National Gallery of Art, Washington DC
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Chemin d'Amour vers le Père : Au fil des jours ...
« Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
Rien que pour aujourd’hui. »
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Poésie n°5 (1894),
in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf et Desclée de Brouwer, 1996.
(Texte intégral)
« Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !... »
Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, Poésie n°5 (1894).
(Texte intégral)
Au nouveau calendrier : Mémoire de
Ste Thérèse de l'Enfant Jésus
(Fête avancée au 1er octobre au nouveau calendrier)
de la férie
En France : St Rémi, évêque de Reims
Baptême de Clovis 1er, roi des Francs, par Saint Rémi,
représenté derrière la Basilique Saint Rémi à Reims (1896)
Au nouveau calendrier :
Mémoire de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus
Hier 2 octobre, nous fêtions nos saints Anges gardiens. Cette fête ayant été éclipsée par la solennité du dimanche, pensons particulièrement à eux aujourd'hui avec Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui leur dédia l'une de ses poésies.
« Glorieux Gardien de mon âme,
Toi qui brilles dans le beau Ciel
Comme une douce et pure flamme
Près du trône de l’Éternel
Tu descends pour moi sur la terre
Et m'éclairant de ta splendeur
Bel Ange, tu deviens mon Frère,
Mon Ami, mon Consolateur !...
Connaissant ma grande faiblesse
Tu me diriges par la main
Et je te vois avec tendresse
Ôter la pierre du chemin
Toujours ta douce voix m'invite
A ne regarder que les Cieux
Plus tu me vois humble et petite
Et plus ton front est radieux.
Ô toi ! qui traverses l'espace
Plus promptement que les éclairs
Je t'en supplie, vole à ma place
Auprès de ceux qui me sont chers
De ton aile sèche leurs larmes
Chante combien Jésus est bon.
Chante que souffrir a des charmes
Et tout bas, murmure mon nom...
Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs
Ô Bel Ange de la Patrie
Donne-moi tes saintes ardeurs
Je n'ai rien que mes sacrifices
Et mon austère pauvreté
Avec tes célestes délices
Offre-les à la Trinité.
A toi, le Royaume et la Gloire,
Les Richesses du Roi des rois.
A moi l'humble Hostie du ciboire,
A moi le trésor de la Croix.
Avec la Croix, avec l'Hostie
Avec ton céleste secours
J'attends en paix de l'autre vie
Les joies qui dureront toujours. »
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Poésie PN 46,
in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf et Desclée de Brouwer, 1996.
Les poésies de Ste Thérèse peuvent être téléchargées sur le site internet du Carmel de Lisieux (format .doc).
Ce matin, à 10 heures, dans la Salle du Consistoire du Palais Apostolique du Vatican, lors de la célébration de Tierce, le Pape François a tenu le Consistoire ordinaire public pour la canonisation des Bienheureux :
- Vincenzo Grossi (1845-1917), prêtre diocésain, fondateur de l'Institut des Filles de l'Oratoire ;
- Marie de l'Immaculée Conception (1926-1998), religieuse, supérieure générale de la Congrégation des Sœurs de la Compagnie de la Croix ;
- Louis Martin (1823-1894) et Marie Guérin (1831-1877), laïcs mariés, parents de Ste Thérèse de Lisieux.
Lors de ce Consistoire, le Pape a décrété que les Bienheureux seront inscrits parmi les Saints le dimanche 18 octobre 2015.
Source : Salle de Presse du Saint-Siège.
Trois entretiens à écouter sur Radio Vatican, au micro de Cyprien Viet :
- le P. Olivier Ruffray, recteur de la basilique de Lisieux (mp3)
- le P. Jean-Marie Simar, recteur de la basilique Louis et Zélie d’Alençon (mp3)
- le P. Antonio Sangalli, vice-postulateur de la cause des époux Martin, qui évoque la guérison de la petite Carmen (mp3)
Ce mercredi 18 mars, le Pape a reconnu le miracle attribué à l’intercession des Bienheureux Louis et Zélie Martin, les parents de Sainte Thérèse de Lisieux. Il a autorisé la promulgation d’un décret en ce sens lors d’une audience avec le cardinal Angelo Amato, le Préfet de la Congrégation pour les Causes des saints.
Louis Martin est né à Bordeaux le 22 août 1823. Membre d’une fratrie de cinq enfants, il grandit au sein de différentes garnisons avant que sa famille ne s’installe définitivement à Alençon. Louis Martin souhaitait consacrer sa vie à Dieu au monastère du Grand St Bernard, mais son niveau insuffisant de latin l’oblige à abandonner la poursuite de ce projet. Il ouvre en 1850 une horlogerie-bijouterie. Sa foi reste vive cependant. Il prend ainsi part au cercle Vital Romet qui réunit de jeunes adultes chrétiens autour de l’abbé Hurel. Grâce à l’intermédiaire de sa mère, il rencontre Zélie Guérin qu’il épouse quelques mois plus tard, en juillet 1858.
Zélie Guérin est née le 23 décembre 1831 à Saint Denis–Sarthon dans l’Orne où son père était enrôlé dans la gendarmerie. Sa sœur ainée devient religieuse. Elle a un frère de dix ans son cadet. Elle se sent elle aussi appelée à la vie religieuse et souhaite entrer à l’Hôtel-Dieu d’Alençon où sa famille s’est installée en 1844, mais la mère supérieure le lui refuse. Zélie s’initiera alors au célèbre point d’Alençon et ouvre sa fabrique de dentelle en 1853. Son entreprise, une véritable famille, est prospère lorsqu’elle rencontre Louis Martin.
Louis et Zélie, « un don » pour les parents, les époux, les veufs et les malades
De 1860 à 1873, neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge, naîtront au foyer des Martin. La dernière sera Sainte Thérèse de Lisieux / de l’Enfant Jésus. Une foi profonde anime leur famille. Une grande affection lie les deux époux comme en témoigne les lettres de Zélie Martin à son mari.
« Modèle exemplaire de foyer missionnaire », les nouveaux bienheureux Louis et Zélie Martin sont par leur vie un « don » pour « les époux de tous âges », « les parents », « ceux qui ont perdu un conjoint » et « ceux qui affrontent la maladie et la mort », a affirmé dans son homélie le cardinal Martins, Préfet émérite de la Congrégation pour les Causes des saints, dimanche 19 octobre 2008 lors de la célébration de la béatification des parents de Sainte Thérèse de Lisieux.
A la mort de Zélie Martin le 28 août 1877 des suites d’une longue maladie, Louis s’installe dans la ville de sa belle-famille à Lisieux. Dix ans plus tard, après l’entrée de Thérèse au carmel, Louis sera interné au Bon Sauveur de Caen. Lui-même malade, il s’occupera dès qu’il le peut des autres patients qui l’entourent. Il meurt le 29 juillet 1894, à 71 ans.
Source : Radio Vatican, avec le site des évêques de France et du sanctuaire d'Alençon.
1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur
« Ne croyez pas que je nage dans les consolations, oh non ! ma consolation c'est de n'en pas avoir sur la terre. Sans se montrer, sans faire entendre sa voix, Jésus m'instruit dans le secret, ce n'est pas par le moyen des livres, car je ne comprends pas ce que je lis, mais parfois une parole comme celle-ci que j'ai tirée à la fin de l'oraison (après être restée dans le silence et la sécheresse) vient me consoler : « Voici le Maître que je te donne, il t'apprendra tout ce que tu dois faire. Je veux te faire lire dans le livre de vie, où est contenue la science d'Amour. » La science d'Amour, ah oui ! cette parole résonne doucement à l'oreille de mon âme, je ne désire que cette science-là, pour elle, ayant donné toutes mes richesses, j'estime comme l'épouse des sacrés cantiques n'avoir rien donné... Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j'ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine, ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père... « Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon, et ce même Esprit d'Amour a dit encore que « La miséricorde est accordée aux petits ». En son nom le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier jour « Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein », et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles s'écrie au nom du Seigneur : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux. » O Marraine chérie ! après un pareil langage, il n'y a plus qu'à se taire, à pleurer de reconnaissance et d'amour... Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l'âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d'arriver au sommet de la montagne de l'amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance... »
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Lettre à sœur Marie du Sacré-Cœur, sept. 1896 (LT 196), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.
« Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière ! on dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi... hélas ! que je serais à plaindre !... En dehors de l'Office Divin que [je] suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles (italiques) prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant !... et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend... Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.
Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez que les prières faites en commun au chœur, ou dans les ermitages, je les récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom, je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui soient agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente. »
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Manuscrit C (25 r°/v°), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.
Vierge au sourire
« Entre les diverses formules et manières d’honorer la divine Marie, il en est qu’il faut préférer, puisque nous savons qu’elles sont plus puissantes et plus agréables à notre Mère ; et c’est pourquoi Nous Nous plaisons à désigner en particulier et à recommander tout spécialement le Rosaire. Le langage vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, parce qu’elle rappelle, en les réunissant par les plus heureux liens, les grands mystères de Jésus et de Marie, leurs joies, leurs douleurs et leurs triomphes. Le souvenir de la pieuse contemplation de ces augustes mystères, médités dans leur ordre, peut procurer aux fidèles un admirable secours, aussi bien pour alimenter leur foi et la protéger contre la contagion des erreurs que pour relever et entretenir la vigueur de leur âme. En effet, la pensée et la mémoire de celui qui prie de la sorte, éclairées par la foi, sont entraînées vers ces mystères avec l’ardeur la plus suave ; elles s’y absorbent et les pénètrent, et ne peuvent assez admirer l’oeuvre inénarrable de la Rédemption des hommes, accomplie à un prix si élevé et par une succession de si grands événements. »
Léon XIII, Encyclique Octobrimense (22 septembre 1891).
Programme complet sur le site internet de la basilique
Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
Je garderais toujours la même confiance
Car je sais bien que cette multitude d'offenses
N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.
Oui, j'ai besoin d'un coeur, tout brûlant de tendresse
Qui reste mon appui et sans aucun retour
Qui aime tout en moi et même ma faiblesse
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.
Non, je n'ai pu trouver nulle autre créature
Qui m'aimât à ce point et sans jamais mourir,
Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.
Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
N'ont devant ton regard pas la moindre valeur
Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
Oui je veux les jeter jusqu'en ton divin Coeur.
Non, tu n'as pas trouvé créature sans tache
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
Et dans ton Coeur sacré, Ô Jésus, je me cache
Non je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
Qui a Jésus a tout - Prières et poésies (Cerf, 2009)
Le 4 novembre 1887, Sainte Thérèse de Lisieux âgée de 14 ans vint s'agenouiller près de Notre-Dame des Victoires pour lui confier son avenir.
Les reliques de Ste Thérèse de Lisieux seront à la Basilique Notre-Dame des Victoires à Paris, du 3 au 6 novembre 2012.
Samedi 3 novembre : 18h Accueil des reliques - Messe puis vénération des reliques
Dimanche 4 novembre : 11h Messe solennelle du Jubilé
Tous renseignements sur le site de la Basilique.
Mémoire de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus
Vierge, Carmélite, docteur de l'Église († 1897)
Au calendrier traditionnel : De la férie
Mémoire de St Rémi, évêque et confesseur
En France : Messe propre
« Maintenant, je n’ai plus aucun désir, si ce n’est celui d’aimer Jésus à la folie… Mes désirs enfantins sont envolés, sans doute j’aime encore à parer de fleurs l’autel du Petit Jésus, mais depuis qu’il m’a donné la Fleur que je désirais, ma Céline chérie, je n’en désire plus d’autre, c’est elle que je lui offre comme mon plus ravissant bouquet… Je ne désire pas non plus la souffrance, ni la mort, et cependant je les aime toutes les deux, mais c’est l’amour seul qui m’attire… Longtemps je les ai désirées ; j’ai possédé la souffrance et j’ai cru toucher au rivage du Ciel, j’ai cru que la petite fleur serait cueillie en son printemps… maintenant c’est l’abandon seul qui me guide, je n’ai point d’autre boussole !… Je ne puis plus rien demander avec ardeur, excepté l’accomplissement parfait de la volonté du Bon Dieu (Mt 6,10) sur mon âme sans que les créatures puissent y mettre obstacle. Je puis dire ces paroles du cantique spirituel de Notre Père St Jean de la Croix : « Dans le cellier intérieur de mon Bien-Aimé, j’ai bu et quand je suis sortie, dans toute cette plaine je ne connaissais plus rien et je perdis le troupeau que je suivais auparavant… Mon âme s’est employée avec toutes ses ressources à son service, je ne garde plus de troupeau, je n’ai plus d’autre office, parce que maintenant tout mon exercice est d’AIMER !… » ou bien encore : « Depuis que j’en ai l’expérience, l’amour est si puissant en œuvres qu’il sait tirer profit de tout, du bien et du mal qu’il trouve en moi, et transformer mon âme en SOI » O ma Mère chérie ! qu’elle est douce la voie de l’amour. Sans doute, on peut bien tomber, on peut commettre des infidélités, mais, l’amour sachant tirer profit de tout, a bien vite consumé tout ce qui peut déplaire à Jésus, ne laissant qu’une humble et profonde paix au fond du cœur… »
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Manuscrit A [83r°]
Source : Le Carmel.
Les Oeuvres complètes de Sainte Thérèse sont en ligne sur le site internet des Editions du Cerf.