [...]
    Donnez-moi de désirer avant tout me reposer en vous,
    et de pacifier mon cœur en vous.
    Vous êtes la véritable paix du cœur, vous êtes son seul repos ;
    hors de vous, tout est peine et inquiétude.
    C'est en cette paix même, c'est-à-dire en vous, Bien éternel,
    unique et souverain, que je dormirai et me reposerai.
    Ainsi soit-il. »

    Imitation de Jésus-Christ, L. III, ch. 15 (3).
    Texte intégral en ligne (dans la traduction de Lamennais)

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  • Méditation - Prendre la vie au sérieux

    « Il n'y a pas deux mondes, le monde physique et le monde spirituel ; il n'y en a qu'un : le Royaume de Dieu sur la terre comme au ciel (Mt 6,10).
    Beaucoup d'entre nous disent en priant : Notre Père qui es aux cieux... Ils pensent que Dieu est là-haut, ce qui enracine l'idée d'une séparation entre les deux mondes. Beaucoup d'Occidentaux aiment distinguer la matière de l'esprit. Mais toute vérité est une et la réalité aussi. Dès que nous admettons l'incarnation de Dieu, qui, pour les chrétiens, se réalise dans la personne de Jésus Christ, nous commençons à prendre les choses au sérieux. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Un chemin tout simple, Textes réunis par Lucinda Vardey, Trad. de l'anglais par Frances Georges-Catroux et Claude Nesle, Plon/Mame, 1995.

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  • Méditation - Encore vrai ?

    « Les chrétiens ne se distinguent pas des autres hommes par leur pays, ni par leur langue, ni par l'habillement. Car ils n'habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n'emploient pas un dialecte spécial, et leur genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'est pas sortie de l'imagination fantaisiste d'esprits excités ; ils ne prônent pas, comme tant d'autres, une doctrine humaine quelconque.
    Ils habitent donc, au gré des circonstances, des cités grecques ou barbares ; ils suivent les usages locaux pour ce qui est des vêtements, de la nourriture, des coutumes. Et cependant, ils témoignent clairement d'une manière de vivre qui sort de l'ordinaire. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais ils y sont comme des gens de passage. Ils prennent part à tout comme des citoyens, mais ils supportent tout comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie une terre étrangère... Ils vivent dans la chair, mais pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais leur cité est dans les cieux (He 11,16). Ils obéissent aux lois établies, mais leur façon de vivre va bien au-delà de la loi.
    Ils aiment tous les hommes, et pourtant tous les persécutent. Ils sont méconnus, condamnés, tués ; et c'est ainsi qu'ils viennent à la vraie vie. Pauvres, ils enrichissent un grand nombre ; manquant de tout, ils surabondent en toutes choses... Insultés, ils bénissent ; outragés, ils honorent les autres... Pour tout dire : ce que l'âme est dans le corps, voilà ce que les chrétiens sont dans le monde. »

    Lettre (ou Apologie) à Diognète (v.200) §5-6 ; PG 2, 1174-1175 (Trad. Orval rev. ; cf. Bréviaire et SC 33 bis).

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  • Méditation - Prions !

    « Puisque nous devons prier, puisqu'il faut prier, prions ! Prions avant de parler, avant de travailler ; prions dans l'action, prions dans le repos, prions au milieu des foules, prions dans la solitude, prions partout, prions sans interruption. La prière est une puissance d'apostolat mise à notre disposition. S'il y avait quelque chose de meilleur pour nous que la prière, notre Seigneur nous l'aurait appris ; mais il a enseigné et il nous recommande surtout de veiller et de prier, de faire pénitence. Que notre vie soit donc une vie de prière ! "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous marchiez, soit que vous travailliez ou vous reposiez, disait saint Paul, faites tout pour la gloire de Dieu", ce qui certainement veut dire en priant. Vie contemplative... Vie apostolique ! La première assurant le succès de l'autre ! C'est un peu paradoxal, mais ce ne l'est qu'apparemment, la réalité est affirmative. »

    Marthe Robin (1902-1981), "Au fil des jours - Extraits du journal de Marthe Robin" - 29 janvier 1930, Éditions Foyer de Charité, 2012.

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  • « Et vous, que faites-vous de votre liberté ? »

    « Nous sommes ici pour entendre la question que Dieu nous pose : « Et vous, que faites-vous de votre liberté ? » Nous sommes ici pour faire un choix entre la vie du parasite et celle du Créateur, entre la vie de l'homme qui sauve sa peau et qui l'entretient jusqu'à ce qu'elle claque, et l'homme qui choisit de devenir un héros et d'atteindre à la sainteté. Nos secours matériels, aussi nécessaires qu'ils soient, ne sont rien. Il faut ces engagements de tout nous-mêmes. L'héroïsme est pour tout le monde, la grandeur est la vocation de chacun, parce qu'en chacun de nous il y a ce trésor que la femme pauvre sentait vivre en elle et qu'elle brûlait de communiquer, lorsqu'elle disait : « La grande douleur des pauvres, c'est que personne n'a besoin de leur amitié. » »

    Maurice Zundel (1897-1975)
    (via Magnificat)

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  • Méditation - « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau... » (Mt 11, 28)

    « Si, entre les paroles de Jésus, j'avais à en choisir une, une seule, qui pût résumer pour des incroyants toute la bonne nouvelle, je choisirais sans hésiter ces mots : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai ».
    Humanisme ? Non, car il s'agit de voir qui ose parler ainsi.
    Ce texte, en vérité, dit tout. Appel adressé à toute la souffrance du monde, à tous ceux que le mal accable. Proclamation d'une personne - le Christ - comme étant elle-même le remède, le seul remède de la peine des hommes (un homme qui n'est qu'un homme dirait-il ces choses ?) Le don du libérateur à ceux qui viennent vers lui : soulagement, réconfort, repos. Toutes les vérités de la révélation divine ne sont pas explicitement formulées dans ces paroles, mais toutes s'y trouvent implicitement, en germe.
    Mon Sauveur, je vois l'immense masse souffrante, écrasée sur le sol ; je la vois tendre les bras vers toi, se traîner, se lever, essayer d'aller à toi en tâtonnant, en titubant. Tu les attires sans qu'ils te connaissent. En toi, ils pressentent celui qui guérit, celui qui console, celui qui pardonne. »

    Un moine de l’Église d'Orient (P. Lev-Gillet, 1893-1980), Jésus Simples regards sur le Sauveur (chap. XVII), Collection Irénikon, Éditions de Chevetogne, 1959.

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    Jeff Hein, "Le Christ guérissant les malades"
    (Crédit photo)

  • Méditation - Faire la volonté de Dieu

    « Vous savez que quand nous sommes en état de grâce, Jésus demeure toujours dans notre cœur. Son grand désir est d'être tout pour nous. Il semble que ce soit un rêve trop beau pour être vrai que Jésus si Bon, si Puissant, si Tendre, veuille être notre frère, et cependant, c'est Lui-même qui nous le dit : « Quiconque fait la Volonté de mon Père qui est au Ciel, Je serai pour lui un frère, une sœur, une mère. » Ce sont les paroles mêmes de Jésus. Donc, pour arriver au bonheur d’avoir Jésus comme notre frère, notre ami le plus intime, il faut faire la Volonté de son Père. Eh bien ! Quelle est cette Volonté ? D'abord éviter le péché, et, si nous y tombons par faiblesse, en demander pardon aussitôt. Ensuite, faire toutes nos actions pour Lui. Il est si bon qu'Il accepte nos moindres actions faites pour Lui. Vous connaissez vos devoirs ; il reste de les sanctifier en les consacrant à Dieu. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), in Dom R. Thibaut, "L'union à Dieu dans le Christ d'après les lettres de direction de Dom Marmion", Abbaye de Maredsous / DDB, Paris, 1937.

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  • Méditation - Intercession

    « Jeune homme, n’oublie pas la prière. Toute prière, si elle est sincère, exprime un nouveau sentiment, elle est la source d’une idée nouvelle que tu ignorais et qui te réconforteras, et tu comprendras que la prière est une éducation. Souviens-toi encore de répéter chaque jour, et toutes les fois que tu peux, mentalement : « Seigneur, aie pitié de tous ceux qui comparaissent maintenant devant toi. » Car à chaque heure, des milliers d’êtres terminent leur existence terrestre et leurs âmes arrivent devant le Seigneur ; combien parmi eux ont quitté la terre dans l’isolement, ignorés de tous, tristes et angoissés de l’indifférence générale. Et peut-être qu’à l’autre bout du monde, ta prière pour lui montera à Dieu, sans que vous vous soyez connus. L’âme saisie de crainte en présence du Seigneur, il sera touché d’avoir lui aussi sur la terre quelqu’un qui l’aime et qui intercède pour lui. Et Dieu vous regardera tous deux avec plus de miséricorde, car si tu as une telle pitié de cette âme, Il en aura d’autant plus, Lui dont la miséricorde et l’amour sont infinis. Et Il lui pardonnera à cause de toi. »

    F. Dostoïevski (1821-1881), Les frères Karamazov (Livre VI, III. Extrait des entretiens et de la doctrine du starets Zosime, g).
    Texte intégral (libre de droits) en ligne (pdf, epub, html, ...) ici.

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    Julian Falat (1853-1929), Modlacy sie starzec
    Musée national de Varsovie, Pologne

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  • Méditation - Jésus est dans mon coeur

    « Nous devrions souvent dire : Jésus est dans mon cœur. Je crois à la fidélité de son amour pour moi. Nous sommes un avec lui et, quand nous n'avons rien à donner, donnons-lui notre incapacité. Demandons à Jésus de prier en nous car personne ne connaît le Père mieux que lui. Nul ne peut mieux prier que Jésus qui envoie son Esprit prier en nous, car nous ne savons pas prier comme il le faudrait.

    Et si mon cœur est limpide, si dans mon cœur Jésus est vivant, si mon cœur est un tabernacle du Dieu vivant, Jésus et moi sommes un. Comme l'écrit saint Paul : Ce n'est plus moi qui vit, mais c'est le Christ qui vit en moi.

    Le Christ prie en moi, le Christ œuvre en moi, le Christ pense en moi, le Christ regarde avec mes yeux, le Christ parle avec mes paroles, le Christ travaille avec mes mains, marche avec mes pieds, aime avec mon cœur. Saint Paul écrit : J'appartiens au Christ et rien ne me séparera de son amour. Telle était son unité avec Dieu dans le Saint-Esprit.

    Il est très important de savoir que le Christ est en nous, que sa présence est en nous, où que nous soyons. Dieu nous aime tant qu'il a donné son Fils, Jésus, et à présent il nous donne l'amour : laissons-lui carte blanche pour ce qui nous concerne... Donnons-lui carte blanche pour qu'il puisse faire usage de nous. Lui permettre de vivre sa vie en nous, c'est prier. Et plus nous le lui permettons, plus nous devenons semblables au Christ.

    La prière n'est rien d'autre qu'un total abandon, une totale unité avec le Christ...

    Notre Père, me voici, ton enfant, à ta disposition pour que tu m'utilises à poursuivre ton amour pour le monde, par le don de Jésus que tu me fais et qu'à travers moi tu fais à chacun des autres et au monde.

    Prions les uns pour les autres pour permettre à Jésus d'aimer, en nous et à travers nous, de l'amour dont le Père l'aime. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), La prière, fraîcheur d'une source, Centurion, Paris, 1992.

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