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âne

  • Méditation - « Jésus doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ! » (suite et fin)

    (suite et fin de la méditation d'hier)

    « L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Coeur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation : l'exemple des animaux, par St Jean Chrysostome

    « L'abeille vous enseignera l'amour du travail, plus l'amour du beau et de l'honnête, et l'amour du prochain. Oui, l’abeille travaille et se donne de la peine, et c'est moins pour elle que pour nous ; or, c'est surtout le propre du chrétien de rechercher l'intérêt des autres plutôt que le sien. L'abeille parcourt les prés, voltige tout le jour sur les fleurs pour composer un aliment qui n'est pas pour elle ; fais de même, ô homme ! Si tu amasses de l'argent, que ce soit pour en faire part à ton prochain ; si tu possèdes les trésors de la doctrine, n'enfouis pas tes talents, mais fais-en profiter les indigents ; en un mot, mes frères, quelque avantage que vous possédiez en propre, faites en profiter ceux qui en sont privés par eux-mêmes. Pourquoi l'abeille jouit-elle d'une estime plus grande que d'autres animaux ? ne le voyez-vous pas ? c'est moins parce qu'elle travaille que parce qu'elle travaille pour les autres. L'araignée aussi travaille, et file délicatement, et les toiles dont elle tapisse nos murailles surpassent l'art de la femme la plus adroite ; néanmoins, c'est un insecte peu noble, parce que son ouvrage n'est d'aucune utilité pour nous. Tels sont tous ceux qui ne travaillent que pour eux-mêmes. Imitez la simplicité de la colombe, imitez l'attachement de l'âne et du bœuf pour leur maître, imitez la sécurité et la confiance des oiseaux. Oui, il y a beaucoup à gagner aux exemples des animaux pour la correction des mœurs. »

    St Jean Chrysostome, XIIe Homélie (2), in "Œuvres complètes" Tome III (Homélies sur les Statues, au Peuple d'Antioche), Trad. M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.

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  • Méditation : Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !"

    « Considérons la très pure Marie, toujours accompagnée de son fidèle époux Joseph, sortant de Jérusalem et se dirigeant vers Bethléem. Ils y arrivent après quelques heures de marche, et, pour obéir à la volonté céleste, ils se rendent au lieu où ils devaient être enregistrés, selon l’édit de l’Empereur. On inscrit sur le registre public un artisan nommé Joseph, charpentier à Nazareth de Galilée ; sans doute on ajoute le nom de son épouse Marie qui l’a accompagné dans le voyage ; peut-être même est-elle qualifiée de femme enceinte, dans son neuvième mois : c’est là tout. O Verbe incarné ! aux yeux des hommes, vous n’êtes donc pas encore un homme ? vous visitez cette terre, et vous y êtes inconnu ; et pourtant, tout ce mouvement, toute l’agitation qu’entraîne le dénombrement de l’Empire, n’ont d’autre but que d’amener Marie, votre auguste Mère, à Bethléem, afin qu’elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente ! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n’est pas encore descendu assez. Il a parcouru les demeures des hommes, et les hommes ne l'ont pas reçu. Il va maintenant chercher un berceau dans l’étable des animaux sans raison : c’est là qu’en attendant les cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connaît son Maître, et l’âne qui s’attache à la crèche de son Seigneur. Ô Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus, nous allons nous rendre aussi à l’étable ; nous ne laisserons pas s’accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre en cette nuit qui s’approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethléem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir ; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique : « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie ! car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit. » Nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure : nous vous supplions d’entrer ; nous nous tenons vigilants à notre porte. « Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !" »

    Dom Guéranger, extrait de L'année liturgique, Vigile de la Nativité.

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