« Oui, elle sera exaucée, la prière de tant d'âmes, suppliant et s'offrant pour que nous soient donnés des saints prêtres. Elle sera exaucée, la pressante supplication de Marthe Robin, qui, dans son immense passion pour les prêtres, suppliait saint Louis-Marie Grignion de Montfort de donner à l’Église ces prêtres de feu pour le Règne de Jésus et le Règne de Marie. Et lorsque Marthe Robin était plongée dans les affres de la Passion, on l'entendait dire : « Dans ces abîmes sans fond de miséricorde, de pardon et d'amour du Cœur de Jésus, je noie l'iniquité, la haine et l'impureté... J'emporte tous les prêtres et futurs prêtres dans ces demeures réservées à eux seuls » (4 juin 1937). Et plus tard : « Mon Jésus, multipliez les saints parmi vos prêtres pour que, par eux, les saints se multiplient aussi dans le monde. » Et au début de la fondation du Foyer de Charité, le Seigneur lui confie : « Je voudrais amener mes prêtres à la sainteté primitive de mes apôtres... Je voudrais réaliser la conversion des prêtres. »
Et que dire de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ? Un jour, elle déclare à sa sœur Céline : « Je sens que Jésus nous demande de désaltérer sa soif en lui donnant des âmes de prêtres surtout... Oui, prions pour les prêtres, que notre vie entière leur soit consacrée. » La veille de sa profession, elle déclare : « Je suis venue au Carmel pour sauver les âmes et prier pour les prêtres. »
A chaque époque où le sacerdoce a vécu une crise, l'Esprit Saint a suscité des saints qui fondèrent des communautés nouvelles et des évêques audacieux et surnaturels qui donnèrent de nouvelles vocations à l’Église. Avec un aspect nouveau, l'Esprit Saint peut encore nous donner des Grignion de Montfort, des saints Curé d'Ars et des monsieur Olier pour notre temps.
Dieu peut encore nous donner des saints prêtres et des saints évêques, de vrais « pères » qui exerceraient leur paternité avec simplicité et courage. Pour une « nouvelle évangélisation », nous avons besoin de « nouveaux évangélisateurs », de « nouvelles vocations sacerdotales ». »
André Daigneault, Le chemin de l'imperfection. La sainteté des pauvres (ch. 7), Anne Sigier, Sillery (Québec), 2000.
thérèse de l'enfant-jésus
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Méditation - Prions pour les vocations sacerdotales
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Méditation - Apostolat de la prière douloureuse
« Actuellement le Christ dans le Ciel ne meurt plus, nous dit l'apôtre saint Paul (1), mais il a laissé à son Eglise cette souffrance qui vient de l'opposition entre le péché et la Divinité. Il a laissé aux chrétiens le soin de réaliser la prière d'union, il leur a laissé aussi le soin de continuer la prière douloureuse de Gethsémani.
Ici, il ne s'agit pas d'un tourment quelconque, que l'on endurerait uniquement pour se purifier ; il s'agit d'une souffrance qui continue la Rédemption, une souffrance par laquelle l'Eglise et les âmes continuent ce qui manque à la Passion du Christ (2). Le mérite de la Passion du Christ est infini, mais il lui manque quelque chose pour son application dans les âmes.
[...]
Nous touchons ici au drame de la prière contemplative, à la nécessité des monastères et de la prière contemplative. Les grands contemplatifs, une sainte Thérèse d'Avila, une sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qu'ont-ils fait ? Ils ont continué la prière de Gethsémani. Sainte Thérèse d'Avila dit pendant que pendant de longues années, tous les soirs avant de s'endormir, elle regardait Jésus à Gethsémani et le reproduisait (3).
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a fait la même chose ; elle a porté, surtout à la fin de sa vie, la lutte du péché moderne de l'incrédulité et de l'orgueil, contre la sainteté, la grâce qu'elle portait (4). [...] Elle n'a pas porté le péché du monde, mais elle a porté le péché de notre époque. Et à cause de cela, parce qu'elle aussi a été le « buvard » qui a pris ce péché dans les âmes, elle a été rédemptrice, co-rédemptrice.
Si nous admirons actuellement qu'elle soit une grande thaumaturge, qu'elle puisse éclairer et sauver tant d'âmes, si elle est la grande missionnaire et la grande apôtre des temps modernes, ce n'est pas parce qu'elle a agi mais parce qu'elle est allée à la fonction essentielle du Christ, c'est-à-dire cette fonction rédemptrice de prendre le péché du monde.
Voilà l'utilité de la prière, de la prière d'union et de la prière douloureuse, l'utilité de l'apostolat par la prière, surtout douloureuse. »
1. Rm 6, 9. - 2. Cf. Col 1, 24. - 3. Cf. Vie, ch. 9. - 4. Cf. Manuscrit C 5 r° 8.
Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus O.C.D. (1894-1967), Au souffle de l'Esprit. Prière et action (Pour une transformation d'amour. La prière contemplative du Christ, III. La prière de Jésus, Tête du Corps mystique), Éditions du Carmel, Vénasque, 1990.
(Retranscription des conférences orales du Père Marie-Eugène données en 1956, 1957 et 1962)
NB : Le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus sera béatifié le 19 novembre 2016. -
Mercredi 1er octobre 2014
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, carmélite, docteur de l’Église
Au calendrier traditionnel : Mémoire de St Rémi, évêque et confesseur
(En France : Messe propre)
Calendrier liturgique -
Méditation : livrés à l'Amour...
« Vivons d'amour, soyons simples comme elle (*), livrées tout le temps, nous immolant de minute en minute en faisant la volonté du bon Dieu sans rechercher des choses extraordinaires. Et puis faisons-nous toutes petites, nous laissant porter, comme l'enfant dans les bras de sa mère, par Celui qui est notre Tout. Oui, ma petite sœur, nous sommes bien faibles, je dirais même nous ne sommes que misère, mais Il le sait bien, Il aime tant nous pardonner, nous relever, puis nous emporter en Lui, en sa pureté, en sa sainteté infinies ; c'est comme cela qu'Il nous purifiera par son contact continuel, par des attouchements divins. Il nous veut si pures, mais Lui-même sera notre pureté : il faut nous laisser transformer en une même image avec Lui, et cela tout simplement, en aimant tout le temps cet amour qui établit l'unité entre ceux qui s'aiment !
Moi aussi, je veux être sainte, sainte pour faire son bonheur. Demandez-Lui que je ne vive plus que d'amour, « c'est ma vocation ». Et puis unissons-nous pour faire de nos journées une communion continuelle : le matin éveillons-nous dans l'Amour, tout le jour livrons-nous à l'Amour, c'est-à-dire en faisant la volonté du bon Dieu, sous son regard, avec Lui, en Lui, pour Lui seul. Donnons-nous tout le temps sous la forme qu'Il veut... Et puis, quand vient le soir, après un dialogue d'amour qui n'a pas cessé en notre cœur, endormons-nous encore dans l'Amour. Peut-être verrons-nous des fautes, des infidélités, abandonnons-les à l'Amour : c'est un feu qui consume, faisons ainsi notre purgatoire dans son Amour ! »
(*) : "elle" désigne Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, à qui elle a recommandé sa correspondante à qui elle adresse cette lettre. Ce passage résume nombre d'aspects de la spiritualité de la sainte du Carmel de Lisieux.
Bse Élisabeth de la Trinité, extrait de la Lettre à Germaine de Gemeaux [20 août 1903], in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf, Paris, 1980. -
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Catalogue Noël 2013 - Saint-Léger productionsQuelques exemples, extraits du catalogue :
Quand l'amour est là, Dieu est là
Bienheureuse Mère TeresaHistoire d'une âme
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Vie de Marthe Robin
Père Bernard Peyrous
Les bénédictions du temps présent
John Henry NewmanConsulter le Catalogue complet
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Mardi Ier octobre 2013
Calendrier liturgique
Mois du Rosaire -
1er octobre : Sanctoral
Mémoire de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus
Vierge, Carmélite, docteur de l'Église († 1897)
Au calendrier traditionnel : De la férie
Mémoire de St Rémi, évêque et confesseur
En France : Messe propre