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  • Le Mexique endeuillé par des assassinats de prêtres

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    Après l’enlèvement et l’assassinat de deux prêtres de Veracruz, le 19 septembre dernier, l’Église du Mexique est à nouveau endeuillée. Le père José Alfredo Lopez Guillen, prêtre du diocèse de Morelia, dans l’État du Michoacan, a subi le même sort que ses deux confrères. Rien que depuis le début du mandat du président actuel Enrique Peña Nieto, en décembre 2012, 14 prêtres et deux agents pastoraux laïcs ont été assassinés, et deux autres prêtres sont toujours portés disparus depuis plusieurs années.

    La multiplication de ces attaques inquiète le Pape François, qui avait exprimé dimanche, lors de la prière de l’Angélus, sa compassion pour l’Église mexicaine et pour tout le peuple mexicain frappé par la violence.

    Le commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Crédit photo : La famille du Père Jose Alfredo Suarez de la Cruz lors de ses funérailles, le 23 septembre 2016. - AP

  • Angelus de ce dimanche 25 septembre 2016

    A l'issue de la Messe, lors de l'Angélus de ce dimanche 25 septembre, le Pape a évoqué la béatification samedi en Allemagne de Engelmar Unzeitig, un prêtre de la Congrégation des missionnaires de Mariannhill qui fut tué en raison de sa foi dans le camp d’extermination nazi de Dachau. « Il opposa l’amour à la haine et répondit à la férocité par l’humilité ». Le Pape a souhaité que son exemple aide chacun à être témoin de charité et d’espérance dans les moments de trouble.

    Au lendemain d’une marche pour la vie qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes vêtues de blanc dans la capitale mexicaine pour défendre la famille alors que le président Enrique Peña Nieto souhaite légaliser le mariage homosexuel, le Pape s’est « volontiers » associé ce dimanche à l’évêque de Mexico afin de « soutenir l’effort de l’Église et de la société civile en faveur de la famille et de la vie, qui demandent en ce moment une attention pastorale et culturelle dans le monde entier ». Le Pape en profite pour assurer de sa prière le « cher peuple mexicain », afin que cesse la violence qui a même frappé des prêtres. La semaine dernière, deux prêtres de l’État de Veracruz ont été retrouvés morts au bord d’une route. Ils avaient été enlevés la veille dans leur paroisse de Notre-Dame de Fatima à Poza Rica.

    À l’occasion de la Journée mondiale des Sourds, le Pape a aussi salué toutes les personnes atteintes de surdité et les a encouragées à donner leur contribution à une Église et société toujours plus capables d’accueillir tout le monde.

    Enfin, le Pape a salué les catéchistes qu’il a remerciés pour leur engagement dans l’Église au service de l’évangélisation. « Que la Vierge vous aide à persévérer sur le chemin de la foi, et pour témoigner dans votre vie de ce que vous transmettez dans la catéchèse ».

    Source : Radio Vatican (MD).

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Samedi 21 mai 2016

    Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte
     
    [ En certains endroits :
    St Cristobal Magallanes, prêtre et ses comp., martyrs au Mexique ]

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  • Voyage du Pape François - Conférence de Presse sur le vol du retour à Rome

    Pendant le vol qui le ramenait de Ciudad Juárez à Rome à la fin de son voyage apostolique au Mexique, le Pape François a rencontré en conférence de presse les représentants des médias à bord de l'avion.

    Il est revenu sur sa rencontre avec le peuple mexicain, mais a également abordé de nombreux thèmes tels que la crise en Europe, la pédophilie, l’avortement, ou encore le rôle des femmes dans l’Eglise et leur amitié avec les Papes.

    Le Saint-Père s’est également attardé longuement sur sa rencontre avec le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill. Une rencontre qui a toutefois été perçue comme une trahison par de nombreux gréco-catholiques en Ukraine. Un sentiment dont s’est fait l’écho dimanche dernier Mgr Sviatoslav Shevchuk, le primat de l’Église gréco-catholique d’Ukraine. Le Pape a tout d’abord rappelé qu’il connaissait bien Mgr Shevchuk avec qui il a travaillé pendant quatre ans à Buenos Aires et pour lequel il a du « respect », puis il a invité à replacer ses déclarations dans leur contexte. Il s’agissait d’un entretien, et cette déclaration selon laquelle « le peuple ukrainien ou de nombreux ukrainiens se sentent profondément déçus et trahis », se trouve « au troisième et dernier paragraphe ». J’ai lu tout l’entretien, affirme le Saint-Père et « Shevchuk se déclare fils de l’Eglise, en communion avec l’évêque de Rome, avec l’Eglise, il parle du Pape, de sa proximité avec le Pape et de lui, de sa foi, et de la foi du peuple orthodoxe ».

    Le Pape poursuit, « comme dans chaque entretien, chacun peut exprimer ses idées personnelles pour dialoguer ». « Le document ? c’est un document qui peut être discuté, et il y a une chose à ajouter, précise le Saint-Père, l’Ukraine vit un moment de guerre, de souffrance, avec tellement d’interprétations ». Et le Pape rappelle qu’il a exhorté, à être proche, à prier à de nombreuses reprises pour le peuple ukrainien et il souligne que dans le document il y a « un appel à la fin de la guerre, à obtenir un accord ». « J’ai personnellement demandé, insiste le Saint-Père, que les accords de Minsk aillent de l’avant ». « Le Pape a toujours dit : cherchez la paix ». Pour conclure sur ce thème, le Saint-Père a appelé à voir dans cet entretien des points dogmatiques sérieux, « il y a un désir d’unité, d’aller de l’avant dans l’œcuménisme » et il invite à tirer une leçon : « une nouvelle doit être interprétée avec l’herméneutique de l’ensemble et non d’une partie ».

    Pédophilie

    Interrogé sur le thème de la pédophilie, le Saint-Père est catégorique : « un évêque qui se limite à changer de paroisse un prêtre pédophile est un inconscient. La meilleure chose qui lui reste à faire, c’est de présenter sa démission ». Le Pape François est formel, sans nuance, quand il s’agit de lutter contre les abus sexuels dans l’Eglise. A ce propos, il exhorte les journalistes à reconnaitre la contribution du cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI qui s’est battu avec courage contre ce fléau que le Saint-Père qualifie de monstrueux. « Un prêtre est consacré pour porter un enfant à Dieu et là dans un sacrifice diabolique, il le détruit ». Au Vatican, on continue à travailler sur ce dossier : un troisième secrétaire adjoint va être nommé à la Congrégation pour la doctrine de la Foi.

    Avortement

    Avec la même fermeté, le Saint-Père répète que « l’avortement n’est pas un moindre mal, c’est un crime, un mal absolu ». Eviter une grossesse, au contraire, peut être considéré comme un moindre mal. Et le Pape rappelle que « Paul VI avait lors d’une situation difficile en Afrique, permit aux sœurs d’utiliser des contraceptifs en cas de violences ». La contraception ne peut jamais être confondue avec un avortement qui pour les médecins est contraire au serment d’Hippocrate. Alors qu’il est légitime de recourir à la contraception dans certaines situations comme face à la propagation du virus Zika. « L’avortement n’est pas un problème théologique, c’est un problème humain, médical ».

    Famille

    Le Pape François, lors de cet échange réaffirme par ailleurs son désir de voir « réintégrer dans la vie de l’Eglise les familles blessées et les divorcés-remariés », tout en précisant que « réintégration ne veut pas dire accès à la communion eucharistique ». Le Saint-Père indique alors que l’exhortation apostolique post-synodale sur la famille, sortira bientôt, « peut-être avant Pâques ».

    Politique et Europe

    Quand on l’interroge sur des questions strictement politiques, le Pape François est plus discret, car, dit-il, il n’a pas à s’en mêler, que ce soit au sujet de la candidature de Donald Trump aux élections américaines, ou au sujet des discussions au parlement italien sur la possibilité pour les couples homosexuels d’adopter des enfants. Il affirme cependant, au sujet de Donald Trump, qu’« une personne qui ne pense qu’à ériger des murs et non à bâtir des ponts, n’est pas chrétienne ».

    Quant à l’Europe, il souhaiterait sa refondation, car, dit-il, le vieux continent a une force, une culture, une histoire que l’on ne peut pas gaspiller. Il faut donc tout faire pour que l’Union Européenne trouve l’inspiration, pour aller de l’avant.

    Le Souverain Pontife avoue qu’il aimerait tant se rendre en Chine. Il indique par ailleurs qu’il ne se rendra pas en Crête pour le Conseil panorthodoxe, mais qu’il sera « présent, spirituellement et à travers un message ». Autre déclaration, en réponse à une question d’un journaliste : le Saint-Père dit son souhait de rencontrer l’Imam d’Al Azhar. « Je veux le rencontrer et je sais que cela lui plairait, et nous sommes en train de chercher un moyen » de parvenir à cette rencontre.

    Femmes et Eglise

    Le Saint-Père dans cet entretien rend également un hommage appuyé aux femmes, précieuses conseillères au sein de l’Eglise. Interrogé sur une « intense correspondance » du Pape Jean Paul II avec la philosophe américaine Anna-Teresa Tymieniecka, évoquée par de nombreux médias, le Saint-Père François déclare avoir été au courant d’un « rapport d’amitié » entre Jean-Paul II et la philosophe quand il était à Buenos Aires et il ajoute « un homme qui ne sait pas entretenir de bon rapport d’amitié avec une femme (…) est un homme à qui il manque quelque chose ». « Moi aussi, poursuit-il, dans mon expérience personnelle lorsque j’ai besoin de demander un conseil, je le demande à un collaborateur, un ami mais j’aime aussi entendre l’opinion d’une femme : elle te donne tellement de richesse ! ». « Une amitié avec une femme, n’est pas un péché, souligne le Saint-Père, précisant que le Pape est un homme qui a besoin lui aussi de la pensée des femmes ». Le Pape aussi, poursuit-il, « a un cœur qui peut avoir une amitié saine, sainte avec une femme ». Et il conclut en déplorant que les femmes soient encore trop peu considérées. « Nous n’avons pas compris le bien qu’une femme peut faire à la vie du prêtre et de l’Eglise, en ce qui le conseil, l’aide et la saine amitié ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte traduit en français des principales questions/réponses sur Vatican Information Service.

    Texte intégral original (italien / espagnol) sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François - Cérémonie de congé à l'aéroport de Ciudad Juérez

    Hier à 19h00 locales (3h00 de ce jour à Rome), le Saint-Père s gagné l'aéroport de Ciudad Juárez pour prendre l'avion qui le ramènera à Rome vers 15h15. Saluant les autorités venues prendre congé, il a rendu grâce au Seigneur pour avoir permis cette visite pastorale au Mexique :
    "Je ne voudrais pas m’en aller sans remercier de leurs efforts ceux qui ont rendu possible ce pèlerinage. Je remercie les autorités fédérales et locales, pour l’intérêt et l’aide prévenante avec lesquels elles ont contribué au bon déroulement du séjour... Merci aussi à tant de serviteurs anonymes qui, dans le silence, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que ces jours soient une fête de famille. Je me suis senti accueilli, reçu par l’affection, par la fête, par l’espérance de cette grande famille mexicaine. Merci de m’avoir ouvert les portes de vos vies, de votre pays".
    Et de citer un poème du grand écrivain mexicain Octavio Paz : "Je suis un homme. Je dure peu et la nuit est immense. Mais je regarde vers le haut, où les étoiles écrivent. Sans saisir, je comprends car je suis également écriture à l’instant même quelqu’un m’épelle". La présence mystérieuse mais réelle de Dieu s'épelle concrètement dans "toutes les personnes, surtout dans les plus pauvres et les plus nécessiteux du Mexique. La nuit peut nous sembler immense et très obscure, mais ces jours-ci j’ai pu constater qu’il y a dans ce peuple beaucoup de lumières qui annoncent l’espérance. J’ai pu voir à travers beaucoup de témoignages, à travers beaucoup de visages, la présence de Dieu qui continue de marcher sur cette terre en vous guidant et en soutenant l’espérance, l'espérance de nombreux hommes et femmes qui, par leur effort quotidien, permettent à la société mexicaine de ne pas rester dans le noir. Ce sont les prophètes de l’avenir, les signes d’une aube nouvelle. Que Marie, la Mère de Guadalupe, continue de vous visiter, qu’elle continue de parcourir ce pays, en vous aidant à être des missionnaires ainsi que des témoins de miséricorde et de réconciliation".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.2.16).

    Texte intégral du salut traduit en français inséré après l'homélie, voir plus bas.

  • Voyage du Pape François - Messe au Parc d'exposition de Ciudad Juárez

    Dernière rencontre du Pape François avec le peuple mexicain ce mercredi 17 février 2016. Avant de reprendre l’avion qui le ramènera à Rome, il a célébré devant environ 200 000 fidèles, son ultime messe sur le sol mexicain dans un endroit plus que symbolique : la frontière entre le Mexique et les États-Unis à Ciudad Juarez, à quelques dizaines de mètres seulement du fleuve Rio Grande/Rio Bravo. Les berges de ce fleuve, large de quelques mètres, sont toutes bétonnées. Sur la rive américaine, se déploie un grillage avec barbelés. Derrière, les fidèles catholiques américains du diocèse d’El Paso, et de nombreux migrants, ont pu participer à cette Eucharistie transfrontalière. Des milliers d’entre eux étaient réunis dans le stade de football américain de l’université d’El Paso. Le Pape, à la fin de l’homélie, n’a pas manqué de les saluer, les remerciant « de nous faire sentir une seule famille » et une seule communauté de vie chrétienne.

    Avant de se rendre sur place, le Pape s’était arrêté pour se recueillir au pied d'une grande croix érigée sur les bords du fleuve qui sépare le Mexique et les États-Unis. Cette croix est entourée par de vieilles chaussures et des sandales qui symbolisent le drame de l’immigration. Le Pape a ainsi prié pour la mémoire des migrants qui ont perdu la vie en tentant de traverser la frontière et pour ceux qui, parvenus aux États-Unis, se font arrêter et se retrouvent en prison.

    Reprenant le thème de la miséricorde, déjà développé dans son discours aux détenus de la prison CeReSo n°3, le Saint-Père, qui a utilisé le pastoral que lui avaient donné le matin même les détenus de la prison de Ciudad Juarez, est revenu sur la première lecture de cette messe, celle qui raconte l’histoire de Jonas, appelé par Dieu à sauver Ninive, dont « les jours (…) étaient comptés, puisque la violence qu’elle générait en elle-même n’était plus soutenable ». Cet épisode de l’Ancien Testament montre à quel point la miséricorde de Dieu est grande et nous « encourage à regarder le présent et à faire confiance à ce qui bat de sain et de bon dans chaque cœur ».

    A Mexico, Xavier Sartre :

    L’histoire de Ninive, c’est celle du Mexique, gangréné par la violence, le crime et la pauvreté. Gangréné aussi par le drame des migrants qui souffrent de « terribles injustices : des personnes réduites en esclavage, séquestrées, victimes d’extorsion ». Certes, « cette tragédie humaine (…) est aujourd’hui un phénomène global ». Mais derrière les chiffres se cachent des hommes et des femmes qui ont une histoire.

    « Ce sont des frères et des sœurs qui partent, chassés par la pauvreté et la violence, par le narcotrafic et par le crime organisé ». A cela s’ajoute « les nombreux vides juridiques » qui profitent aux réseaux qui attrapent et détruisent « toujours les plus pauvres ».

    Cette injustice que le Pape dénonce sans ambages, « se radicalise chez les jeunes, “chair à canon” », qui « sont persécutés et menacés lorsqu’ils cherchent à sortir de la spirale de la violence et de l’enfer des drogues, et que dire de toutes ces femmes à qui l’on a enlevé injustement la vie ».

    Pour répéter la mission de Jonas, il faut faire preuve de miséricorde et se laisser habiter par celle de Dieu qui est « notre bouclier et notre force ». Un bouclier et une force qui nous poussent à pleurer car « ce sont les larmes qui réussissent à rendre sensible le regard ainsi que l’attitude rigide et surtout l’indifférence face à la souffrance d’autrui ». Ces larmes peuvent aussi « provoquer une rupture capable de nous ouvrir à la conversion ». C’est pourquoi le Pape a demandé avec les fidèles « le don des larmes, le don de la conversion ».

    Rien n’est perdu, affirme-t-il. « Je connais le travail de nombreuses organisations de la société civile en faveur des droits des migrants. Je connais également le travail engagé de tant de religieuses, de religieux et de prêtres, de laïcs qui se dévouent dans l’accompagnement et la défense de la vie ». Ce sont eux les instruments de la miséricorde de Dieu qui « s’approche de toute situation pour la transformer de l’intérieur ». Ce sont eux qui édifient le Mexique rêvé par son peuple et si ardemment désiré par le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.
    (et salut du Saint-Père au terme de la Messe)

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  • Voyage du Pape François - Rencontre avec le monde du travail

    Colegio de Bachilleres
    (collège public de l'état de Chihuahua)

    Comment venir à Ciudad Juarez et ignorer « la relation spéciale de cette ville avec le monde du travail » ? Le Pape François, à l’occasion de son dernier jour au Mexique, a voulu rencontrer les entrepreneurs et les travailleurs de cette ville frontalière connue, non seulement pour sa violence et la criminalité qui la gangrène, mais aussi pour ses énormes maquiladoras, ces usines de grandes entreprises, principalement américaines, qui y ont délocalisé une partie de leur production.

    Au sein du Palais des Sports du collège de Bachilleres, et devant environ 3000 personnes, le Saint-Père a réaffirmé la nécessité de conserver des espaces de dialogue entre patrons et ouvriers afin de « forger le Mexique » que le peuple mexicain et ses enfants « méritent ».

    Que d’obstacles à franchir avant de parvenir à ce Mexique que son peuple et ses enfants méritent. « L’un des plus grands fléaux auxquels sont exposés les jeunes est le manque d’opportunités de formation ainsi que de travail durable et rémunéré qui leur permette de faire des projets ». De là, la pauvreté, « meilleur terreau du cercle vicieux du narcotrafic et de la violence ».

    Autre problème, et non des moindres : le « paradigme de l’utilité économique comme principe des relations personnelles », qui prévaut aujourd’hui. Or, souligne le Pape, « on oublie aussi que le meilleur investissement qu’on puisse faire est d’investir dans les gens, dans les personnes, dans leurs familles ». Et de mettre en garde, ces « esclavagistes » à qui Dieu demandera des comptes, car « le flux du capital ne peut déterminer le flux et la vie des personnes ». Quand on négocie, il faut accepter de perdre quelque chose pour que tout le monde gagne, s’est exclamé le Saint-Père.

    Dans ce contexte, la doctrine sociale de l’Église a pour prétention « de veiller à l’intégrité des personnes et des structures sociales ». Et le Souverain Pontife le réaffirme : cette doctrine « sera la voix prophétique qui nous aidera tous à ne pas nous perdre dans la mer séductrice de l’ambition ». « Chaque fois que l’intégrité d’une personne est violée, c’est toute la société qui, d’une certaine manière, commence à se détériorer », poursuit-il.

    C’est pourquoi « nous devons tous lutter pour que le travail soit un lieu d’humanisation et d’avenir, pour qu’il soit un espace pour construire la société et la citoyenneté ». Travailler pour que chacun puisse avoir un toit, un logement et une terre. Et c’est pour nos enfants « que nous devons nous unir et travailler ». C’est pour le service du bien commun que doivent être le profit et le capital. Quand c’est le contraire, cela mène à « l’exclusion », prévient le Pape qui invite entrepreneurs et travailleurs à « rêver le Mexique, à construire le Mexique » que leurs enfants méritent.

    Source : Radio Vatican (AG-XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Visite à l'établissement pénitentiaire CeReSo n.3

    Les prisonniers du Centre de Réadaptation Social d’État n°3 de Ciudad Juarez sont ceux que le Pape François a choisi de rencontrer en premier lors de son déplacement au nord du Mexique, à la frontière avec les États-Unis, mercredi 17 février 2016, dernier jour de ce voyage apostolique en Amérique latine.

    Le Saint-Père est arrivé en papamobile à l’établissement pénitentiaire Cereso n°3, salué sur son chemin par une foule en liesse. Accueilli par le directeur du pénitencier où sont détenus des centaines de tueurs, membres des gangs et des cartels, il a béni des familles de détenus.

    Depuis le début du mois, les prisonniers avaient répété une chanson pour le Saint-Père. Les musiques accompagnant ce déplacement ont d’ailleurs été composées par ces mêmes détenus. Sur les quelque 3500 prisonniers de Cereso, 700 ont participé à la rencontre, diffusée en simultané dans toutes les prisons du pays. Mais le Pape s’est d'abord rendu dans la chapelle située dans la cour du centre de détention, cour où l'attendaient des centaines de personnes. Dans la petite bâtisse, il a récité avec les personnes présentes un 'Je vous salue Marie'. Il a ensuite reçu des détenus un pastoral en bois qu’ils ont eux-même taillé.

    Dans son discours, le Souverain Pontife a souligné qu’il était urgent de rompre le cycle de la violence et de la délinquance. Mais dans le même temps, il a fustigé les politiques basées uniquement sur la répression, qui croient tout résoudre en isolant, en écartant, en emprisonnant.

    Le Souverain Pontife ne voulait pas quitter le continent sans saluer ces prisonniers, « sans célébrer le Jubilé de la Miséricorde » avec eux. Car, que ce soit un pays en crise comme la Centrafrique où le Pape a ouvert le Porte sainte de la cathédrale de la capitale, ou une prison, comme celle de Ciudad Juarez, « il n’y a pas d’endroit où sa miséricorde [de Jésus] ne puisse arriver, il n’y a pas de milieu ni de gens qu’elle ne puisse toucher ».

    La prison, est-ce vraiment la solution ? « Nous avons déjà perdu plusieurs décennies, pensant et croyant que tout se résout en isolant, en écartant, en emprisonnant, en nous débarrassant des problèmes, en croyant que ces mesures sont vraiment une solution aux problèmes », a-t-il enchaîné, rappelant ce qui doit être réellement « notre préoccupation » : la vie humaine.

    La prison est alors le « symptôme du genre de société que nous formons, des silences et des omissions qui ont provoqué une culture du rejet », dénoncée déjà à maintes reprises par le Souverain Pontife, une « société qui a abandonné progressivement ses enfants ».

    La miséricorde rappelle l’importance de la réinsertion. Elle ne « commence pas ici dans cette enceinte, mais “en dehors”, dans les rues de la ville ». Le Pape François a ainsi souhaité la création d’un système de santé sociale. Autrement dit, une « société qui cherche non pas à rendre malade en polluant les relations entre les quartiers, dans les écoles, sur les places, dans les rues, dans les maisons, dans l’ensemble de la société », mais qui permet de « générer une culture efficace et qui cherche à prévenir ces situations, ces chemins qui finissent par abîmer et détériorer le tissu social ».

    Le Pape a regretté que les prisons ne promeuvent pas plus les « processus de réhabilitation qui permettent de répondre aux problèmes sociaux, psychologiques et familiaux ayant conduit une personne à une attitude déterminée ». Selon le Saint-Père, « le problème de la sécurité ne se résout pas par le seul emprisonnement », il faut travailler en amont : « la réinsertion sociale commence par l’insertion de tous nos enfants dans les écoles et par un travail digne pour leurs familles, par la création d’espaces publics de loisirs et de divertissement, par l’habilitation des instances de participation citoyenne, des services sanitaires, par l’accès aux services de base, pour n’énumérer que quelques mesures ». Il faut intervenir sur les causes structurelles et culturelles.

    En s’adressant ensuite plus directement aux prisonniers, le Saint-Père leur a rappelé qu’ils ont à leur portée « la force de la résurrection, la force de la miséricorde divine qui renouvelle toute chose ». Il les a exhorté à « lutter, ici, à l’intérieur, pour inverser les situations qui causent le plus d’exclusion », à parler avec les leurs, à tirer profit de leur expérience, à aider à « briser le cercle de la violence et de l’exclusion ». « Celui qui a affronté la douleur jusqu’au plus haut point et dont nous pourrions dire “il a vécu l’enfer” peut devenir prophète dans la société, a-t-il poursuivi. Travaillez pour que cette société qui utilise et jette ne continue pas à faire des victimes. »

    La miséricorde, fil rouge du discours du Pape, apprend aux détenus à « ne pas rester prisonnier du passé », apprend à « ouvrir la porte de l’avenir ». Il leur a demandé de « pardonner la société pour ne pas avoir su les aider et qui tant de fois les a poussé à commettre des erreurs », se demandant lui aussi, « pourquoi eux et pas moi ? » « Célébrer le Jubilé de la miséricorde avec vous, a-t-il conclu, c’est vous inviter à relever la tête et à travailler pour gagner cet espace de liberté désiré ».

    Source : Radio Vatican (AG-RF).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.
    (et paroles improvisées dans la chapelle)

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  • Voyage Apostolique du Pape François au Mexique - 5ème jour

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    Mercredi 17 février - 6ème jour

    08h35 locales locales : Départ en avion pour Ciudad Juárez.

    10h00 locales : Arrivée à l’aéroport international "Abraham González" à Ciudad Juárez.

    10h30 locales - 18h30 en France (KTO) : Visite à l'établissement pénitentiaire Cereso n.3.
           Discours du Saint-Père

    12h00 locales - 20h00 en France (KTO) : Rencontre avec le monde du travail au Colegio de Bachilleres de l'État de Chihuahua.
           Discours du Saint-Père (en différé sur KTO jeudi 18 à 10h45)

    16h00 locales - 23h45 en France (KTO) : Messe au Parc d'exposition de Ciudad Juárez.
           Homélie et salut du Saint-Père

    19h00 locales - 03h00 jeudi 18 en France (KTO) : Cérémonie de congé à l'aéroport de Ciudad Juérez.

    19h15 locales : Départ à destination de Rome.

    Fuseau horaire
    Mexico : -6h UTC
    Ciudad Juárez : -7h UTC

    Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles.
  • Voyage du Pape François - Rencontre avec les jeunes au stade José María Morelos y Pavón

    Le Pape François s’est livré à l’un de ses exercices favoris. Mardi 17 février 2016, dans le stade José Maria Morellos y Pavon de Morelia, dans l’État de Michoacán, il a rencontré environ 100 000 jeunes, leur livrant un long discours, improvisant souvent et fut coupé fréquemment par des applaudissements. Le Pape, visiblement heureux et enthousiaste a retrouvé toute son énergie au contact de cette jeunesse du Mexique qu’il a qualifiée de « richesse » comme il l’avait fait dans son discours aux autorités samedi. Il a particulièrement insisté sur cet aspect, exhortant les jeunes à vivre leurs rêves et à ne pas se les laisser voler, résumant son propos en trois mots : richesse, dignité, celle que l’on doit revendiquer et défendre, espérance, celle que l’on ne doit pas perdre.

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    A Mexico, Xavier Sartre :

    Le Pape François avait conseillé aux familles du Chiapas de mettre de l’enthousiasme dans leur vie. Aux jeunes réunis à Morelia, le Pape a directement transmis cet enthousiasme, tant il a mis de passion dans son discours.

    Si la jeunesse est la richesse, elle n’est pas l’espérance. Car pour cela, il faut « d’abord se valoriser ». Or la principale menace qui pèse sur cette espérance « ce sont les discours qui te dévalorisent, qui te font sentir être de seconde catégorie ». Ce sont aussi les miroirs aux alouettes de la vie contemporaine que constituent les vêtements dernier cri, la célébrité ou l’argent qui pousse à vouloir tout acheter, « même l’affection des autres ».

    Difficile aussi de se sentir la richesse du pays « quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur ». Difficile aussi quand l’accès à l’éducation et à la formation sont difficiles.

    Le Pape dit quer s'il tient ce discours, c’est parce qu’il croit en Jésus-Christ, qui est « capable d’éveiller le meilleur » de lui-même, qui « déjoue toutes les tentatives » de « rendre [les jeunes] inutiles ou simples mercenaires des ambitions d’autrui ». C’est grâce à Jésus qu’il « est possible de vivre à fond », « d’être le ferment, sel et lumière au milieu de ses amis, de son quartier, de sa communauté ».

    Et le Seigneur appelle ces jeunes à construire un sanctuaire, « appelé paroisse,(...) Nation ». Le sentiment d’appartenance à cette communauté est d’ailleurs « un des principaux antidotes contre tout ce qui nous menace, parce que cela nous permet de nous sentir membre de cette grande famille de Dieu ». C’est ainsi que l’on peut, a enfin affirmé le Pape, « annoncer aux autres qu’être jeune au Mexique est la plus grande richesse et que, par conséquent, celle-ci ne peut pas être sacrifiée  ».

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Visite à la Cathédrale de Morelia

  • Voyage du Pape François - Messe à Morelia

    Après les évêques du Mexique samedi 13 février 2016 dans la cathédrale de Mexico, le Pape François s’est adressé cette fois aux prêtres, aux personnes consacrées et aux séminaristes mardi 16 février dans la matinée, dans le stade Venusiano Carranza de Morelia, la capitale du Michoacan. Il y a célébré la messe en présence de vingt mille personnes environ.

    Dans son homélie, il a appelé les prêtres à imiter Jésus, à ne pas être des «fonctionnaires du divin». Il les a conviés à vivre en priant et à prier en vivant, disant «Notre Père» comme Jésus l’a fait avec les siens.

    Les précisions de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage Apostolique du Pape François au Mexique - 5ème jour

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    Mardi 16 février - 5ème jour

    07h50 locales : Départ en avion pour Morelia.

    10h00 locales - 17h00 en France (KTO) : Messe à Morelia avec les prêtres, religieux, religieuses, séminaristes et consacrés.
           Homélie du Saint-Père

    15h20 locales - 22h15 en France (KTO) : Visite à la Cathédrale de Morelia.

    16h30 locales - 23h30 en France (KTO) : Rencontre avec la jeunesse au stade "José María Morelos y Pavón".
           Discours du Saint-Père (en différé sur KTO mercredi 17 à 09h30)

    18h30 locales : Départ en avion pour Mexico (arrivée à 19h35).

    Fuseau horaire
    Rome : Mexico : -6h UTC
    Morelia : -6h UTC

    Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles.
  • Voyage du Pape François - Rencontre avec les familles au stade “Víctor Manuel Reyna”



    Pour la seconde partie de sa journée dédiée au Chiapas, le Pape François a rencontré des familles dans le stade de Tuxtla Guterrez, la capitale de cet État du sud du Mexique. Devant quarante mille personnes, le Saint-Père a défendu la famille, « remise en question » par « un modèle fondé sur l’isolement ». Après avoir écouté le témoignage de quatre familles, le Pape a pris la parole, appelant à prier la Vierge de Guadalupe pour que « ce rêve appelé famille ne se perde pas à cause de la précarité et de la solitude ».

    A Mexico Xavier Sartre :

    « Je préfère une famille blessée qui essaie tous les jours de vivre l’amour, à une société malade de l’enfermement et de la facilité de la peur d’aimer. Je préfère une famille qui essaie sans cesse de recommencer, à une société narcissique et obnubilée par le luxe et le confort. Je préfère une famille au visage épuisé par le don de soi, aux visages maquillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse et la compassion. » Le ton est donné. Non, la famille n’est pas « un modèle déjà dépassé et n’ayant plus de place dans nos sociétés ».

    Mais outre la modernité qui la menace, la famille doit compter avec deux écueils : la précarité et l’isolement. « La précarité, la pénurie, le manque fréquent du minimum peuvent nous désespérer », « elle peut aussi menacer l’âme, elle peut démotiver » et mener à des chemins dangereux, allusion à la délinquance, à la criminalité ou à la drogue.

    Il faut donc, précise le Pape, des « législations, qui protègent et garantissent le minimum nécessaire pour que chaque famille et pour que chaque personne puisse se développer par la formation et un travail digne ». Il faut aussi servir et se donner aux autres.

    Pour tout cela, il faut de l’enthousiasme comme l’avait témoigné un des jeunes intervenants. Et c’est l’Esprit Saint qui nous donne cet enthousiasme, nous fait don de raisons de continuer à risquer, à rêver, et à construire une vie qui ait un goût de foyer, de famille. C’est le message que le Pape François a transmis, heureux de se retrouver pour ainsi dire en famille.

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François - Visite à la Cathédrale de San Cristobal de las Casas

  • Voyage du Pape François - Messe avec les communautés indigènes du Chiapas

    Étape indigène pour le Pape François lors de cette journée passée dans le Chiapas, l’un des États de la fédération mexicaine les plus pauvres malgré ses nombreuses richesses naturelles. Le Pape a commencé cette journée consacrée aux peuples indigènes du Mexique en célébrant une messe toute en couleurs à San Cristobal de Las Casas. La cérémonie, est un hommage à la culture indigène puisque trois langues indigènes ont été utilisées en plus de l’espagnol : le tseltal, le ch’ol, et le tsotsil. Dans son homélie, le Pape a voulu redonner sa dignité aux peuples indigènes de la région, longtemps discriminés, et a rappelé l’urgence qu’il y a à sauver l’environnement.

    Le récit de Xavier Sartre à lire sur Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage Apostolique du Pape François au Mexique - 4ème jour

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    Lundi 15 février - 4ème jour

    07h30 locales : Départ en avion pour Tuxtla Gutiérrez.

    09h15 locales : Transfert en hélicoptère à San Cristobal de Las Casas.

    10h15 locales - 17h15 en France (KTO) : Messe pour les communautés indigènes du Chiapas au Complexe sportif municipal.
           Homélie du Saint-Père

    13h00 locales : Déjeuner avec les représentants des populations autochtones.

    15h00 locales - 22h00 en France (KTO) : Visite de la Cathédrale de San Cristobal de las Casas.

    15h35 locales : Retour en hélicoptère à Tuxtla Gutiérrez.

    16h15 locales - 23h15 en France (KTO) : Rencontre avec les familles au Stade “Víctor Manuel Reyna” à Tuxtla Gutiérrez.
           Discours du Saint-Père (en différé sur KTO mardi 16 à 13h11)

    18h00 locales : Départ en avion pour Mexico (arrivée à 20h00).

    Fuseau horaire
    Rome : Mexico : -6h UTC
    Tuxtla Gutiérrez : -6h UTC
    San Cristóbal de Las Casas : -6h UTC

    Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles.
  • Voyage du Pape - Visite à l'hôpital pédiatrique Federico Gómez

    Ce fut sans doute pour le Pape François l’un des moments les plus émouvants de son voyage apostolique au Mexique. Il s’est rendu ce dimanche 14 février 2016 à l’hôpital pédiatrique Federico Gomez de Mexico où sont soignés des enfants pauvres de tout le pays. Cet établissement public soigne notamment les cas les plus graves de malformations congénitales ou de cancers. Le Pape y a rencontré plusieurs dizaines d’enfants lors de deux visites, l’une publique et l’autre privée où il a pu saluer un à un chacun des malades.

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    Récit de cette visite à Mexico avec Xavier Sartre, envoyé spécial de Radio Vatican :

    Il y a cet Ave Maria chanté par une jeune fille atteinte d’un cancer, cette embrassade d’un petit garçon à qui le Pape venait de donner son médicament. Il y a tant d’images et tant de gestes, de la part du Pape François ou des enfants. A chacun, une tape sur l’épaule, ou une caresse sur la joue. Et ces petit malades qui lui donnent un dessin ou lui susurrent quelque chose à l’oreille.

    Le Pape a ensuite rejoint la ludothèque pour rencontrer deux jeunes enfants qui ont guéri. Avec eux il a sonné la cloche qui symboliquement, annonce à tous la guérison et encourage les autres à lutter contre la maladie. Après, il est allé, en privé, loin des caméras et des appareils photos, visiter les enfants les plus malades, dans le département de cancérologie.

    Auparavant, le Saint-Père s’est adressé aux enfants, à leurs parents et au personnel médical à qui il a rendu hommage. A l’image de Siméon qui, en voyant l’Enfant Jésus le remercie et le bénit, le Pape a voulu dire merci : « franchir cette porte et voir vos yeux, vos sourires, vos visages, a suscité l’envie de dire merci. Merci pour la tendresse que vous manifestez en me recevant, merci de voir la tendresse avec laquelle on vous soigne et on vous accompagne. Merci pour l’effort de tous ceux qui font du mieux possible pour que vous puissiez récupérer rapidement. »

    Le Pape a exprimé aussi son désir de bénir les enfants, leurs proches et le personnel soignant qui « non seulement avec les médicaments mais aussi avec la "thérapie de la tendresse" contribuent à ce que ce temps soit vécu dans une plus grande joie. » Une joie qu’il a certainement contribué à entretenir.

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape - Angélus à l'issue de la Messe à Ecatepec

    « Je voudrais vous inviter de nouveau à être en première ligne » : le Pape François, à l’issue de la messe célébrée ce dimanche 14 février 2016 à Ecatepec, lors de la prière de l’Angélus, a appelé les Mexicains à s’engager pour améliorer leur société et la guérir des maux qui l’affligent. Il s’est basé dans cette dernière intervention dans cette banlieue déshéritée de Mexico, sur la première lecture de ce premier dimanche de Carême. Moïse y invite le peuple d’Israël à rendre grâce à Dieu en se souvenant des situations difficiles qu’il a dû traverser. Le Pape a ainsi invité les Mexicains à rendre grâce « pour l’opportunité d’être réunis afin de présenter au Père plein de bonté les prémices de nos enfants, petits-enfants, de nos rêves et de nos projets. Les prémices de nos cultures, de nos langues et traditions. Les prémices de nos soucis… »

    Si le Pape François veut que les Mexicains rendent grâce, c’est d’abord et avant tout pour les inciter à préparer le futur. « Nous voulons regarder nos enfants, en sachant qu’ils hériteront non seulement d’une terre, d’une langue, d’une culture et d’une tradition, mais aussi du fruit vivant de la foi qui rappelle le passage assuré de Dieu en ce pays. La certitude de sa proximité et de sa solidarité. Une certitude qui nous aide à lever la tête et à espérer avec enthousiasme l’aurore. »

    Cette aurore elle doit succéder à la nuit. Une nuit qui abrite les principaux maux dont souffre la société mexicaine. Le Saint-Père rappelle alors les paroles de Paul VI qui expliquait aux Mexicains en 1970 qu’un chrétien « ne peut pas rester insensible alors que les nouvelles générations ne trouvent pas le moyen de transformer en réalité [leurs] légitimes aspirations ».

    Quarante-six ans plus tard, le message est toujours d’actualité et le Pape François invite les Mexicains « à être en première ligne, à être les premiers dans toutes les initiatives qui aident à faire de cette terre mexicaine bénie une terre d’opportunités ». Une terre « où il ne sera pas nécessaire d’émigrer pour rêver ; où il ne sera pas nécessaire d’être exploité pour travailler ; où il ne sera pas nécessaire de faire du désespoir et de la pauvreté d’un grand nombre l’opportunité de quelques-uns ; une terre qui ne devra pas pleurer des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants qui finissent, détruits, dans la main des trafiquants de la mort. »

    Le Pape exhorte donc les Mexicains à poursuivre sur la route que certains ont déjà entreprise, celle de la mobilisation pour que la pauvreté, la criminalité, le désespoir de certains ne soient pas une fatalité.

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape - Messe au Centre d'études d'Ecatepec

    Devant une foule immense, le Pape François a célébré la Messe de ce premier dimanche de Carême à Ecatepec, une commune de l’agglomération de Mexico qui compte à elle seule plus de 1,6 million d’habitants. Dans cette ville marquée par une forte criminalité, le Pape a insisté dans son homélie sur le sens du temps du Carême, un moment favorable pour retrouver la joie et l’espérance que nous ressentons du fait d’être enfants aimés du Père.

    « Le Carême est un temps de conversion parce que nous faisons quotidiennement l’expérience dans notre vie de la façon dont ce rêve est sans cesse menacé par le père du mensonge, par celui qui cherche à nous séparer, en créant une société divisée et qui s’affronte, a expliqué le Saint-Père. C’est un temps pour démasquer ces trois grandes formes de tentations qui brisent, divisent l’image que Dieu a voulu former ». Le Pape les a listées en détail :

    « La richesse, en nous appropriant de biens qui ont été donnés à tous, les utilisant seulement pour moi ou "pour les miens". C’est avoir le "pain" à la sueur du front de l’autre, voire au prix de sa vie. Cette richesse, qui est un pain au goût de douleur, d’amertume, de souffrance. Dans une famille ou une société corrompue, c’est le pain que l’on donne à manger à ses propres enfants.

    La vanité ; elle est la recherche de prestige sur la base de la disqualification continuelle et constante de ceux qui "ne sont pas comme nous". La recherche exacerbée de ces cinq minutes de gloire, qui ne supporte pas la "gloire" des autres. "Transformant l’arbre tombé en bois de chauffage", elle conduit  à la troisième tentation, la pire :

    L’orgueil ; c'est-à-dire se mettre sur un plan de supériorité en tout genre, sentant qu’on ne partage pas "la vie du commun des mortels", et prier tous les jours : "Merci Seigneur parce que tu ne m’as pas fait comme eux". »

    Prenant l’exemple de Jésus, qui ne répondait pas au démon avec ses paroles propres mais avec les Paroles de l’Écriture, le Pape a donc appelé à résister à ces tentations du démon, en lançant cet appel spontané : « Frères et sœurs, mettons-nous le dans la tête : on ne dialogue pas avec le Diable. Seule la force de la Parole de Dieu peut le vaincre ! » a-t-i improvisé avec force.

    « Nous savons ce que signifie être séduit par l’argent, la gloire et le pouvoir. C’est pourquoi l’Église nous offre ce temps, elle nous invite à la conversion avec une seule certitude : Lui nous attend et Il veut guérir nos cœurs de tout ce qui le dégrade, en étant dégradé ou en dégradant. Il est le Dieu qui porte un nom : miséricorde. » Le Pape François a enfin invité la foule à répéter ces paroles du psalmiste : « Tu es mon Dieu, en toi j’ai mis ma confiance ».

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral de l'homélie ci-dessous.

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