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  • Méditation - La Sainte Famille

    « Le dimanche dans l'octave de l'Épiphanie l'Église célèbre la fête de la Sainte Famille. Le Pape Benoît XV l'a instituée en 1921. (*) Cette fête répond à un besoin, elle nous montre comment l’Église sait tenir compte, dans sa prière et sa liturgie, des nécessités de chaque époque.
    Quel aimable tableau ! Jésus, Marie, Joseph, la Sainte Famille durant les trente ans passés dans l'intimité de Nazareth.
    La Sainte Famille est l'image de la famille divine. Là-haut, c'est l'unité dans la pluralité au sein de la divine Trinité : une seule nature divine en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
    Dans la Sainte Famille règne l'unité dans la pluralité : trois personnes, Jésus, Marie, Joseph ; une seule pensée, une seule activité, un seul amour.
    L'amour est le lien de l'unité. De deux êtres il n'en fait qu'un, car le propre de l'amour est de donner, de se donner, de pénétrer dans le cœur de l'aimé. Et dans le mariage de deux êtres l'amour en a fait trois ; le troisième, c'est l'enfant, le fruit de l'amour. Et les trois, le père, la mère et l'enfant ne sont encore plus qu'un par l'amour qu'ils se donnent : l'amour du père pour la mère, de la mère pour l'enfant, de l'enfant pour ses parents. O bienheureuse trinité dans l'unité de l'amour !
    Cette unité dans la pluralité fait la solidité de la famille, elle lui donne sa vie et sa force.
    Dieu l'a réglé ainsi Lui-même dans la Sainte Famille. Le Fils dans sa nature humaine ne fait qu'un ici-bas avec Marie, sa Mère, et avec saint Joseph, le représentant du Père, comme au ciel Il ne fait qu'un avec le Père et le Saint-Esprit dans l'unité de la nature divine.
    Quel ineffable mystère entre dans la famille avec Jésus ! Lui, le Fils unique du Père, l'objet de ses complaisances, est devenu membre d'une famille humaine. Quelle force désormais pour la cellule de la société, pour la famille ! Et il devait en être ainsi, pour qu'elle pût donner naissance aux peuples chrétiens. Car c'est la famille qui fait les peuples. Les peuples meurent lorsqu'en elle les deux époux sont désunis, lorsqu'ils ne savent plus trouver leur unité dans l'enfant. Aucune politique, aucune organisation économique ne peut sauver les nations de la ruine, quand la famille se disloque et ne forme plus un tout. C'est parce que la famille a été ébranlée, parce qu'elle a perdu l'amour qui faisait sa cohésion, que tant de peuples se meurent aujourd'hui.
    Ils ne trouveront le salut que s'ils savent reprendre le chemin de Nazareth, et se renouveler dans la Sainte Famille. A l'heure actuelle l'école la plus nécessaire, la plus haute, la plus vraie, « l'Université populaire », c'est l'école de Nazareth, la Sainte Famille ! »

    (*) voir le rappel historique donné plus bas.

    Toute l'année avec le Christ (La Sainte Famille), par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Méditation : L'adoration eucharistique

    « L'adoration eucharistique a pour objet la divine Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement.
    Il y est vivant, il veut que nous lui parlions, et il nous parlera.
    Tout le monde peut parler à Notre-Seigneur. N'est-il pas là pour tous ? Ne nous dit-il pas : Venez tous à moi ?
    Et ce colloque, qui s'établit entre l'âme et Notre-Seigneur, c'est la vraie méditation eucharistique, c'est l'adoration.
    [...]
    Pour bien adorer, il faut se rappeler que Jésus-Christ, présent dans l'Eucharistie, y glorifie et y continue tous les mystères et toutes les vertus de sa vie mortelle.
    Il faut se rappeler que la sainte Eucharistie, c'est Jésus-Christ passé, présent et futur ; que l'Eucharistie est le dernier développement de l'Incarnation et de la vie mortelle du Sauveur ; que Jésus-Christ nous y donne toutes les grâces ; que toutes les vérités aboutissent à l'Eucharistie, et qu'on a tout dit en disant l'Eucharistie, puisque c'est Jésus-Christ.
    Que la très sainte Eucharistie soit donc votre point de départ dans la méditation des mystères, des vertus et des vérités de la religion. Elle est le foyer : ces vérités ne sont que des rayons. Partons du foyer, et nous rayonnerons.
    Quoi de plus simple que de trouver le rapprochement de la naissance de Jésus dans l'étable, avec sa naissance sacramentelle sur l'autel et dans nos cœurs ?
    Qui ne voit que la vie cachée de Nazareth se continue dans la divine Hostie du Tabernacle, et la Passion de l'Homme-Dieu sur le Calvaire se renouvelle au saint Sacrifice à chaque moment de la durée et dans tous les lieux du monde ?
    Notre-Seigneur n'est-il pas doux et humble au Sacrement comme pendant sa vie mortelle ?
    N'est-il pas là toujours le bon Pasteur, le Consolateur divin, l'Ami du cœur ?
    Heureuse l'âme qui sait trouver Jésus en l'Eucharistie, et en l'Eucharistie toutes choses ! »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Sainte Eucharistie, Première série, Société Saint Augustin - Desclée de Brouwer, 1928 (16e éd.).

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  • Messe en la Basilique de l'Annonciation de Nazareth

    Messe de la solennité de l'Annonciation, présidée par le patriarche latin de Jérusalem S.B. Mgr Fouad Twal, en la basilique de l'Annonciation de Nazareth.

  • Angélus du dimanche 28 décembre 2014, Fête de la Sainte Famille de Nazareth

    Lors de l’Angélus de ce dimanche matin, le Pape François a souligné que « la Famille de Nazareth est sainte » car « elle est centrée sur Jésus » : « Quand les parents et les enfants respirent ensemble ce climat de foi, ils possèdent une énergie qui leur permet d’affronter même les épreuves difficiles », a-t-il affirmé.

    « Comme la présence des grands-parents est importante », s’est-il ensuite exclamé. « Et comme le bon rapport entre les jeunes et les personnes âgées est déterminant pour la vie de la communauté civile et ecclésiale ». Et le Pape d’inviter alors toutes les personnes présentes Place Saint-Pierre à applaudir tous les grands-parents du monde, évoquant comme nous le raconte l’Évangile du jour, Anne et Siméon, connues pour la sagesse de leur grand âge, qui rencontrent la Sainte Famille au Temple.

    Mais la catéchèse du Pape s’est aussi faite plus grave lorsqu’il a évoqué toutes les familles qui vivent actuellement des situations plus difficiles, à cause des maladies, le manque de travail, la nécessité d’émigrer. Ou encore des problèmes de désunion. Le Pape a demandé de prier pour elles en silence.

    Enfin, il a appelé à une solidarité concrète « à l’égard des familles qui vivent des situations plus difficiles à cause de maladies, de manque de travail, de discriminations, de la nécessité d’émigrer… ».

    Au terme de l’Angélus, le Pape a fait part de son inquiétude au sujet de la disparition, cette nuit, d’un avion de la compagnie malaisienne AirAsia, avec 162 passagers à son bord. « Ma pensée va, en ce moment, aux passagers de l’avion malaisien disparu entre l’Indonésie et Singapour », a-t-il déclaré. Les recherches entreprises pour retrouver cet avion ont été suspendues pour la nuit, et reprendront lundi matin.

    Autre sujet de préoccupation pour le Pape, l’incendie d’un ferry italien au large de la Grèce, avec 478 passagers à son bord.  « Mes pensées vont aussi aux passagers du navire en transit ces dernières heures en mer Adriatique ». Les opérations de sauvetage se déroulent encore à l’heure actuelle, dans des conditions « particulièrement difficiles et compliquées », avec des vents violents, des pluies torrentielles et de la grêle.

    « Je suis proche par l’affection et la prière aux familles et à tous ceux qui vivent avec appréhension et souffrance ces situations difficiles et à tous ceux impliqués dans les opérations de secours », a encore déclaré Le Pape.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 17 décembre 2014

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs,

    la proximité de Noël jette une grande lumière sur le don de la famille que Dieu a fait au monde depuis les origines. Dieu a choisi de naître dans une famille humaine. Il l’a formée dans un village perdu de la périphérie de l’Empire romain. C’est là qu’a commencé l’histoire de Jésus parmi les hommes. Et celui-ci est resté dans cette périphérie pendant trente ans. Les Évangiles ne nous rapportent rien de l’adolescence de Jésus, laissant cette tâche à notre méditation affectueuse. Ainsi, il n’est pas difficile d’imaginer ce que les mamans pourraient apprendre des prévenances de Marie pour son fils ou ce que les papas pourraient tirer de l’exemple de Joseph qui a consacré sa vie à défendre sa famille dans les moments difficiles, ou encore en quoi les jeunes pourraient être encouragés par Jésus adolescent pour cultiver leur vocation profonde. Chaque famille chrétienne peut accueillir Jésus, l’écouter, lui parler, grandir avec lui, et ainsi améliorer le monde. Faisons-lui une place dans notre cœur et dans nos journées. La famille de Nazareth nous engage à redécouvrir la vocation et la mission de chaque famille. »

    « Je suis heureux de vous saluer chers amis francophones, particulièrement les jeunes venant de France. À quelques jours de la célébration de la Nativité du Seigneur, je vous invite à lui demander d’aider toutes les familles à redécouvrir leur vocation et leur mission dans l’Église et dans le monde. A tous, je souhaite de bonnes fêtes de Noël et du Nouvel An ! »

    Source : site internet du Vatican.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-huitième Jour

    Vingt-huitième Jour
     
    Prions pour les personnes que le monde méprise, afin qu’elles supportent patiemment leurs ennuis.

    Les troisièmes consolateurs du Cœur de Jésus, ce sont les âmes humbles, inconnues et heureuses d’être oubliées.

    Ce sont celles qui imitent le plus parfaitement la vie de Jésus-Christ dans l’Eucharistie et sa vie cachée à Nazareth, sous le regard de Marie ; - âmes que personne ne connaît, à qui personne ne pense et qui amassent tous les jours des trésors de patience, d’abnégation, de résignation, de charité, en supportant les défauts des autres, souvent leur dédain, en se dévouant à tous… et qui, chaque soir, sans vanité, sans même avoir conscience de leur mérite, offrent à Dieu un cœur immolé et pur, qui console le Cœur de Jésus…

    Je m’appliquerai aujourd’hui à peu parler et à faire quelques bonnes actions loin de tous les regards.
  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,
    maître de la vie intérieure,
    apprends-nous à vivre au quotidien
    dans l'intimité de Jésus et de Marie
    et dans l'abandon confiant à l'Amour
    de Dieu le Père.

    Saint Joseph,
    protecteur de la famille de Nazareth,
    nous te confions l'avenir de nos familles.
    qu'elles soient des foyers
    d'accueil et d'amour.
    Aide-nous dans l'éducation chrétienne
    de nos enfants.

    Saint Joseph,
    modèle des travailleurs,
    nous te confions notre travail quotidien,
    qu'il contribue au bien-être de tout homme.
    Aide-nous à l'accomplir en esprit de service.
    Nous te prions pour toute personne
    à la recherche de travail.

    Saint Joseph,
    gardien fidèle de l’Église,
    à qui Dieu a confié la garde
    des mystères du salut,
    inspire les chrétiens
    d'être des témoins fidèles
    de l’Évangile, toujours et partout,
    au cœur du monde si douloureusement
    en quête de fraternité et de paix.

    Amen. »

    Cardinal Léon Joseph Suenens

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  • Pèlerinage des Familles - Messe et Angélus

    Le pèlerinage des familles à Rome en l'Année de la foi s'est conclu ce matin par une Messe célébrée par le Saint-Père sur une Place St Pierre bondée, de même que la Via della Conciliazione et les rues adjacentes. Nous publions le texte intégral de l'homélie papale :

    "Les lectures de ce dimanche nous invitent à méditer sur quelques caractéristiques fondamentales de la famille chrétienne. La première : la famille qui prie. Le passage de l’Évangile met en évidence deux façons de prier, une qui est fausse, celle du pharisien, et l’autre qui est authentique, celle du publicain. Le pharisien incarne un comportement qui n’exprime pas l’action de grâce à Dieu pour ses bienfaits et sa miséricorde, mais plutôt l’autosatisfaction. Le pharisien se sent juste, il se sent correct, il se rengorge de cela et il juge les autres du haut de son piédestal. Le publicain, au contraire, ne multiplie pas les paroles. Sa prière est humble, modeste, empreinte de la conscience de son indignité, de ses misères. Cet homme vraiment admet qu’il a besoin du pardon de Dieu, de la miséricorde de Dieu. La prière du publicain est celle du pauvre, c’est la prière qui plaît à Dieu et, comme le dit la première lecture, qui parvient jusqu’au ciel, alors que celle du pharisien est alourdie par le poids de la vanité.

    A la lumière de cette Parole, je voudrais vous demander, chères familles si vous priez parfois en famille ? Certaines oui, je le sais. Mais beaucoup me disent : Mais comment fait-on ? Mais, on fait comme le publicain, c’est clair, humblement, devant Dieu. Que chacun, avec humilité, se laisse regarder par le Seigneur et demande sa bonté, pour qu’elle vienne à nous. Mais, en famille, comment on fait ? Parce que la prière semble être une affaire personnelle, et puis il n’y a jamais un moment favorable, tranquille, en famille… Oui, c’est vrai, mais c’est aussi une question d’humilité, de reconnaître que nous avons besoin de Dieu, comme le publicain ! Et toutes les familles ! Nous avons tous besoin de Dieu. Nous avons besoin de son aide, de sa force, de sa bénédiction, de sa miséricorde, de son pardon. Et il faut de la simplicité : prier en famille, il faut de la simplicité ! Prier ensemble le Notre Père, autour de la table, n’est pas quelque chose d’extraordinaire : C’est facile. Et récite le chapelet ensemble, en famille, c’est très beau, ça donne beaucoup de force. Et aussi prier les uns pour les autres : l’époux pour l’épouse, l’épouse pour l’époux, tous les deux pour les enfants, les enfants pour les parents, pour les grands-parents… Prier les uns pour les autres. C’est prier en famille, et cela renforce la famille.

    La deuxième lecture nous suggère un autre point : La famille garde la foi. L’apôtre Paul, au déclin de sa vie, fait un bilan fondamental, et dit : J’ai gardé la foi. Mais comment l’a-t-il gardée ? Pas dans un coffre-fort ! Il ne l’a pas enfouie dans la terre, comme ce serviteur un peu paresseux. Saint Paul compare sa vie à un combat et à une course. Il a gardé la foi parce qu’il ne s’est pas contenté de la défendre, mais il l’a annoncée, diffusée, il l’a portée loin. Il s’est fermement opposé à ceux qui voulaient conserver, fossiliser le message du Christ dans les limites de la Palestine. C’est pourquoi il a fait des choix courageux, il s’est rendu dans des territoires hostiles, il s’est laissé provoquer par ceux qui sont loin, par diverses cultures, il a parlé franchement, sans peur. Saint Paul a conservé la foi, car, comme il l’a reçue, il l’a donnée, en allant dans les périphéries, sans se retrancher dans des positions défensives. Ici aussi, nous pouvons nous demander, de quelle façon, en famille, nous gardons notre foi ? La retenons-nous pour nous, dans notre famille, comme un bien privé, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil, et l’ouverture aux autres ? Tous nous savons que les familles, en particulier celles qui sont jeunes, sont souvent pressées, très affairées ; mais parfois pensez-vous que cette course peut aussi être la course de la foi ? Les familles chrétiennes sont des familles missionnaires. Mais, hier nous avons écouté, ici, sur cette place, le témoignage de familles missionnaires. Elles sont missionnaires aussi dans la vie de chaque jour, en faisant les choses de tous les jours, en mettant en tout le sel et le levain de la foi ! Garder la foi en famille et mettre le sel et le levain de la foi dans les choses de tous les jours.

    Et nous tirons un troisième aspect de la Parole de Dieu : La famille qui vit la joie. Dans le Psaume responsorial on trouve cette expression : 'Que les pauvres entendent et soient en fête'. Tout ce Psaume est une hymne au Seigneur, source de joie et de paix. Et quelle est la raison de cette joie ? Ceci : le Seigneur est proche, il écoute le cri des humbles et les délivre du mal. Saint Paul l’écrivait aussi : Soyez toujours dans la joie… le Seigneur est proche. Il me plairait de poser une question, aujourd’hui. Mais, que chacun la porte dans son cœur, chez soi, comme un devoir à faire. Et on répond seul. Comment va la joie, chez toi ? Comment va la joie dans ta famille ? Eh, donnez la réponse. Chères familles, vous le savez bien : la vraie joie que l’on goûte en famille n’est pas quelque chose de superficiel, elle ne vient pas des choses, des circonstances favorables… La vraie joie vient d’une harmonie profonde entre les personnes, que tout le monde ressent en son cœur, et qui nous fait sentir la beauté d’être ensemble, de nous soutenir mutuellement sur le chemin de la vie. Mais à la base de ce sentiment de joie profonde, il y a la présence de Dieu, la présence de Dieu dans la famille, il y a son amour accueillant, miséricordieux, respectueux envers tout le monde. Et surtout, un amour patient : la patience est une vertu de Dieu et elle nous enseigne, en famille, à avoir cet amour patient, l’un envers l’autre. Avoir de la patience entre nous. Amour patient. Seul Dieu sait créer l’harmonie des différences. S’il manque l’amour de Dieu, la famille aussi perd son harmonie, les individualismes prévalent, et la joie s’éteint. En revanche, la famille qui vit la joie de la foi la communique spontanément, elle est sel de la terre et lumière du monde, elle est levain pour toute la société. Chères familles, vivez toujours avec foi et simplicité, comme la sainte famille de Nazareth. La joie et la paix du Seigneur soient toujours avec vous".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.10.13).

    Texte intégral de l'homélie également sur le site internet du Vatican.


    Prière à la Sainte Famille

    « Jésus, Marie et Joseph, à vous, Sainte Famille de Nazareth, aujourd'hui je veux vous regarder avec admiration et confiance, en vous nous contemplons la beauté de la communion dans l'amour vrai. A vous, je recommande toutes nos familles, pour qu'elles soient renouvelées dans les merveilles de la grâce.
    Sainte Famille de Nazareth, école du Saint Évangile, enseigne-nous à imiter tes vertus avec une sage discipline spirituelle, donne-nous un regard limpide pour reconnaître l’œuvre de la Providence dans les réalités quotidiennes de la vie.
    Sainte Famille de Nazareth, garde les fidèles dans le mystère du Salut, fais renaître en nous l'estime du silence, rends nos familles comme des cénacles de prière et transforme-les en petites Églises domestiques, renouvelle le désir de la sainteté, soutiens le noble effort du travail, de l'éducation, de l'écoute, de la compréhension réciproque et du pardon.
    Sainte Famille de Nazareth, réveille dans notre société la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille, bien inestimable et irremplaçable. Que chaque famille demeure un lieu d'accueil, de bonté et de paix, pour les enfants comme pour les plus âgés, pour les malades comme pour les isolés, pour les pauvres comme tous ceux qui sont dans le besoin.
    Jésus, Marie et Joseph, nous vous prions avec confiance, à vous avec joie nous nous confions. »

    Pape François, 27 octobre 2013.

  • Méditation : le Rosaire avec le Bx Jean-Paul II (fêté ce jour en France)

    « La méditation des mystères du Christ est proposée dans le Rosaire avec une méthode caractéristique, capable par nature de favoriser leur assimilation. C'est une méthode fondée sur la répétition. Cela vaut avant tout pour l'Ave Maria, répété dix fois à chaque mystère. Si l'on s'en tient à cette répétition d'une manière superficielle, on pourrait être tenté de ne voir dans le Rosaire qu'une pratique aride et ennuyeuse. Au contraire, on peut considérer le chapelet tout autrement, si on le regarde comme l'expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée par des effusions qui, même si elles sont toujours semblables dans leur manifestation, sont toujours neuves par le sentiment qui les anime.
    Dans le Christ, Dieu a vraiment assumé un "cœur de chair". Il n'a pas seulement un Cœur divin, riche en miséricorde et en pardon, mais il a aussi un cœur humain, capable de toutes les vibrations de l'affection. Si nous avions besoin d'un témoignage évangélique à ce propos, il ne serait pas difficile de le trouver dans le dialogue émouvant du Christ avec Pierre, après la Résurrection : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Par trois fois la question est posée, par trois fois la réponse est donnée : "Seigneur, tu sais bien que je t'aime" (cf. Jn 21, 15-17). Au-delà de la signification spécifique de ce passage si important pour la mission de Pierre, la beauté de cette triple répétition n'échappe à personne : par elle, la demande insistante et la réponse correspondante s'expriment en des termes bien connus de l'expérience universelle de l'amour humain. Pour comprendre le Rosaire, il faut entrer dans la dynamique psychologique propre à l'amour.
    Une chose est claire : si la répétition de l'Ave Maria s'adresse directement à Marie, en définitive, avec elle et par elle, c'est à Jésus que s'adresse l'acte d'amour. La répétition se nourrit du désir d'être toujours plus pleinement conformé au Christ, c'est là le vrai "programme" de la vie chrétienne. Saint Paul a énoncé ce programme avec des paroles pleines de feu : "Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage" (Ph 1, 21). Et encore : "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). Le Rosaire nous aide à grandir dans cette conformation jusqu'à parvenir à la sainteté.

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
    Si, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'ai encouragé même les laïcs à célébrer la Liturgie des Heures dans la vie ordinaire des communautés paroissiales et des divers groupes chrétiens (Cf. n.34), je désire faire la même chose pour le Rosaire. Il s'agit de deux voies de la contemplation chrétienne qui ne s'opposent pas, mais se complètent. Je demande donc à ceux qui se consacrent à la pastorale des familles de suggérer avec conviction la récitation du Rosaire.
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d'amour renouvelé par l'Esprit de Dieu.
    De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu'il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision. Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II (fêté ce jour), Encyclique Rosarium Virginis Mariae (26 & 41), 16 octobre 2002.

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    La Vierge de la fête du Rosaire (Das Rosenkranzfest) par Dürer (1506)
    Galerie nationale de Prague

  • Angélus de ce dimanche 3 février 2013

    Benoît XVI : "Le vrai prophète paye de sa personne"

    « Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne ». C’est ainsi que Benoît XVI, lors de l’Angélus Place Saint-Pierre, ce dimanche, a commenté le passage de l’Evangile où Jésus est chassé de la Synagogue de Nazareth faisant face à l’incompréhension des habitants de l’endroit « scandalisés » par ses déclarations, « un épisode, a déclaré le Pape, qui confirme le proverbe "Personne n’est prophète en son pays" ».

    « Jésus, a poursuivi Benoît XVI, n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes, mais comme il le dira plus tard à Pilate, pour témoigner de la vérité ». « Croire en Dieu signifie renoncer à ses propres idées toutes faites et accueillir le visage concret en qui Il s’est révélé : L’homme Jésus de Nazareth. » « Cette voie, a conclu le Pape, conduit également à le reconnaître et à le servir dans les autres ».

    Message adressé aux pèlerins de langue française :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Scouts Unitaires de France. La fête de la Vie consacrée célébrée hier nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à y répondre avec confiance et générosité. Rendons grâce et prions pour tous les consacrés, afin qu’ils grandissent dans la sainteté. Leur témoignage nous entraîne à faire une large place à Dieu dans notre vie par la prière, la messe dominicale, la lecture de sa Parole. Notre foi plus vivante pourra changer notre cœur ! Bon dimanche à tous ! »

    Alors qu’on célèbre ce dimanche en Italie la Journée pour la Vie, à l’initiative de la Conférence épiscopale italienne, le Pape s’est associé aux évêques italiens qui invitaient à investir sur la vie et sur la famille, comme réponse également à la crise actuelle. Le Pape a par ailleurs souhaité un franc succès à l’initiative "Uno di noi" (l’un de nous) du Mouvement pour la vie, à savoir une pétition pour amener l’Union Européenne à protéger l’enfant dès sa conception.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !"

    « Considérons la très pure Marie, toujours accompagnée de son fidèle époux Joseph, sortant de Jérusalem et se dirigeant vers Bethléem. Ils y arrivent après quelques heures de marche, et, pour obéir à la volonté céleste, ils se rendent au lieu où ils devaient être enregistrés, selon l’édit de l’Empereur. On inscrit sur le registre public un artisan nommé Joseph, charpentier à Nazareth de Galilée ; sans doute on ajoute le nom de son épouse Marie qui l’a accompagné dans le voyage ; peut-être même est-elle qualifiée de femme enceinte, dans son neuvième mois : c’est là tout. O Verbe incarné ! aux yeux des hommes, vous n’êtes donc pas encore un homme ? vous visitez cette terre, et vous y êtes inconnu ; et pourtant, tout ce mouvement, toute l’agitation qu’entraîne le dénombrement de l’Empire, n’ont d’autre but que d’amener Marie, votre auguste Mère, à Bethléem, afin qu’elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente ! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n’est pas encore descendu assez. Il a parcouru les demeures des hommes, et les hommes ne l'ont pas reçu. Il va maintenant chercher un berceau dans l’étable des animaux sans raison : c’est là qu’en attendant les cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connaît son Maître, et l’âne qui s’attache à la crèche de son Seigneur. Ô Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus, nous allons nous rendre aussi à l’étable ; nous ne laisserons pas s’accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre en cette nuit qui s’approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethléem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir ; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique : « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie ! car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit. » Nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure : nous vous supplions d’entrer ; nous nous tenons vigilants à notre porte. « Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !" »

    Dom Guéranger, extrait de L'année liturgique, Vigile de la Nativité.

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  • 3 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'ange Gabriel fut envoyé de Dieu. Mais où fut-il envoyé ? "Dans une ville de Galilée appelée Nazareth" (Lc I, 26.). Voyons, comme dit Nathanaël "S'il peut sortir quelque chose de bon de Nazareth" (Jn 1, 45). Nazareth veut dire fleur. Il me semble qu'on peut retrouver comme les germes de la pensée de Dieu, tombés en quelque sorte du ciel sur la terre, dans les paroles adressées d'en haut aux patriarches Abraham, Israël et Jacob et dans les promesses qui leur furent faites ; c'est, en effet, de ces germes précieux qu'il est écrit : "Si le Seigneur, Dieu des armées ne nous avait point laissé un germe, nous serions comme Sodome, et nous ressemblerions à Gomorrhe" (Is I, 9). Or ce germe a fleuri dans les merveilles qui ont paru quand Israël est sorti d'Égypte, dans les figures et les emblèmes de son voyage à travers le désert, plus tard dans les visions et les prédications des prophètes, et dans l'établissement du royaume et du sacerdoce jusqu'au Christ qu'on peut à bon droit regarder comme le fruit de ce germe et de ces fleurs, selon cette parole de David : "Le Seigneur répandra sa bénédiction sur nous et notre terre portera son fruit" (Ps LXXXIV, 13), et cette autre : "J'établirai sur votre trône le fruit de votre ventre" (Ps CXXXI, 11). Le Christ doit donc naître à Nazareth, selon la parole de l'Ange, parce qu'à la fleur on espère voir succéder le fruit : mais quand le fruit grossit la fleur tombe ; ainsi lorsque la vérité apparaît dans la chair, les figures passent : voilà pourquoi à Nazareth se trouve ajouté le mot Galilée, c'est-à-dire émigration. En effet, à la naissance du Christ, tout ce dont j'ai parlé plus haut et dont l'Apôtre disait : "Toutes ces choses leur arrivaient en figures" (I Co X, 11), était passé. Et nous qui maintenant jouissons du fruit, nous voyons bien que la fleur a en effet passé et il était prévu qu'elle passerait un jour, alors même qu'elle était pleinement épanouie, c'est ce qui faisait dire à David : "Elle est au matin, comme l'herbe qui doit passer, elle s'épanouit le matin et passe durant la journée, le soir elle se flétrit, tombe et se dessèche" (Ps LXXXIX, 6.). Or par le soir, il faut entendre la plénitude des temps, alors que Dieu envoya son Fils unique formé d'uns femme et assujetti à la loi, en disant : "Voici que je fais des choses nouvelles" (Ap XXI, 5). Les choses anciennes ont passé et disparu, de même que les fleurs tombent et se dessèchent quand le fruit commence à prendre de l'accroissement. Aussi est-il dit dans un autre endroit : "L'herbe se dessèche et la fleur tombe ; mais la vertu de Dieu demeure éternellement" (Is XL, 8.) Je crois qu'on ne peut douter que le fruit soit ce Verbe de Dieu ; car le Verbe est le Christ même.

    Ainsi le bon fruit c'est le Christ qui demeure éternellement. Mais où est l'herbe qui se dessèche, où est la fleur qui tombe ? Le Prophète va nous répondre : "Toute chair n'est que de l'herbe et toute sa gloire est comme la fleur des champs" (Is XL, 6). Si toute chair n'est que de l'herbe, il s'ensuit que le peuple charnel des Juifs a dû se dessécher comme la fleur des champs. N'en est-il pas en effet ainsi ? N'est-il pas privé de toute la graisse de l'esprit, maintenant qu'il s'en tient à la sécheresse de la lettre ? Et sa fleur n'est-elle point tombée, quand a disparu la gloire qu'il trouvait dans sa Loi ? Si elle n'est point tombée où donc sont ce royaume, ce sacerdoce, ces prophètes, ce temple et toutes ces merveilles enfin dont il aimait à se glorifier en disant : "Quelles grandes choses nous avons entendues et connues et que nos Pères nous ont racontées" (Ps LXXVII, 3) ? Et ailleurs : "Quelles merveilles n'a-t-il point ordonné à nos Pères de faire connaître à leurs enfants" (Ibid. 7) ? Telles sont les réflexions que me suggèrent ces paroles : "A Nazareth, ville de Galilée."

    C'est donc dans la ville de Nazareth que l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu, mais à qui fut-il envoyé ? "A une Vierge qui avait été fiancée à un homme nommé Joseph." Quelle est cette Vierge si vénérable quelle mérite d'être saluée par un ange ? et si humble qu'elle ait un artisan pour époux ? Quelle belle alliance que celle de l'humilité avec la virginité. L'âme, où l'humilité fait valoir la virginité et dans laquelle la virginité jette un nouveau lustre sur l'humilité, plaît singulièrement à Dieu. Mais de quels respects ne vous semblera point digne celle en qui la fécondité exalte l'humilité, et la maternité consacre la virginité ? Vous l'entendez, une vierge et une vierge humble ; si donc vous ne pouvez imiter la virginité de cette humble vierge, imitez du moins son humilité. Sa virginité est digne de toutes louanges, mais l'humilité est bien plus nécessaire que la virginité ; si l'une est conseillée, l'autre est prescrite, et si on vous invite à garder l'une, on vous fait un devoir de pratiquer l'autre. En parlant de la virginité, il est dit seulement : "Que ceux qui peuvent y atteindre, y atteignent" (Mt XIX, 12). Mais pour ce qui est de l'humilité, voici en quels termes il en est parlé : "Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (Mt XVIII, 3). Ainsi l'une est l'objet d'une récompense et l'autre d'un précepte. On peut se sauver sans la virginité, on ne le saurait sans l'humilité. »

    Saint Bernard (1091-1153), Sermons du Temps "Missus Est", 1ère homélie : « L'ange Gabriel fut envoyé de Dieu en une ville de Galilée appelée Nazareth, à une vierge qui avait épousé un homme nominé Joseph, et celle vierge s'appelait Marie. » (3-5), in Oeuvres complètes de Saint Bernard (Tome II), Traduction nouvelle par M. L'Abbé Charpentier, Paris, Louis Vivès, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.