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  • Méditation - Jésus

    « Quel livre faut-il lire et sur quoi méditer ? Entendez saint Bernard : "Je ne peux méditer que sur Jésus, et tout livre où je ne trouve pas le nom de Jésus, m'est insipide et fastidieux. Jésus n'est-il pas le soleil de notre intelligence et le bonheur de nos âmes ? pourquoi chercher ailleurs la lumière et le bonheur ?" Il faut donc toujours lire des livres sérieux et traitant surtout de questions religieuses, mais en particulier il faut continuellement lire le saint Évangile : que sont tous les livres de la terre en comparaison de votre Évangile, ô mon Jésus ! Taisez-vous, docteurs et orateurs de ce monde ! Parlez, parlez, ô mon Jésus, une seule de vos paroles renferme plus de lumière que tous les livres des mortels !
    [...]
    Que désirer apprendre sur le bonheur, quand on a entendu le sermon sur les Béatitudes !
    Celui qui connaît Jésus-Christ, s'écrie saint Ambroise, que peut-il chercher encore à connaître ?
    Que désirer voir, quand on a vu le divin Enfant de la crèche ! Que désirer contempler quand on a contemplé son Dieu sur une croix !
    Là tous les saints docteurs ont appris leur grande science. »

    T.R.P. Marie-Antoine (de Lavaur, 1825-1907), L'Amour n'est pas aimé - Jésus mieux connu, mieux aimé, mieux imité, Les voix franciscaines, Toulouse, 1922 (3e édition soigneusement corrigée).

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  • Méditation - Joyeux Noël !

    « La naissance qui s'est passée dans la nuit de Noël, [...] a un nouveau prolongement au fond de notre cœur, devenu nouvelle demeure de Jésus, Temple de l'Esprit, lieu des origines où le Père engendre sans cesse son fils, et chacun de nous avec lui. La crèche de Noël est désormais dans notre cœur. Le sein du Père aussi. C'est là que nous pouvons accueillir et adorer celui qui y renaît à chaque instant, et avec qui nous pouvons, reconnaissants et amoureux, contempler le visage du Père. C'est là aussi la demeure de notre joie, aujourd'hui et pour toujours. Oui : "Joyeux Noël !" »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse - Homélies pour les Dimanches de l'Année A (Noël), Desclée de Brouwer, Paris, 1998.

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    Noël Nicolas Coypel (1690-1734), La Nativité
    Versailles, musée national du château

    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 18 décembre 2019

    Dans la frénésie du monde contemporain, la crèche est une invitation à la contemplation. Une semaine avant les célébrations de Noël, le Pape François est revenu sur le sens de la crèche lors de son audience générale donnée en salle Paul VI au Vatican, mercredi 18 décembre.

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, dans une semaine nous célèbrerons Noël et nous pouvons nous demander comment nous préparer à cette fête. Une façon simple et efficace est de faire la crèche. Moi aussi cette année j’ai suivi ce chemin. Je suis allé à Greccio où saint François a fait la première crèche, avec les gens de la région ; et j’ai écrit une lettre pour rappeler la signification de cette tradition. La crèche est comme un Evangile vivant. Elle porte la Bonne Nouvelle là où nous vivons. Faire la crèche c’est célébrer la proximité de Dieu, redécouvrir que Dieu est un Amour humble, descendu jusqu’à nous. L’Enfant dans la crèche nous transmet sa tendresse, il nous dit que Dieu est venu embrasser notre humanité. Près de Jésus, nous voyons Marie et Joseph. Nous aussi nous pouvons inviter la Sainte Famille chez nous. La crèche de nos maisons nous rappelle que Jésus est celui qui nourrit notre amour, qui donne à nos familles la force d’aller de l’avant et de nous pardonner mutuellement. Dans le rythme frénétique de nos vies, la crèche est aussi une invitation à la contemplation, pour nous ouvrir à l’écoute de Dieu qui parle dans le silence. Dans un monde qui fabrique tant d’armes et tant d’images de violence, la crèche est une image artisanale de paix. Autour du Prince de la paix, nous retrouvons l’harmonie, entre les personnes et avec la création. Les scènes de la vie quotidienne, souvent représentées dans la crèche, nous montrent que Jésus vient dans notre vie concrète. Elles nous disent que nous ne sommes plus seuls dans nos vies de tous les jours. Jésus habite avec nous. Si nous l’accueillons tout peut changer. Je souhaite que faire la crèche soit pour vous l’occasion d’inviter Jésus dans votre vie. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de France et les fidèles de Côte d’Ivoire. Chers frères et sœurs, je vous invite vous aussi à suivre cette belle tradition de la crèche. Vous y trouverez le rappel de la présence aimante de Jésus dans vos familles et dans toute votre vie. A tous je souhaite un joyeux Noël et je remercie tous ceux qui ces jours-ci, de nombreuses parties du monde, m’ont envoyé des messages de vœux pour mon 50ème anniversaire d’ordination sacerdotale et pour mon anniversaire. Merci surtout pour le don de la prière. »

    Source : site internet du Vatican.

  • Lettre apostolique « Admirabile signum », sur la signification et la valeur de la crèche de Noël

    En visite le dimanche 1er décembre dans le centre de l’Italie, à Greccio, là où saint François mis en place la première crèche vivante de la Nativité, le Pape a signé une lettre apostolique, intitulée « Admirabile signum », sur la signification et la valeur de la crèche de Noël, un signe qui « suscite toujours étonnement et émerveillement ».

    Compte rendu de Sergio Centofanti à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la Lettre apostolique (version française) sur le site du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 décembre 2018

    Vidéo KTO mise en ligne dès que disponible

    « Noël est la victoire de l’humilité sur l’arrogance, de la simplicité sur l’abondance, du silence sur le vacarme, de la prière sur ‘mon temps’, de Dieu sur mon ego ». Ce mercredi lors de l’audience générale, le Pape a interrompu son cycle de catéchèses sur le Notre Père, pour évoquer le sens de la fête de la Nativité afin de mieux s’y préparer. Il s’agit d’ouvrir son cœur aux surprises de Dieu et non de céder au « vacarme du consumérisme ».

    Compte rendu de Marie Duhamel à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, A six jours de Noël, les décorations et les lumières rappellent partout que ce sera la fête. Mais quel Noël voudrait Dieu, quels cadeaux et quelles surprises ? En regardant le premier Noël de l’histoire, nous découvrons les goûts de Dieu. Qu’il s’agisse de Marie ou de Joseph, Noël a apporté dans leur vie des changements inattendus. Mais c’est dans la nuit de Noël que survient la plus grande des surprises : le Très-Haut est un petit bébé et la Parole de Dieu est un enfant, "incapable de parler", accueilli par de simples bergers et non pas par les autorités de l’époque ! Ainsi, Noël est la célébration de l’inédit de Dieu, ou mieux encore, d’un Dieu inédit qui renverse nos logiques et nos attentes. Et vivre Noël, c’est se laisser bousculer par ses surprenantes nouveautés. C’est accueillir la revanche de l’humilité sur l’arrogance, de la simplicité sur l’abondance, du silence sur le vacarme, de la prière sur mon temps, de Dieu sur mon ego! Malheureusement, on peut se tromper de fête et préférer à la nouveauté du Ciel la routine de la terre ! S’il vous plaît, ne faisons pas de Noël une fête mondaine et ne mettons pas de côté le Roi de la fête : ne nous laissons pas entraîner sur la voie des futilités, mais soyons des veilleurs en priant ! Comme Joseph, donnons de l’espace au silence ; comme Marie, ayons confiance en Dieu et disons-lui : "Me voici" ; comme Jésus, faisons-nous proches de celui qui est seul, du pauvre, pour trouver, à la suite des bergers, la lumière dans la pauvre grotte de Bethléem ! »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier les jeunes de Draguignan. Je souhaite à tous un bon Noël, riche des surprises de Jésus ! Avec l’aide de Marie et de Joseph, Puissions-nous les accueillir, et ainsi faire nôtres les goûts de Dieu et nous laisser surprendre par eux. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • A propos des crèches de Noël...

    Cher Monsieur le Tribunal,

    J'ai pris connaissance, il y a quelques jours, de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de votre région.

    Quelle mouche vous a donc piqué ?

    Vous avez fait des études, je suppose... Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin "Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth, né il y a un peu plus de 2000 ans. Je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël (je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.

    La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?

    Vous êtes un briseur de rêves, Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. La crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise ? La crèche c'est un boeuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en ce début d'année pour rejoindre votre Tribunal administratif et qu'il ne semble pas en être revenu.

    Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.

    Jean Santon

    (Lettre écrite en 2014, adressée au Tribunal administratif de Nantes qui avait ordonné de retirer la crèche du Conseil général de Vendée.)

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  • Méditation - L'Enfant-Jésus

    « Le but de Jésus, dans son Incarnation, c'est de tout réparer et de tout accomplir : accomplir toute justice, réparer toute iniquité. Tout ce que la création doit à Dieu, il prétendait le lui donner ; tout ce qu'elle lui a méchamment ravi, il avait dessein de le lui rendre. A ces deux titres, il devait être ici-bas le plus dépendant et le plus divinement lié de tous les hommes. Ce fut sans doute l'une des raisons pour lesquelles il lui plut d'être d'abord un enfant.

    Un enfant ne fait peur à personne. On vient à lui sans peine, sans préambule, sans cérémonie d'aucune sorte ; on se rend tout de suite familier avec lui ; sa seule vue épanouit l'âme. Aussi, dès que Jésus est né, les bergers accourent à la crèche. Ils représentent les petits, les pauvres, les ignorants ; ceux qui étant si souvent les méprisés du monde, y vivent comme des honteux. Dieu ne veut plus que ceux-là aient peur, et surtout peur de lui. Au reste, et sans tarder, les mages viennent à leur tour. L'enfant n'exclut personne et fait à tous le même accueil ; il se laisse faire : c'est le propre de l'état d'enfance.

    A Bethléem, l'enfant reste là jour et nuit ; jour et nuit l'étable est ouverte. Il y est comme une fleur en plein champ ; quiconque passe seulement auprès d'une de ces fleurs agrestes est libre d'en admirer l'éclat, d'en respirer le parfum, ou même de la cueillir. Ainsi en est-il de Jésus à la crèche. Tous ne viennent pas à lui, mais tous y pourraient venir, et ceux qui viendraient seraient reçus. »

    Mgr Charles Gay (1815-1892), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ Tome I (dix-neuvième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Méditation devant la crèche...

    « Un silence profond enveloppait toute la terre, et la nuit était au milieu de sa course, quand ton Verbe tout-puissant, Seigneur, quitta son trône royal et descendit des cieux. » (Sg. 18, 14-15)
     
    « Pas l'ombre d'un bruit.
    Quand Jésus vient dans une âme, il propose, il n'impose pas, il ne dérange personne.
    C'est tellement vrai que si les gens du ciel ne s'en étaient pas mêlés, on l'attendrait encore !
    . . . . . . . . . . . .
    Alors, j'y vais, dans cette crèche, je m'y introduis. Les gens du ciel bousculaient un peu ceux de la terre, il fallait aller vite ; qui sont-ils ? des bergers, des simples, parce que les simples sont prêts à recevoir le message. Et qui nous retient, nous, devant le message du Christ : notre état de bonshommes compliqués ?
    Imaginez que les anges soient allés chez les notables du pays, eh bien, il en aurait fallu des explications ! Avec les simples ? l'annonce est faite et les voilà partis. C'est une raison psychologique toute simple. Bien sûr que Dieu se révèle aux simples. Pourquoi ? par mépris des grands du monde ? Non, mais parce que les petits sont moins compliqués. Demandez un service à un homme simple, vous l'aurez tout de suite ; l'autre, il vous fera des discours, il vous donnera des conseils. [...] Il y manque la simplicité. Il y a l'embarras de l'orgueil, l'embarras de l'argent, mais eux, les simples, au plein milieu de la nuit, vous leur dites : il faut partir chercher Jésus-Christ, il partent...
    . . . . . . . . . . . .
    Ne jouez plus au grand monsieur, prosternez-vous, écrasez-vous devant ce petit enfant enveloppé de langes et demandez-lui la grâce de vous faire encore plus petit, demandez la foi pour voir avec d'autres yeux et pour vous mettre humblement « comme un petit pauvre, un indigne petit esclave, les servant dans tous leurs besoins », les contemplant, ce n'est pas difficile...
    . . . . . . . . . . . .
    Restez longuement devant cette crèche, réellement présents, avec tout le dévouement et le respect possible...
    . . . . . . . . . . . .
    Ne vous gênez pas, Jésus, pour « m'arranger », même si vous devez me déranger, mais, de grâce, livrez-moi votre visage pour que, vous aimant, je vous suive. C'est tout. »

    P. Armand Roustand (1902-1973), Les Cinq Jours de Paray (Conférences de Retraites données en 1959), Tome II, La Nativité, Imprimerie Micolon, Paray-le-Monial, s.d.

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    Atelier de Rembrandt, L'Adoration des Bergers (1646)

  • Méditation - Conseils en l'oraison

    « Vous me parlez de vos oraisons. Vous savez notre méthode bien simple : le Rosaire, le Chemin de la Croix et la sainte Messe. Sachez bien ces trois choses et vous saurez tout. Vous savez bien que saint Thomas et saint Bonaventure n'avaient pas d'autres livres. La Crèche, le Calvaire et le Tabernacle, voilà nos trois stations, où je veux vous laisser toujours. Que les mystères de Notre-Seigneur vous soient si familiers que vous puissiez en parler comme d'une chose qui vous est propre, comme les gens du monde savent parler de leur état et de leurs affaires. En lisant, prenez pour fondement de vos oraisons l'histoire du mystère, et étudiez chaque mot, chaque action, chaque vertu, et tâchez de les faire passer dans votre esprit, dans votre cœur et aussi dans votre conduite. Notez les choses qui vous frappent le plus, vous vous les rappellerez mieux, et plus tard cela vous servira...

    Continuez à faire votre chemin de la croix. Quand vous le faites, ne vous précipitez pas, pour être tourmenté de le finir ; mais, si quelque station vous plaît, si le Saint-Esprit vous éclaire sur un endroit de cette station, arrêtez-vous-y, goûtez la grâce de Dieu, acceptez la lumière qui vous y vient : il ne faut pas négliger les lumières et les grâces du moment. Quand même vous ne finiriez pas, cela ne fait rien ; il faut chercher la grâce et la lumière avant tout, et non pas le grand nombre des prières. »

    Bx Antoine Chevrier (1826-1879), Lettre 43 à Monsieur l'abbé Jaricot (20 mars 1868), in "Lettres du Vénérable Antoine Chevrier" Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1927.

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    Eglise St François Xavier à Lavender Bay (Australie)
    (Crédit photo)

  • Méditation - « Jésus doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ! » (suite et fin)

    (suite et fin de la méditation d'hier)

    « L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Coeur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Audience générale de ce mercredi 30 décembre 2015

    Résumé :

    « Frères et sœurs, en ce temps de Noël, nous nous retrouvons devant la crèche. La dévotion à l’Enfant-Jésus est très répandue. Je pense en particulier à sainte Thérèse de Lisieux qui a voulu porter le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Elle a su vivre et témoigner de l’enfance spirituelle qui s’assimile en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui, pour nous, s’est fait petit. Que Dieu se soit fait petit enfant doit avoir un sens particulier pour notre foi. Il est vrai que nous connaissons peu de choses sur l’enfance de Jésus. Mais nous pouvons apprendre beaucoup de Jésus enfant si nous regardons la vie des enfants. Nous découvrons d’abord que les enfants veulent notre attention. Ils doivent être au centre parce qu’ils ont besoin de se sentir protégés. Il est donc nécessaire de mettre Jésus au centre de notre vie et de savoir, même si cela peut sembler paradoxal, que nous avons la responsabilité de le protéger. Il veut être entre nos bras et pouvoir fixer son regard sur le nôtre. Prenons l’Enfant-Jésus entre nos bras et mettons-nous à son service, pour lui montrer notre amour et notre joie. Il est venu parmi nous pour nous montrer le visage du Père riche d’amour et de miséricorde. »

    « Je suis heureux d’accueillir les personnes de langue française, en particulier les enfants malades et les personnes qui leur sont proches ainsi que les autres pèlerins venus de France. Je souhaite qu’en ce temps de Noël, chacun de vous puisse se mettre au service des plus petits et découvrir en eux le visage de Jésus, source d’amour et de sérénité. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation - Prière devant la crèche

    « O Sauveur adorable, qui êtes la bonté et l'humanité de Dieu incarnées et rendues visibles sous une forme mortelle : Benignitas et humanitas apparuit Salvatoris nostri Dei (1) ! Que tous les hommes viennent donc aujourd'hui se prosterner au pied de votre humble berceau ; que tous contemplent avec respect et attendrissement un mystère aussi touchant que profond et sublime. Que les grands et les superbes viennent abaisser leur orgueil devant la grandeur toute divine qui perce à travers tant d'humiliations. Que les savants et les prudents du siècle viennent abjurer leur vaine science, et qu'ils adorent la sage et admirable folie de l'enfance d'un Dieu. Que les cœurs affligés et les âmes pénitentes viennent, en mêlant leurs larmes aux vôtres, puiser de solides consolations dans vos douleurs. Enfin, que courant tous à Bethléem, sur les traces des heureux bergers qui les premiers vous rendirent leurs hommages, nous revenions comme eux pleins d'une sainte joie, pénétrés d'amour et de reconnaissance, et que nous consacrions désormais notre vie entière à vous glorifier et à vous servir, afin de pouvoir, après la mort, vous louer éternellement dans votre royaume. Ainsi soit-il. »

    (1) : Tite III, 4.

    P. Nicolas de Mac Carthy s.j. (1769-1833), in Pierre Dassance "Nouvelle bibliothèque des prédicateurs" Tome 11 (Nativité de Jésus-Christ, Péroraison, p. 181), Paris, 1837.

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    Adoration des bergers, Gerrit van Honthorst (1590-1656)
    (Du même peintre, voir "L'adoration de l'Enfant", au 24 décembre 2015)
    Wallraf-Richartz Museum, Cologne, Allemagne

  • Méditation 4ème semaine de Carême : le sensualisme (5)

    « Quoi qu'il en soit des progrès du monde, souvenons-nous de nous-mêmes ; nous sommes des chrétiens. Malheur à nous, si nous relevons par nos jeux et encensons par nos plaisirs l'idole du paganisme ! Souvenez-vous que vous adorez le Dieu né à Bethléem, le Dieu mort au Calvaire. Que diraient des païens, s'ils nous voyaient danser autour de la crèche et de la croix des danses et des rondes renouvelées du paganisme, danses indécentes, pour ne pas dire voluptueuses, plus dignes de Cythère et de Paphos qu'elles ne le sont de Bethléem et du Golgotha ? Ah ! songez à votre berceau, regardez votre étendard et reprenez vos traditions. Chassez loin de vous des plaisirs indignes de vous. Proscrivez de vos salons des divertissements qui insultent Jésus-Christ, donnent la mort à des âmes, et accroissent ce sensualisme qui nous porte à l'abîme. Que votre modestie soit en spectacle à tous : Modestia vestra nota sit omnibus hominibus. Jésus-Christ est près de vous, et il vous regarde ; que le monde, qui vous regarde aussi, puisse dire, même en contemplant vos jeux et vos divertissements : « Ce sont des chrétiens, voyez comme ils sont modestes. Ce sont les fils de l'esprit, voyez comme ils sont purs. Que leur génération est belle et quelle gloire l'environne ! » Quam pulchra est casta generatio cum charitate ! »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Troisième conférence : le sensualisme obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Fiesole San Domenico Altarpiece, détail
    National Gallery, Londres

  • Méditation pour la Nativité du Seigneur

    « En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître. Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd’hui, de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Messe de la Solennité de la Nativité du Seigneur, 25 décembre 2005.
    (Texte intégral)

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    Dessin de Cicely Mary Barker (1895–1973)
  • Méditation : "Noël est désormais proche"

    « Noël est désormais proche. Alors que l'on apporte les derniers préparatifs à la crèche et à l'arbre de Noël, qui sont présents également ici, sur la Place Saint-Pierre, nous devons prédisposer notre âme à vivre intensément ce grand mystère de la foi.

    Au cours des derniers jours de l'Avent, la liturgie accorde une importance particulière à la figure de Marie. Dans son cœur, de son "me voici" plein de foi, en réponse à l'appel divin, a commencé l'incarnation du Rédempteur. Si nous voulons comprendre la signification authentique de Noël, c'est donc vers Elle que nous devons nous tourner, c'est Elle que nous devons invoquer.

    Que Marie, la Mère par excellence, nous aide à comprendre les paroles-clés du mystère de la naissance de son Fils divin : humilité, silence, émerveillement, joie.

    Elle nous exhorte tout d'abord à l'humilité pour que Dieu puisse trouver une place dans notre coeur, qui ne doit pas être assombri par l'orgueil et par la vanité. Elle nous indique la valeur du silence, qui sait écouter le chant des Anges et les pleurs de l'Enfant, en ne les étouffant pas sous le bruit et la confusion. Avec Elle, nous nous arrêterons devant la crèche avec un profond émerveillement, en goûtant la joie simple et pure que cet Enfant apporte à l'humanité.

    Dans la Nuit Sainte, l'Astre naissant, "splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice" (cf. Antienne du Magnificat, 21 décembre), viendra illuminer celui qui gît dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. Guidés par la liturgie d'aujourd'hui, nous faisons nôtres les sentiments de la Vierge et nous restons dans l'attente fervente du Noël du Christ. »

    St Jean-Paul II, Angélus du IVe Dimanche de l'Avent, 21 décembre 2003.
    Texte intégral.

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    Alfons Maria Mucha (1860-1939), La Madone aux Lys (détail)

    En 1902, Mucha fut commandité pour la décoration de la cathédrale dédiée à la Vierge Marie à Jérusalem. Le projet initialement baptisé Virgo purissima, qui consistait en la réalisation de vitraux, avorta. Le tableau définitif remanié (détrempe sur toile 247 x 185 cm) fut renommé La Madone aux Lys.
    (Source)
  • Cérémonie d'illumination du sapin de Noël et inauguration de la crèche

    Paroles du Saint-Père aux délégations de Vérone et de Catanzaro

    Le Saint-Père a reçu ce matin les délégations des Provinces de Vérone et de Catanzaro (Italie) ayant offert la crèche et le sapin dressés Place St Pierre, qui seront éclairés à partir de ce soir. Rappelant à ses hôtes que les valeurs chrétiennes ont fécondé la culture, la littérature, la musique et les arts, et qu'il convient de les transmettre, il a dit que la crèche et le sapin "évoquent le mystère de l'Incarnation, le Fils unique de Dieu qui s'est fait homme pour nous sauver. Ils expriment la lumière apportée au monde par Jésus naissant. Ces symboles réjouissent même les non croyants parce qu'ils parlent de fraternité, d'intimité et d'amitié, parce qu'ils encouragent les gens à retrouver la beauté de ce qui est simple, le partage et la solidarité. Ils sont une invitation à l'unité, à la concorde et à la paix, une invitation à faire place à Dieu dans nos vies, à un Dieu qui ne vient pas imposer sa toute puissance mais nous offre son amour sous les traits d'un nouveau-né. La crèche et le sapin sont porteur d'un message de lumière, d'amour et d'espérance... Le Messie est venu parmi nous...pour dissiper les ténèbres du péché et de l'erreur, pour rendre à l'humanité sa lumière divine. Jésus n'a-t-il pas dit être la lumière du monde ? N'a-t-il pas annoncé que ceux qui le suivront ne marcheront pas dans les ténèbres mais recevront la lumière de la vie ? Suivons donc Celui qui est la lumière véritable pour ne pas nous perdre et refléter cette chaleur lumineuse sur ceux qui sont plongés dans les difficultés de la vie".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.12.14).

    Texte original intégral en italien au Bureau de la Salle de Presse du Saint-Siège.

    Illumination de la crèche et du sapin de Noël

    C’est à 16h30, ce vendredi soir, que s’est déroulée la cérémonie d’inauguration du sapin de plus de 25 mètres de haut, de la crèche, inspirée du monde de l’Opéra (élixir Donizzetti) et du nouvel éclairage de la façade et de la coupole de la Basilique Saint-Pierre. La cérémonie, présidée par le cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de la Cité du Vatican, et rythmée par des exécutions musicales, s’est déroulée en présence notamment de l’évêque et du maire de Vérone, de l’archevêque de Catanzaro et du président régional de la Calabre.

    Le nouvel éclairage a été présentée par le cardinal archiprêtre de la basilique Saint-Pierre Angelo Comastri et par le président du groupe italien de services aux collectivités Acea, principal distributeur d'électricité et d'eau de la capitale italienne. La société Acea s’est également occupée du nouvel éclairage de la coupole la Basilique Sainte-Marie Majeure. Cet éclairage, qui utilise une technologie novatrice, permet de modeler et de mettre en valeur la forme des structures architecturales et la tonalité des couleurs. Il permet aussi de réduire de manière significative la consommation d’énergie. Cet opération a donc une valeur symbolique en termes de respect de l’environnement. L’installation a été effectuée par un groupe de rochassiers, des alpinistes renommés au niveau international.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : pourquoi l'Avent ?

    « C'est de la part de l’Église une profonde sagesse de ne pas nous introduire tout à coup devant la crèche de Bethléem, mais de nous la montrer en quelque sorte du doigt un mois d'avance, pour nous dire : Préparez-vous à vous présenter devant le divin Enfant (1). Réfléchissez sérieusement à ce grand mystère, qui, après avoir été caché neuf mois dans le sein de Marie, va s'offrir à la religion du monde le jour de Noël. Préparez-lui dans votre cœur, par la méditation, une foi plus vive de ses grandeurs, un religion profonde pour sa majesté abaissée, un amour reconnaissant pour sa charité de si haut descendue si bas, une humilité vraie pour honorer ses anéantissements, une douceur de caractère et de paroles en rapport avec son incomparable bénignité, un esprit de pénitence et de recueillement qui ne fasse pas contraste avec l'austérité de la crèche et les saines occupations du divin Enfant. Si vous ne préparez ainsi vos cœurs par une sérieuse méditation du mystère du Verbe incarné, vous perdrez les grâces attachées à la grande solennité. Prévenons un tel malheur en commençant dès aujourd'hui à nous occuper de ce mystère et en entrant dans une nouvelle vie. »

    (1) : Praeparare in occursum Dei tui (Amos IV, 12) - Parate viam Domini (Is XI, 3).

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Premier Dimanche de l'Avent), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Bréviaire Mozarabe, Ier Dimanche de l'Avent, Capitule :

    « Ne dédaignez pas nos prières, Seigneur ! regardez et exaucez dans votre clémence. La voix de notre ennemi nous jette dans le trouble ; consolez-nous par l'Avènement sacré de votre Fils unique ; que la foi nous donne des ailes, et semblables à la colombe, nous nous élèverons en haut. Seigneur, éloignez-nous d'un siècle pervers, et gardez-nous des filets de l'ennemi ; par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. »

  • Méditation - Sainte-Marie-Majeure (Notre-Dame des Neiges)

    « Il y a à Rome trois églises patriarcales où le pape officie à certaines fêtes, et auprès de l'une desquelles il réside toujours quand il est dans la ville. Ce sont les basiliques de Saint-Jean de Latran, de Saint-Pierre du Vatican et de Sainte-Marie-Majeure. Cette dernière est ainsi appelée, parce qu'elle est, tant pour sa dignité que pour son antiquité, la première des églises dédiées à Rome sous l'invocation de la sainte Vierge. On lui donna le nom de Basilique Libérienne, parce qu'elle fut fondée, sous le pontificat du pape Liber, dans le quatrième siècle. Sixte III la consacra vers l'an 435, sous le titre de la Vierge Marie. Elle est encore appelée Notre-Dame des Neiges, d'une tradition populaire, qui porte qu'elle fut fondée et dotée sous le pontificat de Liber, par le patrice Jean, qui avait eu une vision où la Mère de Dieu lui était apparue, et auquel le Ciel avait désigné le lieu où il fallait la bâtir, en permettant qu'il se trouvât miraculeusement couvert de neige le 5 août.

    La même basilique a été aussi nommée quelquefois Sainte-Marie ad praesepe, à cause de la crèche ou berceau de Jésus-Christ, qu'on dit y avoir été apporté. Ce berceau se garde encore dans une châsse d'argent, et renferme une figure du même métal, qui représente un petit enfant. On l'expose à la vénération publique le jour de Noël. Le reste de l'année, il est déposé dans une magnifique chapelle souterraine. Le berceau du Sauveur se garda longtemps à Bethléem, et l'on sait que saint Jérôme, saint Paul, etc., avaient beaucoup de vénération pour cette relique.

    L'église dont nous parlons est du moins, après celle de Lorette, le lieu du monde le plus célèbre par la dévotion des fidèles. On y vient de toutes les parties de la chrétienté pour implorer le secours de la sainte Vierge, et l'on y a souvent obtenu de Dieu des grâces signalées. Cette dernière circonstance suffit seule pour la rendre singulièrement vénérable à tous les fidèles.

    Dès les premiers temps du christianisme, l’Église n'a jamais cessé d'exhorter ses enfants à réclamer la protection de la sainte Vierge, et de leur représenter cette dévotion comme un des plus efficaces moyens d'opérer leur salut. Elle veut qu'ils conjurent le Seigneur d'écouter les prières qu'elle lui adresse pour nous, puisque c'est par elle qu'il s'est lui-même donné à nous ; que c'est par amour pour nous qu'il a daigné naître d'elle, en lui conservant toujours sa virginité. Elle nous invite à l'appeler Mère de grâce et de compassion, et à mettre en elle notre confiance, afin qu'aidés de ses mérites, nous obtenions plus facilement de son Fils les secours qui nous sont nécessaires. Un chrétien est bien ennemi de lui-même, lorsqu'il n'a point de dévotion pour la sainte Vierge, et qu'il néglige de l'invoquer dans ses peines et ses besoins. Mais pour donner plus d'efficacité à nos prières, nous devons nous unir en esprit aux âmes pénitentes, quand nous invoquons cette avocate des pécheurs, et nous humilier de ne pas montrer une ferveur proportionnée à nos misères. »

    La Dédicace de Notre-Dame des Neiges - Extrait des Vies des Pères, des Martyrs, et des autres principaux Saints, Traduction libre de l'anglais d'Alban Butler, par l'Abbé Godescard, Mois d'Août, Lyon, Périsse Frères, 1834.

    histoire,Sainte-Marie-Majeure,

    Le miracle de la neige, par Masolino da Panicale (1383-1440)

    A lire pour approfondir : La Basilique Papale Sainte Marie Majeure (site internet du Vatican).

    Et sur les 4 Basiliques Majeures, le simple mais bien complet article de Wikipédia.

  • Méditation - Prière : Épiphanie du Seigneur

    « Épiphanie du Seigneur ! Solennelle et divine revanche sur l'humiliation et l'effondrement d'un Dieu dans une crèche ! La crèche est le trône de l'abaissement du Verbe ; l’Épiphanie est la proclamation de la gloire du Dieu caché. Aujourd'hui, l’Église salue le Roi des rois, et le Dominateur des dominateurs.
    [...]

    Je vous adore, ô Jésus, Roi des rois, dans la main de qui est déposé la royauté qui doit régir mon âme : et regnum in manu ejus.

    Je vous adore, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, qui illumine tout homme, Vous dont la puissance est éternelle, à qui reste soumis tout ce qui doit se soumettre ici-bas : et potestas.

    Je vous adore, ô Mortel, Dieu-Roi, qui devez mourir un jour, Vous dont l'empire a pour centre le Calvaire, d'où vous régnerez par le bois sacré : et imperium.

    Main de l'Enfant-Dieu, je me rends à votre Domination ; je m'abrite sous l'aile de votre puissance ; je confesse l'empire de votre Croix ; Vous êtes le Dieu béni aux siècles des siècles.

    Venez, avancez, régnez, ô Tout-Puissant ! Prenez séjour en la maison de mon âme ; je vous en ouvre, ô Jésus, toutes les avenues. Vous avez tous les droits, tous les pouvoirs ; tous vos ordres, elle les adore, ô Jésus-Christ, Roi et Dieu, Homme qui venez mourir pour dominer. »

    Dom Vandeur, Épiphanie du Seigneur, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Noël, Épiphanie), Éditions de Maredsous, 1955.

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  • 6 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Visite des mages à Bethléem (Mt 2, 1-12)

    « 1. Il y a peu de jours, nous avons célébré, comme il vous en souvient, la naissance de Celui qui est appelé le Jour. En ce moment nous célébrons le mystère de sa manifestation, alors qu'il s'est révélé aux Gentils avec un éclat ravissant. En ce jour, selon le texte même de l’Évangile, les Mages vinrent d'Orient, cherchant le Roi des Juifs qui venait de naître, et s'écriant : "Nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l'adorer (Mt II, 2)". Pour annoncer Jésus-Christ aux bergers d'Israël, nous avons lu que des anges étaient descendus du ciel ; et pour amener les Mages des confins de l'Orient au berceau du Sauveur, une étoile parut jetant un vif éclat dans le ciel. Soit qu'il s'agisse des Juifs avertis par des anges, soit qu'il s'agisse des Gentils guidés par une étoile étincelante, il est toujours vrai de dire que "les cieux ont raconté la gloire de Dieu (Ps XVIII, 2)" ; et c'est par ces prémices de la foi des peuples à la nativité du Sauveur, "que notre pierre angulaire" s'est manifestée (Eph II, 20). Ils ont cru, et bientôt ils ont prêché Jésus-Christ. Avertis par la voix des anges, les bergers ont cru ; les Mages aussi ont adoré, eux qui venaient de pays si éloignés. De son côté, Jésus-Christ, qui était venu "annoncer la paix à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient près (Id. II, 17)" reçut dans la paix chacun de ces peuples ; car "il est lui-même notre paix, ayant formé des uns et des autres l'unité (Id. 14)", c'est-à-dire de tous les peuples dont il avait reçu les prémices au moment de sa naissance ; cette unité, cependant, ne commença à se réaliser qu'après le grand miracle de l'Ascension.

    2. Isaïe avait entrevu cette unification des peuples par Jésus-Christ, quand il s'écriait "Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne l'étable de son maître (Is I, 3)". Le bœuf désigne ici les Israélites courbés sous le joug de la loi ; les Gentils sont désignés par l'âne, animal immonde, parce que l'impureté de l'idolâtrie séparait ces Gentils des Israélites adorateurs du vrai Dieu ; et cependant ces Gentils, comme les Juifs, devaient venir à l'étable, et après y avoir été purifiés par la foi de Jésus-Christ, participer à la table commune du corps de Jésus-Christ. C'est ainsi que le Seigneur, s'adressant à l’Église formée des deux peuples, disait : "Venez à moi, vous tous qui souffrez et êtes chargés de quelque fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger (Mt XI, 28-30)". Comme s'il eût dit au bœuf. "Mon joug est doux", et à l'âne : "Mon fardeau est léger". Aux Juifs courbés sous le joug écrasant de la loi, il disait Mon joug est doux ; aux Gentils plongés dans les voluptés naturelles et refusant le fardeau salutaire des préceptes, il disait : Pourquoi restez-vous rebelles ; pourquoi refusez-vous d'accepter le fardeau ? "Mon fardeau est léger".

    3. Aux Mages qui, à leur arrivée, demandaient où était né le Christ, les Juifs firent connaître le lieu de sa naissance, et cependant restèrent immobiles. Dans tous les livres des Prophètes, les Juifs trouvent clairement désignés Jésus-Christ et son Eglise, et cependant ce n'est point par eux, mais par les Gentils, que Jésus-Christ est adoré. De son côté, l'impie Hérode, apprenant des Mages la naissance du Roi des Juifs, frémit aussitôt pour sa couronne, et se flattant, "malgré l'Ange du Grand Conseil (Is IX, 6)", de triompher de ses alarmes par l'habileté de ses desseins, prend deux moyens, à ses yeux infaillibles, de s'assurer la victoire : le mensonge et la cruauté. D'abord, il ment aux Mages quand il leur dit : "Allez donc, informez-vous avec soin de l'enfant, et quand vous l'aurez trouvé, empressez-vous de m'en instruire, afin que j'aille moi-même et que je l'adore (Mt II, 8)" ; il feint ainsi de vouloir adorer Celui qu'il désirait tuer. Déçu dans ses desseins, il ordonna d'immoler, dans toute la Judée, les enfants qui pourraient avoir le même âge que Jésus-Christ. Horrible cruauté dictée par l'ambition, et qui fit couler inutilement des flots de sang innocent !

    4. Vous le voyez, mes frères, Jésus-Christ est encore porté dans les bras de sa Mère, et déjà il multiplie les prodiges. Petit enfant, il triomphe d'un roi puissant ; sans armes, il se joue de la force armée ; enveloppé de langes, il dédaigne ce prince couvert de la pourpre ; couché dans une crèche, il se joue du tribunal d'un roi ; silencieux, il a ses hérauts ; caché, il trouve des témoins. Hérode, vous usez de cruauté, et parmi les persécuteurs du Christ, vous tenez le premier rang. Mais Celui "qui a le pouvoir de donner sa vie (Jn X, 18), n'a rien à craindre de votre colère. L'aiguillon de la crainte peut vous agiter, vous pouvez brûler des feux de la fureur ; mais, pour Jésus-Christ, le temps n'est point encore venu de mourir. Toutefois, s'il vous faut satisfaire votre affreuse cruauté, faites des martyrs de Jésus-Christ. Arrachez aux embrassements des nourrices ceux que vous n'arracherez pas aux embrassements des anges. Qu'ils quittent le sein maternel pour s'élever au-dessus des astres ; qu'ils échappent aux larmes de leurs mères pour se couvrir de la gloire des martyrs ; qu'ils quittent les bras de celles qui les portent, afin qu'ils parviennent à la couronne immortelle ; qu'ils soient témoins, eux qui ne peuvent encore parler ; qu'ils rendent témoignage, ceux qui n'ont pas encore l'usage de la parole, et que ceux qui, par leur âge, ne peuvent prononcer le nom de Jésus-Christ, commencent, par sa grâce, à confesser Jésus-Christ. Hérode, vous ne connaissez pas l'ordre des décrets divins, et voilà ce qui vous trouble. Jésus-Christ est venu sur la terre, non point pour s'emparer de votre trône, mais pour subir des humiliations de toute sorte ; non pas pour s'enivrer des flatteries des peuples et de leurs adulations, mais pour s'élever sur la croix que lui auront assignée les clameurs des Juifs ; non pas pour faire scintiller sur son front le diadème royal, mais pour être méprisé sous une couronne d'épines.

    5. Nous, mes frères, pour qui tout a été fait, pour qui le Très-Haut s'est humilié si profondément, pour qui un Dieu s'est fait homme, pour qui notre Créateur a été créé, pour qui notre pain a daigné avoir faim, et passant tant d'autres titres, nous pour qui notre vie a goûté les horreurs de la mort, vivons de telle sorte qu'au moins en quelque manière nous nous rendions dignes d'un si grand bienfait ; marchons sur les traces mortelles de l'humilité de Jésus-Christ, afin que nous recevions de lui la récompense éternelle. »

    Saint Augustin, XIXe Sermon, sur l'Epiphanie de Notre-Seigneur (Sermons sur le Propre du Temps), in Oeuvres complètes de Saint Augustin (Tome XI), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.