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galilée

  • Un très beau livre en ce mois de Marie : "Le roman de Mariam" de Jean-Marie Saget

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    Il ne manquera pas de grincheux (il y en a toujours, hélas...) pour dire ou écrire qu'un livre (intitulé "roman" de surcroît) sur la vie de la Vierge Marie est parfaitement inutile, que si les Évangiles ne contiennent que peu d'informations à son sujet c'est qu'elle a désiré demeurer humble et cachée et qu'elle doit le rester, et que tout ce que nous devons savoir a déjà été écrit sur elle par les pères de l’Église, théologiens et autres grands prédicateurs des siècles passés. Ne les écoutez pas ! Précisément parce qu'il est d'un abord facile, simple et fort vivant, ce livre peut - doit ! - être mis entre toutes les mains, et pour tous les âges, jeunes compris. A noter que cette simplicité d'écriture va de pair avec une grande connaissance de la Terre Sainte et des coutumes juives, qui émaillent le récit et l'inscrivent ainsi parfaitement dans les lieux où il s'est effectivement déroulé.

    Voilà donc un livre fidèle aux Évangiles - dont les citations, très nombreuses, sont placées en italique, ce qui les met particulièrement en valeur - ainsi qu'aux enseignements de l’Église, que l'on pourra donner à lire également à celles et ceux qui n'ont pas la foi, ou qui l'ont perdue, ou qui ne savent plus trop ce qu'ils en ont fait.

    Et je suis persuadé que tout croyant fervent, ayant reçu la grâce de l'esprit d'enfance, plongera avec délices dans ce livre à l'écriture vivante, chaleureuse (l'amour de l'auteur, Jean-Marie Saget, pour la Sainte Vierge Marie et pour saint Joseph, transparaît à chaque page), et si l'on peut toujours remettre en question tel ou tel élément fictif de son cru, l'ensemble n'en demeure pas moins un magnifique hommage rendu à la simplicité de cœur de celle qui a dit "Oui", pour notre salut et celui de l'humanité.

    Éditions Salvator - 225 pages - 14 x 21cm - 19 €

  • Vigile Pascale

    Célébration de la Veillée Pascale dans la basilique Saint-Pierre
    à 20h30, présidée par le Pape François
     

     La vidéo est disponible sur le site internet du Vatican.

    La Messe, concélébrée par une quarantaine de cardinaux, a débuté vers 20h30 dans l’atrium de la basilique vaticane avec la bénédiction du feu et la préparation du cierge pascal sur lequel le Pape a gravé l’Alpha et l’Omega, première et dernière lettres de l’alphabet grec, ainsi que les chiffres de l’année en cours. Puis le Pape a présidé une procession qui a remonté la nef, tandis que s’allumaient les bougies des milliers de fidèles encore plongés dans l’obscurité. Le passage de l’ombre à la lumière symbolise ainsi l’entrée de la lumière, le Christ, dans le monde des ténèbres et du péché. Avec le chant du Gloria, les cloches de la basilique Saint-Pierre ont ensuite sonné à toute volée, annonçant au monde la Résurrection du Christ. Après le chant de l’Alléluia, le diacre a lu l’Évangile.
    (Apic/Imedia)

    Texte intégral de l'Homélie du Saint-Père

    « L’Évangile de la Résurrection de Jésus Christ commence par la marche des femmes vers le sépulcre, à l’aube du jour qui suit le sabbat. Elles vont au tombeau, pour honorer le corps du Seigneur, mais elles le trouvent ouvert et vide. Un ange puissant leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! » (Mt 28, 5), et il leur demande d’aller porter la nouvelle aux disciples : « Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée » (v. 7). Vite, les femmes courent, et le long du chemin, Jésus lui-même vient à leur rencontre et dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (v. 10).
    Après la mort du Maître, les disciples s’étaient dispersés, leur foi s’était brisée, tout semblait fini, les certitudes écroulées, les espérances éteintes. Mais maintenant, cette annonce des femmes, bien qu’incroyable, arrivait comme un rayon de lumière dans l’obscurité. La nouvelle se répand : Jésus est ressuscité ; comme il avait prédit… Et aussi ce commandement d’aller en Galilée ; par deux fois les femmes l’avaient entendu, d’abord de l’ange, puis de Jésus lui-même : « Qu’ils aillent en Galilée, là ils me verront ».
    La Galilée est le lieu du premier appel, où tout avait commencé ! Revenir là, revenir au lieu du premier appel. Sur la rive du lac, où Jésus était passé, tandis que les pécheurs étaient en train de réparer leurs filets. Il les avait appelés, et eux avaient tout laissé et l’avaient suivi (cf. Mt 4, 18-22).
    Revenir en Galilée veut dire tout relire à partir de la Croix et de la victoire. Tout relire – la prédication, les miracles, la nouvelle communauté, les enthousiasmes et les défections, jusqu’à la trahison – tout relire à partir de la fin, qui est un nouveau commencement, à partir de ce suprême acte d’amour.
    Pour chacun de nous aussi, il y a une “Galilée” à l’origine de la marche avec Jésus. “Aller en Galilée” signifie quelque chose de beau, signifie pour nous redécouvrir notre Baptême comme source vive, puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi et de notre expérience chrétienne. Revenir en Galilée signifie surtout revenir là, à ce point incandescent où la grâce de Dieu m’a touché au début du chemin. C’est à cette étincelle que je puis allumer le feu pour l’aujourd’hui, pour chaque jour, et porter chaleur et lumière à mes frères et à mes sœurs. À cette étincelle s’allume une joie humble, une joie qui n’offense pas la douleur et le désespoir, une joie bonne et douce.
    Dans la vie chrétienne, après le Baptême, il y a aussi une “Galilée” plus existentielle : l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus Christ, qui m’a appelé à le suivre et à participer à sa mission. En ce sens, revenir en Galilée signifie garder au cœur la mémoire vivante de cet appel, quand Jésus est passé sur ma route, m’a regardé avec miséricorde, m’a demandé de le suivre ; retrouver la mémoire de ce moment où ses yeux ont croisé les miens, le moment où il m’a fait sentir qu’il m’aimait.
    Aujourd’hui, en cette nuit, chacun de nous peut se demander : quelle est ma Galilée ? Où est ma Galilée ? Est-ce que je m’en souviens ? L’ai-je oubliée ? Je suis allé par des routes et des sentiers qui me l’ont fait oublier. Seigneur, aide-moi : dis-moi quelle est ma Galilée ; tu sais, je veux y retourner pour te rencontrer et me laisser embrasser par ta miséricorde.
    L’Évangile de Pâques est clair : il faut y retourner, pour voir Jésus ressuscité, et devenir témoins de sa Résurrection. Ce n’est pas un retour en arrière, ce n’est pas une nostalgie. C’est revenir au premier amour, pour recevoir le feu que Jésus a allumé dans le monde, et le porter à tous, jusqu’aux confins de la terre.
    « Galilée des gentils » (Mt 4, 15 ; Is 8, 23) : horizon du Ressuscité, horizon de l’Église ; désir intense de rencontre… Mettons-nous en chemin ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 26 janvier 2014

    « L’Évangile de ce dimanche raconte les débuts de la vie publique de Jésus dans les villes et dans les villages de Galilée. Sa mission ne démarre pas à Jérusalem, c'est-à-dire du centre religieux, centre aussi bien social que politique, mais d'une région de banlieue, de la périphérie, qui était méprisée par les Juifs les plus radicaux en raison de la présence dans cette région de différentes populations étrangères. Et à ce propos le prophète Isaïe parle de la Galilée comme 'Galilée des nations' : c'est une terre de frontières, une zone de transit, où l'on rencontre des personnes différentes par leur race, culture et religion. La Galilée devient ainsi le lieu symbolique pour l'ouverture de l’Évangile envers toutes les nations, tous les peuples. De ce point de vue, la Galilée ressemble au monde d'aujourd'hui : présence de cultures multiples, nécessité de confrontations et nécessité aussi de rencontres. Nous aussi nous sommes immergés chaque jour dans une Galilée des nations. Et dans ce contexte, nous pouvons avoir peur et céder à la tentation de construire des barrières pour être plus rassurés, plus protégés. Mais Jésus nous apprend que la Bonne Nouvelle qu'il apporte n'est pas réservée à une partie de l'humanité, mais qu'il faut la donner à tous. C'est une Bonne Nouvelle destinée à tous ceux qui l'attendent, mais aussi à tous ceux qui n'attendent peut-être plus rien et qui n'ont même plus la force de chercher et de demander.

    En partant de la Galilée, Jésus nous apprend que personne n'est exclu du salut de Dieu. Bien au contraire, que Dieu préfère partir des périphéries, des derniers, pour atteindre tous les autres. Il nous apprend une méthode, sa méthode, qui exprime le contenu, c'est-à-dire la miséricorde du Père. Chaque chrétien et chaque communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande. Cependant nous tous nous sommes invités à accepter cet appel (*). Quel est cet appel ? Sortir de ses propres commodités, ses propres conforts, pour atteindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile. Jésus commence sa mission, non seulement d'un lieu décentralisé, mais aussi par des hommes que l'on appellerait des hommes de 'profil bas' ; pour choisir ses premiers disciples et ses apôtres, il ne s'adresse pas aux écoles des scribes, aux docteurs de la loi, mais il s'adresse à des personnes humbles, aux personnes simples qui se préparent avec engouement à la venue du Royaume de Dieu. Jésus va les chercher là où ils travaillent, sur les rives du lac : ce sont des pécheurs. Il les appelle et eux ils le suivent, tout de suite ! Ils quittent leurs filets et ils partent avec lui. Leur vie deviendra une aventure extraordinaire, une aventure fascinante.

    Chers amis, le Seigneur appelle aujourd'hui aussi. Le Seigneur passe dans les rues de notre vie quotidienne. Aujourd'hui aussi, en ce moment, là, le Seigneur passe en ce moment sur cette place. Il nous appelle pour partir avec lui, travailler avec lui pour le Royaume de Dieu dans les "Galilée" de notre temps. Chacun d'entre vous doit penser : 'Le Seigneur passe aujourd'hui, le Seigneur me regarde, il me regarde là, maintenant. Et il me dit quoi le Seigneur ? Si quelqu'un d'entre vous sent que le Seigneur lui dit 'Suis-moi', alors courage ! Pars avec le Seigneur ! Le Seigneur ne déçoit jamais. Si vous sentez dans votre cœur que le Seigneur vous appelle pour le suivre, laissons-nous donc rejoindre par son regard, par sa voix, et suivons-le, afin que la joie de l’Évangile arrive jusqu'aux frontières de la terre, et qu'aucune périphérie ne soit privée de sa Lumière. »

    (*) : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. » (Mc 16,15-16)

     

    « Maintenant, vous voyez que je ne suis pas seul, je suis en bonne compagnie, deux d'entre vous, ce sont des enfants des Actions Catholiques de Rome [très nombreux sur la place Saint-Pierre]. On célèbre aujourd'hui la journée mondiale des malades de la lèpre (Giornata mondiale dei malati di lebbra). Cette maladie, même si elle régresse, frappe encore beaucoup de personnes qui sont en dans des conditions de très grande misère. Il est important de garder vive la solidarité avec nos frères et sœurs, assurons-les de nos prières, et prions aussi pour tous ceux qui les assistent et de différentes façons s'engagent pour vaincre cette maladie.

    Je suis proche par la prière de l'Ukraine, et tout particulièrement de tous ceux qui ont perdu leur vie ces jours-ci et de leurs familles. Je souhaite que l'on développe un dialogue constructif entre les institutions et la société civile et que, en évitant tout recours à la violence, je souhaite que dans le cœur de chacun prévale l'esprit de paix et la recherche du bien commun.

    Aujourd'hui, il y a beaucoup d'enfants sur cette place, beaucoup ! Et aussi, je voudrais, avec eux, adresser une pensée pour Coco Campolongo qui, à trois ans, a été brûlé dans une voiture à Cassano allo lonio en Calabre. Cet acharnement sur un enfant si petit semble ne pas avoir de précédent dans l'histoire de la criminalité. Prions pour Coco qui est bien évidemment avec Jésus dans les cieux, et prions pour ces criminels afin qu'ils se repentent et qu'ils se convertissent au Seigneur.
    »

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    « Hier, à Naples, a été proclamée bienheureuse Marie-Christine de Savoie, qui a vécu durant la première moitié du XIXe siècle, reine des Deux-Siciles. Femme d'une spiritualité profonde et d'une grande humilité, elle prit en charge les souffrances de son peuple, devenant une véritable "mère des pauvres". Son exemple de charité extraordinaire témoigne que la bonne vie de l’Évangile est possible dans tous les milieux et dans toutes les conditions sociales. »
    [fête le 21 janvier]

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    « Et maintenant je m'adresse aux adolescents et adolescentes de l'Action Catholique du diocèse de Rome. Chers enfants, cette année aussi, accompagnés par le cardinal vicaire, vous êtes venus nombreux à la fin de votre caravane de la paix. Je vous remercie, je vous remercie beaucoup ! Écoutons maintenant le message que vos amis, qui sont à côté de moi, nous liront.

    "Cher Pape, aujourd'hui, nous les adolescents de l'Action Catholique, nous sommes venus ici place Saint-Pierre avec nos familles et nos éducateurs pour porter notre message de paix à toi, Saint-Père, de façon  à ce qu’il puisse arriver au monde entier. Nous réfléchissons cette année dans nos groupes à l’importance de se remettre en question et d'apporter sa propre contribution, unique, originale, au cri : 'Il n'y a pas de remise en question sans toi !' Et nous savons qu'il y a de la place pour chacun d'entre nous, et plus nous serons nombreux, et plus nous aurons du succès. Dieu nous aime, avec nos défauts, nos qualités, et c'est justement pour cela qu'il nous invite à participer à sa joie. Et nous ne pouvons qu'accueillir son invitation, nous remettant en question, apportant son message d'amour dans les lieux que nous fréquentons tous les jours et aux personnes qui sont à côté de nous. Avec l'Action Catholique, nous avons vu que pour faire fonctionner n'importe quel jeu, il faut respecter les règles du jeu, les personnes, et les espaces. Chaque enfant a le droit de pouvoir jouer, de pouvoir s'amuser dans un contexte approprié, mais malheureusement dans le monde entier cela ne peut pas arriver, et pour cela nous avons recueilli des offrandes destinées à Haïti, pour permettre de construire des lieux où ils pourraient s'amuser, faire du sport. De cette façon, dans cette zone détruite par les catastrophes naturelles, par la joie et les sourires des enfants, l'espérance pourra renaître. Confions donc notre message de paix à cette colombe, avec l'idée qu'elle puisse porter partout notre message, puisque la paix comme le vent souffle fort et peut atteindre tout le monde, et plus particulièrement ceux qui en ont le plus besoin. Nous te demandons de prier pour nous tous, afin que nous puissions être nous-mêmes, dans la vie de tous les jours, des témoins de sa paix. Nous voulons te rendre cette affection qu'avec simplicité tu montres à tout le monde, avec l'enthousiasme et la joie qui caractérisent l'ACR. Merci Saint-Père, l'Action Catholique t'embrasse très fort."

    Maintenant, ces deux adolescents vont libérer les deux colombes, symboles de paix. Allez ! »

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  • Méditation - Poésie

    Paysage Evangélique

    Le calme d'un beau soir est sur la Galilée.
    Le lac Génésareth entre les côteaux dort,
    Et les villages clairs qui se penchent au bord
    Renversent leur blancheur dans son onde étalée.

    Une chaîne de monts, mollement profilée,
    Met sa grâce lointaine au fond du bleu décor,
    Dans un golfe, une barque à l'ancre vibre encor
    D'avoir fendu la mer de sa proue effilée.

    A côté d'elle, sur l'arène assis en rond,
    Des pêcheurs, dont un hâle ardent dore le front,
    Recousent des filets et ralinguent des toiles.

    Et debout, enseignant le dogme essentiel,
    Le chef resplendissant dans un lever d'étoiles,
    Le Christ royal et doux montre du doigt le Ciel. »

    Louis Mercier, in Almanach de l'Apostolat de la Prière, Toulouse, 1928.

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    Prédication du Christ sur le lac de Tibériade, par Alfred Bellet du Poisat (1823-1883)
    © Joconde / Musée de Brou, Bourg-en-Bresse

  • Méditation : Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !"

    « Considérons la très pure Marie, toujours accompagnée de son fidèle époux Joseph, sortant de Jérusalem et se dirigeant vers Bethléem. Ils y arrivent après quelques heures de marche, et, pour obéir à la volonté céleste, ils se rendent au lieu où ils devaient être enregistrés, selon l’édit de l’Empereur. On inscrit sur le registre public un artisan nommé Joseph, charpentier à Nazareth de Galilée ; sans doute on ajoute le nom de son épouse Marie qui l’a accompagné dans le voyage ; peut-être même est-elle qualifiée de femme enceinte, dans son neuvième mois : c’est là tout. O Verbe incarné ! aux yeux des hommes, vous n’êtes donc pas encore un homme ? vous visitez cette terre, et vous y êtes inconnu ; et pourtant, tout ce mouvement, toute l’agitation qu’entraîne le dénombrement de l’Empire, n’ont d’autre but que d’amener Marie, votre auguste Mère, à Bethléem, afin qu’elle vous y mette au monde. O Mystère ineffable ! que de grandeur dans cette bassesse apparente ! que de puissance dans cette faiblesse ! Toutefois, le souverain Seigneur n’est pas encore descendu assez. Il a parcouru les demeures des hommes, et les hommes ne l'ont pas reçu. Il va maintenant chercher un berceau dans l’étable des animaux sans raison : c’est là qu’en attendant les cantiques des Anges, les hommages des Bergers, les adorations des Mages, il trouvera le bœuf qui connaît son Maître, et l’âne qui s’attache à la crèche de son Seigneur. Ô Sauveur des hommes, Emmanuel, Jésus, nous allons nous rendre aussi à l’étable ; nous ne laisserons pas s’accomplir solitaire et délaissée la nouvelle Naissance que vous allez prendre en cette nuit qui s’approche. A cette heure, vous allez frappant aux portes de Bethléem, sans que les hommes consentent à vous ouvrir ; vous dites aux âmes, par la voix du divin Cantique : « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie ! car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux imbibés des gouttes de la nuit. » Nous ne voulons pas que vous franchissiez notre demeure : nous vous supplions d’entrer ; nous nous tenons vigilants à notre porte. « Venez donc, "ô Seigneur Jésus ! venez !" »

    Dom Guéranger, extrait de L'année liturgique, Vigile de la Nativité.

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  • 9 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Pourquoi donc chercher parmi les morts celui qui est vivant ?" Celui qui est déjà ressuscité pour une vie qui ne finira pas, pourquoi le cherchez-vous aujourd’hui dans un tombeau ? Rappelez-vous donc ! Il vous l’avait bien dit en Galilée : le Fils de l’homme devait être livré aux mains des pécheurs ; mais crucifié, après trois jours, il devait ressusciter. Ce message angélique, tous les fidèles de l’Église le connaissent bien, s’ils l’ignoraient, comment pourraient-ils se dire fidèles ? Et nous, ce message sans cesse rappelons-nous le ! Ce message de Résurrection d’un cœur assidu, méditons-le ! Le Fils de Dieu a voulu se faire Fils de l’homme ; aujourd’hui à qui donne sa foi, en retour il permet d’être fils. Lui qui s’est livré volontairement aux mains des pécheurs, aujourd’hui, du milieu des pécheurs il vient nous rassembler ; du pouvoir des esprits mauvais, il vient nous libérer. En effet, le troisième jour après sa mort sur la croix, il est vraiment ressuscité. La force de souffrir pour son Nom, l’espérance de vivre pour lui, il nous en fait aujourd’hui le don. Mais ce mystère de l’Économie divine sans cesse gardons-le présent et surtout faisons-en mémoire quand, de la bienheureuse Passion, sur l’autel, le sacrement se renouvelle, force irrésistible de Résurrection éternelle ! Deux morts pesaient sur la nature humaine accablée : mort de l’âme sous le poids du péché ; mort de la chair pour la peine due à la faute À ces deux morts nous avons été livrés. Mais est venu le Médiateur, l’homme-Dieu, Jésus-Christ ! Entre deux nuits, un jour au tombeau, il a voulu dormir ; mais la lumière du Ressuscité de toute mort a eu raison ! »


    Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, Homélie sur Luc 24.


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