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  • Méditation - Que ferait Jésus à ma place ?

    « S'il faut en croire les plaintes qui montent de partout, les œuvres bien faites deviennes chose rare. La conscience professionnelle s'en va. On ne travaille plus, on bâcle. On n'a plus au même degré qu'autrefois le souci du mieux possible. Est-il certain que, du monde paganisant qui nous entoure, cette habitude du vaille que vaille n'ait pas pénétré quelque peu nos existences à nous, chrétiens ?

    Quelle est, chacun dans notre état, notre conscience professionnelle ? Comment accomplissons-nous notre devoir quotidien ? Faisons-nous vraiment de notre mieux ce que nous avons à faire ? Si non, qu'attendons-nous ? Parce que notre Maître est bon et récompense le moindre de nos actes même à moitié fait, nous contentons-nous de ne lui donner que des actes à moitié faits, un demi-travail, de l'activité à demi-rendement ?

    Souvent, nous rêverions pour nos vies autre chose. Nous les voudrions pleines d'autres événements, d'une activité différente, de devoirs d'états ou moins monotones ou plus reluisants. Ce n'est un secret pour personne, personne n'est content de son sort. On souhaite changer avec le voisin. Or, Dieu ne nous demande pas de faire autre chose, mais de faire autrement. Non de changer nos actes, mais seulement la manière de les accomplir... [...]

    Nous avons dit que le grand secret de la vie fervente était de prendre pour idéal : "Agir en tout comme Notre-Seigneur agirait s'il était nous"... Il s'agit d'une réalité. Chacun de nous vivant en grâce est une portion vivante du Christ, et, par conséquent, ce que chacun de nous accomplit surnaturellement, le Christ, entendu dans son acception globale, l'accomplit en nous et par nous. Cet humble détail de mon existence, comment l'accomplirait le Christ ? - Ainsi moi dois-je l'accomplir. - Et cet autre ?... et encore cet autre... Une âme qui adopterait cette règle pour gouverne pratique, n'a pas besoin de chercher ailleurs une formule de sainteté. Elle l'a trouvée. Et aucune ne peut être plus efficace et plus rapide. »

    Raoul Plus s.j. (1882-1958), Comment toujours prier - Principes et Pratique de l'Union en Dieu (2ème Par. ch. II), Apostolat de la prière, Toulouse - Tournai, 1926.

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  • Méditation - « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)

    « Jamais le labeur personnel ou l'industrie de l'homme n'égalera le don divin que la seule miséricorde divine accorde à celui qui le désire. Disant cela, je ne cherche pas à supprimer les efforts humains, ni à détourner quiconque d'être attentif à son travail et de se donner du mal, mais je déclare ceci : bien que la perfection ne puisse pas être atteinte sans ces moyens humains, pourtant personne ne peut par ces seuls moyens et sans la grâce de Dieu la réaliser dans sa plénitude. »

    St Jean Cassien (360-435), Institutions cénobitiques, L. XII, chap. 13-14.

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  • Méditation - On me dit Qu’il y a des hommes qui ne dorment pas...

    « Je n'aime pas celui qui ne dort pas, dit Dieu.
    Le sommeil est l'ami de l'homme.
    Le sommeil est l'ami de Dieu.
    Le sommeil est peut-être ma plus belle création.
    Et moi-même, je me suis reposé le septième jour.
    Celui qui a le cœur pur, dort. Et celui qui dort a le cœur pur.
    C'est le grand secret d'être infatigable comme un enfant.
    D'avoir comme un enfant cette force dans les jarrets.
    Ces jarrets neufs, ces âmes neuves
    Et de recommencer tous les matins, toujours neuf,
    Comme la jeune, comme la neuve
    Espérance. Or on me dit qu'il y a des hommes
    Qui travaillent bien et qui dorment mal.
    Qui ne dorment pas. Quel manque de confiance en moi.
    C'est presque plus grave que s'ils travaillaient mal mais dormaient bien.
    [...]
    Comme l'enfant se couche innocent dans les bras de sa mère ainsi ils ne se couchent point.
    Innocents dans les bras de ma Providence.
    Ils ont le courage de travailler. Ils n'ont pas le courage de ne rien faire.
    Ils ont la vertu de travailler. Ils n'ont pas la vertu de ne rien faire.
    De se détendre. De se reposer. De dormir.
    Les malheureux ils ne savent pas ce qui est bon.
    Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour.
    Mais ils ne veulent pas m'en confier le gouvernement pendant la nuit.
    Comme si je n'étais pas capable d'en assurer le gouvernement pendant une nuit.
    Celui qui ne dort pas est infidèle à l'Espérance. »

    Charles Péguy (1873-1914), Le Porche du Mystère de la deuxième vertu,
    "Œuvres poétiques complètes", Bibliothèque de la Pléiade, NRF, 1975.
    (Texte intégral en ligne)

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  • Intention de prière du pape pour le mois d'août

    Le monde de la mer :
    « Prions pour les personnes qui travaillent et vivent du monde de la mer, parmi eux les marins, les pêcheurs et leur famille. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Méditation - Le repos en Dieu

    « Etre croyant signifie travailler avec générosité, mais savoir aussi se reposer en Dieu. Il y a un "shabbat de l'âme", un repos du cœur que Dieu a préparé pour ses fils, dans lequel il nous est absolument indispensable d'entrer, sinon notre vie sera déséquilibrée. Nous risquons de nous laisser envahir par l'activisme et le stress, de perdre de vue que le monde est d'abord un don à accueillir avant d'être une matière à transformer, de prendre la place de Dieu en oubliant que nous sommes des serviteurs inutiles, de perdre le sens de la gratuité, de l'émerveillement et de la contemplation. C'est un problème aujourd'hui ; pour des raisons multiples (pression de la productivité, inquiétude pour demain, orgueil de la réussite, invasion des technologies de communication), certains deviennent des drogués du travail et ne savent plus prendre de vrais temps de coupure et de repos, qu'il soit physique, psychologique ou spirituel. Il est, par exemple, néfaste pour une société de perdre le sens du jour de repos hebdomadaire, où l'on s'abstient de tout travail productif pour mettre au premier plan les valeurs de la gratuité, de l'action de grâce, de la prière, de l'accueil de la vie comme un don de Dieu, des relations familiales, etc. La tradition juive affirme que ce n'est pas l'homme qui garde le shabbat, c'est le shabbat qui garde l'homme, qui protège et sauvegarde les valeurs essentielles de l'existence humaine. Sans shabbat, l'homme est livré aux idoles de la productivité et se déshumanise. [...]

    C'est le Fils par excellence, Jésus, qui nous introduit dans le repos de Dieu. Il porte à son accomplissement le mystère du Shabbat. Il est notre paix véritable, car, en lui, l'homme se réconcilie avec Dieu, avec lui-même, avec ses frères, avec l'existence. [...]

    Si nous nous laissons pacifier par Dieu en grandissant dans la foi, l'espérance, l'amour, l'amitié avec Jésus le Prince de la Paix, alors nous serons des artisans de paix, nous pourrons offrir notre cœur comme un lieu de paix et de repos à ceux que le Seigneur met sur notre route. »

    P. Jacques Philippe, Le bonheur où on ne l'attend pas, Méditation sur les Béatitudes, Édition des Béatitudes, 2017.

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  • Méditation - De la vie intérieure

    « Le royaume de Dieu s'édifie surtout dans le silence ; il est, avant tout, intérieur, et caché dans les profondeurs de l'âme : Vita vestra est abscondita cum Christo in Deo : Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Sans doute, la grâce possède une vertu qui se traduit presque toujours au dehors par le rayonnement des œuvres de charité ; mais le principe de sa puissance est tout intime. C'est dans le fond du cœur que gît la véritable intensité de la vie chrétienne, là où Dieu habite, adoré et servi dans la foi, le recueillement, l'humilité, l'obéissance, la patience, la simplicité, le travail et l'amour.
    Notre activité extérieure n'a de stabilité et de fécondité surnaturelles qu'autant qu'elle se rattache à cette vie intérieure. Nous ne rayonnerons vraiment avec fruit au dehors que dans la mesure où le foyer surnaturel de notre vie intime sera ardent. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans ses mystères, Abbaye de Maredsous - DDB, 1923.

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    « Bien tard je t’ai aimée,
    ô beauté si ancienne et si nouvelle,
    bien tard je t’ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c’est là que je te cherchais,
    et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
    pauvre disgracié, je me ruais !
    Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
    si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !

    Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
    j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
    tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    […]
    Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
    ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »

    St Augustin, Confessions, X, 27, 38-29, 40 (BA 14, p. 209-213).
  • Intention de prière du pape pour le mois de septembre

    Les jeunes d’Afrique :
    « Pour que les jeunes du continent africain aient accès à l’éducation et au travail dans leur propre pays. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Méditation - Prière et travail

    « Mets-toi à l’œuvre avec courage, cherchant à discerner sans cesse la tâche vraie et le bien possible, te disant que partout, quelle que soit ta vocation, il y a des misères matérielles ou morales à soulager, des esprits à pacifier, des cœurs à guérir, voyant en tous ceux que tu croiseras sur ta route l'âme qui est en eux et t'efforçant d'agir sur cette âme par tes exemples et par ton influence. Durant toute cette période active de ton existence, que ta devise soit encore toujours la même : Orare et laborare.

    Sois fidèle à ta prière du matin et du soir, à ce loyal examen de conscience qui assure et discipline la vie morale ; malgré d'absorbantes occupations, ménage-toi chaque jour quelques instants de recueillement, de forte méditation qui te retremperont pour la lutte. Surtout communie souvent, dans un esprit de simple et confiant amour, allant au Sauveur sans trouble ni contention d'esprit comme à l'Ami qui peut tout comprendre et partager, à qui tu diras tes joies, tes tristesses, les tentations subies, les doutes même qu'Il saura dissiper, tes projets humains et tes espoirs surnaturels. Ne t'imagine pas, comme certaines personnes, qu'il faut attendre pour communier d'être "bien disposé" ou digne de la visite divine ; c'est méconnaître le but et l'action du sacrement eucharistique ; lorsque notre corps tombe en faiblesse, nous courons au pain qui répare, à l'aliment qui ranime : faisons de même pour notre âme. Fussions-nous des saints, le même abîme existerait entre Dieu et nous ; puisqu'Il le comble par son amour, allons à Lui comme des amis que n'effraye pas sa grandeur et qu'attire sa bonté. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), La vie spirituelle, extrait du "Petit Traité de la vie chrétienne de l'homme composé par Elisabeth Leseur pour son neveu André D. à l'occasion de sa première communion (*)", J. de Gigord, Paris, 1920.
    (*) : Elle eut lieu le 17 mai 1906 (Note de l’Éditeur).

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  • Supplique pour accéder au bon usage de l'œuvre

    « Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
    Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

    Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien.
    Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite.

    Amen. »

    (Anonyme)

    (Texte mis en ligne il y a vingt ans sur notre site internet, avec plusieurs autres, tous disponibles en téléchargement et prêts pour l'impression, ICI.)

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  • Méditation - Créés pour la sainteté

    « Tout ce qui passe et ne tourne pas à la gloire de Dieu est néant, et au-dessous même du néant. »
    Ste Thérèse d'Avila

    « Comprenez-vous pourquoi une âme cesse de savourer la paix et la sérénité quand elle s'écarte de sa fin, quand elle oublie que Dieu l'a créée pour la sainteté ? Efforcez-vous de ne jamais perdre ce point de vue surnaturel, pas même aux heures de loisir ou de repos, aussi nécessaires dans la vie de chacun que le travail.
    Vous pouvez bien parvenir au sommet de votre activité professionnelle ; vous pouvez obtenir les succès les plus retentissants grâce à votre libre initiative dans vos activités temporelles ; mais si vous abandonnez ce sens surnaturel qui doit présider à toutes vos activités humaines, vous ferez lamentablement fausse route. »

    St Josemaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Amis de Dieu. Homélies (Homélie prononcée le 11.03.1960, La grandeur de la vie ordinaire, 10), Fayard / Mame, 1981.

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  • Méditation - Du jeûne de l'esprit

    « Ce que je souhaite le plus pour vous est le recueillement et la cessation un peu fréquente de tout ce qui dissipe. L'action de l'esprit, quand elle est continuelle et sans ordre absolu de Dieu, dessèche et épuise l'intérieur. Vous savez que Jésus-Christ écartait ses disciples de la foule des peuples, et qu'il suspendait les fonctions les plus pressées. ll laissait même alors languir la multitude qui venait de loin, et qui attendait son secours ; quoiqu'il en eût pitié, il se dérobait à elle, et disait à ses apôtres : Requiescite pusillum (1). Trouvez bon que je vous en dise autant de sa part. Il ne suffit pas d'agir et de donner, il faut recevoir, se nourrir, et se prêter en paix à toute l'impression divine. Vous êtes trop accoutumé à laisser votre esprit s'appliquer. Il vous reste même une habitude de curiosité insensible. C'est un approfondissement, un arrangement, une suite d'opérations, soit pour remonter aux principes, soit pour tirer les conséquences.

    J'aimerais mieux vous voir amuser à quelque bagatelle qui occuperait superficiellement l'imagination et les sens, et qui laisserait votre fond vide pour y entretenir une secrète présence de Dieu. Un simple amusement ne tient point de place dans le fond ; mais le travail sérieux, quoiqu'il paraisse plus solide, est plus vain et plus dangereux quand il revient trop souvent, parce qu'il nourrit la sagesse humaine, dissipe le fond, et accoutume une âme à ne pouvoir être en paix. Il lui faut toujours des ébranlements et de l'occupation par rapport à elle-même. Les esprits appliqués auraient autant de peine à se passer d'application, que les gens inappliqués auraient de peine à mener une vie appliquée.

    Faites donc jeûner votre esprit avide ; faites-le taire ; ramenez-le au repos. Requiescite pusillum. Les affaires n'en iront que mieux ; vous y prendrez moins de peine, et Dieu y travaillera davantage. Si vous voulez toujours tout faire, vous ne lui laisserez la liberté de rien faire à sa mode. Ô qu'il est dangereux d'être un ardélîon de la vie intérieure ! Au nom de Dieu, vacate, et videte quoniam ego sum Deus (2) : c'est là le vrai sabbat du Seigneur. Cette cessation de l‘âme est un grand sacrifice. »

    1. Marc VI, 31 : "Reposez-vous un peu". - 2. Ps XLV, 11 : "Vivez en paix (tenez-vous en repos) et reconnaissez que je suis Dieu".
    "ardélîon" : homme qui fait l'empressé, se mêle de tout inopportunément.

    Fénelon (1651-1715), Lettre 122 (Au Duc de Chevreuse), 1699, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - « Celui qui plante n’est rien, celui qui arrose n’est rien : Dieu seul compte, lui qui fait croître. » (1 Co 3, 7)

    « Il semble que les âmes empressées à la quête de leur perfection aient mis en oubli, ou qu’elles ne sachent pas ce que dit Jérémie (1) : O pauvre homme, que fais-tu de te confier en ton travail et en ton industrie ? Ne sais-tu pas que c’est à toi voirement de bien cultiver la terre, de la labourer et ensemencer, mais que c’est à Dieu de donner l’accroissement aux plantes, et faire que tu aies une bonne récolte et la pluie favorable à tes terres ensemencées ? Tu peux bien arroser, mais pourtant cela ne te servirait de rien si Dieu ne bénissait ton travail et ne te donnait, par sa pure grâce et non par tes sueurs, une bonne récolte : dépends donc entièrement de sa divine bonté. Il est vrai, c’est à nous de bien cultiver, mais c’est à Dieu de faire que notre travail soit suivi d’un bon succès. [...] De nous-mêmes nous ne pouvons rien sans la grâce de Dieu, en laquelle nous devons mettre toute notre confiance, n’attendant rien de nous-mêmes. Ne nous empressons point en notre besogne, je vous prie ; car pour la bien faire il faut nous appliquer soigneusement, mais tranquillement et paisiblement, sans mettre notre confiance en elle, mais en Dieu et en sa grâce. Ces anxiétés d’esprit que nous avons pour avancer notre perfection et pour voir si nous avançons, ne sont nullement agréables à Dieu, et ne servent qu’à satisfaire l’amour-propre, qui est un grand tracasseur qui ne cesse jamais d’embrasser beaucoup, bien qu’il ne fasse guère. Une bonne œuvre bien faite avec tranquillité d’esprit vaut mieux que plusieurs faites avec empressement. »

    (1) Ch. V, 24, IX, 23, XII, 13.

    St François de Sales (1567-1622), extrait du 7e Entretien spirituel (Septième Entretien : Prédication des lois que Monseigneur nous a donnée en l'Octave des Rois (De trois lois spirituelles), d’après les Anciens Manuscrits publiés par la Visitation d’Annecy).
    Texte intégral des Entretiens.

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  • Méditation - En ce début de vacances scolaires...

    « Le plus grand service qu'on puisse rendre à un enfant (et j'appelle enfant ceux qui ont atteint la jeunesse) c'est de leur apprendre que la vie est un effort, que la joie est dans l'effort, que le secret des réussites est dans l'effort, que l'avenir n'appartient pas aux mieux doués mais aux plus courageux, qu'il y a place pour tout le monde dans le grand soleil de Dieu si on sait se donner de la peine... mais que l'effort qui réussit ce n'est pas le coup de collier d'un matin ou d'un soir, ni même d'une semaine, d'un mois, d'une année, c'est le labeur régulier, calme, de tous les jours, de tous les mois, de toutes les années, même quand on n'a plus d'examens à préparer, de cours à suivre, de situations à obtenir, quand la vie est avancée et assurée et qu'il n'y a plus qu'à la soutenir. Il faut leur dire cela gentiment, doucement, mais sans hésiter ; il faut surtout les habituer à le faire. Les vacances en sont peut-être l'occasion la plus favorable. Le travail est facultatif ; on le dispose à son gré, à ses heures ; on peut souvent choisir celui qu'on veut. Il n'y a aucun inconvénient à faire ce choix selon ses goûts, à le disposer de façon agréable. Mais l'effort reste indispensable. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Écrits spirituels Tome II (Extraits de Lettres, Effort), Roma, Benedettine di Pricilla, 1967.

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  • Intention de prière du pape pour le mois d'octobre

    Les droits des travailleurs et des chômeurs :
    « Pour le monde du travail afin que le respect et la sauvegarde des droits soient assurés à tous et que soit donné aux chômeurs la possibilité de contribuer à l’édification du bien commun. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Méditation - St Joseph, artisan

    « La Fête de Saint Joseph, de Joseph l'Ouvrier... La Fête de l'Artisan, du Père nourricier de Jésus, le Fils de l'Artisan, à qui, comme à Marie sa propre Mère, il était soumis.

    Après Jésus et Marie, il n'est pas de plus Saint que Joseph. Et ce Saint par excellence, c'est un ouvrier, un artisan, un peineur, qui travaille et gagne sa vie à la sueur de son front. Or à ce travail pénible, à ce labeur écrasant, le péché a condamné les hommes : personne, qui que ce soit, n'a reçu le privilège de se croiser les bras, ou de tourner les pouces. L'ordre fut formel : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes à la terre, dont tu as été tiré : car tu es poussière et tu retourneras en poussière ». Le travail apparaît ici comme un châtiment. Hélas ! A certaines heures de l'existence, aujourd'hui peut-être, plus que jamais, ne le ressent-il pas ?

    Mais n'oublions-nous pas trop, que ce même travail est une grâce singulière qui, en devenant notre pénitence, nous purifie, nous sanctifie et nous rapproche de ce Dieu qui nous y condamnait ?

    Le travail nous ennoblit. Tout paresseux est un voleur, un parasite qui suce le sang d'autrui. Ce n'est plus qu'un figuier, celui qu'a maudit Jésus-Christ.

    Au contraire, qui travaille en cherchant Dieu, c'est-à-dire qui peine au labeur quotidien, mais avec foi, simplicité, diligence, constance et bonne humeur, en esprit de pénitence et de componction, dans le désir de plaire à Dieu seul, en accomplissant son devoir d'état, expression parfaite de la volonté divine sur lui, celui-là est vraiment le disciple de Jésus, Fils de l'Artisan Joseph : il est à l'atelier où, dans l'obscurité de la plus humble des échoppes, ce dernier, sous le regard du Seigneur du ciel et de la terre, le Saint Ouvrier nous apprenait le secret du bonheur, comment on honore le Créateur en lui prêtant nos mains, comment on s'honore soi-même en gagnant sa vie et celle des autres à la sueur de son visage.

    Chaque matin, en invoquant Saint Joseph Ouvrier, reprenons notre tâche, si dure soit-elle, manœuvrons l'instrument de travail que chacun possède : tous ont leur rabots divers, au foyer ou ailleurs ; la plume elle-même n'en est pas le moins lourd. Courage !... A l'atelier de Saint Joseph, nous avons, tous, à nous former... »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Temps Pascal, Pentecôte (Saint Joseph, Époux de la B.V. Marie, Ouvrier), Éditions de Maredsous, Namur, 1956.

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  • Méditation - Prenons un peu de hauteur !

    « Consultons encore ceux qui ont disparu à nos yeux. Si Dieu leur permet de voir tout ce qui se passe ici-bas, qu'ils ont pitié de nos mouvements, de nos guerres, de nos intrigues, de nos espérances, de nos chagrins ! Ils nous regardent comme nous voyons les enfants qui font de petits édifices de carton ou de boue, se désoler, s’affliger, se lamenter lorsque le vent ou le passant vient à abattre leur ouvrage, ou bien comme nous voyons les fourmis s’entre-disputer un brin de paille, un grain de millet ou de froment. Entrons nous-mêmes en esprit dans le lieu du repos éternel. La figure du monde nous éblouit, c'est que nous le voyons de trop près. Voyons-le du lieu où nous serons dans cinq ou six millions d'années d’ici. Paraîtra-t-il encore ? sera-ce une étoile obscure et nébuleuse ? sera-ce un point ? ne sera-ce pas un songe, un rien ? Il est ce qu'il paraîtra alors. Monde, amis, richesses, charges, noblesse, biens, science, réputation, vous ne sauriez me suivre où je vais (1). Disparaissez dès maintenant ; je ne vous connais plus ; c'en est fait, je vous dis un éternel adieu.

    N’est-il point à craindre que ces pensées ne nous détachent trop peut-être, qu’elles ne nous donnent tant de mépris pour ce qui passe, que nous ne daignions plus nous appliquer à rien ? Ce n'est pas là ce que veut la Religion : Vivez comme si chaque jour vous deviez mourir ; étudiez comme si vous deviez toujours vivre (2) , disait Saint Jérôme, ou comme Saint Paul (3) : Usez du monde, il le faut ; mais usez-en sans trop d'empressement et sans attache. Moins nous avons de temps à vivre, et moins en avons-nous à perdre. Hâtons-nous de glorifier Dieu, et de nous acquitter fidèlement de nos devoirs.

    Ces pensées n'ôtent donc point l'application nécessaire ; mais elles modèrent cette grande activité, cette ivresse d'occupations et de travail qui fait perdre l'attention qu'on doit à Dieu, et aux biens solides. Faisons tout par devoir, et ne nous portons au devoir que par la volonté de Dieu : elle donne autant de feu que la passion, mais un feu pur et plus durable. »

    (1) Quo ego vado, vos non potestis venire. Joan. 13, 33.
    (2) Vive quasi quotidie moriturus ; stude quasi semper victurus.
    (3) Qui utuntur hoc mundo, tanquam non utantur. 1 Cor. 7, 31.

    P. Judde (1661-1735), Grande Retraite de trente jours, Méditation De la pensée de l’Eternité, Second Point, in "Collection complète des Oeuvres spirituelles du P. Judde recueillies par M. l'Abbé le Noir-Duparc", Tome premier, A Paris, Chez l'Esclapart, Libraire, 1781.

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  • Méditation - Le Message de La Salette

    « Lors de son apparition, la Vierge Marie a confié à Maximin et Mélanie ensemble un Message à destination de "tout son peuple".
    L’Évêque de Grenoble l’a authentifié par mandement le 19 septembre 1851.

    Voici le texte du Message de Marie à La Salette :

    "Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.

    Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.

    Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.

    Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.

    Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus.

    (Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévient une question de Mélanie et termine son discours en patois.)

    Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta...
    Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra. Il viendra une grande famine.
    Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront.
    Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront.

    (A ce moment Mélanie voit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximin, mais elle n’entend pas. Puis c’est au tour de Maximin de comprendre qu’elle dit quelques mots à Mélanie qu’il n’entend pas non plus. Puis elle poursuit.)

    S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.

    Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?
    Pas guère, Madame.
    Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un "Notre Père" et un "Je vous salue". Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.
    L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.
    Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.
    N’avez-vous point vu de blé gâté, mes enfants ?
    Non Madame !
    Mais vous, Maximin, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père. Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant : "Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça".
    Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure.

    Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !
    Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple !" »

    Source : La Salette, site officiel.

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  • Méditation - Se comporter en chrétien cohérent

    « La sainteté à laquelle nous devons aspirer n'est pas une sainteté de deuxième rang, qui d'ailleurs n'existe pas. Et la principale condition qui nous est demandée, et qui est tout à fait conforme à notre nature, consiste à aimer : la charité est le lien de la perfection (1) ; charité que nous devons pratiquer en accord avec les commandements explicites que le Seigneur lui-même a établis : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit (2), sans rien garder pour nous. C'est en cela que consiste la sainteté.

    Certes, il s'agit d'un objectif élevé et ardu. Mais ne perdez pas de vue que personne ne naît saint ; le saint se forge au jeu continuel de la grâce divine et de la réponse de l'homme. Tout ce qui se développe, fait remarquer un écrivain chrétien des premiers siècles à propos de l'union avec Dieu, commence petit. C'est en se nourrissant graduellement qu'on arrive à devenir grand, par des progrès constants (3). C'est pourquoi je te dis que, si tu veux te comporter en chrétien cohérent (et je sais que tu y es disposé, même s'il t'en coûte si souvent de te vaincre ou de continuer à faire aller de l'avant ce pauvre corps), tu dois apporter un soin extrême aux détails les plus insignifiants. Car tu n'atteindras la sainteté que Notre-Seigneur exige de toi qu'en accomplissant avec amour de Dieu ton travail, tes obligations de chaque jour, faites presque toujours de petites réalités. »

    1. Col. 3, 14. - 2. Mt 22, 37. - 3. Saint Marc l'Ermite, De Lege spirituali, 172 (PG 65, 926).

    St Josemaría Escrivá de Balaguer (1902-1975), fêté ce jour, Amis de Dieu (« Homélies » 1960, 6-7), Le Laurier, 2000.

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  • Prières à Saint Joseph

    Prière de Saint Pie X
    au Glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs
     
    Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'œuvre de Dieu.
    Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph !
    Telle sera ma devise à la vie à la mort.
    Amen.
     
    Prière à Saint Joseph artisan
    composée et indulgenciée par Pie XII
    (11 mars 1958)
     
    Ô glorieux Patriarche saint Joseph, humble et juste artisan de Nazareth, qui avez donné à tous les chrétiens, mais spécialement à nous, l'exemple d'une vie parfaite dans le travail constant et dans l'admirable union à Marie et à Jésus, assistez-nous dans notre tâche quotidienne, afin que, nous aussi, artisans catholiques, nous puissions trouver en elle le moyen efficace de glorifier le Seigneur, de nous sanctifier et d'être utiles à la société dans laquelle nous vivons, idéals suprêmes de toutes nos actions.
    Obtenez-nous du Seigneur, ô notre très aimé protecteur, humilité et simplicité de cœur, goût du travail et bienveillance envers ceux qui sont nos compagnons de labeur, conformité aux divines volontés dans les peines inévitables de cette vie et joie dans leur support, conscience de notre mission sociale particulière, et sentiment de notre responsabilité, esprit de discipline et de prière, docilité et respect à l'égard de nos supérieurs, fraternité envers les égaux, charité et indulgence pour nos subordonnés.
    Soyez avec nous dans nos moments de prospérité, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de nos fatigues ; mais soutenez-nous dans les heures de tristesse, alors que le ciel semble se fermer pour nous et que les instruments du travail eux-mêmes paraissent se rebeller dans nos mains.
    Faites que, à votre exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, votre très douce épouse, qui, dans un coin de votre modeste atelier, filait silencieusement, laissant errer sur ses lèvres le plus gracieux sourire ; faites aussi que nous n'éloignions pas notre regard de Jésus, qui peinait à votre établi de menuisier, afin que nous puissions ainsi mener sur terre une vie pacifique et sainte, prélude de celle éternellement heureuse qui nous attend dans le ciel, durant les siècles des siècles.
    Ainsi soit-il.
     
    Ces 2 prières peuvent être téléchargées au format pdf ICI.

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  • Méditation : Apostolat et vie intérieure

    « O Jésus, faites-moi bien comprendre que les plus belles œuvres d'apostolat ne sont que vaine agitation, si elles ne dérivent pas d'une vie intérieure profonde. Vous seul êtes la vraie vigne où circule la sève divine de la grâce, donc seul le sarment greffé sur Vous peut la communiquer aux âmes en produisant pour elles des fruits de grâce. Quelle illusion si, me laissant prendre par des œuvres urgentes, je m'y lance tête baissée, en négligeant d'alimenter, de consolider mon union avec Vous ! Cependant, par ces doux avertissements que Vous avez imprimés au plus profond de mon âme, Vous ne cessez de me rappeler : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire... Celui qui demeure en Moi, porte seul des fruits ». O folle agitation, ô vanité de tant de mes œuvres, entreprises d'une façon trop humaine, comme si leur fruit ne dépendait que de mon industrie et de mes capacités ! O mon Dieu, préservez-moi de tant de stupidité ! Non, je ne veux pas gaspiller ainsi mes énergies, perdre mon temps. [...] Même ceux qui ne croient pas en Vous, se consacrent à des œuvres sociales : ils ouvrent des écoles, des hôpitaux, ils impriment des livres et des journaux, font de la propagande... Ce qui doit distinguer mon activité de la leur, c'est l'esprit intérieur dont elle provient : esprit d'union avec Vous, esprit de prière, de sacrifice. Seul cet esprit a le grand pouvoir de transformer la pauvre action humaine en action surnaturelle, en apostolat. Faites, ô Seigneur, que mon action sorte d'un vigoureux sarment, solidement enté sur Vous ; faites qu'elle soit imprégnée de prière et de sacrifice. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (4e semaine de l'Avent, 25, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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