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eugène vandeur

  • Méditation - La Messe, c'est identiquement le Sacrifice du Calvaire

    « La prière des prières, c'est la Sainte Messe ; car c'est l'Œuvre de Dieu au-dessus de toutes ses œuvres.
    La Messe, ce n'est pas un nouveau Sacrifice ; non, c'est identiquement le Sacrifice du Calvaire. Le temps, l'espace qui nous séparent de l'Oblation du Golgotha n'ont rien à voir ici. Ils n'existent pas, de par la Volonté du Christ.
    A la Sainte Messe, non seulement nous sommes au Calvaire, mais, ce Sacrifice est l'unique et identique et substantiel Sacrifice de Jésus mourant, là, sur la Sainte Croix.
    Même Prêtre, même Victime. Une seule différence ici : le Précieux Sang ne coule plus que symboliquement ; mais, il coule, comme et à l'heure où il coulait au Calvaire.
    Après la Consécration, Jésus est à l'Autel, tel qu'il était sur le Golgotha, ayant rendu le dernier soupir ; et c'est ainsi qu'il s'offre à son Père, et que l’Église l'offre à son tour, Lui et nous tous ensemble avec Lui, l’Église de la terre, du Purgatoire et du Ciel.
    [...]
    Oui, faites des neuvaines, accomplissez vos pèlerinages ; allez même jusqu'à Rome et à Jérusalem, c'est très bien.
    Qu'est-ce cela, comparé à une seule Messe entendue comme il faut l'entendre, se perdant dans ce Sacrifice en lequel il faut que nous entrions, en plénitude, par Jésus, avec Jésus, et en Jésus, à la Gloire du Père, dans l'Unité d'Amour du Saint-Esprit !
    [...]
    La Sainte Messe, c'est toute la Religion.
    Et dire que tant de chrétiens ignorent ces choses !
    On ne va plus à la Messe, on ne va pas assez souvent à la Messe. Pourquoi ? Parce qu'on a perdu le sens authentique de toute Religion. Il faut qu'on le rééduque, ce sens, en nous.
    Non, il ne faut rien préférer à ce culte. »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), écoute, mon fils - et tu parviendras, Éditions de Maredsous, 1954.

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    « Le Sacrifice de la Messe est quelque chose de si grand, qu'il faudrait trois éternités pour l'offrir dignement : la première pour s'y préparer, la seconde pour le célébrer, la troisième pour en rendre de justes actions de grâces. »
    St Jean Eudes (1601-1690)

    « Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte Messe est l’œuvre de Dieu. »
    St Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1785-1859)

  • Méditation - St Joseph, artisan

    « La Fête de Saint Joseph, de Joseph l'Ouvrier... La Fête de l'Artisan, du Père nourricier de Jésus, le Fils de l'Artisan, à qui, comme à Marie sa propre Mère, il était soumis.

    Après Jésus et Marie, il n'est pas de plus Saint que Joseph. Et ce Saint par excellence, c'est un ouvrier, un artisan, un peineur, qui travaille et gagne sa vie à la sueur de son front. Or à ce travail pénible, à ce labeur écrasant, le péché a condamné les hommes : personne, qui que ce soit, n'a reçu le privilège de se croiser les bras, ou de tourner les pouces. L'ordre fut formel : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes à la terre, dont tu as été tiré : car tu es poussière et tu retourneras en poussière ». Le travail apparaît ici comme un châtiment. Hélas ! A certaines heures de l'existence, aujourd'hui peut-être, plus que jamais, ne le ressent-il pas ?

    Mais n'oublions-nous pas trop, que ce même travail est une grâce singulière qui, en devenant notre pénitence, nous purifie, nous sanctifie et nous rapproche de ce Dieu qui nous y condamnait ?

    Le travail nous ennoblit. Tout paresseux est un voleur, un parasite qui suce le sang d'autrui. Ce n'est plus qu'un figuier, celui qu'a maudit Jésus-Christ.

    Au contraire, qui travaille en cherchant Dieu, c'est-à-dire qui peine au labeur quotidien, mais avec foi, simplicité, diligence, constance et bonne humeur, en esprit de pénitence et de componction, dans le désir de plaire à Dieu seul, en accomplissant son devoir d'état, expression parfaite de la volonté divine sur lui, celui-là est vraiment le disciple de Jésus, Fils de l'Artisan Joseph : il est à l'atelier où, dans l'obscurité de la plus humble des échoppes, ce dernier, sous le regard du Seigneur du ciel et de la terre, le Saint Ouvrier nous apprenait le secret du bonheur, comment on honore le Créateur en lui prêtant nos mains, comment on s'honore soi-même en gagnant sa vie et celle des autres à la sueur de son visage.

    Chaque matin, en invoquant Saint Joseph Ouvrier, reprenons notre tâche, si dure soit-elle, manœuvrons l'instrument de travail que chacun possède : tous ont leur rabots divers, au foyer ou ailleurs ; la plume elle-même n'en est pas le moins lourd. Courage !... A l'atelier de Saint Joseph, nous avons, tous, à nous former... »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Temps Pascal, Pentecôte (Saint Joseph, Époux de la B.V. Marie, Ouvrier), Éditions de Maredsous, Namur, 1956.

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  • Méditation - « On lui donna le nom de Jésus » (Mt 1, 21 ; Lc 2, 21)

    « Jésus. Tel est le Nom très saint, le seul Nom en lequel nous puissions être sauvés (1). Chaque fois que je le prononce avec foi, chaque fois que mon cœur le chante, que tout mon être l'adore, c'est mon Sauveur que j'appelle, c'est à l'Auteur de la vie éternelle que je crie, dirigeant vers Lui, dans cette attente, toutes les énergies de mon être.

    Jésus ! Voilà la Pierre d'angle de l'immense édifice du salut, du temple de ma sainteté.

    Jésus ! Tel est le Nom admirable et saint que j'adore, qui fait exulter le ciel, espérer la terre et trembler l'enfer. C'est le seul devant lequel ma foi s'agenouille, s'incline et se prosterne.

    Jésus ! Ô doux souvenir (2), le seul souvenir qui donne des joies véritables. Jésus ! Nom plus doux que le miel, plus suave que toutes choses quand il s'incarne, pour ainsi dire, et pénètre dans ma pensée.

    Jésus ! Nom en qui le repentir espère, qui est toute bonté pour qui t'implore, si bon pour qui te cherche, et surtout pour qui te trouve. Celui-là seul peut l'exprimer qui l'expérimente.

    Jésus ! Quand ton souvenir me visite et pénètre mon cœur, alors, c'est la Vérité qui l'inonde de lumière, c'est le monde qui lui apparaît en toute sa vanité ; c'est alors l'amour qui brûle dans mon âme devenue fournaise, une fournaise d'amour.

    Jésus ! Nom très doux, espoir de mon âme qui soupire après toi. Regarde mes larmes qui te cherchent, entends le cri poussé des profondeurs de mon être.

    Jésus ! Reste avec moi, ô Lumière ; car la nuit tombe et mon jour est sur son déclin. Délivre-moi de mes ténèbres, ô Jésus, rassure-moi dans ma cécité.

    Jésus ! Je t'ai goûté et je reste affamé. Je t'ai bu comme à la source de Dieu et j'ai toujours soif. Qui t'a goûté, qui s'est enivré de la sorte, ce cœur-là ne peut plus que te désirer.

    Jésus ! Ô Lumière, ô Nourriture, ô Remède céleste ! Je t'adore, Nom descendu du sein paternel, manifesté à Gabriel, révélé à Marie, à Joseph ! Toute sainteté ici-bas, n'est qu'un rayon lointain de ta fulgurance éternelle.

    Jésus ! ô Jésus ! et toujours Jésus !... »

    1. Épitre. - 2. Hymne des Vêpres.

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Noël, Épiphanie (Le Très Saint Nom de Jésus-Christ), Éditions de Maredsous, Namur, 1955.

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