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souffrir

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui.

    "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.) »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation - « Supportez-vous les uns les autres » (Ga 6,2 ; Col 13,3)

    « Dieu vous ordonne d'aimer le prochain tel qu'il est, et avec toutes ses faiblesses : et ce sont les faiblesses mêmes du prochain qui doivent être la matière de votre charité. Si les gens étaient sans défaut, qu'aurions-nous à en souffrir ? Et n'ayant rien à souffrir de personne, comment accomplirions-nous cette divine leçon de saint Paul : Supportez-vous les uns les autres (Ga 6,2 ; Col 13,3) ? Mais que cet homme ne se corrige-t-il pas ? De se corriger, c'est son affaire ; mais de le supporter, quoiqu'il ne se corrige pas, c'est la vôtre. Faites ce qui est pour vous du devoir de la charité, et du reste n'examinez point si les autres font ce qu'ils doivent, ou s'ils ne le font pas, puisque vous n'aurez point à en rendre compte. »

    Louis Bourdaloue s.j. (1632-1704), Pensées diverses sur la charité du prochain, in "Œuvres de Bourdaloue" Tome V (Pensées - De la charité chrétienne et des amitiés humaines), Paris, Lefevre - Pourrat Frères, 1888.

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  • Méditation : Les Saints Innocents

    « Lorsque, dans une vie sans reproche, nous souffrons avec calme et résignation, nous participons au bonheur des saints Innocents : nous attestons non seulement notre foi en Jésus-Christ, le chef et le modèle des âmes souffrantes, mais encore la puissance de sa grâce, qui soutient sous le poids de la croix la faiblesse humaine ; l'excellence de la religion, qui seule fait les fortes et grandes âmes ; la magnificence de nos espérances au-delà de la tombe ; enfin la vérité de ces doctrines évangéliques auxquelles le monde a tant de peine à croire : Heureux ceux qui souffrent, bienheureux ceux qui pleurent (1). Réjouissez-vous, vous qui participez aux souffrances de Jésus-Christ (2)... Tout ce qu'il y a d'honneur, de gloire, de grand courage, repose sur vous (3). C'est par la souffrance dans l'innocence que ces saints Innocents sont arrivés au bonheur éternel, et aucun chrétien n'y peut arriver autrement. Être innocent et souffrir, c'est le caractère du prédestiné ; c'est le gage de l'amour que Dieu porte à une âme et la mesure de la félicité qu'il lui destine au paradis ; c'est le trait de ressemblance le plus parfait avec Jésus-Christ, et la garantie du ciel la plus sûre. Oh ! qu'on se trompe donc quand on hait ou qu'on fuit la souffrance, quand on la regarde comme un abandon de Dieu, ou qu'on ne la supporte qu'avec une mauvaise grâce qui lui ôte tout son mérite ! N'est-ce point là notre histoire, et ne donnons-nous pas trop souvent dans cette erreur ? »

    1. Mt V. - 2. 1P IV, 13. - 3. 1P IV, 14.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 28 décembre, Second point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Le Massacre des Innocents, Giotto di Bondone (v.1266-1337)
    Chapelle Scrovegni, Padoue, Italie

    (Crédit photo)

  • Méditation : Bernadette disait...

    « Prière pour les pécheurs

    La Sainte Vierge lui avait dit de prier pour les pécheurs, elle devait le faire. A diverses reprises, elle m'a dit :
    - Prions pour telle famille pour que la Sainte Vierge la convertisse.
    (82 - Souvenir de Sr Vincent Garros)

    - Vous priez pour ceux qui ne prient pas.
    Et elle me répondit :
    - Je n'ai que cela à faire. Je ne suis bonne à rien. Ma prière est ma seule arme. Je ne peux que prier et souffrir.
    (173 - Sr Victoire Cassou)

    Pour les âmes du purgatoire

    Souvent après ses prières, Bernadette ajoutait :
    - Seigneur, délivrez les âmes du purgatoire.
    Nous récitions ensemble de temps en temps le chapelet des morts et nous ajoutions à la fin : "Doux Cœur de Jésus soyez mon amour. Doux Cœur de Marie soyez mon salut. Mon Jésus, Miséricorde ! Donnez aux âmes des fidèles trépassés le repos éternel."
    Elle nous disait aussi souvent de prier pour les âmes du purgatoire.
    - Elles ne peuvent rien pour elles-mêmes, disait-elle, mais nous, nous pouvons beaucoup pour elles.
    Elle me disait souvent de ne pas passer le vendredi sans faire la communion pour les âmes du purgatoire.
    (83 - Sr Vincent Garros)

    Pénitence

    Je l'ai vue souffrir moralement et physiquement. Dans ses souffrances, elle n'avait jamais un mot pour exprimer de la peine. Elle prenait son crucifix, le regardait, et c'était tout.
    (88 - Sr Joseph Ducout)

    - Ce que Dieu veut, disait-elle... comme il le veut et autant qu'il le veut.
    Je m'abandonne à Lui, et je mets ma joie à être la victime du Cœur de Jésus...
    Les souffrances de sa dernière maladie étaient atroces. La poitrine épuisée était tout en feu, les os du genou étaient rongés par une carie dévorante...
    (183 - Henri Lasserre)

    Exhortation

    C'était en 1873 (le 12 mai). Bernadette, en visite à Varennes (orphelinat tenu par les sœurs) s'était rendue jusqu'au bosquet avec une vingtaine d'orphelines.
    Elle revenait de maladie et se soutenait à peine...
    Arrivée au terme du petit pèlerinage, Bernadette s'assit, et là, devant le gracieux oratoire, elle... adressa une exhortation aux enfants dans ce style bref qui fut toujours le sien... :
    - Mes enfants, aimez bien la Sainte Vierge, et priez-la bien. Elle vous protègera...
    Puis, elle invita son jeune auditoire à chanter un cantique. On chanta "J'irai la voir un jour..."
    (103 - Elisa, enfant de Varennes) »

    Bernadette disait..., Couvent Saint-Gildard, Nevers, Imprimatur 1978 - Ed. 2003.

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    Châsse de Ste Bernadette à Nevers

  • Méditation : l'union à Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui. "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.)

    On connaît bien la belle prière de M. Olier : "Ô Jésus vivant en Marie, venez et vivez en nous dans votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos divins mystères ; dominez en nous sur toutes les puissances ennemies, dans la vertu de votre Esprit et pour la gloire de votre Père."

    Ainsi, que Jésus reproduise en nous ses vertus, nous communiquant les dispositions qu'Il avait dans les mystères de sa vie mortelle, l'humilité de son incarnation, la pauvreté de sa naissance, le recueillement de sa vie cachée, le zèle de sa vie publique, la ferveur de ses oraisons, la générosité de son immolation, si bien que Dieu voie en chacun de nous, non plus la créature avec ses misères, mais l'image fidèle, la photographie de son divin Fils, en qui Il a mis toutes ses complaisances ; on peut même dire : qu'Il voie en nous Jésus lui-même nous couvrant, nous enveloppant, nous cachant en Lui, Jésus nous animant, nous mouvant, agissant en nous et par nous. »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation : "ad lucem per crucem"...

    « Pour entrer dans sa gloire, gloire à laquelle Il avait droit par sa nature divine, le Christ a du souffrir. Le Père a voulu que cette gloire fût pour l'Homme-Dieu une récompense et un salaire : Dignus est Agnus qui occisus est accipere virtutem et divinitatem... et gloriam et benedictionem ("L'Agneau qui a été immolé a mérité de recevoir la force, et la divinité, et la gloire, et la bénédiction." 2° Rep.) Et pour les Saints de l'Ancien Testament comme pour ceux du Nouveau, la voie de la sanctification a toujours été celle de la tribulation, ainsi que l'affirmait Judith aux habitants de Béthulie : "Ils doivent se souvenir comme notre Père Abraham a été tenté et éprouvé par de nombreuses tribulations pour devenir l'ami de Dieu. Et de même tous ceux qui ont été agréables à Dieu ont dû demeurer fidèles au milieu de beaucoup d'épreuves" (Jdt VIII, 22-23). Et, en leur indiquant le moyen de profiter de leur extrême détresse, elle leur donnait les raisons de cette volonté d'en-haut : "Ne nous révoltons donc pas pour les maux que nous endurons ; mais, considérant combien ces châtiments que le Seigneur nous inflige comme à ses serviteurs, sont inférieurs à nos péchés, soyons bien convaincus qu'Il nous les envoie pour nous corriger et non pour nous perdre." (Ibid. 26-27) - Acceptons donc la loi providentielle nous obligeant, pour arriver à l'union divine, à nous assouplir au bon plaisir de notre Père des cieux dans la douleur et dans les sacrifices : Quod si extra disciplinam estis, cujus participes facti sunt omnes, ergo adulteri et non filii estis. ("Si vous n'étiez point châtiés, comme tous les autres l'ont été, c'est que vous seriez des bâtards et non des enfants légitimes" Hb XII, 8).

    [...] Ce serait nous faire une faveur périlleuse que de nous admettre aux intimités de l'oraison et de nous fixer sur la colline de l'encens avant de nous avoir éprouvés sur la montagne de la myrrhe, où l'âme se purifie des principes de corruption qu'elle porte encore en elle. - Admirons cette conduite de l'infinie Sagesse, et remercions-La de l'amour qu'Elle nous témoigne, en renouvelant ainsi les vases de nos coeurs avant d'y verser le vin nouveau, qui, sans cela, les ferait éclater.

    O Marie, qui portiez continuellement sur votre coeur comme un bouquet de myrrhe, le souvenir de la Passion de Jésus, faites que nous trouvions dans le culte de sa Croix, la force d'être doux à la souffrance ! »

    Méditations Cartusiennes pour tous les jours de l'année (Mercredi de la 2e semaine après l'Octave de Pâques), par un Chartreux, T.II, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, Sussex, 1921.

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    (Crédit photo)

  • 17 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Pour la Fête de St Ignace d'Antioche, évêque et Martyr († v.113)

    « Peinez ensemble les uns avec les autres, ensemble combattez, luttez, souffrez, dormez, réveillez-vous, comme des intendants de Dieu, comme des assesseurs, comme des serviteurs. Cherchez à plaire à celui sous les ordres de qui vous faites campagne (cf. II Tim 2, 4), de qui aussi vous recevez votre solde, qu'on ne trouve parmi vous aucun déserteur. Que votre baptême demeure comme votre bouclier, la foi comme votre casque, la charité comme votre lance, la patience comme votre armure. Vos dépôts, ce sont vos oeuvres, afin que vous receviez comme il convient les sommes auxquelles vous avez droit. Soyez donc patients les uns envers les autres, dans la douceur, comme Dieu l'est pour vous. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre à Polycarpe (VI 1), Sources chrétiennes n°10, Le Cerf, 1944.


    « Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour être trouvé un pain pur du Christ. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre aux Romains (IV 1), mêmes références.

  • 3 avril : Méditation

    « Sursum corda !... Si les épreuves nous sont réservées, - et quelle âme en est exempte ?... détachons-nous des dons de Dieu pour nous attacher à Dieu seul... Que Dieu nous donne la joie de l'immolation... Elle conduit seule aux plus héroïques vertus... Souffrir, prier et travailler est la destination de nos âmes... On s'étonne, quand la grâce éclaire, qu'on puisse tenir à quelque chose qui ne soit pas Dieu ou sa volonté connue... Souffrir, guérir, se reposer, travailler, vivre de consolations ou d'épreuves, qu'importe quand Dieu dirige et nous applique toutes ces choses lui-même ? Que tout nous soit indifférent, hormis Dieu seul et l'amour du Coeur de Jésus... O mon Dieu ! prenez, disposez, conservez, pourvu que je vous aime et vous fasse aimer. O trop bon Sauveur ! donnez-moi, conservez-moi toujours ce contentement, cet abandon satisfait, afin que je demeure en vous... En vous, en tout lieu, en tout temps, Seigneur, et sous toutes les impressions, je me reposerai et j'attendrai.

    Sursum corda !... Oh ! remontons vers Dieu par la prière, par l'aspiration de l'âme, par les efforts de notre volonté ! Débarrassons-nous des entraves qui retiennent notre âme captive... Cherchons Dieu ou tendons vers Lui... aspirons sa Vie... sa Lumière incréée... reposons-nous en Dieu... Forts de la force divine, dans les ennuis même de l'exil, nous jouirons de Dieu...

    Sursum corda et Deo gratias ! Dans une sainte union, demandons à Dieu, pour nous et pour tous, cette élévation de l'âme, ce saint détachement, cette douce joie de l'esprit...

    Sursum corda ! J.M.J. »

    R. P. de Ravignan s.j. (1795-1858), Avis Spirituels, F. Dummoulin, 1862.

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