En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
« Les avantages de la simplicité doivent nous exciter à l'amour de cette vertu. Il est écrit que "Dieu aime à s'entretenir avec les âmes simples" (Pr III,32). Le Seigneur est familier avec elles et il ne dédaigne pas de leur révéler ses secrets. Ainsi, aux apôtres qui empêchaient les petits enfants d'aller jusqu'à lui, Notre-Seigneur disait : "Laissez-les, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent" (Mt XIX,14). Sans cette vertu, le salut est impossible : "Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (XVIII,3). Le Seigneur Jésus ne dit pas : Si vous ne devenez petits enfants, mais "comme les enfants", ce qui signifie simples et innocents. [...] Les preuves de la simplicité véritable sont de bien présumer de tous, loin de tourner en mauvaise part les actions du prochain ; de ne dénaturer le bien de personne ni de le diminuer ; de ne souhaiter le mal à aucun et de désirer le salut de tous, de faire de bonnes actions et de les bien faire, d'avoir des idées justes sur Dieu et de le chercher dans la simplicité du cœur, de se soumettre aussi à sa volonté et de garder ses commandements. »
St Albert le Grand (1200-1280), Le paradis de l'âme ch. XXX (1-4), Éditions du Cerf, Paris, 1934.
« Quiconque veut prier connaîtra la fatigue, les distractions, le dégoût, le vertige devant les exigences évangéliques. A travers tout cela se fera l'apprentissage du sens du mystère : du sens de Dieu et du sens de l'homme tout à la fois. La prière n'est pas un jeu d'enfant, tout en étant patient cheminement dans l'esprit d'enfance, tranquille confiance en plus grand que soi. Nul ne peut prier, sinon Dieu lui-même dont les pensées deviennent en nous nos pensées. « Nul ne peut crier Père, ni reconnaître Jésus comme Seigneur si l'Esprit ne le fait en lui. » Ainsi parle saint Paul. Et l'Esprit ne peut parler que dans un cœur de pauvre : un cœur sans orgueil renonçant à la satisfaction de soi que la réussite dans la prière pourrait nourrir.
Que se réjouissent donc ceux qui ne savent pas prier ; nous en sommes tous ! Mais ce qui nous est demandé, c'est d'accepter cette incapacité dans l'espérance, c'est-à-dire de ne pas nous y résigner. Cette acceptation espérante nous gardera sur le chemin d'une constante conversion, où devront sans cesse se refaire la disponibilité à l'égard de Dieu et l'accueil au prochain : les deux sont liés comme sont liées la difficulté de prier et la difficulté de rencontrer son frère. »
Robert Guelly (1913-2001), Présence de Dieu (ch.2,6), Coll. "Vivre et croire", Casterman, 1970.
« La sainte enfance de Jésus nous prêche la tendresse ; la tendresse est partout, dans la Passion, dans le Saint-Sacrement, dans le Sacré-Cœur. Mais jetez les yeux sur la vie de Jésus parmi les hommes, et vous verrez plus clairement ce que c'est que cette tendresse. D'abord la tendresse était répandue sur toute la personne intérieure de Notre-Seigneur. Le récit du dimanche des Rameaux en est un exemple. Voyez ensuite la manière dont il traitait ses disciples, les pécheurs, et ceux que l'affliction ou le chagrin jetait sur son chemin. Il n'éteignait pas la lampe mourante, il n'écrasait pas le roseau brisé. Tel était le véritable portrait du Sauveur. Il y avait de la tendresse jusque dans ses regards, comme lorsqu'il regarda un jeune homme et se prit à l'aimer ; saint Pierre fut aussi converti par un regard. Toutes ses paroles étaient pleines de tendresse. Le ton de ses paraboles, ses sermons, d'où la terreur est bannie, enfin l'abîme de pardons qu'ouvrent ses enseignements, tout le prouve. Il ne mettait pas moins de tendresse en répondant aux questions, comme en ce jour où il fut accusé d'être possédé du démon, et lorsqu'il fut frappé au visage. Il n'est pas jusqu'à ses reproches qui ne respirassent la tendresse, témoin la femme adultère, Jacques et Jean, et la Samaritaine, et Judas. Son zèle n'était pas moins tendre, lorsqu'il reprenait les deux frères qui auraient voulu faire descendre le feu du ciel sur un village de Samarie, et lorsque, saisi d'une divine indignation, il purifia le temple des voleurs qui le déshonoraient. Maintenant, si Notre-Seigneur est notre modèle, si son esprit est le nôtre, la tendresse chrétienne doit naturellement faire une profonde impression sur notre vie spirituelle, et, pour parler proprement, en constituer le principal caractère. Sans tendresse, nous ne posséderons jamais cet esprit de générosité avec lequel nous devons servir Dieu. Elle est aussi nécessaire à notre vie intérieure et à nos rapports avec Dieu qu'à notre vie extérieure et à nos rapports avec les autres hommes ; or, il y a un don du Saint-Esprit, la piété, qui a pour objet spécial de conférer cette tendresse. »
R.P. F.W. Faber (1814-1863), Progrès de l'âme dans la vie spirituelle (chap.V), traduit de l'anglais par M. F. de Bernardt, nouvelle édition, Paris, Téqui, 1928 (Ed. or. 1856).
« Le but de Jésus, dans son Incarnation, c'est de tout réparer et de tout accomplir : accomplir toute justice, réparer toute iniquité. Tout ce que la création doit à Dieu, il prétendait le lui donner ; tout ce qu'elle lui a méchamment ravi, il avait dessein de le lui rendre. A ces deux titres, il devait être ici-bas le plus dépendant et le plus divinement lié de tous les hommes. Ce fut sans doute l'une des raisons pour lesquelles il lui plut d'être d'abord un enfant.
Un enfant ne fait peur à personne. On vient à lui sans peine, sans préambule, sans cérémonie d'aucune sorte ; on se rend tout de suite familier avec lui ; sa seule vue épanouit l'âme. Aussi, dès que Jésus est né, les bergers accourent à la crèche. Ils représentent les petits, les pauvres, les ignorants ; ceux qui étant si souvent les méprisés du monde, y vivent comme des honteux. Dieu ne veut plus que ceux-là aient peur, et surtout peur de lui. Au reste, et sans tarder, les mages viennent à leur tour. L'enfant n'exclut personne et fait à tous le même accueil ; il se laisse faire : c'est le propre de l'état d'enfance.
A Bethléem, l'enfant reste là jour et nuit ; jour et nuit l'étable est ouverte. Il y est comme une fleur en plein champ ; quiconque passe seulement auprès d'une de ces fleurs agrestes est libre d'en admirer l'éclat, d'en respirer le parfum, ou même de la cueillir. Ainsi en est-il de Jésus à la crèche. Tous ne viennent pas à lui, mais tous y pourraient venir, et ceux qui viendraient seraient reçus. »
Mgr Charles Gay (1815-1892), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ Tome I (dix-neuvième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.
« Dans la vie surnaturelle, nous sommes toujours petits enfants, et lorsque nous manquons à cette loi essentielle, il y a un détriment apporté à notre âme et à Dieu. La vraie loi de notre vie surnaturelle c'est l'enfance : Nisi efficiamini sicut parvuli, non intrabitis in regnum caelorum (Si vous ne devenez comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux). Cela est tellement vrai que lorsque nous serons dans l'éternité, nous aurons l'attitude de petits enfants à la mamelle, de petits enfants qui reçoivent à chaque instant du sein de Dieu cette vie qui ne manque jamais. »
Dom Paul Delatte (1838-1937), Demeurez dans mon amour, Éditions de l'Abbaye de Solesmes, 1963.
« Quand nous pensons à Jésus-Christ, si nous voulons tirer un grand profit de nos méditations, il est sage de les pousser jusqu'au plus intime de son Cœur adorable, source de toute sa conduite. Toujours il nous jettera dans une profonde admiration et nous remplira d'amour et de reconnaissance en nous inspirant le désir de l'imiter dans la mesure de nos forces. L'imitation ne sera pas facile, si nous contemplons Jésus dans les grandes œuvres de sa vie où il fait éclater sa toute-puissance divine. Comment nous élever à la sublimité des sentiments qui l'animaient au moment de sa passion et même durant son ministère évangélique ? Mais la difficulté diminue si nous contemplons le cœur de Jésus pendant les années de son enfance et de sa jeunesse. Alors il ne faisait rien d'extérieur qui puisse effrayer notre courage. Son action était purement intérieure. Il adorait son Père, il le priait, il l'aimait d'un amour filial. Sans doute, en prenant un tel modèle, nous ne pouvons guère penser à la réforme de nos défauts extérieurs : nous devons nous concentrer dans le travail de réforme intérieure, qui rendra notre cœur conforme au cœur de l'enfant Jésus. Mais la réforme du cœur est-elle donc si peu de chose ? Est-ce que tout ne part pas de là ? Le Saint-Esprit n'a-t-il pas dit : « Gardez votre cœur par toutes sortes de voies ; car c'est de lui que vient la vie » (1). Et Jésus-Christ énumérant les crimes dont nous pouvons nous rendre coupables, ne les fait-il pas sortir uniquement du cœur ? (2) Par là, ne nous a-t-il pas indiqué suffisamment que la réforme du cœur doit précéder toutes les autres et qu'elle les rend ensuite très faciles ? Du reste, il y a un temps pour tout ; et après nous être exercés à la piété filiale, rien ne nous empêchera de nous livrer à d'autres exercices spirituels.
Cette dévotion au Cœur de Jésus enfant est accessible à tout le monde. Mais elle est surtout à la portée de la jeunesse. En l'insinuant de bonne heure aux enfants, on réussira sans peine à leur conserver une simplicité, qu'ils perdent beaucoup trop vite, quand on s'occupe surtout à développer leur intelligence. »
1. Prov. IV, 23. - 2. Matth. XV, 19.
P. Ludovic de Besse OFM Cap (1831-1910), La Science du Pater (Première Partie, XII), Nouvelle édition, Société et Librairie S. François d'Assise, Paris - J. Duculot, Éditeur, Gembloux (Belgique), 1929.
Après avoir développé une réflexion autour des figures maternelle et paternelle lors de ses précédentes catéchèses, le Pape François a choisi cette semaine de parler des enfants, prenant appui sur la belle image donnée au chapitre 60 du livre d’Isaïe : « tes fils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » (Is. 60, 4-5a). Une image qui illustre « le lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».
L'enfant est un don
« Les enfants sont la joie de la famille comme de la société », affirme le Pape, « ils ne sont pas un problème de biologie reproductive, un des innombrables moyens de se réaliser, ou encore moins une propriété des parents. Non ! les enfants sont un don », a insisté François. Et pour les parents, chaque enfant est unique, différent. Et le Pape de raconter aux fidèles une anecdote personnelle : « Ma mère avait cinq enfants, et lorsqu’on lui demandait lequel était son préféré, elle répondait : ‘j’ai cinq fils, comme les cinq doigts de la main. Si on frappe celui-ci, cela me fait mal, si on frappe celui-là, cela me fait mal. Ils sont tous mes enfants, mais ils sont chacun différents, comme les doigts d’une main ».
L’enfant est aimé non pour sa beauté ou pour ses qualités. Il est aimé pour lui-même, pour ce qu’il est, avant même de venir au monde, Ainsi, observe le Pape, « l’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle ».
Une société qui ne s'entoure pas d'enfants est déprimée
« Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir, reconnait le Souverain Pontife. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations ».
« Une société d’enfants qui n’honorent pas ses parents est société sans honneur !» a lancé le Pape. Pareillement, « une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids est une société déprimée ». Et François de se référer à des exemples : « Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons en Europe : ce sont des sociétés déprimées, parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’en ont pas, et le taux de natalité est à 1% », fait remarquer le Pape, qui rappelle d’ailleurs que « la vie qui se multiplie, ne s’appauvrit pas mais s’enrichit ».
En conclusion, le Pape François a proposé aux fidèles présents de penser une minute à leurs enfants, et à leurs parents, et de rendre grâce à Dieu pour le don de la vie, avant d’ajouter : « comme il est beau de voir, quand je passe parmi vous, les mamans et les papas lever leurs enfants pour qu’ils soient bénis, c’est un geste quasi divin, merci de le faire ».
Le Pape François a enfin invité les fidèles à prier pour le Consistoire qui s’ouvre ce jeudi, afin que le Saint-Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice qui devra plancher sur le projet de Réforme de la Curie et éclaire les vingt nouveaux cardinaux qui seront créés samedi ainsi que leur service à l’Église.
A l'issue de l’audience générale, le Pape a lancé un appel à la solidarité après une nouvelle tragédie survenue en mer Méditerranée, tragédie dans laquelle 29 migrants sont morts d'hypothermie.
« Je suis avec préoccupation les nouvelles arrivées depuis Lampedusa, où l’on compte d'autres morts parmi les migrants, à cause du froid, lors de leur traversée de la Méditerranée. Je désire assurer de ma prière pour les victimes, et encourager de nouveau à la solidarité, afin que personne ne manque du secours nécessaire », a donc déclaré le Pape François.
Les tragédies se succèdent puisque deux bateaux, chargés de migrants ont fait naufrage au large de la Libye, ce lundi. Plus de 200 personnes ont été englouties par les flots. 9 migrants ont pu être secourus par les garde-côtes italiens, et ont été débarqués sains et saufs sur l'île de Lampedusa.
« Frères et sœurs, les enfants sont un don de Dieu. Ils sont la joie de la famille comme de la société. L’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. Une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids, est une société déprimée. »
« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de la société Jean-Marie Vianney, avec Monseigneur Guy-Marie Bagnard, et le Séminaire de Nantes. Je salue également tous les jeunes de France venus nombreux, en particulier du Diocèse de Sens accompagnés de Monseigneur Patenôtre. En communion avec tous les pèlerins de Lourdes, je prie la Vierge Marie pour toutes vos familles ; qu’elles sachent toujours accueillir la vie avec générosité et faire la joyeuse expérience de la fraternité. Que Dieu vous bénisse. »
« Marvin... venait simplement de souffler ses dix bougies, lorsqu'il a été remarqué dans la rue par l'équipe des éducateurs qui arpentent tous les soirs les trottoirs de Manille à la recherche des gangs d'enfants des rues. Traînant dans un quartier du sud de Manille, près d'une station de métro, il était facile à repérer puisque lui ne marchait pas, il rampait : atteint de la myopathie de Duchenne, les muscles de ses membres s'éteignent petit à petit...
Dès les premiers jours après son arrivée, Marvin impressionnait par sa joie et son sourire. Comme la plupart des encadrants, il m'était impossible de passer à côté de lui sans entendre : « Merci mon Père, je t'aime mon Père », comme si ces deux expressions jaillissaient ou plutôt surabondaient naturellement de son cœur. « "La bouche dit ce qui déborde du cœur (Mt 12,34). » Ne croyez pas que ces mots étaient dits à la légère ou mécaniquement car du haut de ses dix ans, Marvin avait déjà une vraie maturité, fruit de son épreuve, sans aucun doute...
Mais cette joie incroyablement contagieuse dont il rayonnait ne l'empêchait pas de souffrir de sa situation et bien souvent nos discussions revenaient sur la question du Mal ainsi que sur sa maladie. J'étais toujours très impressionné de la manière avec laquelle il abordait des sujets si difficiles car jamais nous ne pouvions déceler de rancœur ou de révolte de sa part. Il essayait de comprendre. Et je me souviendrait toujours des mots qu'il m'a dit, il y a quelques mois, avant de fêter son treizième anniversaire. - Mon Père, je crois que j'ai compris maintenant. Ma maladie, c'est une mission que m'a donné Jésus. Et chaque jour qui passe, lorsque j'ai mal, il y a du bien qui est fait quelque part dans le monde. En fait, il faut que je tienne, c'est tout. Il faut que je tienne jusqu'au bout... comme Lui. ... Marvin a treize ans. Il est en train de s'éteindre tout doucement. Nous assistons, impuissants et terrifiés, à son lent déclin tandis qu'il se prépare sereinement à paraître devant Celui dont il aura en partie porté la Croix. Marvin a choisi la Vie. Et sans cesse il dit « merci », sans cesse il dit « je t'aime ». »
P. Matthieu Dauchez, Mendiants d'amour - A l'école des enfants de Manille, Artège, Perpignan, 2011.
« La sainteté n'attend ni dix minutes, ni la fin de notre vie sur terre, elle s'accomplit à chaque instant. Comme le pèlerin de Pentecôte qui avance péniblement mais avec persévérance, comptant chacun de ses pas avec détermination, pour atteindre la cathédrale de Chartres qu'il aperçoit depuis longtemps déjà, arpentant les champs incommensurables de la Beauce. « Courez de manière à l'emporter » (1 Co 9,24). La sainteté devrait être une « obsession spirituelle ». Toutefois, et contrairement à ce que l'on colporte habituellement, le Bon Dieu ne s'attardera pas, au jour du jugement, sur ce que nous avons fait dans le passé, mais sur ce que nous sommes dans le présent. Certains objecteront légitimement que nous sculptons notre être par nos actes, ce qui est partiellement vrai, mais le Bon Dieu laisse ainsi la porte ouverte à de vraies et profondes conversions, comme le grand saint Paul ou l'impressionnant Bienheureux Charles de Foucauld. « Un voleur condamné - et lui seul - a jamais entendu, en ce monde, une voix lui donner cette assurance : "Ce soir tu seras avec Moi en Paradis" (Gilbert Keith Chesterton, Les enquêtes du Père Brown, Omnibus, 2008, p. 728) » D'ailleurs la sainteté ne se gagne pas, mais s'accueille. Après avoir compris cela, chacun reste terrifié par l'abandon que cela demande, mais surtout émerveillé par l'amour paternel que cela signifie. »
P. Matthieu Dauchez, Mendiants d'amour - A l'école des enfants de Manille, Artège, Perpignan, 2011.
« Le simple n'a pas de fausseté, il ne monte pas d'embûches ; le mensonge ne prospère pas chez lui, ni l'imposture, ni la calomnie ; il ne frappe pas en secret son compagnon ; il ne cherche pas à faire du mal ; il ne s'ingénie pas à nuire ; il n'a pas de fausseté avec son prochain et ne machine pas de méchanceté contre lui ; son frère s'asseoit à côté de lui en paix. Il est un vase propre et net, et son voisinage est le voisinage de la lumière. Aucun de ces maux ne se meut chez l'enfant de ce monde, aucun non plus chez celui dont l'esprit est simple, ni chez l'enfant, à cause de son enfance, ni chez le simple, à cause de sa simplicité.
Dans le nom de la simplicité sont réunis tous les biens, de même que dans le nom de la ruse sont rassemblés tous les maux. La simplicité est un champ labouré qui reçoit la semence et les plants de toutes les vertus, et la ruse est une terre pleine d'épines et de chardons, c'est-à-dire de pensées divisées et vaines ; et de même que la bonne semence est empêchée de croître dans un champ plein d'épines et de chardons, de même la croissance simple de la foi est empêchée par les pensées divisées de la ruse ; et de même que la croissance de la bonne semence est saine dans une terre purifiée de la germination des épines, de même aussi, la croissance de la parole de la vérité pousse en bonne santé dans un esprit simple. Car la simplicité ne juge pas la parole de la foi et elle ne cherche pas pourquoi Dieu a commandé ainsi ; elle n'a pas d'occupation contraire à ce qui lui a été dit de faire. Elle entend avec droiture, elle reçoit avec pureté, elle observe avec simplicité. La simplicité agit sans peine, elle ne se consume pas en pensées qui se lient et se délient l'une l'autre ; le service de la justice lui est facile et elle s'avance sans retard dans le chemin de ses travaux.
Notre-Seigneur a appris la pureté des enfants à ses disciples pour leur faire acquérir la simplicité... Car la vérité brille en tout temps dans la simplicité et la foi dans l'enfance. »
Philoxène de Mabboug (Évêque de Mabboug, ou Hiérapolis, en Syrie, + 523), Cinquième homélie, deuxième homélie sur la simplicité (130-132), in "Homélies" (V), Coll. Sources chrétiennes n°44, Éditions du Cerf, Paris, 1956.
Suite au succès rencontré par notre pétition « NON au Zizi sexuel – ne bâclons pas l’éducation à la sexualité de nos enfants », l’action de SOS Éducation a été très fortement relayée par les médias.
Nous ne pouvons que regretter certains rapprochements hasardeux, et déçus de l’instrumentalisation malveillante de notre discours à des fins de vaine polémique. Le traitement réservé à SOS Éducation et à ses membres traduit une dérive inquiétante, qui vise à stigmatiser, afin de les discréditer, les personnes usant de leur liberté de parole, faute de pouvoir leur répondre sur le fond.
Comme nous l’avons toujours souligné, notre propos est simplement de demander une information claire et complète des parents d’élèves dont les enfants sont amenés voir l’exposition « Zizi sexuel » dans le cadre scolaire. En effet, ces sorties sont prises sur le temps d’apprentissage, et certaines représentations et mises en scène sexuellement explicites peuvent être de nature à choquer les enfants les plus jeunes.
Par ailleurs, nous sommes convaincus que l’éducation sexuelle à l’école doit se faire dans une relation de confiance avec les parents et non pas en procédant à leur exclusion, approche retenue par cette exposition qui contient un espace « interdit aux adultes ».
Prions pour tous nos parents et tous nos amis, afin que Dieu les récompense de leur dévouement pour nous.
La 5ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les corrupteurs de l’enfance.
C’est là une autre espèce de sacrilège non moins douloureux au Cœur de Jésus, plus douloureux peut-être que la profanation de son corps… Chères âmes d’enfants que Jésus aime tant, âmes innocentes et pures, est-il possible qu’il y ait des êtres assez pervers pour vous apprendre le mal, pour vous faire commettre le mal ! – Ah ! quel trésor de colère s’amasse contre eux dans le Ciel ! Sans doute tout péché peut obtenir son pardon, mais pour obtenir le pardon d’avoir appris le mal à une âme innocente, surtout si cette pauvre enfant est morte, morte avec son péché, que de pénitences, que d’expiations, que de tourments seront nécessaires !...
Aujourd’hui je prierai bien pour les âmes innocentes.
« ... Tiens, je vais te définir un peuple chrétien par son contraire. Le contraire d'un peuple chrétien c'est un peuple triste, un peuple de vieux. Tu me diras que la définition n'est pas trop théologique. D'accord. Mais elle a de quoi faire réfléchir les messieurs qui bâillent à la messe du dimanche. Bien sûr qu'ils bâillent ! Tu ne voudrais pas qu'en une malheureuse demi-heure par semaine, l’Église puisse leur apprendre la joie ! Et même s'ils savaient par cœur le catéchisme du Concile de Trente, ils n'en seraient probablement pas plus gais. D'où vient que le temps de notre petite enfance nous apparaît si doux, si rayonnant ? Un gosse a des peines comme tout le monde, et il est, en somme, si désarmé contre la douleur, la maladie ! L'enfance et l'extrême vieillesse devraient être les deux grandes épreuves de l'homme. Mais c'est du sentiment de sa propre impuissance que l'enfant tire humblement le principe même de sa joie. Il s'en rapporte à sa mère, comprends-tu ? Présent, passé, avenir, toute sa vie, la vie entière tient dans un regard, et ce regard est un sourire. Eh bien, mon garçon, si l'on nous avait laissé faire, nous autres, l’Église eût donné aux hommes cette espèce de sécurité souveraine. Retiens que chacun n'en aurait pas moins eu sa part d'embêtements. La faim, la soif, la pauvreté, la jalousie, nous ne serons jamais assez forts pour mettre le diable dans notre poche, tu penses ! Mais l'homme se serait su le fils de Dieu, voilà le miracle ! Il aurait vécu, il serait mort avec cette idée dans la caboche - et non pas une idée apprise seulement dans les livres - non. Parce qu'elle eût inspiré, grâce à nous, les mœurs, les coutumes, les distractions, les plaisirs et jusqu'aux plus humbles nécessités. Ça n'aurait pas empêché l'ouvrier de gratter la terre, le savant de piocher sa table de logarithmes ou même l'ingénieur de construire ses joujoux pour grandes personnes. Seulement nous aurions aboli, nous aurions arraché du cœur d'Adam le sentiment de sa solitude... Hors l’Église, un peuple sera toujours un peuple de bâtards, un peuple d'enfants trouvés. Eh bien, l’Église a été chargée par le bon Dieu de maintenir dans le monde cet esprit d'enfance, cette ingénuité, cette fraîcheur. Le paganisme n'était pas l'ennemi de la nature, mais le christianisme seul l'agrandit, l'exalte, la met à la mesure de l'homme, du rêve de l'homme... L’Église dispose de la joie, de toute la part de joie réservée à ce triste monde. Ce que vous avez fait contre elle, vous l'avez fait contre la joie... »
Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, Plon, 1936.
"Aujourd'hui, j'adresse un salut spécial à l'association Meter, en la Journée des enfants victimes de la violence. Cela m'offre l'occasion d'adresser mes pensées à ceux qui ont souffert et qui souffrent à cause d'abus sexuels. Je voudrais leur assurer qu'ils sont présents dans ma prière, mais je voudrais aussi dire avec force que nous devons tous nous engager avec clarté et courage afin que chaque être humain, et spécialement les enfants qui font partie des catégories les plus vulnérables, soit toujours défendu et protégé", a dit le Pape avant la prière du Regina Cœli avec les nombreux fidèles réunis Place St Pierre. Le Saint-Père a aussi rappelé, dans le contexte de ce pèlerinage que l'amour pour la Vierge Marie "est une des caractéristiques de la piété populaire, qui demande à être valorisée et bien orientée", et a invité à méditer sur le dernier chapitre de la constitution du Concile Vatican II sur l'Eglise, Lumen Gentium, qui parle justement de Marie dans le mystère du Christ et de l'Eglise affirmant qu'elle avança dans la pérégrination de la foi. "En cette Année de la foi, je vous laisse cette icône de Marie pèlerine, qui suit son Fils Jésus et nous précède tous sur le chemin de la foi".
Le Pape a ensuite expliqué que les Eglises d'Orient qui suivent le calendrier julien célèbrent aujourd'hui la fête de Pâques, et leur a envoyé un salut spécial, s'unissant à eux tous pour proclamer "la joyeuse nouvelle du Christ ressuscité. Recueillis en prière autour de Marie, demandons à Dieu le don du Paraclet, pour qu'il console et réconforte tous les chrétiens, spécialement ceux qui célèbrent la Pâque entre épreuves et souffrances, et qu'il les guide sur la voie de la réconciliation et de la paix". Il a aussi évoqué la béatification, hier au Brésil de Francisca de Paula de Jesus, appelé Nhá Chica. "Sa vie simple fut entièrement consacrée à Dieu et à la charité, si bien qu'elle était appelée "mère des pauvres". Je m'unis à la joie de l'Eglise au Brésil pour cette lumineuse disciple du Seigneur". Il a également salué les confraternités présentes, "venues de nombreux pays. Merci pour votre témoignage de foi. Je salue aussi les groupes paroissiaux et les familles, ainsi que la grande parade des différents groupes musicaux et associations des Schützen venus d'Allemagne. J'adresse aussi mes encouragements aux malades d'hypertension pulmonaire et à leurs proches".
« Ce n'est pas sans raison que lorsque les trois mages eurent été conduits par l'éclat d'une nouvelle étoile pour venir adorer Jésus, ils ne le virent pas en train de commander aux démons, de ressusciter des morts, de rendre la vue aux aveugles, ou la marche aux boiteux, ou la parole aux muets, ni d'accomplir quelque acte relevant de la puissance divine ; non, ils virent un enfant gardant le silence, tranquille, confié aux soins de sa mère ; en lui n'apparaissait aucun signe de pouvoir, mais il offrait à la vue un grand prodige, son humilité. Toute la victoire du Sauveur, en effet, victoire qui a subjugué le diable et le monde, a commencé par l'humilité et a été consommée par l'humilité. Le Christ aime l'enfance qu'il a d'abord vécue dans son âme et dans son corps. Le Christ aime l'enfance, maîtresse d'humilité, règle d'innocence, modèle de douceur. Le Christ aime l'enfance, vers elle il oreinte la manière d'agir des aînés, vers elle il ramène les vieillards ; il attire à son propre exemple ceux qu'il élève au royaume éternel. »
Saint Léon le Grand, 7ème Sermon pour l'Epiphanie (2,3), trad. R. Dolle, SC n°22 bis.
« Le Christ appartient en effet à ceux qui sont humbles de coeur, non à ceux qui s'élèvent au-dessus de son troupeau. Le sceptre de la majesté de Dieu (cf He 1,8), le Seigneur Jésus Christ, n'est pas venu accompagné de la fierté et de l'orgueil - et pourtant il le pouvait - mais avec l'humilité du coeur, comme l'Esprit Saint l'avait dit de lui : "Qui a cru à notre parole ? et le bras du Seigneur à qui a-t-il été révélé ? Nous l'avons annoncé comme un petit enfant, comme une racine en terre aride. Il n'avait ni beauté, ni éclat ; nous l'avons vu...mais son aspect était méprisable" (Is 53,1-3)... Vous voyez, bien-aimés, quel est le modèle qui vous a été donné. Si le Seigneur s'est ainsi humilié, que devons-nous faire, nous à qui il donne de marcher sous le joug de sa grâce ? »
Saint Clément de Rome († v.101), Epître aux Corinthiens, 14-16 (trad. SC 167).
7 minutes 30 secondes de pure émotion, c’est ce que vous propose Nouvelles de France avec la vidéo infra. Intitulée « Le bon choix », elle est à l’origine d’un véritable buzz outre-Atlantique, notamment via Facebook. C’est l’histoire (en anglais basique) d’une jeune mère qui a gardé son fils (Christian) alors que les médecins avaient prédit qu’il naîtrait gravement handicapé...