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encyclique

  • Lettre Encyclique "Fratelli tutti" sur la fraternité et l’amitié sociale

    La nouvelle encyclique du pape François, “Fratelli Tutti”, sur la fraternité et l'amitié sociale, signée hier à Assise, a été rendue publique ce dimanche 4 octobre.

    La fraternité et l’amitié sociale sont les voies indiquées par le pape pour construire un monde meilleur, plus juste et plus pacifique, avec l’engagement de tous, peuples et institutions. Il rappelle avec force l’opposition à la guerre et à la mondialisation de l’indifférence.

    Commentaire à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de l'encyclique en français sur le site du Vatican.

  • Méditation - Le Sacré-Cœur de Jésus

    « Le culte du Sacré-Cœur de Jésus, dans sa nature intime, est le culte de l'amour dont Dieu nous a aimés par Jésus, en même temps qu'il est l'exercice de l'amour que nous portons nous mêmes à Dieu et aux autres hommes ; il consiste, en d'autres termes, à honorer l'amour de Dieu pour nous et a ce Dieu pour objet, afin de l'adorer, de lui rendre grâces, de vivre à son imitation ; et il tend à amener à son absolue perfection l'amour qui nous unit à Dieu et aux autres hommes, en nous faisant mieux pratiquer de jour en jour le commandement nouveau que le Divin Maître laissa comme héritage sacré à ses disciples par ces mots : « Je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés... C'est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13,34 ; Jn 15,12). »

    Pie XII, Encyclique Haurietis Aquas, 15 mai 1956, 60 (Trad. P. Edouard Glotin, 1927-2015).

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  • Audience générale de ce mercredi 25 mars 2020

    Dans le contexte de l’épidémie de coronavirus, et en ce jour du 25e anniversaire de la publication de l’encyclique de saint Jean-Paul II “Evangelium Vitae”, le Pape François a consacré sa catéchèse de ce mercredi matin à la défense de la vie.

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, ce 25 mars, solennité de l’Annonciation du Seigneur, marque le vingt-cinquième anniversaire de la promulgation par saint Jean-Paul II de l’Encyclique Evangelium vitae, sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine. Dans le récit évangélique de l’Annonciation, la Vierge Marie par son “oui” accueille le verbe fait chair et réalise en elle la rencontre de Dieu avec l’homme. Aujourd’hui, dans le contexte d’une pandémie qui menace la vie humaine et l’économie mondiale, l’Évangile de la vie prôné par l’Encyclique est plus que jamais une bonne nouvelle pour tout homme. A l’exemple de la Vierge Marie, cet Évangile de la vie est accueilli et mis en pratique par tant de personnes qui sont au chevet des malades, des personnes âgées, seules ou pauvres. Cependant, les atteintes à la dignité et à la vie des personnes continuent, avec de nouvelles menaces et de nouveaux esclavages. C’est pourquoi le message de l’Encyclique Evangelium vitae est plus que jamais actuel. Au-delà des situations de crise, comme celle que nous vivons, il faut investir dans la culture et dans l’éducation pour transmettre aux générations futures les valeurs de la vie. En effet, toute vie humaine, unique et irremplaçable, est une valeur inestimable. »

    « Je salue cordialement les fidèles de langue française.
    Chers frères et sœurs, que le “oui” de la Vierge Marie vous fortifie dans votre lutte pour la promotion et la défense de la vie et vous rende solidaires de toute personne souffrante, âgée ou seule, surtout en cette période de grande épreuve.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Cette prière de consécration centrée sur la Réparation doit être récitée le jour de la fête du Sacré-Cœur, ainsi que les premiers vendredis du mois. Elle était jointe à l'Encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928.
     
    « Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payée de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant.

    Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi. Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l’Église que vous avez instituée.

    Ah ! pussions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre.

    Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
     
    Autres Actes de réparation et de consécration ICI.

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    Eglise Saint-Pierre de Nancy - Autel du Sacré-Cœur
    (Crédit photo)

  • Mardi 31 mai 2016

    Fête de Marie Reine
    (fête prescrite par Pie XII en 1954, encyclique Ad Caeli Reginam)

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    Diego Velasquez, Le couronnement de la Vierge
    Musée du Prado, Madrid (Espagne)

    (Crédit photo)

     Au nouveau calendrier : Visitation de la Vierge Marie
    (le 2 juillet au calendrier traditionnel)

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  • Méditation : Au peuple français

    « ... Et maintenant, c'est à vous que nous nous adressons, catholiques de France ; que notre parole vous parvienne à tous comme un témoignage de la très tendre bienveillance avec laquelle nous ne cessons pas d'aimer votre pays et comme un réconfort au milieu des calamités redoutables qu'il va vous falloir traverser.

    Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l'ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : " Décatholiciser la France ".

    Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu'à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l'épreuve qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l'éternelle félicité.

    C'est de toute votre âme, vous le sentez bien, qu'il vous faut défendre cette foi ; mais ne vous y méprenez pas, travail et efforts seraient inutiles si vous tentiez de repousser les assauts qu'on vous livrera sans être fortement unis. Abdiquez donc tous les germes de désunion s'il en existait parmi vous et faites le nécessaire pour que, dans la pensée comme dans l'action, votre union soit aussi ferme qu'elle doit l'être parmi des hommes qui combattent pour la même cause, surtout quand cette cause est de celles au triomphe de qui chacun doit volontiers sacrifier quelque chose de ses propres opinions.

    Si vous voulez dans la limite de vos forces, et comme c'est votre devoir impérieux, sauver la religion de vos ancêtres des dangers qu'elle court, il est de toute nécessité que vous déployiez dans une large mesure vaillance et générosité. Cette générosité vous l'aurez, nous en sommes sûr et, en vous montrant ainsi charitables vis-à-vis de ses ministres, vous inclinerez Dieu à se montrer de plus en plus charitable vis-à-vis de vous. Quant à la défense de la religion, si vous voulez l'entreprendre d'une manière digne d'elle, la poursuivre sans écart et avec efficacité, deux choses importent avant tout : vous devez d'abord vous modeler si fidèlement sur les préceptes de la loi chrétienne que vos actes et votre vie tout entière honorent la foi dont vous faites profession ; vous devez ensuite demeurer très étroitement unis avec ceux à qui il appartient en propre de veiller ici-bas sur la religion, avec vos prêtres, avec vos évêques et surtout avec ce siège apostolique, qui est le pivot de la foi catholique et de tout ce qu'on peut faire en son nom. Ainsi armés pour la lutte, marchez sans crainte à la défense de l'Eglise, mais ayez bien soin que votre confiance se fonde tout entière sur le Dieu dont vous soutiendrez la cause et, pour qu'il vous secoure, implorez-le sans vous lasser.

    Pour nous, aussi longtemps que vous aurez à lutter contre le danger, nous serons de cœur et d'âme au milieu de vous. Labeurs, peines, souffrances, nous partagerons tout avec vous et, adressant en même temps au Dieu qui a fondé l'Eglise et qui la conserve, nos prières les plus humbles et les plus instantes, nous le supplierons d'abaisser sur la France un regard de miséricorde, de l'arracher aux flots déchaînés autour d'elle et de lui rendre bientôt, par l'intercession de Marie Immaculée, le calme et la paix. Comme présage de ces bienfaits célestes et pour vous témoigner notre prédilection toute particulière, c'est de tout cœur que nous vous donnons notre bénédiction apostolique, à vous, vénérables Frères, à votre clergé et au peuple français tout entier.

    Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 11 février de l'année 1906, de notre pontificat la troisième. »

    St Pie X, dernier paragraphe de l'Encyclique Vehementer Nos, 11 février 1906.
    (Texte intégral)

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  • LETTRE ENCYCLIQUE "LAUDATO SI" DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

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    En lecture et téléchargement sur le site internet du Vatican.

    Résumé de la conférence de présentation de "Laudato Si" sur Vatican Information Service.

    Texte intégral de la présentation de l'Encyclique (anglais et italien) sur le site internet du Vatican.

    Vue d'ensemble de l'encyclique "Laudato si" sur Vatican Information Service.

    Quelques extraits significatifs ICI.

    Version "papier" disponible dès aujourd'hui aux éditions Salvator, Artège, et Téqui :

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    Salvator - 190 p. - 3,90 €

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    Artège - 192 p. - 4,50 €

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    Téqui - 144 p. - 4,50 €

  • Publication de la "Lettre encyclique 'Loué sois-tu', du Saint-Père François sur le soin de la maison commune"

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    « J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète. Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »

    « J'espère que cette Lettre encyclique, qui s'ajoute au Magistère social de l'Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l'urgence et la beauté du défi qui se présente à nous. »

    « Une longue réflexion, à la fois joyeuse et dramatique pour que nous, chrétiens, nous sachions assumer les engagements que nous propose l'Évangile de Jésus, en faveur de la création. »

    Un appel à tous à prendre soin et de la maison commune et de chacun de ceux qui l'habitent.

    Face à l'exploitation violente de la terre et des hommes, le pape réveille les consciences pour susciter le respect et l'admiration de la création et de toutes ses créatures, jusqu'aux plus petits d'entre les hommes.

    Editions ARTÈGE - Parution ce 18 juin 2015 - 192 pages - 4,50 €

  • Angelus de ce dimanche 14 juin 2015

    Dans son commentaire de l’évangile de ce dimanche, le Pape a rappelé que « Dieu a confié sa Parole à notre terre, c’est-à-dire à chacun d’entre nous dans notre réalité humaine concrète ». De la même manière que croit la semence décrite dans la parabole de l’évangile, la Parole de Dieu « est parole créatrice, destinée à devenir le grain plein dans l’épi. Cette Parole, si elle est écoutée, porte certainement ses fruits parce que Dieu même la fait germer et murir à travers des voies que nous ne pouvons pas toujours comprendre et à travers une manière que nous ne connaissons pas. » « Tout cela nous fait comprendre, conclut le Pape, que c’est toujours Dieu qui fait grandir son Royaume et que l’homme est son humble collaborateur qui contemple et jouit de l’action créatrice divine et qui en attend avec patience les fruits ».

    Le Pape a alors rappelé le conseil qu’il a déjà à plusieurs reprises adressé aux fidèles de toujours porter sur soi, dans sa poche ou dans son sac, une petite Bible pour pouvoir se nourrir chaque jour de la Parole de Dieu en en lisant un morceau.

    Dans la seconde parabole, Jésus compare le Royaume de Dieu à une graine de moutarde. « C’est une réalité humainement petite et apparemment insignifiante », a expliqué le Pape. « Pour en faire partie, il faut être pauvre dans le cœur, ne pas avoir confiance en ses propres capacités mais dans la puissance de l’amour de Dieu ; ne pas agir pour être important aux yeux du monde mais être précieux aux yeux de Dieu qui préfère les personnes simples et humbles. » C’est en vivant ainsi que « la force du Christ transforme ce qui est petit et modeste en une réalité qui fait fermenter la masse entière du monde et de l’histoire ».

    De ces deux paraboles, le Pape a tiré ces deux enseignements : « le Royaume de Dieu réclame notre collaboration » et « c’est surtout une initiative et un don du Seigneur ». C’est pourquoi, malgré la « complexité des problèmes du monde, les drames, les injustices, les souffrances », nous nous ouvrons « à la confiance et à l’espoir ».

    Etre attentif « aux situations de dégradation environnementale, mais aussi de régénération, dans son territoire ». C’est l’invitation adressée par le Pape François à l’issue de la prière de l’Angélus. Le Pape a rappelé aux fidèles présents que son encyclique Laudato Si sera publiée le jeudi 18 juin et qu’elle aura pour thème central le soin à apporter à la création. « Cette encyclique est adressée à tout le monde » a-t-il expliqué. « Prions pour que tous puissent recevoir son message et grandir dans la responsabilité envers la maison commune que Dieu nous a confié ».

    Auparavant le Pape a salué les millions de personnes qui donnent leur sang à l’occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang et qui « contribuent, silencieusement, à aider leurs frères en difficulté ». Tout en exprimant sa reconnaissance envers eux, le Pape a invité tout particulièrement « les jeunes à suivre leur exemple ». Le Pape a également exprimé sa proximité avec « tous les travailleurs qui défendent de manière solidaire le droit au travail, qui est le droit à la dignité ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • L'encyclique du Pape François sur l'écologie sera publiée le 18 juin

    C'est le jeudi 18 juin, et non le mardi 16 juin comme annoncé la semaine dernière, que sera publiée l'encyclique du Pape sur l'écologie. La Salle de Presse du Saint-Siège a donné cette précision aujourd'hui. Ce document très attendu devrait avoir pour titre "Laudato Sii", inspiré du Cantique des Créatures de Saint François d'Assise.

    Cette encyclique sera la deuxième du Pape François, après "Lumen Fidei", publiée en juin 2013 dans le contexte de l'Année de la foi. Cette encyclique avait en fait été écrite à quatre mains, avec le Pape émérite Benoît XVI.

    L'encyclique sur l'écologie, annoncée depuis plusieurs mois, sera donc la première encyclique véritablement personnelle du Pape François, qui a tout de même associé d'autres personnes à sa réflexion. Elle a été écrite notamment en collaboration avec le Conseil Pontifical Justice et Paix, présidée par le Cardinal ghanéen Peter Turkson.

    Communiqué du Saint-Siège :

    « Pour éviter toute confusion en raison de la diffusion d'informations non confirmées, s'il vous plaît notez que la date prévue de la publication de l'encyclique du Pape est le Jeudi 18 Juin.

    Le mode de présentation publique sera publié dans le Bulletin de Presse au cours de la semaine prochaine. »

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège - Radio Vatican.

  • L’Encyclique du Pape François sur l’écologie sera publiée le 16 juin prochain

    giotto-san-francesco.jpgL’Encyclique du Pape François sur l’écologie humaine sera publiée le 16 juin 2015 et intitulée "Laudato si" ("Loué sois-tu"), a indiqué le directeur de la Librairie éditrice vaticane le 30 mai. Elle est issue d’un long travail du Conseil pontifical Justice et Paix, et revue à maintes reprises par le Saint-Père. Il s’agira de la première Encyclique rédigée par ce dernier, après la parution de "Lumen fidei" début juillet 2013, texte essentiellement rédigé par son prédécesseur Benoît XVI.

    L’incipit de ce long texte magistériel est tiré du célèbre Cantique des créatures de St François d’Assise (1182-1226), écrit par le Poverello en 1225, un an avant sa mort. A huit reprises, les versets de ce texte aussi appelé "Cantique de frère soleil" commencent ainsi par « Loué sois-tu, mon Seigneur... » Cette Encyclique pourrait, en outre, comporter un sous-titre invitant à « protéger la création », en référence à un appel fréquent du Souverain Pontife.

    Lors d’une Messe à la Maison Sainte-Marthe, le 9 février dernier, le Pape François avait invité à ne pas laisser aux "Verts" la responsabilité de la protection de la planète, assurant qu’il était de la « responsabilité » des chrétiens de répondre « à la première création de Dieu ». « Un chrétien qui ne protège pas la création, qui ne la fait pas croître, est un chrétien qui n’accorde pas d’importance à l’œuvre de Dieu, cette œuvre née de l’amour de Dieu pour nous ».

    D'après I.Media.

  • Méditation : vénération de St Joseph - Prière "Ad te Beate Joseph"

    « La vénération de saint Joseph occupe aussi une place importante dans la piété populaire : par exemple, dans des expressions diverses et nombreuses du folklore de certains peuples ; dans la coutume, datant de la fin du XVIIe siècle, de considérer le mercredi comme un jour dédié à saint Joseph ; à ce propos, il convient de noter que certains pieux exercices, comme les Sept mercredis, se rattachent à cette pieuse tradition. La dévotion des fidèles à l’égard de saint Joseph inspire aussi les pieuses invocations, que de nombreuses personnes aiment prononcer spontanément, de même que certaines formules de prières, comme celle qui fut composée par le pape Léon XIII : Ad te, beate Joseph, et qui est dite chaque jour par de nombreux fidèles, et aussi les Litanies de saint Joseph, approuvées par saint Pie X, et, enfin, le pieux exercice du chapelet des Sept angoisses et des sept joies de saint Joseph. »

    Directoire sur la piété populaire et la liturgie - Principes et orientations (n°222), Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, Décembre 2001 (Édité en mai 2002).

     

    Ad te Beate Joseph / Ô Bienheureux Joseph (à réciter après le Saint Rosaire)
     
    « Ad te beáte Joseph, in tribulatióne nostra confúgimus, atque, imploráto Sponsæ tuæ sanctíssimæ auxílio, patrocínium quoque tuum fidenter expóscimus. Per eam, quæsumus, quæ te cum immaculáta Vírgine Dei Genitríce coniúnxit, caritátem, perque patérnum, quo Púerum Iesum ampléxus es, amórem, súpplices deprecámur, ut ad hereditátem, quam Iesus Christus acquisívit Sánguine suo, benígnus respícias, ac necessitátibus nostris tua virtúte et ope succúrras.

    Tuére, o Custos providentíssime divínæ Famíliæ, Iesu Christi sóbolem eléctam; próhibe a nobis, amantíssime Pater, omnem errórum ac corruptelárum luem; propítius nobis, sospítator noster fortíssime, in hoc cum potestáte tenebrárum certámine e cælo adésto; et sicut olim Púerum Iesum e summo eripuísti vitre discrímine, ita nunc Ecclesiam sanctam Dei ab hostílibus insídiis atque ab omni adversitáte défende: nosque síngulos perpétuo tege patrocínio, ut ad tui exémplar et ope tua suffúlti, sancte vívere, pie émori, sempiternámque in cælis beatitúdinem ássequi possímus. Amen.

    Ô bienheureux Joseph, nous recourons à vous, dans notre tribulation, et, après avoir imploré le secours de votre Très Sainte Épouse, nous sollicitions aussi, en toute confiance, votre patronage. Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, au nom de l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus, nous vous supplions de jeter un regard propice, sur l'héritage acquis par Jésus-Christ, au prix de Son Sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.

    Ô Gardien très vigilant de la Sainte Famille , protégez la famille privilégiée de Jésus Christ. Père très aimant, préservez-nous de toute contagion, de la corruption et de l'erreur ; protecteur très puissant, soyez nous secourable et assistez-nous, du haut du Ciel, dans le combat que nous avons à soutenir contre la puissance des ténèbres. Et de même qu'autrefois vous avez arraché l'Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd'hui la Sainte Église de Dieu contre les embûches de l'ennemi et contre toute adversité, et couvrez-nous de votre constante protection, afin que nous puissions, à votre exemple et par votre assistance, vivre saintement, mourir pieusement, et obtenir l'éternelle félicité dans le Ciel. »

    Léon XIII, prière jointe à la lettre Encyclique Quamquam pluries, 15 août 1889.

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     Saint Joseph, par Giuseppe Rollini (1893)
    (Source image)

  • Méditation - Acte de Consécration au Christ-Roi

    Nous avons mis en ligne l'an dernier pour ce dernier dimanche d'octobre l'extrait de l'Encyclique Quas Primas de Pie XI, instituant la fête du Christ Roi (11 décembre 1925). Voici l'Acte de consécration qui était joint à cette Encyclique.

    « A la récitation publique de cette prière devant le Très Saint Sacrement exposé, le jour de la fête du Christ-Roi, la Sainte Église attache le don d’une indulgence plénière, aux conditions habituelles.

    "Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d’entre nous se consacre spontanément à votre Sacré Cœur.

    Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré Cœur.

    Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu’ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu’ils ne périssent pas de misère et de faim.

    Soyez le roi de ceux qui vivent dans l’erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l’unité de la foi, afin que bientôt il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur.

    Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.

    Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.

    Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l’ordre et la paix. Faites que d’un pôle du monde à l’autre une seule voix retentisse : « Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles ! »

    Ainsi soit-il." »

    Pie XI, Encyclique Quas Primas, Acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur du Christ Roi, 11 décembre 1925.

  • Méditation : la vocation de tout chrétien

    « "Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ?" (Mt 19, 16)

    Il convient que l'homme d'aujourd'hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal. Le Christ est le Maître, le Ressuscité qui a en lui la vie et qui est toujours présent dans son Église et dans le monde. Il ouvre aux fidèles le livre des Écritures et, en révélant pleinement la volonté du Père, il enseigne la vérité sur l'agir moral. A la source et au sommet de l'économie du salut, le Christ, Alpha et Oméga de l'histoire humaine (cf. Ap 1, 8 ; 21, 6 ; 22, 13), révèle la condition de l'homme et sa vocation intégrale. C'est pourquoi « l'homme qui veut se comprendre lui-même jusqu'au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents ; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s'approcher du Christ. Il doit, pour ainsi dire, entrer dans le Christ avec tout son être, il doit " s'approprier " et assimiler toute la réalité de l'Incarnation et de la Rédemption pour se retrouver lui-même. S'il laisse ce processus se réaliser profondément en lui, il produit alors des fruits non seulement d'adoration envers Dieu, mais aussi de profond émerveillement pour lui-même ». (1)

    Si nous voulons pénétrer au cœur de la morale évangélique et en recueillir le contenu profond et immuable, nous devons donc rechercher soigneusement le sens de l'interrogation du jeune homme riche de l’Évangile et, plus encore, le sens de la réponse de Jésus, en nous laissant guider par Lui. Jésus, en effet, avec une délicate attention pédagogique, répond en conduisant le jeune homme presque par la main, pas à pas, vers la vérité tout entière.
    [...]
    Le disciple du Christ sait que sa vocation est une vocation à la liberté. « Vous, en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté » proclame avec joie et avec fierté l'Apôtre Paul. Cependant, il précise aussitôt: « Que cette liberté ne donne pas prétexte à satisfaire la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres » (Ga 5, 13). La fermeté avec laquelle l'Apôtre s'oppose à celui qui croit en sa propre justification par la Loi n'a rien à voir avec la « libération » de l'homme par les préceptes, qui sont, à l'inverse, au service de la pratique de l'amour : « Celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi. En effet, le précepte : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument dans cette formule : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Rm 13, 8-9). Après avoir parlé de l'observance des commandements comme de la première liberté imparfaite, saint Augustin poursuit ainsi : « Pourquoi, demande quelqu'un, n'est-ce pas la liberté parfaite ? Parce que je vois dans mes membres une autre loi qui s'élève contre la loi de mon esprit 3. C'est une liberté partielle et un esclavage partiel ; ce n'est pas encore la liberté totale, la pure liberté, la pleine liberté parce que ce n'est pas encore l'éternité. La faiblesse pèse en effet sur nous en partie et nous avons reçu une part de liberté. Tout ce que nous avons commis de péché auparavant a été effacé par le baptême. Parce que l'iniquité a été entièrement effacée, est-ce qu'il n'est resté aucune faiblesse ? S'il n'en était pas resté, nous serions sans péché dans cette vie. Mais qui oserait le prétendre si ce n'est l'orgueilleux, si ce n'est celui qui est indigne de la miséricorde du Libérateur ? 4. Du fait, par conséquent, qu'il nous est resté une certaine faiblesse, j'ose dire que, dans la mesure où nous servons Dieu, nous sommes libres et que, dans la mesure où nous servons la loi du péché, nous sommes encore esclaves ». (2)
    [...]
    Cette vocation à l'amour parfait n'est pas réservée à un groupe de personnes. L'invitation « va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres », avec la promesse « tu auras un trésor dans les cieux », s'adresse à tous, parce qu'il s'agit d'une radicalisation du commandement de l'amour du prochain, comme l'invitation « viens, suis-moi » est la nouvelle forme concrète du commandement de l'amour de Dieu. Les commandements et l'invitation de Jésus au jeune homme riche sont au service d'une unique et indivisible charité qui tend spontanément à la perfection dont Dieu seul est la mesure : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Dans l’Évangile de Luc, Jésus explicite la portée de cette perfection : « Montrez-vous miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36).
    [...]
    Jésus demande de le suivre et de l'imiter sur le chemin de l'amour, d'un amour qui se donne totalement aux frères par amour pour Dieu : « Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Ce « comme » exige l'imitation de Jésus, de son amour, dont le lavement des pieds est le signe : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). L'agir de Jésus et sa parole, ses actions et ses préceptes constituent la règle morale de la vie chrétienne. En effet, ses actions et, de manière particulière, sa Passion et sa mort en Croix sont la révélation vivante de son amour pour le Père et pour les hommes. Cet amour, Jésus demande qu'il soit imité par ceux qui le suivent. C'est le commandement « nouveau » : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13, 34-35). »

    1. Lett. Enc. Redemptor Hominis (4 Marzo 1979), 10; l. c., 274. - 2. In Iohannis Evangelium Tractatus, 41, 10: CCL 36, 363.

    St Jean-Paul II, extraits de l'encyclique "Veritatis Splendor", 6 août 1993 (8,17,18,20).

     

    Le Christ et le jeune homme riche, Heinrich Hofmann, 1889, Riverside Church, New-York
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : "Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière !"

    « Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière ! on dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi... hélas ! que je serais à plaindre !... En dehors de l'Office Divin que [je] suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles (italiques) prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant !... et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend... Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.

    Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez que les prières faites en commun au chœur, ou dans les ermitages, je les récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom, je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui soient agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente. »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Manuscrit C (25 r°/v°), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.

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    Vierge au sourire

    « Entre les diverses formules et manières d’honorer la divine Marie, il en est qu’il faut préférer, puisque nous savons qu’elles sont plus puissantes et plus agréables à notre Mère ; et c’est pourquoi Nous Nous plaisons à désigner en particulier et à recommander tout spécialement le Rosaire. Le langage vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, parce qu’elle rappelle, en les réunissant par les plus heureux liens, les grands mystères de Jésus et de Marie, leurs joies, leurs douleurs et leurs triomphes. Le souvenir de la pieuse contemplation de ces augustes mystères, médités dans leur ordre, peut procurer aux fidèles un admirable secours, aussi bien pour alimenter leur foi et la protéger contre la contagion des erreurs que pour relever et entretenir la vigueur de leur âme. En effet, la pensée et la mémoire de celui qui prie de la sorte, éclairées par la foi, sont entraînées vers ces mystères avec l’ardeur la plus suave ; elles s’y absorbent et les pénètrent, et ne peuvent assez admirer l’oeuvre inénarrable de la Rédemption des hommes, accomplie à un prix si élevé et par une succession de si grands événements. »

    Léon XIII, Encyclique Octobrimense (22 septembre 1891).

  • Méditation - Prière : Notre-Dame des Douleurs

    « Sainte Marie..., le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants.

    Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation : « Sois sans crainte, Marie ! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples : N'ayez pas peur !

    À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. »

    Benoît XVI, Encyclique « Spe salvi » § 50, 30 novembre 2007 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

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    Vierge de pitié, tableau de Jusepe de Ribera (1591-1652)

    « Le crime est accompli :
    Nous avons tué Jésus !
    Et les plaies du Christ brûlent
    dans le Cœur de Marie,
    tandis qu'une unique souffrance
    étreint la Mère et le Fils.
    La Mère des Douleurs ! Oui, la Mère des Douleurs
    crie, suscite compassion et touche
    aussi celui qui a l'habitude de blesser.
    La Mère des Douleurs ! Il semble
    que nous ayons de la compassion pour Dieu,
    et en réalité - une fois encore -
    c'est Dieu qui a de la compassion pour nous.

    La Mère des Douleurs ! La souffrance
    n'est plus désespérance
    et elle ne le sera jamais plus,
    parce que Dieu est venu souffrir avec nous.
    Et avec Dieu, peut-on désespérer ?

    PRIÈRE

    Ô Marie,
    en ton Fils, tu embrasses tout fils,
    et tu ressens le déchirement de toutes les mères du monde.

    Ô Marie,
    tes larmes passent de siècle en siècle
    et marquent les visages
    et pleurent les pleurs de tous.

    Ô Marie,
    Tu connais la souffrance... pourtant tu crois !
    Tu crois que les nuages n'obscurcissent pas le soleil,
    tu crois que la nuit prépare l'aurore.

    Ô Marie,
    Toi qui as chanté le Magnificat,
    entonne pour nous le chant victorieux de la souffrance
    comme un enfantement d'où naît la vie.

    Ô Marie,
    prie pour nous !
    Prie pour que nous soyons,
    nous aussi, envahis par la véritable espérance. »

    Vatican, Via Crucis, 2006.
  • Méditation : la Messe, Présence du Sacrifice de la Croix

    « Le Christ est immolé à la Messe parce que la Messe nous apporte l'effet de sa Passion, actualise pour nous sa Passion, nous rend participants des fruits de cette Passion, accomplit à chaque fois l’œuvre de notre rédemption (1). Qu'on y prenne garde. C'est la pensée, et même les expressions que nous avons rencontrées chez saint Thomas [d'Aquin] quand il enseignait que la Passion du Christ, en tant qu'instrument de la divinité, a opéré notre salut par manière d'efficience, qu'elle exerce son efficience par un contact spirituel malgré la distance des temps et des lieux, qu'elle peut atteindre tous les temps dans leur présentialité, dans leur existentialité. Où la Passion du Christ est réellement présente, l'immolation du Christ est réellement présente...

    En d'autres mots, la Messe nous apporte non seulement la présence substantielle du Christ dans son état glorieux, mais encore la présence opérative de son acte sacrificiel rédempteur. Le Christ veut maintenant, et jusqu'à la fin du monde, comme il le voulait sur la Croix, que le rayon de sa Croix sanglante vienne toucher, et racheter par ce contact, chacun des moments du temps. »

    (1) : « L'auguste sacrifice de l'autel est comme l'instrument suprême, valut eximium instrumentum, par lequel les mérites venant de la Croix du divin Rédempteur sont distribués aux fidèles : Chaque fois que la commémoration de cette hostie est célébrée, l'oeuvre de notre rédemption s'accomplit. » Encyclique Mediator Dei, 20 novembre 1947, Acta Apost. Sedis, 1947, p. 551.

    Charles Journet, La Messe, Présence du Sacrifice de la Croix (ch. IV, 12, c2), Desclée de Brouwer, Fribourg, 1958 (2e édition, revue et augmentée).

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  • Méditation : la Miséricorde divine

    « La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc, et inépuisable, est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à sa maison. Infinies sont aussi la promptitude et l'intensité du pardon qui jaillit continuellement de l'admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l'homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter. Du côté de l'homme, seul peut la limiter le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c'est-à-dire l'obstination continuelle qui s'oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la croix et de la résurrection du Christ.

    C'est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c'est-à-dire de cet amour patient et doux comme l'est Dieu Créateur et Père : l'amour, auquel « le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » est fidèle jusqu'à ses conséquences extrêmes dans l'histoire de l'alliance avec l'homme, jusqu'à la croix, à la mort et à la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père riche en miséricorde.

    La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l'amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d'un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d'âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le « voient » ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc in statu conversionis, en état de conversion ; et c'est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre in statu viatoris, en état de cheminement. Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue. »

    Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Dives in Misericordia (13), 30 novembre 1980.
    (Texte intégral)

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    Gravure d'Eugène Burnand

  • 1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus

    « ... Il ressort avec évidence de la Sainte Écriture, de la Tradition, de la Liturgie sacrée, comme d'une source claire et profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Cœur très sacré de Jésus s'ils désirent pénétrer dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse. Si ce culte est pratiqué assidûment, avec un esprit éclairé et des vues élevées, il est impossible qu'une âme fidèle ne parvienne pas à cette douce connaissance de l'amour du Christ, qui est la somme de vie chrétienne, comme l'enseigne l'Apôtre, se référant à son expérience personnelle. »

    « Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd'hui plus que jamais, atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le monde entier, où devons-nous… chercher le remède ? Peut-on trouver une forme de piété supérieure au culte du Cœur de Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l'Église et du genre humain ? Quel culte est plus noble, plus doux, plus salutaire que celui-là, tout entier dirigé vers l'amour même de Dieu ? »

    Pie XII, Encyclique Haurietis Aquas (55 & 69), 15 mai 1956.

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  • Méditation : Sainte Marie, Mère de Dieu (2)

    « Pour être de bon aloi, le culte de la Mère de Dieu doit jaillir du cœur ; les actes du corps n'ont ici utilité ni valeur s'ils sont isolés des actes de l'âme. Or, ceux-ci ne peuvent se rapporter qu'à un seul objet, qui est que nous observions pleinement ce que le divin Fils de Marie commande. Car, si l'amour véritable est celui-là seul qui a la vertu d'unir les volontés, il est de toute nécessité que nous ayons cette même volonté avec Marie de servir Jésus Notre-Seigneur. La recommandation que fit cette Vierge très prudente aux serviteurs des noces de Cana, elle nous l'adresse à nous-mêmes : "Faites tout ce qu'il vous dira" (Jn II, 5). Or, voici la parole de Jésus-Christ : "Si vous voulez entrer dans la vie, observez les commandements" (Mt XIX, 17).
    Que chacun se persuade donc bien de cette vérité que, si sa piété à l'égard de la bienheureuse Vierge ne le retient pas de pécher ou ne lui inspire pas la volonté d'amender une vie coupable, c'est là une piété fallacieuse et mensongère, dépourvue qu'elle est de son effet propre et de son fruit naturel. »

    St Pie X, extrait de l'Encyclique Ad diem illud laetissimum, 2 février 1904.
    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

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