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bréviaire

  • Méditation - se laisser instruire

    « Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Évangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes. »

    Abbé Christian-Philippe Chanut (1948-2013)
    (l'Abbé Chanut, historien, spécialiste de la papauté et de la royauté française, fut l’aumônier du Mémorial de France et de l’Institut Duc d’Anjou, ainsi que l’aumônier personnel du prince Alphonse de Bourbon. A la mort de ce dernier en 1989, il devint l'aumônier de son fils et successeur, Louis XX, jusqu’à sa propre mort en 2013.)

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  • Méditation : Saint Louis, Roi de France

    La reine Blanche, mère de saint Louis, avait coutume de lui dire : « Mon fils, je vous aime tendrement, et plus qu'aucune créature au monde ; et cependant j'aimerais mieux mille fois vous voir mort que de vous voir commettre un seul péché mortel ». Ces paroles firent une impression si profonde sur le cœur de ce jeune prince, qu'il les eut toute sa vie présentes à l'esprit.

    « Fidèle aux leçons de la reine Blanche, sa mère, qui lui avait dit : "Mon fils, j'aimerais mieux vous voir mort que de vous voir commettre un seul péché mortel", saint Louis ne se laissa ni amollir par les délices de la cour, ni séduire par les amorces de la volupté. Dieu seul était tout pour lui ; il ne respirait que son service et sa gloire, la défense de la foi, l'abolition du vice, le triomphe de la vertu, le salut de son peuple ; et, pour atteindre ce but, il priait le jour, il priait la nuit, récitant le bréviaire et entendant deux messes chaque jour avec la ferveur du plus parfait religieux. Il était mortifié comme un anachorète ; jeûnait tous les vendredis, portait habituellement le cilice, se meurtrissait le corps avec une discipline de fer. Il était zélé comme un apôtre, prenait tous les moyens de convertir les pécheurs, chassait les comédiens, menaçait de peines sévères les blasphémateurs, encourageait tous les ordres religieux voués à la prédication de l’Évangile, ne négligeait aucun moyen de faire connaître, aimer et servir Dieu ; et travaillait tous les jours à s'avancer lui-même dans la vie parfaite, recueilli au milieu de la dissipation du monde, mortifié parmi les délices, humble au faîte des grandeurs. Se peut-il un plus beau modèle ? Attachons-nous dès aujourd'hui à nous en approcher par le recueillement, la mortification et l'humilité. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III, 25 août, Saint Louis, Roi de France), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    Saint_Louis_Reine_Blanche_1a.jpg

    Saint Louis, roi de France, remettant la régence à sa mère Blanche de Castille
    par Joseph-Marie Vien (1716-1809)

    (Source et crédit photo)

  • Audi, benígne Cónditor (Hymne des Vêpres pour le Carême)

    Ensemble vocal "Vox Reflexa" - Saint Louis Abbey Church (2011)

    Hymne attribué au Pape St Grégoire le Grand (540-604)
     
    1. Audi, benígne Cónditor,
    nostras preces cum flétibus,
    sacráta in abstinéntia (1)
    fusas quadragenária.

    1. Créateur plein de bonté,
    Ecoutez nos prières et regardez nos larmes
    Que nous répandons en ces jours
    Du jeûne sacré de la Sainte Quarantaine.


    2. Scrutátor alme córdium,
    infírma tu scis vírium;
    ad te revérsis éxhibe
    remissiónis grátiam.

    2. Vous qui scrutez le fond de nos cœurs
    Vous connaissez notre faiblesse
    Pardonnez à vos enfants qui reviennent vers Vous,
    Donnez Votre pardon gratuitement.


    3. Multum quidem peccávimus,
    sed parce confiténtibus,
    tuíque laude nóminis (2)
    confer medélam lánguidis.

    3. Vraiment, nous avons beaucoup péché
    Mais pardonnez-nous en considération de l'humble aveu
    Pour la gloire de Votre Nom,
    Guérissez nos âmes malades.


    4. Sic corpus extra cónteri
    dona per abstinéntiam,
    ieiúnet ut mens sóbria
    a labe prorsus críminum. (3)

    4. Donnez-nous de mortifier nos corps par l'abstinence,
    Afin que le jeûne gagne aussi nos âmes
    Ils cesseront ainsi de retomber
    Dans les crimes du péché.


    5. Præsta, beáta Trínitas,
    concéde, simplex Unitas,
    ut fructuósa sint tuis
    hæc parcitátis múnera. Amen.

    5. Concédez, O Bienheureuse Trinité,
    Qui êtes un seul Dieu, que votre grâce
    Soit profitable à vos enfants par l'offrande
    Qu'ils vous font de leurs jeûnes. Amen.


    Notes : Les modifications apportées par le Pape Urbain VIII en 1632 pour le Bréviaire sont :
    1. in hoc sacro ieiunio. ; 2. ad nominis laudem tui. ; 3. Concede nostrum conteri/ corpus per abstinentiam/ culpae ut relinquant pabulum/ ieiuna corda criminum.
  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Dieu tout-puissant et très-miséricordieux, qui avez donné pour époux à la Vierge Marie, votre très-sainte Mère, l'homme juste, le bienheureux Joseph, fils de David, et l'avez choisi pour votre Père nourricier : accordez à votre Église, par les prières et les mérites de ce grande Saint, la tranquillité et la paix, et faites-nous la grâce de jouir un jour du bonheur de vous voir éternellement dans le ciel ;
    Vous qui étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Traduction de la prière latine "En l'honneur de Saint Joseph" qui se trouvait au commencement du Bréviaire dont se servait sainte Thérèse, et qui se trouvait également dans le Missel à l'usage de l'ordre du Carmel imprimé à Venise en l'année 1509.

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