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Le Pape François a présidé la Messe de clôture du Synode spécial sur l’Amazonie en la basilique Saint Pierre, dimanche 27 octobre 2019, prononçant une homélie axée sur la voix des pauvres.
En concluant la rencontre internationale sur la protection des mineurs dans l’Église ce dimanche, au Vatican, le Pape François a fermement condamné les « abominations » que constituent les abus sur mineurs, - sous toutes leurs formes -, et derrière lesquels se cache « la main du mal » qui n’épargne pas l’innocence des petits.
Le Pape a présidé ce dimanche matin la Messe de clôture du Synode sur les jeunes, en la basilique Saint Pierre de Rome. Dans son homélie, il a développé trois axes de réflexion pour demeurer toujours plus dans la foi : l’écoute, la proximité et le témoignage.
Merci : c’est un des mots que le Pape François répète souvent lors de ses différentes interventions. Ce dimanche 9 octobre 2016, il l’a encore rappelé, le plaçant au centre de l’homélie de la Messe célébrée place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé marial, dans le cadre de l’Année de la Miséricorde. Revenant sur l’évangile des dix lépreux, ainsi que sur la première lecture qui raconte l’histoire de Naaman, il a souligné combien il était primordial de « savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous ».
Sur les dix lépreux guéris par Jésus, un seul, un samaritain, revient le remercier, ce que regrette le Christ. Ce manquement amène le Pape à nous demander si nous sommes capables de dire merci. Non seulement merci au Seigneur, mais merci en famille, en communauté et dans l’Église. « Souvent, nous tenons tout pour acquis ! Et cela se produit également vis-à-vis de Dieu. Il est facile d’aller vers le Seigneur demander quelque chose, mais revenir pour remercier… »
Le Pape François propose alors Marie comme modèle, qui « après avoir reçu l’annonce de l’Ange, a laissé jaillir de son cœur un chant de louange et de gratitude à Dieu ». En ce jubilé marial, il demande ainsi « à la Vierge de nous aider à comprendre que tout est don de Dieu, et à savoir remercier : alors, notre joie sera pleine ».
Il faut aussi, ajoute le Pape, être humble pour dire merci. Humble comme Marie. C’est pourquoi Dieu l’a choisi pour se faire homme. Là encore, le Saint-Père interpelle les fidèles : « Demandons-nous si nous sommes disposés à recevoir les dons de Dieu, ou si nous préférons plutôt nous enfermer dans les sécurités matérielles, dans les sécurités intellectuelles, dans les sécurités de nos projets. »
Enfin, le Pape souligne le fait que le samaritain des dix lépreux et Naaman, personnage central de la première lecture de ce jour, soient deux étrangers. « Que d’étrangers, y compris des personnes d’autres religions, nous donnent l’exemple de valeurs que nous oublions parfois ou négligeons ! Celui qui vit à côté de nous, peut être méprisé et marginalisé parce qu’il est un étranger, peut nous enseigner cependant comment marcher sur la voie que le Seigneur veut ». Là aussi, il faut savoir être humble, pour reconnaitre dans l’autre une part de Dieu.
Le Pape a conclu son homélie exhortant les fidèles à s’accrocher à la foi simple de Marie, qui « a fait l’expérience de l’éloignement de sa terre », qui, pendant longtemps, a aussi été « une étrangère en Égypte, loin de ses parents et de ses amis ». Il faut avoir confiance car sa « foi a su vaincre les difficultés ».
En ce mardi 2 février 2016, jour dans lequel l’Église célèbre la Fête de la Présentation de Jésus au Temple, s’est conclue l’Année de la Vie consacrée, initiée le 30 novembre 2014. Lors de la Messe présidée dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a exhorté les personnes consacrées à être des hommes et des femmes de la rencontre, à être « gardiens de l’étonnement » et à vivre la joie de la gratitude.
Un enfant, comme beaucoup, mais unique, « nous a apporté la miséricorde et la tendresse de Dieu ». C’est Jésus, le visage de la Miséricorde du Père, la nouveauté et l’accomplissement, a déclaré le Pape, qui « se présente à nous comme la surprise pérenne de Dieu ». « Les consacrés sont appelés à être des hommes et des femmes de la rencontre, un signe concret et prophétique de la proximité de Dieu ».
« Toutes les formes de vie consacrée, chacune selon ses caractéristiques, sont appelées à être en état permanent de mission, en partageant les joies et les espérances, les tristesses et les angoisses des hommes d’aujourd’hui, surtout des pauvres et de tous ceux qui souffrent », a répété le Saint-Père, reprenant les termes de Gaudium et Spes, l’un des constitutions du Concile Vatican II.
Jésus est « la nouveauté qui fait toutes choses nouvelles ». « Qui rencontre vraiment Jésus, a rappelé le Pape, ne peut pas rester comme avant ». Il devient témoin, il rend possible la rencontre avec les autres : « Et il se fait aussi promoteur de la culture de la rencontre, en évitant l’autoréférentialité qui nous fait rester fermés en nous-mêmes. »
En faisant référence à la Fête de la Présentation de Jésus au Temple, le Pape François a rappelé que Jésus et Marie « s’étonnaient des choses » qui se disaient de leur Fils. « Nous aussi, comme chrétiens et comme personnes consacrées, nous sommes gardiens de l’étonnement », a insisté le Saint-Père.
« Un étonnement qui demande à être toujours renouvelé : gare aux habitudes dans la vie spirituelle ; gare à cristalliser nos charismes dans une doctrine abstraite, les charismes des fondateurs, comme je l’ai dit l’autre jour, ne sont pas sceller dans une bouteille, ils ne sont pas des pièces de musée. Nos fondateurs ont été mis en mouvement par l’Esprit, et n’ont pas eu peur de se salir les mains avec la vie quotidienne, avec les problèmes des gens, en parcourant avec courage les périphéries géographiques et existentielles. »
Les fondateurs des Instituts de vie consacrée ont cultivé dans leur cœur l’étonnement pour la rencontre avec le Christ : « Ils ne se sont pas arrêtés devant les obstacles et les incompréhensions des autres (…). Ils n’ont pas domestiqué la grâce de l’Évangile, ils ont eu toujours dans le cœur une saine inquiétude pour le Seigneur, un désir poignant de le porter aux autres, comme l’ont fait Marie et Joseph dans le Temple. Nous aussi, nous sommes appelés aujourd’hui à accomplir des choix prophétiques et courageux. »
Essayons de vivre avec gratitude la rencontre avec Jésus et le don de la vocation, a conclu le Pape : « Comme c’est beau quand nous rencontrons le visage heureux des personnes consacrées, peut-être déjà avancées dans les années, comme Siméon et Anne, contentes et pleines de gratitude pour leur propre vocation. C’est un mot qui peut synthétiser tout ce que nous avons vécu dans cette Année de la Vie consacrée : gratitude pour le don de l’Esprit-Saint, qui anime toujours l’Église à travers les différents charismes. »
Un salut improvisé sur le parvis
À la fin de la cérémonie, d’une façon inhabituelle, le Pape est sorti sur le parvis de la Basilique pour saluer les nombreux consacrés qui ont dû suivre la célébration depuis l’extérieur. Dans une petite allocution improvisée, il leur a demandé de toujours « faire mémoire du premier appel ». « Avec cet amour, avec lequel vous avez été appelés, aujourd’hui le Seigneur continue à vous appeler ».
« J’aime beaucoup quand je rencontre ces religieuses ou ces religieux qui sont âgés, mais avec les yeux brillants, parce qu’ils ont le feu de la vie spirituelle allumé. Ce feu ne s’est pas éteint ! Allez de l’avant aujourd’hui, chaque jour, et continuez à travailler et à regarder demain avec espérance, en demandant toujours au Seigneur qu’il nous envoie de nouvelles vocations, ainsi notre œuvre de consécration pourra avancer », a insisté le Saint-Père lors de cette intervention énergique.
Ainsi a pris fin à la fois le Jubilé des personnes consacrées et le rassemblement final de l’Année de la Vie consacrée, initiée en novembre 2014, et dont le chevauchement avec l’Année jubilaire a donné l’opportunité au Pape de demander aux consacrés de toujours prier et agir comme des témoins privilégiés de l’amour miséricordieux du Seigneur.
Plusieurs centaines de milliers de milliers de personnes étaient rassemblées sur l'avenue Benjamin Franklin de Philadelphie pour la Messe conclusive de la huitième Rencontre mondiale des Familles, point d'orgue de ce 10ème voyage apostolique. C'est sous les vivats de la foule que le Saint-Père est arrivé en papamobile sur cette artère de la ville, bénissant les enfants ou des sans-abris. Une foule multicolore à l'image de ces nombreuses familles venues de tous les continents et qui ont passé la semaine dans la capitale de Pennsylvanie.
Dans son homélie écoutée avec une grande attention, à une semaine de l'ouverture du deuxième Synode des évêques sur la famille à Rome, le Pape François a demandé aux familles de participer à l'effort de l’Église pour sauver la maison commune, en se montrant généreuses, attentives et aimantes, et en se positionnant contre le scandale de l'amour étroit.
Malgré l'hostilité dont il faisait l'objet, Jésus ne s'est jamais fatigué. Dieu ne cesse de répandre les semences de sa présence dans notre monde, et fort de la certitude d'avoir été aimés par Lui en premier lieu, cela nous donne confiance a dit le Pape. « Dieu veut que tous ses enfants prennent part au festin de l’Evangile. » Ce festin, joyeux, cette joie d'être aimé, c'est au quotidien que chaque famille est appelée à les faire rayonner.
« La foi ‘‘fenêtre’’ à la présence et à l’œuvre de l’Esprit nous montre que, comme le bonheur, la sainteté est toujours liée à de petits gestes » a poursuivi le Saint-Père, des petits gestes qui sont ceux que nous apprenons à la maison, en famille et qui rendent chaque jour différent. Ces petites attentions faites par chaque génération, que ce soit un petit-déjeuner pour quelqu’un qui se lève tôt pour aller au travail, ou une bénédiction avant d’aller au lit, sont autant de petits signes quotidiens de l'amour. « Voilà pourquoi nos familles, nos maisons, sont de vraies Eglises domestiques » a précisé le Pape.
Ces traces de Dieu dans les petits gestes doivent nous interroger sur le type de monde dans lequel nous voulons vivre a poursuivi le Saint-Père, qui s'est alors fait plus grave en reprenant des passages de son encyclique Laudato Si' : «Notre maison commune ne peut plus tolérer des divisions stériles. Le défi urgent de sauvegarde de notre maison inclut l’effort de réunir la famille humaine tout entière dans la recherche d’un développement intégral et durable ».
Le Pape a enfin expliqué que les chrétiens demandaient aux familles du monde de les aider. Cette foule de Philadelphie est prophétique a t-il lancé. C'est une sorte de "miracle" dans le monde d’aujourd’hui. « Puissions-nous tous être ouverts aux miracles de l’amour pour toutes les familles du monde, et ainsi vaincre le scandale de l’amour étroit, mesquin, enfermé sur lui-même, impatient envers les autres » a conclu le Saint-Père.
Nous voici au terme de notre neuvaine ! Partis le 15 novembre dernier, nous fêtons aujourd'hui la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption.
Nous avons parcouru dans la foi et l'espérance un long chemin. Certains ont fait la neuvaine seuls, d'autres en famille, d'autres en paroisse ou en communauté mais nous formons tous ensemble une communion de vie bien réelle. Qu'y a-t-il en effet de plus réel que la prière, activité par laquelle chacun se tourne vers Dieu et par là est uni à tous les autres ? Remercions le Seigneur pour toutes les grâces visibles ou cachées reçues pendant ces neuf mois ! Depuis neuf jours nous prions, à la demande de Mgr Aillet, pour la guérison de Vincent Lambert et la conversion de tous ceux qui promeuvent une culture de la mort en France. Nous savons dans la foi que le Maître de l'histoire nous guide dans sa Providence malgré toutes les embuches que nous pouvons trouver en chemin !
En ce jour, nous affirmons avec l’Église que la Mère de Dieu, au dernier instant de sa vie terrestre, a été accueillie dans la Vie Trinitaire dans l'unité de sa personne, âme et corps : en Marie nous contemplons ce que nous sommes tous appelés à vivre un jour! L'Assomption est donc la fête de l'espérance ; l'espérance que Dieu veut transfigurer dans sa Gloire ce qu'Il a créé, l’espérance que le monde humain dans toutes ses dimensions et dans toute son épaisseur est orienté vers Dieu : Il a non seulement un dessein d'amour sur les personnes et les familles mais aussi sur les nations.
Pendant neuf mois, nous avons prié et jeûné pour que la France fasse mémoire de son baptême et soit fidèle à tous les dons que Notre Seigneur lui a confiés.
Le 16 août au matin, allons-nous arrêter de porter cette intention ? Certes non ! Le patriotisme est une vertu que la vie divine déposée en nous assume et fait fructifier.
Si la neuvaine est terminée, l'élan de prière, lui, demeure plus que jamais. Comme nous y exhorte le cardinal Barbarin dans sa magnifique méditation, il faut désormais contribuer à faire vivre une "France priante" !
De multiples initiatives existent déjà, d'autres naissent en ce moment. Nous nous proposons de revenir vers vous dès début septembre pour vous tenir informer et vous permettre de persévérer dans votre engagement à nourrir l'âme de la France.
Ce fut le point d’orgue des journées asiatiques de la jeunesse. Après la rencontre entre le Pape François et les jeunes asiatiques vendredi après-midi au sanctuaire de Solmoe, la Messe de clôture dans le château de Haemi, a rassemblée près de deux cent mille personnes, jeunes mais aussi fidèles coréens. Après la pluie qui a arrosé le site toute la matinée, une accalmie a épargné la Messe. Dans son homélie, le Pape a invité les jeunes asiatiques à ne pas avoir peur « d’apporter la sagesse de la foi dans chaque domaine de la vie sociale. »
Revenant sur les thèmes qui lui sont chers et qu’il a largement évoqué depuis le début de son voyage apostolique en Asie, le Pape a exhorté la jeunesse du continent à « à bâtir une Église plus sainte, plus missionnaire et humble, une Église qui aime et adore Dieu en cherchant à servir les pauvres, les personnes abandonnées, les faibles et les marginalisés ».
Le Pape François a reconnu la spécificité de ces jeunes d’Asie, « héritiers d’un grand témoignage, un témoignage précieux rendu au Christ », vivant dans un continent « doté de riches traditions philosophiques et religieuses » et « vaste domaine » pour leur « témoignage au Christ ». Ces jeunes ont été invités par le Pape à « apprécier les nombreuses valeurs positives des diverses cultures asiatiques » et « à discerner ce qui est incompatible avec la foi catholique » et les « aspects de la culture contemporaine qui sont marqués par le péché, qui sont corrompus et qui conduisent à la mort ».
Le Pape a ainsi souhaité que « le Christ transforme leur optimisme naturel en espérance chrétienne, leur énergie en vertu morale, leur bonne volonté en authentique amour désintéressé ». Interpellant directement les jeunes, François les a mis en garde contre la tentation de « repousser l’étranger, le nécessiteux, le pauvre et les personnes en détresse ».
Il les a prié de ne pas rester sourds au cri de la Cananéenne de l’Évangile de ce dimanche : « Seigneur, aide-moi ». Un cri qui résonne encore dans « nos villes anonymes, le cri de tant de jeunes de votre âge et le cri de tous ces martyrs qui aujourd’hui encore souffrent la persécution et la mort pour le nom de Jésus ».
Contre toutes ces tentations, le Pape a fait sien le slogan de ces Journées asiatiques de la jeunesse : « réveille-toi » et l’a partagé avec les jeunes. Ce thème signifie « le devoir d’être vigilants, de ne pas céder aux pressions, aux tentations et aux péchés, les nôtres ou ceux des autres, qui émoussent notre sensibilité à la beauté de la sainteté, à la joie de l’Évangile ».
Le Pape a plusieurs reprises a lancé aux jeunes d’Asie ce cri : « réveillez-vous ! » comme une invite à partir en mission dans leurs pays respectifs et à vivre pleinement leur foi au quotidien, apportant ainsi le meilleur des témoignages.
Comme annoncé hier, le Pape François s’est rendu dimanche en fin d’après-midi au stade olympique de Rome où étaient rassemblés quelques 52.000 membres du Renouveau charismatique, à l’occasion de leur 37e Convocation. Le Saint-Père a donné rendez-vous aux membres du Renouveau en 2017 place Saint-Pierre pour leur jubilé.
Dans un long discours il a rappelé que le mouvement catholique était né d’une volonté de l’Esprit Saint comme « un courant de grâce dans l’Église et pour l’Église ». « Vous avez reçu le grand don de la diversité des charismes, la diversité qui porte à l’harmonie de l’Esprit Saint, au service de l’Église. »
Jésus est le seul chef
« Quand je pense à vous a confié le Pape, je vois la même image de l’Église mais d’une façon particulière, je pense aussi à un grand orchestre dans lequel chaque instrument est différent, chaque voix est différente mais tous sont nécessaires pour l’harmonie de la musique ». « Saint Paul nous le dit.
Et donc, comme dans un orchestre personne au sein du Renouveau ne peut penser être plus important ou plus grand qu'un autre. Personne, insiste le Saint-Père, ne peut dire « je suis le chef ». Vous, comme toute l’Église, avez un seul chef, un seul Seigneur : Jésus. »
La grâce de Dieu ne peut être contrôlée
Le Pape François a appelé les membres du Renouveau à « être attentifs à ne pas perdre la liberté que l’Esprit Saint nous a donné ». Il a mis en garde contre les dangers qui menacent le mouvement : le danger d’une « excessive organisation », le danger qui réside dans le fait de vouloir « contrôler la grâce de Dieu » en décidant qui peut ou non, recevoir le baptême dans l’Esprit. « Vous dispensez la grâce de Dieu, vous ne la contrôlez pas. »
Dans son discours, le Pape a par ailleurs reconnu qu’à sa création il n’aimait pas beaucoup le mouvement et qu’il lui semblait que le Renouveau était « une école de samba ». « Je ne partageais pas leur façon de prier mais après j’ai commencé à les connaitre et j’ai compris le bien que le Renouveau charismatique fait à l’Église. »
Appel à l'Unité
Le Saint-Père a ensuite indiqué ce qu’il attendait du Renouveau charismatique. « J’attends de vous que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l’Esprit Saint. « J’attends de vous une évangélisation avec la parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et qu’il aime tous les hommes ». « J’attends que vous donniez des témoignages d’œcuménisme spirituel avec tous nos frères et sœurs des autres Églises. »
Le Pape invite également le mouvement à se rapprocher des pauvres. Et c’est sur un appel à l’Unité qu’il conclut son discours : « cherchez l’Unité dans le Renouveau, la division vient du démon ». « Fuyez les luttes internes s’il vous plait. Et laissez-vous guider par l’Esprit Saint. »
Le Pape a d'abord répondu à quelques questions des prêtres, jeunes, familles, malades et personnes âgées présentes, demandant aux premiers la proximité avec le Christ et aux deuxièmes, de ne pas laisser leur jeunesse dans un coffre-fort mais de la miser sur de grandes choses. Il a rappelé que les familles sont une église domestique, que les malades imitent Jésus dans les moments difficiles de leur vie et que les personnes âgées sont la sagesse et la mémoire de l’Église. Enfin, il a demandé à Dieu d'accorder à tous "la sainte ivresse, celle de l'Esprit, celle qui fait parler toutes les langues...de la charité, toujours proches des frères et sœurs qui ont besoin de nous. Enseigne-nous à ne pas lutter entre nous pour un peu plus de pouvoir...à aimer plus l’Église que nos intérêts... à avoir le cœur ouvert pour recevoir l'Esprit".
Le renouveau charismatique, a affirmé le Pape dans le discours qui a suivi, "est une grande force au service de l'annonce de l’Évangile dans la joie de l'Esprit Saint... Les premiers temps, on disait que vous portiez toujours avec vous une Bible, le Nouveau Testament... Revenez toujours à ce premier amour, portez toujours dans votre sac la Parole de Dieu". Il les a ensuite encouragés à ne jamais perdre la liberté que nous donne l'Esprit Saint, les avertissant du danger pour le Renouveau d'une organisation excessive. "Oui, vous avez besoin d'organisation - a-t-il ajouté - mais ne perdez pas la grâce de laisser Dieu être Dieu !". Il leur a aussi rappelé que l'autre danger était de devenir des contrôleurs de la grâce de Dieu, des administrateurs de la grâce décidant de qui pourrait recevoir la prière d'effusion ou le baptême dans l'Esprit. "Si quelqu'un fait cela, je vous demande s'il vous plaît de ne plus le faire : soyez des dispensateurs et non des contrôleurs de la grâce de Dieu".
Évangélisation, œcuménisme spirituel, attention aux pauvres et aux nécessiteux et accueil des laissés-pour-compte. Tout cela sur la base de l'adoration parce que "le fondement du Renouveau est d'adorer Dieu". Ainsi le Pape a énuméré au Renouveau charismatique ce qu'il attendait d'eux, comme il le lui avait demandé. "En premier lieu - a-t-il dit - la conversion à l'amour de Jésus qui change la vie et fait du chrétien un témoin de l'Amour de Dieu... Je souhaite que vous partagiez avec tous, dans l’Église, la grâce du baptême dans l'Esprit Saint. Je souhaite que vous évangélisiez avec la Parole de Dieu qui annonce que Jésus est vivant et aime tous les hommes. Que vous rendiez un témoignage d'œcuménisme spirituel avec tous ces frères et sœurs des autre Églises et communautés chrétiennes qui croient en Jésus comme Seigneur et Sauveur. Que vous restiez unis dans l'amour que le Seigneur Jésus nous demande pour tous les hommes, et dans la prière à l'Esprit Saint pour arriver à cette unité, nécessaire pour l'évangélisation au nom de Jésus. Rapprochez-vous des pauvres, des nécessiteux, pour toucher dans leur chair la chair blessée de Jésus. Cherchez l'unité dans le Renouveau, parce que l'unité vient de l'Esprit Saint et naît de l'unité de la trinité. La division, de qui vient-elle ? Du démon. Fuyez les luttes internes, s'il vous plaît".
Pour finir, le Pape François a appelé l'assemblée à "sortir des routes pour évangéliser, en annonçant l’Évangile. Rappelez vous que l’Église est née sortante en ce matin de Pentecôte... Laissez-vous guider par l'Esprit Saint, avec cette liberté, et, s'il vous plaît, ne mettez-pas en cage l'Esprit Saint ! Avec liberté !".
Plus de 50.000 personnes sont attendues au Stade Olympique de Rome ce dimanche, où le Pape François rencontrera en début de soirée les membres du Renouveau charismatique catholique qui organise leur 37e Convocation. Un événement sans précédent dans l’histoire presque cinquantenaire de ce mouvement.
Accueil, prière, chants, témoignages, dialogue, écoute, les participants passeront environ 90 minutes avec le Saint-Père, point d’orgue d’un rassemblement qui commencera dimanche matin et se poursuivra jusqu’à lundi soir. 52 pays du monde seront représentés. Un millier de prêtres, 150 séminaristes, 350 religieuses, 3.000 enfants et adolescents seront présents. Parmi les personnalités présentes : le Père Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale et ambassadeur du Renouveau dans le monde.
Les organisateurs annoncent une explosion de joie et de fraternité évangélique. Dans la perspective de la Pentecôte, ils entendent faire du stade de Rome un Cénacle à ciel ouvert. Ce mouvement catholique entend se placer dans une perspective missionnaire et soutenir l’œuvre de renouveau ecclésial lancée par le Pape François, qui connaît bien le Renouveau charismatique puisqu’il en a été l’évêque référendaire en Argentine. En mettant l’accent sur la grâce du baptême et en favorisant une relation d’intimité personnelle avec le Christ, le Renouveau charismatique met également l’accent sur l’articulation entre raison et cœur, sur la recherche de la sainteté et sur la vie fraternelle.
A l'occasion du cinquantenaire de la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie (Paul VI 1963), le Pape a fait parvenir un message au Cardinal Antonio Cañizares Lovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui clôture le symposium organisé en collaboration avec l'Université pontificale du Latran. Ce texte et les actes successifs du magistère, y écrit-il, "nous ont mieux fait comprendre la liturgie à la lumière de la révélation, comme exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ dans lequel le culte public intégral est effectué par l’Église corps mystique dont il est la tête. Le Christ est le véritable acteur de toute cérémonie dans laquelle il associe son épouse l’Église, laquelle l'invoque comme son Seigneur et rend à travers lui grâce au Père. L'action liturgique, qui s'effectue par la puissance de l'Esprit, revêt une grande force créatrice, capable d'attirer à Lui tout homme mais aussi la création toute entière. Célébrer le culte véritable signifie s'offrir soi même comme sacrifice vivant, saint et apprécié de Dieu. Une liturgie détachée du culte spirituel serait vidée de son originalité chrétienne et de sa sacralité. On serait en présence d'un vide esthétique, pratiquement magique. Action du Christ, la liturgie nous pousse à revêtir les sentiments du Christ, et dans ce dynamisme la réalité est transfigurée". Notre quotidien devrait s'immerger "dans la réalité divine pour devenir une action commune avec Dieu... Il nous faut être pénétrés de cette réalité afin que notre vie entière soit une liturgie, une adoration". Il est donc nécessaire "d'avoir la volonté de poursuivre l’œuvre des pères conciliaires car beaucoup reste à faire pour une correcte connaissance et assimilation de ce document de la part des baptisés et des communautés. Une solide formation liturgique est indispensable, tant des clercs que des laïcs".
Jésus pardonne toujours et ne condamne jamais ; quand les hommes trouvent le courage de demander son pardon, le Seigneur ne laisse jamais une telle demande sans réponse. C’est le cœur de la réflexion que le Pape François a livrée aux fidèles ce dimanche matin, au cours de la Messe conclusive de l’Année de la Foi, sur la place Saint-Pierre. Pour la première fois, les reliques attribuées au Prince des Apôtres ont été exposées publiquement à la vénération des fidèles. Elles avaient été portées en procession avant la Messe et placée à côté de l’autel. Pendant la prière du Credo, le Souverain Pontife a pris dans les bras le reliquaire en bronze, profondément recueilli. Autre geste inédit : une collecte spéciale a été effectuée au profit des sinistrés des Philippines, ravagées par le typhon Ayan.
Une homélie sous le signe de la centralité du Christ dans nos vies
C’est une homélie pleine d’espoir que le Pape a délivré lors de cette Messe solennelle. Il tenu d’abord à rendre hommage à son initiateur, Benoît XVI « pour qui, a déclaré François, nous avons maintenant une pensée pleine d’affection et de reconnaissance. Avec cette initiative providentielle, il nous a donné la possibilité de redécouvrir la beauté de ce chemin de foi qui a débuté le jour de notre Baptême, qui nous a faits fils de Dieu et frères dans l’Église. Un chemin qui a pour objectif final la pleine rencontre avec Dieu, et au cours duquel l’Esprit Saint nous purifie, nous élève, nous sanctifie, pour nous faire entrer dans le bonheur auquel aspire notre cœur. »
Le Pape a également adressé une salutation cordiale aux Patriarches et aux Archevêques Majeurs des Églises orientales catholiques présents à la célébration. L’occasion de témoigner sa reconnaissance à l’égard de ces communautés, qui ont confessé le nom du Christ avec une fidélité exemplaire, souvent payée fort cher. « En même temps, par leur intermédiaire, a ajouté François, je veux rejoindre avec ce geste tous les chrétiens qui vivent en Terre Sainte, en Syrie et dans tout l’Orient, afin d’obtenir pour tous le don de la paix et de la concorde. »
Insister sur la centralité du Christ
Les lectures bibliques qui ont été proclamées avaient comme fil conducteur la centralité du Christ. Le Christ centre de la création, du peuple et de l’histoire. Dans la deuxième Lecture, tirée de la Lettre aux Colossiens, l’Apôtre Paul nous offre une vision très profonde de la centralité de Jésus. Il nous le présente comme le Premier-né de toute la création : en lui, par lui et pour lui toutes choses furent créées. Il est le centre de toutes choses, il est le principe. Dieu lui a donné la plénitude, la totalité, pour qu’en lui toutes choses soient réconciliées (cf. 1, 12-20). Cette image nous fait comprendre que Jésus est le centre de la création ; et, par conséquent, l’attitude demandée au croyant, s’il veut être tel, est de reconnaître et d’accueillir dans sa vie cette centralité de Jésus-Christ, dans ses pensées, dans ses paroles et dans ses actions. Quand on perd ce centre, parce qu’on le substitue avec quelque chose d’autre, il n’en vient que des dommages, pour l’environnement autour de nous et pour l’homme lui-même.
Le Christ est le centre du peuple de Dieu
En plus d’être le centre de la création, le Christ est le centre du peuple de Dieu. C’est ce qui nous est exposé dans la première Lecture, qui raconte le jour où les tribus d’Israël vinrent chercher David et, devant le Seigneur, lui donnèrent l’onction de roi sur Israël (cf. 2 S 5, 1-3). À travers la recherche de la figure idéale du roi, ces hommes cherchaient en réalité Dieu lui-même : un Dieu qui se fasse proche, qui accepte de devenir compagnon de route de l’homme, qui se fasse leur frère. Le Christ, descendant du roi David, est le “frère” autour duquel se constitue le peuple, qui prend soin de son peuple, de nous tous, au prix de sa vie. En lui nous sommes un, unis à lui, nous partageons un seul chemin, un seul destin.
Le Christ est le centre de l’histoire de l’humanité et de tout homme
Enfin, le Christ est le centre de l’histoire de l’humanité et de tout homme. C’est à lui que nous pouvons rapporter les joies et les espérances, les tristesses et les angoisses dont notre vie est tissée. Lorsque Jésus est au centre, même les moments les plus sombres de notre existence s’éclairent, et il nous donne l’espérance, comme cela arrive au bon larron dans l’Évangile d’aujourd’hui. Tandis que tous les autres s’adressent à Jésus avec mépris – “Si tu es le Christ, le Roi Messie, sauve-toi toi-même en descendant de la croix !” – cet homme, qui a commis des erreurs dans sa vie, mais s’en repend, s’agrippe à Jésus crucifié en implorant : « Souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne » (Lc 23, 42). Et Jésus lui promet : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (v. 43). Jésus prononce seulement la parole du pardon, non celle de la condamnation ; et quand l’homme trouve le courage de demander ce pardon, le Seigneur ne laisse jamais tomber une telle demande.
C’est à la fin de cette Messe conclusive de l’Année de la Foi que le Souverain Pontife a remis son exhortation apostolique Evangelii Gaudium à un évêque letton, à un prêtre tanzanien, à un diacre australien, choisis parmi les plus jeunes à avoir été ordonnés, et à des représentants des différentes expressions de l’Église, notamment des groupes qui se sont successivement rendus à Rome en pèlerinage dans le cadre de l’Année de la Foi. Parmi eux un non-voyant qui a reçu un exemplaire audio ; deux journalistes pour bien souligner le rôle que les médias ont à jouer ; et deux artistes pour marquer la valeur de la beauté en tant que forme privilégiée de l’Évangélisation : le sculpteur japonais Etsuro Sotto qui a collaboré à la Sagrada Familia de Barcelone et une jeune peintre polonaise Anna Gulak.
Comme le Pape François l’avait lui-même annoncé au mois de juin, ce texte est une élaboration très personnelle faite sur la base des propositions approuvées l’année dernière par les participants au Synode sur la nouvelle évangélisation. « J’aime cette idée et je suivrai ce chemin » - avait-il dit.
Cette exhortation apostolique, qui encourage les catholiques à être missionnaires, sera rendue publique officiellement le mardi 26 novembre.
Visite du Pape, ce 21 novembre, au monastère des Camaldules de l'Aventin où il rencontre la communauté. Cette journée, qui coïncide avec l'anniversaire de l'entrée au monastère de Sœur Nazarena de Jésus (Julia Crotta, 1907-1990), dernière recluse qui vécut dans ces murs, est consacrée à celles et ceux qui ont choisi la vie de clôture comme dévouement privilégié à une vie de prière et de contemplation.
Le Saint-Père a été accueilli à son arrivée par l’abbesse, sœur Michela Porcellato, et par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil Pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, puis il a rejoint la chapelle du monastère où l’attendaient les moniales de la communauté pour l’office des Vêpres. Face aux 21 sœurs, qui représentent de nombreux pays, le Saint-Père s’est attardé sur l’amour de Marie pour son Fils et sur son message d’espérance, soulignant l’importance de maintenir toujours allumée la lumière de l’espérance.
Marie, Mère de l'espérance, nous soutient dans les moments difficiles
« Nous contemplons celle qui a connu et aimé Jésus comme aucune autre créature ». Marie est « la Mère de l'espérance », a souligné le Pape, « l'icône la plus expressive de l'espérance chrétienne ». Sa vie entière est un ensemble d'attitudes d'espérance, à commencer par le « oui » de l'Annonciation. Et face à toutes les difficultés, « l’espérance de la Vierge ne faiblit jamais ». Le Saint-Père la qualifie ainsi de « Femme d’espérance et il précise que l’espérance se nourrit d'écoute, de contemplation, et de patience.
« L'unique lampe allumée sur le tombeau de Jésus est l'espérance de sa Mère, qui à ce moment est l’espérance de toute l'humanité ». « Dans les monastères la lampe de l’espérance est-elle encore allumée ? Est-ce qu’on y attend le lendemain de Dieu ? » interpelle le Pape, qui rappelle que « nous devons beaucoup à cette Mère. A travers elle, présente à chaque moment de l'histoire du salut, nous voyons un témoignage fort d’espérance ». C’est elle qui « nous soutient dans les moments d'obscurité, de difficulté, d’abattement et dans les véritables défaites humaines ».
Ce matin, en Salle de Presse du Saint-Siège, ont été présentées par Mgr Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, assisté du Secrétaire Mgr José Octavio Ruiz Arenas et du Sous Secrétaire Mgr Graham Bell, la Journée pour la vie contemplative (21 novembre), la Rencontre des catéchumènes avec le Pape (23 novembre) et la Messe de clôture de l'Année de la foi (24 novembre).
"Une année entièrement consacrée à raviver la foi des croyants se termine, mais reste désormais le souhait de maintenir vivant l'enseignement que nous avons reçu ces mois-ci - a dit Mgr Fisichella, rappelant que plus de 8 millions et demi de pèlerins se sont rendus cette année sur la tombe de Pierre pour professer leur foi. Il a aussi souligné que "pour clôturer cette année nous avons pensé à une série de signes en vue de montrer la continuité de la foi et le chemin que nous sommes appelés à parcourir pour ne pas qu'elle soit oubliée dans la vie quotidienne". Le premier acte sera la visite du Pape, le jeudi 21 novembre, au monastère des Camaldules de l'Aventin où il rencontrera la communauté. Cette journée, qui coïncide avec l'anniversaire de l'entrée au monastère de Sœur Nazarena Crotta, dernière recluse qui vécut dans ces murs, sera consacrée à ceux qui ont choisi la vie de clôture comme dévouement privilégié à une vie de prière et de contemplation. Sur le thème : 'Préparés pour passer la Porte de la foi', samedi 23 novembre, aura lieu le deuxième acte consacré aux catéchumènes. Le témoin passera dans la main de 500 catéchumènes accompagnés de leur catéchistes, provenant de 47 pays des cinq continents. Le Pape recevra 35 d'entre eux à l'entrée de la basilique St Pierre et leur posera les questions traditionnelles du rite. Enfin, l'Année de la foi se conclura par une Messe solennelle dimanche 24 novembre à 10h30 Place St Pierre, et se caractérisera par trois événements mettant en valeur ce moment : l'exposition des reliques de Saint Pierre, la remise par le Pape de son exhortation Evangelii Gaudium et un geste de charité en faveur du peuple des Philippines. Au cours de l'Eucharistie, une collecte sera faite comme contribution des pèlerins pour l'Année de la foi et sera affectée aux dommages subis par le peuple philippin. Mgr Fisichella a conclu en soulignant que "souvent, habitués que nous sommes à souligner les facteurs de crise, nous oublions de regarder aussi tous les signes positifs et d'espérance qui sont réellement présents dans l’Église. L'Année de la foi nous a permis d'en faire l'expérience. Soutenus par un témoignage si imposant, enthousiaste et convaincu, qui s'exprime surtout dans le silence du quotidien, nous regardons vers l'avenir avec plus de sérénité, forts de l'expérience accomplie en cette Année qui, nous l'espérons, pourra prolonger dans le temps tous ses effets positifs".
Le texte intégral du discours de clôture de Mgr Georges Pontier (archevêque de Marseille), Président de la Conférence des évêques de France, est en ligne sur le site internet de la C.E.F..
Le devoir du Chrétien est de conserver et d'alimenter la mémoire de Dieu
Le Pape s’est adressé aux catéchistes lors d’une messe sur la Place Saint-Pierre en dénonçant les dérives exacerbées de nos sociétés contemporaines. Le risque de se complaire, du confort, de la mondanité dans la vie et dans le cœur, d’avoir comme centre notre bien-être. Si les choses, l’argent, la mondanité deviennent le centre de la vie, a expliqué François, ils nous saisissent, ils nous possèdent et nous perdons notre identité-même d’êtres humains. Comment se fait-il que les hommes, peut-être nous aussi, nous tombons dans le danger de nous renfermer, de mettre notre sécurité dans les choses, qui, au final, nous volent le visage, notre visage humain ? Cela arrive quand nous perdons la mémoire de Dieu. Si la mémoire de Dieu fait défaut, tout s’aplatit sur le moi, sur mon bien-être. La vie, le monde, les autres, perdent leur consistance, a dénoncé le Pape, ils ne comptent pour rien, tout se réduit à une seule dimension : l’avoir.
Qui est le catéchiste ?
Alors, en vous regardant, a poursuivi le Pape en fixant l’assemblée, je me demande : qui est le catéchiste ? C’est celui qui garde et alimente la mémoire de Dieu ; la garde en lui-même et sait l’éveiller chez les autres. C’est beau cela : faire mémoire de Dieu, comme la Vierge Marie qui, face à l’action merveilleuse de Dieu dans sa vie, ne pense pas à l’honneur, au prestige, aux richesses, elle ne s’enferme pas sur elle-même. Au contraire, après avoir accueilli l’annonce de l’Ange et après avoir conçu le Fils de Dieu, que fait-elle ? Elle part, elle va chez sa vieille parente Élisabeth, elle aussi enceinte, pour l’aider ; et dans la rencontre avec elle, son premier acte est la mémoire de l’agir de Dieu, de la fidélité de Dieu dans sa vie, dans l’histoire de son peuple, dans notre histoire.
L’impératif du chrétien : conserver la mémoire de Dieu
Pour chacun de nous, pour chaque chrétien, a conclu François, la foi contient vraiment la mémoire de l’histoire de Dieu avec nous, la mémoire de la rencontre avec Dieu qui, le premier, se met en mouvement, qui crée et sauve, qui nous transforme ; la foi est mémoire de sa Parole qui réchauffe le cœur, de ses actions de salut par lesquelles il nous donne vie, nous purifie, prend soin de nous, nous nourrit. Le catéchiste est vraiment un chrétien qui met cette mémoire au service de l’annonce ; non pas pour se faire voir, non pas pour parler de lui-même, mais pour parler de Dieu, de son amour, de sa fidélité. Chers catéchistes, leur a-t-il demandé, sommes-nous la mémoire de Dieu ? Sommes-nous vraiment comme des sentinelles qui éveillent chez les autres la mémoire de Dieu, qui réchauffe le cœur ?
Hier à 10h00 (15h00 heure de Rome), le Pape a célébré la Messe pour la XXVIIIème Journée mondiale de la Jeunesse sur la plage de Copacabana. La célébration initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba pouvant accueillir deux millions de personnes a, en raison du mauvais temps, été déplacée sur la plage carioca. Trois millions de pèlerins ont participé à la célébration soit un million en plus des deux millions de jeunes ayant passé la nuit sur la plage après la veillée de samedi. 1.500 évêques et 15.000 prêtres étaient également présents. Parmi les autorités se trouvaient les présidents du Brésil, d'Argentine, de Bolivie et du Surinam. La liturgie eucharistique a commencé par l’hymne officiel des JMJ, chanté par un chœur dans lequel se trouvaient des prêtres brésiliens, y compris ceux qui évangélisent à travers la musique sacrée. Les chants de la Messe ont été choisis par concours national auquel ont participé de jeunes Brésiliens qui ont envoyé leurs compositions. Le Pape a centré son homélie sur le thème de la XVIIIe JMJ : 'Allez et de toutes les nations faites des disciples', et après avoir évoqué l’émotion des ces derniers jours, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, il a affirmé que le moment était venu pour eux de transmettre cette expérience aux autres. “Trois mots – a-t-il dit - : Allez, sans peur, pour servir”.
Pour expliquer le sens de ce premier mot, le Pape François a parlé aux jeunes de la beauté d’avoir rencontré Jésus ensemble ces jours-ci et d’avoir senti la joie de la foi, mais l’expérience de cette rencontre “ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage...afin que tous puissent connaître...Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire... Partager l’expérience de la foi,...annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi – a ajouté le Saint-Père. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier. Il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus...nous accompagne...dans cette mission d’amour. Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants... N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour”. Le Pape a souligné en particulier qu’il lui plairait que ce mandat du Christ, Allez !, résonne chez les jeunes de l’Eglise d’Amérique latine parce que “ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant... l’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent”.
“Quelqu’un pourrait penser : Mais moi, je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile ?”, a dit le Pape pour expliquer le concept ‘sans peur’ avant d’ajouter que la peur des jeunes n’est pas très différente de celle de Jérémie, jeune lui aussi, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète et que dans les lectures d'aujourd'hui il s'exclame : Oh! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : Ne crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Il est avec nous !.. Jésus...ne laisse jamais personne seul. De plus, Jésus n’a pas dit : Va, mais allez : Nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté”.
Servir "c’est laisser sa vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service… Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus… Allez, sans peur, pour servir - a-t-il conclu. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit plus de joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile… Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau. Jésus Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le Pape compte sur vous !”.
A la conclusion de la Messe, le Saint-Père a remercié les jeunes "pour toutes les joies que vous m’avez données durant ces jours... Tournons nous maintenant vers la Mère céleste. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires. Vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait. N'avez vous pas ressenti dans cette voix la tendresse de l’amour de Dieu ? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Eglise ? Avez-vous davantage compris que l’Evangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine ? La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous récitons l’Angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes".
"Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus, du Sauveur, sans même comprendre la pleine signification de cet appel, elle s’est confiée à Dieu, elle a répondu : 'Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole'. Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don. Elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Elisabeth, qui avait besoin de soutien ; elle a accompli un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte. Le voilà, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous. N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine ! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur". "Chers jeunes, pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons la lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ".