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purgatoire

  • Audience générale du mercredi 25 octobre 2017

    Lors de l’audience générale place Saint-Pierre, le Pape François a prononcé ce mercredi 25 octobre la dernière catéchèse de son cycle sur l’espérance chrétienne, qu’il avait entamé au début de l’année liturgique. Le Saint-Père est revenu à cette occasion sur le terme « paradis », l’une des dernières paroles de Jésus sur la croix, adressée au bon larron.

    Rappelant l’épisode de Jésus sur la Croix, le Pape François a rappelé qu’il n’était pas seul mais entourée de deux malfaiteurs. L’un d’entre eux en particulier a reconnu sa faute et qu’il méritait son supplice. Celui-là fait des reproches au premier qui demande au Fils de Dieu de le sauver, en ayant ces paroles : « après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. » (Lc 23, 41)

    Au Calvaire, Jésus atteint le sommet de sa solidarité avec nous pécheurs, a expliqué le Pape, c’est là qu’il a son ultime rendez-vous avec un pécheur pour lui ouvrir, à lui aussi, les portes de son Royaume. Le Saint-Père a relevé aussi que cet épisode de la mort du Christ en Croix est le seul dans les Évangiles où apparait le terme « Paradis ». C’est à un « pauvre diable » que Jésus promet le paradis, à quelqu’un qui n’avait rien, mais qui se confie à Lui. Les paroles humbles de repentance du bon larron sont suffisantes pour touche le Cœur de Jésus.

    Le bon larron nous rappelle notre véritable condition devant Dieu : que nous sommes ses fils, qu’Il éprouve pour nous de la compassion, qu’Il est désarmé chaque fois que nous manifestons la nostalgie de son amour. Dans les chambres de tant d’hôpitaux ou les cellules de tant de prison a poursuivi le Saint-Père, ce miracle s’est répété d’innombrables fois : il n’existe personne à qui ne reste que le désespoir, qui est privé de la grâce.

    Devant Dieu, nous nous présentons tous les mains vides, un peu comme le publicain de la parabole qui restait prier au fond du temple. Chaque fois qu’un homme découvre que ses manques dépassent de beaucoup ses œuvres bonnes, il ne doit pas se décourager, mais se confier à la miséricorde de Dieu, a expliqué le Pape, ceci nous donne de l’espérance, nous ouvre le cœur !

    Dieu est Père et attend notre retour, au fils prodigue qui reconnait ses fautes, le père lui ferme la bouche et le prend dans ses bras. C’est comme cela que Dieu nous aime. Le paradis n’est pas un conte de fées, a poursuivi le Pape, encore moins un jardin enchanté, mais il est le lieu de la tendresse de Dieu. Jésus nous y introduit avec le bien que nous avons fait dans notre vie et avec tout ce qui en nous a encore besoin d’être racheté (1). Le but de notre existence c’est que tout s’accomplisse et soit transformé en amour.

    Si nous croyons cela, a conclu le Saint-Père, la mort ne nous fera plus peur et nous pourrons partir de ce monde sereinement et avec confiance. Celui qui a connu Jésus ne craint plus rien. Nous pourrons alors répéter les paroles du vieillard Siméon : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole » (LC, 2, 29).

    Source : Radio Vatican (OB).

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    (1) : le Pape François ne fait ici aucune différence entre paradis et purgatoire. Pour mémoire, voici ce qu'en dit le Catéchisme de l’Église Catholique :

    1030 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel .

    1031 L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence (cf. DS 1304) et de Trente (cf. DS 1820 ; 1580). La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par exemple 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :

    Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur (S. Grégoire le Grand, dial. 4, 39).

    1032 Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Écriture : " Voilà pourquoi il (Judas Maccabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché " (2 M 12, 46). Dès les premiers temps, l’Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique (cf. DS 856 ;), afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L’Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts :

    Portons-leur secours et faisons leur commémoraison. Si les fils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père (cf. Jb 1, 5), pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ? N’hésitons pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux (S. Jean Chrysostome, hom. in 1 Cor. 41, 5 : PG 61, 361C).

    (Rappel : le CEC en ligne - ndlr)

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, « Paradis » est l’une des dernières paroles de Jésus sur la croix, adressée au bon larron. Au Calvaire, Jésus atteint le sommet de sa solidarité avec nous pécheurs. Et c’est là qu’il a son ultime rendez-vous avec un pécheur pour lui ouvrir, à lui aussi, les portes de son Royaume. C’est à un « pauvre diable » que Jésus promet le paradis, à quelqu’un qui n’avait rien, mais qui se confie à Lui. Une humble parole de repentir suffit pour toucher le Cœur de Jésus. Devant Dieu, nous nous présentons tous les mains vides. Chaque fois qu’un homme découvre que ses manques dépassent de beaucoup ses œuvres bonnes, il ne doit pas se décourager, mais se confier à la miséricorde de Dieu. Il est Père et jusqu’au bout il attend notre retour. Le paradis est le lieu de la tendresse de Dieu. Jésus nous y introduit avec le bien que nous avons fait dans notre vie et avec tout ce qui en nous a encore besoin d’être racheté (voir note ci-dessus). Le but de notre existence c’est que tout s’accomplisse et soit transformé en amour. Si nous croyons cela, la mort ne nous fera plus peur et nous pourrons partir de ce monde sereinement et avec confiance. Celui qui a connu Jésus ne craint plus rien. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venant de Suisse, de Belgique et de France, en particulier les pèlerins de Coutances, Bayeux-Lisieux et Saint-Flour accompagnés de leurs évêques, ainsi que l’aumônerie Tamoule Indienne de France. Chers amis, je vous invite à mettre toute votre confiance dans la miséricorde et la tendresse de Dieu pour chacun et chacune de vous. Il n’abandonne jamais ses enfants.  Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Prière pour le 2 novembre

    « Accordez-moi, Seigneur, d'éprouver une affliction raisonnable à la mort de ceux qui me sont chers, versant des larmes résignées sur notre condition mortelle, maîtrisées bientôt par cette pensée consolante de la foi : en mourant, les fidèles s'éloignent seulement un peu de nous pour aller dans un monde meilleur.
    « Ne permettez pas que je pleure comme les païens, qui n'ont pas d'espérance. Je peux bien éprouver de la tristesse, mais lorsque je suis affligé, que l'espérance me réconforte. Il ne convient pas qu'avec une espérance aussi grande, votre temple, ô Dieu, soit troublé. Vous y demeurez, Vous, le consolateur, Vous, qui ne pouvez faillir dans vos promesses. » (St Augustin)
    « Ô Maître et Créateur de l'univers, Seigneur de la vie et de la mort, Vous conservez et comblez nos âmes de bienfaits : Vous effectuez et transformez tout par l’œuvre de votre Verbe, à l'heure préétablie et selon le plan de votre sagesse ; accueillez aujourd'hui nos frères défunts et donnez-leur l'éternel repos.
    « Puissiez-Vous nous accueillir à notre tour, au moment qu'il Vous plaira, après nous avoir guidés et laissés dans la chair aussi longtemps qu'il Vous semblera utile et salutaire.
    « Puissions-nous, préparés par la crainte, sans trouble et sans hésitation, être accueillis par Vous au dernier jour. Faites que nous quittions sans regret les biens de ce monde et non comme ceux qui sont trop attachés à la terre et à la chair ; faites que nous avancions, résolus et heureux, vers cette vie longue et bienheureuse qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur, à qui revient la gloire dans les siècles des siècles. Amen. » (St Grégoire de Naziance)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome II (2 novembre, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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    Copyright Alexander Kesselaar, via Flickr
    (Tous droits réservés)

  • Mercredi 2 novembre 2016

    Commémoraison de tous les fidèles défunts

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    Prière de Sainte Gertrude

    Père éternel, je vous offre le très précieux sang
    de votre divin Fils Jésus en union avec toutes les messes
    qui sont dites aujourd’hui dans le monde entier,
    pour toutes les saintes âmes du Purgatoire,
    pour les pécheurs en tous lieux,
    pour les pécheurs dans l’Église universelle,
    pour ceux de ma maison et de mes proches. Amen.

    Prière de Saint Alphonse de Liguori

    Ô très doux Jésus, par ta sueur de sang au jardin des Oliviers,
    aie pitié des âmes de nos défunts.
    Ô très doux Jésus, par la souffrance de ton couronnement d’épines,
    aie pitié des âmes de nos défunts.
    Ô très doux Jésus, par les douleurs que tu as endurées
    en portant la Croix,
    aie pitié des âmes de nos défunts.
    Ô très doux Jésus, par ton agonie sur la croix,
    aie pitié des âmes de nos défunts.
    Ô très doux Jésus, par ta souffrance en mourant incompris,
    rejeté de tous et solitaire,
    aie pitié des âmes de nos défunts.

    Nous supplions votre miséricorde

    Ô Dieu, qui aimez à pardonner aux hommes et à les sauver,
    nous supplions votre miséricorde, par l’intercession de la
    Bienheureuse Marie toujours vierge, et de tous les saints.
    Que tous ceux qui sont sortis de ce monde,
    en particulier nos parents et nos bienfaiteurs,
    soient admis à la participation de la béatitude éternelle.
    Nous vous le demandons par Jésus-Christ Notre Seigneur.
    Amen.

    Prières extraites du livret du Sanctuaire Notre-Dame de Montligeon
    26 rue Principale - 61400 La Chapelle-Montligeon
  • Méditation - Les pratiques de la dévotion au Sacré-Coeur 1. Image du Sacré-Coeur - Consécration

    « L'image tient une grande place dans les visions de Marguerite-Marie, dans les désirs et les promesses du Sacré-Cœur. C'est à la fois un moyen de propager cette chère dévotion et une pratique spéciale désirée par Jésus et à laquelle il a promis d'attacher de grandes grâces. Aussi comme Marguerite-Marie y tient ! Comme elle est heureuse de propager ces images ! N'a-t-elle pas des promesses du Sacré-Cœur pour ceux qui la porteront, et l'assurance de bénédictions spéciales pour les maisons où elle sera exposée et honorée ? Jésus ne veut-il pas qu'elle ait sa place d'honneur dans le palais des rois et même sur le drapeau national ?
    Dans les visions de Marguerite-Marie, c'est tantôt le Cœur seul qui lui est montré avec les insignes de la Passion, tantôt c'est Jésus lui-même montrant son Cœur sur sa poitrine.
    La consécration que Marguerite-Marie nous demande pour le Sacré-Cœur est un don de soi-même, qu'il faut renouveler souvent, afin de ne plus vivre que pour le Sacré-Cœur, pour ses intérêts et pour son amour. Quelquefois, la donation est demandée sous une forme spéciale, c'est une victime qui doit s'offrir pour être immolée en expiation pour les pécheurs ou pour la communauté ou pour les âmes du purgatoire. C'est là une voie particulière. Faisons la consécration commune et réalisons-la publiquement par le don de toutes nos actions. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (22 juin, Ie Point p. 666), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    (Crédit photo)

  • Méditation : la sainteté dans les petites choses

    « Dieu, touché de notre faiblesse, n'exige point de nous les vertus héroïques des confesseurs, des vierges, des anachorètes, des martyrs ; il a promis aux ouvriers arrivés à sa vigne les derniers, sur la fin de la journée, le même salaire qu'à ceux qui ont porté le poids du jour, et l'humble denier de la veuve lui est aussi agréable que les plus riches offrandes. Aussi a-t-il voulu nous donner des modèles plus à portée de notre imitation. Chaque jour l’Église nous propose l'exemple de quelque bienheureux qui s'est sanctifié dans les plus humbles conditions : saint Victor et saint Maurice étaient soldats ; saint Gaudéric et saint Isidore étaient laboureurs ; sainte Zite une pauvre servante ; saint François d'Assise marchand ; saint Joseph un charpentier ; les apôtres de simples pêcheurs, et Jésus-Christ a voulu naître de la plus humble des familles ; à côté d'un glorieux martyr triomphe une sainte femme, un juste, un pauvre artisan qui n'a d'autre mérite aux yeux de Dieu que d'avoir su retenir sa langue, respecter l'honneur du prochain, pardonner une offense, rendre à chacun ce qui lui était dû, d'avoir été bon, doux, charitable, modeste dans la prospérité, résigné dans l'affliction, d'avoir été surtout l'ami des pauvres ; en un mot, les plus simples vertus, pratiquées en vue de Dieu et de notre avenir éternel, sont cette monnaie d'or dont on achète les cieux...

    Dieu ne vous demande pas de vous dépouiller de vos biens, de quitter le monde pour aller vous enfoncer dans un cloître ou quelque solitude, et y pleurer vos péchés le reste de votre vie, dans les cilices, les jeûnes et les macérations ; il ne vous ordonne pas non plus de voler au martyre et de confesser votre foi dans les cachots, sur les roues, les chevalets et les brasiers ardents ; ce qu'il vous demande, mes Frères, c'est votre cœur, c'est le généreux sacrifice de cette passion, de cette rancune, de cet illégitime intérêt ; c'est que vous ne soyez pas esclaves de l'or et de l'argent, et que vous sachiez donner dans le temps, ce qui vous sera rendu au centuple dans l'éternité... Il veut qu'au milieu de vos travaux, de vos chagrins, de vos souffrances, vous vous souveniez que ce monde est votre purgatoire, un lit de douleur où vous êtes languissants et malades, et que, de quelque côté que vous vous y retourniez, jamais vous ne pourrez y trouver le repos.

    Aussi ce Dieu de bonté veut-il que vous vous fassiez, de cet état de souffrance, un purgatoire de résignation et d'amour... Il ne vous demande pas des actions sublimes ; il couronne plus volontiers les vertus cachées au sein de la famille, celles que l'on pratique par une obéissance humble et fidèle aux lois de son adorable Providence, dans quelque état qu'il lui ait plu de vous placer ; on dirait même qu'il a des bénédictions toutes spéciales pour les plus petites choses, quand on les fait en son nom, et qu'un acte d'humilité, de résignation, d'obéissance, l'oubli d'une injure, une parole consolante à celui qui souffre, un soupir du cœur vers le ciel soit ce verre d'eau froide qu'il se plaît à récompenser de la félicité des saints. »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, Tome IV (Dix-septième sermon), Paris, C. Dillet, 1868.

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  • Méditation : les saintes larmes

    « Espérons, espérons, nous tous qui pleurons, qui versons des larmes innocentes ; espérons, si nous pleurons les douleurs de notre corps ou de notre âme : elles nous servent de purgatoire, Dieu s'en sert pour nous faire lever les yeux vers lui, nous purifier, nous sanctifier.

    Espérons encore plus si nous pleurons les douleurs des autres, car cette charité nous est inspirée de Dieu et lui plaît ; espérons encore plus si nous pleurons nos péchés, car cette componction est mise dans nos âmes par Dieu lui-même. Espérons encore plus si nous pleurons d'un cœur pur les péchés des autres, car cet amour de la gloire de Dieu et de la sanctification des âmes nous sont inspirés de Dieu et sont de grandes grâces.

    Espérons, si nous pleurons de désir de voir Dieu et de douleur d'être séparés de lui ; car ce désir amoureux est l'œuvre de Dieu en nous. Espérons encore plus si nous pleurons seulement parce que nous aimons, sans rien désirer ni craindre, voulant pleinement tout ce que Dieu veut et ne voulant que cela, heureux de sa gloire, souffrant de ses souffrances passées, pleurant tantôt de compassion au souvenir de sa Passion, tantôt de joie à la pensée de son Ascension et de sa gloire, tantôt simplement d'émotion parce que nous l'aimons à en mourir !

    Ô très doux Jésus, faites-moi pleurer pour toutes ces causes ; faites-moi pleurer toutes les larmes que fait répandre l'amour en vous, par vous et pour vous. Amen. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Méditations sur les passages des saints Évangiles relatifs à quinze vertus, Nazareth 1897-98 (n°15), Œuvres Spirituelles, Seuil, 1958.

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    Colijn de Coter (v.1450-v.1540), Marie-Madeleine en deuil (détail)
    Museum of Fine Arts, Budapest, Hongrie

    (Crédit photo)

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (7)

    « Un grand nombre de saints ont eu la dévotion de prier pour les âmes les plus abandonnées, celles pour qui personne ne prie ; c'était la pratique favorite de saint Vincent de Paul, ce grand bienfaiteur de tous les abandonnés. C'est là une excellente pensée et bien pratique, à notre époque surtout. Que de pauvres défunts appartiennent à des familles irréligieuses, indifférentes ou sceptiques ; une fois la cérémonie des funérailles accomplie, l'oubli le plus complet recouvre leur tombe, et plus une prière, plus un seul suffrage ne vient leur apporter le soulagement dans leurs maux.

    Une pensée toute différente, mais qui n'en est pas moins touchante, porte d'autres pieuses âmes à prier pour ceux qui sont arrivés à la fin de leur expiation, et à qui il ne manque plus qu'un dernier suffrage pour entrer en possession de la gloire ; de la sorte on est sûr de se procurer immédiatement un grand nombre de protecteurs au Ciel, de glorifier Dieu sans retard, et de délivrer, sans grand'peine, beaucoup de ces pauvres âmes. Notre-Seigneur révéla à la Mère Françoise du Saint-Sacrement que le jour de la commémoration des morts, il délivre chaque année un grand nombre d'âmes, et plus particulièrement celles de cette catégorie.

    D'autres ont la dévotion de s'intéresser plus spécialement à telle ou telle classe de personnes. il en est qui prient spécialement pour les pauvres, ces amis de Dieu, qui par suite de la misère de leur famille, sont bien exposés à manquer de suffrages après leur mort, comme ils ont manqué de pain pendant leur vie. La sœur Marie Denize, visitandine, qui dans le monde s'était appelée Mlle de Martignat, et qui appartenait aux premières familles de la noblesse, avait la dévotion contraire. Elle priait surtout pour les riches et les grands de la terre, à cause de l'effroyable accumulation de dettes spirituelles qu'ils sont exposés à contracter dans une vie, où tout est ménagé pour flatter les sens et développer la triple concupiscence. D'autres se sentent attirés à prier pour les prêtres, pour les religieux et religieuses, pour ceux qui ont vécu dans le mêe état de vie où ils se trouvent eux-mêmes.

    Il en est qui réservent leurs suffrages pour les âmes du Purgatoire qui ont pratiqué leurs dévotions particulières. Sainte Madeleine de Pazzi priait particulièrement pour les dévots du très saint Sacrement. La bienheureuse Marguerite-Marie pour les dévots du Sacré Cœur. Un grand nombre de saintes âmes ont un attrait spécial vers les dévots de la B. V. Marie, et pensent ainsi témoigner eux-mêmes leur dévotion à la très sainte Vierge, en s'intéressant à ses enfants de prédilection. On peut aussi se sentir attiré à soulager spécialement les amis de saint Joseph, ou encore ceux qui, portant le même nom que nous, ont eu le même protecteur au Ciel, ou bien encore ceux qui ont particulièrement honoré les saints Anges. Par là on secourt les âmes du Purgatoire, et en même temps, on satisfait l'attrait de sa dévotion spéciale.

    Enfin j'ai trouvé dans la vie d'un saint personnage une autre dévotion qui m'a paru très pratique pour notre propre amendement, c'est de prier spécialement pour les âmes du Purgatoire qui souffrent en expiation des fautes et des défauts qui sont les nôtres. Chacun peut examiner ici son défaut dominant, l'orgueil, la paresse, la colère et prier pour la délivrance des âmes qui sont punies pour avoir commis ces mêmes fautes. Rien ne me paraît plus propre à produire en nous-mêmes un sérieux amendement.

    Toutes ces dévotions sont bonnes, chacun peut choisir celle qui répond le mieux à son attrait. L'essentiel est de faire quelque chose, de ne pas s'engourdir dans la tiédeur et la négligence, de songer que Dieu et sa gloire ont dans ce monde invisible de graves intérêts, et que si la justice nous fait une loi stricte de nous intéresser à quelques âmes, la charité fraternelle, les liens de la communion des saints qui nous réunissent tous en une seule famille, nous font une obligation non moins sérieuse de ne rester indifférents aux souffrances d'aucune de ces âmes. Puissions-nous ne jamais l'oublier dans la pratique ! »

    Abbé Louvet, Le Purgatoire d'après les révélations des saints (ch. XV), Paris, Société Générale de Librairie Catholique (Bruxelles, Albanel et Genève, Henri Tremblay), deuxième édition, 1883.

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  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (6)

    « Que se passe-t-il quand on fait la communion pour les âmes du Purgatoire ? Seule la miséricorde de Dieu le sait avec pleine certitude. Mais il est incontestable que cette application si puissante du sang du divin Cœur ne reste jamais sans effet. Peut-être l'âme pour laquelle on communie est-elle délivrée complètement, et rien ne nous oblige de croire que cet effet est aussi rare que le disent certains auteurs spirituels. Peut-être cette âme reçoit-elle une grande diminution du temps qu'elle avait à passer dans ce lieu d'expiation, une assurance plus intime de sa prompte délivrance, un soulagement dans la peine du dam, une suspension plus ou moins longue de la peine du sens, quelque chose de semblable à ces consolations ineffables dont ont joui certains martyrs sous les fouets et les roues, au milieu des flammes et sur le chevalet. Toujours est-il que, si nous en croyons des révélations particulières, elles désirent ardemment le pain de nos communions. Le P. Faure, dans son excellent livre sur le Purgatoire, en cite les deux exemples suivants :
    "Le docte et pieux Louis de Blois raconte, dans un de ses ouvrages, que l'âme d'un défunt, ayant apparu à un serviteur de Dieu, tout environnée de flammes, lui dit qu'elle endurait de cruels tourments à cause de la tiédeur et de la négligence qu'elle avait apportées à la réception de l'Eucharistie. Elle ajouta que, s'il voulait bien communier une fois à son intention, elle serait aussitôt délivrée des souffrances du Purgatoire. Touché du déplorable état de cette âme infortunée, le serviteur de Dieu se rendit à ses désirs. Le lendemain, l'âme pour laquelle il avait communié lui apparut de nouveau, brillante comme le soleil, nageant au sein des plus pures délices, et, après lui avoir promis de ne pas l'oublier dans ses prières, elle s'envola au ciel." (Monil. Spir. 6.)
    "Le frère de sainte Madeleine de Pazzi lui apparut, après sa mort, pour lui faire connaître qu'il avait besoin de cent sept communions pour être délivré du Purgatoire. La sainte s'empressa de satisfaire à cette demande, et l'âme de son frère fut soulagée aussitôt et délivrée ensuite de toutes ses peines." »

    R.P. Deidier, Considérations sur le Purgatoire (XVI), Paris, P. Téqui, 1895.

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  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (5)

    « Le bienheureux Henri Suso, de l'ordre des Frères Prêcheurs et connu par ses œuvres mystiques, menait une vie si pure et si détachée de la terre qu'il se sentait comme dévoré par le désir de l’Éternité bienheureuse. Dieu, qu'il honorait sous le nom d’Éternelle Sagesse, lui manifestait souvent les secrets de l'autre monde. Fréquemment les âmes des fidèles lui apparaissaient dans ses visions, lui parlaient de leur état, du lieu qu'elles habitaient, de leurs joies et de leurs peines.
    Un jour, il vit paraître devant lui l'âme d'un homme qui avait, sur la terre, vécu saintement et qui se nommait Eckard. Ce bienheureux lui déclara qu'il avait le bonheur d'être dans le ciel, au sein de la lumière et de la gloire et entièrement transformé en Dieu.
    Henri Suso lui demanda entre autres détails quelle récompense Dieu réservait à ceux qui sur la terre avaient pratiqué le saint abandon entre les mains de la Providence, la soumission et la conformité à la divine volonté.
    Eckard, prenant alors un visage plus radieux encore, lui répondit : « Ceux-là sont les bien-aimés du Seigneur ; leurs âmes, suavement unies à la divinité, sont toutes submergées dans l'abîme de son Essence adorable et jouissent d'une félicité qu'aucune parole humaine ne saurait exprimer. » Cette révélation fit une impression profonde sur l'esprit du bienheureux Henri Suso. Déjà abandonné depuis longtemps à la divine Providence, il prit la résolution de s'y livrer encore plus parfaitement et de se conformer en toutes ses actions à la volonté de Dieu.
    Suivons son exemple, et offrons les difficultés que nous rencontrerons certainement dans cette pratique, pour le soulagement et la délivrance des saintes âmes du Purgatoire. »

    R.P. Deidier, Considérations sur le Purgatoire (XVIII), Paris, P. Téqui, 1895.

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  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (4)

    « On peut aussi, et très utilement, réciter le Rosaire ou le chapelet pour le soulagement des défunts. Les pauvres âmes du Purgatoire connaissent bien son efficacité. On lit dans la vie de la Mère Françoise du Saint-Sacrement qu’elle récitait chaque jour le Rosaire, pour la délivrance des défunts, et au lieu du Gloria Patri, elle terminait chaque dizaine par le verset requiescant in pace. Elle appelait son chapelet son aumônier ; c’était lui, en effet, qui lui permettait de faire aux âmes du Purgatoire de riches aumônes spirituelles, et de les mettre en état de s’acquitter envers Dieu. Aussi, dans les fréquentes visites que lui faisaient ces pauvres âmes, on les voyait lui prendre des mains son chapelet et le baiser avec respect, comme l’instrument de leur salut.
    Un autre dévot aux âmes du Purgatoire, Joseph Nieremberg, avait aussi la coutume de réciter chaque jour le chapelet à la même intention. Il avait pour cela un chapelet enrichi de nombreuses indulgences. Il vint à le perdre, ce qui le chagrina beaucoup, à cause de ces pauvres âmes ; or, un soir que, faute de mieux, il offrait à Notre-Seigneur sa bonne volonté, il entend au plafond de sa chambre un bruit singulier, il regarde, et voit tomber à ses pieds, son chapelet avec toutes les médailles qui y étaient attachées. Il ne douta pas que ce ne fussent les âmes du Purgatoire qui le lui renvoyaient, pour l’encourager à persévérer dans une pratique qui leur était si utile.

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    [...]

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  • Méditation - Poésie : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (3)

    « ... Du Rédempteur voici les croix, signes sacrés,
    Vous les portez sur vous, ô morts qui m'entourez ;
    Ici, vous avez tous la croix divine, l'arbre
    Qui dans le bronze ou l'or, le granit ou le marbre,
    Donne la même fleur au calice sanglant.
    C'est la fleur de la Mort qu'avec l'eau de son flanc
    Le Christ arrose et fait renaître et qu'il déploie
    Pour que l'homme l'adore et pour que Dieu la voie,
    La fleur de l'Espérance aux immortels parfums.
    Heureux si vous avez dans l'ombre, ô chers défunts,
    Jadis dans le secret des terrestres misères,
    Versé toute votre âme et des larmes amères,
    Les pleurs de vos chagrins les plus mystérieux
    Sur l'arbre qui porta le Mystère des Cieux.
    Heureux ceux dont les cœurs brûlaient comme les cierges
    Sur des autels fleuris. Bienheureuses les vierges
    Qui tenaient, pour le temps et pour l'éternité,
    En de fragiles mains, les lys pleins de beauté,
    Pleins de grâce, avec leurs corolles renversées
    Et pâles sous le poids des célestes pensées.

    Du champ des morts j'ai vu la terre des vivants.
    La moisson qui frémit aux caresses des vents,
    Haute, droite, sans bruits, demeurait immobile
    Dans la lueur du soir magnifique et tranquille.
    Pas un vol, pas un cri ne partait des sillons.
    Dans le lointain les chars manquaient, mais aux rayons
    Que le soir envoyait, les croix souriaient toutes
    A l'étrange abandon de la plaine et des routes.
    Du champ des morts, là-bas, à l'occident vermeil,
    J'ai vu, dans l'agonie énorme du soleil,
    S'évanouir les bois le long des étendues
    Et disparaître, au fond des campagnes perdues,
    Un noir fourmillement de troupeaux qui fuyaient.
    Seules, devant la nuit proche, les croix brillaient,
    Car l'ombre qui semblait couvrir la terre entière,
    L'ombre laissait survivre, autour du cimetière,
    Pur et d'autant plus doux sous le ciel attristé,
    Comme un reflet de gloire et d'immortalité. »

    Paul Harel (1854-1927), Dans le cimetière, in "Les Heures lointaines"
    Paris, Alphonse Lemere, Éditeur, 1902.

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  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (2)

    « La prière a une très puissante efficacité pour soulager et délivrer les âmes du purgatoire. Nous en avons un témoignage très explicite en 2 M 12, 38-45 : le Saint-Esprit nous déclare en termes formels que la prière pour les morts est une œuvre « sainte et salutaire », c'est-à-dire une œuvre de religion, de miséricorde, de sanctification et de salut.
    Au fait, comment nos suffrages pour les défunts seraient-ils sans effet ? Ne faisons-nous pas profession de croire au dogme, si sublime et si consolant à la fois, de la Communion des saints ? Les élus du ciel, les fidèles qui combattent sur terre, les chrétiens qui souffrent en purgatoire, ne forment-ils pas un même corps mystique dont Jésus-Christ est la tête ? Or, n'est-il pas naturel que les membres d'un même corps s'aident mutuellement ? Aussi bien, l’Église a-t-elle plusieurs fois déclaré solennellement dans ses Conciles que les morts sont secourus par les suffrages des vivants (*).
    D'ailleurs, qui ne connaît les incomparables promesses faites par Notre-Seigneur à la prière ? « Demandez et vous recevrez, dit-il ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira. En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, vous l'obtiendrez. Si vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à plus forte raison votre Père céleste entendra la voix de ceux qui le craignent, pour les exaucer. Jusqu'ici vous n'avez rien demandé, demandez afin que votre joie soit complète. » (Mt VII, 7-11 ; Jn XVI, 24). On le voit, les paroles du Sauveur sont absolues ; elles ne comportent aucune restriction, ni pour le temps, ni pour les lieux, ni pour les personnes. Donc, prions avec assurance pour les trépassés, soyons certains d'être exaucés ! »

    (*) : Profession de foi de Michel Paléologue au 2e Concile de Lyon (1274) ; - Décret pour les Grecs au Concile de Florence (1439) ; - Décret sur le Purgatoire au Concile de Trente, Sess. XXV (1563).

    Chanoine Ch. Roland, Le Vestibule du Paradis ou Le Purgatoire (L. IV ch. I), Aux bureaux de l'Ami du Clergé, Langres, 1922.

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     Neuvaine pour le soulagement des Âmes du Purgatoire

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (1)

    « Soyons charitables pour tous les défunts qui sont en purgatoire. N'en exceptons aucun, car ils sont tous nos frères en Jésus-Christ : comme nous, ils ont tous Dieu pour Père, l’Église pour Mère, et le Ciel pour héritage. Mais pour exciter notre dévotion, de temps en temps appliquons nos suffrages à telle ou telle catégorie de défunts, selon l'inspiration du Saint-Esprit.

    Soyons charitables pour les âmes les plus abandonnées, afin d'abréger le temps de leur expiation ; ou pour les âmes qui doivent les premières sortir du purgatoire, afin qu'au plus tôt elles aillent glorifier Dieu dans le ciel.

    Soyons charitables spécialement pour les pauvres, parce qu'ils sont ordinairement délaissés ; ou pour les riches, parce qu'ils ont beaucoup à expier, à cause des occasions qui ont été pour eux des pierres d'achoppement.

    Soyons charitables particulièrement pour les défunts qui ont eu les mêmes dévotions que nous, ou pour les religieux ou les ecclésiastiques, parce qu'après leur mort ils sont ordinairement privés de suffrages, sous prétexte qu'ils ont beaucoup prié pendant leur vie.

    Soyons charitables même pour ceux qui sont morts sans recevoir les sacrements, après une vie passée en dehors des pratiques religieuses. Souvenons-nous que la Rédemption du Sauveur est infinie ; qu'il suffit d'un instant pour opérer la justification ; que plus fréquemment que nous le pensons, Dieu, sollicité par des intercessions inconnues, envoie de ces éclairs de charité et de contrition qui sanctifient au dernier moment, même sans la réception des Sacrements. Souvenons-nous, pour notre consolation, de cette touchante exhortation d'un grand Docteur, de S. Jean Chrysostome au peuple de Constantinople. « Je pleure, dites-vous, je pleure ce cher défunt, parce qu'il est mort en pécheur. Sachez-le, vous devez précisément aller à son secours, dans toute la mesure du possible, non par des larmes, mais par des prières, des supplications, des aumônes, des sacrifices. ce n'est pas en vain que dans les divins mystères nous faisons mémoire des défunts ; ce n'est pas en vain que pour eux nous nous approchons de l'autel, que nous prions l'Agneau qui est sous nos yeux, qui efface les péchés du monde et qui nous console dans l'affliction ; ce n'est pas en vain que l'Officiant nous provoque tous à la supplication pour tous les chrétiens défunts. Montrons-nous donc empressés à secourir nos chers morts ; intercédons pour eux. Il peut se faire que nous leur obtenions un pardon complet. Pourquoi donc gémir, pourquoi vous désoler, pourquoi vous lamenter quand vous avez tant de pouvoir en faveur de vos trépassés ? (*) » »

    (*) : Homil. XLI, in Epist. I ad Corinth.

    Chanoine Ch. Roland, Le Vestibule du Paradis ou Le Purgatoire (L. III ch. III, III), Aux bureaux de l'Ami du Clergé, Langres, 1922.

     ... A suivre demain ...

  • Nouvelle rubrique sur ce blog

    Avec la mise en ligne d'une Neuvaine pour le soulagement des Ames du Purgatoire, pour ce mois de novembre.

    Cette rubrique nouvelle : "PRIERES ET NEUVAINES" (colonne de gauche, après les "Dossiers complets"), sera enrichie progressivement dans les semaines qui viennent.

  • Méditation : les âmes du Purgatoire confiées à nos prières

    « Comment décrire les souffrances de ces âmes encore si imparfaites ? S'il était possible, elles voudraient souffrir davantage encore, tant est puissant le désir de leur union à Dieu, union qui se réalise progressivement jusqu'à ce que soit consumé tout ce qui les empêche de se donner entièrement. Alors ce sera la joie parfaite. Cependant elles sont heureuses. Pourquoi ? Parce qu'elles sont assurées de leur bonheur futur. Elles attendent celui qui vient :
    "J'espérais le Seigneur d'un grand espoir,
    il s'est penché vers moi." (Ps 39)
    Cette assurance de foi, ce désir d'espérance aboutiront à une vision et à une possession définitives. Aimons ces âmes. Dégagées, purifiées des appétits terrestres, elles sont plus que d'autres dignes de notre amour ! Humbles et joyeuses en leur douloureuse aspiration, ce sont bien authentiquement les filles du Père céleste. Elles nous sont confiées, elles sont nôtres. Comme est grande la délicatesse de notre Dieu ! Il nous les confie pour que nous les lui amenions. L'accomplissement total de son dessein d'amour sur telle âme est entre nos mains. Qu'il soit loué !
    Seigneur, accordez aux âmes des fidèles le repos éternel de votre amour ! »

    Cum Ecclesia - Méditations sur les textes du Missel et du Bréviaire (2 Novembre), Éditions J.H. Gottmer, Haarlem, 1961.

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    La Vierge intercède pour les âmes du Purgatoire, Luca Giordano (1634-1705), Abbaye de Montserrat

  • Méditation : la béatitude éternelle

    « Quel spectacle que celui que donne aujourd'hui le ciel ! Voyez-vous le Père éternel, l'Ancien des jours, assis sur le trône de sa gloire ? Entre Lui et l'univers, l'Agneau se tient debout, comme égorgé, dans la fulgurance de sa Divinité, en possession des trophées de sa victoire.

    Et puis, les quatre animaux symboliques, Évangélistes de son Œuvre ; et puis les vingt-quatre vieillards, prophètes et apôtres du Fils de Dieu, couronnés d'or et éclatants de blancheur, symboles de ses triomphes ; et puis ces myriades d'Anges de Dieu ; et puis ces milliers et ces milliers d'êtres, marqués au front du sceau de l'Agneau Rédempteur, avec leurs harpes et leurs coupes d'or, pleines de parfums, qui sont les prières et les louanges des saints !

    Et toute cette foule, prosternée, adorant, chantant à Dieu et à l'Agneau, car on ne les sépare pas : Amen, oui, c'est ainsi, il est bon qu'il en soit ainsi, il le fallait, il le faut toujours : A vous, la gloire, l'action de grâces ; à vous, l'honneur, la puissance et la force de notre Dieu, dans les siècles des siècles ! ...

    L’Église du ciel et de la terre, avec celle du Purgatoire se retourne vers son Sauveur, pour le remercier ; car c'est Lui la couronne même de ses saints, ceux qui furent les bienheureux, c'est-à-dire les pauvres, les doux, les affligés, les affamés, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les purs, les pacifiques et les opprimés de la terre ; tous, ayant à la main la palme de leur victoire, l'élevant et l'agitant vers leur Sauveur Dieu, reconnaissant que, s'ils sont quelque chose, c'est par Lui, le grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qu'ils le sont.

    Seigneur Jésus, du fond de ma vallée d'exil, aspirant moi aussi à la sainteté, malgré ma pauvreté et mon affreuse misère, je vous crie aussi : Gloire à l'Agneau ; et j'adore, adoro te, vous répétant l'hymne de gloire, le seul qui vous sied : Saint, saint, saint, vous êtes, ô mon Dieu, celui qui était, et qui vient, et qui reviendra. Venez donc, Seigneur Jésus !

    Vous reviendrez et vous nous prendrez avec Vous, afin que là où vous êtes, nous soyons aussi. La vie n'est qu'un rêve, un songe de nuit ; tout passe, tout lasse ; mais Vous, vous êtes Celui qui demeure, tu autem permanens, et idem ipse es.

    Le bonheur, c'est uniquement d'être à Vous, beati. Le bonheur, c'est de vous connaître, de vous aimer, de vous servir ; le bonheur, c'est d'être détaché de toutes choses ; c'est d'être doux avec tous les hommes ; le bonheur, c'est de savoir pleurer, c'est de répondre à votre appel : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi... Venite et ego reficiam vos. Venez et je vous referai, Moi !

    Le bonheur, c'est de pouvoir pardonner ; c'est de faire le vide en soi-même, pour devenir le vase spirituel où la Face de Dieu resplendit sa lumière ; le bonheur, c'est d'être fils et filles de la Paix. Le bonheur, enfin, c'est de savoir souffrir, et même le vouloir ; c'est de savoir adorer Dieu et lui baiser la main, dans l'abandon.

    Ô Saints et Saintes de Dieu, qui adorez ainsi, laissez-nous vivre ce Sanctus éternel qui chante les droits de Dieu sur nos âmes ! »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Fête de la Toussaint, extrait), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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    Le jugement dernier, Fra Angelico

    A (re)lire également :

    L'exercice spirituel de St Maximilien Marie Kolbe : "Devenir un saint et un grand saint", proposé le 1er novembre 2010 (sur notre site internet)
    et "Que veut dire être saint ?" par Benoît XVI (audience générale du 13 avril 2011), méditation proposée le 1er novembre 2013 (sur ce blog).

  • Méditation : livrés à l'Amour...

    « Vivons d'amour, soyons simples comme elle (*), livrées tout le temps, nous immolant de minute en minute en faisant la volonté du bon Dieu sans rechercher des choses extraordinaires. Et puis faisons-nous toutes petites, nous laissant porter, comme l'enfant dans les bras de sa mère, par Celui qui est notre Tout. Oui, ma petite sœur, nous sommes bien faibles, je dirais même nous ne sommes que misère, mais Il le sait bien, Il aime tant nous pardonner, nous relever, puis nous emporter en Lui, en sa pureté, en sa sainteté infinies ; c'est comme cela qu'Il nous purifiera par son contact continuel, par des attouchements divins. Il nous veut si pures, mais Lui-même sera notre pureté : il faut nous laisser transformer en une même image avec Lui, et cela tout simplement, en aimant tout le temps cet amour qui établit l'unité entre ceux qui s'aiment !

    Moi aussi, je veux être sainte, sainte pour faire son bonheur. Demandez-Lui que je ne vive plus que d'amour, « c'est ma vocation ». Et puis unissons-nous pour faire de nos journées une communion continuelle : le matin éveillons-nous dans l'Amour, tout le jour livrons-nous à l'Amour, c'est-à-dire en faisant la volonté du bon Dieu, sous son regard, avec Lui, en Lui, pour Lui seul. Donnons-nous tout le temps sous la forme qu'Il veut... Et puis, quand vient le soir, après un dialogue d'amour qui n'a pas cessé en notre cœur, endormons-nous encore dans l'Amour. Peut-être verrons-nous des fautes, des infidélités, abandonnons-les à l'Amour : c'est un feu qui consume, faisons ainsi notre purgatoire dans son Amour ! »

    (*) : "elle" désigne Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, à qui elle a recommandé sa correspondante à qui elle adresse cette lettre. Ce passage résume nombre d'aspects de la spiritualité de la sainte du Carmel de Lisieux.

    Bse Élisabeth de la Trinité, extrait de la Lettre à Germaine de Gemeaux [20 août 1903], in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf, Paris, 1980.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-huitième Jour

    Dix-huitième Jour
     
    Prions pour les âmes du Purgatoire les plus aimées de la Ste Vierge.

    Le quatrième désir du Cœur de Jésus est la délivrance des âmes du Purgatoire.

    Âmes chères à Jésus, âmes bien-aimées qu’il voit souffrir et que, par respect pour sa justice, il ne peut délivrer ! Ces âmes l’appellent, le désirent, lui disent à tout heure : « Quand vous verrons-nous, Seigneur ?... » Et elles pleurent, moins de leur douleur que de leur séparation d’avec Jésus ! Il me semble, dit une Sainte, voir Jésus me tendre la main et me dire : « Ces pauvres âmes me doivent des prières, des messes mal entendues, des mortifications, des aumônes qu’elles auraient dû faire… Paye-moi pour elles. » - Oui, Jésus, et je vais commencer aujourd’hui.

    Je ferai de temps en temps une aumône à l’intention des âmes du Purgatoire.
  • Méditation : Bernadette disait...

    « Prière pour les pécheurs

    La Sainte Vierge lui avait dit de prier pour les pécheurs, elle devait le faire. A diverses reprises, elle m'a dit :
    - Prions pour telle famille pour que la Sainte Vierge la convertisse.
    (82 - Souvenir de Sr Vincent Garros)

    - Vous priez pour ceux qui ne prient pas.
    Et elle me répondit :
    - Je n'ai que cela à faire. Je ne suis bonne à rien. Ma prière est ma seule arme. Je ne peux que prier et souffrir.
    (173 - Sr Victoire Cassou)

    Pour les âmes du purgatoire

    Souvent après ses prières, Bernadette ajoutait :
    - Seigneur, délivrez les âmes du purgatoire.
    Nous récitions ensemble de temps en temps le chapelet des morts et nous ajoutions à la fin : "Doux Cœur de Jésus soyez mon amour. Doux Cœur de Marie soyez mon salut. Mon Jésus, Miséricorde ! Donnez aux âmes des fidèles trépassés le repos éternel."
    Elle nous disait aussi souvent de prier pour les âmes du purgatoire.
    - Elles ne peuvent rien pour elles-mêmes, disait-elle, mais nous, nous pouvons beaucoup pour elles.
    Elle me disait souvent de ne pas passer le vendredi sans faire la communion pour les âmes du purgatoire.
    (83 - Sr Vincent Garros)

    Pénitence

    Je l'ai vue souffrir moralement et physiquement. Dans ses souffrances, elle n'avait jamais un mot pour exprimer de la peine. Elle prenait son crucifix, le regardait, et c'était tout.
    (88 - Sr Joseph Ducout)

    - Ce que Dieu veut, disait-elle... comme il le veut et autant qu'il le veut.
    Je m'abandonne à Lui, et je mets ma joie à être la victime du Cœur de Jésus...
    Les souffrances de sa dernière maladie étaient atroces. La poitrine épuisée était tout en feu, les os du genou étaient rongés par une carie dévorante...
    (183 - Henri Lasserre)

    Exhortation

    C'était en 1873 (le 12 mai). Bernadette, en visite à Varennes (orphelinat tenu par les sœurs) s'était rendue jusqu'au bosquet avec une vingtaine d'orphelines.
    Elle revenait de maladie et se soutenait à peine...
    Arrivée au terme du petit pèlerinage, Bernadette s'assit, et là, devant le gracieux oratoire, elle... adressa une exhortation aux enfants dans ce style bref qui fut toujours le sien... :
    - Mes enfants, aimez bien la Sainte Vierge, et priez-la bien. Elle vous protègera...
    Puis, elle invita son jeune auditoire à chanter un cantique. On chanta "J'irai la voir un jour..."
    (103 - Elisa, enfant de Varennes) »

    Bernadette disait..., Couvent Saint-Gildard, Nevers, Imprimatur 1978 - Ed. 2003.

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    Châsse de Ste Bernadette à Nevers

  • Méditation : La Vierge Marie et les âmes du Purgatoire

    « La royauté du Christ est loin d'être reconnue partout [...] Sa royauté sur terre est sans doute une royauté d'amour, mais aussi une royauté militante et conquérante. Il faut que Marie règne pour qu'arrive le règne du Christ, pour que se réalise pleinement la prière que le Maître nous a appris à répéter chaque jour : "adveniat regnum tuum ! Hâter l'avènement du règne de Marie, c'est hâter l'avènement du règne du Christ.

    Le ciel serait moins beau sans Marie. Sur terre il manque quelque chose à la religion des chrétiens qui ignorent ou oublient la Vierge, un élément de simplicité, d'abandon, de joie qui épanouit l'âme. Puisque la vie du ciel prolonge et parachève la vie de la terre, ne peut-on pas dire qu'au ciel comme sur la terre, la présence de Marie ajoute une nuance de suavité spéciale à notre essentielle béatitude ?

    Reine de l’Église triomphante et de l’Église militante, Marie l'est aussi de l’Église souffrante. Aux âmes qui expient dans le Purgatoire, ses enfants, elle apporte consolation, soulagement, délivrance. Directement, en particulier sans doute à l'occasion des fêtes. Indirectement aussi, en suggérant aux fidèles sur terre de leur venir en aide par leurs prières, leurs sacrifices, et l'oblation du Saint Sacrifice ; à certains d'entre eux, aux plus généreux, de lui abandonner tous leurs mérites expiatoires en faveur de ces pauvres prisonniers ; à plusieurs d'entrer dans des associations fondées pour leur soulagement. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Marie dans le dogme (Spes, 1954), cité par Jean-Louis Barré s.m., in La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert, Salvator, Paris, 2013.

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