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séminaristes

  • Le nombre de catholiques augmente entre 2010 et 2015... essentiellement en Afrique

    L’Annuaire Pontifical 2017 et l’Annuaire Statistique de l’Église 2015, dont la rédaction est à la charge de l’Office central de statistique de l’Église, sont désormais distribués dans les librairies. Ces données fournissent un cadre de synthèse des principales évolutions de l’Église catholique dans le monde, sur un quinquennat, notamment sur le plan du nombre de baptisés et des vocations sacerdotales et religieuses. La période prend en compte les deux dernières années du pontificat de Benoît XVI et les trois premières années du pontificat du pape François.

    Le nombre de baptisés, qui s’élevait en 2014 à 1 milliard 272 millions, progresse en 2015 à 1 milliard 285 millions, soit 17,7% de la population mondiale. Le nombre de catholiques a augmenté de 7,4% entre 2010 et 2015, avec toutefois de fortes disparités selon les continents : +19% en Afrique (où le nombre de baptisés catholiques passe de 186 à 222 millions de personnes), +9% en Asie, +7% en Amérique (en corrélation avec l’évolution démographique), et une stagnation en Europe et en Océanie.

    En proportion de la population, la part des catholiques dans la population globale est très différente d’un continent à l’autre : 3,2% en Asie, 19,4% en Afrique, 26,4% en Océanie, 39,9% en Europe et 63,7% en Amérique (nord et sud confondus).

    Le Brésil demeure la première nation catholique du monde, avec 172 millions de baptisés, devant le Mexique (111 millions), les Philippines (84 millions), les États-Unis (72), l’Italie (58), la France (48), la Colombie (45), la République démocratique du Congo (43) et l’Argentine (41). Ces 10 nations concentrent à elles 718 millions de catholiques, soit 56% de la totalité des catholiques dans le monde.

    Sur le plan des ministres ordonnés, l’office de la statistique recensait en 2015 plus de 466 000 clercs, parmi lesquels 5304 évêques, 415 656 prêtres et 45 255 diacres permanents.

    Après une tendance à la croissance de 2000 à 2014, le nombre de prêtre diminue légèrement, de 136 unités, en 2015. Mais cette donnée masque là encore de très fortes disparités : l’Europe a perdu 2502 prêtres en un an, quand l’Amérique en gagné 47, l’Océanie 82, l’Asie 1104 et l’Afrique 1133.

    Le nombre de diacres permanents connait une forte progression globale de plus de 14% entre 2010 et 2015, passant de 39 564 à 45 255. Ils sont essentiellement présents en Amérique et en Europe.

    Sur cette même période, le nombre de religieux non prêtres est lui en stagnation, se se situant toujours autour de 54 000 frères.

    Les religieuses restent plus nombreuses que les clercs et les religieux mais connaissent une nette diminution, passant de près de 722 000 en 2010 à 670 000 en 2015. Elles diminuent fortement en Amérique du nord (-18%), en Europe et en Océanie (-14%) mais aussi en Amérique latine (-8%). En revanche, le nombre de religieuses progresse en Afrique (+8%) et en Asie (+4%).

    Enfin, le nombre de séminaristes connait un léger tassement, passant de 119 000 en 2010 à 117 000 en 2015, avec là encore, une nette progression en Afrique mais une diminution consistante (-9%) en Europe.

    Sur l’ensemble de ces données, le continent africain reste le plus dynamique en terme de progression de la foi catholique, aussi bien sur le plan des vocations sacerdotales et religieuses que sur le nombre global des baptisés.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique - Rencontre avec les prêtres, religieux et religieuses

    Dans la cathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption de Tbilissi, le Pape a rencontré ce samedi 1er octobre quelque 250 fidèles catholiques, 90 prêtres et religieux ou religieuses, et 140 laïcs impliqués dans les conseils pastoraux et organisations catholiques. « Nous avons souhaité cette rencontre en ce lieu pour nous sentir en famille, pour nous sentir avec vous dans notre maison et pouvoir partager nos préoccupations, nos joies et nos projets », a affirmé Mgr Giuseppe Pasotto. Après l’intervention de bienvenue de l’administrateur apostolique du Caucase, quatre témoignage se sont succédé au micro. Le Saint-Père a écouté, attentif, en prenant des notes, un jeune, une maman, un séminariste et un prêtre. Il a ensuite tâché de leur répondre en abordant trois points essentiels : la solidité de la foi, les difficultés à surmonter pour les couples et le rapport avec les frères orthodoxes.

    La solidité de la foi

    Le Pape a amorcé son intervention, sans note, par un exemple. Celui d’une vieille femme rencontrée en Arménie au mois de juin. Une femme très humble, coincée derrière une barrière et qui lui faisait signe d’approcher, ce qu'il fit. Elle avait fait sept ou huit heures de bus pour le voir, depuis la Géorgie. Le lendemain, il la retrouve à nouveau dans une autre ville. Le Pape surpris, lui demande d’où vient cette énergie et sa détermination. « C’est la foi », lui a répondu cette vieille femme. « Etre solide dans la foi, c’est le témoignage qu’a donné cette dame. Elle pensait que Jésus, Fils de Dieu, avait laissé Pierre sur la terre, et elle voulait voir Pierre. Etre solide dans la foi signifie la capacité de recevoir la foi de la part des autres, de la conserver et de la transmettre », a affirmé le Pape.

    Pour lui, être solide dans la foi suppose « de maintenir vivant l’histoire, le passé, et de rêver pour construire un futur lumineux ». Il ne faut pas oublier ce que nous avons vécu et pour cette raison, lors des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, le Pape a confié « une mission spéciale » aux jeunes : parler avec leurs grands-parents, car ils sont ceux qui transmettent la foi.

    Ce samedi, le Pape recommande à ceux qui travaillent avec les jeunes de leur enseigner cela : « parler avec les grands-parents pour recevoir cette eau fraîche de la foi, puis travailler et malaxer la foi dans le présent, ne pas la cacher dans un tiroir, mais la faire croître ». « Recevoir l’héritage, le faire germer et le donner », car note le Pape, comme la plante qui, sans racine, ne grandit pas, « une foi sans les racines de la maman et de la grand-mère, ne grandit pas ». Il interpelle également les parents. « Une foi qui m’a été donnée et que je ne donne pas à mes enfants, ne grandit pas non plus ». Pour résumer, « pour être solide dans la foi, il faut avoir la mémoire du passé, le courage dans le présent et l’espérance dans le futur ».

    Faire mémoire de la venue de l’Esprit-Saint

    Improvisant, le Pape a interrogé un des neuf séminaristes de Géorgie qui venait de lui confier que tout jeune, il avait dit à sa mère qu’il souhaitait devenir prêtre comme le polonais qui célébrait devant lui. « Qu’a dit ta mère ? ». « Fais ce que tu veux ». La mère perdait un fils, et se privait d’une belle-mère. Le Pape a rendu hommage aux femmes, et notamment « aux femmes fortes » de Géorgie. Mais le Saint-Père a également souligné le fait qu’il fallait faire trésor de ce moment passé. « A ce moment-là, ce n’est pas une fable qui s’est imposée à ton esprit. C’est l’Esprit-Saint qui venait à ta rencontre ».

    « Nous tous dans notre vie, nous avons ou nous aurons, des moments sombres. Même nous, les consacrés, nous avons des moments sombres. Et quand on a l’impression que les choses n’avancent pas, qu’on a des difficultés dans nos communautés, dans ces moments-là, assure le Pape François, ce qu’il faut faire, c’est s’arrêter et faire mémoire du moment où j’ai été touché par l’Esprit-Saint ». Quand il y a des turbulences, le Pape a également invité chacun à se réfugier sous le manteau protecteur de la Vierge Marie, que Jésus nous a laissée pour qu’elle soit notre Mère.

    Le Pape a souligné en outre que « la persévérance dans la vocation est enracinée dans la mémoire de la caresse que Dieu nous a faite quand il a dit ‘viens avec moi’ ». Il a conseillé aux fidèles de ne pas retourner en arrière quand des difficultés se présentent. « Si vous voulez retourner en arrière, la seule chose à faire c’est de retourner à la mémoire de ce moment, et ainsi la foi et la vocation demeurent solides, avec nos faiblesses et nos péchés, car nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous besoin de nous confesser. Mais la miséricorde, l’amour de Jésus est plus grand que nos péchés ».

    S’il te plaît, pardon, merci

    Comment vit-on la foi dans le mariage, « la chose la plus belle que Dieu a créée » ? À Irina, une jeune mère de famille, le Pape François rappelle que la Bible nous dit que Dieu a créé l’homme et la femme à son image. « L’homme et la femme qui sont une seule chair, sont l’image de Dieu ». Bien sûr, les couples traversent des difficultés : tentations, incompréhensions. Irina évoquait le divorce de nombreux orthodoxes, influençant les catholiques. « Certains divorcent et trouvent quelqu’un d’autre », confirme le Pape. Mais qui paie les coûts du divorce ? Les deux membres du couple, Dieu, car « lorsqu’une seule chair se sépare cela salit son image », et bien sûr, les enfants. Combien les petits enfants souffrent quand ils voient les disputes et la séparation des parents, regrette le Pape.
    « Il faut tout faire pour sauver un mariage ». Une recommandation aux couples. Les assiettes peuvent bien voler. Il est normal de se disputer, mais le Pape leur conseille de ne pas finir la journée sans faire la paix, « parce que la guerre froide du jour d’après est extrêmement dangereuse ». Le Pape rappelle qu’il existe trois paroles d’or pour que le couple aille de l’avant : s'il te plaît, merci, excuse-moi. Enfin, quand le Diable s’immisce, qu’un homme considère une femme comme étant plus belle que la sienne ou qu’une femme juge un homme plus fort que le sien, « il faut demander de l’aide », exhorte le Saint-Père.
    « Il faut tout faire pour sauver un mariage ». Cette recommandation est également adressée aux prêtres et religieux qu’il encourage à aider les couples, en les accueillant, avec proximité, et en les accompagnant. « Le discernement, c’est l’intégration dans le corps de l’Église ». Il faut « accueillir, accompagner, discerner et intégrer ». Dans la communauté catholique, on doit toujours aider à sauver le mariage.
    Brièvement, le Pape a évoqué « un grand ennemi du mariage », la théorie du genre. « Aujourd’hui, il y a une guerre mondiale pour détruire le couple. Aujourd’hui, on ne détruit pas qu’avec les armes, mais avec les idées. Il y a une colonisation idéologique qui détruit. Ainsi, il faut se défendre des colonisations idéologiques », a-t-il dit.

    L’œcuménisme

    Enfin le Pape a abordé la question de l’œcuménisme. « Ne jamais se disputer », prévient-il. Il recommande de laisser les théologiens le faire. Que dois-je faire avec un voisin, un ami, un proche orthodoxe ? Le Pape répond qu’il ne faut pas condamner, mais être ouvert, cheminer ensemble, prier les uns pour les autres et accomplir des œuvres de charité ensemble « quand on peut ». Pour le Pape, c’est cela l’œcuménisme. Dois-je faire un effort pour le convertir ? « Ce serait un gros péché contre l’œcuménisme », tranche le Pape. « On ne doit jamais faire de prosélytisme avec les orthodoxes. Ce sont nos frères et nos sœurs, les disciples de Jésus-Christ. Pour des raisons compliquées, on en est là, mais eux et nous croyons dans le Père, le Fils, l’Esprit-Saint et la Mère de Dieu. »

    Avant de donner sa bénédiction apostolique, le Pape a récité un Ave Maria avec les fidèles.

    Source : Radio Vatican (MD).

  • Voyage du Pape - Messe avec les prêtres et religieux à Cracovie

    Messe avec les prêtres, religieux, consacrés et séminaristes
    au sanctuaire St-Jean-Paul II à Cracovie

    Quatrième jour des Journées mondiale de la jeunesse en Pologne. Au lendemain d’une journée sous le signe de la souffrance et de la mémoire, c’est le thème de la miséricorde qui rythme les différents rendez-vous de ce samedi 30 juillet. Les cœurs étaient emplis ce matin de la présence de Saint Jean-Paul II et de Sainte Faustine, deux apôtres de la miséricorde auxquels le peuple Polonais est très attaché.

    Le Saint-Père s’est en effet rendu au sanctuaire de la Divine miséricorde puis il a présidé une Messe au sanctuaire Saint-Jean-Paul II. Près de l’autel, une fiole du sang de Saint Jean-Paul II était posée, une relique devant laquelle s’est recueilli le Pape au terme de la célébration.

    Dans son homélie, le Pape a exhorté les deux mille prêtres, religieux, consacrées et séminaristes polonais présents, à être le visage d’une Église « aux portes ouvertes ». Un appel que le Pape, depuis le début de son pontificat, adresse au clergé, avec insistance. Une exhortation à l’image de Jésus, à sortir « pour répandre le pardon et la paix de Dieu » en écho à la grande invitation de Saint-Jean-Paul II : Ouvrez les portes. Cette mission, a précisé le Saint-Père implique le don de soi, le renoncement « à ses propres sécurités » à « ses propres commodités ».

    S’immerger dans la miséricorde pour « prendre soin des malades, des migrants, de tous ceux qui sont dans le besoin ». L’Évangile, a souligné le Pape, est un livre « qui contient encore des pages blanches », « un livre ouvert que nous sommes appelés à écrire avec nos œuvres de miséricorde ».

    Source : Radio Vatican (BH-HD).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Messe présidée par le Pape François en la Fête du Sacré Cœur de Jésus

    Journée mondiale pour la sanctification des prêtres

    Conclusion du Jubilé romain des prêtres et des séminaristes
     

     Livret de la célébration

    C’était la dernière étape du Jubilé des prêtres : en la solennité du Sacré Cœur de Jésus, le Pape François a présidé une célébration eucharistique ce vendredi 3 juin dans la matinée, place Saint-Pierre, devant 6000 prêtres venus du monde entier et une petite foule de fidèles. Ce fut une nouvelle occasion pour lui de brosser le portrait idéal du prêtre selon le Cœur de Jésus et de lancer quelques mises en garde. Avec le sens de la formule qui le caractérise, le Saint-Père a souligné que le prêtre « n’est pas un comptable de l’esprit ». « Gare aux pasteurs qui privatisent leur ministère », a-t-il lancé.

    Le Pape François brosse le portrait d’un prêtre qui, comme le Bon Pasteur, cherche la brebis perdue, sans délai, sans avoir peur de s’aventurer hors du pâturage et hors des horaires de travail. « Le cœur qui cherche ne privatise pas les temps et les espaces, il n’est pas jaloux de sa légitime tranquillité, et il n’exige jamais de ne pas être dérangé ». Le pasteur selon le Cœur de Dieu ne défend pas ses propres aises, il n’est pas préoccupé de conserver sa bonne réputation ; au contraire, sans craindre les critiques, il est disposé à risquer même d’imiter son Seigneur, d’être calomnié comme Lui. Il ne demande pas qu’on lui paie ses heures supplémentaires.

    Le Souverain Pontife met en garde contre les multiples initiatives qui remplissent le ministère sacerdotal : catéchèse, liturgie, charité, engagements pastoraux et administratifs. Il ne faudrait surtout pas que cela pousse le prêtre à perdre de vue la question fondamentale : où est fixé mon cœur, quel trésor cherche-t-il ? Le cœur du prêtre n’est pas replié sur lui-même, il est tourné vers Dieu et vers les frères. Ce n’est plus « un cœur instable », qui se laisse attirer par la suggestion du moment ou qui va çà et là en cherchant des consensus et de petites satisfactions.

    Le prêtre est un pasteur, non un inspecteur du troupeau. Il est obstiné dans le bien. Pour cela, non seulement il tient les portes ouvertes, mais il sort à la recherche de celui qui ne veut plus entrer par la porte. Le prêtre ne jette jamais l’éponge ; il trouve parce qu’il prend des risques et parce qu’il ne se laisse pas décourager par les déceptions et les difficultés.

    Reprenant des idées plusieurs fois développées, le Saint-Père a encore averti que le prêtre du Christ ne devait pas choisir ses propres projets, mais être proche des gens concrets que Dieu, par l’Église, lui a confiés. Personne n’est exclu de son cœur, de sa prière et de son sourire. Et, quand il doit corriger, c’est toujours pour approcher ; il ne méprise personne, mais il est prêt à se salir les mains pour tous. Il tend la main en premier, rejetant les bavardages, les jugements et les venins. Il écoute les problèmes avec patience et il accompagne les pas des personnes, accordant le pardon divin avec une généreuse compassion. Il ne gronde pas celui qui laisse ou qui perd la route, mais il est toujours prêt à réinsérer et à calmer les querelles.

    Enfin, la joie de Jésus Bon Pasteur n’est pas une joie pour soi, mais c’est une joie pour les autres et avec les autres, la vraie joie de l’amour. Il est transformé par la miséricorde qui donne gratuitement. La tristesse pour lui n’est pas normale, mais seulement passagère : la dureté lui est étrangère, parce qu’il est pasteur selon le Cœur doux de Dieu. Enfin, le Pape François se veut aussi rassurant : malgré leurs limites et leurs péchés, les prêtres ont la certitude d’être choisis et aimés.

    Source : Radio Vatican (XS-RF).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Intentions de prière pour le mois de juin 2016

    Solidarité dans les villes
    Pour que les personnes âgées, les marginaux et les personnes seules trouvent, même dans les grandes villes, des occasions de rencontre et de solidarité.

    Formateurs des séminaristes et novices
    Pour que les séminaristes, et les novices religieux et religieuses, rencontrent des formateurs qui vivent la joie de l’Évangile et les préparent avec sagesse à leur mission.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Voyage du Pape François - Messe à Morelia

    Après les évêques du Mexique samedi 13 février 2016 dans la cathédrale de Mexico, le Pape François s’est adressé cette fois aux prêtres, aux personnes consacrées et aux séminaristes mardi 16 février dans la matinée, dans le stade Venusiano Carranza de Morelia, la capitale du Michoacan. Il y a célébré la messe en présence de vingt mille personnes environ.

    Dans son homélie, il a appelé les prêtres à imiter Jésus, à ne pas être des «fonctionnaires du divin». Il les a conviés à vivre en priant et à prier en vivant, disant «Notre Père» comme Jésus l’a fait avec les siens.

    Les précisions de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Le Pape François en Ouganda : Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans la cathédrale

    Le Pape François est intervenu ce samedi 28 novembre 2015 devant le clergé et les religieux catholiques de l’Ouganda, dans la cathédrale de la capitale ougandaise. Sa dernière intervention dans le pays, qu’il doit quitter dimanche matin pour rejoindre la Centrafrique, était articulée autour de trois thèmes : la mémoire, la fidélité et la prière.

    Délaissant le texte prévu, le Pape a évoqué le souvenir des martyrs ougandais du XIXe siècle, en demandant aux prêtres et consacrés de l’Ouganda de trouver la « grâce de la mémoire ». « Martyr signifie témoin », a insisté le Pape, l’Église doit donc continuer à témoigner et ne surtout pas s’habituer à l’histoire des martyrs comme d’un « souvenir lointain », comme d’une gloire passée. La nouvelle génération de prêtres et religieux de l’Ouganda doit représenter la « gloire future » de l’Église.

    Le Pape a ensuite insisté sur la « fidélité, à la mémoire, à sa propre vocation, au Siège apostolique », ainsi qu’aux pauvres et aux malades, « car le Christ est avec eux ». C’est la condition pour que l’Église d’Ouganda reste missionnaire. Sinon « la perle de l’Afrique restera dans un musée ».

    Il a une nouvelle fois souligné l’importance de la prière. « La fidélité n’est possible qu’avec la prière, et avec l’humiliation, l’humiliation d’aller régulièrement se confesser ». Prier, c’est toujours « d’abord commencer par se reconnaitre pécheur ». Le Pape a interpellé l’assistance avec beaucoup de fermeté : « Nous, les prêtres et les consacrés, nous ne pouvons pas avoir une double vie. Si tu pèches, demande pardon, ne garde pas caché ce que Dieu ne veut pas, ne garde pas caché le manque de fidélité. »

    Le Pape a enfin demandé que l’intercession des martyrs aide l’Église ougandaise à « avancer dans la mémoire, la fidélité et la prière. »

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Texte intégral de l'allocution improvisée par le Pape François sur Zenit.org.

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  • Le Pape François au Kenya : Rencontre avec le clergé, les religieux et les séminaristes

    Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes à Nairobi

    Le Pape François, en début d’après-midi ce jeudi 25 novembre, est allé à la rencontre du clergé, des religieux, religieuses et des séminaristes kenyans. Tous étaient rassemblés sur le terrain de sport de la St Mary’s School, une école de l’archidiocèse de Nairobi où avait été dressé un grand chapiteau. Le Pape s’est tout d’abord exprimé en anglais, « un anglais très pauvre », a-t-il reconnu en s’excusant, avant d’improviser dans sa langue maternelle : l’espagnol.

    A lire / écouter : le compte rendu d'Olivier Bonnel sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir.

    Texte intégral du discours original prévu en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Vêpres avec les évêques, les prêtres

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    18h15 - Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asuncion (00h15 heure française)

    Samedi, en fin de journée, le Pape a célébré les Vêpres dans la Cathédrale d'Asunción, capitale du Paraguay, devant près d'un millier de membres du clergé paraguayen : prêtres, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés dans les mouvements catholiques. Dans son intervention, le Pape a insisté sur l'importance de la prière : « la prière nous donne impulsion pour agir ou nous examiner, [elle est] reflet de l’amour que nous ressentons pour Dieu, pour les autres, pour le monde créé » et « chacun de nous dans notre prière, nous voulons progressivement ressembler à Jésus » a-t-il dit. « La beauté de la communauté ecclésiale naît de l’adhésion de chacun de ses membres à la personne de Jésus, formant un "ensemble vocationnel" dans la richesse de la variété harmonique ».

    Pour autant, « nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité », a précisé le Saint-Père, mais il existe des caractéristiques « communes et inaliénables à chaque vocation » : « celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissances ni d’applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s’il était sur un piédestal ». Outre l'humilité, se conformer à la vie du Christ demande également de l'obéissance : Jésus a atteint la perfection « quand il a appris, souffrant, ce que signifiait obéir ; et cela fait aussi partie de notre appel » a-t-il relevé.

    Le Pape a donc exhorté chacun à s'engager « dans cette collaboration ecclésiale, (...) en coopérant avec toute votre disponibilité au bien commun. Si la division entre nous provoque la stérilité, il n’y a pas de doute que de la communion et de l’harmonie naît la fécondité, parce qu’elles sont profondément consonantes avec l’Esprit Saint ». Cet appel à l'unité, maintes fois répété lors de son voyage en Amérique Latine, est la meilleure voie pour atteindre le rêve « d'une Église qui reflète et répète l’harmonie des voix et du chant dans la vie quotidienne ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec le clergé et les religieux

    Mercredi 8 juillet 2015 - Équateur

    10h30 - Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes au Sanctuaire marial national « El Quinche » (17h30 heure française)

    Avant de s’envoler pour la Bolivie, deuxième étape de son voyage, le Pape François est passé dans une maison de retraite tenue par les Missionnaires de la Charité à Tumbaco, dans la banlieue de Quito. Il s’est ensuite rendu au Sanctuaire marial d’El Quinche, situé dans les montagnes à 50 kilomètres de la capitale, où il a rencontré 4000 membres du clergé, religieux, religieuses et séminaristes équatoriens.

    La Vierge d’El Quinche est la sainte patronne de l’Equateur. Ce sanctuaire, le plus grand du pays, abrite la statuette en bois de cèdre de 60 centimètres de la Vierge Marie. C’est depuis le parvis de l’église que le Pape s’est adressé aux personnes présentes, improvisant un discours spontané plutôt que de lire celui prévu (« je n’ai pas envie de lire » a-t-il avoué, provoquant les rires du public).

    Le Saint-Père a d’abord insisté sur une « particularité très spéciale du peuple équatorien » qu’il a constatée pendant ces trois jours de voyage dans le pays : la piété et la religiosité joyeuses des habitants de ce pays d’Amérique Latine. « J’ai souvent demandé à Jésus pendant mes prières ici : "Mais quelle est la recette de ce peuple ?" Toute cette richesse spirituelle, cette profondeur ». Le Pape a obtenu la réponse par la voix d’un évêque rencontré pendant son voyage : « vous avez eu le courage de confier votre nation au Sacré-Cœur de Jésus. Conservez cela précieusement et ne l’oubliez pas » a lancé le Saint-Père en guise d’introduction.

    Ne pas tomber dans la tentation d'un Alzheimer spirituel

    Si le Pape a compris la « recette » du peuple d’Equateur, il lui en a donné une autre. Il a voulu donner deux conseils importants aux religieux équatoriens : ne pas oublier la gratuité de la grâce de Dieu et ne pas tomber dans un « Alzheimer spirituel ». Très concrètement, le Pape a invité chaque membre du clergé à regarder Jésus chaque jour avant de dormir et lui dire « Tout ce que tu m’as donné est gratuit, je ne mérite rien ». Pour François, ce « conseil de frère, conseil de père » évite de se sentir trop important. « La gratuité est une grâce qui ne peut pas aller de pair avec la promotion. (...) Nous sommes objets de la gratuité de Dieu. Si on oublie cela, lentement, on se sent important ». A l’image de Marie, « qui ne s’est jamais mise en avant », il faut se « recentrer dans la gratuité ».

    De même, ne pas oublier ses racines, d’où l’on vient, est une façon de ne pas être touché par une sorte d’« Alzheimer spirituel », une formulation qu’il avait pour la première fois utilisée dans sa liste des maladies qui menacent la Curie, en décembre 2014. « Ne perdez pas la mémoire de vos origines » a-t-il lancé.

    Ces deux principes mis en œuvre, les religieux pourront ainsi s’inscrire dans une démarche de service selon le Pape, « même quand on est fatigués, même quand les gens nous fatiguent, sans perdre patience, même quand il y a une "telenovela" intéressante à la télévision » a conseillé le Saint-Père. « Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement. Ne faites pas payer pour la grâce » a-t-il imploré.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du "discours écrit" traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

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  • Rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes dans la cathédrale

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes...

    ... et les familles des survivants du typhon Yolanda, à la Cathédrale de Palo

    En raison de la menace d’une tempête tropicale, avec force vent et pluie battante, c’est avec de l’avance sur le programme prévu que le Pape François, après la Messe, a quitté l'esplanade de l'aéroport, pour se rendre à l'archevêché de Palo, distant de quelques kilomètres, où il a pris un repas avec 30 survivants du typhon. Sur la route il a pris le temps de s'arrêter une dizaine de minutes dans la maison d'une famille de pêcheurs. Après le déjeuner le Pape s'est rendu quelques instants à la cathédrale de Palo où il a salué rapidement l'ensemble du clergé de la région qui l'attendait pour une rencontre, mais réduite à quelques instants vu les conditions météo très difficiles. Ce qui n’a pas empêché le Saint-Père de demander à l’assistance d’entonner un « Happy Birthday » à l’attention du Cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, qui fête ce samedi ses 60 ans. Et le Pape devait lui-même expliquer que malheureusement il ne pouvait tarder , qu’il lui fallait pour cause de mauvais temps, regagner l’aéroport. Son discours n’a donc pas été prononcé mais tout simplement remis. « Je vous demande pardon », a déclaré le Pape en annonçant qu'il devait partir plus tôt que prévu. « Cela me rend triste, vraiment ».

    C'est pour les mêmes raisons que le Pape a été contraint également d'abréger la cérémonie prévue pour la bénédiction d'un tout nouveau centre encore en construction d'aide aux orphelins et aux personnes âgées. L'ensemble de l'étape de Tacloban, avec cette menace de tempête tropicale, aura donc perturbé résolument le déroulement de la journée, réduisant de quelques heures le programme prévu initialement. Restera cependant toute l’intensité de cette rencontre au plus près du Pape François avec la population de Tacoblan, si inquiète jusqu’à ce samedi matin, que le Pape ne puisse les rejoindre. Comme quelques heures volées au caprices du temps et des éléments.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père, traduit en français, ci-dessous.

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  • Message du Pape François aux séminaristes français à l'occasion de leur rassemblement dans le sanctuaire marial de Lourdes

    « Chers amis séminaristes,

    Je salue cordialement chacun de vous, ainsi que vos formateurs et vos Évêques que vous avez rejoints alors qu’ils ont achevé les travaux de l’Assemblée plénière de la Conférence Épiscopale. Je me réjouis beaucoup de vous savoir tous réunis autour de Marie, la mère du Seigneur, en ce sanctuaire de Lourdes, tellement aimé à travers le monde.

    En pensant à votre rassemblement en ce haut lieu marial, il me vient immédiatement à l’esprit et au cœur ce que la Parole de Dieu dit des disciples après que le Seigneur ressuscité leur ait demandé d’attendre l’Esprit Saint : « Ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement (…). Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères (Ac 1, 13-14).

    En contemplant cet évènement, je voudrais que vous reteniez trois mots essentiels pour votre vie de séminaristes : fraternité, prière, mission.

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  • Intentions de prière du Pape pour le mois de novembre

    Générale (Universelle) :
    "Pour que les personnes qui souffrent de la solitude expérimentent la proximité de Dieu et le soutien de leurs frères."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que les jeunes, séminaristes, religieux et religieuses, aient des formateurs compétents et pleins de sagesse."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Vêpres présidées par le Pape François

    Célébration des Vêpres, avec les prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes et les mouvements de laïcs dans la Cathédrale de Tirana.

    Dans la cathédrale Saint-Paul, construite en 2002 en plein centre de Tirana, le Pape François a célébré les Vêpres en présence des forces vives du catholicisme albanais : sept évêques, 150 prêtres, 400 religieux et religieuses, des séminaristes, des laïcs membres de mouvements ecclésiaux. Avant la liturgie, un prêtre de 84 ans et une religieuse de 85 ans qui ont connu les temps de la persécution ont pris la parole pour raconter leur histoire.

    Le Père Emest Simoni qui a terminé clandestinement ses études de théologie, a été témoin des arrestations, des tortures, de l’exécution de centaines de prêtres et de laïcs ; certains criaient avant de mourir « Vive le Christ Roi ». Il a lui-même été condamné à mort puis à 27 ans de camp de concentration et de travaux forcés, dans des conditions inhumaines. Pendant toutes ses années de détention, il a continué à célébrer la Messe en latin sans livre et à confesser.

    Sœur Maria Kaleta est la nièce d’un prêtre qui figure sur la liste des martyrs en voie de canonisation. Pendant la dictature, lorsque son couvent fut fermé, et qu’elle travaillait comme ouvrière dans une coopérative, elle baptisait en cachette ceux qui venaient frapper à sa porte et se rendait au chevet des malades et des mourants avec le Saint Sacrement qu’elle avait caché dans sa table de chevet.

    Le discours qui avait été préparé à l’avance, le Pape François l’a remis aux participants sans le prononcer. Il a préféré laisser libre cours à ses réflexions. Il a tout d’abord confié qu’en préparant ce voyage, il avait découvert l’ampleur des persécutions en Albanie. Il ignorait que ce peuple avait tant souffert. Et puis en parcourant les rues de Tirana, il a été frappé par les portraits des martyrs dont le peuple albanais garde la mémoire. « Comment ont-ils pu résister ? », s’est-il interrogé.  « Il n’y a qu’une seule réponse à cette question : le Seigneur les réconfortait car l’Église priait pour eux. C’est le mystère de l’Église : quand elle demande à Dieu de consoler son peuple, Dieu le console, humblement parfois en cachette. Gare à nous si nous cherchons ailleurs la consolation. Gare aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux novices, aux consacrés qui cherchent la consolation loin du Seigneur. Il ne connaîtront pas le bonheur et ne sauront pas consoler à leur tour. » Visiblement touché par les deux témoignages qu’il venait d’entendre, le Pape François a ajouté que « chacun devait servir d’exemple aux autres. Nous pouvons rentrer chez nous avec de bonnes pensées, a-t-il lancé, car aujourd’hui nous avons touché des martyrs. »

    Source : Radio Vatican.

    Discours du Pape François remis aux participants - Texte intégral

    « Chers frères et sœurs !

    C’est pour moi une grande joie de vous rencontrer sur votre terre bien-aimée ; je remercie le Seigneur et je vous remercie tous pour votre accueil ! Me trouvant au milieu de vous, je puis mieux exprimer ma proximité à votre engagement d’évangélisation.

    Depuis que votre pays est sorti de la dictature, les communautés ecclésiales ont recommencé à cheminer et à s’organiser pour l’action pastorale, et elles regardent avec espérance vers l’avenir. Ma pensée reconnaissante va en particulier à ces Pasteurs qui ont payé d’un prix élevé leur fidélité au Christ et leur décision de rester unis au Successeur de Pierre. Ils ont été courageux dans la difficulté et dans l’épreuve ! Il y a encore parmi nous des prêtres et des religieux qui ont fait l’expérience de la prison et de la persécution, comme la sœur et le frère qui nous ont raconté leur histoire. Je vous embrasse avec émotion et je rends grâce à Dieu pour votre témoignage fidèle, qui stimule toute l’Église à poursuivre avec joie l’annonce de l’Évangile.

    Mettant à profit cette expérience, l’Église en Albanie peut croître dans le zèle missionnaire et dans le courage apostolique. Je connais et j’apprécie l’engagement avec lequel vous vous opposez à de nouvelles formes de “dictature” qui risquent de rendre esclaves les personnes et les communautés. Si le régime athée cherchait à étouffer la foi, ces dictatures, plus sournoises, peuvent étouffer la charité. Je pense à l’individualisme, aux rivalités et aux confrontations exaspérées : c’est une mentalité mondaine qui peut contaminer aussi la communauté chrétienne. Il ne sert à rien de se décourager devant ces difficultés, n’ayez pas peur d’avancer sur la route du Seigneur. Il est toujours à vos côtés, il vous donne sa grâce et vous aide à vous soutenir les uns les autres, à vous accepter comme vous êtes, avec compréhension et miséricorde, à cultiver la communion fraternelle.

    L’évangélisation est plus efficace quand elle est mise en œuvre avec unité d’intention et avec une collaboration sincère entre les différentes réalités ecclésiales et entre les missionnaires et le clergé local : cela comporte le courage de poursuivre dans la recherche des formes de travail commun et d’aide réciproque dans les domaines de la catéchèse, de l’éducation catholique, comme aussi de la promotion humaine et de la charité. Dans ces domaines aussi, l’apport des mouvements ecclésiaux, qui savent faire des projets et agir en communion avec les Pasteurs et entre eux est précieux. C’est ce que je vois ici : évêques, prêtres, religieux et laïcs, une Église qui veut marcher dans la fraternité et dans l’unité.

    Quand l’amour du Christ est placé au-dessus de tout, même d’exigences particulières légitimes, on devient alors capable de sortir de nous-mêmes, de nos “petitesses” personnelles ou de groupe, et d’aller vers Jésus qui s’approche de nous dans les frères ; ses plaies sont encore visibles aujourd’hui sur le corps de beaucoup d’hommes et de femmes qui ont faim et soif, qui sont humiliés, qui se trouvent en prison ou à l’hôpital. Et vraiment en touchant et en soignant avec tendresse ces plaies, il est possible de vivre l’Évangile jusqu’au bout et d’adorer Dieu vivant au milieu de nous.

    Ils sont nombreux les problèmes que vous affrontez chaque jour ! Ils vous poussent à vous immerger avec passion dans une activité apostolique généreuse. Toutefois, nous savons que seuls nous ne pouvons rien faire. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 127, 1). Cette conscience nous appelle à donner chaque jour la juste place au Seigneur, à lui consacrer du temps, à lui ouvrir notre cœur, afin qu’il agisse dans notre vie et dans notre mission. Ce que le Seigneur promet à la prière confiante et persévérante dépasse ce que nous imaginons (cf. Lc 11, 11-12) : au-delà de ce que nous demandons, il nous donne aussi l’Esprit Saint. La dimension contemplative devient indispensable, au milieu des engagements les plus urgents et les plus pesants. Et plus la mission nous appelle à aller vers les périphéries existentielles, plus notre cœur sent le besoin intime d’être uni à celui du Christ, plein de miséricorde et d’amour.

    Et considérant que les prêtres et les personnes consacrées ne sont pas encore en nombre suffisant, le Seigneur Jésus vous répète aussi aujourd’hui : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! » (Mt 9, 37-38). Il ne faut pas oublier que cette prière part d’un regard : le regard de Jésus, qui voit l’abondance de la moisson. Avons-nous, nous aussi ce regard ? Savons-nous reconnaître l’abondance des fruits que la grâce de Dieu a fait croître, et du travail qu’il y a à faire dans le champ du Seigneur ? C’est de ce regard de foi sur le champ de Dieu que naît la prière, l’invocation quotidienne et pressante au Seigneur pour les vocations sacerdotales et religieuses. Vous, chers séminaristes, et vous, chers postulants et novices, vous êtes le fruit de cette prière du peuple de Dieu, qui précède et accompagne toujours votre réponse personnelle. L’Église en Albanie a besoin de votre enthousiasme et de votre générosité. Le temps qu’aujourd’hui vous consacrez à une solide formation spirituelle, théologique, communautaire et pastorale, est fécond en vue de servir de façon adéquate, demain, le peuple de Dieu. Les gens, plus que des maîtres, cherchent des témoins : des témoins humbles de la miséricorde et de la tendresse de Dieu ; des prêtres et des religieux conformés à Jésus Bon pasteur, capables de communiquer à tous la charité du Christ.

    À ce sujet, avec vous et avec tout le peuple albanais, je veux rendre grâce à Dieu pour les nombreux missionnaires, hommes et femmes, dont l’action a été déterminante pour la renaissance de l’Église en Albanie et reste encore aujourd’hui d’une grande importance. Ils ont contribué notablement à consolider le patrimoine spirituel qu’évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs albanais ont conservé, au milieu d’épreuves et de tribulations très dures. Nous pensons au grand travail fait par les Instituts religieux pour relancer l’éducation catholique : ce travail mérite d’être reconnu et soutenu.

    Chers frères et sœurs, ne vous découragez pas devant les difficultés ; sur les pas de vos pères, soyez tenaces dans le témoignage rendu au Christ, marchant « ensemble avec Dieu, vers l’espérance qui ne déçoit jamais ». Que sur votre chemin, vous vous sentiez toujours accompagnés et soutenus par l’affection de toute l’Église ! Je vous remercie cordialement pour cette rencontre et je confie chacun de vous et vos communautés, vos projets et vos espérances à la sainte Mère de Dieu. Je vous bénis de grand cœur et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi. »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans l'église du Gethsémani près du Jardin des Oliviers

    Au long d'une cérémonie courte mais émouvante, le Pape François a rencontré les prêtres, séminaristes, religieuses et religieux de Terre Sainte, représentant au total une centaine de congrégations.

    Accueilli par Sa Béatitude Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, le Pape a été interpellé sur le sentiment qu'ont les chrétiens de Terre Sainte d'être abandonnés, de ne pas recevoir suffisamment de signes d'amitié et de solidarité de la part des communautés catholiques d'Occident. « Comme Jésus à Gethsémani, nos jeunes consacrés se sentent souvent seuls et abandonnés, a déclaré le patriarche Twal au Pape. A travers ta personne et ta voix, nous demandons au monde chrétien et à nos frères évêques, plus de proximité, plus de solidarité de la part de nos frères évêques et de sens d'appartenance à notre Église mère. »

    Après avoir revêtu l'étole utilisée par Paul VI lors de sa venue 50 ans plus tôt dans cette même église, le Pape a prononcé une méditation, appelant chacun à s'interroger sur sa propre attitude face à la Passion du Christ, comme il l'avait fait lors du dimanche des Rameaux, à Rome, le 13 avril dernier. « Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ? »

    Méditation du Pape (texte intégral) :

    « Il sortit pour se rendre… au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent » (Lc 22, 39)

    Quand arrive l’heure marquée par Dieu pour sauver l’humanité de l’esclavage du péché, Jésus se retire ici, à Gethsémani, au pied du mont des Oliviers. Nous nous retrouvons dans ce lieu saint, sanctifié par la prière de Jésus, par son angoisse, par sa sueur de sang ; sanctifié par-dessus tout par son « oui » à la volonté d’amour du Père. Nous avons presque peur de nous rapprocher des sentiments que Jésus a éprouvés en cette heure ; nous entrons sur la pointe des pieds dans cet espace intérieur où s’est décidé le drame du monde.

    En cette heure, Jésus a senti la nécessité de prier et d’avoir auprès de lui ses disciples, ses amis, qui l’avaient suivi et avaient partagé de plus près sa mission. Mais ici, à Gethsémani, le suivre se fait difficile et incertain ; le doute, la fatigue et la terreur prennent le dessus. Dans la rapidité du déroulement de la passion de Jésus, les disciples auront diverses attitudes à l’égard du Maître : de proximité, d’éloignement, d’incertitude.

    Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ?

    Suis-je de ceux qui, invités par Jésus à veiller avec lui, s’endorment, et au lieu de prier, cherchent à s’évader en fermant les yeux devant la réalité ?
    Est-ce que je me reconnais en ceux qui se sont enfuis par peur, abandonnant le Maître à l’heure la plus tragique de sa vie terrestre ?
    Peut-être y-a-t-il en moi la duplicité, la fausseté de celui qui l’a vendu pour trente pièces, qui avait été appelé ami, et qui pourtant a trahi Jésus ?

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont été faibles et qui l’ont renié, comme Pierre ? Peu de temps avant, il avait promis à Jésus de le suivre jusqu’à la mort (cf. Lc 22, 33) ; puis, poussé dans ses derniers retranchements et assailli par la peur, il jure de ne pas le connaître.
    Est-ce que je ressemble à ceux qui désormais organisaient leur vie sans lui, comme les deux disciples d’Emmaüs, insensés et lents à croire les paroles des prophètes (cf. Lc 24, 25) ?

    Ou, grâce à Dieu, est-ce que je me retrouve parmi ceux qui ont été fidèles jusqu’à la fin, comme la Vierge Marie et l’apôtre Jean ? Quand sur le Golgotha, tout devient sombre et que toute espérance semble finie, l’amour seul est plus fort que la mort. L’amour de la Mère et du disciple bien-aimé les pousse à rester au pied de la croix, pour partager jusqu’au bout la douleur de Jésus.

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont imité leur Maître et Seigneur jusqu’au martyre, témoignant combien il a été tout pour eux, la force incomparable de leur mission et l’horizon ultime de leur vie ?

    L’amitié de Jésus à notre égard, sa fidélité et sa miséricorde sont le don inestimable qui nous encourage à poursuivre avec confiance notre marche à sa suite, malgré nos chutes, nos erreurs et nos trahisons.

    Mais cette bonté du Seigneur ne nous dispense pas de la vigilance face au tentateur, au péché, au mal et à la trahison qui peuvent traverser aussi la vie sacerdotale et religieuse. Tous nous sommes exposés au péché, au mal, à la trahison. Nous percevons la disproportion entre la grandeur de l’appel de Jésus et notre petitesse, entre la sublimité de la mission et notre fragilité humaine. Mais le Seigneur, dans sa grande bonté et dans son infinie miséricorde, nous prend toujours par la main, afin que nous ne nous noyions pas dans la mer du désarroi. Il est toujours à nos côtés, il ne nous laisse jamais seuls. Donc, ne nous laissons pas vaincre par la peur et par le découragement, mais avec courage et confiance, allons de l’avant sur notre chemin et dans notre mission.

    Vous, chers frères et sœurs, vous êtes appelés à suivre le Seigneur avec joie sur cette Terre bénie ! C’est un don et aussi une responsabilité. Votre présence ici est très importante ; toute l’Église vous est reconnaissante et elle vous soutient par la prière. Depuis ce lieu saint, je désire adresser un salut affectueux à tous ceux de Jérusalem. En connaissant les difficultés que vous avez dans cette ville, je vous exhorte a être des témoins courageux de la Passion du Seigneur et de sa Résurrection.

    Imitons la Vierge Marie et saint Jean, et restons près des nombreuses croix où Jésus est encore crucifié. C’est la route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre. Il n’ya pas d’autre voie, c’est celle-ci.
    « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12, 26). »

    Source : Radio Vatican.

  • Messe avec les évêques, prêtres, religieux et séminaristes à la cathédrale Saint-Sébastien de Rio

    La cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro - dont les vitraux sont l’œuvre de Lorenz Hailmar et illustrent les quatre caractéristiques de l’Eglise, qui est une (vert), sainte (rouge), catholique (bleu) et apostolique (jaune) - a accueilli hier à 9h00 (heure locale, 14h00 heure de Rome) le Pape François qui y a célébré la Messe avec les évêques de la Journée mondiale de la jeunesse, en présence des prêtres, religieuses, religieux et séminaristes. Les textes de la liturgie, à l’occasion de l’Année de la foi, étaient extraient de la Messe pour l’évangélisation des peuples. Dans son homélie, le Saint-Père est revenu sur les trois aspects de la vocation : Appelés par Dieu, appelés pour annoncer l’Evangile, appelés à promouvoir la culture de la rencontre.

    Partant du premier d’entre eux, Appelés par Dieu, le Pape a dit croire en la nécessité de raviver ce qu'on croit acquis : "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi mais moi qui vous ai choisi, a dit Jésus. Nous avons été appelés par Dieu et appelés pour demeurer avec Jésus, unis à lui d’une manière profonde... Et cette vie en Christ est précisément ce qui garantit notre efficacité apostolique, la fécondité de notre service... Ce n’est pas la créativité pastorale, ce ne sont pas les rencontres ou les planifications qui assurent les fruits, mais le fait d’être fidèles à Jésus... Et nous savons bien ce que cela signifie : le contempler, l’adorer et l’embrasser, en particulier à travers notre fidélité à la vie de prière, dans notre rencontre quotidienne avec lui présent dans l’Eucharistie et dans les personnes les plus nécessiteuses. Le fait de demeurer avec le Christ ne signifie pas s’isoler, mais c’est demeurer pour aller à la rencontre des autres. Il me vient à l’esprit quelques paroles de Mère Teresa de Calcutta : Nous devons être très fiers de notre vocation qui nous donne l’opportunité de servir le Christ dans les pauvres. C’est dans les favelas, dans les cantegriles, dans les villas miseria, que l’on doit aller chercher et servir le Christ. Nous devons aller chez eux comme le prêtre se rend à l’autel, avec joie".

    Pour expliquer le deuxième aspect, Appelés pour annoncer l’Evangile, le Pape a fait allusion aux évêques venus à Rio pour accompagner les jeunes de la JMJ et a souligné : “C’est notre engagement de pasteurs de les aider à faire brûler dans leur cœur le désir d’être des disciples missionnaires de Jésus. Certes, face à cette invitation beaucoup pourraient se sentir un peu effrayés, pensant qu’être missionnaire signifie laisser nécessairement son pays, sa famille et ses amis. Dieu nous veut missionnaires...que ce soit chez nous ou au loin. Aidons donc les jeunes à se rendre compte qu’être des disciples missionnaires est une conséquence du fait d’être baptisés, fait partie essentielle de l’être chrétien, et que le premier lieu à évangéliser est sa propre maison, le milieu d’étude ou de travail, la famille et les amis. Ils ont besoin d'être entendus, alors je vous demande vivement de leur consacrer du temps. Même si c'est épuisant, cette démarche est gratifiante, et c'est ce que Jésus attend de nous, évêques. N’économisons pas nos forces dans la formation des jeunes ! Aidons nos jeunes à redécouvrir le courage et la joie de la foi... Eduquons les à la mission. Aidons les à sortir, à partir. Jésus a fait ainsi avec ses disciples, qu'il n'a pas tenus attachés à lui comme une mère poule avec ses poussins ; il les a envoyés ! Nous ne pouvons pas rester enfermés dans la paroisse, dans nos communautés, quand tant de personnes attendent l’Evangile ! Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer ! Ne pensons pas qu'ils frappent à la porte seulement pour s'agiter. Ne craignons rien, car les apôtres sont passés par la. Avec courage, pensons à la pastorale en partant de la périphérie, en partant de ceux qui sont les plus loin, de ceux qui d’habitude ne fréquentent pas la paroisse. Eux aussi sont invités à la table du Seigneur”.

    Le Pape a conclu en évoquant le troisième aspect : Appelés à promouvoir la culture de la rencontre. “Malheureusement, dans beaucoup de milieux, s’est développée un sorte d'humanisme économique qui impose au monde une culture de l’exclusion, une culture du rebut. Il n’y a de place ni pour l’ancien ni pour l’enfant non voulu. Il n’y a pas de temps pour s’arrêter avec ce pauvre au bord de la route. Parfois il semble que pour certains, les relations humaines soient régulées par deux dogmes modernes : efficacité et pragmatisme... Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ne renonçons pas à ce don de Dieu, l’unique famille de ses enfants. La rencontre et l’accueil de tous, la solidarité et la fraternité, sont les éléments qui rendent notre civilisation vraiment humaine... Soyons des serviteurs de la communion et de la culture de la rencontre... Ne soyons pas présomptueux en imposant nos vérités. Ce qui nous guide c’est l’humble et heureuse certitude de celui qui a été trouvé, rejoint et transformé par la Vérité qui est le Christ et qui ne peut pas ne pas l’annoncer". Après la Messe et après avoir béni les personnes présentes, le Pape François s’est rendu en papamobile au théâtre municipal pour rencontrer la classe dirigeante du Brésil.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • Messe célébrée pour les séminaristes, novices et consacrés

    Ce matin, le Saint-Père a célébré la messe en la Basilique vaticane pour les séminaristes, novices et consacrés rassemblés à Rome dans le cadre de l'Année de la foi, centrant l'homélie sur sens de la mission de l'Eglise qui leur revient :

    "Vous êtes tous en cheminement vocationnel, et provenez de toutes les parties du monde : vous représentez la jeunesse de l’Eglise ! Si l’Eglise est l’Epouse du Christ, en un certain sens vous représentez le moment des fiançailles, le printemps de la vocation, la saison de la découverte, de la vérification, de la formation. Et c’est une très belle saison dans laquelle sont jetées les bases pour l’avenir... Aujourd’hui la Parole de Dieu nous parle de la mission... Quels sont les points de repère de la mission chrétienne ? Les lectures que nous avons écoutées nous en suggèrent trois, la joie de la consolation, la Croix et la prière.

    Le premier élément est la joie de la consolation. Le prophète Isaïe s’adresse à un peuple qui a traversé la période sombre de l’exil pour qui, après une épreuve très dure, est venu le temps de la consolation, de la tristesse et de la joie... Quel est la raison de cette invitation à la joie ? Le Seigneur, qui répand sur la Cité sainte et ses habitants un torrent de consolations...un torrent de tendresse maternelle. Ainsi agit le Seigneur envers nous. Tout chrétien, et nous plus que les autres, sommes appelés à porter ce message d’espérance qui donne sérénité et joie, la consolation de Dieu, sa tendresse envers tous. Mais nous ne pouvons pas en être porteur si nous n’expérimentons pas nous-mêmes en premier la joie d’être consolés par lui, d’être aimés de lui. Il est important, pour que notre mission soit féconde, de vivre la consolation de Dieu et la transmettre ! J’ai rencontré quelquefois des personnes consacrées qui ont peur de la consolation de Dieu, et des pauvres qui se tourmentent, parce qu’ils ont peur de cette tendresse de Dieu. Mais vous, n’ayez pas peur !... Trouvez le Seigneur qui nous console et allez consoler le Peuple de Dieu. Cela est la mission. Les gens aujourd’hui ont besoin, certainement, de paroles, mais ils ont besoin surtout que nous témoignions la miséricorde, la tendresse du Seigneur qui réchauffe le cœur, qui réveille l’espérance, qui attire vers le bien et la joie de porter la consolation de Dieu.

    Le second point de repère de la mission est la Croix. Saint Paul, écrivant aux galates, affirme que pour lui la croix du Seigneur demeure sa seule gloire... Dans son ministère, Paul a expérimenté la souffrance, la faiblesse et l’échec, mais aussi la joie et la consolation. C’est le mystère pascal de Jésus, le mystère de mort et de résurrection... A l’heure de l’obscurité, à l’heure et de l’épreuve est déjà présente et agissante l’aube de la lumière et du salut. Le mystère pascal est le cœur palpitant de la mission de l’Eglise. Et si nous demeurons dans ce mystère, nous sommes à l’abri, aussi bien d’une vision mondaine et triomphaliste de la mission, que du découragement qui peut naître devant les épreuves et les échecs. La fécondité pastorale, la fécondité de l’annonce de l’Evangile n’est donnée ni par le succès, ni par l’insuccès évalués selon des critères humains, mais par la conformité avec la logique de la Croix de Jésus, qui est la logique du sortir de soi-même pour se donner, la logique de l’amour. C’est la Croix, toujours la Croix avec le Christ, parce que parfois on nous la propose sans le Christ. C'est impossible. C’est la Croix, toujours la Croix avec le Christ qui assure la fécondité de notre mission. Et c’est de la Croix, acte suprême de miséricorde et d’amour, que l’on renaît comme créature nouvelle.

    Enfin, le troisième élément c'est la prière. Dans l’Evangile nous avons entendu qu'il fallait prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers. Les ouvriers pour la moisson ne sont pas choisis par campagne publicitaire ou appel au service de la générosité. Ils sont choisis et envoyés par Dieu, qui seul choisit...et ordonne la mission. Pour cette raison, la prière est importante. L’Eglise, nous a répété Benoît XVI, n’est pas nôtre. Elle est de Dieu. Si souvent, nous, les consacrés, nous pensons qu’elle est nôtre. Nous faisons d’elle quelque chose qui nous vient à l’esprit, or le champ à cultiver est celui de Dieu. Par conséquent la mission est essentiellement grâce. La mission est grâce. Et si l’apôtre est le fruit de la prière, il trouvera en elle la lumière et la force de son action... L’un de vous, un de vos formateurs, me disait l’autre jour qu'évangéliser s'accomplit à genoux... Soyez donc toujours des hommes et des femmes de prière. Sans un rapport constant avec Dieu la mission devient un métier... Non. Ce n’est pas un métier, c’est autre chose. Le risque de l’activisme, d’une trop grande confiance dans les structures, est toujours un piège. Si nous regardons Jésus, nous voyons qu’à la veille de chaque décision ou évènement important, il se recueillait dans une prière intense et prolongée. Cultivons la dimension contemplative, y compris dans le tourbillon des engagements les plus urgents et pesants. Et plus la mission vous appelle à aller vers les périphéries existentielles, plus votre cœur doit être uni à celui du Christ, plein de miséricorde et d’amour. Là se trouve le secret de la fécondité pastorale, de la fécondité d’un disciple du Seigneur ! Jésus envoie les siens sans argent, ni sac, ni sandales. La diffusion de l’Evangile n’est assurée ni par le nombre de personnes, ni par le prestige de l’institution, ni par la quantité des ressources disponibles. Ce qui compte, c’est d’être imprégné de l’amour du Christ, se laisser conduire par l'Esprit et greffer sa propre vie sur l’arbre de vie, qui est la Croix du Seigneur... Je vous confie tous à l’intercession de Marie, la mère qui nous aide à prendre librement et sans crainte les décisions définitives. Puisse-t-elle vous aider à témoigner de la joie de la consolation de Dieu, sans avoir peur de la joie. Puisse-t-elle vous aider à vous conformer à la logique de l’amour de la Croix, à croître dans l’union toujours plus intime avec le Seigneur dans la prière. Ainsi votre vie sera riche et féconde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.7.13)

    Intégralité de l'homélie (y compris les passages improvisés) ici.