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  • Lettre Apostolique pour la proclamation de Saint Grégoire de Narek Docteur de l'Eglise, 12.04.2015

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    Texte intégral en latin

  • Sainte Messe célébrée par le Pape François pour les fidèles de rite arménien

    Salutation du Saint-Père au début de la Messe

    « Chers frères et sœurs Arméniens, chers frères et sœurs,

    En des occasions diverses j’ai défini cette époque comme un temps de guerre, une troisième guerre mondiale « par morceaux », où nous assistons quotidiennement à des crimes atroces, à des massacres sanglants, et à la folie de la destruction. Malheureusement, encore aujourd’hui, nous entendons le cri étouffé et négligé de beaucoup de nos frères et sœurs sans défense, qui, à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, sont publiquement et atrocement tués – décapités, crucifiés, brulés vifs –, ou bien contraints d’abandonner leur terre.

    Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de génocide causé par l’indifférence générale et collective, par le silence complice de Caïn qui s’exclame : « Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9 ; Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).

    Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXème siècle » (Jean-Paul II et Karekin II, Déclaration commune, Etchmiadzin, 27 septembre 2001) ; elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne –, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués. Les deux autres ont été perpétrées par la nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au Burundi, en Bosnie. Cependant, il semble que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent. Il semble que l’enthousiasme qui est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale soit en train de disparaître et de se dissoudre. Il semble que la famille humaine refuse d’apprendre de ses propres erreurs causées par la loi de la terreur ; et ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui cherchent à éliminer leurs semblables, avec l’aide des uns et le silence complice des autres qui restent spectateurs. Nous n’avons pas encore appris que « la guerre est une folie, un massacre inutile » (cf. Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).

    Chers frères arméniens, aujourd’hui nous rappelons, le cœur transpercé de douleur mais rempli d’espérance dans le Seigneur ressuscité, le centenaire de ce tragique événement, de cette  effroyable et folle extermination, que vos ancêtres ont cruellement soufferte. Se souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la blessure ouverte ; cacher ou nier le mal c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser !

    Je vous salue avec affection et je vous remercie pour votre témoignage.

    Je salue et je remercie pour sa présence Monsieur Serž Sargsyan, Président de la République d’Arménie.

    Je salue aussi cordialement mes frères Patriarches et Évêques : Sa Sainteté Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens ; Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie ; Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens Catholiques ; les deux Catholicossats de l’Église Apostolique Arménienne, et le Patriarcat de l’Église Arméno-Catholique.

    Avec la ferme certitude que le mal ne vient jamais de Dieu infiniment Bon, et enracinés dans la foi, affirmons que la cruauté ne peut jamais être attribuée à l’œuvre de Dieu, et en outre ne doit absolument pas trouver en son Saint Nom une quelconque justification. Vivons ensemble cette célébration en fixant notre regard sur Jésus-Christ, vainqueur de la mort et du mal. »

    Sources : site internet du Vatican - Salle de presse du Saint-Siège.

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

     

    Homélie du Pape François

    « Saint Jean, qui était présent au Cénacle avec les autres disciples le soir du premier jour après le sabbat, rapporte que Jésus vint au milieu d’eux et dit : « Paix à vous », et « il leur montra ses mains et son côté » (20, 19-20), il montra ses plaies. Ils reconnurent ainsi que ce n’était pas une vision, c’était vraiment lui, le Seigneur, et ils furent remplis de joie.

    Huit jours plus tard, Jésus vint de nouveau au Cénacle et montra les plaies à Thomas, pour qu’il les touche comme il le voulait, afin de pouvoir croire et devenir lui aussi un témoin de la résurrection.

    Nous aussi, aujourd’hui, en ce dimanche que saint Jean-Paul II a voulu appeler de la Divine Miséricorde, le Seigneur montre ses plaies, par l’’intermédiaire de l’Évangile. Ce sont des plaies de miséricorde. C’est vrai : les plaies de Jésus sont des plaies de miséricorde. « Par ses blessures nous sommes guéris » (Is 53, 5).

    Jésus nous invite à regarder ces plaies, il nous invite à les toucher, comme il l’a fait avec Thomas, pour guérir notre incrédulité. Il nous invite surtout à entrer dans le mystère de ces plaies, qui est le mystère de son amour miséricordieux.

    A travers elles, comme par une brèche lumineuse, nous pouvons voir tout le mystère du Christ et de Dieu : sa passion, sa vie terrestre – pleine de compassion pour les petits et les malades – son incarnation dans le sein de Marie. Et nous pouvons remonter toute l’histoire du salut : les prophéties – spécialement celle du Serviteur de Yahvé –, les psaumes, la Loi et l’alliance, jusqu’à la libération d’Égypte, à la première Pâque et au sang des agneaux immolés ; et aussi aux Patriarches, jusqu’à Abraham, et ensuite dans la nuit des temps, jusqu’à Abel et à son sang qui crie de la terre. Nous pouvons voir tout cela à travers les plaies de Jésus crucifié et ressuscité, et, comme Marie dans le Magnificat, nous pouvons reconnaître que « sa miséricorde s’étend d’âge en âge » (cf. Lc 1,50).

    Face aux événements tragiques de l’histoire humaine nous restons parfois comme écrasés, et nous nous demandons « pourquoi ? ». La méchanceté humaine peut ouvrir dans le monde comme des gouffres, de grands vides : vides d’amour, vides de bien, vides de vie. Et alors nous nous demandons : comment pouvons-nous combler ces gouffres ? Pour nous c’est impossible ; Dieu seul peut combler ces vides que le mal ouvre dans nos cœurs et dans notre histoire. C’est Jésus fait homme et mort sur la croix qui comble l’abîme du péché par l’abîme de sa miséricorde.

    Saint Bernard, dans son commentaire du Cantique des Cantiques (Disc. 61, 3-5 ; Opera omnia 2, 150-151), s’arrête justement sur le mystère des plaies du Seigneur, en utilisant des expressions fortes, audacieuses, qu’il nous fait du bien de reprendre aujourd’hui. Il dit qu’ « à travers les blessures de son corps, l’amour caché du cœur [du Christ] se manifeste, le grand mystère de l’amour se révèle, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu se montrent ».

    Voilà, frères et sœurs, la voie que Dieu nous a ouverte pour enfin sortir de l’esclavage du mal et de la mort, et entrer dans la terre de la vie et de la paix. Cette voie c’est lui, Jésus, crucifié et ressuscité, et ce sont particulièrement ses plaies pleines de miséricorde.

    Les saints nous enseignent que le monde se transforme par de la conversion du cœur, et cela se produit grâce à la miséricorde de Dieu. Pour cette raison, que ce soit devant mes péchés ou que ce soit devant les grandes tragédies du monde, « ma conscience sera troublée mais elle n’en sera pas ébranlée, parce que je me souviendrai des blessures du Seigneur. En effet “il a été transpercé à cause de nos fautes” (Is 53, 5). Il n’y a rien qui soit mortel pour nous qui ne puisse être guéri par la mort du Christ » (ibid.).

    Le regard tourné vers les plaies de Jésus ressuscité, nous pouvons chanter avec l’Église : « Éternel est son amour » (Ps 117, 2) ; sa miséricorde est éternelle. Et avec ses paroles imprimées dans le cœur, marchons sur les routes de l’histoire, la main dans la main de notre Seigneur et Sauveur, notre vie et notre espérance. »

    Source : site internet du Vatican.

  • 9h00 : Messe célébrée par le Pape François pour les fidèles du rite arménien

    Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) proclamé Docteur de l’Église

     
    Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) sera proclamé Docteur de l’Église par le Pape François lors de cette Messe célébrée pour les fidèles du rite arménien dans la Basilique Saint-Pierre du Vatican. Cette célébration qui revêt une signification œcuménique et internationale, commémore aussi le million et demi de victimes du génocide arménien en l’année du centenaire de cet événement (1915-2015). Nersès Bédros XIX Tarmouni, patriarche de l’Église arménienne catholique dont le siège se trouve au Liban, ainsi que plusieurs cardinaux, évêques et prêtres du rite arménien concélébreront la Messe avec le Pape. Le président de la République d'Arménie, Serge Sarkissian devrait y être présent, ainsi que des représentants de milliers d'Arméniens. Une délégation de quelque 400 personnes venant du Liban est attendue à Rome.
    Saint Grégoire de Narek sera le 36e Docteur de l’Église après Sainte Hildegarde de Bingen et Saint Jean d'Avila, proclamés docteurs en 2012 par le Pape Benoît XVI.
  • Le Dimanche de la Miséricorde 12 avril 2015 au Vatican

    Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) sera proclamé Docteur de l’Église par le Pape François lors de la Messe célébrée pour les fidèles du rite arménien dans la Basilique Saint-Pierre du Vatican, dimanche prochain, 12 avril, deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde divine.

    Cette célébration qui revêt une signification œcuménique et internationale, commémora aussi 1,5 million de victimes du génocide arménien en l’année du centenaire de cet événement (1915-2015).

    Nersès Bédros XIX Tarmouni, patriarche de l’Église arménienne catholique dont le siège se trouve au Liban, ainsi que plusieurs cardinaux, évêques et prêtres du rite arménien concélébreront la Messe avec le Pape.

    Le président de la République d'Arménie, Serge Sarkissian devrait y être présent, ainsi que des représentants de milliers d'Arméniens. Une délégation de quelque 400 personnes venant du Liban est attendue à Rome.

    Saint Grégoire de Narek sera le 36e Docteur de l’Église après Sainte Hildegarde de Bingen et Saint Jean d'Avila proclamé Docteurs en 2012 par le Pape Benoît XVI.

  • Saint Grégoire de Narek (v.950-1005) bientôt proclamé Docteur de l'Église universelle

    Samedi 21 février 2015 le Pape François a reçu en audience privée le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints.
    Au cours de cette audience, le Saint-Père a confirmé le vote positif de la session plénière des cardinaux et des évêques, membres de la Congrégation pour les Causes des Saints, concernant le titre de Docteur de l'Église universelle qui sera prochainement conféré à saint Grégoire de Narek, moine et prêtre, né à Andzevatsik (alors en Arménie, aujourd'hui en Turquie) vers 950 et mort à Narek (idem) vers 1005.
    Le saint arménien deviendra le 36e docteur de l’Église, en l'année même du centenaire du génocide arménien (1915-2015), durant lequel des millions d'Arméniens ont été tués par les Turcs ottomans.

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  • Saint Benoît veille sur la destinée de l'Europe depuis 50 ans

    L’identité européenne et les racines chrétiennes de l’Europe : c’est le thème d’un Congrès qui se déroule ce samedi 25 octobre à l’Abbaye du Mont Cassin à l’occasion du 50° anniversaire de la proclamation de Saint Benoît de Nursie, fondateur de l’Ordre bénédictin, comme Patron principal de l’Europe.

    L’abbaye du Mont-Cassin a été construite par Saint Benoît, avec l’idée d’en faire un phare d’inspiration pour les autres monastères dans le monde. C’est là qu’il définit la Règle bénédictine et qu’il mourut en 547. L’abbaye fut réduite en cendres lors de la Seconde guerre mondiale puis reconstruite.

    Messager de paix, artisan d’unité, maître de civilisation, héraut de la religion du Christ et surtout fondateur du monachisme occidental, tel fut Saint Benoît dont le charisme à l’échelle européenne fut solennellement reconnu par Paul VI le 26 octobre 1964. Après avoir consacré la basilique de l’Abbaye du Mont-Cassin qui avait été détruite en 1944 par les bombardements alliés, Paul VI prononça ces mots : « Aujourd’hui l’Europe a tellement besoin de puiser dans ses racines une vigueur et une splendeur nouvelles, dans ses racines chrétiennes dont elle est redevable en si grande partie à saint Benoit qui les a alimentées de son esprit. C’est pourquoi, après avoir mûrement réfléchi, en vertu de la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par le présent Bref et pour toujours, Nous constituons et proclamons Saint Benoît, Abbé, patron principal de toute l’Europe ».

    Ce samedi, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège fera le déplacement jusqu’au Mont Cassin. Le cardinal Pietro Parolin participera au Congrès sur les racines chrétiennes de l’Europe et présidera la célébration des Vêpres en présence des abbés bénédictins d’Europe et des ambassadeurs européens en Italie et au Vatican.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation - Prière : Épiphanie du Seigneur

    « Épiphanie du Seigneur ! Solennelle et divine revanche sur l'humiliation et l'effondrement d'un Dieu dans une crèche ! La crèche est le trône de l'abaissement du Verbe ; l’Épiphanie est la proclamation de la gloire du Dieu caché. Aujourd'hui, l’Église salue le Roi des rois, et le Dominateur des dominateurs.
    [...]

    Je vous adore, ô Jésus, Roi des rois, dans la main de qui est déposé la royauté qui doit régir mon âme : et regnum in manu ejus.

    Je vous adore, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, qui illumine tout homme, Vous dont la puissance est éternelle, à qui reste soumis tout ce qui doit se soumettre ici-bas : et potestas.

    Je vous adore, ô Mortel, Dieu-Roi, qui devez mourir un jour, Vous dont l'empire a pour centre le Calvaire, d'où vous régnerez par le bois sacré : et imperium.

    Main de l'Enfant-Dieu, je me rends à votre Domination ; je m'abrite sous l'aile de votre puissance ; je confesse l'empire de votre Croix ; Vous êtes le Dieu béni aux siècles des siècles.

    Venez, avancez, régnez, ô Tout-Puissant ! Prenez séjour en la maison de mon âme ; je vous en ouvre, ô Jésus, toutes les avenues. Vous avez tous les droits, tous les pouvoirs ; tous vos ordres, elle les adore, ô Jésus-Christ, Roi et Dieu, Homme qui venez mourir pour dominer. »

    Dom Vandeur, Épiphanie du Seigneur, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Noël, Épiphanie), Éditions de Maredsous, 1955.

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  • Méditation : la joie de la "Bonne Nouvelle"

    « Pour beaucoup de gens, dans notre monde d'aujourd'hui, la Bonne Nouvelle est devenue "mauvaise nouvelle" et la joie de Dieu, dont l'Ecriture regorge pourtant, s'est perdue. Même dans notre propre religion, certains vivent comme si Jésus était venu prêcher la "mauvaise nouvelle". Alors qu'ils s'attachent à suivre les normes et les règlements extérieurs d'une vie religieuse, ils ont la mine sombre, leur visage montre une triste contenance et un sentiment de négativité habite leur vie. Qu'il était juste le diagnostic de Sainte Thérèse d'Avila, lorsqu'elle disait : "Dieu nous sauve de ces tristes saints !" Et quoi de moins attrayant et de plus dévastateur pour des vocations qu'une mine sombre ?

    Si nous sommes ces tristes saints dont Sainte Thérèse d'Avila parle, nous ne pouvons pas vraiment prêcher l'Evangile. Que la vie de Dieu en nous soit Bonne Nouvelle ! C'est un message de joie et sa proclamation doit se manifester sur le visage des croyants. [...]

    L'écrivain français Léon Bloy disait que "la joie est le signe infaillible de la présence de Dieu". Notre monde en est affamé mais il la cherche là où elle ne peut se trouver. C'est l'itinéraire en Dieu qui conduit à la joie.

    La joie est le visage de Dieu. La joie est la vie qui jaillit de Dieu sur le visage de l'homme. Jésus nous a promis une telle vie : "Que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite". A chacun de vous, je souhaite cette joie qui n'a pas de fin. »

    Stephen J. Rosseti (Président du Saint Luke Institute, Silver Spring, U.S.A.), in "Visage de Dieu, visages de l'homme - La vie spirituelle dans le monde contemporain", Centre Notre-Dame de Vie, Editions du Carmel, Parole et SIlence, 2003.

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    Icône "Vierge de tendresse" (Éléousa)

  • 25 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création." (Mc 16, 15-18)

    « Si Jésus avait choisi, pour en faire les ministres de son enseignement, des hommes savants selon l'opinion publique, capables de saisir et d'exprimer des idées chères aux foules, il aurait été soupçonné d'avoir prêché suivant la méthode des philosophes qui tiennent école, et le caractère divin de sa doctrine n'aurait pas paru dans toute son évidence. Sa doctrine et sa prédication auraient consisté "en discours persuasifs de la sagesse" (1Co 1,17)... ; et notre foi, pareille à celle qu'on accorde aux doctrines des philosophes de ce monde, "reposerait sur la sagesse des hommes et non sur la puissance de Dieu" (1Co 2,5). Mais quand on voit des pêcheurs et des publicains sans instruction assez hardis pour discuter avec les juifs de la foi en Jésus Christ, et pour le prêcher au reste du monde, et y réussir, comment ne pas chercher l’origine de cette puissance de persuasion ? Comment ne pas avouer que la parole de Jésus : "Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d'hommes" (Mt 4,19), il l'a réalisée dans ses apôtres par une puissance divine ?

    Paul aussi manifeste cette puissance quand il écrit : "Ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration de l'Esprit et de la puissance de Dieu" (1Co 2,4)... C’est ce qu’ont dit les prophètes déjà, quand ils ont annoncé par avance la prédication de l'Evangile : "Le Seigneur donnera sa parole aux messagers de la bonne nouvelle avec une grande puissance", afin que "rapide court sa parole" (Ps 67,12 ; 147,4). Et de fait, nous voyons que "la voix" des apôtres de Jésus "a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux limites du monde" (Ps 18,5 ; Rm 10,18). Voilà pourquoi ceux qui écoutent la parole de Dieu annoncée avec puissance sont remplis eux-mêmes de puissance ; ils le manifestent par leur conduite et par leur lutte pour la vérité jusqu’à la mort. »

    Origène (v.185-253), Contre Celse I, 62 (Trad. SC 132).

  • 9 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    St Jean-Baptiste : "Préparez le chemin du Seigneur..." (Lc 3, 1-6)

    « "Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits les sentiers de notre Dieu" (Lc 3,4). Cette parole montre clairement que les événements prophétisés ne se produiront pas à Jérusalem, mais au désert ;  c'est là que la gloire de Dieu apparaîtra et que toute chair aura connaissance du salut de Dieu. Et c'est ce qui s'est accompli réellement et littéralement lorsque Jean Baptiste proclama dans le désert du Jourdain que le salut de Dieu se manifesterait, car c'est là que le salut de Dieu est apparu. En effet, le Christ avec sa gloire s'est fait connaître à tous ; lorsqu'il eut été baptisé, le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d'une colombe et y demeura ; et la voix du Père lui rendit témoignage : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le" (Lc 9,35).
    Le prophète parlait ainsi parce que Dieu devait résider dans le désert, qui est inaccessible au monde. Toutes les nations païennes étaient désertées par la connaissance de Dieu, et toutes étaient inaccessibles aux justes et aux prophètes de Dieu. C'est pour cela que cette voix ordonne de préparer le chemin au Verbe de Dieu et de rendre unie la route inaccessible et raboteuse afin que notre Dieu, en venant résider chez nous, puisse y avancer. "Préparez le chemin du Seigneur", c'est la prédication évangélique et la nouvelle consolation qui souhaite que le salut de Dieu vienne à la connaissance de tous les hommes. »

    Eusèbe de Césarée (v.265-339), Sur Isaïe, 40 (Trad. AELF, Lectionnaire pour chaque jour de l'année, I, Solesmes / Cerf, 2004).

  • Deux nouveaux Docteurs de l'Eglise proclamés par Benoît XVI

    L'Eglise compte désormais 35 Docteurs, dont 4 femmes.

    C’est à la Pentecôte, le 27 mai, que le Pape avait annoncé son intention de proclamer deux nouveaux Docteurs de l’Eglise à l’occasion de l’ouverture du Synode des évêques. Benoît XVI avait alors souligné que ces deux grands témoins de la foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean d’Avila prit part au renouveau culturel et religieux d'une Eglise et d'une société parvenue au seuil des temps modernes.


    Taduction intégrale de l’homélie que le Pape a prononcée ce 7 octobre

    disponible sur Radio Vatican

    L'Angélus

    A la fin de la messe, avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI a invité les fidèles à mettre en valeur la prière du chapelet pendant l’Année de la Foi, individuellement, dans les familles et les communautés. Le Pape s’est exprimé en plusieurs langues dont le français :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Alors que s’ouvre le Synode pour la Nouvelle Evangélisation, je vous invite à prier plus particulièrement l’Esprit Saint, le protagoniste de l’évangélisation depuis la naissance de l’Église. Les participants venus du monde entier manifestent l’universalité de l’Évangile qui s’adresse, aujourd’hui comme hier, à chaque personne rachetée et sauvée par Jésus Christ. Puisse chaque chrétien être renouvelé dans sa responsabilité de faire connaître le Sauveur et son message d’amour et de paix ! Confions à la Vierge Marie, l’Etoile de l’évangélisation, les travaux de cette Assemblée. Bon dimanche à tous et que Dieu vous bénisse ! »

    Source : News.va

  • 17 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Vous avez entendu ce que dit le Seigneur à ses disciples après la résurrection. Il les envoie prêcher l'Évangile, et ils l'ont fait. Écoutez : "Sur toute la terre s'en va leur message et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde" (Ps 18,5). Pas à pas, l'Évangile est parvenu jusqu'à nous et jusqu'aux confins de la terre. En peu de mots, le Seigneur s'adressant à ses disciples établit ce que nous devons faire et ce que nous devons espérer. Il dit, en effet, comme vous l'avez entendu : "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé." Il demande notre foi et il nous offre le salut. Si précieux est ce qu'il nous offre que ce qu'il nous demande n'est rien.

    "Ainsi, mon Dieu, les fils des hommes à l'ombre de tes ailes ont abri..., au torrent de tes délices tu les abreuves, car en toi est la source de vie" (Ps 35,8s). Jésus Christ est la source de la vie. Avant que la source de vie ne parvienne jusqu'à nous, nous n'avions qu'un salut humain, semblable à celui des animaux dont parle le psaume : "L'homme et le bétail, tu les sauves, Seigneur" (Ps 35,7). Mais maintenant la source de la vie est venue jusqu'à nous, la source de la vie est morte pour nous. Nous refusera-t-il sa vie, celui qui pour nous a donné sa mort ? Il est le salut, et ce salut n'est pas vain comme l'autre. Pourquoi ? Parce qu'il ne passe pas. Le Sauveur est venu. Il est mort, mais il a tué la mort. Il a mis à la mort un terme en lui. Il l'a assumée et il l'a tuée. Où donc est maintenant la mort ? Cherche-la dans le Christ et elle n'y est plus. Elle y a été, mais elle est morte là. Ô vie, mort de la mort ! Reprenez courage : elle mourra aussi en nous. Ce qui s'est accompli dans la Tête s'accomplira aussi dans les membres, et la mort mourra aussi en nous. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 233 ; PL 38, 1112 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 332).