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  • « Je veux consacrer ce mandat, notre mandat, au Christ, Roi de l'univers... »

    Eh non, ce n'est pas en France...

    Une députée brésilienne de la Chambre des représentants a prononcé le 5 février dernier son discours d'ouverture, déclarant son engagement en tant que catholique envers « Le Christ, roi de l'Univers », et a terminé son discours par le cri « ¡Viva Cristo Rey! » (Vive le Christ Roi !).

    Christine Nogueira do Reis Tonietto, communément appelée « Chris Tonietto », est une avocate de 27 ans, membre du Centre Dom Bosco, un mouvement qui cherche à enseigner aux catholiques la connaissance de la doctrine catholique et la pratique de la piété catholique, particulièrement en ce qui concerne la réception régulière des sacrements. Elle a été élue à la Chambre des représentants brésilienne l'année dernière en tant que membre du conservateur Parti social libéral, qui a également nommé l'actuel président du Brésil, Jair Bolsonaro.

    Mme do Reis Tonietto fait partie d'une nouvelle génération de représentants catholiques et évangéliques protestants conservateurs qui ont été portés au pouvoir dans la victoire du président brésilien Jair Bolsonaro, qui a fait campagne pour éradiquer l'idéologie politique socialiste du gouvernement brésilien et pour la remplacer par les valeurs chrétiennes.

    Tenant des positions sans compromis pro-vie et pro-famille, Mme do Reis Tonietto s'est également engagée dans la refonte du système éducatif brésilien qui, sous les gouvernements socialistes précédents, est devenu un système d'endoctrinement politique en faveur de l'idéologie politique et sociale néomarxiste, notamment l'idéologie du genre.

    « [...] Je veux consacrer ce mandat, notre mandat, au Christ, Roi de l'univers, à Notre-Dame d'Aparecida, patronne du Brésil, qui est le pays de la Sainte Croix. Je veux réaffirmer ici mon engagement moral à la défense de la vie depuis la conception, à la défense de la famille, des valeurs chrétiennes, à la lutte contre l'avortement, l'idéologie du genre, la corruption et le crime. J'exhorte la jeunesse brésilienne à ne pas perdre espoir dans notre nation. Je veux servir ma patrie avec tout l'amour, tout l'engagement éthique et moral et la vigueur qu'inspire tant ma foi catholique. Je vous souhaite à tous un mandat excellent et béni, et que Dieu bénisse nos actions ici, dans cette enceinte législative. ¡Viva Cristo Rey! »

    Le cri « Viva Cristo Rey » est devenu populaire en Amérique latine et en particulier au Mexique dans les années 1920 et 1930, pendant la persécution des catholiques par le gouvernement mexicain, après l'institution de la fête du Christ Roi par le Pape Pie XI en 1925. Les [catholiques] participants à la « Cristiada » ou Guerre des Cristeros, qui éclata au Mexique en 1926 pour la défense de la foi catholique, utilisaient ces mots comme cri de ralliement.

    Source : Campagne Québec-Vie - Trad. d'un article de Matthew Cullinan Hoffman.

  • Angelus de ce dimanche 29 octobre 2017

    « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement ». C’est sur cette réponse de Jésus aux Pharisiens que le Pape a entretenu les fidèles avant la prière de l’Angélus. Les Pharisiens qui voulaient mettre Jésus à l’épreuve en lui posant une question : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? ». Demande insidieuse car dans la loi de Moise il existe plus de 600 préceptes. Mais Jésus n’hésite pas une seconde pour apporter sa réponse et y ajouter que le second lui est semblable  au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

    Le Pape François précise que la réponse de Jésus n’est pas attendue car dans les multiples préceptes de la loi hébraïque, les plus importants étaient certainement les 10 commandements. Or ce que le Christ veut faire comprendre aux Pharisiens en apportant une réponse loin d’être escomptée, c’est que sans l’amour de Dieu et du prochain il ne peut y avoir de véritable fidélité à l’alliance avec le Seigneur. Pour corroborer ses propos, le Saint Père fait référence aux livre de l’Exode et au « code de l’alliance » où il est dit qu’on ne peut pas être fidèle à l’alliance et maltraiter ceux que le Seigneur protège, la veuve, l’orphelin et l’étranger, autrement dit des personnes sans défense.

    La réponse de Jésus aux Pharisiens veut aussi les aider à remettre de l’ordre dans leur religiosité, à rétablir ce qui compte véritablement et ce qui est de moindre importance. Jésus ajoute : « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes ». De fait c’est ainsi que le Christ a vécu : en prêchant et faisant ce qui compte le plus et qui est essentiel : l’amour qui donne élan et fécondité à la vie et au cheminement de foi. Sans amour, la vie et la foi sont stériles.

    Jésus propose un idéal merveilleux, qui correspond au désir le plus authentique des cœurs, car nous avons été créés pour aimer et pour être aimés. Pour être aimés de Dieu, pour L’aimer et avec Lui aimer toutes les autres personnes. « C’est le rêve de Dieu pour l’homme », dit le Pape François. Et pour le réaliser, nous avons besoin de sa grâce et de recevoir en nous la capacité d’aimer qui nous provient de Dieu Lui-même. « Jésus s’offre à nous dans l’Eucharistie exactement pour cela », poursuit le Saint Père. L’Eucharistie par laquelle nous recevons son Corps et son Sang, par laquelle de fait nous recevons Jésus dans la plus grande expression de son amour, lorsqu’Il s’est offert au Père pour notre Salut.

    Même si nous connaissons ce « grand commandement » de l’amour du Christ depuis notre enfance, conclut le Pape, nous devons le mettre en pratique dans les différentes situations que nous traversons.

    Source : Radio Vatican (JCP).

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

    Après l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification au Brésil, hier 28 octobre, de Giovanni Schiavo (1903-1967), missionnaire italien de la Société de Saint-Joseph (“Giuseppini del Murialdo”). Un miracle obtenu par son intercession avait été reconnu le 1er décembre 2016.

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    Le Pape a rappelé qu’il était né dans la région de Vicence (Nord de l’Italie) au début du XXe siècle et que, jeune prêtre, il a été envoyé en mission au Brésil, « où il a travaillé avec zèle au service du peuple de Dieu et de la formation des religieux et des religieuses. Que son exemple nous aide à vivre pleinement notre adhésion au Christ et à son Évangile. »
    Il a enfin salué la communauté togolaise présente en Italie et les vénézuéliens venus place Saint Pierre avec une représentation de Notre Dame de Chinquinquirà, et a confié « les espoirs et les aspirations légitimes de ces deux pays » à la Vierge Marie.

    D'après Zenit et Radio Vatican.

  • Messe et canonisations présidées par le Pape François place Saint-Pierre

    Livret de la célébration

    Le Pape François a présidé ce dimanche la Messe et la canonisation de bienheureux parmi lesquels les martyrs brésiliens André de Soveral, Ambroise François Ferro et leurs 27 compagnons, dont un français, Jean Lostau Navarro ; 3 martyrs mexicains Christophe, Faustin et Jean tués alors qu’ils étaient encore adolescents entre 1527 et 1529 ; l’espagnol Faustino Miguez, prêtre et fondateur en 1885 de la Congrégation des Sœurs Calasanciennes qui se consacrent à l’éducation des jeunes filles, et un italien, Angelo da Acri, décédé en 1739 après avoir prêché dans l’Italie méridionale.

    Revenant sur l’Évangile de ce dimanche, qui parle du Royaume de Dieu comme de la célébration de noces, le Saint-Père commence son homélie en soulignant que le Seigneur désire « célébrer les noces » avec chacun d’entre nous. Des noces qui inaugurent la communion de toute la vie, et qui font de nous des serviteurs fidèles. Par cette noce, le Seigneur nous désire, et nous invite à une relation faite de dialogue, de confiance et de pardon. C'est la définition de la vie chrétienne, faite d’amour gratuit, et qui peut conduire jusqu’au don total de soi, jusqu’à donner la vie pour le Seigneur.

    Les saints canonisés ce dimanche indiquent cette voie. Ils n’ont pas dit « oui » au Seigneur pour un certain temps, « mais par leur vie et jusqu’au bout » dit le Pape. La vie chrétienne n’est pas une routine qui se contente de normalité sans enthousiasme et sans élan, et surtout avec la mémoire courte. Nous devons nous rappeler constamment du premier amour, du premier « oui » dit au Seigneur lorsque par le baptême, Il nous a invités à la noce.

    L’invitation peut aussi être refusée, et c’est précisément ce que rappelle l’Évangile de Saint Mathieu. Lorsque le Roi invite les serviteurs à la noce de son fils, de nombreux invités ont répondu « non » et son allés qui au camp, qui à son commerce, détournés par leurs intérêts, plutôt que d’accepter de se mettre en jeu. En se comportant ainsi, lorsqu’on préfère s’asseoir sur des sécurités, sur des commodités, on s’assoit sur les fauteuils des gains, des plaisirs, de quelque hobby qui rend joyeux, on finit par vieillir vite et mal, dit le Saint Père, « on devient rigide et méchant ».

    L’Évangile nous demande de quel côté se positionner. Du côté de son propre égoïsme ou du côté de Dieu. Dieu qui continue de préparer le bien même pour celui qui fait le mal, parce que l’amour est toujours plus fort que le mal. Lorsque nous lui répondons « non », Dieu ne se résigne pas. Il continue de nous inviter à la fête, Il répond avec un amour toujours plus grand et ne perd jamais l’espérance, et aujourd’hui encore, Il nous appelle à « dépasser la résignation et les caprices de notre moi susceptible et paresseux ».

    Enfin, l’Évangile souligne que le vêtement des invités à la noce du fils du Roi est indispensable. Accepter l’invitation de Dieu n’est pas suffisant. Encore faut-il se revêtir chaque jour de l’amour de Dieu. Cet habit est aussi le vêtement blanc que nous avons reçu dans le baptême, l’habit nuptial de Dieu que nous devons endosser chaque jour et maintenir propre en allant recevoir sans peur le pardon du Seigneur.

    Source : Radio Vatican (JCP).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.


    Angélus : le Pape convoque un synode sur l'Amazonie

    « J’ai accueilli le désir de plusieurs conférences épiscopales de l’Amérique latine, ainsi que la parole de nombreux pasteurs et fidèles d’autres régions du monde, et j’ai décidé de convoquer une Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour la région de l’Amazonie ». Au terme de la messe célébrée place Saint Pierre et au cours de laquelle il a canonisé 35 bienheureux, le Pape a annoncé que cette rencontre aura pour objectif de trouver des nouvelles voies pour l’évangélisation des populations locales, particulièrement les populations indigènes, « souvent oubliées et sans la perspective d’un avenir serein ». Avenir assombri aussi par la déforestation du poumon amazonien, d’une importance capitale pour la planète.

    Source : Radio Vatican (JCP).

    Texte intégral des paroles du Pape traduite en français sur Zenit.org.

  • Brésil : canonisation des trente martyrs « do Rio Grande do Norte »

    Brésil : canonisation des trente martyrs « do Rio Grande do Norte

    André de Soveral, Ambrosio Francisco Ferro, et Mateus Moreira, martyrs du Brésil

    Trente martyrs du Brésil du XVIIe ainsi que cinq autres bienheureux du Mexique, d’Espagne et d’Italie sont canonisés par le Pape François ce dimanche 15 octobre 2017, à Rome. Parmi eux, un Français.

    Il s’agit d’André de Soveral et d’Ambrosio Francisco Ferro, prêtres diocésains, de Mateus Moreira, laïc, ainsi que de leurs 27 compagnons, martyrs, tués « en haine de la foi » au Brésil, le 16 juillet 1645 et le 3 octobre 1645.

    Ils sont connus comme les proto-martyrs « do Rio Grande do Norte », tués lors d’un massacre provoqué par des soldats protestants calvinistes hollandais, à l’époque du Brésil colonial.

    Sur les trente martyrs, un seul était Portugais, un autre Espagnol, un autre Français, et 27 des Brésiliens de naissance : ce sont les 27 premiers martyrs du pays. Ils ont été béatifiés ensemble, par le pape Jean-Paul II, au cours du Grand Jubilé de l’An 2000, également année du 500e anniversaire de l’évangélisation du Brésil.

    Le père André de Soveral est né à Sao Vicente, au Brésil, vers 1572. À l’âge de 21 ans, il entre chez les jésuites et pendant son noviciat apprend la langue indienne. En 1606, il fait un voyage missionnaire dans le territoire des Indiens Potiguars où il baptise plusieurs personnes. En 1614, il devient curé à la paroisse Notre-Dame de la Purification, à Cunhau, au Rio Grande do Norte.

    En 1630, le pays est dominé par les Hollandais, qui sont calvinistes et oppriment les catholiques. Le dimanche 16 juillet 1645, un groupe des soldats hollandais et d’Indiens entrent dans l’église ou le père André de Soveral célèbre la messe. Ils tuent le prêtre ainsi que les fidèles de Cunhau.

    Le prêtre Ambrosio Francisco Ferro, d’origine portugaise, est curé de la deuxième paroisse au Rio Grande do Norte : Notre-Dame de la Présentation, à Natal.

    Effrayés par les événements sanglants à l’église de Cunhau, les catholiques de Natal tentent de se cacher, mais ils sont retrouvés par les membres de la même bande. Les paroissiens sont conduits à 20 km de Natal, sur les bords de la rivière Uruaçu, où ils sont torturés et mis à mort. L’un d’eux, Mateus Moreira, au moment où on l’exécute, proclame sa foi dans l’eucharistie : « Loué soit le très saint sacrement ! », crie-t-il.

    De ces nombreux martyrs, le postulateur a réussi à identifier trente noms, les autres sont restés anonymes : des vieillards, des familles entières et beaucoup d’enfants en bas âge.

    Source : InfoCatho - Zénit.

  • La Nuit des Témoins : 5 soirées pour les chrétiens persécutés (du 29 janvier au 4 février)

    nuit-des-temoins-2016.jpgDu vendredi 29 janvier au jeudi 4 février 2016, l’Aide à l’Église en Détresse  organise 5 événements à Paris, Nancy, Orléans, Rennes et Toulon pour rendre hommage aux chrétiens morts à cause de leur foi, en présence de témoins exceptionnels.

    > Soirées dédiées

    Pour la 8ème année consécutive depuis 2009, l’AED leur consacre une soirée toute particulière : la Nuit des Témoins. Une appellation qui évoque notamment les « nuits » de solitude que traversent les victimes de l’oppression. Égrenés durant la soirée, les noms des chrétiens tués dans l’année en Syrie, Vénézuela, Brésil, Mexique, Colombie… ponctueront les temps de prière silencieuse, chants, témoignages et méditations sur les fruits du martyre.

    > Intervenants au cœur de l’actualité

    Pour comprendre les difficultés que vivent des milliers de chrétiens dans le monde, l’AED fait appel à des personnalités remarquables.

      • Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep en Syrie
      • Mgr Coutts, archevêque de Karachi, président de la Conférence des évêques du Pakistan
      • Sœur Lika, religieuse dominicaine, réfugiée à Erbil en Irak
      • Père Fernandez, prêtre Trinitaire, vice-président de l’Aide aux Missionnaires du Soudan

    (Pour en savoir plus sur nos témoins, cliquez ici)

    > Tournée dans toute la France

    « Tant de chrétiens continuent à être persécutés aujourd’hui dans le silence complice de nombreuses puissances » déclare le Pape François, le 7 septembre 2015. Pour leur rendre hommage, l’AED parcourt 5 villes de France.

    • Paris : vendredi 29 janvier, 18h30 messe, 20h veillée, Cathédrale Notre-Dame de Paris avec Mgr Chauvet
    • Nancy : dimanche 31 janvier, 18h Basilique Saint-Epvre avec Mgr Papin
    • Orléans : lundi 1er février, 19h30 Eglise Saint-Paterne avec Mgr Blaquart
    • Rennes : mercredi 3 février, 20h30 Cathédrale Saint-Pierre avec Mgr d’Ornellas
    • Toulon : jeudi 4 février à 20h Eglise Saint-Louis avec Mgr Rey

    « Prier et soutenir matériellement nos frères, c’est indispensable. Venir les entourer est aussi essentiel » exhorte Marc Fromager, directeur de l’AED France, présent tout au long de la tournée.

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse).

  • Bénédiction des rameaux, procession et Messe célébrée par le Pape François sur la place Saint-Pierre


    Livret de la célébration

    Quelque 100 000 personnes massées sur la place Saint-Pierre de Rome ont assisté à la célébration solennelle du Dimanche des Rameaux, présidée par le Pape François. Cette fête coïncidait avec la 29e Journée mondiale de la Jeunesse. A la fin de la Messe, un groupe de jeunes brésiliens a remis la croix des JMJ aux jeunes polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. L’occasion pour le Saint-Père d’annoncer que Jean-Paul II sera désormais le grand patron des JMJ et de confirmer que le 15 août prochain il rencontrera les jeunes asiatiques en Corée du Sud.

    Dans son homélie, le Pape a posé la question : Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ?... Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ? "Cette semaine - a-t-il dit - commence par la procession festive avec les rameaux d’olivier : tout le peuple accueille Jésus. Les enfants, les jeunes gens chantent, louent Jésus. Mais cette semaine avance dans le mystère de la mort de Jésus et de sa résurrection. Nous avons écouté la Passion du Seigneur. Il sera bon de nous poser seulement une question : qui suis-je ? Qui suis-je, devant mon Seigneur ? Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ? Suis-je capable d’exprimer ma joie, de le louer ? Ou est-ce que je prends de la distance ? Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ?... Nous avons entendu beaucoup de noms, beaucoup de noms. Le groupe des dirigeants, quelques prêtres, quelques pharisiens, quelques maîtres de la loi, qui avaient décidé de le tuer. Ils attendaient l’opportunité de le prendre. Suis-je comme l’un d’eux ? Nous avons entendu aussi un autre nom : Judas. Trente pièces de monnaie. Suis-je comme Judas ?... Les disciples qui ne comprenaient rien, qui s’endormaient alors que le Seigneur souffrait. Ma vie est-elle endormie ? Ou suis-je comme les disciples, qui ne comprenaient pas ce qu’était trahir Jésus ? Comme cet autre disciple qui voulait tout résoudre par l’épée. Suis-je comme lui ? Suis-je comme Judas, qui fait semblant d’aimer et embrasse le Maître pour le livrer, pour le trahir. Suis-je un traître ? Suis-je comme ces dirigeants qui en hâte font un tribunal et cherchent de faux témoins. Suis-je comme eux ? Et quand je fais ces choses, si je les fais, est-ce que je crois que par là je sauve le peuple ? Suis-je comme Pilate ? Quand je vois que la situation est difficile, dois-je me laver les mains si je ne sais pas assumer ma responsabilité et je laisse condamner ou je condamne les personnes ? Suis-je comme cette foule qui ne savait pas bien si elle était dans une réunion religieuse, dans un jugement ou dans un cirque, et choisit Barrabas ? Pour eux c’est la même chose : c’était plus divertissant, pour humilier Jésus. Suis-je comme les soldats qui frappent le Seigneur, lui enlèvent ses vêtements, l’insultent, se divertissent par l’humiliation du Seigneur ? Suis-je comme le Cyrénéen qui revenait du travail, fatigué, mais qui a eu la bonne volonté d’aider le Seigneur à porter la croix ? Suis-je comme ceux qui passaient devant la croix et se moquaient de Jésus : Il était si courageux ! Qu’il descende de la croix et nous croirons en lui ! Se moquer de Jésus… Suis-je comme ces femmes courageuses, et comme la Maman de Jésus, qui étaient là et souffraient en silence ? Suis-je comme Joseph, le disciple caché, qui porte le corps de Jésus avec amour, pour lui donner une sépulture ? Suis-je comme les deux Marie qui demeurent devant le sépulcre pleurant, priant ? Suis-je comme ces chefs qui le lendemain sont allés chez Pilate pour dire : Regarde ce que celui-ci disait, qu’il ressusciterait. Qu’il n’y ait pas une autre tromperie !, et ils bloquent la vie, ils bloquent le sépulcre pour défendre la doctrine, pour que la vie ne sorte pas ? Où est mon cœur ? A laquelle de ces personnes je ressemble ? Que cette question nous accompagne durant toute la semaine."

    On a prié en français pour les chrétiens persécutés

    La liturgie avait commencé par la traditionnelle bénédiction des palmes tressées venues comme chaque année des villes italiennes de San Remo et Bordighera : 3000 palmes confectionnées selon une très ancienne tradition locale. La palme réservée au Saint-Père symbolisait la Sainte Trinité. Les oliviers et les fleurs qui ornaient la place avaient été offerts par la région italienne des Pouilles. Un espace aménagé autour de l’obélisque évoquait l’accueil du Christ à Jérusalem. La crosse utilisée par le Pape François avait été spécialement réalisée en bois d’olivier par les détenus de la prison de Sanremo.

    Pendant la prière des fidèles, on a prié en français pour ceux qui sont persécutés à cause de leur foi, afin que le Seigneur soutienne la fidélité et la modération des chrétiens durant l’épreuve. On a par ailleurs prié en chinois pour la paix entre les peuples et la justice dans le monde. A la fin de la célébration, le Pontife a longuement salué la foule en liesse à bord de sa jeep. Il est même sorti du périmètre de la place pour saluer ceux qui se trouvaient sur l'avenue de la Conciliazione.

    Source : Radio Vatican
    et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.4.14).

     

    Ce 13 avril est également la XXIXe Journée mondiale de la Jeunesse 2014 sur le thème :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)
    Rappel du Message du Pape François pour cette Journée sur le site internet du Vatican.
     
    La Croix des JMJ en route vers Cracovie

    Le Dimanche des Rameaux coïncide avec la Journée Mondiale de la Jeunesse, décentralisée dans les diocèses quand elle ne donne pas lieu au rassemblement mondial estival qui se tient tous les deux ou trois ans.

    A cette occasion, cette année, un groupe de jeunes Brésiliens a remis la Croix des JMJ aux jeunes Polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. Après Rio de Janeiro, en 2013, c’est dans cette ville polonaise que se tiendront les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse en juillet 2016. Avec la Croix, les jeunes brésiliens ont remis également aux organisateurs polonais l’icône mariale Salus populi Romani. S'ouvrent donc deux ans de pérégrination pour la Croix et l'Icône mariale, qui devraient visiter tous les diocèses de Pologne en préparation des JMJ.

    Les JMJ sous l'intercession du futur Saint Jean-Paul II

    Le Pape François a annoncé que Jean-Paul II, qu'il canonisera dans deux semaines en même temps que Jean XXIII, sera désormais le saint patron des JMJ. « Dans la communion des saints, il continuera à être pour les jeunes un père et un ami », a expliqué le Pape François. Cette démarche est particulièrement émouvante pour les Polonais qui préparent les JMJ de 2016, car Cracovie était le diocèse dans lequel Karol Wojtyla avait été prêtre, puis évêque durant 20 ans, de 1958 à 1978, avant de devenir le Pape Jean-Paul II.

    L'ancien secrétaire de Jean-Paul II et actuel archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislaw Dziwisz, était présent place Saint-Pierre ce dimanche, tout comme l'archevêque de Rio de Janeiro, le cardinal Orani Joao Tempesta, qui accompagnait les jeunes Brésiliens venus transmettre la Croix des JMJ aux jeunes Polonais.

    30 ans de pérégrinations

    Jean-Paul II avait offert aux jeunes en 1984 cette Croix alors exposée dans la basilique Saint-Pierre dans le cadre de l'année de la Rédemption 1983-1984, pour qu'elle circule dans le monde entier, « en signe de l'amour du Christ pour l'humanité ». En 30 ans, elle a traversé tous les continents, traversant les lieux les plus divers : Prague au temps de la Tchécoslovaquie communiste, les villages du Rwanda martyrisés par le génocide de 1994, la ville italienne de l'Aquila marquée par le séisme de 2009...

    Dans les pays hôtes des JMJ, mais aussi dans d'autres territoires, cette Croix a accompagné de multiples rassemblements, des plus grandes cathédrales aux plus petites paroisses, du cadre intimiste de petites aumôneries à des rassemblements de masse, comme pour les trois millions de jeunes réunis sur la plage de Copacabana en juillet 2013.

    Une Croix en signe d'espérance

    Partout où elle passe, la Croix apaise les esprits et les cœurs. Dans un Brésil marqué par de violentes émeutes, les passants étaient surpris de voir que les attroupements autour de la Croix se déroulaient sans le moindre incident.

    De nombreux lieux de fractures ou de « périphéries existentielles », comme des hôpitaux ou des prisons, ont aussi reçu la visite de la Croix des JMJ. A Rebbibia, dans la banlieue romaine, là même où Jean-Paul II avait offert son pardon à son agresseur du 13 mai 1981, Mehmet Ali Agça, c'est le directeur de la prison en personne qui avait demandé le passage de la Croix et l'avait portée en 2010. A l'issue d'une cérémonie sur le sacrement de la réconciliation, des détenus qui ne s'étaient jamais confessés depuis l'enfance avaient alors demandé à rencontrer un prêtre.

    Pour les organisateurs de cette pérégrination, la Croix des JMJ doit être amenée « là où les jeunes souffrent, comme signe d'espérance pour ceux qui l'ont perdue. »

    Source : Radio Vatican.
  • Trois nouvelles canonisations en ce 2 avril 2014

    Canonisation de la Bse Marie de l’Incarnation (religieuse ursuline, "mère de l'Église canadienne", 1599-1672), du Bx François de Montmorency-Laval (évêque missionnaire au Canada, 1623-1708), et du Bx José de Anchieta (prêtre s.j., "apôtre du Brésil", 1534-1597).

    Ils avaient été tous les trois béatifiés par Jean-Paul II le 22 juin 1980, en même temps que deux autres vénérables ayant vécu aux Amériques et qui, depuis cette date, ont déjà été canonisés selon la procédure ordinaire : Pedro de Betancur (1626-1667) et la jeune vierge indienne Catherine Tekakwitha (1656-1680), proclamés saints le premier par Jean-Paul II le 30 juillet 2002 et la seconde par Benoît XVI le 21 octobre 2012.

    Mgr Bernardo Alvarez Afonso, évêque de San Cristobal de la Laguna, a diffusé l’information sur le site web de son diocèse le jour même de l’audience avec le Pape François, le 8 mars dernier, en fournissant des détails supplémentaires à propos de cet événement.

    Tout est donc normal ? Non. L’évêque de Ténérife a révélé que les trois bienheureux seraient proclamés saints non pas par application de la procédure ordinaire, qui exige la reconnaissance canonique d’un miracle attribué à leur intercession, mais à travers un canal extraordinaire qui est historiquement défini comme “canonisation équipollente”.

    En quoi consiste cette procédure spéciale, qui "a toujours été présente dans l’Église et qui est mise en œuvre régulièrement, à défaut de l’être fréquemment" ? Le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints l’a expliqué dans "L'Osservatore Romano" du 12 octobre 2013.

    A lire ici : Chiesa

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    Bse Marie de l’Incarnation Bx François de Montmorency-Laval Bx José de Anchieta

    N.B. : voir les décrets officiels publiés par le bureau de presse du Saint-Siège le 3 avril.

  • Rencontre du Saint-Père avec les journalistes sur le vol Rio-Rome

    Au cours du vol de retour de Rio de Janeiro à Rome, le Pape a parlé pendant presque une heure et demie avec les journalistes qui l'accompagnaient dans son voyage. Les questions furent improvisées tout comme les réponses, et le Pape François a répondu à toutes, de celles relatives à sa sécurité personnelle à celles liées à la Curie, de son voyage au Brésil, de sa collaboration avec Benoît XVI ou de la situation des divorcés remariés.

    Le Pape a dit qu'il était content de son premier voyage à l'étranger comme Pape, soulignant que ce qui avait attiré son attention était surtout "la bonté et la souffrance du peuple brésilien. Le cœur des Brésiliens est grand ; c'est un peuple aimable...qui même quand il souffre trouve un chemin pour chercher le bien partout. Et cela fait du bien. C'est un peuple joyeux, qui a beaucoup souffert... Ce voyage était très beau et spirituellement, il m'a fait grand bien... On se sent toujours bien quand on rencontre les gens... Nous pouvons recevoir tant de choses des autres". Sur la question de sa sécurité, il a dit qu'il n'y avait eu aucun incident ces jours-ci à Rio de Janeiro et que tout était spontané. "Avec moins de sécurité - a-t-il ajouté - j'ai pu être avec les gens, les embrasser, sans véhicule blindé... La sécurité c'est avoir confiance en un peuple... Oui, il y a toujours le danger d'avoir quelque fou qui fasse quelque chose ; mais il y a aussi le Seigneur qui protège, hein ? Construire un espace blindé entre l'évêque et le peuple est une folie, et entre une folie et une autre, je préfère encore celle-là".

    Le Saint-Père a confirmé qu'il préférait résider à Sainte-Marthe : "Je ne peux pas vivre seul ou en petit comité. J'ai besoin des gens, de les rencontrer, de parler avec eux... Chacun doit vivre comme le Seigneur veut qu'il vive. Mais l'austérité, l'austérité générale, est nécessaire pour tous ceux qui travaillent au service de l'Eglise". Il a aussi révélé ce que contenait la sacoche qu'il portait avec lui dans ce voyage. "Elle ne contenait pas la clef de la bombe atomique. Elle contenait un rasoir, un bréviaire, un agenda, un livre...je lis actuellement un livre sur la petite Thérèse dont je suis très dévot... J'ai toujours porté ma sacoche quand je voyage... C'est normal. Nous devons être normaux".

    Il a répondu à une question sur les commissions instituées pour la réforme de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) et le cas de Mgr Scarano, responsable du service de comptabilité analytique de l'Administration du patrimoine apostolique du Saint-Siège (APSA), arrêté fin juin par les autorités italiennes dans le cadre d'une enquête pour corruption et escroquerie. Il a expliqué qu'il avait mis en place ces deux commissions pour réformer et assainir l'IOR, que certains lui conseillaient d'en faire une banque éthique, un fonds d'aide ou même de le fermer. "J'ai confiance dans le travail des personnes de la commission - a-t-il ajouté -. Ce qui est sûr, c'est que la transparence et l'honnêteté doivent être les critères dont cet organisme doit s'inspirer... Oui, il y a un Monseigneur en prison et cela, pas parce qu'il 'ressemblait à la bienheureuse Imelda' (expression argentine)... Ces choses qui causent autant de scandale me font mal... Mais dans la Curie, il y a aussi tant de saints...bien que certains ne le soient pas tellement... Et ce sont ces derniers qui font le plus de bruit... Nous savons tous qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse".

    Le Saint-Père a aussi évoqué le cas de Mgr Ricca, prélat de l'IOR, sur lequel une revue italienne a publié des informations compromettantes relatives à son intimité et sur le présumé lobby gay du Vatican. "Sur Mgr.Ricca - a-t-il dit - j'ai effectué une Investigatio Previa (enquête avant nomination) et rien n'a été trouvé. Mais je voudrais ajouter quelque chose. Je vois que dans l'Eglise, souvent, on va chercher les péchés de jeunesse et on les publie, pas les délits, c'est autre chose, par exemple les cas d'abus sur mineurs. Mais si un laïc, un prêtre ou une religieuse a commis un péché, le Seigneur pardonne et oublie. Et cela est important ; le Seigneur oublie. Nous n'avons donc pas le droit de ne pas oublier... Saint Pierre avait commis l'un des péchés les plus graves qui est de renier le Christ. Et pourtant il a été choisi Pape. On écrit beaucoup sur ce lobby gay...mais je n'ai encore rencontré personne au Vatican qui me montre sa carte d'identité avec écrit 'gay'. On dit qu'il y en a. Je crois que lorsque l'on rencontre une telle personne, il faut distinguer le fait qu'il soit homosexuel de son appartenance à un lobby, car les lobbys ne sont pas bons...Voilà l'erreur... Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec sa bonne volonté, qui suis-je pour le juger ?".

    Le Saint-Père a aussi abordé le cas des sacrements aux personnes divorcées remariées et a dit : "Je crois que le moment de la miséricorde est arrivé... Les divorcés peuvent accéder aux sacrements... Le problème touche ceux qui ont célébré une seconde union...qui ne peuvent recevoir la communion. Mais j'ouvre ici une parenthèse, les orthodoxes ont une pratique différente ; ils suivent ce qu'ils appellent la théologie de l'économie et offrent une deuxième possibilité. Mais je crois que ce problème, et je ferme la parenthèse, doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage. L'un des thèmes sur lesquels je consulterai le conseil des huit cardinaux avec qui nous nous réuniront en...octobre sera de voir comment avancer en termes de pastorale matrimoniale. Il y a quelques jours, le Secrétaire du Synode des évêques était avec moi pour choisir le sujet du prochain synode et...en parlant...nous avons évoqué ce thème anthropologique : comment la foi aide à la planification de la personne, de la famille et conduit à la pastorale matrimoniale... Nous sommes en chemin vers une pastorale matrimoniale plus profonde... Ce problème concerne beaucoup de monde".

    Quant à la participation des femmes dans l'Eglise, le Pape François a dit que la question de l'ordination a été tranchée de façon définitive par Jean-Paul II par un non. Mais il a rappelé que "Marie est plus importante que les apôtres, les évêques, et ainsi, la femme dans l'Eglise est aussi plus importante que les évêques et les prêtres... Il faut progresser dans l'explication du rôle et du charisme des femmes dans l'Eglise...Nous n'avons pas toutefois de théologie profonde de la femme dans l'Eglise".

    Evoquant la présence de Benoît XVI au Vatican, il a ajouté : "C'est comme avoir un grand-père à la maison, mais un grand-père sage. Quand, dans une famille, le grand-père est à la maison, il est vénéré, aimé, écouté. C'est un homme très prudent, il ne s'immisce pas. Je lui ai dit plusieurs fois : Sainteté, recevez des personnes, vivez votre vie, venez avec nous"... Oui, il est venu pour l'inauguration de la statue de saint Michel... Oui, c'est comme avoir un grand-père à la maison, il est un peu comme un père. Si je rencontre une difficulté ou ne comprends pas quelque chose, je l'appelle au téléphone pour lui demander : Dites-moi, ce peut être ceci ou cela ?". Et quand je suis allé lui parler du gros problème de Vatileaks, il m'a tout expliqué avec une grande simplicité".

    (http://www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/july/documents/papa-francesco_20130728_gmg-conferenza-stampa_it.html)

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 30.7.13)


  • Cérémonie de congé à l'aéroport Antonio Carlos Jobim de Rio

    "Je pars le cœur rempli d’heureux souvenirs". Tels sont les premiers mots du discours de congé prononcé hier soir par le Saint-Père à l'aéroport de Rio de Janeiro : "En ce moment je commence à ressentir la Saudade, de la nostalgie... Nostalgie du sourire ouvert et sincère que j’ai vu chez tant de personnes, nostalgie de l’enthousiasme des volontaires. Nostalgie de l’espérance, dans les yeux des jeunes de l’hôpital St François. Nostalgie de la foi et de la joie au milieu de l’adversité, des habitants de Varginha. J’ai la certitude que le Christ vit et est vraiment présent dans l’agir des innombrables jeunes et de tant de personnes que j’ai rencontrées, au cours de cette semaine inoubliable. Merci pour l’accueil et pour la chaleur de l’amitié qui m’ont été manifestés ! De cela aussi je commence à sentir la nostalgie". Puis il a remercié la Présidente de la République pour s’être faite l’interprète des sentiments de tout le peuple du Brésil envers le Successeur de Pierre, et tous ceux qui, "souvent dans le silence et la simplicité, ont prié pour que cette JMJ soit une véritable expérience de croissance dans la foi".

    "Beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage en disciples ; je n’ai aucun doute que, maintenant, tous repartent en missionnaires. Par votre témoignage de joie et de service, faites fleurir la civilisation de l’amour. Démontrez par votre vie qu’il vaut la peine de se dépenser pour les grands idéaux, de valoriser la dignité de tout être humain, et de parier sur le Christ et sur son Evangile... Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde. J’ai vu les premiers fruits de ces semailles, d’autres jouiront d’une riche récolte. Ma dernière impression de nostalgie, ma dernière pensée va "au sanctuaire d'Aparecida où j'ai prié pour l’humanité tout entière, et en particulier pour tous les brésiliens. J’ai demandé à Marie de renforcer en eux la foi chrétienne, qui fait partie de la noble âme du Brésil...et de les encourager à construire une humanité nouvelle dans la concorde et la solidarité. Le Pape s’en va et vous dit à bientôt, un bientôt plein de nostalgie, et il vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour lui. Le Pape a besoin de la prière de vous tous".

    A 19h00 locales, l'avion papal a décollé pour parvenir à Rome Ciampino vers 11h30 heure de Rome. Le Saint-Père a regagné le Vatican en voiture afin de faire une halte en la Basilique Ste Marie Majeure, où il est allé vénérer la Vierge, ainsi qu'il l'avait fait avant son départ pour le Brésil.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

  • Messe de clôture des JMJ sur la plage de Copacabana à Rio

    Hier à 10h00 (15h00 heure de Rome), le Pape a célébré la Messe pour la XXVIIIème Journée mondiale de la Jeunesse sur la plage de Copacabana. La célébration initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba pouvant accueillir deux millions de personnes a, en raison du mauvais temps, été déplacée sur la plage carioca. Trois millions de pèlerins ont participé à la célébration soit un million en plus des deux millions de jeunes ayant passé la nuit sur la plage après la veillée de samedi. 1.500 évêques et 15.000 prêtres étaient également présents. Parmi les autorités se trouvaient les présidents du Brésil, d'Argentine, de Bolivie et du Surinam. La liturgie eucharistique a commencé par l’hymne officiel des JMJ, chanté par un chœur dans lequel se trouvaient des prêtres brésiliens, y compris ceux qui évangélisent à travers la musique sacrée. Les chants de la Messe ont été choisis par concours national auquel ont participé de jeunes Brésiliens qui ont envoyé leurs compositions. Le Pape a centré son homélie sur le thème de la XVIIIe JMJ : 'Allez et de toutes les nations faites des disciples', et après avoir évoqué l’émotion des ces derniers jours, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, il a affirmé que le moment était venu pour eux de transmettre cette expérience aux autres. “Trois mots – a-t-il dit - : Allez, sans peur, pour servir”.

    Pour expliquer le sens de ce premier mot, le Pape François a parlé aux jeunes de la beauté d’avoir rencontré Jésus ensemble ces jours-ci et d’avoir senti la joie de la foi, mais l’expérience de cette rencontre “ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage...afin que tous puissent connaître...Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire... Partager l’expérience de la foi,...annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi – a ajouté le Saint-Père. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier. Il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus...nous accompagne...dans cette mission d’amour. Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants... N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour”. Le Pape a souligné en particulier qu’il lui plairait que ce mandat du Christ, Allez !, résonne chez les jeunes de l’Eglise d’Amérique latine parce que “ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant... l’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent”.

    “Quelqu’un pourrait penser : Mais moi, je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile ?”, a dit le Pape pour expliquer le concept ‘sans peur’ avant d’ajouter que la peur des jeunes n’est pas très différente de celle de Jérémie, jeune lui aussi, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète et que dans les lectures d'aujourd'hui il s'exclame : Oh! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : Ne crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Il est avec nous !.. Jésus...ne laisse jamais personne seul. De plus, Jésus n’a pas dit : Va, mais allez : Nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté”.

    Servir "c’est laisser sa vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service… Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus… Allez, sans peur, pour servir - a-t-il conclu. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit plus de joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile… Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau. Jésus Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le Pape compte sur vous !”.

    A la conclusion de la Messe, le Saint-Père a remercié les jeunes "pour toutes les joies que vous m’avez données durant ces jours... Tournons nous maintenant vers la Mère céleste. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires. Vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait. N'avez vous pas ressenti dans cette voix la tendresse de l’amour de Dieu ? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Eglise ? Avez-vous davantage compris que l’Evangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine ? La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous récitons l’Angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes".

    "Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus, du Sauveur, sans même comprendre la pleine signification de cet appel, elle s’est confiée à Dieu, elle a répondu : 'Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole'. Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don. Elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Elisabeth, qui avait besoin de soutien ; elle a accompli un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte. Le voilà, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous. N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine ! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur".
    "Chers jeunes, pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons la lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

    Moments forts :

  • Rencontre avec la classe dirigeante du Brésil

    Hier après-midi, le Pape François s'est rendu au théâtre municipal de Rio pour s'adresser à la classe dirigeante du Brésil, à laquelle il a d'emblée dire voir en ses représentants présents la mémoire, l’espérance et la conscience de l'avenir du pays :

    Je parle "d’une espérance toujours ouverte à la lumière qui émane de l’Evangile de Jésus-Christ, elle puisse continuer à se développer dans le plein respect des principes éthiques fondés sur la dignité transcendante de la personne. Ceux qui, dans une nation, ont un rôle de responsabilité, sont appelés à affronter l’avenir" doivent être calmes, sereins et sages : Avoir "d’abord l’originalité d’une tradition culturelle, ensuite une responsabilité solidaire pour bâtir l’avenir, et enfin le dialogue constructif pour affronter le présent. Il est important, avant tout, de valoriser l’originalité dynamique qui caractérise la culture brésilienne, avec son extraordinaire capacité d’intégrer des éléments divers. Le sentiment commun d’un peuple, les bases de sa pensée et de sa créativité, les principes fondamentaux de sa vie, les critères de jugement au sujet des priorités, des normes d’action, s’appuient sur une vision intégrale de la personne humaine. Cette vision de l’homme et de la vie, comme elle est propre au peuple brésilien, a beaucoup reçu de la sève de l’Evangile, à travers l’Eglise catholique : D’abord la foi en Jésus-Christ, en l’amour de Dieu et la fraternité avec le prochain. Mais la richesse de cette sève doit être pleinement valorisée. Elle peut féconder un processus culturel fidèle à l’identité brésilienne et constructeur d’un avenir meilleur pour tous... Faire croître l’humanisation intégrale et la culture de la rencontre et de la relation est la façon chrétienne de promouvoir le bien commun, la joie de vivre. Et ici convergent foi et raison, la dimension religieuse avec les divers aspects de la culture humaine : art, science, travail, littérature… Le christianisme, qui unit transcendance et incarnation, revitalise toujours la pensée et la vie, face à la déception et au désenchantement qui envahissent les cœurs et se répandent sur les routes". "Un deuxième élément...est la responsabilité sociale...qui réclame un certain type de paradigme culturel et, en conséquence, de politique. Nous sommes responsables de la formation de nouvelles générations, compétentes en économie et en politique, et fermes sur les valeurs éthiques. L’avenir exige de nous une vision humaniste de l’économie et une politique qui réalise toujours plus et mieux la participation des gens, évite les élitismes et déracine la pauvreté. Que personne ne soit privé du nécessaire et que dignité, fraternité et solidarité soient assurées à tous. Telle est la route à suivre. Déjà au temps du prophète Amos l’avertissement de Dieu était très fort : Ils vendent le juste à prix d’argent et le pauvre pour une paire de sandales… Ils écrasent la tête des faibles dans la poussière et dévient la route des humbles. Les cris qui demandent justice continuent aujourd’hui encore. Qui a un rôle de guide doit avoir des objectifs très concrets et rechercher les moyens spécifiques pour les atteindre, mais il peut y avoir le danger de la déception, de l’amertume, de l’indifférence, quand les aspirations ne se réalisent pas. La vertu dynamique de l’espérance pousse à aller toujours de l’avant, à employer toutes les énergies et les capacités en faveur des personnes pour lesquelles on agit, en acceptant les résultats et en créant des conditions pour découvrir de nouveaux parcours, en se donnant aussi sans voir de résultats, mais en maintenant vivante l’espérance. Le leadership sait choisir la plus juste des options après les avoir considérées en partant de sa propre responsabilité et de l’intérêt pour le bien commun ; c’est la façon d’aller au cœur des maux d’une société et aussi de les vaincre par l’audace d’actions courageuses et libres. Dans notre responsabilité, bien que toujours limitée, il est important de comprendre toute la réalité... Celui qui agit de manière responsable place sa propre action devant les droits des autres et devant le jugement de Dieu. Ce sens éthique apparaît aujourd’hui comme un défi historique sans précédents. Au-delà de la rationalité scientifique et technique, dans la situation actuelle s’impose le lien moral avec une responsabilité sociale et profondément solidaire".

    "Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente il y a le dialogue, qui est toujours possible. Le dialogue entre les générations, le dialogue avec le peuple, la capacité de donner et de recevoir, en demeurant ouverts à la vérité. Un pays grandit quand dialoguent de façon constructive ses diverses richesses culturelles... Il est impossible d’imaginer un avenir pour la société sans une forte contribution d’énergies morales dans une démocratie qui n’est jamais exempte du fait de demeurer fermée dans la pure logique de représentation des intérêts constitués. La contribution des grandes traditions religieuses, qui exercent un rôle fécond de levain de la vie sociale et d’animation de la démocratie, est fondamentale. La laïcité de l’Etat, qui, sans assumer comme propre aucune position confessionnelle, mais respecte et valorise la présence du facteur religieux dans la société, en en favorisant ses expressions concrètes, est favorable à la cohabitation entre les diverses religions. Quand les leaders des divers secteurs me demandent un conseil, ma réponse est toujours la même : Dialogue, dialogue, dialogue. L’unique façon de grandir pour une personne, une famille, une société, l’unique manière pour faire progresser la vie des peuples est la culture de la rencontre, une culture dans laquelle tous ont quelque chose de bon à donner et tous peuvent recevoir quelque chose de bon en échange... C’est seulement ainsi que peut grandir une bonne entente entre les cultures et les religions, l’estime des unes pour les autres sans préjugés et dans le respect des droits de chacun. Aujourd’hui, ou bien on mise sur la culture de la rencontre, ou bien nous perdrons tous !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • "Discours" du Saint-Père à l'épiscopat brésilien

    Hier, le Pape s'est rendu à 13h00 heure locale à l'archevêché de Rio de Janeiro pour déjeuner à l'épiscopat brésilien, auquel il s'est ensuite adressé :

    "Chers frères..., plus qu’un discours formel, je veux partager avec vous quelques réflexions. La première m’est venue à l’esprit quand j’ai visité le sanctuaire d’Aparecida. Là, aux pieds de la statue de l’Immaculée Conception, j’ai prié pour vous, pour vos églises, pour vos prêtres, religieux et religieuses, pour vos séminaristes, pour les laïcs et leurs familles et, de manière particulière pour les jeunes et les plus anciens, les deux sont l’espérance d’un peuple, les premiers parce qu’ils portent la force et l’espérance de l’avenir, les seconds parce qu’ils sont la mémoire, la sagesse d’un peuple :

    Aparecida est la clef de lecture pour la mission de l’Eglise... Au commencement de l’événement d’Aparecida il y a la recherche des pauvres pêcheurs. Beaucoup de faim et peu de ressources. Les gens ont toujours besoin de pain. Les hommes partent toujours de leurs besoins, même aujourd’hui. Ils ont une barque fragile, inappropriée. Ils ont des filets de mauvaise qualité, peut-être même endommagés, insuffisants. D’abord il y a la fatigue, peut-être la lassitude, pour la pêche, et toutefois le résultat est maigre : un échec, un insuccès. Malgré les efforts, les filets sont vides. Ensuite, quand Dieu le veut, lui-même surgit dans son mystère. Les eaux sont profondes et toutefois elles cachent toujours la possibilité de Dieu. Ici encore il est arrivé par surprise, lorsqu'il n’était plus attendu. La patience de ceux qui l’attendent est toujours mise à l’épreuve... Voici alors l’image de l’Immaculée Conception. D’abord le corps, puis la tête, puis le regroupement du corps et de la tête : unité. Ce qui était brisé retrouve l’unité. Le Brésil colonial était divisé par le mur honteux de l’esclavage. La Vierge d’Aparecida se présente avec le visage noir, d’abord divisée, puis unie dans les mains des pêcheurs. C’est donc un enseignement pérenne que Dieu veut offrir. Sa beauté se reflète dans la Mère, conçue sans le péché originel, émerge de l’obscurité du fleuve. A Aparecida, depuis le commencement, Dieu donne un message de recomposition de ce qui est fracturé, de consolidation de ce qui est divisé. Murs, abîmes, distances encore présents aujourd’hui, sont destinés à disparaître. L’Eglise ne peut négliger cette leçon : être un instrument de réconciliation.
    Les pêcheurs ne méprisent pas le mystère rencontré dans le fleuve, même si c’est un mystère qui apparaît incomplet. Ils ne jettent pas les morceaux du mystère. Ils attendent la plénitude. Et cela ne tarde pas à arriver. Il y a quelque chose de sage que nous devons apprendre. Il y a des morceaux d’un mystère, comme des pièces d’une mosaïque, que nous rencontrons et que nous voyons. Nous voulons voir trop rapidement le tout et Dieu au contraire se fait voir petit à petit. L’Eglise aussi doit apprendre cette attente.... Il y a beaucoup à apprendre de l'attitude des pêcheurs d'Aparecida".

    "Il faut une Eglise qui fasse plus de place au mystère de Dieu, une Eglise qui héberge en elle-même ce mystère, de façon qu’elle puisse fasciner les gens, les attirer. Seule la beauté de Dieu peut attirer. Le chemin de Dieu est le charme, l’attrait. Dieu se fait emmener chez soi. Il réveille dans l’homme le désir de le garder dans sa vie, dans sa maison, dans son cœur. Il réveille en nous le désir d’appeler les proches pour faire connaître sa beauté. La mission naît justement de cet attrait divin, de cet étonnement de la rencontre. Nous parlons de mission, d’Eglise missionnaire. Je pense aux pêcheurs qui appellent leurs proches pour voir le mystère de la Vierge. Sans la simplicité de leur attitude, notre mission est destinée à l’échec. L’Eglise a toujours un urgent besoin de ne pas oublier la leçon d’Aparecida, elle ne peut pas l’oublier. Les filets de l’Eglise sont fragiles, peut-être raccommodés. La barque de l’Eglise n’a pas la puissance des grands transatlantiques qui franchissent les océans. Et toutefois Dieu veut justement se manifester à travers nos moyens, de pauvres moyens, parce que c’est toujours lui qui agit".
    Le travail pastoral défini à Aparecida en 2007 "ne s’appuie pas sur la richesse des ressources, mais sur la créativité de l’amour. La ténacité, l’effort, le travail, la programmation, l’organisation servent certainement, mais avant tout il faut savoir que la force de l’Eglise n’habite pas en elle-même, mais elle se cache dans les eaux profondes de Dieu, dans lesquelles elle est appelée à jeter ses filets.

    Une autre leçon que l’Eglise doit toujours se rappeler est qu’elle ne peut pas s’éloigner de la simplicité, autrement elle oublie le langage du mystère, et non seulement elle reste hors de la porte du mystère, mais elle ne réussit pas même à entrer en ceux qui par l’Eglise prétendent ce qu’ils ne peuvent se donner par eux-mêmes, c’est à dire Dieu lui-même. Parfois, nous perdons ceux qui ne nous comprennent pas parce que nous avons oublié la simplicité, important de l’extérieur aussi une rationalité étrangère à nos gens. Sans la grammaire de la simplicité, l’Eglise se prive des conditions qui rendent possible le fait de pêcher Dieu dans les eaux profondes de son mystère". Comme il l'a fait jadis à Aparecida, "Dieu apparaît dans les carrefours. L’Eglise brésilienne ne peut oublier cette vocation inscrite en elle depuis son premier souffle : être capable de systole et diastole, de recueillir et de répandre. Les Evêques de Rome ont toujours porté le Brésil et son Eglise dans leur cœur...et aujourd’hui, je voudrais reconnaître votre travail généreux à vous pasteurs, dans vos Eglises particulières. Je pense aux évêques dans les forêts, montant et descendant les fleuves, dans les régions semi-arides, dans le Pantanal, dans la pampa, dans les jungles urbaines des mégapoles. Aimez toujours votre troupeau avec un dévouement total ! Mais je pense aussi à tant de noms et à tant de visages, qui ont laissé des empreintes ineffaçables sur le chemin de l’Eglise au Brésil, faisant toucher de la main la grande bonté du Seigneur envers cette Eglise". Les Papes l'ont toujours suivie, encouragée, accompagnée, Jean XXIII et Paul VI, puis Jean-Paul II, qui a visité le Brésil trois fois, et Benoît XVI, qui a choisi Aparecida pour la Vème Assemblée générale du CELAM... "L’Eglise au Brésil a reçu et appliqué avec originalité le Concile Vatican II et le parcours réalisé, tout en ayant dû dépasser certaines maladies infantiles, a conduit à une Eglise graduellement plus mûre, ouverte, généreuse, missionnaire. Aujourd’hui nous sommes à une période nouvelle". Le Document d’Aparecida précise justement qu'il "ne s'agit pas une époque de changement, mais c’est un changement d’époque. Alors, plus que jamais, demandons nous ce que Dieu attend de nous. Cette question, je voudrais tenter d’offrir quelques lignes de réponse".

    "Avant tout, il ne faut pas céder à la peur dont parlait le bienheureux John Henry Newman, Le monde chrétien est en train de devenir graduellement stérile, et s’épuise comme une terre exploitée à fond qui devient du sable. Il ne faut pas céder au désenchantement, au découragement, aux lamentations. Nous avons beaucoup travaillé et, parfois, il nous semble être des vaincus, comme celui qui doit faire le bilan d’une période désormais perdue, regardant ceux qui nous laissent ou ne nous considèrent plus comme crédibles, importants. Relisons une fois encore l’épisode d’Emmaüs. Les deux disciples s’enfuient de Jérusalem. Ils s’éloignent de la nudité de Dieu. Ils sont scandalisés par l’échec du Messie en qui ils avaient espéré et qui maintenant apparaît irrémédiablement vaincu, humilié, même après le troisième jour. C'est le mystère douloureux de ceux qui quittent l’Eglise, de qui finit...par retenir que l’Eglise, elle de Jérusalem en l'occurrence, ne peut plus offrir quelque chose de significatif et d’important. Et alors ils s’en vont par les chemins seuls avec leur désillusion. Peut-être l’Eglise est-elle apparue trop faible, peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide dans leurs contacts, peut-être trop auto-référentielle, peut-être prisonnière de ses langages rigides, peut-être le monde semble avoir fait de l’Eglise une sorte de survivance du passé, insuffisante pour les questions nouvelles. Peut-être l’Eglise avait-elle des réponses pour l’enfance mais non pour son âge adulte. Le fait est qu’aujourd’hui, il y en a beaucoup qui sont comme les disciples d’Emmaüs, et non seulement ceux qui cherchent des réponses dans les nouveaux et répandus groupes religieux, mais aussi ceux qui semblent désormais sans Dieu que ce soit en théorie ou en pratique. Face à cette situation, que faire ? Il faut une Eglise qui n’a pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Eglise capable de croiser leur route. Il faut une Eglise en mesure de s’insérer dans leurs conversations. Il faut une Eglise qui sait dialoguer avec ces disciples, qui, en s’enfuyant de Jérusalem, errent sans but, seuls, avec leur désenchantement, avec la désillusion d’un christianisme considéré désormais comme un terrain stérile, infécond, incapable de générer du sens".

    "La mondialisation implacable, l’urbanisation souvent sauvage ont promis beaucoup. Nombreux sont ceux qui se sont épris de la puissance de la mondialisation et en elle il y a quelque chose de vraiment positif. Mais à beaucoup échappe le côté obscur que représente la perte du sens de la vie, la désintégration personnelle, la perte de l’expérience d’appartenance à un cocon quelconque, la violence subtile mais implacable, la rupture intérieure et la fracture dans les familles, la solitude et l’abandon, les divisions et l’incapacité d’aimer, de pardonner, de comprendre, le poison intérieur qui rend la vie un enfer, le besoin de tendresse parce qu’on se sent si incapables et malheureux, les tentatives ratées de trouver des réponses dans la drogue, dans l’alcool, dans le sexe devenus prisons supplémentaires. Et beaucoup ont cherché des faux-fuyants parce que la mesure de la Grande Eglise apparaît trop haute. Beaucoup ont pensé : L’idée de l’homme est trop grande pour moi, l’idéal de vie qu’elle propose est en dehors de mes possibilités, le but à atteindre est inaccessible, hors de ma portée. Toutefois, ont-ils continué, je ne peux pas vivre sans avoir au moins quelque chose, même si c’est une caricature, de ce qui est trop haut pour moi, de ce que je ne peux pas me permettre. Avec la désillusion dans le cœur, ils sont allés à la recherche de quelqu’un qui les illusionne encore une fois. Le sens profond d’abandon et de solitude, de non appartenance non plus à soi-même qui émerge souvent de cette situation est trop douloureux pour être passé sous silence. Il faut un exutoire et alors reste la voie de la lamentation : comment se fait-il que nous soyons arrivés à ce point ? Mais la lamentation devient aussi à son tour comme un boomerang qui revient en arrière et finit par augmenter le malheur. Peu de personnes sont encore capables d’écouter leur douleur. Il faut au moins l’anesthésier. Aujourd’hui, il faut une Eglise en mesure de tenir compagnie, d’aller au-delà de la simple écoute, une Eglise qui accompagne le chemin en se mettant en marche avec les gens, une Eglise capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs, une Eglise qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent aussi les raisons d’un possible retour, mais il est nécessaire de savoir lire le tout avec courage".

    "Je voudrais que nous nous demandions tous si nous sommes encore une Eglise capable de réchauffer le cœur des gens, une Eglise capable de reconduire à Jérusalem ? De réaccompagner à la maison ? Dans Jérusalem résident nos sources, l'Ecriture, la catéchèse, les sacrements, la communauté, l'amitié du Seigneur, de Marie et des apôtres. Sommes-nous encore en mesure de raconter ces sources de façon à réveiller l’enchantement pour leur beauté ? Beaucoup sont partis parce qu’on leur a promis quelque chose de plus haut, quelque chose de plus fort, quelque chose de plus rapide. Mais y-a-t-il quelque chose de plus haut que l’amour révélé à Jérusalem ? Rien n’est plus haut que l’abaissement de la Croix, puisque là est vraiment atteint le sommet de l’amour ! Sommes-nous encore capables de montrer cette vérité à ceux qui pensent que la vraie grandeur de la vie se trouve ailleurs ? Connaissons-nous quelque chose de plus fort que la puissance cachée dans la fragilité de l’amour, du bien, de la vérité, de la beauté ? La recherche de ce qui est toujours plus rapide attire l’homme d’aujourd’hui : Internet rapide, voitures rapides, avions rapides, rapports rapide... et cependant on perçoit un besoin désespéré de calme, je veux dire de lenteur. L’Eglise sait-elle encore être lente, en temps, en écoute, en patience, pour recoudre et recomposer ? Ou bien est-elle désormais emportée par la frénésie de l’efficacité ? Retrouvons donc ensemble le calme de savoir accorder le pas avec les possibilités des pèlerins, avec leurs rythmes de marche, la capacité d’être toujours plus proches, pour leur permettre d’ouvrir un passage dans le désenchantement qu’il y a dans leurs cœurs, de manière à pouvoir y entrer. Ils veulent oublier Jérusalem en laquelle se trouvent leurs sources, mais ils finiront par avoir soif. Il faut une Eglise encore capable d’accompagner le retour à Jérusalem ! Une Eglise qui soit capable de faire redécouvrir les choses glorieuses et joyeuses qui se disent de Jérusalem, de faire comprendre qu’elle est ma Mère, notre Mère et que nous ne sommes pas orphelins. Nous sommes nés en elle. Où est-elle notre Jérusalem, en laquelle nous sommes nés ? Dans le baptême, dans la première rencontre avec l’amour, dans l’appel, dans la vocation. Donc, il faut une Eglise à nouveau capable de donner droit de cité à tant de ses fils qui marchent comme s’ils étaient en exode".

    "A la lumière de ce que je viens de dire, je voudrais souligner quelques défis de l’Eglise bien-aimée qui est au Brésil. Si nous ne formons pas des ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux, que pouvons-nous espérer pour la route présente et future ? Il n’est pas vrai que Dieu soit obscurci en eux. Apprenons à regarder plus en profondeur. Il manque celui qui réchauffe leur cœur, comme avec les disciples d’Emmaüs. Pour cette raison, il est important de promouvoir et de soigner une formation qualifiée qui fasse des personnes capables de descendre dans la nuit sans être envahies par l’obscurité ni se perdre ; d’écouter les illusions d’un grand nombre, sans se laisser séduire, d’accueillir les désillusions, sans se désespérer ni tomber dans l’amertume, de toucher ce qui a été détruit chez les autres, sans se laisser dissoudre ni décomposer dans sa propre identité. Il faut une solidité humaine, culturelle, affective, spirituelle, doctrinale. Chers frères dans l’épiscopat, il faut avoir le courage d’une révision profonde des structures de formation et de préparation des clercs et des laïcs de l’Eglise au Brésil. Une vague priorité donnée à la formation n’est pas suffisante, pas plus que des documents ou des congrès. Il faut avoir la sagesse pratique de mettre sur pied des structures durables de préparation dans le milieu local, régional et national, qui soient vraiment prises à cœur par l’épiscopat, sans épargner forces, attention et accompagnement. La situation actuelle exige une formation qualifiée à tous les niveaux. Les évêques ne peuvent pas déléguer cette tâche. Vous ne pouvez pas déléguer cette tâche, mais vous devez l’assumer comme quelque chose de fondamental pour la marche de vos Eglises particulières. Il ne suffit pas, pour l’Eglise brésilienne d’avoir un leader national. Il faut un réseau de témoignages régionaux, qui, parlant le même langage, font partout non pas l’unanimité, mais la véritable unité dans la richesse de la diversité. La communion est une toile qui doit être tissée avec patience et persévérance, qui progressivement resserre les fils pour obtenir une couverture toujours plus étendue et plus dense. Une couverture qui a peu de fils de laine ne réchauffe pas. Il est important de rappeler Aparecida, la méthode de rassembler la diversité. Pas tant la diversité des idées pour produire un document, mais la variété des expériences de Dieu pour mettre en mouvement une dynamique vitale... Aparecida a parlé d’un état permanent de mission et de la nécessité d’une conversion pastorale. Ce sont deux résultats importants de cette assemblée pour toute l’Eglise de la région, et le chemin parcouru au Brésil sur ces deux points est significatif... L'urgence de la mission provient de sa motivation interne, qui est de transmettre un héritage. Et, concernant la méthode, il est décisif de rappeler qu’un héritage est comme le témoin, le bâton dans la course de relais. On ne le jette pas en l’air, celui qui réussit à la prendre, c’est bien, celui qui ne réussit pas tant pis. Pour transmettre l’héritage, il faut le remettre personnellement, toucher celui à qui on veut donner, transmettre, cet héritage". Quant à la conversion pastorale, elle "n’est pas autre chose que l’exercice de la maternité de l’Eglise. Celle-ci engendre, allaite, fait grandir, corrige, alimente, conduit par la main. Il faut une Eglise capable de redécouvrir les entrailles maternelles de la miséricorde. Sans la miséricorde il est difficile aujourd’hui de s’introduire dans un monde de blessés qui ont besoin de compréhension, de pardon, d’amour. Dans la mission, également continentale, il est très important de renforcer la famille, qui reste la cellule essentielle pour la société et pour l’Eglise, les jeunes ou les femmes", dont on ne saurait réduire le rôle à la fondamentale transmission de la foi. "Ne réduisons pas l’engagement des femmes dans l’Eglise, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. En perdant les femmes l’Eglise risque la stérilité".

    "Dans la société, l’Eglise demande une seule chose avec une clarté particulière : La liberté d’annoncer l’Evangile de manière intégrale, même quand elle est en opposition avec le monde, même quand elle va à contre-courant, en défendant le trésor dont elle est seulement la gardienne, et les valeurs dont elle ne dispose pas, mais qu’elle a reçues et auxquelles elle doit être fidèle. L’Eglise met en avant le droit de pouvoir servir l’homme dans son intégralité, en lui disant ce que Dieu a révélé au sujet de l’homme et de sa réalisation. L’Eglise désire rendre présent ce patrimoine immatériel sans lequel la société s’effrite, les villes seraient englouties par leurs murs, leurs gouffres, leurs barrières. L’Eglise a le droit et le devoir de maintenir allumée la flamme de la liberté et de l’unité de l’homme. Education, santé, paix sociale sont les urgences brésiliennes" et votre Eglise doit parler sur ces thèmes... Il y a un dernier point sur lequel j’aimerais m’arrêter, et que je retiens comme important pour la marche actuelle et future non seulement de l’Eglise du Brésil, mais aussi de toute la structure sociale, le sort de l’Amazonie. L’Eglise est en Amazonie non comme celui qui a les valises en main pour partir, après avoir exploité tout ce qu’il a pu. Elle est présente en Amazonie depuis le début avec des missionnaires, des congrégations religieuses, et elle y est encore présente et déterminante pour l’avenir de cette région. Je pense à l’accueil que l’Eglise en Amazonie offre aujourd’hui aussi aux immigrés haïtiens après le terrible tremblement de terre qui a dévasté leur pays". Le Document d'Aparecida parle de l’Amazonie : Il lance un "vif appel au respect et à la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin. Dans le défi pastoral que représente l’Amazonie, je ne peux pas ne pas remercier l’Eglise brésilienne pour ce qu’elle fait... Mais l’Eglise doit être stimulée et relancée davantage. Il faut des formateurs qualifiés, surtout des professeurs de théologie, pour consolider les résultats obtenus dans le domaine de la formation d’un clergé autochtone, aussi pour avoir des prêtres qui s’adaptent aux conditions locales, et consolider, pour ainsi dire, le visage amazonien de l’Eglise".

    "Chers confrères, j’ai essayé de vous offrir de manière fraternelle des réflexions et des lignes de travail dans une Eglise comme celle qui est au Brésil qui est un grand mosaïques de pièces, d’images, de formes, de problèmes, de défis, mais qui, justement pour cela, est une énorme richesse. L’Eglise n’est jamais uniformité, mais diversités qui s’harmonisent dans l’unité et cela vaut pour toutes les réalités ecclésiales. Que la Vierge immaculée d’Aparecida soit l’étoile qui illumine votre engagement et votre marche pour porter, comme elle l’a fait, le Christ à tout homme et toute femme de votre immense pays. Comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs perdus et déçus, lui vous réchauffera le cœur et vous donnera une espérance nouvelle et sûre".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • Via Crucis à Copacabana

    Hier après-midi à Rio, le Pape a gagné en voiture découverte la promenade de Copacabana, saluant la foule des jeunes amassés sur la célèbre plage. Il avait demandé à 35 Cartoneros argentins (les 100.000 personnes que la crise économique de 2001 a jeté dans les bidonvilles où ils survivent de la récolte des emballages). La Via Crucis de la JMJ a débuté à 18h00 locales, treize stations sur les 900 m de la promenade et la dernière sur le podium d'où le Pape a suivi la procession pendant 1h15, animée par 280 artistes et volontaires. Les méditations avaient été confiées à deux pères déhoniens connus pour leur action auprès de la jeunesse. A la conclusion de la Via Crucis, le Saint-Père s'est adressé à l'assistance :
    "Le chemin de la Croix est un des moments forts des Journées mondiales de la jeunesse. Au terme de l’Année Sainte de la Rédemption, Jean-Paul II a voulu confier la Croix à vous, les jeunes, en vous disant : Portez-la dans le monde comme le signe de l’amour de Jésus pour l’humanité et annoncez à tous que seul dans le Christ mort et ressuscité, il y a le salut et la rédemption... Depuis lors, cette croix a parcouru tous les continents et a traversé les secteurs les plus variés de l’existence humaine, en restant presqu’imprégnée des situations de vie de beaucoup de jeunes, qui l’ont vue et l’ont portée. Personne ne peut toucher la Croix de Jésus sans y laisser quelque chose de lui-même et sans porter quelque chose de la Croix de Jésus dans sa vie... Qu’avez-vous laissé sur la Croix, vous, chers jeunes du Brésil, en ces deux ans durant lesquels elle a sillonné votre immense pays ? Et qu’est-ce que la Croix de Jésus a laissé en chacun de vous ? Qu’est-ce que cette croix nous enseigne ?".

    Puis il a raconté la tradition selon laquelle l’Apôtre Pierre, sortant de Rome pour fuir la persécution de Néron, vit Jésus marchant dans la direction opposée et étonné, lui demanda où il allait. "La réponse de Jésus fut 'Je vais à Rome pour être de nouveau crucifié'. A ce moment-là, Pierre comprit qu’il devait suivre le Seigneur avec courage, à fond, mais il comprit surtout qu’il n’était jamais seul. Avec lui il y avait toujours ce Jésus qui l’avait aimé jusqu’à mourir sur la Croix. Chargé de sa croix, Jésus parcourt nos routes pour prendre sur lui nos peurs, nos problèmes, nos souffrances, même les plus profondes. Avec sa croix, Jésus s’unit au silence des victimes de la violence qui ne peuvent plus crier, surtout les innocents et ceux qui sont sans défense. Avec elle, il s’unit aux familles qui sont en difficulté, qui pleurent la mort de leurs enfants, ou qui souffrent en les voyant être les proies des paradis artificiels comme la drogue. Pensons aux 242 jeunes morts en début d'année dans l'incendie de Santa Maria. Prions pour eux. Avec sa croix, Jésus s’unit à toutes les personnes qui souffrent de la faim dans un monde qui chaque jour met à la poubelle des tonnes de nourriture, à celui qui est persécuté à cause de sa religion, de ses idées, ou simplement pour sa couleur de peau. Il s’unit à tant de parents dont les enfants sont victimes de paradis artificiels, et aux nombreux jeunes qui ne mettent plus leur confiance dans les institutions politiques, car ils y voient égoïsme et corruption, ou qui ont perdu la foi en l’Eglise, et même en Dieu, à cause de l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Evangile. Combien le Christ doit souffrir de toutes nos incohérences ! Dans la Croix du Christ, il y a la souffrance, le péché de l’homme, aussi le nôtre, et lui accueille tout avec les bras ouverts, prend sur ses épaules nos croix et nous appelle au courage. Tu n’es pas seul à les porter. Je les porte avec toi, j’ai vaincu la mort et je suis venu te donner espérance, te donner la vie".

    "Qu’est-ce que la Croix a laissé en ceux qui l’ont vue, en ceux qui l’ont touchée ? Que laisse-t-elle en chacun de nous ? : Elle laisse...la certitude de l’amour fidèle de Dieu pour nous. Un amour tellement grand qu’il entre dans notre péché et le pardonne, qu’il entre dans notre souffrance et nous donne la force de la porter, qu’il entre même dans la mort pour la vaincre et nous sauver. La croix du Christ renferme tout l’amour de Dieu, son immense miséricorde. Et c’est un amour auquel nous pouvons nous fier, auquel nous pouvons croire. Chers jeunes, ayons confiance en Jésus, en remettons-nous totalement à lui. Seul dans le Christ mort et ressuscité nous trouvons le salut et la rédemption. Avec lui, le mal, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot, parce que lui nous donne espérance et vie : Il a transformé la croix, d’instrument de haine, de défaite, de mort en signe d’amour, de victoire et de vie... De nombreux personnages ont accompagné Jésus dans sa marche vers le Calvaire, Pilate, le Cyrénéen, Marie, les femmes … Devant les autres, nous pouvons être nous aussi comme Pilate qui n’a pas le courage d’aller à contre-courant pour sauver la vie de Jésus et s’en lave les mains. Cette Croix nous enseigne à être comme le Cyrénéen, qui aida Jésus à porter ce bois pesant, à être comme Marie et les femmes, qui n’ont pas eu peur d’accompagner Jésus jusqu’au bout, avec amour, avec tendresse. Et toi, à qui t’identifies-tu ? A Pilate, au Cyrénéen ou à Marie ? Jésus aujourd'hui te regarde et te demande si tu veux l'aider à porter la Croix. Avec la force de votre jeunesse, répondez-lui ! Sur la croix du Christ déposons nos joies, nos souffrances, nos succès. Nous y trouverons un Cœur ouvert qui nous comprend, nous pardonne, nous aime et nous demande de porter ce même amour dans notre vie, d’aimer chacun de nos frères et de nos sœurs avec le même amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.7.13)

    Via Crucis intégrale ci-dessous :

  • Le Pape François au parc municipal Quenta de Boa Vista

    Hier matin, le Saint-Père a gagné le bio-parc municipal Quenta de Boa Vista, situé à 19 km de sa résidence, qui renferme la première institution de sciences naturelles du pays et le plus important musée d'histoire naturelle et anthropologique d'Amérique du sud. Le parc a été équipé de confessionnaux destinés aux participants à la JMJ, et le Pape est allé confesser cinq jeunes en italien, espagnol et portugais. Puis il a regagné le centre de Rio de Janeiro et l'archevêché (construit en 1918 par le premier Cardinal Archevêque de Rio), où il a d'abord brièvement rencontré huit jeunes détenus (dont deux jeunes filles) qui lui ont offert un chapelet géant en polyester et portant l'inscription Jamais Plus, rappelant l'assassinat le 22 juillet 1993 à Rio d'enfants des rues par des hommes armés. Les noms des victimes figurent également sur l'objet confectionné par ces jeunes. Ils ont alors prié ensemble pour tous ceux qui sont victimes de la violence meurtrière, appelant à ce que l'amour face partout place à la violence. Puis le Pape François s'est rendu dans la chapelle pour rencontrer la petite communauté de soeurs qui gèrent la résidence épiscopale. C'est ensuite depuis le balcon central de l'édifice qu'il a récité l'Angélus avec la foule massée sur la place : "Je voudrais que mon passage dans cette ville renouvelle en tous l’amour pour le Christ et pour l’Eglise, la joie d’être unis à lui et d’appartenir à l’Eglise, et l’engagement à vivre et à témoigner la foi". L’Angélus "est une prière simple à réciter à trois moments de la journée... Elle nous rappelle un événement lumineux qui a transformé l’histoire, l’Incarnation du Fils de Dieu, qui s’est fait homme en Jésus de Nazareth.
    Evoquant ensuite la fête des saints Joachim et Anne, le Pape a rappelé que c'est dans leur maison qu'est venue au monde Marie, "portant avec elle cet extraordinaire mystère de l’Immaculée Conception... Les saints Joachim et Anne font partie d’une longue chaîne qui a transmis l’amour pour Dieu, dans la chaleur de la famille... La famille est le lieu privilégié de transmission de la foi. A propos du milieu familial, je voudrais rappeler qu'aujourd’hui, en cette fête des saints Joachim et Anne, au Brésil comme dans d’autres pays, on célèbre la fête des grands-parents. Comme ils sont importants dans la vie de la famille pour communiquer ce patrimoine d’humanité et de foi qui est essentiel pour chaque société !... Les enfants et les personnes âgées construisent l’avenir de toute société, les enfants parce qu’ils feront avancer l’histoire, les personnes âgées parce qu’elles transmettent l’expérience et la sagesse de leur vie. Cette relation, ce dialogue entre les générations, est un trésor à conserver et à alimenter".

    Après l'Angélus, le Pape François a gagné le grand salon du rez de chaussée pour déjeuner avec l'Archevêque de Rio et douze jeunes représentants un éventail des JMJ. Puis il est retourné à sa résidence de Sumaré pour prendre du repos en prévision de la Via Crucis.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.7.13)


  • Rencontre des jeunes avec le Pape à Copacabana

    Hier à 18h00 locale (23h00 heure de Rome) sur la plage de Copacabana, un million de jeunes est venu saluer le Pape François pour sa première rencontre avec les jeunes cariocas et les participants aux JMJ. A cette occasion, une immense scène a été construite, inspirée des lignes irrégulières des montagnes de Rio de Janeiro, définie par son auteur comme une sculpture de quatre mille mètres carrés, composée de quatre plate-formes circulaires de hauteurs différentes unies par un escalier. Dans le dos du Saint-Père un écran géant a été installé pour permettre aux jeunes des derniers rangs de le voir et de l’écouter. Avant la rencontre proprement dite, a eu lieu une représentation intitulée ‘Rio de la foi’ où 150 jeunes ont mis en scène la vie quotidienne de la ville. Après les salutations de Mgr. Orani Joao Tempesta, Archevêque de Rio, le Saint-Père a pris la parole : ”Je vois en vous la beauté du visage jeune du Christ et mon cœur est plein de joie !”, s’est-il exclamé en saluant les jeunes. Il a évoqué ses souvenirs de la première Journée mondiale de la jeunesse qui s’est déroulée à Buenos Aires, sa ville, en 1987. Il a aussi invité à faire une minute de silence pour Sophie Morinière, la jeune française qui a perdu la vie dans un accident d’autobus en Guyane et pour les blessés et leurs familles.

    Cette année, a-t-il ajouté, "la JMJ revient pour la seconde fois en Amérique latine. Et vous, jeunes, vous avez répondu si nombreux à l’invitation de Benoît XVI qui vous avait convoqués pour la célébrer. Nous le remercions de tout cœur ! Vu que c'est lui qui nous a convoqué ici, nous le saluons et lui adressons nos applaudissements. Avant de partir pour le Brésil, je suis allé lui parler et il m'a promis de m'accompagner par la prière et de nous suivre à la télévision. Maintenant mon regard s’étend sur cette grande foule. Vous êtes si nombreux ! Vous venez de tous les continents ! Vous êtes souvent éloignés non seulement géographiquement, mais aussi du point de vue existentiel, culturel, social, humain. Mais aujourd’hui vous êtes ici, ou plutôt aujourd’hui nous sommes ici, ensemble, unis pour partager la foi et la joie de la rencontre avec le Christ, dans le fait d’être ses disciples. Cette semaine, Rio devient le centre de l’Eglise, son cœur vivant et jeune, parce que vous, vous avez répondu avec générosité et courage à l’invitation que Jésus vous a faite de demeurer avec lui, d’être ses amis”.

    “Le train de la Journée de la jeunesse est venu de loin et a traversé tout le Brésil en suivant les étapes du projet Bota fé - Mets la foi. Aujourd’hui il est arrivé à Rio de Janeiro. Du Corcovado, le Christ Rédempteur nous ouvre ses bras et nous bénit. En regardant la mer, la plage et vous tous, il me revient à l’esprit le moment où Jésus a appelé les premiers disciples à le suivre sur la rive du lac de Tibériade. Aujourd’hui, Jésus demande à chacun de nous s'il veut encore être son disciple : Veux-tu être mon ami ? Veux-tu être un témoin de mon Evangile ? Au cœur de l’Année de la foi ces questions nous invitent à renouveler notre engagement de chrétiens. Vos familles et les communautés locales vous ont transmis le don immense de la foi, le Christ a grandi en vous. Aujourd’hui je suis venu pour vous confirmer dans cette foi, la foi au Christ vivant qui demeure en vous. Mais je suis venu aussi pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi ! Vous savez que la vie d'un évêque est remplie de problèmes et d'attente de solutions. Cela risque parfois d'entamer sa foi, d'en faire un évêque triste. Pour que ma foi ne soit pas triste, je suis venu pour être conquis par votre enthousiasme”.

    Le Pape a ensuite été salué par cinq jeunes représentant les cinq continents et après la lecture de l’Evangile de saint Luc qui raconte l’épisode de la Transfiguration, le Pape François s’est à nouveau adressé aux personnes présentes : Il est heureux que nous soyons ici, s’est écrié Pierre après avoir vu le Seigneur Jésus transfiguré, revêtu de gloire. Est-ce que nous voulons nous aussi redire ces paroles ?”, a demandé le Saint-Père. “Je pense que oui, parce que pour nous tous aujourd’hui, il est beau d’être ici réunis autour de Jésus. C’est lui qui nous accueille et se rend présent au milieu de nous, ici à Rio. Mais dans l’Evangile nous avons aussi écouté les paroles de Dieu le Père : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. Si d’une part, c’est Jésus qui nous accueille, de l’autre nous devons, nous aussi, l’accueillir, nous mettre à l’écoute de sa parole, parce que c’est en accueillant Jésus Christ, Parole incarnée, que le Saint Esprit nous transforme, illumine la route de l’avenir et fait grandir en nous les ailes de l’espérance pour marcher avec joie”.

    “Mais que pouvons-nous faire ? : Bota fé - Mets la foi. La croix des Journées mondiales de la Jeunesse a crié ces paroles tout au long de son pèlerinage à travers le Brésil. Mets la foi, qu’est-ce que cela signifie ? Quand se prépare un bon plat, si tu vois qu’il manque le sel, alors tu y mets du sel ; s’il manque l’huile, alors tu y mets de l’huile… Mettre, c’est placer, verser. Il en est ainsi dans notre vie, chers jeunes. Si nous voulons qu’elle ait vraiment sens et plénitude, comme vous-mêmes le désirez et le méritez, je dis à chacun et à chacune d’entre vous : mets la foi et ta vie aura une saveur nouvelle, elle aura une boussole qui donne la direction ; mets l’espérance et chacune de tes journées sera illuminée, ton horizon ne sera plus sombre, mais lumineux ; mets l’amour et ton existence sera comme une maison construite sur le roc, ton chemin sera joyeux, parce que tu rencontreras beaucoup d’amis qui marchent avec toi. Mets la foi, mets l’espérance, mets l’amour. Mais qui peut nous donner tout cela ? Dans l’Evangile nous avons entendu la réponse : le Christ... Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui, toute notre vie se transforme... C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : Mets le Christ dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui te fier toujours. Mets le Christ, et tu verras croître les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir. Mets le Christ et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde”.

    “Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité en qui nous plaçons notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendu heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en n’est pas ainsi. Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. A la fin nous le sommes sans avoir été alimentés. Et c'est triste de voir une jeunesse rassasiée mais faible. Mets donc le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu. C'est que la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu. La foi nous immerge dans son amour qui nous donne sécurité, force, espérance. En apparence rien ne change, mais au plus profond de nous-mêmes tout change. Dans notre cœur demeurent la paix, la douceur, la tendresse, le courage, la sérénité et la joie, qui sont les fruits du Saint-Esprit, et notre existence se transforme, notre façon de penser et d’agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d’agir de Jésus, de Dieu. Dans l’Année de la foi, cette Journée mondiale de la jeunesse est vraiment un don qui nous est offert pour nous approcher davantage du Seigneur, pour être ses disciples et ses missionnaires, pour le laisser rénover notre vie. La foi est révolutionnaire. Alors, êtes vous disposés à oeuvrer à cette révolution de la foi ? Votre vie ne sera féconde que si vous vous investissez”.

    “Cher jeune, mets le Christ dans ta vie. En ces jours, il t’attend dans sa Parole. Ecoute-le avec attention et ton cœur sera réchauffé et enthousiasmé de sa présence. Mets le Christ. Il t’accueille dans le Sacrement du Pardon, pour guérir de sa miséricorde les blessures du péché. N’aie pas peur de demander pardon à Dieu. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner, comme un père qui nous aime. Dieu est pure miséricorde ! Mets le Christ. Il t’attend dans la rencontre avec sa Chair dans l’Eucharistie, Sacrement de sa présence, de son sacrifice d’amour, et dans l’humanité de tant de jeunes qui t’enrichiront de leur amitié, qui t’encourageront de leur témoignage de foi, qui t’apprendront le langage de la charité, de la bonté, du service. Toi aussi, cher jeune, tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Evangile pour porter en notre monde un peu de lumière. Il est bon pour nous d’être ici, de mettre le Christ dans notre vie, de mettre la foi, l’espérance, l’amour qu’il nous donne. Chers amis, dans cette célébration nous avons accueilli l’image de Notre Dame d’Aparecida. Nous voulons que Marie nous dise comment suivre Jésus, dont nous voulons être les disciples et les missionnaires”. Après avoir récité le Pater et béni les personnes présentes, le Pape François a regagné sa résidence de Sumaré pour la nuit.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)

  • Salut du Pape aux jeunes Argentins, à la cathédrale de Rio

    Le Pape François, ajoutant une nouvelle activité au programme officiel, s’est rendu à la cathédrale de Rio pour saluer ses compatriotes argentins auxquels il s’est adressé. Il a remercié les jeunes qui s’étaient approchés pour le saluer et leur a dit : "Je veux une Eglise qui aille dans la rue ! Je veux que nous nous détachions de la mondanité, de la commodité, du confort, du cléricalisme, de ce qui nous laisse renfermés sur nous-mêmes. Les paroisses, les collèges, les institutions sont faites pour sortir ! Si elles ne sortent pas, elles deviennent des ONG, et l’Eglise ne peut être une ONG"... Je pense qu’aujourd’hui, notre civilisation mondiale a dépassé les bornes... elle a dépassé les bornes ! Parce qu’il est là le culte rendu au dieu argent, qui nous rend témoins d’une philosophie et d’une pratique d’exclusion des deux extrémités de la vie qui sont les promesses des peuples. Evidemment, on pourrait penser que puisse exister une sorte d’euthanasie cachée, c’est-à-dire qu’on ne s’occupe pas des personnes âgées, mais cela aussi c’est une euthanasie culturelle ; nous ne devons pas la laisser parler, nous ne devons pas la laisser agir ! Et l’exclusion des jeunes... Le nombre de jeunes sans travail, sans emploi, est très élevé ! C’est une génération qui n’a pas l’expérience de la dignité gagnée par le travail. Cette civilisation nous a conduit à exclure ces deux extrémités qui sont notre avenir !".

    Puis le Pape a encouragé les jeunes à sortir, à se faire valoir et à lutter pour les valeurs, demandant aussi aux personnes âgées de se faire entendre pour enseigner et transmettre la sagesse. "Pour le peuple argentin, je le demande de tout coeur aux personnes âgées, ne renoncez pas à être la réserve culturelle de notre peuple qui transmet la justice, qui transmet l’histoire, qui transmet les valeurs, qui transmet la mémoire du peuple. Et vous - s’adressant de nouveau aux jeunes - s’il vous plaît, ne vous opposez pas aux personnes âgées ! Laissez-les parler, écoutez-les, et mettez-les en avant ! Mais sachez, aujourd’hui, vous jeunes et personnes âgées, que vous êtes condamnés au même destin, l’exclusion ! Ne vous laissez pas exclure ! C’est clair ? C’est pourquoi je crois qu’il faut se mettre au travail". Il a ensuite rappelé que la foi n’est pas une plaisanterie, que c’est quelque chose de très sérieux. "Dieu qui est venu se faire l’un de nous, c’est un scandale ! Et qu’il soit mort sur la croix est un scandale, le scandale de la croix. La croix continue d’être un scandale, mais c’est le seul chemin sûr, celui de la croix de Jésus, l’incarnation de Jésus. S’il vous plaît, ne “pressez” pas votre foi en Jésus-Christ ! Vous pouvez pressez une orange, une pomme, une banane, mais, s’il vous plaît, ne pressez pas votre foi! La foi est entière, elle se se presse pas ! C’est la foi en Jésus. C’est la foi dans le fils de Dieu fait homme qui m’a aimé et est mort pour moi. Alors, liez-vous ! Prenez soin des deux extrémités du peuple que sont les personnes âgées et les jeunes ! Ne vous laissez pas exclure, ne laissez pas non plus exclure les personnes âgées, et ne pressez pas votre foi en Jésus Christ". Le Saint-Père a ensuite encouragé ses hôtes à lire les Béatitudes et le chapitre XXV de l’Evangile de Matthieu. "Avec ces deux textes, vous avez votre programme d’action", a-t-il dit avant de conclure, prier la Vierge et donner sa bénédiction.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)

  • Visite du Pape à la favela de Varginha

    Après avoir célébré la Messe en privé, le Pape s'est rendu hier peu avant 10h00 heure locale à la mairie de Rio de Janeiro, où le Maire M. Eduardo Paes lui a remis les clefs de la ville. Puis, dans le jardin, il a procédé à la bénédiction des drapeaux des Jeux olympiques et para-olympiques, saluant des athlètes de diverses disciplines. En 2016, le Brésil accueillera la XXXIème Olympiade moderne, la première en Amérique du sud.

    Puis il a gagné par la route la favela de Varginha, distante de 18 km, une des plus grande de la périphérie de Rio, récemment sécurisée. Le terme favela vient du nom d'une légumineuse vivace de la région. Ce quartier défavorisé vit le jour en 1897, lorsque des soldats auxquels on avait promis des logements se retrouvèrent abandonnés sans ressources sur la colline de Gamboa.

    Après avoir été accueilli par le curé, le vicaire épiscopal et la supérieure locale des Soeurs de la charité, le Pape François a gagné à pied la chapelle de la favela. Après y avoir prié, il s'est déplacé au stade sommaire voisin pour s'adresser à la population rassemblée. Sur le trajet, il s'était arrêté chez une famille, choisie au hasard, avec laquelle il a pu converser. Il a d'abord déclaré qu'au cours de sa visite au Brésil, il aurait désiré pouvoir visiter tous les quartiers du pays : "J’aurai voulu frapper à chaque porte, dire bonjour, demander un verre d’eau fraîche, prendre un cafezinho, pas un verre d'acool, parler comme à des amis de la maison, écouter le cœur de chacun, des parents, des enfants, des grands-parents. Mais le Brésil est trop vaste pour qu'on puisse frapper à toutes les portes". Remerciant une fois encore les brésiliens de leur accueil : "Au milieu de vous, je me sens accueilli. Et il est important de savoir accueillir... Lorsque nous sommes généreux dans l’accueil d’une personne et que nous partageons quelque chose...non seulement nous ne restons pas plus pauvres, mais nous nous enrichissons. Lorsque quelqu'un a faim et frappe à votre porte, vous trouvez toujours une façon de partager la nourriture. Comme dit le proverbe, on peut toujours ajouter de l’eau aux haricots !... Le peuple brésilien, en particulier les personnes les plus simples, offre au monde une belle leçon de solidarité, un mot souvent oublié ou tu, parce qu’il gêne. Je voudrais faire appel à qui possède plus de ressources, aux pouvoirs publics et à tous les hommes de bonne volonté engagés pour la justice sociale : Ne vous lassez pas d'oeuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire ! Personne ne peut rester insensible aux inégalités qui règnent dans le monde. Que chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités, sache offrir sa part pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales. Ce n’est pas la culture de l’égoïsme, de l’individualisme qui souvent régule notre société, à construire et à mener vers un monde plus humain, mais la culture de la solidarité qui voit dans l’autre non un concurrent ou un numéro, mais un frère. Nous sommes tous des frères".

    "Je désire encourager les efforts que la société brésilienne fait pour intégrer toutes ses composantes, même les plus souffrantes et nécessiteuses, dans la lutte contre la faim et la misère. Aucun effort de pacification ne sera durable, il n’y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même. Une telle société s’appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d’essentiel pour elle-même... C’est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment. Tout ce qui se partage se multiplie. La mesure de la grandeur d’une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n’a rien d’autre que sa pauvreté... Avocate de la justice et défenseur des pauvres contre les inégalités sociales et économiques intolérables qui crient vers le ciel, l'Eglise désire collaborer à toute initiative ayant le sens du vrai développement de tout homme et de tout l’homme... Mais il existe une faim plus profonde, la faim d’un bonheur que seul Dieu peut rassasier. Il n’y a ni véritable promotion du bien commun, ni véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une société, ses biens immatériels. Don de Dieu, la vie est une valeur à préserver et à défendre, ainsi que la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social, l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit, la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun, la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain".

    "Ici, comme dans tout le Brésil, il y a beaucoup de jeunes. Chers jeunes, vous êtes particulièrement sensibles aux injustices, mais souvent vous êtes déçus par des faits qui parlent de corruption, de personnes qui, au lieu de chercher le bien commun, cherchent leur propre intérêt. A vous aussi et à tous, je répète qu'il ne faut jamais vous décourager, ni perdre confiance. Ne laissez pas s’éteindre l’espérance en vous. La réalité peut changer, l’homme peut changer. Soyez les premiers à apporter le bien, à ne pas vous habituer au mal, mais à le vaincre. L’Église vous accompagne, vous apportant le bien précieux qu'est la foi en Jésus-Christ, venu pour que les hommes aient la vie, et pour qu’ils l’aient en abondance... Aux habitants de cette communauté de Varginha je dis : Vous n’êtes pas seuls, l’Eglise est avec vous, le Pape est avec vous. Je porte chacun de vous dans mon cœur et je fais miennes vos attentes... Je vous confie tous à l’intercession de Nossa Senhora Aparecida, Mère de tous les pauvres du Brésil, et je vous donne avec grande affection ma bénédiction".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)


  • Regina Cœli de ce 5 mai 2013 : "Défendre et protéger les enfants"

    "Aujourd'hui, j'adresse un salut spécial à l'association Meter, en la Journée des enfants victimes de la violence. Cela m'offre l'occasion d'adresser mes pensées à ceux qui ont souffert et qui souffrent à cause d'abus sexuels. Je voudrais leur assurer qu'ils sont présents dans ma prière, mais je voudrais aussi dire avec force que nous devons tous nous engager avec clarté et courage afin que chaque être humain, et spécialement les enfants qui font partie des catégories les plus vulnérables, soit toujours défendu et protégé", a dit le Pape avant la prière du Regina Cœli avec les nombreux fidèles réunis Place St Pierre. Le Saint-Père a aussi rappelé, dans le contexte de ce pèlerinage que l'amour pour la Vierge Marie "est une des caractéristiques de la piété populaire, qui demande à être valorisée et bien orientée", et a invité à méditer sur le dernier chapitre de la constitution du Concile Vatican II sur l'Eglise, Lumen Gentium, qui parle justement de Marie dans le mystère du Christ et de l'Eglise affirmant qu'elle avança dans la pérégrination de la foi. "En cette Année de la foi, je vous laisse cette icône de Marie pèlerine, qui suit son Fils Jésus et nous précède tous sur le chemin de la foi".

    Le Pape a ensuite expliqué que les Eglises d'Orient qui suivent le calendrier julien célèbrent aujourd'hui la fête de Pâques, et leur a envoyé un salut spécial, s'unissant à eux tous pour proclamer "la joyeuse nouvelle du Christ ressuscité. Recueillis en prière autour de Marie, demandons à Dieu le don du Paraclet, pour qu'il console et réconforte tous les chrétiens, spécialement ceux qui célèbrent la Pâque entre épreuves et souffrances, et qu'il les guide sur la voie de la réconciliation et de la paix". Il a aussi évoqué la béatification, hier au Brésil de Francisca de Paula de Jesus, appelé Nhá Chica. "Sa vie simple fut entièrement consacrée à Dieu et à la charité, si bien qu'elle était appelée "mère des pauvres". Je m'unis à la joie de l'Eglise au Brésil pour cette lumineuse disciple du Seigneur". Il a également salué les confraternités présentes, "venues de nombreux pays. Merci pour votre témoignage de foi. Je salue aussi les groupes paroissiaux et les familles, ainsi que la grande parade des différents groupes musicaux et associations des Schützen venus d'Allemagne. J'adresse aussi mes encouragements aux malades d'hypertension pulmonaire et à leurs proches".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.5.13)